Dans un profond soupir, cigarette au bec, un homme recouvert de bandelette de la tête au pied, apparût devant le petit groupe de shinobi. Ne semblant pas se préoccupé de la tension qui avait lieu avant son arrivée. En effet, le jeune nunkenin était prit dans une douce illusion qui intensifier sa paranoïa. Il ne regarda pas plus l'homme qui essayait d'arrêter de fumer et le kumojin.

Il soupira une nouvelle fois, laissant son épée pendre mollement derrière lui.

-" Y a une bombe dans vos villages '' Annonça-t-il mollement comme s'il leur disait que le ciel était bleu. Un autre soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'il s'asseyait sur un rocher un peu plus loin, comme soudainement fatiguée par cette unique phrase.

-"Elle explosera quand le soleil sera au zenith'' Continua-t-il de cette voix trainante et sans énergie. '' Paraît qui faut me tuer pour que ca pète pas ''

Après cette annonce, l'homme croisa ses bras l'un contre l'autre alors qu'il se mettait en position indienne, un léger sourire se forma sur ses lèvres et un intérêt s'alluma dans son regard.

-" Arriverez vous à me donner la mort ?"

Ce n'était pas une phrase lancée avec moquerie mais presque espoir, ce qui contrastait avec son attitude jusque là.

Quel merdier.

Ça avait commencé quelques jours plus tôt. L'insaisissable Makka avait fait la distribution des cadeaux de noël, même si l'hiver était passé depuis longtemps déjà. Selon comment on se plaçait, on pouvait juger ses présents soit peu judicieux, soit au contraire, rudement bien choisis. Toujours est-il que lorsque les Kage eurent finit de déchirer les emballages colorés en sautillant au pied du sapin, ils parurent beaucoup moins emprunts aux festivités. La dinde et la bûche attendraient : papa noël s'était bien foutu de leur gueule. Non content de les convier à sa table dans le trou du cul du monde - j'ai nommé le Pays des Cendres - il leur avait fait parvenir la caboche (sans le corps) de shinobis ayant été des leurs. Difficile de garder la tête froide, et sur les épaules, en de telles conditions.

Il n'en n'avait pas fallu plus pour que les Ombres des villages cachés fassent sonner les tambours de guerre et envoient leurs ninjas à Hai no Kuni. Sei se serait bien passé de ce genre de voyage, et sa théorie fumante quand aux destinations, toujours pourries, de ses missions, commençait à s'avérer véridique. Des bleus à l'élite, tout le monde avait fait le déplacement, et en vingt minutes, les quatre camps en présence avaient déjà trouver moyen de se foutre sur la gueule. Oui, quatre, parce que les nukenins s'étaient aussi invités. Plus on est de fous, plus on rit - jaune cette fois-ci, et pas que du côté de Kumo. C'était un beau bordel, où les affrontements avaient lieu un peu partout, n'importe comment.

Fort heureusement, le Jisetsu pouvait se vanter d'un grade qui lui évitait les escarmouches douteuses. En arrière-plan, de grandes colonnes de chakra s'étaient érigées, inquiétantes et surtout, intrigantes. A quoi étaient-elles dues ? Ding ding ! C'était le kirijin au buzzer, et c'était à lui qu'on avait confié la tâche de résoudre cette énigme. Pour l'occaz', monsieur avait revêtu son beau costume de membre du Misutô, flambant neuf, auquel il avait ajouté sa touche perso : un trou au masque, au niveau de la bouche. Sans quoi fumer en plein travail se serait révélé fort compliqué, et s'arrêter de cloper le temps d'un contrat, c'était chose impensable pour lui. Clope à la bouche, le spectre qu'il était, dans son uniforme, avait taillé la route jusqu'au pilier d’énergie susnommé.

De sa démarche flegmatique, Sei progressait lentement, - enfin, à une allure ridicule pour un shinobi de premier ordre disons- et ses pensées allaient à Lilith et Nai. Est-ce qu'ils étaient en train de se taper avec d'autres gens ? Nulle doute que la Fuketsu avait déjà trouvé un prétexte pour broyer les bijoux de familles d'un pauvre innocent l'ayant regardé de travers. C'était un des avantages de Nai sur le reste de la gente masculine : difficile pour lui de dévisager la sanguinaire épéiste puisqu'il était aveugle. Mais alors qu'il se perdait dans ses songes stupide, et à peine avait-il eut le temps de s'écarter des rixes et de commencer à apprécier le calme macabre de ce pays en carton, que le Jisetsu ne tardait pas à faire des rencontres. Un kumojin sauvage apparu. Le genre au teint pâle, et à la chevelure noir de jais. Trop dark.

▬ Yo. Dis mec, j'sais pas c'que t'en pense, mais perso', j'suis de corvée de colonnes. souffla le kirijin, résigné, en pointant du doigt le pylône de chakra. J'ai encore d'la route à faire, alors si on pouvait juste s'ignorer sans avoir à se cogner dessus, ça m'arrangerais.

