Ambiance sonore:

La proue fendait l'eau à vive allure qui se séparait en deux vagues s'élevant bien haute à l'avant du navire. Elle agissait tel un gigantesque couteau, coupant finement la surface de l'océan puis laissant deux sillons qui s'élargissaient de plus en plus, s'éloignant toujours plus des bords du vaisseau marchand au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient vers la poupe de celui-ci.

À quelques occasions, le grand trois mâts rencontrait une vague perdue, seule, mais plus imposante que toute les autres et c'est à ce moment là que nous deviâmes tous empoigner quelque chose de solide, ou les cordages du moins, afin de ne pas basculer à la renverse alors que nos corps s'écrasaient d'abord sous le poids de la montée, pour ensuite quitter le pont tant la descente était brusque. Nous étions tous en haleine, nous avions tous l'adrénaline au maximum, car si nous avions tant le vent dans les voiles, c'est que le capitaine donnait des ordres guidées par la peur. Il maniait la barre comme un force-né et hurlait comme un fou. Pourquoi?

Parce que nous étions pris en chasse!

Mes mains serraient une corde reliée à l'une des voiles avec la force de tout mon corps. Mes dents se serraient entre chacun des coups de vent qui prenait dans les voiles et qui nous poussait d'un coup raide à prendre de la vitesse, car oui, je sentais chacune de ces bourrasques à travers mes bras qui, parfois, me donnaient l'impression qu'ils pourraient s'arracher de mon corps tellement le coup était fort. Heureusement que j'étais solide, sculpter à la manière du plus terrible des soldats, car je croyais bien que je les auraient perdus depuis longtemps déjà si ça n'avait pas été le cas.

Puis mon oeil se fermait à chaque fois que nous avalâmes des tasses d'eau tant nous fendions les vagues avec fracas et puissance. Et quand il se réouvrait, c'était pour mieux fixer cet étendard noir qui flottait au dessus du plus haut mât de celui qui nous pourchassait sans relâche depuis des heures, sonnant les cloches de son navire que nous entendions depuis bien trop longtemps déjà...mais le capitaine ne voulait pas risquer ses cargaisons et faire face aux pirates du pays de l'eau. Oui! Le pays de l'eau! Mizu no kuni la noyée, l'éloignée...celles aux archipelles de la mort et qui abritait Kiri la sanglante qui venait de renaître de ses cendres. Mon village natal.

Comme il était étrange aussi, que depuis qu'elle était revenu, mon âme eusse trouvée un semblant de paix intérieure, tout en me laissant devenir plus cruel qu'autrefois, autrefois qui n'était qu'un an passé en fait. Était-ce la guerre? Les attentats portés à Dhartsedo qui m'avaient fait devenir ainsi et qui coordonnaient que trop bien avec le retour du village caché dans le brouillard? Ou était-ce l'instinct d'un sabreur de Kiri qui ressortait en moi? Je ne savais le dire, mais depuis que ce navire nous avait pris en fuite que ma seule envie était de leur faire face, de sauter sur leur satané navire, et de le couler.

En fait, ce n'était rien de cela. Non. C'était ma fierté qui parlait. C'était mon orgueil qui m'appelait. C'était le chien de l'empire qui grognait, n'attendant que les ordres pour attaquer ceux qui osaient s'en prendre à la flotte impériale...quand bien même qu'il s'agissait de la flotte marchande. Mais nous connaissions le nom de ce malfrat qui avait profité de la confusion entre Kiri et Yuki no kuni depuis la destruction du port de Dhartsedo pour mieux tendre des embuscades aux navires qui tentaient de s'y rendre sans assistance techniques pour les guider. Le bateau portait le nom de Wind Cutter, réputé pour sa rapidité et son capitaine renegat : l'infâme Natso "le bruyant".

Et sa réputation, à lui et son navire, les précédait. Ces satanées cloches commençaient à royalement me taper sur les nerfs, et il nous rattrapait. Plus que quelques centaines de mètres nous séparaient de son équipage. Puis, le capitaine de notre embarcation se résigna, et l'excitation me prit par les tripes à ces seuls mots qu'il prononça. Mon sourire s'élargit alors que je sortait lentement mon sabre d'une longue période de léthargie...et son souffle se fit de plus en plus fort tant elle sentait que sa gloire arrivait. Pour une fois, je n'étais pas soumis à un exemple d'ordre et de justice. Pour une fois, je pouvais laisser libre cours à ma colère. Pour une fois, mon ordre était de décimé et d'inspirer la peur dans le coeur des ennemis de l'empire.

