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 Une nouvelle à faire entendre [Libre]

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Jôki Gô
Jôki Gô
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Message(#) Sujet: Une nouvelle à faire entendre [Libre] Une nouvelle à faire entendre [Libre] EmptyMer 2 Mar 2016 - 23:18

Il était quatre heures de l'après-midi lorsque Gô quitta l'académie ninja du village de Kumô. En plus d'un simple parchemin servant de preuve écrite de son rang de Genin, il tenait également un dossier contenant une copie de sa fiche shinobi, un guide précis contenant des rappels sur la nouvelle vie d'un élève fraîchement promue ainsi qu'un carnet d'adresse contenant le nom de plusieurs shinobi célêbres. Enfin, parmi toute cette paperasse, l'objet de réelle valeur était le bandeau frontal arborant les armoiries de Kumo. Tenant fermement le fruit de son labeur, Gô se dirigea vers le centre-ville.

Son coeur battait la chamade. Il savait qu'il était promu depuis déjà plusieurs jours, mais c'était à présent réel. Il était shinobi. A présent, il était considéré en quelque sorte comme un adulte, ou comme un homme ayant fait suffisamment ses preuves pour que lui soit confié la tâche d'être un serviteur du village. Serviteur ... il n'appréciait guère ce mot, et voyait d'avantage le rôle du shinobi comme un agent des forces de l'ordre. Une tâche noble, parfois ingrate comme il l'avait à nombreuses reprises lus dans des textes à la bibliothèque, mais ô combien nécessaire pour le maintien du pays et de ses habitants. Mais surtout, à partir de maintenant, il pouvait prendre son indépendance. C'était effrayant de savoir qu'à présent, de nombreux et nouveaux changements allaient bouleverser sa vie. Finie la petite vie pépère dans la maison familial. Maintenant, il allait devoir se trouver une piaule, se préparer sa bouffe, faire sa propre lessive, sa vaisselle, son ménage, puis gérer à bien son travail, sans doute explorer le pays, continuer de s'entraîner, d'étudier les arts ninjas, sans oublier les loisirs et les sorties, quand elles pourront être possibles.
Il était déjà arrivé à sa destination. Il n'avait pas remarqué la route qu'il venait de parcourir, trop perdu dans ses pensées pour prêter attention à son entourage. Ses professeurs, ses proches, sa famille lui avaient répété des dizaines de fois. Mais rien n'y faisait. Une fois qu'il pensait à quelque chose s'ensuivait toute une série d'informations, de réflexion en lançant une autre, puis une autre, et encore une autre, et encore une autre ...

"Bon, tu entres ?"


Lui dit un homme derrière lui visiblement agacé. Gô ne s'était pas même rendu compte qu'à nouveau, il s'était perdu dans ses pensées.

"...Oui", répondit calmement le jeune homme. Confus, il n'en laissa rien paraître, habitué à ce genre de situation. Il entra dans le bâtiment, un commerce parmi tant d'autres dans le très développé centre-ville de Kumo no kuni.

C'était le restaurant où travaillait la mère de Gô en tant que cuisinière.

A cette heure de l'après-midi, l'endroit n'était pas encore trop bondé. Seuls quelques habitués étaient assis autour d'une table, dégustant calmement un alcool choisis minutieusement par le patron dans sa réserve privée. Il savait traiter avec les fidèles clients, n'hésitant pas à s'asseoir avec eux pour partager un verre, et parler d'anecdotes diverses et variées sur le village, la culture, les arts, les femmes, la politique et ses batailles. Le patron traitait également ses employés de façon responsable, et accueillait toujours avec entrain la famille de ses derniers. Gô ne passa donc pas inaperçu, malgré sa discrétion habituelle.

"Bonjour mon p'tit Gô ! Alors ça y est ?"