Sei avait un côté médiateur. Surtout quand il s'agissait d'en faire le moins possible, et de s'épargner toutes sortes d'activités astreignantes et autres pertes de temps. Et puis d'abord, quelles genres de relations avaient la Brume et la Foudre ? A moins qu'une querelle entre les deux Gakure, qui aurait échappé au Jisetsu, ne les obligent à s'entretuer, rien ne les empêchaient de repartir chacun de leur côté. Enfin, tout aurait put très bien se passer, si un troisième énergumène n'avait pas fait son entrée à cet instant. Un drôle de mec, un peu pâlichon lui aussi. Son attitude rappelait vaguement quelque chose à Sei...

▬ Houlà... toi, ton dealer s’est foutu d'ta gueule. lança-t-il au type qui portait un foulard rouge. Et sans vouloir en rajouter, le tissu carmin porté comme ça, ça fait gonzesse. T'es à la ramasse mec.

Et tandis que le kirijin se faisait de nouveaux amis en taillant la bavette avec ces charmants inconnus, une nouvelle présence, cette fois-ci bien plus dérangeante, se fit ressentir. Suffisamment pour que Sei tourne la tête vers le quatrième individu, tout en se mettant sur ses gardes. Lui qui cherchait à remplir sa bro' list (une liste de potes) depuis que Gin' s'en était allé et que Gabushi avait déserté, n'aurait pas pu espérer mieux que de se faire trois frangins en une seule fois. C'était inespéré, il fallait sauter sur l'occasion. Pourtant, le Jisetsu commença à avoir quelques réticences : le gars couvert de bandages n'inspirait vraiment pas confiance. En plus, il portait une épée.

Et ses premiers mots ne furent guère rassurants. La momie parlait comme s'il implorait l'euthanasie, comme si le moindre mot l'épuisait. Il leur avoua qu'il y avait une bombe dans leurs villages, qu'elle exploserait quand "le soleil sera au zenith" (ce que Sei ne compris absolument pas). Mais il était cool, il leur donna la solution pour éviter le drame. Et elle était toute simple : il fallait le buter. Bizarrement, le kirijin ne fut pas rassuré. Ce drôle d'oiseau, qui porterait désormais le surnom de Toutankhamon, avait plus l'air d'un masochiste en quête de plaisirs malsains qu'autre chose. Pour conclure, il demanda aux trois shinobis s'ils arriveraient à le tuer, le tout avec une once d'espoir dérangeante. Sei recracha une longue gerbe de fumée, avant de hausser les épaules.

▬ Euh, t'as pas l'air dans ton assiette mec. Perso, j'préfère pas essayer de te faire mal. J'ai trop peur que t'y prenne du... plaisir. termina-t-il avec dégoût. Mais vous les gars, si c'est vot' truc, z'avez qu'a essayer hein. Tout les goûts sont dans la nature.

Il s'était retourné vers le kumojin et l'homme au foulard, pour les inciter à donner le premier coup. Le risque était que les dires de ce cinglé soient vrais, auquel cas, Sei allait devoir se forcer à participer, pour la première fois de sa vie, à une orgie sadomasochiste, déterminante pour le sort de son village.

Un sentiment de déception s’empara de l’homme alors qu’il poussait un soupir à fendre une montagne. Pourtant sa main à son visage bandé, il avait cru que ses adversaires se jetteraient à cœur perdu dans la bataille mais ce n’était pas le cas. Il tira sur sa cigarette et recracha un rond de fumée alors que l’homme masquée lui disait clairement ne pas vouloir le toucher.

Ces yeux cendré se fixèrent sur le Kumojin sans entendre ce que venait de dire le nukenin. Il tira une seconde fois sur sa cigarette mais la fumée semblait se dégagé du corps de l’individu. Une lueur de braise apparût dans le regard éteint et sans cri ni égard, il lança son sabre vers l’habitant du pays des nuages. Debout, il semblait un peu essoufflé et le nuage de vent suite à la rapidité de son geste se dissipa, il parla.

-« Comment oses-tu ? Comparez un déchet à un être aussi illustre que maître Makka. »

Le feu qui sembla avoir prit l’homme se calma, ce fut avec un calme olympien, proche du vide qu’il se rassie sur son rocher. La marque d’un profond ennui sur le visage peu apparent.

-« Mon nom est Serizawa Shiri » Dit-il d’une voix plate et sans grande énergie.

Le shinobi resserra une de ses bandes et lança une œillade profondément ennuyée vers le petit groupe. Il sorti ensuite un petit couteau et joua négligemment avec, poussant un autre soupir.

-« Alors ? Vous venez ? »

Spoiler:

Sei était fier de lui. Il venait sans doute de faire un grand pas vers l'acquisition de trois bro' qui, même s'ils sont pleins de défauts apparents, descellaient sans doute une ou deux petites qualités - bien légères dans la balance, on vous l'accorde. Il avait réussi à briser la glace - qu'il croyait - et maintenant, la gêne instinctive qui se met en place quand plusieurs individus qui ne se connaissent pas doivent converser, s'était effacée. Chacun y allait de son petit commentaire, et le Jisetsu ressentait un vrai feeling. Manquait qu'une bouteille de saké pour déstresser certains esprits réservés, et ils seraient déjà en train d'échanger leurs adresses ! Mais mieux valait ne pas sauter les étapes : le kirjin sortait tout juste de deux relations fraternelles douloureuses. Il se devait de ménager son p'tit cœur.

