« C'quoi du chaud-ping ? »

Voilà la première chose que demanda, naïvement, Ether lorsqu'elle se retrouva face à une humaine bien bruyante. Réputée pour se montrer très vive, la nomade découvrait cet attrait chez une autre personne. Pourtant, cette « vivacité » prenait un tout autre tournant chez cette jeune personne. Si la Gogyou restait humble et agréable malgré son caractère fougueux, cette civile sentait l'arrogance et le mépris, comme si le monde entier lui était dû. A force de vivre à l'écart des grandes villes, tomber face à ce genre d'être pouvait donner lieu à un véritable choc culturel. A en voir ses fringuant habits, la fille donnait l'illusion d'être de très bonne famille. Mais... Pourquoi porter autant de vêtements ? Il fait chaud ici, ça ne sert à rien ! Et puis, on ne peut pas courir correctement avec ça, et, et... Et c'est propre en plus ! Pas un grain de sable ! Ether observait avec curiosité cette créature qui gesticulait dans tous les sens, hurlant et vociférant des termes incompréhensibles ; « Centre commère sale ». C'était quoi ça ? Et puis cette odeur... En tant qu'élément venteux, la qualité de l'air affectait grandement la santé de la Gogyou, et ces puissantes effluves lui donnaient des nausées si fortes, qu'il altérait ses capacités cognitives. Comment pouvait-on supporter une telle abomination sur soi ? BEH !
La nomade avait croisé Ruri la marionnettiste dans la rue, complètement désespérée et excédée par ce fardeau. Elle la connaissait vaguement, mais la blonde était d'un naturel très généreux et jovial, donc elle s'était associée à son calvaire. Et malheureusement pour la Kaguya, celle-ci s'y était trouvé mêlée également. Le trio se voyait affligé d'une gamine pourrie gâtée, et immensément matérialiste de surcroît. L'opposé totale de l'élémentaire, m'enfin. Ether avait prit soin de préciser à la kirijin que la sunajin ici présente était muette, un point relativement important.

Bien que la nomade était toujours joyeuse, l'air pollué par le parfum grignotait légèrement son habituel enthousiasme. Comment ça le sable c'est nul ? Non mais je te permets pas ! Si le pays te plaît pas, t'as qu'à rentrer chez toi avec tes traits enfarinés ! La blonde n'arrivait pas à analyser les détails du visage de l'écervelée, le fard s'étant incrusté entre les rides d'expression. Quel étrange animal était-ce... Bref ! En tout cas, la mission était simple ; mais tout ce qu'Ether avait compris était que la gamine ne devait pas approcher de mââââles, sous peine de tomber « amoureuse », un terme qu'elle ne comprenait pas. En gros, pas de monsieur. Ok ! Un sourire sur les lèvres légèrement entaché par le parfum, la Gogyou gambadait à la suite de la civile matérialiste, la regardant toujours avec une grande curiosité. Elle entrait dans chaque échoppe, s'arrêtait à chaque étalage... UN HOMME ! La nomade plaqua au sol le pauvre passant, lui cachant la face dans le sable.

« Aha, j'suis tombée ! », dit-elle en riant.

« Ces paysans... Tous des incapables ! OH, ce beau collier ! »

Se relevant à la hâte, Ether remarqua que le vendeur était un jeune homme répondant aux critères de beauté selon la civile. Oh oh ! Sans attendre, se propulsant avec de l'air, elle atterrit dans le dos du monsieur et lui cacha le visage avec son écharpe sableuse. Le pauvre manqua d'étouffer, mais la blonde le libéra lorsque leur protégée se désintéressa de l'objet pour aller courir plus loin s'extasier devant des étoffes de qualité. Hé bé, elle aurait mieux fait de rester à l'auberge à jouer au Uno hein !