Le message allait être clair; ces eaux nous appartiennent.

Ambiance sonore:

*CCRRRKKKK*

WHOOAAAAAA!!!!
WHOAAAAA!!!!

La collision fut terrible, mais personne n'en tena compte tant nos coeurs battaient d'adrénaline pure. Ce sont plutôt nos cris de guerre qui se mêlèrent à ceux de nos ennemis qui prirent le dessus de ce bois craquant. Des premiers coups d'arbalètes s'échangèrent d'un côté comme de l'autre en une première salve maladroite qui ne fit que très peu de dégât des deux côtés. Cependant, au lieu de recharger leurs armes, les pirates se rangèrent plutôt du côté tribord de leur navire, celui qui avait percuté le notre, et lancèrent des cordes à crochet à notre bord. Puis nous entendîmes une voix forte, puissante et claire se démarquer de ce boucan. Une voix aux mots dangereux, qui ordonnait quelque chose que nous nous apprêtions aussi à faire, mais ils étaient plus rapide. Je serrai les dents et j'empoignai mon arme à deux mains, ça allait faire mal

LANCEZ LES AMAAAARRES. N'AYEZ AUCUNE MERCI...ET RAMENEZ MOI LEUR COMMANDANT BANDE DE FAIGNANT BAHAHAAA!

Cette voix était sans conteste celle de Natso, ou Le Bruyant. Je pouvais le voir du haut de sa grande chaise de bois qui avait été accrochée à même les planches du sol par de larges chaînes bien solides, tout juste derrière la gouverne. L'homme était grand, plus que moi, et possédait un crochet à la mains gauche en plus d'être borgne comme moi. Classique? Oui...mais cela avait l'effet escompté; il était très intimidant. D'autant plus qu'il était armé jusqu'au dents avec cette arbalète de poing à son flanc droit, ce sabre à son flanc gauche et cette longue chaîne se terminant par un boulet à pointe. Ce qui me troubla le plus cependant, c'était le logo qu'il arborait sur sa manche droite, au niveau de l'épaule. Quatre vagues encochées d'une barre horizontale; Un Nukenin et fier de l'être. Le combat allait être ardu.

D'abord, grâce aux câbles lancés par ses matelots, ceux-ci pouvaient maintenant tirer sur ceux-ci afin de bien resserrer notre embarcation contre la leur et bien que l'on tentait de les couper, d'autres se faisaient lancer aussitôt. Tranquillement, nous pouvions voir les visages de nos futurs meurtriers se faire de plus en plus claire, de plus en plus réel alors qu'ils s'apprêtaient à sauter pour noua rejoindre sur notre propre pont, mais j'avais bel et bien l'intention de ne pas laisser aucun de nos hommes reculer devant l'affront. Soulevant Kudaku haut dans les airs, j'encourageai mes semblables à faire face à l'ennemi et de retenir leur prochaine salve de carreau, car celle-ci allait être cruciale pour notre défensive.

RETENEZ...

RETENEZ!

ENCORE!


*Bommmm*

TIREEEEZ!!!!

Aussitôt que notre navire fut accoté au leur, une première rangée d'homme tenta de sauter dans le notre et furent accueillit par une volée de carreaux meurtrière qui en repoussa la majorité et nos arbalétrier reculèrent de deux pas pour laissez passer nos hommes armés de Naginata et de sabres pour accueillir la deuxième vague.

Les paupières de mon oeil s'écarquillèrent , me laissant quelque peu surpris par cette défense inattendue de la part de mes collègues de voyages en haute mer, puis je me tournai vers le capitaine qui m'adressa un large sourire en mettant bien en vue son épaule droite, décorée d'un insigne militaire que je n'avais pas encore remarqué. Ce putain de marchand était un ancien lieutenant de la marine du Shukai...probablement à la retraite et exercant ce métier pour sa passion de la navigation.

Nous avions peut-être une chance de nous en tirer après tout...