Malgré toute cette mièvrerie qui émouvait le ninja du Misutô, au point qu'il sentait monter les larmes, quelque chose lui déplaisait. Déjà, ce kumojin. Il avait l'air de tirer la tronche constamment, le genre de type jamais content, un peu comme le Mizukage. Les gamins qui se prennent trop au sérieux, ça avait tendance à agacer notre cher Sei. D'accord, ils avaient un boulot ingrat, et c'était pas la pasta party la plus réussie que celle que Makka venait d'organiser. Mais ne serait-ce que pour ne pas vexer l'hôte, fallait sortir les mains des poches et mettre le couvert, 'stoire d'ambiancer la piste. Si en plus de faire un boulot chiant, ils devaient se faire la gueule les uns les autres, ça allait rapidement devenir encore plus emmerdant que ça ne l'était. Alors bon, les efforts d'humour style "C'est le carnaval?" okéééé, mais il allait falloir forcer le trait. Mettre les bouchées doubles.

Pis alors le type avec son foulard, il était complètement à l'ouest. La conversation en cours ? Nan, trop dur pour monsieur de s'insérer dans un sujet commun, mieux valait balancer des phrases hors contextes, c'était beaucoup plus amusant. Venus là pour lui ? Ça aurait put, mais non. Personne ne s'attarda vraiment sur lui, principalement parce que lui ne s’attardait sur personne. Toutankhamon était vachement plus fendard. Il avait l'air heureux d'entendre que le mec des Nuages comptait lui faire sa fête. Ça se voyait dans son regard. Pourtant, rapidement, la tension grimpa. Lorsqu'elle eut suffisamment grimpé comme un thermomètre le ferait au mois d'aout, le Jisetsu recracha une nouvelle gerbe de fumée, accompagné du grognement d'un cratère non loin, qui toussa quelques cendres rougeoyante au gré du vent qui les transporta. Et sans prévenir, le drôle de zigoto enroulé dans du papier cadeau Liddle jeta sa lame sur le type un peu trop austère.

Décidément, il avait l'air d'exprimer l'amour par la violence. Et aussi de ne pas apprécier qu'on assimile Makka au déchet qu'il était. Déchet... pour un homme vêtu de feuilles destinées à être couvertes de déjections, le mot était excellemment choisi. Sei l'aurait presque applaudit. Mais il était suffisamment préoccupé par la vitesse et la puissance du jet, pour ne pas en plus inciter Toutan' à le viser. Après tout, vu son "amour brutal", sans doute sa reconnaissance prenait-elle forme sous divers lancés de poignards et autre joyeusetés. Et après s'être rassis, il donna son nom : Serizawa Shiri. Mais bon sang, bien sûr ! Le kirijin en aurait presque oublié les bonnes manières.

▬ Moi, c'est... ah oui mais non... merde...

Les règles étaient strictes. En tant que membre du Misutô, il n'était rien ni personne. Et d'ailleurs, en parlant de règles.

▬ J'ai pas d'nom ! J'allais vous laisser pour aller remplir ma mission, mais j'avais oublié un détail : selon le boss, je doit tuer quiconque s'en prends au village. Donc si t'es l'interrupteur d'une bombe dans le village, tu fais parti de la bombe, auquel cas j'ai malheureusement pas d'autre choix que de me plier à ta première requête. Sinon j'vais me faire taper sur les doigts. Pas que j'ai pas l'habitude, mais disons que me foutre dans la merde pour un rouleau de PQ, je trouve ça malsain.

Quel poète. Ainsi soit-il : rock dat shit. Dans un clignement d'yeux imperceptible à cause de son masque, Sei fit appel à l'héritage de sa lignée, troquant le temps d'un combat ses yeux noirs pour un regard doré. Comme le voulait le dicton, l'habit ne faisait ici pas le moine : ce gus avait beau être habillé comme s'il préparait le remake de La Momie version Bollywood, son assaut de tout à l'heure balayait les évidences. Et le Jisetsu n'avait visiblement pas les moyens de faire front directement avec ces types, leurs sabres en témoignant.

Les secondes qui suivirent ne furent rythmées que par les bruits des batailles lointaines, et le souffle fatigué des volcans alentours, qui réinventaient les ciel en rouge et en fumée noirâtre qu'ils échappaient. L'endroit était plat, le sol meurtris et duquel jaillissaient de temps à autre des pics rocheux, vestiges perdus des monts du pays. Mais les environs ne manquaient pas de clairière en perdition, dont les seuls arbres encore en vies étaient ceux survivants aux climats tropicaux, leur donnant une apparence de jungle. Aux pieds de Sei, dans son dos, une petite excavation était gorgée du peu d'eau qu'on trouvait dans le coin, laquelle devait sans doute être une source chaud au vu de la vapeur qu'elle dégageait.