La Kaguya l'avait lâchement abandonné.
Et pour quoi ? Un foutu beignet bien gras qui lui donnerait sûrement le choléra. Cholestérol ça rimait pas. Déshonneur ! Déshonneur sur ta famille, déshonneur sur toi, déshonneur sur ta vache ! En vrai, Ether n'en avait strictement rien à faire. Milly lui avait juste dit « j'ai trop faim, faut que j'aille bouffer » et elle avait répondu « ok » en souriant. Ouais bah finalement, elle aurait bien voulu qu'elle soit là. Avec son caractère de cochon, la kirijin aurait probablement séché l'étrangère d'un coup à la nuque. Et pourquoi la nomade ne le faisait-elle pas ? Hé, pacifique vous vous souvenez ? Mais heureusement, Ruri et Ether composaient à elles deux une équipe de choc. La blonde cachait les humains de sexe masculin, en taclant parfois certain en prétextant vouloir jouer ou une bêtise du genre, alors que la sunajin détournait habilement l'attention de la gamine avec des fils, intervenant sur son environnement, manipulant l'intérêt de leur cible en la focalisant sur un détail insignifiant. L'écervelée possédait des valeurs si différentes de l'élémentaire que cette dernière avait du mal à suivre. Pourquoi achetait-elle autant d'objets ? Toute possession matérielle n'étant pas réellement indispensable à la survie d'un être n'avait aucune valeur. Mais la touriste n'en avait cure. Non, elle dépensait encore et encore, comme si sa bourse était une corne d'abondance de ryos.
Le pire n'était pas qu'elle achetait des choses sans intérêt véritable, mais la mijaurée leur jetait tous ses sacs dans les bras. Mais la nukenin avant d'être chaperonne d'un jour, était nomade ; porter des choses ne posaient aucun problème en soi, son corps était taillé pour l'effort. C'était seulement le principe d'être rétrogradée à garde-fou qui l'ennuyait, comme si cette fille était au-dessus d'elle, que ses désirs prévalaient sur les siens ou celle de sa camarade. La hiérarchie n'existait pas réellement au sein de sa tribu, chacun avait les mêmes droits que son voisin, le respect voué à un autre est un choix mais aussi un devoir. Pas pour rien que l'Ancien était l'homme le plus admiré, mais tous l'avaient voulu, et il l'avait mérité. Là, cette petite ne valait pas toute l'attention que le duo lui vouait. Malgré ce goût amer dans la bouche, Ether restait incroyablement souriante et joyeuse, et elle proposa même à la muette de la délester de quelques paquets pour la soulager.

Mais alors qu'elles marchaient toutes à la suite de l'étrangère, vérifiant les visages des hommes aux alentours – tiens, elle l'avait déjà vu celui-là, elle reconnaissait ces rides entre les yeux – leur cible se mit à vociférer mille palabres et injures. Pourquoi toute cette rage ? Il fait beau, ça sent bon le sable chaud, pas de quoi faire le veau ! La raison à cette colère inutile ? Ses vêtements qui avaient changés de couleur... Mais c'est génial ! Au départ, la jeune femme se demanda comment cela pouvait bien être possible, puis à l'odeur entêtante et chimique comprit que c'était de la peinture. Au travers des paquets, la Gogyou réussit à marmonner quelques mots.

« Hé, ta robe en mille couleurs est bien belle com' ça ! L'aut' bleue était fade. »

« Fade... ? FADE ?!!! Et ce que tu portes là, t'ose appeler ça des vêtements ?! Non seulement je me colle une fille en pyjama... », elle désigna Ruri du doigt, « … Mais faut en plus que je me coltine une clocharde ?! C'est pas possible, c'est pas possible ! »

Bah... Elles sont très bien leurs fringues.
Pratiques, confortables, la base quoi. Quoique en même temps, la robe de l'étrangère pouvait faire office de tente aussi tiens. A méditer. Après avoir hurlé un bon coup sur le pauvre ouvrier – Ether s'inclina du mieux qu'elle put avec les sacs pour excuser ce comportement – la gamine entra dans la première boutique de fringues à proximité. L'élémentaire et la marionnettiste rirent ensemble du cocasse de la situation, puis s'engouffrèrent également dans le magasin. La nomade déposa les paquets dans un coin, ainsi que Ruri. L'intégralité de la marchandise prenait déjà un bon bout de place... Ether se demandait quelle taille faisait la tente de l'étrangère. Elle devait être sacrément grande pour accueillir tant de choses. C'est ainsi que le duo observa la petite pimbêche s'habiller, puis se déshabiller encore. Pourquoi avoir différents vêtements ? Un seul ensemble que tu laves ça fait aussi bien l'affaire hein... Bon, en même temps, la Gogyou n'était pas la plus à même de juger, m'enfin. Elle se pencha vers la sunajin.

