A l'aube d'une nouvelle vie (Libre)

**Invité** Informations

Il en avait fallu des jours pour rallier Shozaichi, la nouvelle capitale de l'Alliance des pays neutres. Bravant les nombreux dangers que recèlent cet immense désert qu'est le pays du Vent avec entre autres les dévastatrices tempêtes de sable, les pillards et marchands d'esclaves ou tout simplement lui-même. Il n'en reste pas moins qu'Homura Jisetsu est parvenu à se sortir de ce guêpier comme tout shinobi qui se respecte, passant d'un extrême à l'autre puisqu'il déboucha ensuite sur Tori no Kuni ou plus communément appelé le Pays des Oiseaux. Un lieu idyllique qui eut au moins le mérite d'apaiser quelques peu l'esprit du Jisetsu qui en avait profité pour faire une halte dans l'une de ces nouvelles auberges pour voyageurs parsemant la région.

Le genre de moments durant lesquels il se sent comme ressuscité, délivré de sa lente et douloureuse agonie intérieure, ses armes contre cette dernière étant l'humour ou encore une plaisante compagnie. Tant de petits plaisirs à la fois simples et pourtant si essentiels dans la préservation de sa propre santé mentale. En effet une souffrance trop excessive est toujours susceptible de le faire passer de l'autre côté de la barrière, là où il n'aurait rien à envier aux pires criminels de ce monde tant il serait prompt à mener des exactions meurtrières au nom de la vengeance.

Et dans sa quête pour son salut, le jeune homme avait pris la décision d'intégrer le Shukai. Voilà pourquoi il était désormais à Tsuchi no Kuni, et plus précisément au porte de la capitale ninja de ce rassemblement de pays. Ce dernier faisant désormais face à de grands remparts de bois ainsi qu'à une gigantesque et incommensurablement robuste porte qui resterait close tant qu'il n'aurait pas fait ses preuves. Car après tout il n'était rien d'autre qu'un étranger ici, et en temps que tel un individu dont il fallait se méfier jusqu'à preuve du contraire si l'on suivait la logique du monde d'aujourd'hui.

Du haut de sa montagne, ou plutôt de son pic rocheux, l’ombre observait les environs, à la recherche d’une activité quelconque. Le rôle de garde est une immense responsabilité ; il faut s’assurer qu’un inconnu ne s’aventure dans les environs, qu’aucun mouvement de troupes étrangères ne menaçait la sécurité de la Capitale, qu’il n’y avait ni querelle ni conflit de quelque sorte dans les environs, et j’en passe. Un véritable travail d’acharné, que seuls les plus téméraires et les plus bas dans la hiérarchie militaire se trouvent à faire. Qu’en est-il de cette ombre, que l’on ne voit pas encore très clairement ? En vérité, c’est pour une raison bien plus inédite encore … .
Et quelle est cette vérité ? Qu’elle se faisait chier, et qu’elle scrutait davantage les nuages que les sentiers menant au Shozaichi. Perchée sur cette falaise et du haut de ses vingt-et-un ans, la jeune femme qui trônait ainsi sur les hauteurs rêvassait et se laissait balader de droite à gauche, sur ses fesses, au gré du vent. Contemplant plutôt les oiseaux que le paysage rocailleux des environs, celle qui s’était posté ici sans vraiment en recevoir l’ordre voulait prendre un peu de temps pour elle. Savourer cette journée à sa façon, sans être soumise au rythme effrénée de la vie de Ninja.

Jeune mais pourtant expérimentée, la demoiselle préférait voir ce magnifique soleil, plutôt que d’obéir aux ordres ! En particulier à ce vieux grigou, cet espèce d’Inquisiteur qui était sans arrêt sur son dos ! Ne lui laissant aucun répit, lui faisant enchaîner les missions et les tâches les plus ardues …. Que manquait-il à cette liste ! L’esclavage sexuel ?! Elle devait impérativement changer de Section ; elle remplirait d’ailleurs les formulaires au plus tôt. Avec un peu de chance, elle pourrait intégrer un autre Faction, et même peut-être y obtenir un rôle intéressant, qui sait ! Alors qu’elle avait intégré l’Ordre en pensant pouvoir faire la Loi et s’imposer aux autres, elle se découvrait la responsabilité de supporter le caractère et les Lois d’un autre, et EN PLUS d’être un modèle. Une véritable plaie … .

