Suite de ce RP

Cela fait maintenant plus d'un an que j'ai récupéré mon statut de Kumojin suite à une très grande blessure qui m'avait paralysé et écarté de mon village pendant des mois. Le village caché des nuages me considérait comme mort et pour le coup, j'étais dans un état très proche. Des côtes brisées, un bras cassé, un traumatisme crânien, une épaule déboîté et j'en passe ! En soit, en un ou deux mois, à l'aide d'un bon shinobi médecin, je devais être de nouveau sur mes deux pieds. Cependant, mes blessures semblaient plus profondes. Le frère de l'homme qui m'avait sauvé était justement un shinobi de la branche médicale et ces analyses le perturbaient. Il m'expliqua que mon agresseur était un homme capable d'infliger des blessures physiques, mais aussi, psychique. À l'époque, je ne comprenais pas vraiment le raisonnement de cet homme, mais en m'instruisant lors de mon retour au sein de Kumo, j'ai découvert que cela correspondait à une capacité des Samouraïs. Ces combattants incroyables étaient capables d'infliger des dégâts à l'âme de leur adversaire, rendant ainsi les dommages bien plus difficiles à cicatriser.

Dans tous les cas, mon rétablissement fut compliqué et long m'écartant ainsi presque une année à l'écart de mon village et du monde shinobi. Je me suis doucement entraîné avant d'intégrer de nouveau Kumo. J'étais assez anxieux de reprendre mon poste de Juunin, car j'estimai ne plus avoir les capacités nécessaires pour assurer ce rôle. De ce fait, j'étais en constante tentative de récupération de mon niveau d'antan. C'était tout sauf facile, mais avec assez de détermination, rien n'est impossible.

Beaucoup de choses se sont passées depuis, mais avant de partir en direction de Konoha pour enquêter, une lettre de mes précédents sauveurs arriva. Dedans, on pouvait trouver un médaillon particulier ainsi qu'un message. Ce dernier indiquait que l'homme m'ayant recueilli avait exploré plus en détail la zone et qu'il avait trouvé ceci. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était un début d'une piste à suivre. Je regardai attentivement ce médaillon qui était sculpté en forme d'une tête-de-loup hurlante. Je n'avais jamais vu ce médaillon de ma vie, mais je le plaçai dans ma poche afin de ne pas l'oublier dans mon voyage. Mon périple vers le village caché de la feuille commença.

Ma mission était d'enquêter sur la mystérieuse disparition du Seigneur Yakigote. En effet, d'après nos informations, un shinobi aurait amené le corps du chef des Samouraïs et depuis, plus de nouvelle. Mon devoir est donc de comprendre ce qu'il se passe et agir en conséquence. Malheureusement pour moi, les hautes instances de Konoha étaient absentes ou indisponibles. De ce fait, j'étais obligé de me débrouiller seul dans un village que je ne connaissais pas. La tâche n'était pas facile, mais après beaucoup de recherche, j'ai enfin trouvé le corps du Seigneur de Tetsu no Kuni qui était scellé dans un convoi de Konoha. Lors de mon arrivée, tous les cadavres étaient présents au sol. Konoha semblait dans une période sombre, puisque d'après l'état de décomposition des cadavres, cela faisait déjà longtemps qu'ils jonchaient sur cette scène macabre. Le village de la feuille perdait peu à peu, la confiance de Kumo.

Ayant rempli mon objectif, je me dirigeai vers Konoha afin de leur indiquer la mort de leur convoi et la récupération du chef des Samouraïs. Juste après, je partis en direction de Kumo afin de ramener au plus vite ce cadavre pour recevoir un enterrement traditionnel. Mon chemin fut le même qu’au retour à la seule différence que je décidai de m’arrêter dans une petite taverne qui semblait charmante.