Sachant que sa mère avait probablement déjà vendu la mêche, le jeune homme sortit son bandeau frontal qu'il présenta au patron. Il se sentait fier, bien qu'il pensait qu'avoir obtenu son rang après tant d'années n'était pas réellement un exploit. Cependant, il profitait de la joie de sa réussite sans s'inquiéter de ces pensées négatives. Il échangea avec le patron les formules d'usage et de politesse, prenant des nouvelles qui n'existaient assurément pas, le patron lui racontant souvent ce qu'il lui avait déjà raconté lors de ses précédentes visites. Mais Gô ne venait avant tout pas pour le patron, il cherchait plutôt à voir sa mère. Il ignorait à quelle heure elle finissait. Probablement le lui avait-elle dit, et probablement devait-il être en train de penser à autre chose, ou quelqu'un d'autre. Il regarda autour de lui, hélas, la personne dont il adorait croiser le regard n'était pas là. La fille du patron était souvent absente ces temps-ci.

"Elle est aux cuisines en ce moment."

Lui informa le patron. Pendant une seconde, le genin se demanda s'il parlait de sa fille, ou de la mère de Gô. Puis, rassemblant la logique du moment, il comprit qu'il évoquait sa mère. Dans ces moments, le patron lui adressait un signe de la tête. Un "oui" signifiait qu'il pouvait se rendre aux cuisines sans encombre. Un geste négatif au contraire lui indiquait qu'il valait mieux ne pas déranger la cuisinière, invitant le jeune homme à revenir plus tard, ou à s'asseoir pour déguster quelque chose.

"Je vais l'attendre ici" expliqua Gô qui s'asseya à la table du fond. Il y posa son bandeau frontal sur la table, ainsi que le dossier et attrapa la carte qu'il connaissait quasiment par coeur. Il commanda des pâtisseries fourrées à la pâte de haricot rouge, accompagné d'un thé vert, le moins cher sur la carte. Il espèrait, sans y croire réellement, que cette fois, il pourrait payer sa commande. Mais le patron insistait toujours pour lui offrir le goûter, ou le repas. Le jeune homme était toujours géné, mais le gérant savait que les enfants de sa cuisinière étaient de bons gosses, ne venant pas ici pour profiter de sa générosité. Depuis le temps que son employée travaillait ici, il les traitait comme des neveux et nièces, sans pour autant envahir leur intimité familiale. En attendant sa commande, le garçon commença à lire le contenu du dossier qu'il avait reçu à l'académie.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle à faire entendre [Libre] Une nouvelle à faire entendre [Libre] EmptyJeu 3 Mar 2016 - 0:39


Le soleil illuminait de ses rayons les feuilles qui commençaient à prendre de nouvelles couleurs. Le printemps amenait avec lui sa douce mélodie de joie et de bonne humeur qui inspirait les écrivains du monde entier. C'était un poème harmonieux, mêlant la magie de la nature avec la beauté du naturel. On ne pouvait immortalisé cet instant mais si notre jeune héros, Haru de son prénom, avait pu le faire, il n'aurait pas hésité ne serait-ce qu'un seul instant. Le vent soufflait lentement des brises délicates qui faisaient danser au rythme de la nature les cheveux gris du garçon qui s'était déjà endormis. Il comprenait très clairement que cet instant était un don qu'il ne fallait pas gâcher et donc il fallait nécessairement en profiter le plus possible. Ainsi il restait allongé sur cette herbe si douce tandis que les rayons solaires mélangés à aux tendres alizés lui offraient le cadre parfait pour se reposer.

Il n'était pas épuisé car il n'avait pas fait grand chose ces derniers jours. Cependant il avait décidé, aussi égoïste que cela pouvait-il paraître, de prendre parfois du temps pour lui afin de retrouver et son corps et son âme. Haru avait toujours eu besoin d'un certain calme pour pouvoir profiter de ses journées. Il était de ces personnes à regarder de loin les autres s'amuser tout en lisant un livre ou tout simplement, comme maintenant, à se reposer et profiter du temps qu'il avait devant lui. Le garçon était un Ninja peu reconnu dans son village mais il n'en était pas moins inconnu de tous. Il était après tout le fils de la famille Kadoria, l'un des grands clans qui représentaient avec fierté et puissance ce si beau village qu'était Kumo. Le soleil commençait à décliner vers l'Ouest et le jeune maître pensait à faire autre chose désormais.