▬ Shien.

Sur ces mots, une épaisse fumée s'échappa de la clope du Jisetsu et l’enveloppa tel un fumigène avant de s'étendre, comme si son manteau noir et son masque ne suffisaient pas à le cacher. C'est maintenant qu'il était invisible aux yeux de tous, que la fête allait vraiment commencer. Makka pouvait le remercier : le kirijin venait d'offrir un second souffle à sa soirée.

[HRP: J'ai un peu décrit le décor, en essayant de satisfaire un peu tout le monde (eau, roche...). Si ça va pas ou que je ne devais pas le faire, on changera. Bon rp à vous !]

Spoiler:

Bwéhéhéhéhéh, j'avais enfin trouvé quelqu'un qui avait attiré ma curiosité. Ce type aux bandelettes prétendait vouloir mourir, il allait avoir l'honneur de périr sous les techniques de l'empereur rouge. Mais en plus d'être à poil sous ses bandelettes et de porter des chaussures dégueulasses, cet homme avait quelque chose qui m'irritait : La cigarette. Lui et Monkey fumait. Malheureusement, Monkey n'avait pas l'air d'être un ennemi donc toutes mes forces allaient se concentrer sur la momie. De plus, la fumée se dégageait du corps de l'homme, étrange capacité. Mais je ne m'attardais pas trop sur ce détail, j'étais trop excité à l'idée d'affronter un adversaire qui valait la peine d'être vaincu. A mes légères pulsions meurtrières, je ne cachais pas que j'avais très envie de le déchiqueter en morceaux. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment. A vrai dire, depuis la mort de Raiji et la haine que j'avais envers Ozuka depuis ce jour-là, j'avais complètement oublié que j'avais ce sentiment de fureur de vaincre en moi. Ce n'était qu'une question de temps avant que ma divine colère ne s'abatte sur mon adversaire.

Celui-ci ne tarda d'ailleurs pas à lancer la première offensive. Un lancer de sabre qui se dirigeait droit vers moi, je l'avais peut-être trop provoqué avec mes paroles. En tout cas, j'avais pas prévu de crever maintenant donc il fallait que je trouve la parade et heureusement, j'avais ce qu'il fallait. Je fis un léger bond en arrière et avec ma main droite je crée un mur de cristal capable de stopper la lame. Une fois cela fait je m'avançais de quelques pas seulement. Il avait balancé son sabre n'importe comment, à quoi ça sert d'en avoir un si l'on ne peut pas s'en servir en plein combat ? Comme je l'avais déjà dit, ce type était soit idiot, soit trop sûr de lui. Après ce geste, je compris pourquoi il m'avait lancé son katana. Le fait que je l'appelle Makka ne l'avait pas plu mais, ce que je retenus de ces mots c'était qu'il l'avait appelé maître, c'était donc un de ses subordonnés. Et il n'y avait pas que ça, il était en admiration devant son maître comme un fils envers son père. Tant pis, je n'aurais qu'à m'occuper de Makka après lui. L'homme reposa ses fesses sur le rocher comme si de rien était, comme s'il s'ennuyait et que nous ne valons pas la peine de l'affronter.

Mes sourcils se froncèrent. Je n'aimais pas cette lassitude qu'il avait et pourtant, il fallait que je garde mon calme pour l'instant. C'est vrai que dès que le soleil atteindra son zénith une bombe explosera dans les trois grands villages ninjas. C'était peut-être un mensonge mais, l'enjeu était trop grand pour refuser de le croire. Cependant, inutile d'y aller brutalement, il fallait d'abord que j'analyse ses techniques et son attitude face aux attaques avant de me lancer pleinement dans le combat. Je fis quelques mudras et une tornade mineure fit son apparition. Se dirigeant droit vers l'opposant et ralentissant les mouvements de chacun. De la poussière et quelques morceaux de pierre se dirigèrent vers ce "Shiri" dans l'unique but de le gêner. Pendant ce temps je mis mon pouce dans ma bouche et le mordillai pour que quelques gouttes de sang puissent faire leur apparition. J'invoquai un de mes kuchyose qui s'empressa d'utiliser sa technique d'invisibilité. De ce fait, il pouvait se déplacer n'importe où sans que personne ne le sache, du moins c'est ce que j'espérais. Malgré les provocations de la momie, j'avais décidé de rester à l'endroit où je me trouvais. Je n'avais pour l'instant pas envie de me déplacer, le moment n'était pas encore venu. Pourtant, ma grande gueule m'obligeais à l'ouvrir encore une fois et à le provoquer :

Spoiler:

Un long soupir franchit les lèvres de l’homme alors qu’il tirait une nouvelle fois sur sa cigarette. Nullement impressionner par le nuage de fumée qui venait de se déclencher sur la zone, celui ne le tirait pas de son ennui et l’y enfonçait un peu plus. Le tour de passe-passe du second avec sa petite tornade de vent ne fut pas mieux. L’être envelopper dans des bandelettes se releva à peine et dissipa celle-ci d’un mouvement de bras.

