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 Fantôme ft. Dentô Raito

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Konoha
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Message(#) Sujet: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyVen 20 Mai 2016 - 12:25

Non plus putain. Deux jours. J’ai passé deux putains de journées entière à la recherche des quelques connards que j’ai identifiés comme cible potentielle dans les archives de Kumo et aucun d’entre eux n’est le bon. Dire qu’il faut les voir en face pour arriver à quoi que ce soit, c’est absolument désolant. Mais ça ne fait que confirmer une chose, il n’est pas un shinobi. Ou alors c’est un clandestin qui n’a jamais été enregistré dedans… Village de merde. Je dois me taper tous les civils pour arriver à quelque chose ? Sérieusement ? C’est absolument désolant. Si seulement… Oui. Si je faisais ça ? Petit sourire au coin des lèvres, je prends sans la moindre hésitation la route de l’hôpital du village et, sans la moindre hésitation, descend directement jusqu’au bureau de Shigeru. Si quelqu’un connait bien les villageois, c’est celui qui les soigne. Bien que je ne sois pas non plus totalement conne – lui révéler que le bébé conseiller du village s’oriente en claires complots vis-à-vis de celui-ci ne fera que bloquer ce médecin de merde sur cette idée, et il sera totalement incapable de faire quoi que ce soit d’autre.

« Hak ? Ca fait… Curieusement longtemps que je ne t’ai pas vu. Tu veux quoi ? »

Aucune animosité ni hésitation dans sa voix. Dire qu’il y a un an, c’était typiquement la petite victime que je pouvais martyriser comme je le voulais. Je lui adresse un petit sourire, consciente qu’il a tout de même fait du chemin depuis… Putain. Mais oui. Je lui adresse un petit sourire et maintien une conversation sommaire avec lui, sans me soucier plus qu’il ne le faut. Il a compris que quelque chose ne tournait pas rond, mais il a très rapidement perdu la totalité de son intérêt. Je ne vais pas me faire chier à fouiller les dossiers médicaux, déjà rien qu’y obtenir l’accès sera extrêmement fastidieux. Si l’organisation est si bien implantée, c’est que je cherche un homme qui est loin de leurs sources d’implantations. Et pour ça… Je soupire lourdement et quitte le brun aussi vite que je suis venue le trouver, regrettant presque de l’avoir fait.

Nous sommes un village militaire. Nous sommes en grande partie des soldats. Même si je n’en ai clairement rien à battre des petits engagements politiques des Kumojins, sinon quand il me vient de jouer avec eux. Arborant mon spectre sans visage, je fends une fois de plus les rues du Nuage à la recherche du bon endroit. Une ville d’hommes en chaleur prêt à tout pour assouvir leurs tentions. Une ville pleine de lieux plus ou moins illicites. Une ville où il est plus simple de cacher quelque chose que de le trouver, malgré la veille permanente. De toute façon, vu l’activité et l’obsession du Régent à venger son prédécesseur… Je n’ai que des ficelles à tirer dans le bon sens pour obtenir ce que je veux. Pénétrant dans l’enceinte de l’un des lieux « moins fréquentables » du village, je passe à travers la faible population de ce début de soirée pour arriver directement au niveau de celui qui tenait l’enseigne.

« Bonsoir. »

Sans dire mot, il hoche la tête pour reconnaître ma présence. Qu’importe, tant qu’il ne se concentre sur moi il sera tout bonnement incapable de se rappeler de mon apparence exacte et de me décrire, c’est bien à ça que me sert l’illusion. Soupirant délicatement, je profite d’avoir brièvement attiré son attention pour qu’il se tourne vers moi. Je ne suis qu’une étrangère à ses yeux, mes cheveux bleus ne collant de surcroit clairement pas à la clientèle habituelle qu’il doit avoir. J’espère qu’il ne s’attend pas à ce que je sois tendre avec lui ce gros lard.

« Shinigami, ça te dit quelque chose ? »

Le grand sourire hypocrite que je lui adresse contracte pleinement avec la froideur absolue de mes yeux. Il n’y a que huit personnes ici aujourd’hui, et je ne serai pas particulièrement gênée à l’idée de les tuer toutes – surtout que plus de la moitié est civile. S’il me ment, je le ressentirai bien assez vite. S’il ignore tout… Un pied cassé l’aidera certainement à se souvenir.
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Nukenin
Sabakyô Fujisawa
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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyLun 23 Mai 2016 - 22:23

Tandis qu'Hak pénétrait dans son enseigne, le gérant la remarqua rapidement avec ses cheveux bleus inhabituels. Il reposa son regard ailleurs assez rapidement, il ne pouvait se permettre de perdre son temps à reluquer toutes les femmes qui entraient dans son établissement. Il la reporta alors à nouveau sur la jeune femme qui venait de l'accoster. Il se demanda alors ce qu'elle pouvait bien lui vouloir, elle ne semblait pas vraiment être là comme cliente.

Hochant la tête pour la saluer, il observa son visage, se rendant compte qu'il ne l'avait jamais vu ici. C'était tout aussi inhabituel que les cheveux bleus, sa clientèle était assez particulière et n'attirait généralement pas les personnes lambda. Elle lui demanda alors s'il avait déjà entendu parler de "Shinigami". Il se demanda alors immédiatement qui était cette conne qui venait l'interroger comme cela, alors qu'il travaillait. Cependant, il se dit également qu'elle devait être une kunoichi et il ne voulait pas avoir de problème à cause de cela.

- "Shinigami" ? Evidement que ça me dit quelque chose, tout le monde connait les Shinigami ! Enfin bon, tu n'as pas l'air aussi stupide, je suppose que tu ne me parles pas des dieux de la mort. Si tu parles d'autre chose, je vais te décevoir, mais ça ne me dit absolument rien.

L'homme n'aimait pas les manières de celle qui venait le déranger, mais il n'avait rien contre elle et n'avait aucun intérêt à lui mentir là-dessus. Il se tourna alors vers l'un de ses employés.