De ce fait Haru partait en direction de la ville pour se chercher de quoi goûter. Eh oui, même les plus petits / grands shinobis ont besoin de se donner quelques forces, même si dans notre cas c'était plus pour la gourmandise du garçon que pour se préparer à une quelconque bataille. Il était habillé d'un Kimono blanc et bleu qui s'accordait d'ailleurs parfaitement et avec ses yeux et avec ses cheveux. Le garçon avait décidé de ne pas se presser, il aurait pu courir tout simplement accélérer le pas mais rien n'y faisait : aujourd'hui était sa journée et donc rien ne devait être fait à la va-vite. Qui plus est sa marche lui permettait d'admirer encore et encore les belles montagnes qui composaient le paysage si particulier de Kumo. C'était quelque chose de plutôt unique et rassurant à la fois, une barrière naturelle qui protégeait le village du monde extérieur.

Ne savant pas réellement où se rendre, le jeune Kadoria décida de s'arrêter au hasard dans un des nombreux restaurants qui étaient présents dans les rues. Il fallait dire qu'il n'avait pas de lieux préférés et avait même plaisir à découvrir de nouveaux lieux mais surtout de nouvelles recettes. Le plus intéressant était bien sûr de goûter la nourriture pour ensuite se souvenir du lieu pour revenir une prochaine fois. Haru avait sa propre petite liste où trouver le meilleur gâteau aux fraises par exemple, ou celui à la vanille. Mais c'était un restaurant dans le cas présent et notre une pâtisserie. Tant pis, il était devant et avait déjà entamée sa marche alors que son premier pas franchissait les potes de l'établissement.

Il décida de s'installer à une table plutôt éloignée pour éviter les mauvais bruits d'ambiance et les discussions intempestives qui ne l'intéressaient clairement pas. Une fois un serveur arrivé il commanda ce qu'il avait pour habitude : un verre de lait frais et une part d'un Fraisier. Les fruits, c'était comme son petit pêché mignon qu'il prenait grand soin à déguster. La commande ne prit d'ailleurs que très peu de temps à arriver. Haru demanda cependant une paille pour aller avec son verre de lait. Le garçon était incorrigible et il n'avait pas envie de poser ses lèvres sur un objet peut-être mal lavé. Cependant c'était aussi son côté enfantin qui ressortait de par cette action.

Un nouvel individu rentrait dans le restaurant peu après que la paille d'Haru arriva. Il semblait plutôt heureux au vue de son visage mais aussi dans sa façon de se comporter. Il y avait bien des signes qui ne trompaient pas. Le garçon, qui semblait du même âge ou même plus âgé qu'Haru, connaissait apparemment le propriétaire de l'établissement. Le Kadoria n'essaya pas d'entendre leur conversation car cela ne l'intéressait pas, néanmoins il esquissa un léger sourire quand il aperçut le garçon sortir son bandeau et le montrer fièrement. Il était un nouveau diplômé. Cela rappelait bien des choses à Haru qui en avait bien bavé pour l'avoir. Ainsi il continua d'observer le nouveau Genin qui allait s'asseoir à table non-loin de celle où était notre protagoniste.

Haru l'observait alors longuement sans la moindre discrétion. Il continuait de boire son petit lait et de prendre quelques bouchers de son gâteau qui était, il fallait le dire, tout à fait bon. Le garçon était amusé de voir tant d'enthousiasme de la part des "nouveaux".

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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle à faire entendre [Libre] Une nouvelle à faire entendre [Libre] EmptyJeu 3 Mar 2016 - 15:38

Gô lisait les nombreuses informations contenues dans le dossier. Chaque chapitre abordait un nouvel élément de la vie du shinobi.

