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 Call 911 [Tsu']

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Konoha
Hyûga Shiki
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Message(#) Sujet: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptySam 12 Déc 2015 - 1:27

Peu importe où il allait, ses semblables lui jetaient des regards interrogatoires. Certains évitaient même de le regarder, embarrassés. D’autres n’hésitaient pas à s’esclaffer de rire. Chaque réaction était à la fois similaire et différente, comme si chacun réagissait de la même manière, sauf à un degré distinct. Lorsqu’il acheva son analyse personnelle sur le cas, une autre question naquit dans son esprit simplet : quel est donc l’origine de telles interactions ? Il ne faisait pourtant rien de si anormal. À vrai dire, il essayait même d’imiter les citoyens dans la rue : suivre son chemin tout en regardant devant soi. Et pourtant, à chaque coin de rue, les habitants observaient le garçon comme un animal de foire. Ce que ne comprenait point ce dernier, c’est que c’est son habit qui lui vaut toute cette attention. Les Sunajins sont tous habillés de manière dite normale alors que notre protagoniste, lui, se trimballe dans les ruelles de Suna comme seuls vêtements un short bleu marin ainsi qu’une robe de chambre d’hôpital couvrant le haut de son corps. Oui, le cicatrisé a quitté le centre hospitalier pour seul vêtement un short ainsi que l’une de ces fameuses blouses bleues.

Certes, la question qui suit est la suivante : pourquoi est-ce qu’un patient vagabonde dans les rues du village du sable ainsi ? Néanmoins, personne n’osait interpeller le jouvenceau, ne voulant être lié à cet inconnu qui semble un tantinet perdu et s’humilier publiquement. Et puis, ce n’est pas comme s’il pouvait répondre et encore moins comprendre ce qu’on lui dit. La vérité est que l’amnésique était ennuyé de la même chambre. Le quotidien est toujours le même : une série d’examens pendant la journée, interdiction de quitter la pièce qui lui a été assignée ainsi qu’un individu qui le tient sous les yeux la grande majorité du temps. Être sous surveillance à journée longue n’est point agréable, il se demandait toujours la raison de la présence de ces différents hommes dans sa chambre. Quelques fois pendant la journée ou la nuit, l’individu quittait son post et un nouveau prenait sa place quelques heures plus tard… Et ainsi débuta la quête du Nukenin : examiner tout ce qui se trouve à proximité.

Par pure curiosité, il débuta à regarder au centimètre près les moindres recoins du centre hospitalier du village. Souvent, les infirmières et les docteurs le retrouvèrent à des étages supérieurs, dans la chambre privée d’un autre patient ou encore dans une salle de chirurgie. Bien sûr, on le rapatriait immédiatement dans sa chambre à chaque fois et on essayait de le faire comprendre de ne pas quitter cet endroit. De vaines tentatives, c’est comparable à un muet qui tente de parler à un sourd. Double paradoxe. Finalement, on lui attacha au cou un pendentif sur lequel il est écrit quelques informations sur le garçon, comme quoi il est amnésique, ne comprend pas la langue parlée et que sa place appartient à l’hôpital. Il s’agit d’une mesure pour contrer exactement ce qu’il se produit présentement… Encore faut-il que quelqu’un l’approche.

Sa balade le mena jusqu’à un quartier légèrement différent des autres. La texture des bâtiments changea drastiquement, ressemblant plus à du sable que l’on retrouve sur le sol que de la roche. Et pas seulement cela : des sculptures, tout aussi différents les uns que les autres, traînent par ici et par là. Le changement intrigua le borgne qui s’approcha d’un édifice et le toucha. Du premier coup d’œil, il s’agit bien du sable, mais lorsqu’il frotta la surface avec la paume de sa main, elle était bel et bien dure telle qu’une pierre. Drôle de phénomène, mais cela ne surprit pas le garçon plus que cela. Au cours des derniers jours, il a vu un homme léviter sur un nuage de sable, comme par magie. Des choses inexplicables, il n’a toujours pas fini d’en voir. Sa curiosité l’attira finalement vers l’une de ces fameuses statues de sable, solidifiées par un moyen qui l’échappe – ou bien est-ce un produit tout à fait naturel, il l’ignore parfaitement. Il examina la sculpture sous tous les angles possibles. Son investigation attira plus d’un regard sur lui. Les habitants commencèrent à observer ce jeune homme qui joue au primate et un troupeau se rassembla à quelques distances de notre protagoniste. Bien trop préoccupé par sa trouvaille, son attention est pourtant totalement focalisée sur l’effigie.

D’un mètre et demi de hauteur, presque aussi grand que lui, le balafré se questionnait tant qu’à l’utilité d’un tel objet. Il cogna avec sa jointure à plusieurs reprises sur le front de la sculpture pour s’assurer qu’elle est inanimée avant de chercher quelque chose en particulier qui sort de l’ordinaire sur l’étendue de l’effigie. Néanmoins, lors de sa manipulation malhabile, il poussa involontairement l’objet qui perdit l’équilibre et tomba telle une masse sur le sol, générant un énorme fracas à l’impact. La statue se brisa en de multiples fragments.

Comme si il n’y avait pas déjà assez d’attention sur sa personne, il est devenu le centre d'intérêt de tout le quartier. De nouvelles têtes apparurent… Bien que brusqué par ce lourd bruit dans ses tympans, le brun était étonné de remarquer que l’intérieur même de la sculpture est composé uniquement de sable à première vue. Chacun ses priorités.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyDim 13 Déc 2015 - 18:48

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! ESPECE DE VAUTOUUUUR !

Tsukiko sursauta soudainement, interrompue en pleine promenade quotidienne dans les quartiers de son clan afin de tester les multiples sécurités, ou encore discuter avec les membres pour connaître la situation des membres – les plaintes, réclamations, problématiques, propositions … etc. Une petite troupe de curieux s’était déjà formée autour du fauteur de trouble qui continuait à insulter de mille mots d’oiseaux une personne. Curieuse, arquant ses sourcils, elle s’y dirigea. Naturellement, beaucoup se poussait sur son passage en sa qualité de Cheffe ou encore dû à son handicap qui était plus qu’évident pour tout le clan. Sa canne en main, elle observa la scène le plus « objectivement » possible.