- Et gamin ! T'aurais pas entendu parler de Shinigami récemment, toi qui fouine partout ?


L'homme en question se retourna en entendant la voix de son patron, avant de réfléchir quelques secondes.

- "Shinigami", pas récemment non… Cependant, j'ai souvent entendu ce mot pendant mes voyages, c'est un surnom plus commun qu'il n'y parait. J'en ai même rencontré un à Shimo no Kuni qui se faisait appeler comme cela, il a fini égorgé dans le caniveau après avoir voulu convaincre un ivrogne de sa toute puissance. La dernière fois que j'ai entendu ce surnom, c'était y'a 3 ou 4 ans pendant une livraison à Senun, mais je ne m'en souviens pas vraiment.


- Putain ! Tu m'étonneras toujours gamin !


- Merci Boss !

Le gérant se tourna alors avec la jeune femme.

- Tu voudras un verre avec ça ?

Business is business.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyMar 24 Mai 2016 - 23:43

Même si je n’apprécie guère l’approche qu’il a avec moi, je me contente de fermer ma gueule et de sourire bêtement, à la limite de l’hypocrisie. Tant qu’il crache les informations que je désire, je serai contente et je ne lui chercherai pas la merde – bien évidemment, c’est réciproque. Sa petite blague est d’ailleurs loin de me faire rire et je m’abstiens de lui planter mon Tantô dans le thorax – si tout est donné qu’il puisse traverser cette couche de gras. Petit sourire sympathique – c’est tout ce que j’adresse au « garçon » qui en sait bien plus que son patron. Senun, hein… Je soupire calmement, me permettant un petit rire jaune. Il y a une amertume particulière à la mention de cette ville pour moi depuis notre escapade avec Otoke, et si j’attire leur attention avec mon rire ils ferment leur gueules. De toute façon, ils ne peuvent rien faire d’autre, non ? Trois ou quatre ans, c’est beaucoup mais c’est la seule chose que j’ai et dont je dois me contenter – pendant leur bref échange, je réactive mon spectre sans visage. Certainement qu’ils se souviennent déjà de mon visage, mais je doute que qui que ce soit d’autre l’ai regardé avec ne serait qu’un peu d’attention, il n’aura pas d’effets sur eux et seulement sur eux du coup.

« Je… Va pour le truc le plus fort que vous avez. »

Si le bébé conseiller s’imagine que je vais me rendre jusqu’à Senun ce soir pour son petit minois, il peut s’enfoncer un doigt dans le cul avec force – et quelque chose me dit qu’il serait capable d’apprécier le geste. Ça le ferait peut-être même réagir, après tout ? Il faudra certainement que j’essaye de lui faire le coup une fois. Si le gros me toise du regard un bref instant, il ne dit rien – peut-être qu’il a douté sur mon visage après tout ? – et me sert le verre. Putain. Rien ne m’oblige à faire ça. Absolument rien. Surtout que je suis la première à assumer que je ne tolère pas cette merde. Si j’arrive à garder le contrôle après un peu de vin… Bah, qu’importe ! Jouant avec mon verre, je me refuse de le boire pendant un long instant, fixant soigneusement du regard l’informateur salvateur de la journée – si bien qu’il finit par venir me voir et m’accoste, essayant un flirt absolument dégoutant. Connard ! Et si je… Oui. Oui. Non. Quoique ? Je pourrais lui trancher la queue du plus simple des gestes, mais il n’y a aucune raison que je m’énerve autant devant son approche, non ?

Je lui adresse un sourire charmeur et fait les yeux doux, réussissant au décours d’une bonne demie heure de conversation fade et merdique d’obtenir son accord pour m’accompagner à Senun demain. Il n’a rien à faire en journée et adorerai la passer avec une femme comme moi et… J’en peux plus de ce ramassis de merde et, d’une rapide traite, je vide mon verre. Brûlant. Dégoutant. Fort. Il me suffit d’un deuxième verre et voilà qu’il ne faut pas beaucoup de temps pour me sentir imbibée – preuve irréfutable que je me fais une de plus de mon intolérance à ce genre de… Ha ha ha. Putain. Je soupire lourdement, paye l’addition et sort, adressant un « A demain » bien trop joyeux à mon futur acolyte. Je… Je titube un petit peu, manque de tomber deux fois, peut-être trois ? J’ai vraiment du mal à faire le compte.

Senun. Ville de merde avec des habitants de merde. Tous des gêneurs. Tous des cons. Fendant la nuit tant bien que mal, je me dirige à presque tâtonnement vers la seule personne dont le nom reste sur ma bouche en pensant à cet endroit. Otoke. Otoke. Otoke. Otoke. Otoke. Otoke. Otoke. Otoke. Otoke. Je le répète comme une conne dans ma tête, rigolant à ma propre stupidité. Au bout d’un moment, j’ai même l’impression qu’il perd de son putain de sens de merde. J’ignore combien de temps est passé, mais la nuit semble bien installée sur ce village d’idiots alors que je cogne… Nan. Haha. Que je tambourine à sa porte. De toutes mes forces. Encore et encore. Et alors que je m’apprête à cogner dans la porte plus fort encore, cette dernière s’ouvre et mon coup m’entraîne avec moi vers l’avant.