Ainsi, il y était décrit comment se renseigner au bureau des missions pour être affecté à l'une d'elles, notamment pour le service civique en particulier. Gô avait déjà remarqué de nombreux shinobis dans les rues pour accomplir des tâches diverses et variées. Cela pouvait aller à la surveillance d'une manifestation, ou d'un événement particulier tel qu'une fête ou la venue d'une personnalité. Il en avait déjà remarqué certains s'attelant à des travaux d'intérêt généraux comme aider à la construction d'un bâtiment, ou s'occuper des jardins, ou des courses des personnes agées. La vie des shinobi n'était pas toujours des plus excitantes. Mais Gô en était bien conscient, il ne s'était pas lancé dans cette voie sans connaissance de cause. Il remarqua également une annotation parlant des convocations spéciales lorsqu'une mission plus importante était requise. Néanmoins, ces cas précis étaient plus exceptionnels. Au final, la majorité des missions étaient traités par le bureau des missions qui permettait au village de savoir à quoi s'adonnait chacun de ses shinobi, et ce, d'une manière officielle. Le chapitre suivant décrivait le comportement idéal du shinobi. Mais Gô, bien que conscient que le respect du citoyen, et le respect des ordres étaient primordiaux pour tout bon shinobi, il ne traitait pas forcément avec un grand intérêt des conseils écrits par des employés de bureau trop peu habitué aux missions en extérieur du village. Il se souvenait d'un professeur, qui exaspéré par le fonctionnement parfois trop fermé et oppressant des administrations, avait laissé échappé sa colère en plein cours particulier avec Gô. Il lui avait expliqué que ces personnes souhaitaient dire aux shinobi comment mener leur mission, et la manière de rendre tel ou tel résultat plus exemplaire. Le professeur avait rajouté que certains de ces instigateurs n'avaient jamais touché un shuriken de leur vie, et que c'en était préférable. Le genin se souvenait avoir lu à la bibliothèque de nombreux textes, rapports de mission passées, où il était mention de l'initiative d'un shinobi qui, à l'encontre des propos du chef de mission, était parvenu à sauver les membres de son unité et d'éviter un échec total. Garder l'esprit ouvert était ainsi nécessaire. Gô n'oubliait cependant pas que certains de ces témoignages évoquaient également des résultats parfois catastrophiques, allant du décès de l'unité entière, à l'échec et la mise en danger de civils. Parfois, les meilleures intentions ne permettaient pas de sauver la situation en cours.

Le jeune homme sortit de ses souvenirs pour tourner une autre page.
Celle-ci renseignait sur les grandes boutiques shinobi de Kumo, où tout bon matériel nécessaire aux arts ninjas étaient disponibles. Rouleaux, armes, matériels, pilules de l'armée, armure, poids d'entraînement, sacoche, tenues ... tout y était. Il fallait simplement s'y rendre, sachant que les shinobi officiels bénéficiaient de très avantageuses promotions. Il fallait absolument que le jeune homme fasse un tour dans l'un de ces magasins. Les pages suivantes contenaient des rappels récapitulatifs sur la survie en extérieur, l'utilisation basique du chakra et les limites à ne pas dépasser, sur les relations diplomatiques actuelles (la page devait souvent être remise à jour), et les grandes personnalités du village, et du pays.

"Vous avez besoin d'aide ?"

Adressa la mère de Gô à Haru Kadoria. Depuis plusieurs minutes, ce jeune shinobi de dix-sept ans épiait son fils sans grande discrétion. Gô n'avait rien remarqué, trop occupé à sa lecture, et c'était elle, qui voulant lui apporter son goûter et le féliciter à nouveau de sa promotion, avait prété attention à ce jeune inconnu. La femme, plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine, restait belle malgré quelques traits tirés par la vieillesse, le travail, et le rôle de mère veuve. Elle ne souriait pas, mais son regard n'était pas sévère pour autant. Son expression s'apparentait d'avantage à une forme d'indifférence, voir de lassitude vis-à-vis de son fils à qui elle s'adressa d'une voix calme, mais légèrement autoritaire.

"Gô, tu ne vois pas qu'un de tes amis est assis juste à coté de toi ? Tu pourrais le saluer au moins ! Il t'observe depuis tout à l'heure."