Le son des lames s'entrechoquant mélangées aux cris de guerre des nombreux marins qui se jetaient les uns sur les autres avaient terminés par étouffer le bruit des cloches du navire adverse. À ma gauche, deux hommes qui agissaient pour le compte du drapeau noir venaient de se lancer sur notre embarcation alors qu'à droite, une bonne demi douzaine d'entre eux venaient aussi de lâcher les cordes qui les avaient menés jusqu'ici. L'un d'entre eux fut rapidement embroché par le capitaine de notre navire marchand qui lui, contre toute attente, se battait au harpon comme s'il maniait une véritable Naginata. Les moulinets qu'il faisait avant de porter un coup droit, direct et fatal n'avaient d'utilités que de tromper l'oeil de l'ennemi...mais cela marchait apparement  car au moins deux d'entre eux se virent être la victime de ses coups d'estocs...deux qui furent rapidement remplacés par quatre...puis par six.

L'ennemi pleuvait littéralement aur notre navire et nos hommes commençaient à avoir de la difficultée à contenir leurs assauts. Bien que mon but premier eut été de me rendre directement face au pirate qui menait ce raid, je dû finalement me résoudre à me ranger du côté de notre équipage afin de les aider à repousser les forces adverses. Rangeant mon sabre dans mon dos, je m'armai simplement d'un kunai en l'empoignany tel un petit poignard. Mon sabre était beaucoup trop gros pour une bataille dans la mêlée. Il me fallait donc y aller pour une approche plus rapide et précise...quelque chose de petit et qui me permettait de me faufiler entre les multiples corps qui s'affrontaient.

Mon premier adversaire ne me vu donc pas venir. Apparaissant devant lui alors que l'un des notre chutait au combat, je me servis du blessé comme de couvert afin de passer mon bras rapidement sous la garde du sabre adverse. En un coup net et précis, la pointe de mon Kunai retrouva ses côtes, s'enfonçant dans sa chaire jusqu'à ce que je puisse voir aon dernier souffle s'échapper de sa bouche. Voir, car mon instrument d'assassinat venait très probablement de percer son poumon d'après le mince filet de sang qui sortait maintenant de sa bouche.

Mais je ne pu me satisfaire bien longtemps de ce premier coup fructueux puisque c'est un coup particulièrement fort et bien placé qui m'envoya valser quelques pas plus loin avant de ne tomber par terre. Mon oreille droite silait et mon oeil cherchait à comprendre ce qu'il venait de se passer. Dans le feu de l'action, un sceau avait été lancé et je venais de le recevoir en pleine poire...et je ne le compris que lorsque l'un de mes alliés me tendis la main afin de m'aider à me relever. Armé d'un marteau d'une main et d'une dague de l'autre, il me regardait avec un large sourire aux lèvres, riant clairement de ma gueule de perdu. Aussi prit-il le temps, malgré la bataille qui faisait rage, de pousser du bout du pied et devant moi le kunai que j'avais perdu lors de ma chute. À peine eus-je le temps de le remercier qu'il me quitta aussi rapidement qu'il était arrivé afin de s'occuper d'un autre pirate.

Reprenant mon arme, je regagnai les rangs de mes camarades afin de me frayer tranquillement un chemin vers le bord de notre navire...il me fallait gagner le leur maintenant et affronter leur chef.

Que tous ceux qui ont des armes de portées se tiennent prêt! Les autres, saisissez-vous d'une corde et sautez avec moi! Prêt?

SALVE!!!

YAAAAAAH!!!!

Et une première rafale de carreaux fut envoyée de l'autre côté de notre navire suite à la détonation bien singulière du mécanisme des arbalètes. Très peu d'ennemis furent touchés par cette vague de tir, mais l'effet fut néanmoins bénéfique pour nous qui nous élançions au bout de nos cordes avant de tout relâcher et de plonger dans les lignes ennemis. Afin de se protéger du nuage de traits qui venait en leur direction, les pirates durent se pencher et trouver un abris pour préserver leur vie, ce qui nous donna l'occasion de nous basculer entre les deux vaisseaux sans avoir à souffrire d'une riposte de nos assaillants. Puis lorsque nous retombâmes, à un nombre équivalent la douzaine ou à peu près, je dégaînai finalement mon arme de prédilection qui était encore sn enroulée dans d'épais bandage, afin d'en camoufler son apparence comme toujours.

Premièrement, ce fut le dos de ma lame qui percuta le sol tel un véritable hachoir à viande afin de dégager ma zone d'atterissage. Préférant ne pas tenter le coup, les deux bandit des mers qui se tenaient sous sa trajectoire effectuèrent un roulé-boulé de chaque côté de celle-ci afin de mieux réengager le combat et tenter de me prendre en tenaille. Continuant donc mon mouvement, je placai ensuite un pied sur le sol de bois mouillé du navire tout en laissant mon poids me ramener plus bas, pliant donc le genou de cette même jambe et prenant appuie sur ma main droite. Un coup d'oeil vers la gauche me permit de voir arrivé l'un des deux ennemis alors que je me concentrai sur mon ouïe pour entendre beugler le deuxième qui semblait bien imiter son collègue, de l'autre côté.