Son regard sans vie se posa alors sur le shinobi, il se redressa avec lenteur et descendit de son rocher. Sans faire attention à la multitude de double du nukenin, ni même à l’homme masqué, il se dirigea d’un pas très lent ainsi que légèrement ondulant à travers le petit groupe.

Le kumojin n’étant plus exactement à sa place, il ne du pas l’éliminer pour saisir son sabre qui était toujours planté sur le sol. Déposant la lame sur son épaule, il la fit tapoter plusieurs fois sur sa peau puis d’un mouvement vif, il décida de faire un tour sur lui-même, l’arme blanche à l’horizontal. Essayant de toucher le plus de copie possible et les multipliant à peine le morceau de fer l’avait-il entaillée.

Ce n'était pas vraiment l'effet voulu mais l'homme haussa les épaules et un fugace espoir ou rengorgement passa dans ses yeux avant de s'éteindre à nouveau

-« C’est mieux comme ca » Murmura-t-il en se dirigeant de nouveau vers son morceau de roche d’un pas encore plus lent et laissant échappé des soupirs.

-« La mort me serait-elle encore refusée ? » Demanda-t-il avec une étrange tristesse dans la voix alors qu’il se laissait tomber comme une loque sur la pierre au milieu du la clairière désertique.

-« C’est votre dernière chance…si vous ne voulez pas m’accorder une entrevue avec la grande faucheuse, je vous envoi, rejoindre votre créateur ! » Ordonna-t-il d’une voix froide et cinglante, une lueur presque folle dans le regard.

Spoiler:

Sei n'en revenait pas.

Toutankhamon avait dissipé la bourrasque du kumojin d'un simple mouvement bras, ce qui témoignait de sa force. Et le Jisetsu n'était pas dupe. Ça, plus la puissance de son jet de tout à l'heure : il n'y avait plus à hésiter. La véritable identité de ce gredin ne faisait plus aucun doute, même si le membre du Misutô était sans doute le seul à s'en être aperçu. Et il n'en revenait pas de se trouver en la présence de cette personne. Un immense sentiment de fierté s'empara de lui, tant l'honneur de partager le même air - nauséabond au passage - que ce personnage relayé au rang de Dieu était grand. A nouveau, les joues du kirijin tremblèrent, et les larmes faillirent bien monter à ses yeux. Il aurait tant voulu un autographe. C'était évident, cette momie n'était autre que...

▬ ... Chuck Norris ! s'éleva sa voix de la fumée.

Évidemment. Qui aurait pu le nier ? Ce costume n'était là que pour préserver les apparences, et lui éviter les corvées de la célébrité. Et puis, s'il s'était montré à visage découvert, le Chuck, personne n'aurait accepté de l'affronter. Son intelligence forçait le respect, frôlant le grand art. En d'autres circonstances, Sei aurait refusé de se mesurer à celui qui était capable de gagner une partie de Puissance 4 en trois coups. Mais aujourd'hui, c'est Lui qui leur avait demandé de le frapper. Et quand Chuck Norris demandent, on a nulle autre choix que d'obéir. Sèche tes larmes petit Jisetsu, tu va avoir le privilège de botter le cul d'une star.

Les deux autres n'avaient pas l'air d'avoir deviné qui se cachait derrière ces bandelettes. Le mec trop sérieux avait utilisé une technique bizarre, genre toute rose. Ce à quoi le type au foulard avait réagi, qualifiant un tel ninjutsu de "gay". Sei ne l'aurait pas mieux défini - même si venant d'un type qui porte un foulard rouge, c'était du foutage de gueule - et devant une telle connexion, il ne put qu'admettre que la fête battait son plein. D'ailleurs, histoire de combler une liste d'invités bien vide, le bonhomme au foulard invoqua quelques clones. Décidément, il semblait motivé à mettre l'ambiance çui là.

C'est à ce moment que Chuck No' décida d'apporter sa contribution - même si sa présence seule suffisait à faire de cette petite soirée une fête de ouf ! Sans se presser, il alla récupérer son sabre, avant de découper les répliques du gars perché. Mais plutôt que de les faire disparaître, ses coups eurent pour effet de les décupler. C'était prodigieux ! Sei assistait de ses propres yeux à un chuck-miracle. Plutôt que de semer la mort, il doublait la vie, d'un seul coup d'épée. Jésus lui-même passait pour un amateur. Mais bizarrement, lorsque monsieur Norris retourna s’asseoir, il ne paru pas beaucoup plus enjoué. Au contraire, force était de constater qu'il était déçu de leur prestation. Quoi ? Décevoir Chuck ? C'était là le pire des scénario.

Le shinobi du Misutô surgi alors de l'écran de fumée, fonçant sur son idole.

▬ Notre Créateur ? Mais Chuck... tu ES Dieu !

Pauvre Chuck, il commençait à dérailler. L'heure était venue de lui remettre les idées en place.