Une silhouette devait pourtant tirer l’enfante de sa monotonie et de sa raillerie envers son patron. Déambulant entre les dédales et chemins se divisant et se recoupant, le personnage qui avait d’un pas incertain démontrait une certaine fatigue, pour ne pas dire mélancolie. Aussi, arrivé au pas des Portes du Shukaï, il préférait rester béat et sans voix ; sans même réaliser que le premier garde aurait pu le flécher à vue ! Était-ce un moine en recherche de repère, un ivrogne en perdition, un Dieu s’adonnant aux joies de la méditation caillouteuse ? Allons voir ce qu’il veut, plutôt que de rester là … à ne rien foutre.
Sautant de son perchoir, le drôle d’oiseau faisait son apparition derrière le mystérieux inconnu. Une sacrée paire, vous êtes prévenus !

~ Hela, étranger ! Je ne crois pas que tu aies conscience de là où tu te trouves. Tu es sûr de ne pas t’être trompé de chemin ?

S’approchant de quelques pas, la jeune femme faisait preuve de sa curiosité, tout en émettant une pointe de suspicion. Ils étaient peu nombreux à s’aventurer dans les environs. Était-il là pour se trouver une nouvelle vocation, ou pour foutre la merde … à supposer que les deux ne soient pas liés ? Elle ne tenait pas à faire preuve d’agressivité ou d’obligation par une telle journée. Mais elle se devait bien d’obéir aux règles de base. Sinon, gare à la punition de la part du patron !

~ La supérette la plus proche est à une cinquantaine de bornes, dooooooonc … soit tu t'es planté à un tournant, soit tu es venu ici pour une bonne raison, non ?

Ton hôte:

**Invité** Informations

Depuis son arrivée Homura se sentait épié, et ce malgré le fait qu'au premier abord on ne pouvait voir à l'entrée aucun garde. Et pour cause puisqu'il ne tarda pas à voir apparaitre dans son dos une femme dont la beauté n'était égalée que par sa nature provocatrice. En effet elle ne se gêna pas pour lui parler comme à un vulgaire civil dont la curiosité l'aurait conduite dans un lieu auquel il n'était pas censé avoir accès. Bien sûr il aurait pu lui montrer d'entrée de jeu de quoi il était capable, lui permettant par la même occasion de savoir si en plus de jacasser, elle savait se battre.

Néanmoins il avait bien plus de tact qu'elle, et c'est pour cette raison qu'il se contenta de se retourner pour plonger son regard dans le sien. Le tout en arborant un faciès détendu combiné à un air légèrement amusé, un sentiment sincère puisqu'il était du genre à aimer les femmes de caractère.

"Je dois bien avouer que trouver une supérette dans le coin ne serait pas de refus après avoir parcouru une telle distance pour arriver jusqu'ici. Tu comprendras donc que je ne suis pas là par hasard et donc certainement pas égaré."

Prenant alors quelques secondes pour lâcher sur le sol le lourd sac qu'il portait jusque-là, il reprit ensuite:

"Mon nom est Jisetsu Homura, ancien kirijin et désormais ninja errant. J'ai déserté il y a de cela plusieurs années la Brume Sanglante après un tragique évènement. Et si la récente disparition des inquisiteurs m'a permis de vivre plus tranquillement, je suis fatigué d'errer sur le continent. Et ayant entendu dire que le Shûkai avait recruté de très nombreux nukenins dont des anciens kirijins, je suis venu jusqu'ici pour tenter ma chance, ai-je eu tort d'avoir cette prétention ?"

La balle était désormais dans son camp, c'était à elle de lui montrer si oui ou non l'hospitalité du Shukai n'était qu'une bonne farce ou bien une réalité.