Toujours en appuyant mon poids sur ma main droite, je me propulsai vers la droite, jambes tendues, et décidai de m'en prendre d'abord à celui que je n'avais pas eut en visuel. Ne s'attendant pas à une telle réplique, celui-ci fut surpris par mon croc-en-jambe et chuta lourdement sur le sol alors que je plaçai le plat de mon arme face au deuxième adversaire qui y envoya sa courte lame s'y percuter, tout juste au même niveau que mon cou. Serrant les dents, je profitai de cette défense pour assener un violent coup de coude en pleine face de celui qui était déjà au sol, puis je me relevai en effectuant une pirouette arrière afin de faire face à celui qui était encore debout et qui me chargeait toujours.

Encore une fois, je me servis de l'immensité de mon arme comme bouclier et je bloquai les deux prochains assaut du pirate avant de lui porter un solide coup de poing sur le nez, libérant un petit torrent rouge de ses narines, puis je fauchai ses deux jambes d'un coup puissant, cassant très probablement le tibia de l'une d'elle plutôt que de la trancher grâce aux épaisses bandelettes entourant mon instrument de guerre. Une fois les deux gêneur écartés, je pu finalement aider mes compatriotes à sécuriser notre position sur le navire alors qu'un deuxième groupe de nos hommes parvinrent à rejoindre le pont où nous étions.

Soudain, le bruit d'une chaine claquant l'air se fit entendre, suivit du souffle coupé de l'un des notres et du bruit des os qui caquaient après une attaque qu'il n'eut jamais le temps de voir venir.

Derrière lui, le capitaine des scélérats se tenait bien droit, ramenant à son bras le boulet qu'il venait de lancer derrière notre camarde probablement paralyzé maintenant. Le rire tornitruant de l'homme, mélangé à des reniflement creux, résonna partout sur le pont alors que tous arrêtaient de se battre en formant un cercle autour de lui et moi. Quelques coups d'épées se firent entendre encore, mais se calmèrent aussitôt que les plus vaillant combattants remarquèrent que l'action diminuait afin de tourner tout ce bon monde en des spectateurs plutôt que des ennemis. Notsu s'approcha de trois pas en me pointant de son crochet alors que son rire creux et dégoûtant continuait d'hanter les esprits de ceux qui assistaient à la scène. L'homme était un géant parmis les hommes, me dépassant d'environ une tête alors j'étais moi-même d'une taille assez imposante. Il laissa alors sa chaine glisser le long de son crochet, faisant sonner un cliquetis bien particulier au fur et à mesure que les maillons de celle-ci s'y frottaient. Puis, il tira le boulet en direction de mon visage.

Mon premier réflex fut de placer mon arme devant moi afin d'en bloquer le projectile, mais rapidement je compris mon erreur. Lorsque le noulet percuta le plat dr mon sabre, un violent choc se produisit tant la force de lancé de ce pirate était monstrueuse. Tant, que mon sabre recula d'un coup sec et me percutta le front et le nez en y laissant une marque bien visible. Encore une fois, le renégat se mit à rire à gorge déployée tout en ramenant la balle de fer vers lui. Puis il se donna un élan et visa la partie inférieur de mon corps. Sautant de ma position, je sentis la chaine frôler le dessous de mon pied alors que la sphère d'acier s'écrasa contre le bois du plancher pour enauite s'y enfoncer. Les yeux du balèze s'écarquillèrent et alors qu'il tentait de forcer la chaîne afin de sortir le boulet du plancher, je courru vers lui en frappant un coup horizontale.