D'une main ferme, j'attrapai ma chope afin de déguster ce doux hydromel que je venais de commander. Je reposais ma pinte afin de me saisir d'un morceau de saucisson aux noisettes que le tenancier venait de m'amener. J'avais décidé de faire une halte dans mon voyage vers Kumo, car en réalité, j'étais exténué. Mon enquête au sein de Konoha a été longue et fastidieuse et malheureusement pour moi, le repos n'était pas au rendez-vous. Le périple du retour semblait insurmontable sans un long moment de récupération. Même si nous étions l'après-midi, je voulais simplement m'effondrer sur un lit afin de dormir. Néanmoins, je ne pouvais pas me permettre ce genre de pertes de temps.

Je fis signe au tavernier de me servir une dernière fois. Je sortais ce fameux médaillon de ma poche afin de poser ce dernier sur la table. Je regardai attentivement ce morceau de métal sous tous les angles. Je tentais, désespérément, de comprendre cette tête sculptée. Le tenancier arriva avec une bière, la posa sur la table et prit la parole.

« Décidément, c’est la journée ! »

« La journée ? »

« Bah oui ! Il y a quelques heures, un homme portant ce même médaillon est entré ici pour commander à boire. Il se rendait ensuite vers le temple de Kyûbi d'après ses dires. »

« Vous … Vous pouvez me le décrire ? »

« Grand, costaud, les cheveux blancs, assez âgés, deux épées dans le dos… »

Avec une rapidité incroyable, je rangeai le médaillon dans ma poche, payai le tavernier et partis à toute vitesse. Je n'avais même pas commencé ma bière, mais c'était bien entendu, beaucoup, moins important que la possible découverte de mon agresseur d'antan. Ma fatigue s'était complètement envolée et ma soif de connaissance venait de s'animer. Je voulais savoir, comprendre pourquoi cet homme avait été engagé pour me tuer et surtout, qui l'avait engagé ? Beaucoup de trop de questions sans réponses. Le temple était encore loin, mais ma détermination boostait tout mon corps. Ma vitesse ne cessait d'augmenter. Néanmoins, je pris la décision de ralentir le pas, car si cet homme est, en effet, dans le temple, une confrontation est plus que probable. De ce fait, je me devais d'économiser mon chakra et de ne pas m'emballer afin de garder mon sang-froid. J'étais très rarement animé par ce genre d'émotions, mais il faut avouer que cette sensation de traque me rappelait mes différentes chasses pour trouver un repas succulent.

Le temple de Kyubî se dessina finalement devant moi. En regardant attentivement, je vis un homme, aux cheveux blancs se tenant devant l’entrée. De loin, il n’avait pas la carrure de mon rival d’antan et il ne possédait pas les deux épées que le tavernier m’avait indiquées. J’engageai calmement la conversation avec cet inconnu, qui n’était pas la personne que je recherchais. C’était un certain Mamoru Lessa, immortel de ce monde à qui j’avais proposé de rejoindre le Fumetsu. Nous nous sommes quittés sur une réponse en attente, mais cet homme m’avait fait une grande impression de par sa vision du monde et ses capacités hors du commun.

Finalement, j'entrai dans le temple. Ce dernier représente l'ultime vestige qui rend hommage au démon renard à neuf queues. Bien qu'il fût détruit à maintes reprises, celui-ci a toujours été reconstruit. Symbole du pays du feu, ce temple est un lieu de tranquillité et d'harmonie. Des toiles représentant Kyubi arpentent les murs dévoilant ainsi la divinité blanche aux 9 queues flamboyante. Le temple possède aussi un jardin suspendu ainsi qu'une petite rivière coulant au milieu de l'édifice.

C’est à cet endroit, précis, que j’aperçus mon bourreau. Il était sur un banc en pierre, face à ce petit cours d’eau. Mon tourmenteur tourna légèrement sa tête encapuchonnée pour me regarder droit dans les yeux. Instantanément, je regardai le médaillon qui pendait autour du cou musclé de ce protagoniste. Celui-ci se leva doucement afin de me faire face. Je sortis le médaillon de ma poche afin de lui montrer et de briser la glace.