C’est… Doux. Chaud. Confortable. Les bras d4otoke qui m’attrapent pour m’éviter de lui chuter dessus. Il y a quelque de tellement… Je glousse sans aucun charme. Je dois être dans un état merdique. Je m’en fou tellement… Me dégageant tant bien que mal de son emprise, je m’approche de lui refermant la porte derrière moi et laisse mon corps me porter – plaquant mes lèvres contre les siennes et mon corps contre le sien. Ha ha ha… C’est tellement agréable ! Je pourrais définitivement rester ici. Tout le temps. Ne lui laissant pas le temps de parler, je nous fais pivoter et projette nos corps, collant son dos à la porte, ne libérant ses lèvres qu’à ce moment précis pour reprendre mon souffle. Est-ce l’alcool qui parle ? En grande partie. Pourtant…

« Je crois que je serais conne de nier plus longtemps. J’ai essayé de me mentir. Ca marchait bien putain ! Ca marchait bien… J’ai vraiment cru qu’il allait arriver quelque chose à… Senun ? Ce jour-là. Je… »

Je colle mes lèvres à nouveau contre les siennes… Merde. On dirait bien que j’ai pensé un peu trop fort… Que je l’ai dit ? Je lui viole littéralement la bouche, ma langue lutant de toutes ses forces contre la sienne pour la dominance dans ce baiser. Otoke. Otoke. Otoke. O…

« …toke… Mmh… »

Je gémi misérablement dans sa bouche, consciente du laisser-aller absolu dont je fais preuve. C’est vraiment de la merde l’alcool put… Je… D’un geste de la main, il tente de me repousser et je me laisse faire. Il aurait pu le faire bien avant…

« Otoke… Je… Ha ha ha ha ha. Tu risques de ne même pas comprendre. »

Erratiquement, je passe ma main dans mes cheveux, l’autre sur mon visage pour essayer de me redonner un peu de posture mais… Mais… Je suis un peu faite. Quand même.

« Tu es… La seule personne à Kumo pour qui je… Hehe. Tous ces connards pourraient aller mourir que j’en aurais rien à faire mais toi… Otoke… »

Je reste consciente de ce que je fais. Une partie de moi me dit que je regretterai certainement demain mais… Je…

« Désolée d’être une faible… A tes yeux plus qu’à ceux de tous, je ne voulais pas… Otoke… »
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyVen 27 Mai 2016 - 16:24

- T'es sûr que tu n'en veux pas ? Il est plutôt bon.

- Non, ne t'inquiète pas, y'en a pas assez pour deux et puis, tu sais bien que je n'aime pas trop les chats.

Regardant Karyuudo déchiqueter sa nourriture, faisant éclabousser du sang et des morceaux d'organes partout dans mon appartement, je me demandais pourquoi les gens trouvaient cela horrible. Tandis que de nombreuses personnes n'avaient aucun mal à manger des animaux cuits et à les acheter déjà morts, leur hypocrisie les avait menés jusqu'à les dégouter de notre comportement. C'était d'une stupidité affligeante, que les gens n'aimaient pas la viande crue, je pouvais comprendre, mais en quoi ils pouvaient se permettre de décider à ma place la façon dont je devais manger, ou pire, ce que je devais manger. C'était un peu pareil que ces civils qui critiquaient les shinobis à cause des morts qu'ils laissaient sur leur passage alors que ces mêmes shinobis venaient pleurer à chaque fois qu'un criminel pointait le bout de son nez. Attendre qu'on tue pour soi était, à mes yeux, bien plus horrible que d'ôter la vie soi-même et avec dignité.

Soudain, alors que j'étais perdu dans mes pensées, j'entendis quelqu'un frapper à ma porte. Je n'eus pas besoin de me concentrer pour me rendre compte qu'il s'agissait de Hak grâce à son chakra que j'étais capable de reconnaître entre tous. Comme elle était seule et qu'elle connaissait déjà mon visage, je n'eus pas besoin de mettre mon masque pour lui ouvrir. Elle me tomba alors immédiatement dans les bras. Une forte odeur d'alcool se dégageait d'elle, elle était complétement ivre, ce qui me surprit beaucoup de sa part. Sans rien dire, ni me laisser le temps de réagir, elle m'embrassa tout en me plaquant contre la porte avant de prononcer difficilement une phrase dans le sens m'échappait un peu. Me parlant de Senun, je ne voyais pas où elle voulait en venir. J'allais lui demander lorsqu'elle m'embrassa à nouveau, de manière plus violente.

A ce moment-là, je ne savais pas vraiment comment réagir, ce n'était pas la première fois qu'elle agissait ainsi et il était désormais évident que ses sentiments à mon égard avaient un impact important sur son comportement. Je ne voulais pas la renvoyer chez elle dans cet état et pourtant, la situation était très gênante.

- Vous me dégoutez, faire ça alors que je mange, c'est immonde.


Détournant le regard vers Karyuudo qui avait au moins l'intelligence de se rendre compte qu'il ne s'agissait pas d'une agression, je le vis arracher la tête du chat avec son bec, faisant éclater ce qui restait de son cou. Je repoussais alors Hak de ma main pour tenter de la calmer un peu. Elle essaya alors de parler du mieux qu'elle pouvait, mais son alcoolémie semblait perturber sa lucidité. Petit à petit, je compris vaguement la raison de sa venue, même si ses mots étaient encore chaotiques.

- Ne raconte pas n'importe quoi. Viens avec moi, on va à l'extérieur, on sera plus tranquille.


- Oh merci Otoke ! Et ne la ramène pas tout à l'heure, j'en ai assez vue pour aujourd'hui.


N'attendant même pas une confirmation de sa part, je saisis Hak dans mes bras avant de faire un bond jusqu'au bord de ma fenêtre puis jusqu'au toit où je savais qu'on pouvait être tranquilles. Le court voyage ne dût pas lui faire du bien dans son état, mais je la savais résistante. La reposant délicatement, je lui adressai un sourire dont elle était l'une des rares personnes au monde à connaître.

- Quelle idée tu as eu de te mettre dans un état pareil ?