« Et tous les hu... 'fin, vous les villageois, vous faites ça tout l'temps ?
Ça sert à quoi le chaud-ping à part porter des sacs et marcher vite ? »

Puis la gamine refit son apparition.

« Bon, comment vous me trouvez ? … Oui, non, taisez-vous. Vu vos goûts, je crains pour mon style. Oh, vous allez être mes poupées ! Bouge pas toi ! »

Elle imposa à la marionnettiste de rester immobile et commença à la vêtir d'écharpes, de chapeaux et de parures, avant de pouffer de rire. Puis vint le tour de la nomade qui la regardait d'un sourire idiot. Oui, quoi ? … C'est quoi ce truc ? La cible commença à l'affubler de bijoux et la délesta de son écharpe de cou. Mais lorsque vint l'écharpe des hanches dans laquelle se trouvait – bien caché - son seul et unique bien, le plus précieux à ses yeux, l'élémentaire attrapa le poignet de l'importune et l'éloigna de son tissu, un sourire un peu tremblotant sur les lèvres qu'elle tentait de conserver.

« Ôtes tes sales pattes de moi, pouilleuse ! »

« Pas d'problème. », fit Ether avant de lâcher sa main, toujours avec un sourire niais.

« Tsss, au moins la muette, elle a le mérite d'être marrante ! », dit-elle en essuyant son poignet sur le vêtement non acheté le plus proche.

Puis elle se dirigea vers la caisse pour régler les conséquences de sa fièvre acheteuse.
Et maintenant, on repart dehors ! Finalement, certains humains n'étaient pas intéressants... Et Ether le découvrait aujourd'hui. Sa tribu commençait à lui manquer tout d'un coup.

Malgré le caractère ennuyant de la situation, Ether appréciait de pouvoir discuter avec la Chikamatsu. Enfin, elle lisait les bouts de papier que la jeune fille lui tendait surtout. C'était curieux mais fascinant ! Heureusement, le duo pensait relativement la même chose du comportement de leur cible. Profitant que la pourrie gâtée termine de vider sa bourse, la blonde se pencha vers Ruri.

« J'vois pas non plus l'but d'avoir autant de choses. C'est encombrant et ça n'sert à rien. J'ai qu'une seule tenue, celle-là ! », elle baissa son nez pour désigner ses vêtements, « J'les lave et puis voilà. »

Mais effectivement, ça se voyait qu'elle ne possédait que ce qu'elle portait.
Ses chaussures rapiécées et usées se chargeaient d'approuver ses dires. Mais effectivement, cette fille en robe n'était pas gentille. Elle ne pensait qu'à elle et méprisait les autres. Comment pouvait-on se comporter de la sorte ? C'était étrange. Arrivait-elle à vivre avec sa propre personne ? Ça pourrait être intéressant à regarder tiens... Etrangement, l'élémentaire qui adorait rire, avait beaucoup de mal à supporter les ondes que l'étrangère envoyait avec sa voix. Mais alors qu'elle discutait par écrit avec la marionnettiste, Ether tourna finalement le regard vers la pinbêche et eut un sursaut de surprise. Non, pour être plus précise, ce fut presque comme si elle avait bondit sur place. Par Gaïa, qu'était cette chose rose et bouffante ? Une robe aussi grande qu'une tente ! … Mais bien sûr, une tente portable ! Alors ça, c'était à la limite du génie ! La Gogyou était impressionnée que ce genre d'objets puisse exister. En revanche, elle n'était pas certaine de la couleur... Y'avait mieux pour passer inaperçue. Oh, mais qu'elle était bête ! Bien sûr que ce n'était pas son souhait, bien au contraire. Cette fille désirait être remarquée par un mâle pour – comment disaient-ils déjà – l'épouser. C'était étrange comme terme. La nomade ne connaissait pas la signification exacte de ce mot, mais elle avait compris que cela était proche du moment de l'union dans sa tribu. Similaire, elle ne savait pas, mais ressemblant sûrement. Ether se sentait parfois démunie, elle avait encore tant de choses à apprendre sur les humains, et à mesure qu'elle les côtoyait, la blonde découvrait des choses que son père avait « omis » de lui apprendre. Il faudrait lui en toucher deux mots d'ailleurs. Pourquoi voudrait-il que sa fille reste ignorante sur bien des sujets, alors qu'elle était étonnamment cultivée sur bien des sujets ? Meh.

