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 Il était une fois (Gogyou Ether)

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Genzai Hisoka
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Message(#) Sujet: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyMer 18 Nov 2015 - 17:37

La journée avait été longue, épuisante, frustrante. Kanpeki avait demandé de nouveau à Hisoka de venir au terrain d'entraînement, plus l'examen chunin approchait et moins la Saibogu laissait ses élèves tranquilles. Certes, c'était une bonne chose de voir la rebelle autant impliquée, mais il était peut-être de bon ton de laisser également un peu de temps au genin pour se reposer. Ce dernier arpentait les ruelles du centre-ville, se dirigeant tranquillement vers ses quartiers. Il avait hâte de prendre une bonne douche et de se changer. En effet, après plusieurs heures d'entraînement, non seulement son corps était éreinter, mais ses habits eux… Sentait atrocement mauvais. Pourtant, il venait du désert et là-bas, dans son enfance, il lui arrivait de ne pas pouvoir se laver entièrement pendants plusieurs jours. Tout dépendait de la chance de tomber sur une source d'eau assez importante pour, non seulement remplir les gourdes de la tribu, mais également permettre de laver les frusques des gens s'y trouvant. Un petit bonheur, la chance. Coupant au plus court, Hisoka profitait tout de même allègrement des joies de Suna en cette fin d'après-midi. Le village était animé, les gens faisaient les derniers achats de la journée, les enfants sortaient de l'académie puis jouaient dans les rues pour se déchaîner. C'était agréable. La chaleur du village tombait également peu à peu, bientôt la teinte orangée du coucher de soleil envahirait le désert. Il arborerait un manteau de couleur magnifique qui ne pouvait laisser personnes indifférent. C'est la tête dans les nuages, qu'Hisoka passa à côté d'un groupe de shinobi qu'il ne connaissait pas. Son regard glissa rapidement vers les bandeaux frontaux des jeunes gens. Lui-même n'en portait pas, il passait facilement pour un simple civil. La rumeur courait comme quoi les premiers invités de l'examen étaient déjà arrivés. Dans quelques jours, tout se mettrait en branle, la compétition serait lancer et chacun tenterait de tirer son épingle du jeu. Mais déjà, on pouvait sentir que les rancunes de certains, ou plutôt la haine pré programmé par les instructeurs à leurs élèves. 

C'était un bel exemple de la véritable facette des shinobis. Cette vision renfrogna légèrement l'ancien nomade, qui arrivait finalement chez lui. Sans perdre de temps, il monta deux par deux les marches conduisant à l'appartement, puis une fois à l'intérieur, jeta littéralement ses affaires dans un panier près de la douche. Libéré de la contrainte vestimentaire, le blondin se passa immédiatement la tête sous l'eau, ses mèches blondes se collant à sa peau alors que sa bouche laissait échapper un soupir de soulagement. Peu à peu, les muscles de son corps se détendirent et enfin après quelques minutes, l'eau cessa de couler.

Se dirigeant vers son lit, Hisoka attrapa un pantalon puis un simple pull à capuche noir et rouge. La douche lui avait fait du bien et il était encore trop tôt pour rester enfermer. Un peu de lecture ne lui ferait pas de mal. C'est dans cette idée-là, que le blondin quitta de nouveau son appartement, cette fois-ci avec plus d'entrain que lorsqu'il était arrivé. Il arriva rapidement au centre-ville, la grande bibliothèque s'élevait un peu plus haut que les autres bâtiments du village. Rien de bien grandiloquent en soit, il avait entendu parler d'endroit dans d'autres pays qui s'élevait jusqu'au ciel. Cette simplicité était appréciable, il était inutile de passer dans l'ostentatoire. Le véritable trésor se cachait à l'intérieur des murs. Le blondin rentra à l'intérieur, il était déjà venu ici quelques fois depuis son arrivée à Suna. De ce fait, il était assez coutumier des gens y travaillant. Des personnes sympathiques qui étaient là par amour de leur métier.