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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptySam 28 Mai 2016 - 2:17

Il me repousse une fois de plus en me demandant de me taire, et l’incompréhension me frappe en l’espace d’un instant. J’essaye de paraître… invulnérable ? Mais je sais que ça ne marche pas, et lorsqu’il m’attrape le bras et me transporte – tant bien que mal – sur le toit, je manque un battement cardiaque et loupe de peu d’échapper à son emprise et tomber. Je secoue brièvement la tête pour qu’elle arrête de s’agiter autant – putain, mêmes mes pensées sont merdiques. Décidément… Clignant des yeux à plusieurs reprises par saccades rapides, j’essaye de me concentrer sur lui. Sur son visage. Sur ses yeux. Sur les détails de ce qu’il me laisse si peu voir. Qu’est ce qui m’a pris de me mettre dans cet état ? Qu’est ce qui m’a pris de me mettre dans cet état ? Qu’est ce qui m’a pris de me mettre dans cet état… Sa question résonne encore et encore dans ma tête, la remplissant entièrement – malgré les vapeurs d’alcool toujours présente, j’en mesure l’ampleur…. Je crois ? Hésitante, ma main se dirige vers son visage mais se retire en plein milieu du chemin et voilà que je m’entends glousser comme une pute. J’inspire profondément, essayant de me calmer, mais c’en est trop et mes rires se coupent de sanglots, si tôt arrêter pour que mon visage affiche une neutralité totale. Toutes les personnalités. Tous les comportements. Tout ce que j’ai construit depuis ce temps. Tout s’effondre. Qu’est ce qui m’a pris de me mettre dans cet état ? Qu’est ce qui m’a…

« pris de mettre dans cet état… »

C’est… D’un coup, mon torse se bombe et je sens une autre part de mes masques et artifices reprendre le dessus. Otoke…

« Connard ! Putain de connard ! Je n’en reviens pas !! Qu’est ce qui M’a pris MOI de me mettre dans cet état ? Tu penses réellement que j’ai choisi, là, comme la pire des connes, de t’aimer ? »

Agressive, je fais un pas vers lui en ne cessant de gesticuler.
« Que je n’ai rien de mieux à foutre de ma vie que de… Hahaha »

J’explose de rire et m’arrête nette dans mon mouvement, incapable de contrôler mes émotions pour bien la première fois.

« Je… Tu ne t’en rappel même pas. Il y a quatre ans, notre première rencontre ? Ha ha ha… C’est tellement… Tu étais plus… Je ne sais pas. Le courant est tout de suite passé entre nous à l’époque. Tu avais cette liberté… Cet… »

Je glousse une fois de plus, incapable de contenir mes mots. J’en dis trop. Je sais que… Pourtant l’alcool parle plus que moi.

« Nous sommes devenus… Amis. Meilleurs amis. Toujours – on se comprenait. Avec moi, tu n’avais pas besoin de te comporter comme… Et moi, je pouvais faire ce que je voulais à côté de toi car… Je ne sais pas. Depuis combien de temps. Pourquoi. Comment. Nous avons toujours été… Et cette lui-là, la dernière fois… »

Je rougis discrètement, même si j’imagine que ça ne doit pas se voir sur le rouge de l’alcool…

« Putain. Putain. Putain de merde quoi ! J’ai essayé de faire comme s’il ne s’était rien passé. J’ai essayé de faire comme si rien n’avait changé… J’ai essayé de… Rester forte. »

Respiration saccadée, je franchis un pas de plus en sa direction et me retrouve proche de lui, des larmes que j’ignorais avoir montant à mes yeux. Je ne boirais plus jamais putain.

« Je voulais… Je n’ai… Pas le droit de t’imposer ça. Je ne voulais… Risquer tout pour peut-être te perdre en tant qu’ami. C’était… Je ne sais pas. Je… J’ai pris sur moi. J’ai préféré me mentir à moi-même. M’énerver contre toi. Vivre dans le déni… Plutôt que de t’obliger à être conscient de ce que… Otoke… Je ne voulais pas que tu me vois comme une faible. Je ne voulais pas que tu penses que… »

Je secoue calmement la tête, laissant tomber les quelques larmes froidement sur le sol. Je n’ai pas osé le regarder depuis le début de ma tirade alcoolique. Je n’ai pas envie de… Son visage…

« Faible… Je n’aurai aucun intérêt pour le pays, le village, l’équipe, les genins, le régent le... Je marche sur les faibles. Je les écrase et… Je me fou de tout ça. Je pourrais trahir demain s’il l’envie m’en prend. Partir loin et… Tu es ce qui m’ancre dans ce village… Je… Depuis combien de temps ? Depuis combien de temps je… Désolée d’être une… Faible… D’avoir des… Putain quoi ! Je pensais avoir réussir à faire une croix dessus pour t… Et voilà que… Otoke… Dans cet état… Je pense que je suis dedans depuis un long moment et… C’est la nuit où j’ai dormi chez toi que j’ai… Commencé à réaliser. Je… et puis la mission de ce gosse conseiller de merde je… Le souvenir des risques que je t’ai fait prendre... Otoke… »

Essayant de récupérer le peu de dignité qu’il me reste… Je relève ma tête et croise son regard – la dernière fois peut-être ? Inspirant profondément, mes yeux rivés dans les siens, je m’abandonne entièrement. L’alcool. Les sentiments. Le déni. Quelle est la part de chaque ? Quelle est… Je me sens légère.

« Je t’aime, Otoke. »

Ne lui laissant pas le temps de réagir, je bascule mon corps contre le sien et depose un chaste baiser sur ses lèvres…

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyLun 30 Mai 2016 - 13:47

Je connaissais Hak, je savais parfaitement qu'elle ne voulait pas avoir cette conversation. Cela faisait bien longtemps qu'elle aurait dû arriver, mais pour certaines raisons, ce ne fut jamais le cas. Il était grand temps que ça change. Par conséquent, je décidai de la laisser parler, la laisser dire tout ce qu'elle avait à me dire, sans l'interrompre et lui donner une chance de changer de sujet. La voyant tout d'abord hésiter, comme si un conflit avait lieu dans sa tête, elle se mit alors à parler à la défensive en m'insultant tout en critiquant ma question. Elle explicita alors la raison de sa venue, la nature de ses sentiments à mon égard.