Préférant lâcher son arme à allonge, le corsaire fit alors face à mon coup et positionna son crochet de manière à capturer le tranchant "emballé" de mon arme dans la courbe de son outil. De l'autre côté, à l'endos de sa prothèse, son autre main retenait le choc en exerçant une pression contraire sur son bras receveur. Je fus stupéfais de voir la puissance brute de cet homme qui absorba tout simplement mon attaque avant de ramener son crochet jusqu'à la garde de Akuma Kudaku en le faisant glisser sur celle-ci. D'un mouvement brusque et rapide, il écrasa ensuite mon pied sous le sien afin de m'empêcher de sauter vers l'arrière puis, il vint m'aggriper le cou de sa main libre tout en resserant puissament ses doigts boudinés sur ma gorge. D'abord, mon premier réflex fut d'essayer de dégager sa main de là, mais voyant que je ne pouvais rivaliser en force brute avec lui, je ne fis que transférer une partie de mon chakra dans mon sabre afin de le fragmenter. La surprise sur son visage me donna alors le signal que j'attendais. Tirant un bon coup sur le pommeau de mon sabre, Le Bruyant vit son crochet se prendre dans un creux qui venait de se former sous les bandages de mon arme et il me fut alors plus facile de le repousser en appuyant mon pied encore valide sur son torse et en poussant de toute mes forces.

Regagnant une distance d'environ deux mètres entre nous deux, j'attendis le moment opportun avant de reprendre le combat, sous les cris encourageant des hommes de mon équipage. Alors que mon adversaire tenta de dégaîner son arbalète de poing et de me décocher un carreau en plein front à bout portant, j'envoyai claquer la chaine autour de mon bras sur celui de mon opposant, qui se retrouva avec la manche droite de sa redingote et une vilaine plaie ouverte sur celui-ci, échappant son arme.

Durant un instant et dans le feu de l'action, j'oubliai que l'ennemi était également un Shinobi et je ne pu anticiper sa prochaine action qui lui fit prendre l'avantage du combat. À peine avait-il lâché son arme de tir que ses mains se joignèrent afin de composer des mudras à une bonne vitesse. Aussitôt, son bras s'agita et fut pris de spasme violent alors qu'il le levait vers moi et un éclair jaune en jaillit, me frappant de plein fouet et en plein torse. La douleur était phénoménale, passant à travers mon corps en entier jusqu'à mon pied gauche, là où toute l'énergie sortis de mon corps. Tentant de me dégager de la ligne de mire de mon adversaire, les efforts que faisais pour simplement me concentrer à bouger mes jambes étaient monstrueux. Suite à l'attaque, mes membres ne me répondaient plus comme à l'habitude et je pouvais sentir que chacun de mes muscles avait été raidis à un maximum par le courrant électrique, brouillant probablement les signaux électriques envoyé par mon cerveau au reste de mon corps. Puis je sentis un violent coup de poing dans mon dos qui me fit fléchir les genoux et tomber au sol.

Le rire gras de l'un des pirates se fit alors entendre alors que le regard du capitaine se crispa en observant le coup bas de son matelot. Aussitôt, il se pencha pour prendre son arbalète et décocha un trait dans la gorge de son subordonné, puis le regarda mourrir en prononçant ces paroles au reste de l'audiance.

Le prochain sale fils de pute qui osera se mêler à ce combat n'aura pas autant de clémence de ma part que cet imbécile.

Toi, le Kirijin...relève toi.

Hm...je ne suis pas un Kirijin

Je sais ce que t'as dans ton dos. Je ne sais pas c'est laquelle...mais je sais ce qu'elle est. Tu ne la cacherais pas sinon. Tu porte peut-être le bandeau des forces impériales, mais je sais qui tu es et d'où tu viens mon gars. J'ai vu Kiri brûler...ou du moins la fumée qui se dégageait de là...et je t'ai vu partir de là avec ton père, alors que vous attendiez un navire impérial pour vous sortir de là. Je t'ai remarqué parce que tu trainais une putain de grosse épée alors que t'avais pas l'air plus âgé que mon propre fils...paix à son âme. Y'as pas deux Samui aussi pure race et borgne comme toi...j'en suis sur.

Et qu'est ce que ceci a à voir avec nous et ce combat?

Si j'ai à mourrir...Kirijin...je veux que ce soit d'une belle mort. On ne rencontre pas des sabreurs à tous les coins de rues. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas servis de mon ninjutsu, mais je sais reconnaître un homme qui s'apprête à en tuer un autre. Vous avez tous ce regard lirsque vous vous apprêtez à vous salir les mains.

Je ne vois pas de quoi tu parle...je

Ne me fais pas rire...tu l'as déjà ressentis gamin. Cette soif de sang...qui te ronge les veines et le coeur. Tous les Kirijin digne de ce nom la ressentent un jour. Alors fait moi plaisir. Enlève moi ces bandages...j'veux pas mourire des mains d'un ptit merdeux ordinaire. Montre moi s'que t'as dans le coffre.

