Groupe #E : Trio innatendu

Y a des fois, bizarrement, t’as pas envie de te lever. T’as envie de rester au chaud, dans ton lit, à ne pas bouger, parce que tu as trop la flemme d’agir. Mais là, bizarrement, j’avais vraiment envie d’faire quelque chose. Ouais, cette étrange lettre m’intriguait trop. Un message anonyme, qui me promettait de l’action et de l’argent. Pour trouver, apparemment, j’devais juste suivre un mouvement d’foule. Rien de plus. Simplicité surprenante. Étrange simplicité. Mais, étrangement, j’voulais pas m’dire « naaaan, faut pas ». Au contraire. J’avais trop envie de voir, d’y participer. Puis ça me permettrait de jouer un peu plus avec mes dons de marionnettiste. Quelque chose de simple, d’attrayant. Mais pour ça, j’devrai voyager. Bouger. Un peu plus que d’habitude. Hai no kuni. Pays des cendres. Un truc sûrement aussi moche que l’pays des roches. Mais … Pourquoi m’faire chier ? Ces lieux seraient … Couverts de sang. Peut-être du mien, peut-être de celui d’un autre, j’en savais rien. Mais ça m’donnait vraiment envie d’voir.

***

Poupée désarticulée, qui marche, marche, marche sans savoir.

Et j’étais arrivée. Après avoir gambadé comme une tarée, j’m’étais retrouvée à Hai no kuni. Un endroit inconnu. J’repensais à la lettre. J’regardai autour de moi. Beaucoup de personnes avançaient, vers un endroit inconnu. J’connaissais quasiment rien, ici. J’savais qu’ce pays existait, mais jamais j’y avais posé un pied. C’tait bien la première fois.
J’lançai un petit regard autour de moi. Des gens. Des gens et encore des gens. Et des colonnes. D’énormes colonnes d’où émanait une puissance phénoménale de chakra. C’était bien la première fois que j’en voyais une de cette sorte. Un tel pouvoir ne courait pas les rues, ça, c’tait sûr. Puis, comme « attirée » par les colonnes de l’est, j’finis par m’y rendre. À chaque pas posé au sol, j’voyais l’argent et le sang. Une sensation étrange m’enivrait. Une sensation psychédélique, pire que quand je buvais d’l’alcool. C’tait rare, d’ailleurs. C’devait être quelque chose de vraiment spécial, pour que ça m’trouble autant.

Comme guidés par une force inconnue, mes pieds suivaient la provenance de chakra. Pourtant, quand j’arrivais, j’remarquai qu’y avait quasiment personne. Sauf des gens qui m’semblaient pas spécialement dangereux. Pis, la lettre stipulait qu’y aurait d’autres personnes, dont un mec avec une longue cape noire et un autre qui portait un foulard au niveau du bras. Après … S’il fallait que j’me tape contre eux, bah tant pis, hein.

Mais un bruit m’attira. Ils n’étaient pas mes cibles. Mais les deux qui venaient d’arriver étaient sûrement ceux que je cherchais. Quelque chose, cependant, m’intrigua : la puissance de leur chakra. À côté d’ça, moi, j’faisais rien. Mais bon, j’étais pas seule … Et comme j’me tapais de manière à emmerder mes ennemis, j’avais qu’à espérer que les deux êtres avec moi soient assez puissants pour leur asséner les coups. J’pouvais agir, mais sans plus … J’devais me « reposer » sur eux. – Et ça, ça m’emmerdait pas mal.

J’soupirai avant d’les regarder. Une fille aux cheveux roses et un mec un peu particulier. « La fleur de cerisier » et « L’iceberg ». C’était mignon, mais un peu tiré par les cheveux. Je haussai les épaules. C’pas comme si ça m’intéressait vraiment. J’les regardai faire leur petit numéro et, d’un coup, un autre bruit m’intrigua. Le mec blond qui se trouvait à mes côtés se « présenta » à son tour. J’souris quand j’entendis son petit discours. L’pauvre mec était tout troublé. Pas habitué à ce genre de situations, peut-être ? Ou le foulard ? Quel beau foulard. Rouge, tout ça … Hm … Faudrait que j’lui pique. Ouh oui, carrément. J’voulais c’ruban rouge.