Sans détour, Sei chargea celui pour qui le surnom de Toutankhamon n'avait plus de sens. Comme s'il était possible d'embaumer les corp sans vie de Chuck Norris, et de l'y enfermer dans une pyramide ! Rien que ça. Bientôt, le Jisetsu arma son bras, prêt à délivrer un coup de poing monstrueu(sement faible) dans la face de Chuck. C'est à ce moment que deux sphères aqueuses fusèrent vers les pieds du Texas Ranger, sphères qui allait se révéler plus collantes que la glu merdique vendue en supermarché. Et au même moment, le kirijin explosa comme un ballon de baudruche contenant l'eau du robinet avec laquelle des sales gosses l'ont rempli, libérant des aiguilles aqueuses ciblant Chuck.

Heureusement que Chuck Norris ne se mouille pas : c'est l'eau qui se Chuck Norris.

Spoiler:

Assis sur son rocher, il releva un sourcil alors qu’il observait la masse gluante qui lui empêchait de bouger les pieds. Il essaya pour s’assurer de la gêne mais la forme de colle suivait ses mouvements, il ne forçait pas spécialement mais pouvait constater qu’il n’était plus libre de ses mouvements. Il releva les yeux vers l’homme au masque et celui-ci explosa. Il se transforma en une masse d’aiguille d’eau qui lui lacera la peau. Certain de ses bandages tombèrent suite à l’attaque, révélant une peau noircie, violette ou encore rougeâtre. Il possédait un vrai arc-en-ciel de couleur sur sa chair et le sang ne tarda pas à se mêler à la bandelette.

Malgré l’état de son corps, il ne grimaça pas ni ne montra un ‘’plaisir’’ comme l’avait dit son attaquant avant. C’était un regard toujours figé et vide, même le rictus qui s’était élevé quelques secondes à ses lèvres semblait juste être là pour la forme.

Cependant l’homme n’avait pas vraiment le loisir de contempler les dégâts de la précédente technique, vu qu’il y avait un énorme dragon de cristal, rose fusina qui se dirigeait vers lui. Sa main ensanglantée se leva jusqu'à son menton, plongé dans ses réflexions. Il n’y avait aucune crainte, ni même de vrai réaction, à par son changement de position. Le ninja appuya ensuite sa main gauche pour se détacher du morceau de roche et ainsi rester debout, juste un mouvement de ses genoux ainsi que la main moins malmenée. Il se tenait donc debout et observa l’être mythique se rapprocher de plus en plus, prenant une position plus défensive. L’être entouré de bandage, à l’aide de son épée repoussa le premier animal en cristal contre le deuxième, jouant un tour de force peu commun.

Il fut partiellement épargné par le troisième, recevant les monstres de cristal sur lui mais surtout parce que le rayon avait fini par le réduire. Sauf qu’il se prenait en plein fouet l’attaque du dernier homme présent. L’impact possédait une tel force, qu’il fut repousser en arrière, tombant de l’autre côté du rocher. Libérant par la même occasion les membres emprisonner jusque là.

Shiri était étendu de tout son long contre le sol chaud du pays, il sentait une douleur dans chacun de ses membres. Sans pour autant être prit de convulsion, il tremblait de souffrance et bouger un doigt lui était très pénible. Il aurait pu simplement rester allongé là, après tout, un peu de fumée s’élevait du corps alors qu’il avait été gravement électrocuté. Sauf qu’un rire ne tarda pas à s’élever de la gorge du brun.

-« Oui…c’est ca ! » Murmura-t-il avec un sourire alors qu’il se redressait non sans difficulté.

L’adulte n’était pas invincible et le sang s’écoulait sur le sol, cependant, il ne semblait pas vraiment s’en préoccupé. Passant son bras devant ses lèvres, une goutte de sueur s’échappa de son front, alors qu’il se relevait à l’aide de sa main libre. Saisissant son sabre, il se dirigea d’un pas lent mais un peu entrecoupé, vu que son corps était courbaturé. Il s’arrêta et son regard onyx balaya la petite assemblée.

-« Ah…je vais devoir m’asseoir sur le sol ? » Leur demanda-t-il avec une voix qui semblait embarrasser alors que son siège avait été pulvérisé par l’attaque du nukenin.

Il se laissa tomber sa phrase à peine terminé et posa ses deux mains sur la terre cendrée. Puis il les resserra en un poing et frappa de chaque côté de lui. Trahissant pendant quelques secondes un sentiment de colère, même si elle disparu rapidement, comme l’aura rougeâtre qui l’avait saisi. Cependant, ce simple mouvement d’humeur avait fait deux tranchée, alors que les gravât de terre se dirigeait vers ses adversaires.