Saluant chaleureusement d'un signe de tête une des personnes présente à l'accueil, Hisoka se dirigea entre les rayons. Commençant par flâner, il savait parfaitement ce qu'il cherchait. Cependant, il prit le temps de se promener au milieu des livres, l'odeur était appréciable. Si, encore enfant, on lui avait dit qu'un jour, il verrait un bâtiment tel que celui-ci remplit de livre, il ne l'aurait jamais cru. Voici un parfait exemple de pourquoi il avait bien fait de quitter sa tribu pour découvrir le monde. Il y avait quelques personnes qui semblaient tous êtres pour diverse raison, certains étaient en train de travailler sur les tables au milieu de toutes les rangées, d'autres s'amusaient à lire tout simplement. On ne pouvait entendre ici que le bruit des pages tourné lentement, respectueusement, ainsi que quelques murmures. Cette ambiance-là était particulièrement reposante, sereine, loin de toute l'agitation du village et des ninjas. Soupirant, l'ancien nomade finit par se tourner vers le rayonnage qui l'intéressait. S'avançant, il jeta un coup d'œil vers les livres qu'il avait déjà étudié. Il s'agissait de vieux livres avec une couverture en vieux cuir passé depuis des années. Les pages étaient jaunies. Passant le bout de ses doigts sur les premiers ouvrages de la rangée, il finit par attraper le sixième. L'ouvrant respectueusement, sur la première page était écrite, sobrement :

Homme. Lève-toi.

Les ouvrages qu'il avait trouvés, presque un an plus tôt, étaient très intéressant. Ils étaient écrits par un philosophe, Hisoka n'avait d'ailleurs aucune idée d'où venait cet homme. Il savait simplement que les idées véhiculées à travers les pages reflétaient quelque chose en lui. Tous parlaient de la mort prétendue de Dieu, de la non-importance que cela avait, car Dieu était toute chose, que tout à chacun, du plus simple des villageois au plus grands des guerriers, tous portaient la divinité. L'humanité était Dieu, tout simplement. Mais la seule manière de le voir, de l'assumer, était d'abandonner le désir de grandeur pour chercher dans la simplicité son élévation. La question de la religion était quelque chose qui turlupinait vraiment le blondin. Il venait du désert profond, là-bas, les nomades croyaient en le désert, tout simplement. Il était tout ce qu'ils connaissaient. C'était une croyance simple, belle, elle ne demandait rien en échange et offrait sincèrement beaucoup en retour. Personne ne cherchait de preuve, tout était à sa place, c'était ainsi que cela marchait et il était inutile d'aller contre. Mais une fois arrivé au village de Suna, en contact avec une nouvelle culture, tout ceci avait bien changé.  Les gens évitaient de penser à Dieu, aucun ne cherchait la divinité qui était en eux. Pour la curiosité insatiable d'Hisoka, c'était une nouvelle épreuve, il voulait comprendre pourquoi un tel comportement. Et le mieux qu'il avait trouvé était ici. Au milieu de ces vieux livres. 

Refermant la couverture, il se laissa tomber lentement au sol. Assis entre deux rayons, en tailleur, le livre bloquer entre ses cuisses. Le jeune homme commençait la lecture. Dès ce moment, tout ce qui se passait autour de lui passait au second plan, il était happé par un bouillon de culture qui venait nourrir sa curiosité sans fin. C'était un moment de repos rare, il n'était d'ailleurs pas sur de pouvoir de nouveau y goûter avant la fin de l'examen chunin, de ce fait, il devait en profiter. S'abandonnant complètement à son livre, à ce qu'il s'y trouvait, il ne remarqua pas ce qui était en train d'arriver dans la bibliothèque. Une nouvelle arrivante, ou peut être était-elle déjà là avant ? Impossible à dire, pour le moment, le genin avait un sourire en coin alors qu'il tournait lentement les pages. Combien de temps était passé à présent ?
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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyVen 20 Nov 2015 - 11:23