J’regardai autour de moi, avant d’m’approcher d’lui doucement.

« — Les deux sont contre nous. J’crois par contre qu’on est ensemble … »

Et, tout près, un truc attira beaucoup mon attention. J’glissai ma main sur l’foulard et j’tirai. Un sourire de gosse naquit sur mes lèvres. Foulard, foulard, foulard rouuuuuuuuuuuge ! J’souris, en jouant avec le morceau de tissu.

« — Bon, man, j’espère qu’t’es prêt à t’taper … Ca va chier ! »

J’regardai les gens en souriant, toujours à jouer avec mon petit foulard.

« — J’suis Nezumi. C’tout c’que vous avez à savoir. »

Distraitement, j’me mis à caresser mon poignet. Kewip … Bientôt, ma peluche. Bientôt, je t’appellerai. Pour l’instant, tu resteras la botte secrète …

Spoiler:

Cette journée commençait réellement à me faire chier. Pourquoi est-ce que je commence à ne pas me sentir bien à un moment pareil ? Pourquoi, une fois de plus, c’est pour ma poire ? Putain quoi, le sort a vraiment décidé de s’acharner sur moi. Le pire dans tout ça, c’est qu’il y a de la fight partout et que je m’en fous complètement. Et pour couronner le tout, y a des filles. J’sais pas si elles se sont donné le mot pour se donner rendez-vous au même endroit mais bon ... En attendant, je me retrouve avec trois filles et un mec au beau milieu d’une guerre. Ben voyons, super le décor. Apparemment, la personne recouverte du drap noir est une fille, j’suis choqué rien qu’en y repensant d’ailleurs. Elle se fait surnommer « La Mort ». Surnom d’merde j’ai envie de lui dire. J’ai aussi appris que j’dois faire équipe avec la petite jeune aux cheveux violets et cette fameuse femme au surnom pourri ... Ok je veux bien mais j’ai rien demandé moi. La violette – oui, ce sera son surnom maintenant– s’approche de moi et m’enlève le foulard de merde que je portais à mon bras. Elle avait l’air toute contente, une vrai enfant.

C’est seulement quelques secondes après qu’elle m’ait enlevé ce foutu bout de tissu que j’avais au bras que je commençais à reprendre mes esprits et me rendre compte de la merde dans laquelle j'étais. Là, j’ai tout de suite compris d’où venait le problème avec mon corps, ce foulard avait quelque chose de pas normal. Je me dirige vers Nezumi, lui arrache la chose des mains et la déchire. Elle n’avait pas l’air contente, j’ai même eu peur qu’elle ne commence à pleurer voire me tabasser.

Désolé mais cette merde est nocive, c’pour ça que je l’ai déchiré. Mais merci ...

J’suis sûr et certain qu’elle n’a absolument rien compris à ma réaction mais c’est pas grave, on s’en fou. Le principal est que, maintenant, je suis en pleine forme et « conscient » de ce qu’il se passe. Je dois faire équipe avec deux filles et faire face à la cerise rose et le mec glace. Oh wait, j’ai rien demandé moi, bordel de merde. Pourquoi je devrais m’engager dans un combat d’merde ? J’ai quoi à avoir dans cette histoire ? Quelqu’un peut m’expliquer ? Ça devient n’importe quoi c’monde, je ne comprends vraiment plus rien. Fin, tout le monde se met sur la gueule en même temps, j’vois pas pourquoi nous, on ne ferait pas pareil. Mais cette idée ne m’emballe vraiment pas, j’ai trop la flemme de me battre franchement.

Assis sur mon rocher, j’écoute les autres abrutis parler dans le vent, la fille aux cheveux roses s’amuse à faire des jeux de mots pourris concernant le surnom de la dame au drap noir. Qu’est-ce qu’on s’en fou qu’elle puisse battre une meuf qui prétend être la mort ... Du grand n’importe quoi. Le garçon par contre, il est pas très bavard, peut-être qu’il cache son jeu ! On n’est jamais sûr de rien. Mais j’en ai rien à foutre, j’lui ai rien fait et rien demandé à ce con, il va pas m’faire chier quand même. Pour continuer dans sa connerie, la cerise ose nous traiter comme des toutous. Connasse, pour qui elle se prend cette abrutie de service ? J’ai rien demandé à personne, qu’elle vienne pas m’associer à cette fille bizarre avec qui j’suis obligé de faire équipe pour je ne sais quelle raison. Putain, qu’est-ce que les gens sont cons de nos jours.