Ce qu’elle voyait était amusant. Un jeune homme en tenue d’hôpital se faisait insulter par un vieil homme pour un « crime contre l’Art ». Ce crime en question gisait non loin de leurs pieds, soit un amas de sable. La blondinette soupira, habituée à la lubie des Sculpteurs qui jasaient et pleuraient pour chaque sculpture détruite qu’ils pouvaient reconstruire en quelques minutes.

- Suffit Hiraku-san, finit par parler la demoiselle. Je ne doute point de votre capacité à nous faire une plus belle sculpture que celle d’aujourd’hui. Vous nous avez déjà prouvé votre talent à de multiples reprises … J’ai hâte de voir votre future œuvre
, dit-elle aimablement. Orgueilleux, déjà ce fameux Sculpteur soulevait la masse pour une nouvelle forme, arborant cette fois-ci celle d'un fennec. Quant à vous jeune homme, je suppose que vous vous êtes excusez mais … que faites-vous en tenue d’hôpital ? interrogea-t-elle.

Elle n’eut pas grande réponse, et déjà les murmures s’élevaient dans l’assemblée. Elle finit par s’approcher et son regard fut attiré par un bout de papier. Elle le prit en main, et lut. Ses yeux s’écarquillèrent de surprises mais loin de « paniquer », elle se contentait de poser une main rassurante sur l’avant-bras du garçon pour lui montrer un chemin.

- Le spectacle est fini. Retournez à vos occupations, ordonna-t-elle aux curieux. Ils s’exécutèrent bien vite.

Elle profita de cet instant pour le diriger vers sa demeure.

- Je doute que te promener ainsi dans la rue est une bonne chose. Nous allons récupérer une cape chez moi, puis nous retournerons à l’hôpital. Me comprends-tu ? demanda-t-elle avec une certaine inquiétude. Elle ne se contentait que de soupirer. Tsukiko, finit-elle par dire en s’indiquant avec la main.

Durant les guerres, dans sa jeunesse, elle avait rencontré quelques cas d’amnésie et elle savait la difficulté de gérer de tel cas. La première chose était d’établir une relation de confiance, en pointant peut-être un premier « nom » sur un visage.

Arrivés à la demeure, elle l’introduit dans le grand hall avec des piliers de sable, où au centre est déposé plusieurs cousins avec quelques tables basses, des mets et de l’eau claire et fraîche pour tout voyageur, passant ou visiteur. Elle le fit asseoir là le temps d’aller chercher une domestique pour demander cette fameuse cape.

Pendant l’attente, elle se mit en face du garçon, et tenta de comprendre comment interagir avec…
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyJeu 17 Déc 2015 - 16:24

Il ne fallut qu’un instant avant que l’un des individus s’étant attroupé autour du garçon fasse un pas de l’avant et prenne la parole. Ou plutôt, l’homme ayant brisé le frêle silence pesant lourdement dans l’atmosphère hurla agressivement sur le borgne, l’insultant et l’accusant d’avoir détruit, semble-t-il, une œuvre d’art. Bien sûr, notre héros, ne pouvant comprendre la langue parlée par cette communauté, ne put que courber la tête légèrement sur le côté en observant cet individu visiblement énervé – pas besoin de voir la veine gonflée sur son front pour le comprendre. Ne comprenant pas dans l’immédiat la raison d’un tel emportement, le brun recula d’un pas et resta méfiant. Puis, son unique prunelle vermillon se porta par instinct sur la statuette reposant désormais en mille morceaux. Est-ce l’origine d’une telle colère ? Par malheur, a-t-il détruit une propriété privée ou bien un patrimoine important à cette communauté ? À cette pensée, une nouvelle idée germa dans son esprit : malgré que ses intentions n’étaient point mauvaises, est-il la cause de cette agitation ? Pour la première fois, le garçon ressentit un sentiment de culpabilité. Néanmoins, il ne sait guère quoi faire pour réparer son erreur. Il évita le plus possible le contact visuel direct avec son bourreau, priant pour qu’il passe son chemin pour qu’il puisse rebrousser chemin.

Heureusement, sa lapidation verbale acheva alors qu’une nouvelle personne sortit du troupeau. Toute l’attention que lui portait le hargneux se dissipa alors que cette femme, blonde aux perles d’azur et marchant à l’aide d’une canne, s’interposa. Évidemment, le jouvenceau ne saisit absolument rien de l’échange entre ces deux personnages, mais l’homme se retira avec réticence et fit quelque chose qui le désorienta au plus haut point : l’effigie qui n’était plus qu’un amas de sable sédatif au sol s’anima par magie et reprit une nouvelle forme, animale cette fois-ci. Partagé entre l’émerveillement et la vigilance, le regard du balafré ne cessa d’observer la nouvelle effigie, mais fut coupé de court par la femme qui lui adressa la parole sur un ton accusateur. Non qu’il puisse comprendre les mots qui échappent ses lèvres, il resta immobile face à la mademoiselle.

L’errant examina avec plus d’attention celle qui semble l’avoir sauvé d’une pénible situation. Cheveux longs, plus âgée de peu, plus grande. La main de la femme attrapa un objet, le pendentif qu’on lui a attaché au cou. Il ne comprenait pas pourquoi les infirmières lui ont imposé ce truc, mais ce bijou ne le dérange nullement, alors il n’a point cherché à l’enlever. La blondine l’examina et, comme par miracle, son visage s’éclaira comme si elle venait de résoudre un mystère. Certes, il y a des symboles inscrit sur l’item, mais il lui est impossible de décoder la signification de ces gravures. Par la suite, elle l’amena gentiment à l’écart du troupeau et lui parla de nouveau. Néanmoins, ce fut peine perdue d’avance. Le garçon répondit par un regard interrogateur. Elle venait de donner un nom sur son visage, mais c’est inutile.