Elle chercha alors à se justifier expiquant les raisons de ces sentiments, ainsi que ceux de son silence. C'était la première fois que je la voyais dans cet état et j'étais plutôt supris, je ne m'attendais pas à la voir ainsi un jour. Je savais qu'elle avait toujours caché ses réelles émotions avec des artifices, alors il m'était difficile de savoir si elle portait encore un masque à ce moment, mais j'en doutais. Elle qui appréciait tellement être en position de force, faire comme si rien ne l'atteignait, ne devait vraiment pas aimer cette situation.

Elle fit néanmoins une remarque qui me fit grandement réfléchir en me disant que j'avais changé, que je n'étais plus le même que lorsqu'elle m'avait rencontré. S'il était normal d'évoluer et qu'il ne fallait pas rejeter le changement, l'entendre dire que j'avais perdu ma liberté de l'époque me fit légèrement douter. Et si Karyuudo avait raison, et si j'étais resté trop longtemps au même endroit, obéissant aux ordres de Kumo comme si j'étais enchainé à ce village. D'une certaine manière, je savais que c'était vrai, j'avais tissé des liens à Kumo et ceux-ci m'empêchaient de partir. L'un d'eux se trouvait devant moi et je savais qu'elle était prête à tout quitter pour me suivre. Cependant, je ne pouvais pas lui demander ça, d'une part parce que je ne voulais pas que mes choix influent ainsi sur sa vie et d'autre part, parce que j'avais encore une chose importante à faire dans ce village avant de partir. Raito était fort, peut-être même plus que moi, mais il n'allait pas être capable de saisir sa liberté tout seul, il avait besoin de moi.

Au milieu de paroles sans grand intérêt, où Hak partait à nouveau dans un délire mélodramatique sur ses raisons et la découverte de ses sentiments, comme si cela avait le moindre intérêt pour moi, elle fit part d'une chose assez intéressante. Elle évoqua d'une mission qui lui aurait été donnée par Raito, cela me surprit un peu, mais je décidai de ne pas lui en parler, sachant pertinnement que si je lui répondais en évoquant Raito, elle risquait de mal le prendre.

Puis pour conclure sa longue tirade de façon logique, elle m'avoua plus calmement ses sentiments, avant de m'embrasser délicatement. C'était très cliché, mais dans son état, je ne pouvais sûrement pas en attendre plus.

Tout en l'embrassant, je me rendis compte d'une chose à laquelle je n'avais pas encore réfléchie. Si cela faisait un moment que j'attendais de sa part qu'elle me parle de tout cela, je ne savais pas vraiment quoi lui répondre. Je l'enlaçai alors dans mes bras, la plaquant contre moi après avoir décollé mes lèvres des siennes.

- N'ai pas peur de me perdre, je serais toujours là quand tu aurais besoin de moi. Depuis que j'ai rencontré Karyuudo, c'est la première fois que je m'attache autant à quelqu'un et pour un Dôbutsu, cela n'est vraiment pas anodin. Je dois même te dire que cela m'a un peu effrayé, croyant que ces liens allaient m'enlever petit à petit ma liberté, m'attachant à ce village. Aujourd'hui, je sais que j'avais raison, mais je me rends surtout compte que ça n'a pas d'importance si je peux continuer de rester avec ceux auxquels je tiens.


Était-ce la vérité ? Ou alors, je n'essayais que de me convaincre, de me trouver une raison de rester. Je savais que cela me suffisait pour le moment, mais la tentation de partir était toujours présente.
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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyMer 1 Juin 2016 - 2:01

Confortable… Il fait… Bon d’être dans ses bras. Si la nuit n’est pas particulièrement froide, elle le devient très rapidement pour moi maintenant que je suis blottie dans son corps. Confortable. C’est peut-être la pensée majeure qui traverse mon esprit. Certainement la seule assez consistante pour que je puisse la réaliser. Confortable. Est-ce sa présence qui provoque cet effet ? Ou peut-être bien le fait que je sois enfin capable de réaliser ce que je ressens ? Je ne sais pas et… Je souris comme une débile... La réponse ne m’intéresse pas tant que ça. Je suis peut-être une garce sans précédent mais là… Inspirant profondément, je me perds dans ce contact entre nos deux corps, oubliant la notion du temps qui passe. Ce n’est que ce que je perçois de ses paroles qui me fait redescendre du nuage sur lequel je suis. Putain, je deviens vraiment conne.

« Si c’est moi qui t’attache à ce village… Alors crois moi que tu n’y es pas attaché. »

Après tout, j’ai été claire non ? Ils pourraient tous aller mourir. J’ai pensé à tous les égorger, jusqu’au dernier. Les enfants devant les yeux de leurs mères et les femmes devant les yeux de leurs maris. Faire monter le désespoir et les supplications pour ne serait-ce qu’un peu de pitié au maximum avant de massacrer, tout bonnement, ce village. Il est le seul devant lequel je serais en mesure de m’arrêter. Réajustant mon visage dans le creux de sa clavicule gauche, j’en profite pour inspirer son odeur si… Singulière. Si… Voilà que je recommence à rigoler, l’esprit encore obscurcit par ma consommation d’alcool, et ce combien même j’ai gagné en sobriété d’un coup devant sa réponse. Il est… Attaché à moi. C’est plus que ce que je n’avais espérer de sa part. Tellement…

Il n’y a rien dans ses bras. Pas de mère salope que je rêverai de tuer. Pas de villageois idiots incapable de rien. Pas de Genins tous plus stupides les uns que les autres. Pas de cons. Pas de problèmes. Pas de règles. Pas de contraintes. Juste de la liberté. Il n’est pas comme moi. Il n’a jamais été comme moi. J’ai été obligée par mon… J’ai été obligée d’apprendre à vivre selon les règles de la société et mentir pour m’y adapter. Otoke a… Basculant mon corps sur la pointe de mes pieds, je viens chercher une fois de plus ses lèvres. Leur goût est addictif et je me permets de mordiller sa lèvre inférieure, soudain d’humeur joueuse. Après tout, si nous en sommes déjà à là ! Utilisant la distraction causée par mon geste, je passe mon pied derrière ses jambes et fait basculer mon corps, l’obligeant à chuter sur notre support. Seule ma main droite, dans un réflexe d’ivrogne, nous rattrape au sol et épargne une chute mal venue.