Après ça, fallait bien qu’elle fasse quelque chose pour réellement emmerder son monde. Elle décide de balancer dans notre direction des kunais. Bon ok, je les vois arriver dans ma direction mais j’bouge pas. La flemme a prit le dessus sur moi. Je n’avais plus qu’à les éviter en décalant ma tête à gauche ou à droite en fonction d’où ils allaient atterrir. Mais ce ne fut pas le cas, les kunais explosèrent à mi-chemin et des feuilles ont commencé à s’éparpiller un peu partout. On y voyait plus rien et j’me suis demandé à quoi ça lui servait de faire ça. Elle est conne ou je me trompe ? Elle se met délibérément dans le flou en compagnie de son équipier pour espérer mieux attaquer ? Personnellement, je n’ai jamais vu une technique aussi merdique et un raisonnement aussi illogique.

Bref, je ne sais pas de quoi mes adversaires sont réellement capables et je m’en fous à vrai dire. Tout ce que je veux, c’est que cette merde s’arrête. Mais ils n’en ont pas l’intention d’après ce que je vois et j’vais devoir rentrer dans cette baston pourrie qui a débuté sans raison ... C’est super tout ça ! Bon, faut faire quelque chose et pas rester planté là comme un trou du cul sans bouger. J’décide d’me jeter par terre et de ramper parce que j’vois quedal dans ce brouillard de feuilles. Durant mon rampement, j’avance à l’aveuglette et quand j’décide de me relever, j’vois une dizaine d’aiguilles qui passent à toute vitesse au dessus de moi. Ah ok, j’aurais déjà pu crever dans les quinze secondes qui précédaient si je m’étais levé. Ces enflures avaient décidé d’attaquer au hasard, super comme stratégie. J’applaudis.

On est en train de jouer à cache-cache ou je rêve ? Putain, c’est chiant ... dis-je tout en soupirant tel un flegmatique. À votre tour d’attraper !

Fallait bien que je fasse quelque chose tout de même, histoire de montrer que je me prends à leur jeu débile. Je décide donc de lancer cinq kunais que j’ai dans mon sac depuis des lustres et que je n’ai quasiment jamais utilisés. Suite à cela, je décide de continuer à ramper jusqu’à me retrouver du côté opposé à mon rocher qui était pas si petit que ça en fait. Il était franchement large. Je m’appuie dos à celui-ci et j’attends de voir s’ils ont attrapé mes cadeaux ou si je les ai lancés dans le vide. Enfin, c’est pas faute d’essayer même si tout ça me fait royalement chier ...

Alors entre la nana aux cheveux roses qui s’prend pour j’sais pas qui, et l’mec brun qui semble super coincé du cul …
J’les fixais, sans rien dire, n’faisant même pas gaffe à la nana qui s’était tirée du drap noir. Une sorte de tarée, pire que moi, pire que tout, même, et puis voilà. Et y avait l’gars au foulard. Lui, par contre, j’savais pas quoi dire de lui … Genre l’mec était super bizarre et surtout … Méchant. Pourquoi ? Parce qu’y venait de détruire le tissu ! Mes yeux devinrent tout brillants. Pauvre petit truc rouge. Pauvre, pauvre petit. M’enfin, maintenant, il ne pourrait plus faire de mal. Dommaaaaaaage~.

J’soupirai et mes yeux se reportèrent sur la scène. Des kunais s’élancèrent vers nous pour s’arrêter à mi-chemin et dévoiler un nuage de papier. Utilité ? Aucune. Enfin, j’crois. Parce qu’ici, j’voyais pas à quoi ça servait de rendre les deux équipes invisibles l’une à l’autre ? Ça cachait plein de choses … M’enfin, moi, j’trouvais pas ça spécialement dérangeant, puisque, étant marionnettiste, j’pouvais me jouer de tout un tas d’éléments sans que l’on ne me repère.