Le genin remarqua Haru ... qui était un inconnu total à ses yeux. Mais il ne rétorqua étrangement pas. Le quiproquo était trop inattendu pour qu'il sache quoi répondre sur le moment. D'ailleurs, le regard de sa mère lui indiquait qu'il avait tôt fait d'obéir.

"Euh ... salut ..."

La mère de Gô déposa le goûter de son fils sur sa table : le thé vert, et la pâtisserie encore chaude et prête à être dégustée. Cela fait, elle adressa un sourire à son fils, notamment après avoir remarqué le bandeau frontal posé sur la table, et les dossiers dans lesquels le garçon était plongé encore quelques instants plus tôt. Il travaillait dur, et même en une journée de célébration comme celle-ci, il gardait son sérieux. Prête à retourner en cuisine, elle se retourna vers Haru, qu'elle salua d'une grande politesse :

"Merci de vous occuper de mon fils."

Sur ces mots, elle s'effaça bien vite, retournant dans sa cuisine pour continuer à y préparer des plats pour le rush du soir. Gô ne sut pas quoi dire devant l'étrangeté de la situation. Il garda le silence une seconde, avant d'attraper sa tasse de thé et d'y poser ses lèvres sans réelle délicatesse. Il ne but qu'une infime gorgée (brûlante) avant de reposer la tâche. Maintenant que sa mère lui avait fait remarquer cet Haru, il ne parvenait pas à oublier sa présence.

*Il m'observait ? Mais pourquoi ? Je le connais ? Non ... il était dans ma classe auparavant ? Peut-être ... je ne me souviens pas de toutes les têtes ... et il y en a certaines que j'ai préféré oublier. Je me souviens de deux types qui me traitait tout le temps de débile profond ... mais je ne crois pas que ce soit lui. Et cette personne avec qui ça commençait si bien ... ah nan c'était une fille, elle. Ou alors ? Non, même si je ne me souviens plus de son visage à cet abruti, je sais qu'il ne lui ressemblait pas. C'est pas un de mes potes non plus, eux je me souviens de leur visage. Ah d'ailleurs, il faut que je les prévienne de ma promotion ! On pourra aller fêter ça un soir. Ils ne sont pas dans le trip ninja, mais je pense qu'ils seront toujours d'accord pour aller se péter le bide quelque part. Ce soir ? Probablement pas, sans doute maman va t'elle vouloir fêter ma promotion à la maison. D'ailleurs, à quelle heure finit-elle ce soir ? Il vaudrait mieux que je demande au patron."

Gô se tourna vers le patron après un "court" instant de réflexion.

"Au fait patron, ma mère finit à quelle heure ce soir ?"

"Ca dépend, on risque d'avoir du monde. Je crois que je la garde jusque 22 heures environ".

Le genin acquiesça avant de retourner sur son dossier. Mais quelque chose le tracassait, comme s'il avait oublié un détail. Qui lui revint aussitôt. Il se tourna vers Haru et lui demanda calmement, cachant sa confusion et sa maladresse :

"Dis, on ne s'est pas déjà vu quelque part ?"
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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle à faire entendre [Libre] Une nouvelle à faire entendre [Libre] EmptyLun 7 Mar 2016 - 12:14


Ce n'était pas pour habitude que le garçon observait les gens, il préférait d'autant plus les ignorer tout en continuant à vivre son existence comme il le souhaitait. Haru n'était pas de ce genre à vouloir beaucoup ou à exiger des choses des autres car s'appuyer sur quelqu'un pour accomplir nos besoins semblait plutôt une faiblesse, du moins du point de vue de notre protagoniste. C'est pour cela qu'il ne parlait que très peu aux gens car, premièrement il n'avait tout simplement rien à leur dire et deuxièmement, c'était ennuyeux de rencontrer « l'autre ». Le Kadoria n'était pas de ce genre de personne à vouloir perdre son temps avec des présentations et / ou dans la création de liens sociaux qui semblaient, il fallait le dire, bien inutiles. Peut-être cela pouvait paraître important pour la confiance mais Haru savait reconnaître la valeur d'une personne dans sa façon d'être, comment il se tenait, comment il parlait ou encore comment il voyait les choses.