Lorsqu’Ether se réveilla de sa première nuit sur Suna - même si concrètement, elle n’avait fait que somnoler par pure prudence - elle eut d’abord du mal à en croire ses yeux. Déjà, d’un, elle dormait dans un lit, un vrai hein, et de deux, bah elle était à Suna. Oui, oui, à Suna. Elle était déjà venue en ces lieux, une seule fois, mais son passage avait été tellement éclair qu’elle avait presque rien vu du village. L’examen n’était que dans quelques jours et il lui restait donc du temps pour enfin examiner cette cité dans ses moindres recoins. Toute excitée à l’idée de découvrir d’innombrables choses sur les humains et sur la vie en général, Ether bondit du plumard si douillet puis enfila son pantalon et son tee-shirt. Elle frotta son nez une dernière fois sur le coussin, déçue de l’abandonner, puis attrapa ses écharpes, la première qu’elle enfila autour du cou et la seconde qu’elle noua autour de ses hanches. Elle y rangea ses cartes de Uno et tout ce dont elle avait besoin, chaussa ses mocassins en toile avant d’enfin sortir de la chambre. En même temps qu’elle dévalait les escaliers, la demoiselle se nouait les cheveux en tresse. Une fois sa crinière domptée, Ether sortit en courant de l’auberge et reçut enfin les lueurs du soleil sur son visage. Elle s’arrêta quelques instants, profitant de chaque seconde de chaleur et rouvrit enfin les yeux, découvrant ainsi toute la beauté de Suna. Emerveillée, la jeune femme reprit son comportement habituel au sein d’une cité humaine, c’est-à-dire, regarder frénétiquement tout autour d’elle pour absolument ne rien rater, et virevolter d’échoppe en échoppe avec un air ébahi.

« Et ça, c’est quoi ? ça s'mange ? Vous vendez quoi ? Pourquoi vous criez « il est frais mon homard » ? C’est vot' nom ? Étranges vêtements… ça s'porte ? Tu veux jouer au Uno avec moi ? Quoi, tu sais pas c’que c’est ? J’peux t’apprendre ! … Non ? Bon. Bonjour m'dame ! … Ou m'sieur. Bonjour, bonjour, bonjouuur ! »

A bien regarder la jeune fille, elle passait vraiment pour une touriste qui découvrait pour la première fois le monde réel. Ce qui n’était pas réellement faux en soi, vu que c’était la première fois qu’elle visitait un village caché. C’était si différent des villages humains remplis de Normaux. Là, elle savait qu’elle marchait au sein d’un véritable mélange d’êtres. Des Normaux, des Autres… Et peut-être des Virus, c’est pourquoi elle devait rester prudente. Cet endroit n’était pas chez elle, et malgré sa bonne humeur et son sourire flamboyant, elle le sentait. Certains regards ne trompaient pas. Elle fit comme si elle n’avait rien vu, et continua ses découvertes. Elle goûta des pâtisseries qu’elle n’avait jamais vues, resta collé à une vitre derrière laquelle se trouvait de petits animaux mignons – mais pourquoi étaient-ils en cage ? les créatures ne peuvent pas vivre enfermés – elle abordait des gens dans la rue juste pour leur dire qu’elle aimait leur faciès, puis inondait également les marchands de questions qui parfois n’avaient aucun sens. La Gogyou savait qu’elle devait rester calme, ne pas se faire remarquer, mais il y avait tant de choses à voir… Et puis, elle n’était pas certaine de pouvoir revenir un jour. Il était donc impératif qu’elle profite de chaque instant !

Mais la chose la plus belle qu’elle vit, ce fut la bibliothèque.
La Saibogu qu’elle avait rencontré quelques mois auparavant, avait réveillé sa curiosité enfouie au sujet d’un pan de leur histoire qui avait disparue. Elle lui avait promis qu’elle trouverait un moyen de lui faire accéder à des livres qui pourrait éventuellement lui permettre de trouver des réponses. En tant que nomade, les livres qu’ils possédaient étaient ceux qu’ils avaient écrit eux-mêmes, ou d’autres qu’ils avaient achetés lors d’escale ou à des marchands itinérants. Mais des pages manquaient, certains textes étaient flous, comme s’ils avaient été réécrits. En ce lieu de culture résidait peut-être un semblant de réponse. La sunajin pistolero n’avait pas menti sur l’étendue des livres présents.
Lorsque l’élémentaire rentra dans le bâtiment, elle fut submergée par le nombre de pages présentes au sein d’un seul et unique endroit. Des rangées entières, des meubles remplis à craquer, des échelles pour accéder à certains rayons… Il y avait même des sortes de canapés pour s’asseoir. Hiiiiii ! Toute excitée, elle trépignait sur place, son visage éclairé par la joie. Elle salua avec bonheur la personne déprimante de l’accueil, puis commença un manège incessant de va et vient à travers toute la bibliothèque. Etant le vent personnifié, lorsqu’elle courait, ses pas ne résonnaient pas aussi fort que ceux des autres. Elle ne se fit donc pas rappelé à l’ordre pour son enthousiasme débordant.