Une nouvelle promenade en compagnie d’une étrangère. Elle le mena jusqu’à une grande demeure et ils entrèrent à l’intérieur. Pour la première fois depuis son arrivée à Suna – ou bien depuis son réveil – il vit autre chose que l’intérieur d’un centre hospitalier. Alors que la chambre qui lui attribué – ou encore l’hôpital en soi – n’a rien à envier au niveau esthétique, ce manoir est diamétralement opposé à ce qu’il a vu jusqu’à aujourd’hui. La dénommée Tsukiko l’introduit dans une grande salle et le mena jusqu’à une table où reposent plusieurs mets et de l’eau. Suivant ses instructions, il prit place sur un coussin et resta immobile, tout en dévorant du regard la nourriture sur la table. Il n’osa pas manger ce qui lui est présenté. Son court séjour dans le monde lui a appris qu’il lui faut des pièces de métal pour avoir accès à la nourriture. Sauf dans cet endroit où on prenait soin de lui. Pour une raison ou une autre, on le traitait là-bas un peu comme un roi. N’ayant pas de monnaie avec lui, il resta réticent et contrôla son envie de piger dans le tas.

Bientôt, une domestique lui enfila un vêtement qu’il n’a jamais vu auparavant. Ce poncho remplaça la tenue bleue d’hôpital. Puis, un silence s’installa dans la pièce. Une lourde quiétude. Il était envahi par l’envie d’explorer. Tout ceci est nouveau pour lui. Cependant, la femme qui l’a mené jusqu’ici resta ancrée sous le mutisme, l’observant minutieusement. À ces yeux, cet individu n’est qu’une étrangère, un humanoïde comme un autre. Il ne connait pas ses intentions, mais tout semble l’indiquer qu’elle ne souhaite pas de mal. Néanmoins, tout ceci est gênant et l’adolescent commença à être anxieux, le cachant tant bien que mal : des lèvres crispés, une posture méfiante. Il évita de croiser le regard de la femme et se contenta de balayer l’endroit de son seul œil valide, toujours aussi captivé par ce nouvel environnement. Et surtout, il tenta de ne pas jeter un regard supplémentaire à toute cette nourriture face à lui avant de saliver sur le sol…
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyDim 27 Déc 2015 - 22:29

La gestion d’un amnésique n’était pas une chose aisée et surtout si ce dernier ne comprenait rien à ce qui était dit. Elle lançait encore un regard sur ce fameux pendentif avec les renseignements, se focalisant davantage sur la date. Elle fronça un tantinet les sourcils, s’interrogeant sincèrement sur le suivi médical du garçon. Apprenait-il à lire, à écrire, à manger, à parler ? Ou alors oubliait-il aussi instantanément qu’il apprenait les choses ?

« Voilà un cas médical bien compliqué » se disait-elle. Peut-être qu’elle devrait également partager avec lui son futur médecin doué dans les arts chirurgicaux. En effet, sa jambe continuait à l’élancer et à l’empêcher d’avancer. « Enfin, le temps que je retrouve ce fameux médecin, l’amnésique retrouvera toutes ses capacités ».

Elle tentait de se souvenir, ou de se rappeler, de ce qu’il fallait faire, comme ne pas faire avec un amnésique. Il fallait prendre en compte le fait que tout n’était qu’étranger et inconnu. Il fallait également savoir qu’il n’avait pas du voir autre chose que l’hôpital jusqu’à maintenant. Au final, au fur et à mesure, une idée germa dans son esprit.

- Tsukiko, dit-elle en se montrant, Shu, finit-elle par dire en le montrant. Et immédiatement après, elle commença à soulever des figurines de sable qui se mouvaient, représentant tantôt un oiseau, tantôt un fennec qui sautillait autour du garçon. Dès qu’il montrait la moindre peur, les figures s’éloignaient pour faire des acrobaties bien drôles.

Le but, à ce jour, n’était pas de l’effrayer ou de le cloîtrer dans l’hôpital, mais bien d’instaurer – d’une certaine façon – une relation de confiance. Pourquoi désirait-elle une telle chose ? Peut-être était-elle lasse des vautours de Suna, ou des hommes et femmes opportunistes et intéressés comme elle ? Inconsciemment, elle recherchait une simple connaissance.

Cependant, elle n’était pas bête, une telle chose était compliquée à instaurer dès un premier jour. Ainsi se passa la journée, à lui donner quelques repas, mais à s’éloigner délicatement au moindre signe de panique. Après deux belles heures, elle le conduit à nouveau vers l’hôpital.

***

Elle ne tarda nullement à rendre à nouveau visite au garçon, mais pas les mains vides. Tantôt livre d’image, tantôt petit instrument, tout était nommé au nom de « Shu » , nom qu’elle répétait à chaque fois qu’elle le voyait. En parallèle, elle cherchait à voir s’il avait appris à parler, ou à lire grâce à ses livres d’images. Après quelques exercices, elle donnait quelques gâteaux en cachette. Il semblerait que l’hôpital n’accepte pas vraiment les nourritures de l’extérieur, surtout celles grasses, caloriques et très sucrées.

- Il faudra bien que tu saches un minimum parler un moment.


Et à chaque fois, elle lui montrait quelques sculptures de sable mobiles. Il semblerait que l’art Shinobi l’intéresse grandement ! En effet, à chaque fois et à sa façon, il ouvrait grands les yeux devant chaque manifestation chakra que ce soit pour sauter d’un toit à autre des plus éloignés ou encore ceux qui faisaient quelques entraînements risqués en plein milieu de la rue.