« Si je dois mourir un jour… J’espère le faire dans tes bras. Libre de toute cette merde... »

Il comprend très bien de quoi je parle – à force de nous fréquenter, c’est le genre de choses presque implicite. Et pourtant… La moitié de mes paroles échappent encore à mon contrôle et ne sont que des pensées que je devrais garder pour moi. Mon humeur est toujours à la discussion ce soir, et au jeu. Il faut vraiment que je ne bois plus jamais – demain, je vais être incapable de le regarder en face. Je vais peut-être faire comme si je ne me souvenais de rien ? Après tout…

« Hahah… Je suis un peu ivre. »

Comme s’il ne s’en était pas rendu compte. Je suis vraiment une conne profonde – surtout qu’il est tellement spécial qu’il ne doit pas comprendre la moitié de ce que j’implique. Qu’importe. Je verrai ses actions demain et aviserai des nouveaux mensonges que je… Je devrais peut-être arrêter de lui mentir autant ? Je secoue brièvement la tête avant de recoller mes lèvres contre les siennes, explorant à travers ses vêtements son corps avec mes mains. Il y a trop de choses entre nous deux là, non ? Remontant mon corps un petit peu contre le sien, insistant dans la friction de mon mouvement, j’approche mes lèvres de son oreille et lui susurre de…


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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyVen 10 Juin 2016 - 16:45

Nous étions toujours tous les deux, nous enlaçant sur le toit de mon logement avec la quasi-totalité du village de Kumo en panorama. Malgré cela, rien de ce qui nous entourait n’importait vraiment, mes sens étaient pratiquement éteints, laissant toute ma concentration sur celle que je tenais dans mes bras. À tel point, que je ne remarquai même pas son geste qui entraîna notre chute. Nous rattrapant avec plus d’habileté qu’elle ne semblait en avoir sur le moment, Hak nous évita une chute malencontreuse. Avait-elle délibérément faucher mes jambes ou était-ce simplement une erreur due à l’ivresse ? Je l’ignorais et cela m’importait peu.

Elle m’annonce alors qu’elle préférerait mourir dans mes bras. C’était un peu lugubre, surtout au vu de la situation, mais même si je ne voyais pas trop pourquoi elle me disait cela, je considérai que c’était une bonne chose. Il était clair que son état l’incitait à en dire plus qu’habituellement, ou alors, elle avait enfin décidé de se confier à moi. J’espérais que ça ne soit pas entièrement dû à l’alcool pour ne pas qu’elle retombe dans les faux-semblants auxquels elle était habituée. Surtout que l’idée de profiter de son ivresse pour la forcer à se confesser ne m’était pas non plus très agréable.

Tous les deux désormais par terre, à cause de la chute et de son corps sur le mien qui m’empêchait de me relever, la situation semblait conduire inexorablement vers le même dénouement que cette nuit où je l’avais logée chez moi. Elle me susurra alors quelques mots à l’oreille, me demandant, ou plutôt m’ordonnant, de le faire. Je n’eus pas besoin d’y réfléchir, même si la situation ne me semblait pas vraiment adéquate, je ne pouvais me résoudre à la lâcher ainsi. Cédant à mes instincts les plus primaires et sans dire un mot, je décidai de jouer son jeu. Même si des années d’entraînements et de vie à l’extérieur du monde humain m’avaient forgé une résistance à ces pulsions, je ne pouvais pas nier que depuis cette nuit-là, l’envie de recommencer était présente à chacune de nos rencontres.

Je savais cependant que cette fois-ci allait avoir bien plus de conséquences que la première, puisqu’il allait être bien plus difficile pour nous de faire comme si rien ne c’était passé. Enfin bon, sur le moment, tout ceci n’avait aucune importance, plus rien ne comptait vraiment à part nous deux.

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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyDim 12 Juin 2016 - 22:03

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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyVen 24 Juin 2016 - 1:10

Au réveil, dans son lit, je m’empresse de partir sans lui adresser le moindre au revoir, la conscience lourde de la soirée de la veille retombant avec une violence tellement inouïe qu’elle me donne envie de m’arracher les tripes, ici et maintenant. Uniquement pour ne pas avoir à recroiser son visage. Secouant rapidement la tête, je cours chez moi en fendant les toits de Kumo pour me préparer – le trajet vers Senun n’est pas des plus rapides. Il ne manquerait plus que l’autre idiot que j’ai réussi à charmer sente l’odeur de nos actes de la veille sur mon corps et change d’avis, ou pire. J’ai vraiment la chance de ne m’entourer que de connards quand il s’agit de missions foireuses de la sorte, et je compte bien faire avaler la monnaie de sa pièce par le cul à ce conseiller de merde – combien même je suis ravie de m’amuser à jouer à ses petits jeux. Comme une pute en cage, je m’agite et accepte un pas de course pour retrouver le fameux inconnu. Son nom m’est plus qu’égal, et je le salue chaleureusement en ignorant totalement sa présentation. J’ai une cible. Une mission. Il me faut une réussite pour continuer à jouer. Qu’importe son organisation de petits chiens, c’est lui que je veux.