Spoiler:

Observant un peu plus l’étranger, la demoiselle commençait à se faire une idée de l’individu. Ne cachant pas une seconde qu’il avait déserté son ancien Village, il souhaitait maintenant venir ici ? Cette discussion était étrange ! As-tu seulement idée de qui dirige l’une des Sections, en particulier celle de la Justice et de l’Ordre ? Dans le mille, un ancien Kirijin ! Et un sacré Inquisiteur, si tu veux mon avis ! En plus, c’est un pervers ! Un gros dégueulasse, qui ferait exécuter les plus basses besognes à des enfants et qui abuserait de moi dans un placard ! Houla, ça, c’est peut-être un peu trop … .
La jeune femme ne parvenait guère à se décider. Ouvrir les portes à un homme qui avait si ouvertement trahi les siens pour voir le large ? Était-ce vraiment raisonnable ? Il y avait bien d’autres personnes ayant intégré le Shukaï avec ce genre de profil ; mais les faits étaient là. La plupart d’entre eux avaient déserté, trahi la cause ! Ne risquait-on pas un renouvellement des évènements avec celui-là ?

Par ailleurs, son caractère restait assez subtil. Il était difficile d’imaginer comme un homme comme lui ait décidé de se joindre à cette Alliance des Pays Neutres. Lorsque l’on se sait traqué chaque jour, on évite de retourner dans la tanière du lion ! Or, étant donné le pourcentage de membres du Shukaï ayant des origines à Kiri Gakure no Sato, impossible de croire que cela n’aurait pas de retombée ! Cet homme allait donc nécessairement passer par un test. Et l’homme serait placé sous surveillance pendant un certain temps ! A supposer qu’il traverse les Portes !! Et merde, quel casse-tête … . Si elle avait deviné que les choses se dérouleraient ainsi, elle serait volontiers restée sur son perchoir, à regarder les nuages. Au moins ces derniers ne lui cherchaient pas des ennuis.
Mais le charmant garçon avait au moins le sens de l’humour. Acceptant la blague telle qu’elle était, il réagissait à réponse à cela, mais convenait néanmoins qu’un rafraîchissement serait le bienvenu. N’ayant rien à offrir sur place, la jeune kunoichi resta pantoise, sans vraiment savoir quoi répondre. Elle avait gardé une distance de sécurité ; mais dès lors que l’homme avait donné son nom, elle savait à quoi s’en tenir ! S’il était un Jisetsu, le contrôle du temps était dans ce cas un précieux allié, et mieux valait se méfier de ce que pouvait représenter ce danger pour l’Alliance … ou cet atout, s’il venait véritablement à s’engager dans leurs rangs. Quoi qu’il en soit, la patience serait ici de mise. Une piqure de rappel pour voir sa réaction, avant de passer à autre chose.

~ Vous dites avoir déserté le Village de la Brume, et vous venez malgré ici vous présenter en sachant que de nombreux shinobis de cette ruine sont venus ici ? Vous êtes sûr que vous êtes frais du poireau ?

Le regard interrogateur de la jeune femme faisait davantage penser à un personnage de manga. Mais après tout, on ne pouvait que comprendre cette question. Et puis, il faut bien avouer que l’attitude, tout comme les propos de cet homme, étaient pour le moins suspect ! Il avait parlé de fatigue due à l’errance. Alors quoi, venait-il ici pour se poser définitivement, ou n’était-ce qu’une escale de voyage ? Il serait difficile de combiner l’ensemble, vous ne croyez pas ?

~ Tort de cette prétention … Non ! Enfin, ca dépend ce que vous venez faire ici, en fait ! Si l’objectif était de taper un bout de fromage et de l’eau, oui on a des auberges pour escale … . Mais si vous voulez intégrer nos forces, je sais pas si ce sera facile ! Vous allez être mis à l’épreuve, vous vous en doutez non … ?

Encore cette grimace. Un brin de gène sur son visage. La jeune femme ne tenait pas spécialement à se charger de toute la paperasse qui suivrait. Et elle ne savait pas non plus quelle serait la réaction de ses supérieurs !! Devait-elle l’accueillir, l’envoyer chier, lui extorquer des informations, le mettre aux arrêts ? Putain, les nuages sont vraiment moins chiants !