J’lançai un regard furtif sur le « blond » – j’en avais sincèrement rien à foutre de sa couleur de cheveux –, avant de capter qu’il était … Par terre. À ramper. Attends … Il … RAMPAIT ?! Rapidement, j’me lançai jusqu’à lui avant de voir les senbon venir jusqu’à nous. Faisant apparaitre les fils de chakra de ma main droite, j’m’en saisis pour les renvoyer à leur expéditeur. Le mur de papier m’empêchait de voir où je tirais, mais ça m’importait peu, au final.

J’regardai le jeune homme à terre jeter des kunais. D’un geste leste et déterminé, j’enroulais l’un de mes fils autour du premier que je réussis à attraper et, toujours aussi adroite, j’tentai de déchirer le papier qui se trouvait face à moi. Bizarrement, ça « marchait », mais fallait le faire à plusieurs reprises. Bah, ‘savez quoi ? J’avais la flemme de patienter le temps que tout se déchire. Du coup, j’balançai le kunai dans l’tas, sans vraiment me soucier de c’que j’faisais.
J’m’abaissais pour ramasser le blond, utilisant toutes mes forces pour le foutre debout. J’avais eu du mal. Mais c’tait bon, maintenant, s’trouvait debout. J’y lançais un regard plutôt froid.

« — Eh mec, j’sais pas si t’es au courant, mais pour t’battre, t’dois pas ramper ? M’enfin, maintenant, ça va aller, passe devant, j’te couvre du mieux que j’peux. Et puis, on a l’autre ninjette, aussi. Ca d’vrait passer. Mais si tu t’bouges pas, on n’arrivera à rien. Alors c’est parti ! »

J’me reculai rapidement, composant une série de mudras pendant l’déplacement. Et, peu de temps après, une rafale de vent vint faire voler les papiers. Plus de mur. Maintenant, tout le monde se voyait. C’était mieux. J’élevais mes mains, faisant apparaitre chacun des fils de chakra. Il fallait se battre alors … Pourquoi se retenir ? Même s’ils étaient beaucoup plus puissants que nous, rien ne nous garantissait leur victoire. J’regardais alentour, voyant chacune des armes à terre. Ils les avaient évitées ? Contrées ? Ou … L’impact s’était fait ? De ma place, je n’remarquai aucune égratignure, mais j’me faisais pas d’illusions. Balancer un truc dans le tas servait généralement à rien. Bon …

J’amenai ma main sur mon avant-bras, insufflant du chakra dans le pentagramme. Peu après, une petite « peluche » prit forme, reliée à moi par cinq petits fils bleus. Cinq, parce qu’il était relativement petit. Du coup, de mon autre main, j’attrapai un kunai que je lui donnais. Petit Kewip était désormais armé. Qu’allait-il advenir, maintenant ?

D’une part, j’m’en foutais, d’autre part, j’espérais tout d’même que « la Mort » se bougerait un peu, parce que même avec toute la volonté du monde, l’blond et moi n’pouvions pas battre les deux marioles d’en face.

Spoiler:

Spoiler:

Tout ce bordel commençait sérieusement à me les briser. Ça ressemblait vraiment à rien, c’était du n’importe quoi, j’comprenais même pas l’intérêt de cette guerre de merde si ce n’est que c’est l’enflure de Makka qui est à l’origine de tout ce merdier. En gros, fallait lui éclater la gueule et tout serait terminé. Seul problème, j’suis mêlé à un combat merdique, peuplé d’meufs toutes aussi bizarres les unes que les autres. D’abord, la p’tite fille vient près de moi et me relève alors que j’étais tranquillement adossé contre mon rocher. Tain’, qu’est-ce qu’elle m’oblige à me battre, j’ai pas d’ordres à recevoir d’elle. Mais bon, elle n’avait pas tort, j’servais à rien là.

Hey, j’sais plus ton nom, j’ai déjà oublié. Je sais que j’dois pas ramper, mais toute cette merde me fait chier. J’ai la flemme de me battre mais là je pense que j’vais devoir m’y mettre sérieusement. Putain ...