Comme tu veux...

Et je déroulai les bandages de mon sabre sous les yeux de tous afin de leurs faire découvrire une énorme épée de fer en piteux états, à la lame amochée. Le seul symbole qui la rendait unique était son pommeau forgée à la forme d'un os et sa garde qui représentait un crâne. Le pirate me regarda alors avec un sourire satisfait. Et lui sortis alors le sien, un large cimeterre semblant venir de lointaines contrés...et enfin nos lames se croisèrent suite à une charge aussi rapide que violente. Finalement...qui eut cru que ce combat se terminerait dans un dernier élan de respect et d'honneur.

Un coup de vent fit vaguer les rideaux de ma fenêtre en un mouvement souple. Déplaçant ma main droite, celle qui ne tenait rien entre ses doigts, je retins les documents que j'étais en train de rédiger afin qu'ils ne partent pas sous la valse de ce courrant d'air. Puis, je déposai la pointe de ma plume sur la blancheur du papier afin d'y écrire la date d'aujourd'hui, comme l'on devait le faire pour chacune des missives officielles envoyées au palais impériale. Mon retour vers Dhartsedo prouvant que j'avais été vainqueur de ce combat entammé dans la journée d'avant. Ma mission était donc accomplie et la voie entre Yuki no kuni et le reste de l'empire ne connaissait donc plus de danger que ceux des tempêtes.il ne me manquait plus qu'à en informer la secrétaire de l'empereur.

15 Mai de l'an 16
Rapport de mission #B-0987
Chargé de mission: Samui Ketsuen

Lors de ma récente affectation à une mission visant à sécuriser les voies maritimes du nord de l'empire, moi (Ketsuen Samui), affirme avoir mené à bien cette mission.

Escortant un navire marchand impériale servant d'appât afin d'attirer le "Wind Cutter", vaisseau pirate d'un Nukenin de Kiri nommé Notsu "Le Bruyant", l'équipage et moi-même avons été abordés par le criminel réputé pour ses activités de pillages et de terreur entre le pays de l'eau et celui de la neige. Armes et munitions ont été utilisés afin de soutenir les assauts adverses. Cependant, le capitaine ennemis s'est engagé dans un duel contre ma propre personne et l'issus du combat fut fatale. Le sujet a été éliminé alors que son navire et le reste de l'équipage fut ramené à Dhartsedo afin d'être jugés selon les lois impériales. Les routea maritimes sont donc sécurisées entre Mizu et Yuki.

Fin du rapport.

Ketsuen Samui, Taichou du Shukai.

Et je déposai la plume tout juste à côté du document que je pliai en trois afin de l'insérer dans une enveloppe que je scellai à la cire chaude en y étampant l'emblême des forces militaire de l'empire. Alors que la cire prenait la forme du sceau impériale, je tournai mon regard vers la fenêtre de mon bureau qui me donnait une vue sur la mer et la marina de cette ville que j'affectionnais de plus en plus. Les trois mats de ce navire marchand qui m'avait ramené au bercail étaient biens en vus, voiles rangées...et au pont suivant, celui des criminels que nous venions d'enfermer dans les prisons froides du Nord. Un spectacle qui avait attiré biens des gens qui, en cette douce journée, s'étaient amassés près des docks. Qui donc ne rêvait pas, un jour, de prendre la mer et de se sentir aussi libre que nous pouvions l'être face au vent et sur les flots. Un petit sourire nacquit alors sur mes lèvres en repensant à cette mission qui venait d'être accomplie.

Je me tournai alors vers le mur où une nouvelle épée avait trouvée sa place, tel un trophé que l'on affichait à la vue de tous. Un cimeterre à large lame venant de lointaines contrés...arme avec laquelle m'avait affronté le capitaine du vaisseau pirate. Un combattant qui s'était avéré être un guerrier loyal après tout et qui, lors de ses derniers instants, avait gagné mon respect. Il avait aussi trouvé une belle mort au fil du tranchant de mon sabre, lui qui voulait tant voir l'une des épées de pouvoir de son village natale, et du mien d'ailleurs. Mourir des mains de l'un des siens avait été sa dernière volonté, mais croire qu'il se laisserait mourir aussi facilement aurait été stupide. Aujourd'hui, mon corps arborait une nouvelle cicatrice dans son dos. Un cadeau que m'avait laissé l'impitoyable Notsu...Le Bruyant.