**Invité** Informations

A peine la jeune femme eut-elle prononcé sa première phrase que Homura renoua une fois de plus avec le sourire. En effet les paroles de la gardienne des portes l'avaient beaucoup amusé, mais ne vous y détrompez pas, c'était plus là l'expression de sa nervosité que d'une émotion positive. Et quoi de plus normal puisque les soldats du Shûkai eux-mêmes ne cachaient pas le fait qu'ils étaient pour une bonne partie dirigé par d'anciens pontes de Kiri. Mais qu'importe, il savait pertinemment de quoi il en retournait bien avant d'avoir franchi les frontières de Tsuchi no Kuni, il n'était pas si éloigné que cela de sa terre natale. Ou plutôt de la population qui la composait puisque de nombreux kirijins faisaient à présent partie de l'Alliance des Pays Neutres.

Ainsi le Jisetsu ne risquait pas de perdre son sang-froid face à cette situation plus tendue qu'elle n'y paraissait au premier abord. Car oui le jeune homme avait clairement senti le malais qui s'était installé entre lui et son interlocutrice depuis qu'il lui avait révélé sa véritable identité. Et il y avait fort à parier qu'il soit encerclé de nombreux combattants au moindre signe d'hostilité de sa part. Non pas que cela lui faisait véritablement peur au vu de ses capacités d'esquive qui avaient atteintes un niveau tout simplement fabuleux, mais il faut avouer qu'éviter ce genre de situation était un luxe qu'il pouvait et devait se payer.

Après tout il était venu jusqu'ici pour intégrer le Shûkai, et certainement pas pour y affronter ceux dont il souhaitait se faire l'allié. Voilà pourquoi il tenta tant bien que mal de rassurer la séduisante jeune femme qui lui faisait face:

"Ne soyez pas si gêné, je suis conscient de ne pas être le bienvenu pour tous le monde ici. Voilà pourquoi j'assumerais toutes les conséquences à moi seul, il faut néanmoins que le Shûkai me laisse ma chance, histoire que je vous montre à quel point je pourrais être une très bonne recrue pour l'Alliance des Pays Neutres."

Cette fois-ci il avait l'air beaucoup moins amusé, tout simplement sérieux et persuasif.

Les réflexions soulevés par cet étranger méritaient toute l’attention de la jeune femme. Si, jusque là, elle était restée assez distante, elle aimait maintenant à analyser et à scruter les désirs et intentions de ce visiteur. Il disait vouloir être une recrue, être un ancien Kirijin et ainsi suivre la voie de certains compatriotes qu’il avait pourtant trahi plus tôt. Il était vrai que, s’il était intégré dans ces murs, il risquait certes leur mépris mais pas leur vengeance. Le Shukaï n’était pas une pâle copie conforme à l’ancienne Grande Puissance ; c’était un nouveau départ, et bien que nombreux, les Kirijins n’y faisaient pas leur loi. D’ailleurs, il n’y avait guère que son connard de patron pour prétendre à un surnom aussi démodé que le « Dernier des Kirijins » … . Une question d’orgueil, de couilles sur une balance en argent, allez savoir ! …

Levant un énigmatique sourcil, gardant un bras en position croisée, sa main droite vint aguicher ses lèvres d’un étrange rictus ; la dessinant sous un angle mystérieux, presque comique dans le sens dérisoire. Réfléchir … réfléchir … Elle qui n’aimait déjà pas beaucoup ça ! Mais elle devait prendre tous les facteurs en compte : sa volonté, ses intentions, ses origines, son caractère. Tout mettre sur la même échelle et voir quel barreau casserait le premier. Raaaaah, elle aurait largement préféré ne pas le voir arriver, tiens !
Bon, quoi qu’il en soit, s’il tenait absolument à faire ses preuves, il allait devoir montrer de quoi il était capable. Et sur plusieurs plans ! Entrer dans l’armée du Shukaï n’est pas une mince affaire, et tous les membres s’y sont frottés ! Certains ont parfois été recalés, d’autres mis aux arrêts ! Devenant un entrepôt de Nuke-Nins potentiels, il n’était pas étonnant que la Direction ait récemment décidé de hausser un peu les exigences sur les critères de sélection et d’entrée. Et tu as l’air si sérieux, si déterminé qu’il serait dommage de te recaler pour une simple histoire de background … .

