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Intitulé/ordre de mission : La Purge bat son plein. En plein Hiver 14, l'Hokage confie les missions d'arrestation à des ninjas de confiance et de qualité. Deux administrés de la ville, les frères Jykû, semblent être, sauf preuve évidente contraire de dernière minute, deux pontes corrompues de Hi no Kuni, sans doute liés de très près à l'absence d'informations obtenue sur le Pays du Soleil. Votre mission est de les arrêter sans créer d'émules et sans inquiéter les habitants de ce village. L'arrestation est privilégiée.

Arrêter des traîtres. Voici une bien étrange mission qu’ils reçurent. Si les frères Jykû étaient corrompus, pourquoi les arrêter ? Il existe des méthodes plus radicales et plus efficaces pour se débarrasser de ce genre de désagréments. Au pays de la Cendre, on perdait un membre pour le plus petit des délits, alors pour une corruption… Le Yuukan semblait être un monde de clémence comparé aux îles, quoiqu’ils aient malgré tout leur lot de monstres. Le Yamanaka n’était pas dupe, il savait lire les réelles intentions des gens et avait perdu la foi en l’humanité depuis bien longtemps. L’homme ne descend pas du singe, il demeure un animal des plus rudimentaires mais qui est passé maître dans l’art de l’hypocrisie et du mensonge au point d’y croire lui-même. L’altruisme, la solidarité, l’entraide ? Des mots inventés pour se donner bonne conscience, pour éviter d’aller en enfer. Pourtant, comment pouvaient-ils savoir qu’il y ait pareil lieu après la vie ? Aucune preuve, juste une chimère de plus, un artifice.

Pour cette mission, il avait un Nara pour superviseur. Comme quoi, ils ne laissaient toujours pas le bâtard de la Cendre partir seul malgré les huit ans passés auprès d’eux. Il lui avait donné rendez-vous en milieu d’après-midi, pour qu’ils arrivent sur les lieux en début de soirée, accompagnant le coucher du soleil. Ainsi, en œuvrant en début de nuit, ils pourraient faire preuve de discrétion.

Malgré l’hiver et la neige, le Yamanaka était pieds nus. Il rejoignit le point de rendez-vous dans une tenue par forcément adaptée : elle lui recouvrait l’ensemble de la peau, hormis les pieds, mais ne comportait qu’une unique couche. Et il y avait son masque, ou son demi-crâne pour être plus exact, sur son visage. Un canif et plusieurs kunaïs à la ceinture pour toute arme, et le voilà paré.

Ne restait plus qu’à attendre le spécialiste des ombres pour démarrer le périple.