Spoiler:

Les choses se mettaient doucement en place. Le petit stratagème du membre du Misutô avait eut raison d'un Chuck Norris en-deçà de sa réputation, un peu trop balourd et apathique pour s'éviter les foudres - c'était le cas de le dire - de trois ninjas de haut vol. Oui, quand bien même la technique fushia de l'un faisait gay, et l'accessoire rouge de l'autre pas plus hétéro, l'un comme l'autre n'était apparemment pas à prendre à la légère. Le Walker Texas ranger, loin de sa contrée natale, venait d'en faire les frais, ce qui pourtant ne sembla pas l'affecter plus que ça. Les assauts avaient délesté le gaillard de quelques bandages, dévoilant une peau meurtrie. Chuck avait apparemment un peu trop pris le soleil, et ce sans utiliser la crème hydratante de môman.

Malgré ce qu'il venait de prendre dans la gueule, celui qui avait été désigné comme souffre douleur du groupe ne semblait pas plus ennuyé par ses blessures que par le fait qu'on ai cassé son trône de pierre.

▬ Putain mec, t'as déconné ! commença le kirijin en se tournant vers le type au foulard. T'as cassé l'siège de Chuck !! V'la qu'il fait la gueule mainten...

Le pauvre bougre eut à peine le temps de finir de déblatérer ses idioties qu'une épaisse couche de boue apparaissait sous ses pieds, le ramenant à la terre ferme. Dans un réflexe kinnegesque, Sei se dégagea de l'emprise du jutsu avant qu'il ne l’emprisonne, d'un bond qui le déposa quelques mètres plus loin. Apparemment, l'instigateur de cette odieuse bravade, qui n'était autre que le type au regard pourpre, semblait lui aussi vouloir "animer la fête". Makka avait vraiment de la chance, des invités avec de la si bonne volonté, c'était rare. En parlant de lui, le Jisetsu se tourna machinalement vers les colonnes de chakra qui, à la base, étaient sa mission.

Le shinobi du Misutô fit alors quelques pas en direction de Chuck, qui avait l'air fortement perturbé par la perte précipitée de son siège. L'heure de mettre les pitreries de côté l'espace de quelques secondes était venue, histoire de se donner un second souffle. Un coup d’œil sur son manteau, tout en dégainant une nouvelle clope, et Sei put constater que la dernière technique dont il avait été victime avait salit son bel accoutrement. Le Jisetsu s'alluma son pêché cylindrique, et à nouveau le rugissement d'un volcan ébranla le Pays des Cendres, qui semblait implorer l'euthanasie. Un peu comme Chuck.

▬ Bon Chuck, on a été sympa, on t'as mis une branlée. Comme on a été cool, tu serait un mec classe si tu nous expliquait un peu c'que c'est que ces colonnes de chakra ? Pour tout te dire, mon patron est pas du genre plaisantin, et si j'fait pas le sale boulot pour lequel il me paie, j'vais m'en prendre une sévère...

Sur ces mots, celui qui se faisait appeler Shiri demanda l'autorisation pour s'assoir sur le sol. Décidément, ce gars avait un problème avec la position debout, mais une fois sa question posée, il s'écroula sur la terre torturée de Hai no kuni, avant de la frapper avec une once d'un sentiment que jusque là, il s'était bien gardé de partager : la colère. Avant de faire face à un séisme suffisamment violent pour rappeler quelle force était celle de monsieur Norris, le kirijin remarqua l'énergie écarlate qui était apparu autour du suppôt de Makka aussi vite qu'elle s'était dissipée. La sol trembla et se déchira, jusqu'à laisser apparaître deux plaies béantes de chaque côté de Shiri. De véritables fossés.

Sans se laisser gagner par la surprise toujours grande, et les prémices d'une peur naissante, devant la puissance du bestiau qu'il devait combattre, le ninja d'élite de la Brume entama une série de mudra, simple et rapide, faisant se hisser un mur de pierre, qui ne tint pas très longtemps avant de céder à son tour au tremblement de terre. Juste de quoi stopper quelques gros rochers, avant le retour au calme. Un mauvais choix, comme quoi, être un ninja de haut rang et fanfaronner à longueur de journée ne suffisait pas.

Comme s'il était en harmonie avec le paysage, le type aux bandelettes s'était apaisé en même temps que la nation des Cendres, jusqu'à un retour au grand silence, troublé uniquement pas les affrontements alentours et la complainte des montagnes. Un genoux au sol, Sei se tenait le bras sur lequel allait bientôt apparaitre l’hématome laissé par le baiser d'un roc. Un autre, moindre, avait atteint son visage, sans le blesser, mais laissant la trace de son passage en une fissure sur la gueule de singe. Comme un affront.

Mais le Jisetsu se redressa, constatant les excavations enlaçant Shiri, à mesure que le nuage brun, de poussière et de terre, s'évaporait dans l'air cendré de Hai no kuni.

▬ Eh Chuck... vas-y mollo... t'as tout cassé...

Puis il repris peu à peu sa respiration, haletante jusque là car bousillée par cet atmosphère polluée.

▬ Bon, si t'es pas encore disposé à m'parler de ces colonnes de chakra, j'suppose on va encore se foutre un peu sur la gueule, le temps qu'tu te mettes en condition pour cracher les infos, et tes dents.