~ Bon, on va voir ce que tu peux nous apporter, et quelles sont tes capacités réelles … . Attends-toi à tout : de l’absence totale de discrétion et à la remise en cause de tes idéaux les plus importants ! Chez nous, les critères de sélection se font aussi bien sur le CV qu’au faciès ! Et si tu veux te plaindre pour discrimination, dis-toi qu’on n’a pas de DRH ! …

Sur ces paroles toujours aussi envolées et insouciantes, marque de fabrique de cette kunoichi à l’attitude complètement désinvolte, le duo se rapprochait des immenses portes. A leurs bases, on pouvait remarquer ce petit cabanon d’entrée, destiné aux gardes qui devaient pouvoir lutter contre tout temps. Aperçue par le responsable des lieux à cette heure, ce dernier comprit le signe de tête qui lui était adressé, et sortit de sa case pour aller fumer une cigarette bien méritée.
Le lieu ressemblait plus à un abri pour la pluie. Un cabanon ouvert, sans porte, avec une table centrale. Le premier garde présent sous une pluie torrentielle ne trouverait ni refuge ni chaleur dans les environs ! Un vrai travail de forçat, quoi … . Mais en cette journée ensoleillée, il n’y avait pas de raison d’être inquiété par quelque intempérie que ce soit. Prenant place à la seule table présente sous cet abri, la jeune combattante se posait sur l’une des chaises présentes, laissant à l’inconnu le soin de faire de même.

~ Faites appeler Len ; on va avoir besoin de ses services ! On commence les formalités d’usage, ici … .

Se balançant sur sa chaise, elle attrapait le verrou d’un tiroir sur le buffet derrière elle, et l’ouvrait tout en maintenant ce fragile équilibre. Saisissant le premier rouleau qui s’y trouvait, elle revenait violemment vers la table sur ce jeu de pieds, et déroulait presque mollement le parchemin. Le présentant au Jisetsu, avec assez pour pouvoir écrire, elle entamait les explications.

~ Alors ! Il va falloir tout reprendre. Désolé, c’est les règles administratives ; aussi chiantes soient-elles … . Il va me falloir votre nom, prénom, CV … . On commence par ça, mais il y aura plus, par la suite ! Navrée … . On ne va pas tarder à être rejoint par quelqu’un … .

« Len ! On vous demande ! Len ! Réveillez-vous ! LEN ! »

J'ouvrais la porte avant de hurler comme un fou !

« CA VA ! CA VA ! J'ARRIVE ! PAS BESOIN D'HURLER COMME UN DINGUE A TRAVERS TOUT LE SHOZAICHI ! MAIS VOUS VOUS PRENEZ POUR QUI VOUS ?! »

« Pour celui qui va aller faire un rapport sur votre attitude en tant que "Passeur" au chef de l'Ôda... »

Ah merde... Je crois que j'ai vais une bêtise. Bon, c'est rattrapable. Hop ! Petite manipulation de la mémoire, et on oublie tout. Je ferme la porte, avant d'ouvrir avec un sourire innocent et un air mielleux ! Comme ça, pas de rapport et donc pas d'ennuis !

« Oh c'est vous ? Désolé, j'étais en train de me préparer ! J'arrive bientôt ! ❤ »

Je me prépare en vitesse avant qu'on m'emmène aux portes, encore et toujours, avec ma garde personnelle. Bon, elle est bien sympa cette garde, mais un peu encombrante quoi... Enfin, elle peut me sauver la vie, alors je la tolère... Ce serait juste plus cool si j'avais possibilité d'avoir un peu plus les mains libres quoi...