Cela explique d'autant plus qu'Haru connaisse pratiquement toutes les personnes de l'académie sans qu'elles ne se souviennent vraiment de sa personne. Il avait passé deux longues années à observer chaque nouveau shinobi et à comprendre leurs intentions sans jamais pour autant aller leur parler. Le garçon qui était en face d'Haru faisait parti de ces personnes qu'il avait prit soigneusement le temps d'observer. Tout comme le Kadoria, ce garçon avait déjà redoublé une année pour finalement accéder à son titre de genin qu'à un âge un peu tard alors que notre protagoniste avait un rendez-vous d'organiser avec le futur kage afin de pouvoir prendre le grade de Chûnin. Ses efforts étaient en soi enfin récompensés et il prenait encore plus de responsabilités et d'importance, ce qu'il souhaitait également.

Il n'avait jamais connu de vie semblable à celle de Gô, c'est-à-dire une personne tout à fait ordinaire avec un parent travaillant dans un endroit tout à fait ordinaire. C'était à la fois plaisant de voir ça, c'était nouveau pour Haru qui ne connaissait que la richesse et les grandes personnes. Non pas qu'il appréciait vivre dans sa demeure entouré de servants, c'est juste que cette vie où tout venait à vous sans qu'on ne demande rien, eh bien c'était parfois bien trop ennuyeux et manquait cruellement de piquant. Finalement le garçon n'était pas forcément au courant de ce qu'était la véritable vie, comme les gens normaux le disent si bien. Il n'avait jamais dû travailler pour obtenir ce qu'il voulait, son père avait été un haut ninja reconnu du village, en somme un cadre de vie quasiment parfait.

Mais comme nous l'avions dit auparavant, ce cadre était trop lassant pour un garçon qui se mordait de vivre des choses plus excitantes que de rester dans son jardin à entendre la fontaine de bambou jouer de sa douce et délicate musique. C'était aussi pour ça qu'Haru avait observé non ans gênes le garçon, il se demandait ce que cela pouvait faire de vivre dans une certaine normalité quotidienne. Non pas qu'il était jaloux,c'était plus quelque chose comme envieux et rêveur. La vie des autres l'avaient toujours fascinés entre autre. Il fut assez surpris de voir une femme lui parler mais son visage restait tout à fait neutre, l'indifférence totale mais surtout naturelle. Ce n'était pas méchant, juste qu'Haru avait plus l'air d'un stalker que de quelqu'un de recommandable.Il écouta les paroles de la dame qui finalement s'avérait être une proche de Gô.

Peut-être sa mère, le Kadoria ne savait pas exactement et à vrai dire, cela ne l'intéressait pas grandement non-plus. Mais Haru trouvait un certain plaisir dans la façon d'agir de la dame qui interpella Gô pour lui signaler que son « ami » était seul à côté de lui et qu'ils auraient au moins pu parler. À vrai dire seul Haru pouvait être fautif car il avait vu rentrer le garçon, il l'avait vu s'installer à côté de lui mais n'était pas aller lui parler. Pourquoi l'aurait-il fait de toute façon ? C'était son caractère de rester réservé et introverti envers les autres. Mais le destin forçait les choses ou du moins une personne, peut-être n'était-ce pas plus mal, au moins le quotidien du garçon serait bien différent.

« Bonjour. »

Il ne parlait pas froidement mais plutôt comme un enfant alors qu'il continuait de boire son lait à la paille en observant le garçon. Il hochait un peu la tête comme font les animaux pour mieux comprendre ce qu'on leur dit. Haru était incorrigible : il ne savait pas vraiment comment se tenir en face d'une personne normalement constituée. Haru sourit très légèrement quand il entendit Gô demander s'ils se connaissaient. C'était quelque chose de très récurent. Le Kadoria est comme une sorte d'image rémanente, une fois qu'on l'a vue une fois on ne peut l'oublier ou du moins, une fois qu'on le revoit on se souvient forcément l'avoir déjà rencontré au moins une fois. C'était un visage qui marquait les esprits, allez savoir pourquoi.