- Tu t’appelles comment ?
demanda-t-elle habituellement.
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyMar 29 Déc 2015 - 23:38

Tsukiko. Voilà un drôle de son. Pour notre amnésique, cette alliance de diverses prononciations ne signifie absolument rien. Néanmoins, cette fois-ci, l’individu énonçant ce mot se désigna à l’aide de sa main. Cela pouvait s’agir de plusieurs choses : une salutation, le nom de la région qu’elle indiquait à l’aide de sa dextre ou bien le mot qui la désigne. Puis, son index riva sur sa propre personne et ses lèvres émirent un nouveau son : Shu. Simple et délicat, un simple mot pour l’identifier. Certes, le borgne ne comprit guère un tel geste. Il ignorait totalement qu’il venait à l’instant même de se faire baptiser par une parfaite inconnue. Néanmoins, il fronça les sourcils et mémorisa bien la tournure des sons créés par la bouche. Tsukiko. Shu. Il tenta d’y trouver une signification, mais sa réflexion fut stoppée nette par le spectacle de figurines à base de sable que lui offrit la maîtresse de la demeure. Il rangea ces informations dans un tiroir à l’intérieur de sa mémoire et admira la scène, des étoiles scintillant à l’intérieur de sa prunelle vermillon. Bien que cela fasse désormais plusieurs fois qu’il assiste à un phénomène semblable, ce tour de magie l’émerveillait toujours autant.

De retour à l’hôpital, la blonde ne tarda pas à le rendre visite à plusieurs reprises. La raison pourquoi cette femme revenait le voir lui échappait, mais cette méfiance disparue alors qu’il reçut de multiples cadeaux de sa part dans les semaines qui suivirent. Et le jouvenceau attendait impatiemment sa venue. Tantôt des bouquins avec des drôles d’images représentant des personnages fictifs – des bandes dessinées pour enfant – et plus tard divers instruments avec diverses utilités. Puis à chaque rencontre, elle répétait ce fameux mot, Shu. Au cours des jours, il apprit à associer ce mot aux symboles inscrits sur les cadeaux, puis à lui-même. Shu le désignait. Lorsqu’elle utilisait ce terme, elle s’adressait uniquement à lui. Ainsi, il adopta Shu comme part de son identité. Et puis, difficile de rater cet apprentissage alors qu’on lui demandait à chaque retrouvaille comment on s’appelle et que la réponse est ce mot.

  • Shu.


L’adolescent n’a point eu d’inconvénient à parler – les vibrations de l’air produisant le son générées par la collaboration entre la langue, les poumons et le larynx fonctionnent à merveille. Apprendre à énoncer ce mot spécifique ainsi que plusieurs autres suite à quelques essais n’a guère été un problème. Après quelques séances, il apprit à nommer plusieurs objets, fruits, légume et autre nourriture. Dorénavant, il comprend que chaque item possède un nom qui lui est attribué pour le définir. Pas seulement cela, mais il assimile également que chaque forme de vie porte également un nom pour désigner son espèce, et certains – comme l’humanité – octroie des noms personnalisés pour chacun d’entre eux. Par exemple, lui, c’est Shu. L’infirmière qui vient généralement lui porter le dîner ? Ako, ou un truc dans le genre. Et la blonde qui lui apporte tous ces objets et ces sucreries ?

  • Tsukiko.


Dit-il en la pointant de l’index, similaire à un enfant qui dit ses premières paroles. Il a bien mémorisé ce mot, après tout. Bien que cela puisse surprendre la cheffe du clan Kawaguchi, ce n’était pas la seule nouveauté que Shu avait l’intention de démontrer aujourd’hui. Prenant la blondinette par surprise en appelant son prénom, il lança une poignée de purée aux pommes - provenant du centre hospitalier - sur son visage.

  • Ah… Ahaha !


Cet humour douteux, il l'hérite de ces fameux livres à images que lui a données Tsukiko elle-même. Après avoir vu un clown projeté une tarte à la crème sur le faciès d’une pauvre victime, la simple idée de reproduire ce gag dans la réalité lui étirait les lèvres et le faisait bien glousser. Ce qu’il ne sait guère, c’est à quel point cette blague peut être dévastatrice selon le tempérament de la victime. Prions pour qu’il ne se prenne pas la fessée !
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptySam 9 Jan 2016 - 0:37

Aux yeux de Tsukiko, la situation avec Shu s’améliorait au fil des jours. Il savait au moins se nommer et la nommer, ce qui ajoutait deux mots à la conversation ! Certes, cela pouvait paraître risible pour certains mais c’était un grand pas pour Tsukiko. Au moins, elle avait la certitude de ne pas parler à un mur ou alors à une personne extrêmement suspicieuse vis-à-vis d’elle. Il y avait des possibilités d’avoir là un « ami ». Voilà un mot étrange quand son monde ne tournait qu’autour d’alliés ou d’ennemis, et où chaque ami mourrait.

Coulant dans une certaine dépression, elle ne remarqua nullement l’attaque « surprise » de Shu, soit sa purée de pomme sur sa face. Autant vous dire, elle ne réagissait pas immédiatement. Elle ne « comprenait » pas vraiment ce qu’il se passait ou le son qu’il « émettait » de sa bouche. Il riait. Elle n’y participait pas, les muscles crispés et les poings serrés, le sable virevoltant autour d’elle … Il faut dire, elle était tellement « à cran » dernièrement, qu’elle réagissait bien vite à la moindre « menace ».

« Menace … Lui ? » se demanda-t-elle, l’observant au travers de cette vue brouillée par de la purée jaunâtre. Finalement elle se détendit, relâcha le tout, et rejoignit son rire à celui tout nouveau de « l’enfant ». A toujours penser au mal, et à toujours vivre avec, elle en oubliaient les choses simples de la vie. Cependant … et malheureusement, sa discipline militaire revint à son esprit. Si elle laissait passer une telle chose aujourd’hui, il ne comprendra pas que ce qu’il fait n’est pas « bien » et il répétera. Il fallait maîtriser le « mal » à l’origine.