« Et donc… Tu es sûr de ne te souvenir de rien de plus ? Juste d’avoir entendu son surnom là-bas ? »

La légère moue enfantine et taquine j’affiche masque bien mon dégoût – depuis quand nous tutoyons nous ? S’il n’était pas la seule accroche merdique que je possède pour retrouver l’autre connard… Quelles raisons peut avoir une personne pour chercher à ce point à être banale ? Une telle absence de signe distinctif n’est potentiellement pas le fruit du hasard, ce qui signifierait que je chasse un fantôme qui désire le rester. Génial putain. C’est la meilleure preuve que je ne vais faire qu’avoir des problèmes tout au long. Quelqu’un qui cherche à disparaître pose toujours une quantité faramineuse d’assurances pour réussir son plan. Ou alors c’est un idiot fini qui ne mérite que d’être retrouvé et offert comme jouet sexuel à l’autre connard de Dentô. Relevant ma tête vers mon interlocuteur, j’attends sa réponse avec impatience pour tuer le temps sur le chemin, prête à enchainer et creuser au maximum par le biais de délicates questions innocentes pour tester sa mémoire du mieux possible. Il vaut mieux ça que sa drague à deux balles, et qu’il ne pense pas qu’il puisse se défaire avec un mensonge. Je le verrais d’office.

*****

Senun. Heureusement que cette ville n’a pas été trop abimée lors de ma dernière escapade ici, ce serait réellement chagrinant de voir tous ces gens sans toit, à s’afférer pour reconstruire ce qui est l’axe commercial principal de la ville. Enfin, c’est clairement ce que je serais allée dire si la situation se présentait, mais comme il y a non-lieu. Dire qu’on peut si facilement que ça croire que je me soucie d’une bande d’idiots incapables qui se complaisent dans leurs petites vies, rongés par une routine envahissante. Rien qu’y penser me fait étouffer doucement dans un étau invisible. Détestable. Détestable. Détestable. Leur vie est tout bonnement détestable. Ne sont-ils pas capables de voir la liberté de n’obéir à ni foi ni loi ? De tuer quand ils le veulent. De violer quand il le faut. Qu’importe ! Sortir de la merde dans laquelle ils s’enfoncent avec tant d’entrain. Soupirant calmement, je me tourne vers Ryo – il a quand même cracher son prénom le connard – et l’interroge du regard.

« Nous sommes arrivés à Senun, et maintenant ? Tu gardes peut-être le souvenir du contexte dans lequel tu as entendu ce nom ? Sinon, il faudra que l’on se sépare pour chercher… »

Une moue de plus, cherchant à lui faire croire que j’apprécie sa compagnie et que j’ai nulle envie de me séparer de lui. Si je pouvais seulement dégainer mon arme et lui couper la queue pour qu’il se concentre sur autre chose que mon décolleté… Penchant légèrement la tête sur le côté malgré un air sérieux qui ne s’efface qu’à mes caresses vocales, je tourne doucement la tête pour essayer de réaliser un panorama de la ville à la recherche d’un quelconque point d’intérêt. Dire que je n’ai même pas le droit de le tuer parce qu’on saurait immédiatement que je suis la coupable ! Exaspérant.


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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyVen 24 Juin 2016 - 1:59

Une quantité faramineuse de détails inutiles. C’est à en vomir putain. Il ne veut pas la ferme sa gueule, hein ? Je suis condamnée à devoir l’écouter déblatérer connerie sur connerie pour combler les trous de sa stupidité jusqu’à ce que nous arrivions. Dire qu’il a le niveau intellectuel d’un Genin de Kumo, il devrait certainement tenter sa chance. Je suis certaine qu’on l’accepterait les bras grands ouverts tellement ils recherchent les plus stupides possibles. Il peut simplement me dire qu’il ne sait pas. Qu’il ne se souvient pas. Qu’il… Je ne sais pas. Qu’importe tant qu’il arrêter de parler ! Je lui adresse un petit sourire alors qu’il tente une blague lamentablement ratée. Je dois le garder dans ma poche le plus longtemps possible avant de perdre patience, car c’est sur lui que se joue tout ce voyage foireux.

***

A ma question, il semble enfin faire quelques efforts. A croire qu’il faisait exprès juste avant d’être le plus con des cons. Non. Non. Non. Non plus. Que des détails flous et insignifiants qui rendent impossible de savoir d’où venait la source de ce qu’il a entendu. Quatre à cinq ans – c’est pas tant que ça à son âge merde ! Je me retiens de grincer des dents, sans quoi je risquerai de lui sauter à la gorge et lui arracher la trachée à la force de mes incisives. Il cherche encore, mais j’ai l’impression que c’est comme chercher un poisson dans un tas de merde – le temps d’y arriver, le poisson sera certainement mort. Oreilles aiguisées, j’écoute le peu dont il essaye de se souvenir, cherchant attentivement du regard le moindre signe qui me permette d’interpréter qu’il ment et inventer quelque chose uniquement pour faire son intéressant. Rien de tel, seulement du doute et une légère crainte dans sa voix. Très bien ! Allons donc au bar qu’il m’annonce, ça ne pourra jamais être pire que de rester ici comme une conne.

***

Miteux. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Fendant la salle vide de la matinée, je me dirige directement au bar et, avec mon… Je ne peux même pas dire acolyte, il est tellement inutile que c’est tout au plus un poids qui est attaché à mon pied sans qu’il ne soit possible de le faire lâcher. Il ne manquerait plus qu’il soit un membre de l’institut ou je ne sais quoi qui me suive uniquement pour monitorer ce que je fais. Soupirant calmement, je lui prends une bière alors que je me contente d’un verre d’eau – la leçon de la veille ne me fera pas retoucher à quoi que ce soit d’alcoolisé pendant les quelques jours à venir, pour sûr. Engageant une conversation presque banale, j’essaye de creuser un petit peu avec le barman, à la recherche de quelque chose qui puisse correspondre aux deux lignes de description physique du porteur de rumeur que m’a avancé Ryo mais c’est un échec. Avec une telle mémoire, j’ai l’impression d’être dans une maison pour vieux, incapables de se souvenir s’ils ont une couche sur eux avant de chier.