« Je suppose que ceci vous appartient »

« En effet. »

« Surpris de me voir ? »

« Vivant ? Non. Ici ? Oui. Je ne m’attendais pas à cela. »

« Qui êtes-vous ? »

« Tu n’as pas à le savoir. »

Son ton froid et arrogant m'énervait au plus haut point. Je n'étais pourtant pas du genre à réagir ainsi, mais pour le coup, mon poing se serrait avec haine. Je commençais doucement à concentrer mon chakra. Je ne pouvais pardonner cet homme qui avait tenté de me tuer. Qui plus est, il n'était pas surpris de me voir vivant d'après ces dires. Serait-il en train d'insinuer qu'il m'a laissé en vie délibérément ? Plus la conversation avancée et plus les questions s'accumulaient. Mon tourmenteur me sortit de mes pensées en prenant, de nouveau, la parole.

« Je te conseille de ne pas initier un combat avec moi. Je t’ai déjà terrassé une fois, je peux le refaire. Qui plus est, je n’ai rien contre toi, alors évite de me provoquer. »

« Bien … Pourquoi vouloir me tuer ? »

« Tout simplement parce qu’on m’a demandé de le faire contre une grosse somme d’argent. »

« Pourquoi ne suis-je pas mort alors ? »

« On m’a demandé de ne pas te tuer et de tuer l’instigateur du premier contrat contre une somme d’argent plus grande que la précédente. »

« … Qui a bien pu faire ça ? »

« Il s’appelait Han, il te connaissait bien, de ce que j’ai compris. »

Je restais impassible devant mon interlocuteur, mais en réalité, mon esprit venait d'être sonné. Han était-il présent lors de ma défaite. Pourquoi ne pas m'avoir sauvé plutôt ? Voulait-il que je frôle la mort ? Pourquoi ? Je ne comprenais plus rien. Je n'avais pas l'habitude de perdre le contrôle de mon esprit, mais là… Je ne comprenais pas. Le doute envahissait mon esprit, quand soudain, la lumière. Tout devint clair. Comme d'habitude, Monjara Han m'obligeait à me dépasser pour atteindre différents objectifs. Il connaît mon potentiel et sait pertinemment qu'il faut un événement ou une action pour déclencher chez moi, une réaction. Une fois de plus, j'avais simplement dégusté l'apprentissage particulier de mon sensei. Finalement, je n'étais pas si surpris que cela et tout doucement, mon esprit s'apaisait.

« Je vois. Pouvez-vous me dire qui vous a engagé et pourquoi ? »

« C'était un homme se nommant Monjara Takeru. Il faisait partie des Monjara qui n'ont pas rejoint Kumo. Ils sont peu, mais bel et bien existant. Cet homme n'acceptait pas de voir Otenba au pouvoir de son clan. Ainsi, il voulait s'attaquer à ce dernier, en commençant par des cibles plus… Faciles. Il m'a donc demandé de te tuer. Rien de plus, rien de moins. »

« Et vous, vous avez accepté ? »»

« Je suis un mercenaire gamin. Mon épée appartient à celui qui l'achète. »

« Je ne comprendrais jamais ce genre de comportement… »

« Je ne vous ai jamais demandé de comprendre. Si vous n'avez pas d'autres questions, notre conversation s'arrête-là. Adieu, Monjara Shinji »

Sans dire un mot, je regardai l'homme en question passer devant moi et disparaître de mon champ de vision. J'observai attentivement une peinture de Kyûbi tout en repensant à la conversation que je venais d'avoir. Après mon retour à Kumo, je me devais de rendre une petite visite à Han afin de confirmer ma fameuse théorie. Pour l'heure, je me devais de reprendre la route pour apporter le corps du Seigneur de Tetsu no Kuni au Godaime Raïkage.