« Sympa vot' tente ambulante ! Vous pensez que j'pourrais en trouver une couleur sable ? »

Le regard méprisant accompagné du sourcil relevé qu'elle obtint en guise de réponse, ne ternit en aucun cas le sourire d'Ether. Bah non, elle attendait une véritable réponse que, bien entendu, elle ne reçut pas. Bon, tant pis, ils la construiraient eux-mêmes ! Moins cher et probablement de meilleure qualité. Alors, qu’allait être la suite de leur mission ?

« Maintenant, je suis parfaite pour… Hi hi hi, vous savez parfaitement pour quoi ! »

Le regard que s’échangèrent la sunajin et la nukenin arracha à l’étrangère un soupir de lassitude, suivi d’un roulement de yeux. Cette dernière action eut pour effet de donner des frissons d’horreur à Ether. Beeeerk, pourquoi faire ça avec ses yeux, c’est dégoûtant !

« Vous êtes si idiotes que ça ? Un bon parti voyons ! Mon futur époux est riche, mais qui c’est, peut-être en trouverais-je un bien meilleur ici, et beau de surcroît ! »

Et lorsque le regard de la demoiselle se mit à balayer les environs pour trouver ce qu’elle cherchait, la nomade eut pour réflexe de soulever soudainement la robe-tente de celle-ci, de sorte à lui cacher les yeux, dévoilant par la même occasion ce qui devait probablement être des sous-vêtements. Ces dessous affriolants eurent le mérite d’intriguer la Gogyou, n’ayant jamais rien vu de tel. Pourquoi porter des vêtements en dessous des vêtements ? ça donne deux fois plus chaud, c’est idiot ! Oui, l’élémentaire ne portait absolument aucun soutien-gorge ou culotte, ne portant du tissu que pour imiter ses congénères. Être nue ? Pas de soucis. Où est le problème ? Un cri de surprise résonna dans les rues, et les volants du tissu retombants, dévoilèrent le visage empourpré de la jouvencelle. Alors qu’Ether souriait joyeusement, elle dut esquiver dans la seconde une gifle de la cible, en se baissant. Boh, pourquoi était-elle énervée ? ça lui faisait de l’air, non ?

« NON MAIS CA NE VA PAS ?!! Tout le monde a vu mes dessous maintenant ! N’as-tu aucune manière ?!! Ah ces nomades, tous des sauvages ! »

« Qui est la plus sauvage entre celle qui crie et celle qui sourit ? », lâcha-t-elle avant de rajouter, « Aucun peuple n’a fait meilleur usage de ses cinq sens qu’les enfants d’l’état sauvage. »

Les sourcils froncés trahirent l’incompréhension de la pimbêche et Ether se mit à rire.

« Oh vous m’agacez toutes les deux ! Je veux manger une douceur. L’amour et une bourse bien pleine peut se trouver au détour d’un gâteau ! Allégé bien sûr ? »

Quoi … ? Allégé ?
La nomade jeta un regard désespéré à Ruri.