Ensuite la blondasse faisant partie de mon « équipe » était plus que dangereuse. A la rigueur, elle me défoncerait en une attaque j’aurai rien vu. Elle envoya des colombes de feu en direction des deux « adversaires » ainsi qu’une dizaine d’épées. C’était assez impressionnant, elle était surement plus forte que violette girl et moi. Voyant que la blonde prenait les choses en main, j’admirais le combat. Elle visait monsieur glace et madame cerise rose. Cependant, il ne fallait pas les prendre à la légère. Ils avaient de quoi se défendre et riposter facilement. La fille aux cheveux roses se protégea en créant une espèce d’origami géant. Elle décida ensuite d’envoyer une dizaine de papiers dans la direction où la gamine et moi nous trouvions. Ça sentait le roussis, il ne fallait pas rester planté là à ne rien faire et regarder ces putains de papier nous foncer dessus ainsi que nous blesser voire nous tuer. D’un geste du bras, j’écartai Nezumi et la plaça dans mon dos pour ne pas qu’elle soit touchée par l’attaque.

Attention, reste derrière moi ! ... Bouheki.

Effectuant une série de mudras, un mur de métal ne pouvant protéger qu’une seule personne se dressa devant Nezumi et moi. Etant donné qu’elle se situait juste derrière moi, l’attaque ennemie fut évitée de justesse. Nous n’avions subi aucun dégâts mais cela aurait pu très mal se terminer si je ne m’étais pas rendu compte que ces papiers n’étaient pas de simples papiers. En effet, suite au choc contre le mur, les papiers explosèrent. Cela aurait pu nous coûter la vie, heureusement nous n’avions rien. Je lui tendis ma main pour la relever et lui demanda simplement si tout allait bien. Elle n’avait rien de bien grave, j’ai juste dû la brusquer un peu en l’écartant en vitesse mais bon, j’voulais pas qu’elle meure ici la petite !

Dans ma tête, je ne pouvais pas laisser passer une chose pareille, il fallait riposter du tac-au-tac pour ne pas se laisser marcher sur les pieds. De quel droit cette connasse de rose bonbon se permet de nous balancer des papiers explosifs alors qu’on ne lui a rien fait ? Quelle enflure, elle mériterait des gifles. Mais en tant que gentleman, je me suis toujours dit que je ne devais pas frapper les femmes, ce que je ne ferai pas aujourd’hui bien sûr. Il ne restait plus que le garçon mystérieux à attaquer mais qui n’avait encore rien montré de spécial hormis une affinité Futon puisqu’il repoussa les kunais que Nezumi lui avait lancé.

Le seul problème est qu’après avoir dévié les kunais, il décida d’aider la fille pour attaquer la blondasse. Il n’utilisa pas une simple technique où l’on pourrait deviner ce qu’il allait faire. Non, monsieur a décidé d’imiter son abrutie de partenaire, c'est-à-dire FAIRE UN PUTAIN DE BROUILLARD. Mais bordel quoi, on doit se battre en jouant à cache-cache dans cette bataille ? Putain, ils ont peur de voir leur adversaire leur mettre une dérouillée ? Ils se sentent obligé de se cacher dans la brume ou dans des papiers pour pouvoir mieux attaquer ? Des lâches.

Mec, c’pas une partie de cache-cache. Si t’es un homme, viens te battre yeux dans les yeux.

Je fis une nouvelle série de mudras que je répétai non stop. Cette technique me permettait de créer un grand nombre de kunais, de senbons et autres armes de métal sans trop dépenser de chakra. C’est ça mon atout dans la bataille, je n’ai pas besoin de me faire une réserve d’armes ou autres puisque je peux les créer. Bref, dès que j’eus fini d’en créer une dizaine, je les balançai au pif puisqu’on ne voyait rien. C’est de la merde ce brouillard, sérieux. Je refis la même chose une dizaine de fois, sans savoir si j’allais toucher ma cible ou même ne serait-ce qu'en toucher un, histoire de le localiser dans cette brume ...