Bon, j'arrive dans le petit cabanon... C'est rare que je face des interrogatoires dans ce genre de truc. M'enfin, je regarde les gens devant moi... Une Meuf du Shukai et probablement un mec qui veut nous rejoindre... J'active directement mon pouvoir, et commence mes fouilles. Jisetsu Homura et l'autre peut m'importe, elle est du Shukai. Bref... Je récupère les dossiers, vérifiant si les informations sont bonnes...

Franchement, ces dossiers sont interminables, lourds et ennuyeux. Je vais donc opter pour une manière plus directe, et ma "Coéquipière" du jour fera le nécessaire ! Je faisais un grand sourire innocent à mon interlocuteur. Parfaitement crédible pour un enfant de 14 ans !

« Bonjour ! Je suis Len ! Je vais vous posez une suite de questions simple, ce n'est pas compliqué, mais il faut dire la vé-ri-té. »

Bon... On va commencer par le commencement !

« Nom, prénom, âge, sexe, origine ? Et ensuite, vos informations historiques ! À ce que je vois, vous êtes un Nukenin de Kiri, donc expliquez-nous toutes l'histoires sans faire d'impasse, s'il-vous-plaît. Ensuite, il faudra nous dire quels sont vos crimes passés, et toutes les relations et contacts que vous avez eus avec les autres grandes nations et les pays mineurs. Absolument tout. »

Et pendant ce temps, je fouille ta mémoire.

**Invité** Informations

Cette sublime femme était décidément toujours aussi directe, un trait de caractère qu'appréciait beaucoup Homura. Parler ainsi sans détours étant quelque chose d'agréable, surtout lorsque l'on avait ce genre d'interlocutrice en face de soit. Surtout qu'il avait semblerait-il passer le premier test en réussissant justement à accéder à la phase de test, il ne lui restait plus qu'à se dévoiler avant de savoir si oui ou non il était parvenu à les convaincre de l'embaucher comme soldat du Shûkai.

Et pour se faire il dût suivre la garde jusqu'à une sorte de cabanon qui était bien plus un préau, ce dernier étant déjà occupé par une poignée de vigiles. Le Jisetsu ayant par ailleurs accepté l'invitation de la jeune femme, il s'assied tranquillement à la place qui lui était destinée, le tout en écrivant sur un papier ce qu'elle venait de lui demandait à savoir son nom et son prénom. Puis avant même de pouvoir attaquer son CV, ils furent rejoints par un gamin chétif aux cheveux blonds.

Ce dernier n'étant autre que le ninja chargé de son interrogatoire, et malgré son apparence il était tout simplement hors de question pour le Jisetsu de baisser sa garde, si il était arrivé jusqu'à ce poste c'est qu'il y avait bien une raison. Après tout Homura avait déjà tué un homme alors qu'il n'avait même pas son âge, autant dire que c'était plus mauvais signe qu'une bonne nouvelle.

C'est donc sur le qui-vive qu'il engagea avec lui la conversation, et ce avec toujours ce même air calme et posé:

"Bonjour Len, moi c'est Homura du clan Jisetsu , je suis âgé de 17 ans et comme tu dois t'en douter je suis garçon. Concernant les raisons de ma désertion...", s'octroyant un léger temps de pause au risque de se perdre dans ses propres pensées, il finit rapidement par cesser de regarder dans le vide pour reprendre aussitôt la conversation:

"Et bien on va simplement dire que je suis coupable d'avoir tué un jeune membre du clan Samui alors que je n'étais âgé que d'une petite dizaine d'années. Bien entendu c'était plus un accident qu'autre chose. Ce dernier ayant fait tomber d'une falaise sans le vouloir ma soeur jumelle, et ce avant de connaitre le même sort à cause de ma perte totale de contrôle. Hormis cela je ne suis coupable d'aucun crime excepté ma désertion."

Un moment dur à passer puisque se fut le seul où il n'avait pas le sourire, et quoi de plus compréhensible lorsque l'on pense à toutes ces années passées à fuir les inquisiteurs de la Brume Sanglante tout en gardant le souvenir de celle qui fut et qui demeure aujourd'hui encore dans son coeur sa soeur jumelle.