La seconde suivante, le kirijin fonçait sur Shiri à toute vitesse, ses sourcils froncés sur ses yeux d'or, sous son masque. Une attaque de front n'était peut-être pas la meilleure solution, mais jusqu'à présent, tout ce qui avait fait défaut au Ranger, s'était la vitesse et la capacité de réaction. Le harceler pouvait se révéler astucieux, à condition qu'il n'ait pas caché son jeu jusque ici, et qu'il ne s'avère pas être un Usain Bolt en puissance. Dans sa course, le Jisetsu exécuta sa série de mudra fétiche, longue et fastidieuse, mais devenue mécanique avec l'habitude. Une fois arrivé à la charge, Sei brandissait dans sa main le Croc Étincelant, qu'il portait aux flanc droit de son adversaire, couplé au kinnegan. De quoi lui dévaster sévèrement les côtes.

Une fois son attaque portée, et sans s'assurer de sa réussite, Sei franchi le ravin créé un peu plus tôt pas son ennemi, d'un saut dosé en chakra. Le but était de se mettre hors de portée d'une contre attaque. Le temps de son assaut, le kirijin avait put oublier la douleur à son bras, qui réapparu soudainement, presque comme une menace. Le membre du Misutô se tourna alors, plus pour faire face à ses adversaires que pour constater la réussite de son plan, dont la finalité n'était pas de parvenir à atteindre sa cible, loin de là. Restait encore les deux gays, desquelles il ne s'était pas préoccupé. Il n'avait rien à y gagner.

Au contraire : il avait tout à perdre.

Spoiler:

Hai no kuni agonisait.

La complainte du pays des cendres ressemblait à une fin, dramatique et radicale. Une fin qui allait de paire avec celle de Shiri, touché par le Croc Étincelant. S'en était suivi deux assauts de plus, que l'homme de Makka avait évincé tant bien que mal. Même si aucune fatigue physique ne se faisait ressentir chez lui, ce colosse, inébranlable, paraissait bien las. Il était sur le point de tomber, dans le silence et la plénitude, comme la statue d'un chef que l'on fait chuter. Mais avant cela, il avait un dernier acte à jouer. Comme si toute la puissance contenue dans le chaos alentour se réunissait en lui, une énergie destructrice émana de l'homme aux bandelettes, défonçant le sol et soulevant poussière et rochers. Le torrent de chakra faisait voler le blouson du shinobi du misutô,qui contemplait la scène de son visage figé.

A mi-chemin entre la peur et la contemplation.

A mesure que son manteau rouge grandissait, celui qui avait affronté trois adversaires de haut rang gardait ses yeux posés sur le Jisetsu. Ses pupilles s'étaient teintées d'une colère douce, d'une haine calme, comme s'il savait qu'il allait en être libéré. Sei restait droit, faisant face à la fureur d'un monstre, baignant dans son sang, qui suintait sur ses bandelettes crasseuses et sa peau abimée. Tenant fermement sa lame, Shiri se courba, dans une position qui suggérait la course effrénée qu'il allait entamer. Mais le kirijin ne bougerait pas : comme son adversaire avant lui, il ferait face. Il aurait put quitter la zone, rendre la tâche trop pénible à un adversaire qui, bientôt, verrait son heure sonner.

Mais il n'en fit rien.

Soudainement, dans un bruit sourd, accompagné d'une onde insaisissable, le Serizawa s’éclipsa, avant que sa présence ne se ressente dans le dos du fumeur. Trop tard. Un ultime Jokou, trésor d'une paire de pupilles qui valait déjà bien des joyaux, en guise de réponse. C'était trop peu pour empêcher la lame de l'atteindre, mais juste assez pour lui fermer la porte de sa cible : le cœur de Sei. De sa vision privilégiée, au regard d'un temps ralentit, le membre des forces spéciales de la Brume bougea de quelques centimètres seulement, voyant son omoplate transpercé plutôt que son organe vital.

Une effusion de sang.

Et Shiri tomba. Dans un remerciement déplacé, il expliqua quel sort Makka avait réservé au Pays des Cendres. Sei lui, tomba à genoux, la lame toujours plantée dans l'épaule. L'encre pourpre n'en finissait plus d'écrire le funeste destin qui l'attendait, tandis qu'un filet de sang s’échappait d'entre ses lèvres, de là où sa clope avait chuté. Peu à peu, ses yeux qui depuis quelques instants déjà avaient repris une teinte noire, se refermaient. Sans lutter, le Jisetsu souri. Une fois de plus, il serait le seul, à ne pas en sortir indemne. Il allait demeurer là, à la merci de ceux qu'il avait nargué un peu plus tôt.

Quelle ironie du sort.

▬ Tu... t'es bien démerdé... Chuck...

[HRP: Bon ben voilà, pas trop le choix, avec c'que j'ai pris dans la poire (enfin, l'omoplate) j'finit inconscient. Considérons que trouvé par un clone de Uriô, ou par un de mes compatriotes, je soit sauvé. A moins qu'un de vous deux ai vraiment envie d'me buter.
En tout cas c'était bien cool, merci à vous trois !]