Ooooh putain. Décidément. Ça va plus du tout. Faut s’couer les troupes. Ou rien secouer du tout et … euh … Attendre. Attendre que la mort vienne joyeusement nous pêcher. Ouaiiiis. La laisser nous choper avec un hameçon trois fois trop gros, mais qui nous embarquerait sur le champ. Crever. C’pouvait être bien. Mais j’avais pas le droit. Pas la possibilité de crever maintenant. Encore moins contre des clowns. Certes, leur puissance surpassait la mienne de beaucoup, mais et alors ? J’pouvais très bien m’défendre ! Et Madame la Mort était là. Ouais, bizarrement, sa présence me rassurait. Pis y avait l’blond, aussi. Blond qui m’tira vers l’arrière, d’ailleurs, pour m’protéger.
Ouwé. Même que mon corps avait volé à une vitesse surprenante. J’étais … Une pluuuuuuuuuuuuuuume. Ooooooooh ouiiiiiiiiiiiiii. Super facile à faire voler, aussi sensible qu’une enfant, aussi douce qu’une caresse. Douce ? Naaan … Fallait pas abuser non plus. Mais la suite m’emmerda, par contre. Si ça, c’était d’une epicness à couper l’souffle, la suite était aussi petite qu’une fourmi. Faut croire que cette troupe d’arlequins se plaisait à user des techniques de merde.

Genre « waaaaah, le brouillard, c’est si beau, c’est tout griiiiiiiiis ! » … C’était à chier. Franchement. C’tait pire que jouer à la bataille navale avec une tapette. Genre qui prend tout l’temps la fuite. Ça m’frustrait tout autant. Et putain, j’avais juste envie de leur écraser mon poing en pleine face. C’faisait lavette, mais à un point pas possible. L’type d’personnes qui te font chier au bout de la deuxième minute. Mais bon. J’devais faire avec et tirer profit de cette situation de merde. Parce qu’après tout, être entièrement entourée de brume pouvait me permettre des tas de choses. Pis. Suffisait de fixer les ombres, non ? Un truc qui bouge de trop ET BAM. Chopé. M’enfin, y avait aussi les émanations de chakra. Pas besoin d’être supeeeeeeer fort pour biter où se trouvait la personne. Surtout avec une telle proximité.

J’regardai l’jeune homme se dépatouiller en balançant de nouvelles armes. Autour de moi, aucun perchoir. À part quelques roches. Mais ça … C’m’intéressait pas, bizarrement. Moi, j’voulais des arbres. De grands arbres verts, qui m’serviraient de parfaite cachette. Mais bon, comme j’devais faire avec, j’préférai m’écarter simplement. Comme ça, j’emmerderai encore plus les adversaires. Faire d’une pierre deux coups ? Dans vot’cul, les cocos. Ça fait chier, hein ? Quel dommage.

J’regardai les projectiles s’élancer vers les adversaires avec beaucoup d’attention. Un sourire naquit sur mes lèvres quand l’idée me vint en tête. J’me concentrai pour repérer approximativement l’ennemi. Une fois que mon cerveau mit une position sur le champ-de-bataille, j’me hissai un peu plus sur le côté et j’fis disparaitre Kewip. Petit pantin, j’voulais pas l’détruire pour l’instant.

Alors du coup, j’fis réapparaitre mes dix fils de chakra avant de les durcir. Aussi rigides que des fils de fer, ils pouvaient à la fois transpercer et trancher. Tout dépendait de la manière dont je les utilisais, à vrai dire. Sans me casser la tête, je les envoyais dans le tas, sans chercher à comprendre où je les envoyais vraiment. Après ça, je les rétractais, les ramenant vers moi.

Puis, je chopai les armes tombées au sol, nouant mes fils autour d’entre elles. Une fois affublées de trois armes dans chaque main, je commençais à faire des allers-et-venues avec, sans, à nouveau, me soucier de la réelle direction que je prenais. Du moment que mes coups suivaient le bon rythme, tout m’allait. Je devais juste les toucher. Ne serait-ce … Qu’un peu. Mais bon, j’devais pas non plus m’faire d’espoirs. Je n’étais qu’une faible nukenins face à deux ninjas de niveau inconnu, mais purement supérieur au mien.

Aaaah … Quelle merde.

Spoiler:

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