Comment ? Une claque ? Un brin trop féminin pour Tsukiko. Un coup de poing ? Bien trop violent. Une petite compression étouffante dans le sable ? Peut-être mortelle pour l’amnésique. A nouveau, elle se rendit compte de ses limites pédagogiques : elle pensait plus comme une Shinobi que comme un vrai mentor.

« Les bonnes vieilles méthodes »
. Elle l’enroula de son sable, et sans aucune pression, mais avec fermeté, la masse dorée poussa l’enfant dans un coin. Quoi qu’il fasse, il allait rester « au coin » pour ce qu’il venait de faire. Elle en profita pour nettoyer sa figure ou encore ses vêtements. Ainsi donc, la face contre un mur et sans possibilité de bouger, « l’enfant » Shu attendait debout une belle trentaine de minutes.

Elle finit par le libérer de cet isolement, et lui fit signe de venir.

- Ce n’est pas bien
, disait-elle, en espérant qu’il comprenne. Elle montra en parallèle le livre d’image où la victime était en colère.

Elle espérait qu’il comprenne car elle ne comptait nullement grimacer ou sortir une matraque d’on ne sait où pour lui briser un crâne. A bien réfléchir, peut-être devrait-elle changer de livre d’image … Devrait-elle opter pour celui des Nounours Multicolores ou alors celui de la Licorne de l’Amitié ? Ne risquait-il pas de devenir trop niais avec ? Ne devrait-il pas grandir ?

- Je m’ennuie ici, et je parie toi aussi. On sort ! décida-t-elle.

Elle avait apporté des habits propres et neufs et elle avait déjà reçu l’autorisation au préalable pour cette sortie auprès de l’hôpital. Après avoir appelé un infirmier pour apporter son aide à cet « habillage », elle sortit pour patienter dans le couloir. Peut-être le nommait-elle « enfant » mais il n’avait nullement cinq ans.

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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyDim 31 Jan 2016 - 16:32

Doucement, il cessa de rire. Non pas que son fou rire est passé, il conçoit toujours que cette plaisanterie est amusante. Et le faire sur quelqu’un dans la réalité est encore plus marrant qu’il l’avait imaginé à la base. Toutefois, la réaction de la victime est diamétralement opposée à celle du blagueur. La blonde ne rit point. Elle resta quelques instants immobile, les muscles crispés, les poings fermement serrés. Des détails que remarqua l’amnésique uniquement après qu’il aperçut des grains de sable léviter autour de la Kawaguchi. Son sourire est désormais accompagné d’une légère crainte. Cette aura émanant de la Jônin étouffa Shu. Il ne peut identifier concrètement ce sentiment, chose auquel il n’a jamais assisté auparavant. C’est la première fois qu’il ressentit une véritable envie meurtrière, une soif de sang. Une sueur froide dégoulina le long de son échine dorsale. Il avait bien vu dans la bande dessinée que la victime n’a guère appréciée ce gag, mais l’idée que Tsukiko réagisse pareillement n’a point traversé l’esprit simplet de l’adolescent.

Néanmoins – et heureusement pour sa peau – la tension diminua considérablement et la femme le rejoignit dans le délire. Ou plutôt, Tsukiko apprécia le moment seule. Le borgne resta figé sur place, une goutte de sueur apparente sur son front. Seul l’ombre d’un sourire en coin accompagne le rire de la demoiselle, bien trop sidéré par cette aura écrasante. Cependant, même ce minuscule rictus disparu lorsque le sérieux de la situation rattrapa la réalité, le regard disciplinaire de la cheffe de clan posé sur son protégé. Poussé par un instinct évasif, Shu tenta un sourire innocent pour se sortir du pétrin. Tentative qui s’avéra être un cuisant échec. Par magie, du sable engouffra ses pieds et saisirent ses jambes, puis l’intégralité de son corps. Immobilisé, le sable le piégea dans un coin de la pièce. Immobilisé, sans possibilité de se libérer de cette ridicule prison, le jeune homme resta ainsi pendant trois dizaines de minute. Autant dire que l’ennui s’interposa rapidement.

La punition achevée, Tsukiko le libéra et le sermonna. Pas un sermon mortel et long, mais le brun comprit la leçon. « Ce n’est pas bien », il saisit rapidement le sens de cette phrase. Le regard rivé sur le sol, il eut honte de sa vilenie. Enfin, plus par peur de croiser le regard de Tsukiko. D’un mouvement de tête affirmatif, il démontra qu’il a compris. Il ne souhaite nullement retourner au coin à nouveau. Sans possibilité de bouger ou de se divertir pendant un laps de temps si long est une aberration sur le moral.

Cette vilaine histoire de côté, elle appela une infirmière, lui donna des vêtements neufs et sortit de la pièce. Évidemment, il comprit assez vite qu’il doit se changer. Et puis, il n’a pas besoin d’une nounou pour enfiler des vêtements. Il fit comprendre cela à la madame en lui retirant les habits de sa possession et s’enferma dans la toilette, légèrement insulté. Shu est conscient de sa situation : il ne connaît très peu de choses sur les pratiques humaines et n’a aucun souvenir de sa vie antérieure avant son fameux réveil. Néanmoins, son court temps passé au sein du village du sable suffit pour assimiler certaines astuces évidentes. Et savoir s’habiller soi-même est l’une de ces choses en question. Enfilant la nouvelle tenue – qui est un habit traditionnel nomade de Suna, ou peu importe en fait – il rejoignit sa mentor.

Il n’imagina pas retourner à l’extérieur des murs du village. Enfin. Ce ne sont pas des murs, mais plutôt une immense butte de roche – ou de sable ferme, qui sait. Il vit de nouveau cet infini horizon sous l’ardent soleil. Il n’a pas spécialement envie de retourner vagabonder dans cet enfer de chaleur. Toutefois, accompagné de Tsukiko, il ravala sa crainte. Cela ne doit pas être si pire que la dernière fois. D’ici la fin de la journée, le duo devrait être revenu au bercail.

  • Ah. Un village.