Malgré tout il passa rapidement à autre chose en retrouvant un sourire radieux, la seule chose qui lui permettait de détendre l'atmosphère dans ce genre de situation:

"Autant dire que je suis loin d'être le pire criminel de la Brume Sanglante. Et en ce qui concerne les relations que j'entretiens avec les diverses pays du continente, on va dire qu'hormis diverses employeurs et quelques informateurs par ci par là je n'entretiens pas véritablement de relations durables avec ces derniers."

Wow... Ok, ce mec était juste rechercher pour avoir eu un accident avec un membre du clan du Grand-père. Sérieusement, c'était juste... Comment dire...? Débile ? Ouais, je devrais dire ça comme ça. Débile. Pitoyable et ennuyeux. Une journée aux Portes comme les autres au final... Et même dans sa mémoire, mis à part la fuite, il n'y avait pas grand chose d'intéressant ! Sérieusement, comment les gens peuvent avoir une vie si ennuyeuse !

Personnellement, j'ai hâte de passer à la suite-là ! Allez ! Dépêche et déballe tout ce que tu sais sans mentir. Plus vite, tu parleras, plus vite, je prendrai ma décision et je rentrerai chez moi ! On y a tous les deux à gagner, alors pourquoi tu ne te bouges pas sérieusement ! Alllezzzz ! Rhooooo....! VIIIIITEUUUUUH ! JE VEUX PARTIR D'ICI ! RAHHHH ! Bon allez... Doucement, Len, souffle tranquillement ! Une deux ! Une deux !

ENNFFFFFIIIIIIIINNNNN IL A FINIS ! VICTOIRE POUR LE PEUPLE ! ON VA POUVOIR PASSER A LA SUITE ! ET BAH C'EST PAS TROP TOT ! T'ES PLUS LENT QU'UN ESCARGOT DIT DONC ! ALORS AU LIEU D'ESCARGOTER, ON CONTINU !

Reprenant mon petit sourire innocent (même si ça me les brises), je continuais...

« Je vois, je vois ! Cela ne devrait pas trop entaché votre dossier alors ! Mais j'ai encore une petite série de questions : connaissez-vous une de ces trois personnes : Katano Yusuke, Kyu Goren et Jisetsu Demon ? Si oui, dites-moi absolument tout ce que vous savez à leurs sujets... »

Et vite, de préférence. Je n'ai pas toute la journée devant moi hein ? Fin... Façon de parler quoi. Ok, je suis commis d'office aux portes, mais ce n'est pas comme si je pouvais faire autre chose hein ? Raaaah c'est rageant quand même ! Bon, ok, ça fait pas longtemps que je suis ici. MAIS QUAND MÊME QUOI ! Je ne dois pas me plaindre ? Non mais d'accord, je ne dois pas me plaindre, maiiiiiis des gens intéressants, c'est pas trop demandés quand même !

**Invité** Informations

Il y avait comme quelque chose de pas net chez ce gamin, voir même de malsain. En effet il semblait rester de glace face à l'histoire de Homura. Non pas que cela fasse grand chose au Jisetsu, mais il s'attendait au moins à ce que ce dernier tente de faire semblant d'être compatissant. Seulement voilà, il avait en face de lui jeune garçon à l'air si innocent que s'en était presque flippant. Mais après tout à quoi pouvait-on s'attendre de la part d'un shinobi sensé être ressentir le moins d'empathie possible.

Néanmoins ce que Homura en tarda pas à comprendre, c'est que ce dernier était en train d'utiliser en ce moment même une technique de genjutsu sur lui, une information qu'il avait obtenu grâce à ses dons de senseur. Et il était même capable de savoir que ce n'était pas une illusion visant à modifier ce qu'il voyait, écartant ainsi l'hypothèse du meurtres silencieux alors qu'il serait encore plongé dans un décor artificiel. Tant de raisons qui lui donnaient envie de poursuivre le jeu dans, après tout on lui avait bien dit qu'il serait mis à l'épreuve.