« V’faites souvent c’genre de mission dans vos villages ninjas ? »

Ether était d'un calme olympien, toujours souriante.
Pourtant, la situation ne prêtait absolument pas à sourire.
L'étrangère pourrie gâtée devenait de plus en plus ingérable, et sa personnalité « encombrante » se faisait encore plus lourde qu'au départ. Heureusement que tous les humains n'étaient pas ainsi, parce que sinon, bonjour la fin du monde ! Si cette fille avait été née au sein de sa tribu, elle aurait depuis longtemps été matée par l'Ancien. Et hop, dans la cage de pierre ! Aha ! … Son clan lui manquait. Dès la fin de cet examen, il lui faudrait rentrer, il en valait de sa santé émotionnelle et mentale. Ruri lui assura que, malgré le fait qu'elle ne soit genin que depuis peu, ce genre de mission étrange arrivait de temps en temps. Et il semblait même que cela soit parfois pire. Oh ? Intéressant ! Au fond, être libre démontrait un autre de ses inconditionnels avantages. Le duo se déplaça selon les caprices de leur sujet de mission, et lorsque celui-ci trouva son bonheur, elles purent enfin cesser de déambuler sans but. La nomade observa la boutique et crut reconnaître le genre d'endroit que Milly affectionnait tout particulièrement. Rapprochant son visage de la vitrine, Ether aperçut des croissants et autres pâtisseries que la Kaguya avalait par dizaine. Oui, c'est bien ça dont elle s'empiffre tout le temps ! … Mais et ça, c'est quoi ? Puis ça ? Et ça ? La Gogyou observait avec curiosité ce qu'avait choisit la petite blonde qui sentait trop fort ; une pâte avec une cerise. C'est bon les cerises ! Ruri écrivit un message à l'intention de la nukenin lui proposant gentiment de choisir ce qui lui ferait plaisir, et qu'elle le lui offrait pour la remercier. Tout d'abord, l'élémentaire la regarda avec de grands yeux ronds, puis son visage s'éclaira de joie.

« Merci, merci ! »

Sauf qu'Ether ne mangeait pas de pâtisseries.
Enfin, au sein de sa tribu, les friandises étaient généralement composés de fruits séchés, jamais de crème, de sucre, chantilly ou toutes ces choses que l'on trouvait en ville. Déjà, la jeune femme avait découvert les bonbons et sodas pour la première fois que grâce à Mizu, son camarade d'examen. D'ailleurs, elle gardait toujours précieusement la tablette de chocolat qu'il lui avait offerte ! Mais bref. Le nez sur la vitre, la Gogyou ne savait quoi prendre vu qu'elle ne connaissait aucune des douceurs présentes ici-bas. Mh... Bon, pour goûter, on va prendre ce machin rectangulaire ressemblant à des feuilles de briques empilées, avec ce machin glacé zébré au-dessus. C'était un mille-feuilles, mais ça, elle n'en avait pas la moindre idée. Le boulanger-pâtissier lui tendit son gâteau, et Ether l'observa sous toutes ses coutures avant d'oser le toucher. Quelle bien étrange chose... ça se mangeait vraiment ? La nomade tenta un bref coup de langue et fit une grimace. C'était très sucré ! Un peu trop en fait, mais ce n'était pas mauvais pour autant. A la remarque de la pourrie gâtée, Ether n'eut pour réponse que de lécher touuuuute la surface supérieure - donc le glaçage - de son mille-feuille , tout en l'observant de ses grands yeux. Son action eut pour effet de faire frissonner de dégoût la blonde bouclée et de déclencher un rire chez la nukenin.

« Tous des sauvages ici ! »

Et elle détourna la tête avec dédain.
Alors qu'Ether boulottait le reste de sa gourmandise, elle crut déceler une pointe d'agacement sur le visage de Ruri. Bah, que se passait-il ? Apparemment, il y avait un problème avec l'argent. Oh bah... Fouillant dans son écharpe à la taille, la bronzée sortit une petite bourse et lui mit entre les main, et hors de question de la reprendre. Ce n'était que de l'argent, ça peut se gagner de manière amusante ! Car oui, il suffisait à l'élémentaire de jouer aux cartes pour récupérer de quoi vivre, son talent à ces jeux-là était limite indécent. De plus, l'argent n'avait aucun intérêt à ses yeux, trop futile et réducteur. Mais les humains en étaient prisonniers, ils avaient besoin de cette « drogue », alors lui donner était de bonne grâce, si ça pouvait soulager sa peine. Le jour commençait à décliner, le duo serait bientôt débarrassé de la peste, cette même peste qui se plaignait encore de la chaleur et aussi du manque de générosité de la sunajin. Générosité ? Pourquoi ?

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