Suite à deux heures d’errance dans le désert, une silhouette se forma dans la distance (ça se dit en français ? Trop la flemme de regarder sur internet). Il devint évident lorsqu’ils se rapprochèrent qu’il s’agit d’une municipalité. Il pointa de l’index le village pour le montrer à la Kawaguchi – qui l’a certainement vu depuis un moment, elle n’est pas aveugle non plus. Entrant dans le village – qui est très différent de la capitale du pays, mais similaire aux autres petits bourgs qu’a « visité » notre héros avant d’atterrir à Suna, la blondinette débuta à questionner les passants, le désignant à quelques reprises. Il ne faut pas être sorcier pour comprendre qu’il est lui-même l’objet de la conversation. Il suivit de près Tsukiko, mais ne put s’empêcher d’observer ce nouvel environnement. En soit, il n’y a rien qui sort de l’ordinaire, mais sa curiosité est toujours comparable à celle d’un gamin.
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyMer 17 Fév 2016 - 22:03

- C’est bien un village, Shu, approuva-t-elle avec un sourire à la fois bienveillant, et satisfait.

Elle constatait avec grand plaisir les progrès du jeune Shu. Il apprenait vite avec ses multitudes livres d’images, et il montrait une grande curiosité sur le monde qui l’entourait. Plus important, il semblait – précisons bien que ce n’était qu’un sentiment, et non un fait – boire avidement chaque parole de la Kawaguchi. En somme, un garçon des plus dociles sous ses ordres. Plus les jours s’enchaînaient, plus les rencontres s’ensuivaient, et plus une idée la tenaillait profondément.

Il avait du potentiel, il était obéissant, il était encore inconnu d’un monde entier et il paraissait si inoffensif. C’était, en somme, encore un matériel brut qui semblait crier l’aide d’un forgeron pour le mouler comme bon lui semblait. Et elle se disait qu’elle pourrait être ce maître d’œuvre, la bâtisseuse de ce futur être bien prometteur. Il pouvait être, tout simplement, la première pièce d’une belle et trépidante pièce de théâtre … Le puzzle nécessaire pour la réussite de ses projets.

« Je prierai presque qu’on ne retrouve pas ta famille » se disait-elle, tout en interrogeant les différentes personnes rencontrées. A son grand bonheur – et au plus grand malheur du petit Shu -, personne ne répondait à l’affirmatif. Plus la journée avançait, et plus les villages les plus proches s’enchaînaient, et plus les questions s’élevaient dans l’esprit de la petite Tsukiko : si personne ne le connaissait, d’où venait-il ? Il n’était pas tombé comme l’enfant providence pour elle, tout de même !

- Peut-être appartiens-tu à une tribu nomade, finit-elle par dire en dévisageant de haut en bas « l’enfant ». Finalement elle secoua la tête. Tu n’as pas leur gabarit … et ta peau n’est pas assez mat.

D’où venait-il ?

- Allez, on va aller se reposer.

Il n’avait pas la même endurance qu’un Shinobi, et les soirées étaient très glaciales. Il ne manquerait plus qu’il soit malade ! Ils s’arrêtèrent auprès de quelques villageois que Tsukiko connaissait plus ou moins. Ils ne tardèrent pas à les héberger, les plaçant tous les deux dans une chambre d’amis avec un lit simple, et un matelas par terre. Elle indiqua d’un regard le sol au garçon, et s’installa sans tarder sur le lit même. Cependant, le lieu ne restait pas longtemps au calme. Pendant qu’elle réfléchissait, tous les grains de sable ayant pénétrés ses vêtements voltigeaient autour d’elle pour s’envoler vers la fenêtre, rejoindre les autres petits grains.

- Tu ne connais pas ton prénom.


Elle connaissait la sienne, par exemple : Tsukiko.

- Tu ne connais pas ton lieu de naissance, ou tes parents.


Elle connaissait les deux : la première était morte héroïquement pour son pays, et le second s’était lâchement isolé dans le désert suite à la mort de son épouse « officielle ».

- Personne ne te connait.

Et elle ? Quelqu’un la reconnaitrait à Konoha. Plus elle farfouillait dans ses propres souvenirs, et plus les visages étaient flous. Ils se confondaient de jour en jour, à vrai dire. Perdue dans ce flot de souvenirs chaotiques, elle remarqua à peine qu’elle s’endormait profondément. Ou plutôt qu’elle dormait à moitié-éveillé. En somme, elle était debout, les yeux ouverts, mais son monde n’était pas une chambre d’un petit villageois de Kaze no Kuni mais une grotte sombre où une silhouette se tenait bien droite.

Plus elle s’approchait, et plus l’atmosphère se faisait oppressant : les petites flammes des chandelles vacillèrent, et un symbole étrange dessiné sur un morceau de bois était visible. Soudainement, l’étrange personne parla :

- … tes souvenirs.

Les paroles s’étouffaient, et tout s’assombrit soudainement. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle était à nouveau dans la chambre mais le front perlé, et la respiration haletante. Elle mit un certain temps avant de se rappeler de là où elle était.

- Maudits médicaments, marmonnait-elle.

Pour ses douleurs dus à Ki no Kuni, elle n’avait cessé de prendre des médicaments. Il semblerait que les effets secondaires persévéraient, malgré qu’elle ait tout arrêté. Il fallait qu’elle fasse autre chose… Elle ne tarda pas à sortir pour s’entrainer.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyMar 22 Mar 2016 - 16:26

En soi, ce nouveau lieu n’est pas tant différent que le village précédent où il vit depuis quelques semaines déjà. Les infrastructures sont similaires ; les citoyens semblent suivre le même train quotidien ; les échoppes sont similaires. La seule différence notable est la facilité d’accès. Pour accéder à l’intérieur de la cité du Sable, l’un doit passer par un interrogatoire, infime ou intense selon le niveau de danger initial que représente l’individu. Pour en sortir, il s’agit un peu du même principe. Un Sunajin – Shinobi ou civil, nul n’échappe à la stricte règle de sécurité – doit évoquer les raisons de son départ et donner une date où il croit revenir au bercail. Et s’il dépasse largement son congé, lorsqu’il reviendra à la capitale, il peut être certain de passer un sale mauvais quart d’heure. Contrairement à la superpuissance du pays du Vent, ce bourg est plus petit, la population est moins dense et la police est fantôme. Ce sont des concepts qui échappent à l’amnésique, qu’il ne peut comprendre présentement, mais ce sont pour ces mêmes raisons que, dès l’arrivée du duo dans ce village, il préfère cet endroit à Suna.