Et justement le jeu reprenait de plus bel puisqu'on lui demanda maintenant si il connaissait au moins l'un des trois nukenins énoncés alors par son interrogateur. Le seul qui lui disait véritablement quelque chose étant Katano Yusuke, un homme dont il avait fait la connaissance dans le désert au Pays du Vent et qui lui était apparu comme un individu bien trop instable pour être véritablement fréquentable.

Une impression qu'il partagea avec le petit ange aux allures de psychopathe qui lui faisait face, chose inutile si on partait du principe que ce dernier fouillait en ce moment même sa mémoire justement grâce à un genjutsu. Une autre hypothèse qui lui avait effleuré l'esprit dès lors qu'il ne voyait aucune autre raison pour le placer sous genjutsu alors qu'il coopérait sans opposer aucun résistance.

"Attendez voir, le seul que je connaisse est Katano Yusuke. Ce que je sais de lui c'est qu'il a déserté Kiri quelques années après moi, après quoi il aurait mené des actions criminels à l'encontre des grandes puissances shinobis. Des informations que je tiens de commérages diverses puisque je vais d'ores et déjà anticiper votre prochaine question en vous répondant non, non je n'entretiens en aucun cas une relation professionnel avec ce dernier ni aucune autre sorte de relation d'ailleurs. Je ne l'ai rencontré qu'une fois alors que je traversais le désert du Pays du Vent voilà tout."

Il avait tout découvert. Ce... Ce mec était beaucoup plus intelligent que je ne le pensais ! En fait, il était beaucoup plus perspicace et avait un sens de la logique indéniable ! Où et quand il avait découvert n'était pas important ! Le plus flagrant, c'était comment ! Peut-être avait-il eu vent de mes capacités ?

En tous les cas, tout ce que je pouvais dire, c'était qu'il était presque au même niveau que le vieux. Ouais, car personne peut battre le vieux. Le vieux, c'est un peu lui qui a dit à Dieu de créer la terre en 6 jours, parce qu'il devait lui servir un cocktail le septième ! Ouais, vous voyez le genre quoi. Mieux ne vaut pas le contrarier, c'est ma petite tête qui vous le dit !

Je le regardais, un peu surpris pour le coup. J'avais toujours un air innocent, mais tous les deux, nous savions très bien ce que l'autre faisait. Il voulait rejoindre le Shukaï, et je devais voir s'il disait la vérité. En soit, il avait eu tout bon, c'était peut-être de voir un Humain de 17 ans à peine percer mon jeu qui me faisait le plus flipper.

Reprenant les papiers, je les déchire avant de jeter le tout à la poubelle. Souriant, je lui dis.

« Peut importe ce que vous étiez, aujourd'hui, vous avez joué franc-jeu avec nous. Bienvenu au Shukai, Jisetsu Honmura ! »

Je prenais un papier, tout en griffonnant dessus un petit mot. C'était en faite une simple passe, donnant mon accord et en disant qu'il n'y avait rien à signaler à son sujet. Sortant à l'extérieur, je me mettais devant les grandes portes du Shukai, avant de lui tendre et d'ajouter :

« Ouvrez les portes ! Voici un papier vous permettant d'aller directement au Palais du Triumvirat afin de devenir membre du Shukai. On vous testera probablement, mais il n'y aura aucun problème pour votre intégration dans l'alliance... »

Allez, vivement que je rentre chez moi ! À mon tour, j'entrais dans l'immense cité. Il était temps d'aller manger ! Et j'avais une faim de loup !

**Contenu sponsorisé** Informations

» Une nouvelle Samui [Libre]
» Une nouvelle à faire entendre [Libre]
» Les chasseurs de Dune (Mission Rang B Kira Zento, Yamada Jax, Hachido no Mu)
» Une nouvelle recrue, une nouvelle rencontre, et oupsss! (pv Katsuo et Baku)
» Nouvel environnement, nouvelle maison, nouvelle famille

A l'aube d'une nouvelle vie (Libre)

A l'aube d'une nouvelle vie (Libre)

Sujets similaires

Sujets similaires