« Oui, j'ai été diplômé à l'académie l'année où tu n'es pas passé. »

Cela paraissait peut-être un peu cru et direct. Le garçon ne savait pas vraiment comment intéragir avec les autres alors sa franchise pouvait parfois être un défaut. Il ne savait pas quels mots blessaient, quand il fallait se taire ou au contraire surenchérir. Mais bon, c'était une lesson de vie qu'il allait bien devoir un jour ou l'autre apprendre.

« Félicitations pour ton bandeau. »

Il restait cependant à le regarder alors qu'il avait la paille dans la bouche. Son visage était encore une fois tout à fait neutre n'inspirant ni haine ni sympathie, ses yeux vides de sens étaient plutôt perturbants. Enfin bon, Gô allait bien devoir s'y faire.

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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle à faire entendre [Libre] Une nouvelle à faire entendre [Libre] EmptyLun 7 Mar 2016 - 22:13

« Oui, j'ai été diplômé à l'académie l'année où tu n'es pas passé. »

Le visage de Gô s'assombrit légèrement.


*Putain, ça doit être l'un de ceux-là. Ceux qui parlait derrière mon dos. Ca me rappelle le coup où mon casier de l'académie a été tagué, avec ces insultes. C'est peut-être l'un de ceux là. Et dire que je me suis fatigué à tout nettoyer, et que je n'en ai parlé à personne. Pourquoi ne me laissent-ils pas tranquille ? Il faut que je fasse quoi pour qu'on me laisse seul, sans me juger ? Ils ne peuvent pas grandir ? Ils ont beau être doués, ou réussir du premier coup, ça ne leur laisse pas le droit de me juger ... mais sérieux, venir jusqu'à un établissement où je me rends habituellement. Et s'il en parle à ses potes, et qu'ils viennent me mettre la honte devant mes proches ? Je peux encaisser le tout seul, mais je n'ai pas forcément envie que l'on me voit comme ça. Putain ... je pense que garder le silence serait pour le mieux. Continuer ce que je fais, ignorer ... c'est le mieux à faire, je n'ai pas à répondre à ça.*


« Félicitations pour ton bandeau. »

Ces mots coupèrent les pensées de Gô qui passa d'un oeil agacé à celui étonné. Il ne comprenait pas, ce garçon passait de l'impolitesse à la congratulation. Sur l'instant, Gô observa Haru, d'un oeil interloqué et interrogateur. Il ne parvenait pas à saisir la situation. Lui qui, une seconde avant, pensait avoir affaire à l'un de ces camarades moqueurs, n'était pas habitué à prendre en compte le fait que pour une fois, la situation n'était pas celle qui paraissait être. Ce garçon tenait la paille avec ses lèvres, et outre son regard juvénile, il était impossible de savoir ce que ses propos signifiaient. De la sincérité ? De l'ironie ? Une moquerie cachée réservant une blague pernicieuse ? Ou de la politesse au final ? La personnalité de ce jeune homme était difficile à percer sur l'instant. Un instant, Gô se demanda s'il n'allait pas s'excuser poliment du quiproquo, et retourner à ses propres affaires. N'était-ce pas le mieux au final ? Il ne connaissait pas ce type, avait certes un vague souvenir de lui provenant de l'académie, mais pas assez important pour au final lui accorder une réelle importance. Après quelques secondes qui permirent au jeune Genin de peser de multiples pour et contre, il prit la parole calmement, sans réellement sourire. Son ton était calme et posé, sans réelle sympathie, mais suffisamment empli de chaleur pour prouver la sincérité de ses propos.

"Merci ... désolé pour le quiproquo ... ma mère se fait parfois des idées."

Ne sachant pas quoi dire de plus, Gô laissa passer quelques secondes avant de rajouter :

"Bon ... bah salut."

Il se retourna vers ses dossiers, qu'il feigna de consulter à nouveau. Néanmoins, la présence de ce garçon restait pesante, et ne put s’empêcher d'esquisse un léger regard vers le jeune homme pour vérifier s'il l'observait toujours. Il but une nouvelle gorgée de thé.
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