Tsukiko se promena dans les diverses ruelles de cette municipalité et aborda plusieurs personnes pour les interroger au sujet de son nouveau protégé. Tel un chien qui suit sa maîtresse au mètre carré près, Shu ne lâcha guère la Jônin du regard. Il comprend quelques fragments des diverses conversations qu’entretient la blonde. Il saisit bien qu’il est la raison de leur venue en ces lieux, mais rien de plus. Tout le reste est un mystère. Et puisqu’il ne possède point les éléments essentiels pour répondre à cette interrogation, il laisse de côté cette devinette et décida de profiter de ce précieux moment. Il commençait sérieusement en avoir marre de vivre dans cette fade pièce, à l’hôpital. Certes, il ne peut se plaindre de l’attention qu’il reçoit. Les infirmières sont gentilles et il ne manque d’aucun besoin vital. Toutefois, vient un temps où un oisillon souhaite voler de ses propres ailes. Un sentiment hâtif chez le borgne, lui-même sait bien qu’il n’est pas équipé pour vivre convenablement au sein de la société. Ses expériences passées l’ont prouvé maintes fois et son cas ne s’est très peu qu’amélioré. Il a besoin davantage de temps.

Après nombre de rencontres s’étant tous soldé par un cuisant échec, la paire marcha un moment en silence, cherchant un abri pour la nuit. À ce point, le Nukenin sait bien qu’il est le centre de toute cette attention et, à en juger les réactions de ces rencontres éphémères – la Kawaguchi engage la parole, présente le brun et la personne questionnée répond souvent par un mouvement négatif de la tête. Tsukiko cherche-t-elle quelqu’un qui puisse le connaître ? C’est peine perdu. Il a parcouru bien des distances avant d’atteindre ce désert, suite à son réveil dans cette prairie. Il est improbable de tomber sur un visage familier. Le monde est vaste. Il ignore à quel point, mais cette Terre est gargantuesque. Sa grandeur dépasse son imagination. Et puis, même si par le plus grand des hasards ils tombent sur une « connaissance », le jouvenceau n’est pas certain qu’il souhaiterait quitter Tsukiko. D’une manière ou d’une autre, cette femme est devenue sa tutrice et, en quelque sorte, sa mère. Non, il ne voudrait pas partir avec un parfait inconnu prétendant être un proche.

La Sunajin coupa son flux de pensées. Les deux protagonistes ont trouvé refuge chez un bon samaritain qui leur lègue une chambre libre. Malheureusement pour Shu, il passera la nuit sur un matelas au sol. Injustice envers les malades, je vous dis ! Ceci dit, la Kawaguchi commenta la situation de son chouchou et il comprit la plupart de ses propos. Bien sûr qu’il connaît son nom. C’est Shu. N’est-ce pas elle qui lui a donné ce nom ? Certes, il ne connaît et ne connaîtra probablement jamais ses parents et n’aura aucun indice sur sa véritable identité tout au long de sa vie, mais cela l’importe. Ce qui est important est le moment présent. Du moment que Tsukiko ne le laisse pas à lui-même.

Il prépara son lit improvisé pour être le plus confortable possible. Étrangement, cette vieille paillasse est aussi douillette que son plumard au centre hospitalier. Les préparations achevées, il se retourna pour souhaiter une bonne nuit de sommeil à la cheffe de clan, mais cette dernière était d’apparence maladive alors que quelques secondes plus tôt, son état était normal.

  • Euhm…


Sans formuler un moindre mot, Tsukiko se leva et sortit de la chambre, laissant Shu seul et désorienté. Il resta deux dizaines de secondes immobile avant de se décider à la suivre, inquiet, sans oublier de saisir une gourde d'eau avant de partir. Clairement, elle ne va pas bien. L’hébergeur indiqua au garçon qu’elle est sortie. Shu s’empressa de quitter le domicile, la repérer et la suivre en gardant une certaine distance. Peut-être ne souhaite-t-elle ne pas être dérangée. Et puis, qu’est-ce qu’elle désire effectuer à l’extérieur à cette heure, à la tombée de la nuit ? Pour lui, c’est normalement l’heure de faire dodo et la petite histoire au lit… Non, je déconne, pas d’histoire.

  • Tsu'.


Oui, le balafré utilise désormais des diminutifs. Plus simple, plus rapide, consommation de salive minimale. Efficace et productif. Il talonna la Shinobi jusqu’au désert et lui offrit la gourde. Il ne comprend point ce qu’elle a derrière la tête, mais si elle souhaite séjourner dans le désert en pleine nuit, ce n’est pas sans eau qu’elle s’en sortira malgré cette chute de température.
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptySam 16 Avr 2016 - 23:24

Inspirer. Expirer. Telles étaient les bases de la méditation. Cet état « second » apportait le calme et la sérénité pour plus d’une personne. Et dieu, ou les dieux, savai(en)t à quel point la demoiselle en avait besoin. Elle avait donc quitté la demeure exigüe des paysans pour s’adonner à quelques entraînements sommaires pour ensuite se prélasser doucement, et agréablement, sur le sable. Malheureusement, à peine avait-elle commencé un premier monticule de sable que la présence de Shu vint perturber le néant chakratique des alentours. Ce gamin avait peu de chakra à l’heure actuelle, mais il en avait. Suffisamment pour en faire « quelque chose ». A vrai dire, c’était triste de penser directement à cela, mais c’était une déformation professionnelle et peut-être la confirmation de son caractère, tout simplement ; chaque chose devait être utile en ce bas monde.