M’imaginant perdre mon temps, je soupire franchement, attirant l’attention sur moi. Portant la main à ma poche sans le moindre charme, j’en ressors la photographie qui m’a été oh combien gracieusement offert par ce petit merdeux qui me laisse me débrouiller seule – d’un geste las, je la montre au barman à la recherche de la moindre réaction de sa part que je puisse interpréter. Il doit bien exister ce type quand même merde ! Nous sommes dans l’une des villes avec le plus grand passage quotidien, entre personnes arrivant par la mer et partant, livreurs ou marchandises diverses. Charme des villes portuaires ou non, c’est un endroit presque idéal pour se cacher et vivre comme si l’on n’existait pas. Je doute que qui que ce soit vienne à se soucier du devenir de son voisin par ici – rien que l’inertie complète des autorités aux événements de la dernière fois le justifie plus qu’amplement. Je ne vais quand même pas me rabaisser à faire le tour de la ville en montrant la photographie à tout le monde…

***

Soupirant une fois de plus, j’essaye de regrouper le peu que j’ai et ce que j’en ai extrapolé pour refaire un bilan concis de cette tâche. Je suis à la recherche d’un homme sans aucun signe distinctif. Je suis en possession d’un mot, Shinigami, et d’une photographie – autant dire que je n’ai rien du tout, ça épargne de la salive à raconter de la merde. Ce surnom, si c’est bien ce dont il s’agit, a été entendu à Senun il y a quatre ou cinq ans. Enfin… Il s’agit de quelqu’un qui, de façon presque évidente, a fait le choix d’être difficile à trouver. Jusqu’où faudra-t-il aller pour le faire sortir de sa grotte ? Ce surnom est plus que commun et il y a toujours cette histoire d’idiot égorgé au pays du Givre mais… Je me mordille la lèvre inférieure. C’est bien plus excitant que ça en avait l’air au début.

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Message(#) Sujet: Re: Fantôme ft. Dentô Raito Fantôme ft. Dentô Raito EmptyMar 19 Juil 2016 - 15:22

Bien évidemment, le barman est incapable de répondre à toutes mes interrogations – le pire, dans l’histoire, c’est qu’il est sincère. Je le saurais si ce n’était pas le cas. Soupirant calmement, je lui montre la photo de l’homme qu’il dit ne pas reconnaître également, combien même il me la prend des mains. A croire qu’avec mon sourire gentil et les allures que je me donne si soigneusement, il pourrait m’offrir la lune car je lui ai tapé dans l’œil. Je suis une vraie pute. Il n’y a pas d’autres termes pour me décrire – mais cela m’importe peu. L’objectif passe avant tout le reste, et je ne compte pas spécialement m’adonner à leurs… avances. Très rapidement, la photographie fait le tour de tous les ivrognes et autres débiles présents ici. Franchement, tester mes aptitudes d’une telle façon est presque criminel et je vais rendre à ce petit connard la monnaie de sa pièce. Et ce, dès que j’aurai fini avec cette tâche. Tout compte fait, j’aurais peut-être dû demander de l’aide à Otoke ? Je soupire calmement et m’assieds au niveau du bar, gardant l’image qui circule toujours dans le coin de l’œil. Un homme, en particulier, dit ne l’avoir jamais vu mais je vois à son visage qu’il ment. C’est tellement vulgaire et évident que même en voulant l’ignorer, je l’aurai remarqué. Au moins, j’avance quelque peu semble-t-il.

Très rapidement, il arrive au bar en m’ignorant soigneusement, ajoute sa consommation à son ardoise sous le regard désapprobateur du gérant et prétend devoir sortir – bingo. Sans la moindre hésitation, je remets une mèche de cheveux derrière la tête et récupère la photo des mains sales dans lesquelles elle se trouve.

« C’est… Vraiment dommage. J’espérais tellement le trouver ici… Merci énormément en tout cas, et bonne journée ! »

Gamine, enfantine, innocente et enjouée dans un chagrin que j’imite à la perfection, je m’empresse de sortir du bar en y laissant mon escorte du moment. De toute façon, il est bien trop con pour comprendre quoi que ce soit et ne m’a été, pour ainsi dire, d’aucune aide. Filant à travers les rues, je poursuis avec toute ma détermination cet idiot qui pense me fuir – en l’espace de quelques mouvements, je me retrouve derrière lui, bloque sa bouche avec ma main et l’entraîne dans une ruelle isolée en lui faisant clairement comprendre qu’il a intérêt à fermer sa gueule.

« Tu as réagi à la photo. Dis-moi tout ce que tu sais et tu pourras partir. Serein. Sinon… »

Je le dévisage en faisant craquer l’une de mes phalanges, me donnant un air de vilaine fille. Je ne suis pas là pour plaisanter et encore moins pour éprouver de la pitié ou quoi que ce soit d’autre. Je ne veux que réussir – et heureusement pour moi, il semble se plier à l’aura que j’essaye de me donner car il commence à parler et tout dire. Dommage – moi qui espérais avoir au moins le loisir de le torturer un petit peu.

« Je… Je… Je suis désolé ! Ne me tuez pas pitié ! Cet homme que vous recherchez il… Il est dangereux. Je l’ai croisé il y a quelques semaines dans une auberge, pas loin de la frontière avec Shimo. Il… Il voyageait avec un autre homme, plus jeune, et un gros chien. C’est tout ce que je sais ! Pitié ! »

Je lui adresse un léger sourire avant de le remercier et le laisser repartir une fois qu’il crache le nom de l’auberge. Comme quoi, ma route me mènera bien jusqu’au pays du Givre... Génial putain. Surtout qu’en plus, un gros chien et un garçon plus jeune ont été rajoutés dans la balance, comme si j’avais besoin de gêneur supplémentaire et que ce n’était pas déjà assez compliqué. Le seul avantage que j’ai, dans tout ça, c’est que la probabilité que ce soit mon homme qui ait tué celui qui se faisait passer pour le Shinigami aux frontières de Shimo. Soit un moyen de le faire sortir de sa cachette potentiellement dangereux mais efficace. Sourire aux lèvres, je reprends la route de Kumo. Je n’irais pas aujourd’hui – je reste une shinobi qui a énormément de choses à faire.


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