- Hey Shu. Tu n’arrives pas à dormir ?

C’était un être d’une nature curieuse. Beaucoup trop curieuse. Et plus important, et selon les rapports des médecins, il avait une sacrée fascination devant les prouesses simples de quelques Shinobis – comme sautiller d’un toit à un autre très éloigné avec aisance -. Une idée naquit dans sa petite tête. Elle s’approcha de Shu, forma une plateforme de sable de la forme d’un ovale extrêmement allongée – comme une planche de surf -, fit quelques signes et déclencha une succession de vagues de sable. Aussitôt après, les voilà s’élancer sur ces vagues créent artificiellement et les voilà glisser pour faire quelques pirouettes ou virages des plus amusants.

Evidemment, durant tout le processus, elle surveillait du coin de l’œil le jeune homme. Il ne manquerait plus qu’il fasse pipi de peur ou qu’il en vomisse … Cependant, cet amusement prit fin au bout d’une petite demi-heure. Pour cette fin, elle garda toujours la plateforme mais en changea la forme. Elle se sépara en deux, accueillit chacun comme dans un petit cocon ouvert vers le ciel, et les voilà planer à quelques mètres du sol, sous ce ciel étoilé, à l’abri de quelques coups de vent. C’était cette partie même de ses journées qu’elle aimait : la sérénité de la nuit.

- Où que l’on soit, le ciel est toujours aussi beau, se contenta-t-elle de dire.

Elle réfléchissait encore et toujours, notamment au petit Shu. Qu’allait-il devenir, cet orphelin ? La réponse était claire : un Shinobi. Que pouvait-elle faire ? S’en faire un allié, tout simplement. Il était encore une âme pure, une âme malléable et surtout une âme qui pouvait être fidèle. Et pour cela, même le mortel le savait : il n’y avait pas de plus rare et de plus désiré qu’un allié à la loyauté sans faille. Cependant, un allié inapte à se défendre n’était pas vraiment intéressant : il fallait le former.

- Reposes-toi, Shu. Dès demain, ta formation va débuter.

Les bases seront apprises, selon … sa façon. Il fallait l’endurcir, et le rendre endurant avant tout aux températures extrêmes. Ainsi donc, il aura à faire de petites courses sous la canicule de la journée, puis dans le froid glacial de la nuit, les pieds dans le sable. Par la suite, il apprendra tout simplement à se maintenir sur la surface d’un sable mouvant grâce à son chakra. Ensuite, les bases du lancés de Kunai ou de Shuriken. Rien de sorcier, sur papier, et pourtant qui allait être un véritable enfer.

- Ah. Il faut t’envoyer à l’Académie, aussi. Mais au vu de ta condition « spéciale », je pense que tu auras un professeur particulier. Si mes souvenirs sont bons, j’en ai déjà fait appel à un. Ou plutôt à une.
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Message(#) Sujet: Re: Call 911 [Tsu'] Call 911 [Tsu'] EmptyMer 27 Avr 2016 - 17:45

L’univers est vaste et fascinant. Chaque jour contient une nouveauté, à quoi bon le dicton qui prétend que l’on apprend tous les jours est vrai. Du moins, il s’applique bien dans le cas de Shu et ce, avec raison. Que ce soit une manifestation « magique » comme aime-t-il l’identifier, une manipulation du sable ou un truc aussi simple que marcher sur une surface verticale ou liquide, ces prouesses l’impressionne autant que la première fois qu’il les a vues. Et Tsukiko sait exactement quelles performances il apprécie le plus. Que ce soit une simple scène de théâtre entre deux figurines animées ou encore surfer sur le sable, il en faut peu pour capter l’intérêt de l’amnésique. Il ne saisit point le concept, la logique derrière ces tours de passe-passe. Comme mentionné plus tôt, tout ceci relève de l’extraordinaire, de la magie – des éléments défiant les lois de la physique. Toutefois, une bonne fraction de la population semble être apte à recréer ces exploits comme si ces phénomènes sont naturels et dans le domaine des possibilités des aptitudes humaines. Est-ce qu’un jour le jeune garçon pourra reproduire ces mêmes manifestations ? Chaque chose en son temps, cependant. Un bambin doit avant tout apprendre à marcher avant de courir.

Suite à trois bonnes dizaines de minute d’amusement, la Kawaguchi mit un terme à la rigolade et opta pour quelque chose de plus calme et reposant. Chaque protagoniste repose désormais dans un cocon de sable, ouvert sur le ciel. Évidemment, ce n’est pas la voûte céleste étoilée qu’observa initialement le borgne, mais en voyant la blonde fixer l’infinité ténébreuse, il se résigna à chercher à jouer et s’installa confortablement dans sa coquille. Tsukiko commenta la beauté du cosmos, bien que ces propos passent dans l’oreille d’un sourd – ou plutôt, dans l’oreille d’un aphasique. Le cicatrisé examina la Voie Lactée : les étoiles, la poussière cosmique, les constellations. Il imagine guère à quelle distance se situent ces astres dans la galaxie et se dit qu’un jour, peut-être qu’il pourra tenir l’une de ces boules de gaz dans ces mains. Un raisonnement digne d’un enfant qui mûrit encore. Le problème est que le sujet est non un gamin, mais un adolescent.

Une nouvelle fois, la cheffe de clan prit la parole et annonça que bientôt, sa formation allait débuter. Il saisit peu des paroles de sa tutrice. Et puis, sa voix sonne désormais comme une mélodie. Il se fait tard, ses paupières sont lourdes et Morphée l’attend impatiemment. En adoptant cet amnésique, Tsukiko choisit de porter le lourd fardeau de tout lui apprendre de zéro. La récompense est qu’il deviendra le soldat le plus loyal qui puisse être.
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