L’on pouvait voir Ether grimper sur une échelle, donner de l’élan contre un mur pour glisser et attraper un livre au passage, batifoler d’un rayon à l’autre, et finalement disparaitre dans un coin pour en ressortir avec trois livres sous chaque bras, ainsi de suite. Parfois, elle faisait demi-tour et reposait un bouquin pour en prendre un autre à la place. Ses manœuvres durèrent ainsi une bonne vingtaine de minutes, avant qu’elle ne se pose enfin dans un coin vers une plante où elle put étaler tous les livres par terre, sa personne au centre. L’élémentaire sortit quelques feuilles froissées de son écharpe de hanche ainsi qu’une mine artisanale et commença à écrire, et tourner les pages avec frénésie. Son visage s’illuminait à mesure qu’elle découvrait des choses, ou parfois fronçait les sourcils lorsqu’un élément lui paraissait étrange ou incohérent. « La déchéance des Ketsueki », Lumière dans la nuit » traitant des Dentô, « Le règne animal » sur les Gekei ou encore « Le mystère des Akuma » pouvaient se trouver dans ses lectures. Tous lui apprenaient des choses qui confirmaient certaines des croyances de sa tribu, et d’autres allaient totalement à l’encontre de celles-ci.
Celui où elle passa le plus de temps était « Histoire des Gogyou ». Les écritures qu’elle y trouvait ne coïncidaient étrangement pas toujours avec les leurs. Ici, ils disaient que des élémentaires avaient contribués à la chute du monde et qu’ils imitaient les humains pour mieux les tromper. Ils étaient décrits comme des créatures vils et égoïstes, prêts à conquérir le monde quand leur temps viendrait. Mais… C’était complètement faux ! Qui donc avait écrit ces choses ?! Elle le referma et observa la tranche. La demoiselle ne reconnut pas le nom et s’empressa donc d’aller le ranger, contrariée, puis revint se placer au sein des autres bouquins. Ses feuilles se remplissaient à mesure qu’elle tournait les pages. Tellement absorbée par ce qu’elle lisait, la nomade finit par se coucher à plat ventre et ne vit pas le temps passer. La tête supportée par ses mains, elle souriait sans raison et lisait les phrases du livre d’un air fasciné. Avant de quitter Suna, il était obligatoire qu’elle se procure des bouquins à l’achat pour le clan, quitte à dilapider toutes ses finances !


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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyLun 23 Nov 2015 - 19:45

Il était très simple d'être absorbé par un livre intéressant. De bien des manières d'ailleurs. Le sujet pouvait nous passionner, le point de vue de l'auteur également. Simplement, l'histoire, vouloir connaître le devenir des personnages. Dans des livres porter sur des études, c'était toujours la soif de connaissance qui poussait le lecteur à vouloir aller plus loin. C'était une sensation grisante, on pouvait se sentir devenir différent à la fin d'une lecture. C'était toutes ces petites choses qui avaient toujours permis à Hisoka de s'évader entre deux pages, de voir, disparaître, le monde qui l'entourait. C'était une caractéristique chez lui. Alors pouvait-on dire, que les sédentaires avaient plus de récits ? D'histoire ? De mythe ? Lorsqu'il habitait encore parmi les Son'or, sa tribu qui l'avait élevé, il n'avait guère d'occasion de lire. Ils étaient rares, les nomades ne possédaient réellement que peu de chose, la notion même de possession n'avait pas grand sens chez des gens qui étaient prêts à donner tout à son voisin s'il le désirait. Dans ce genre de circonstance, il était rare de voir des objets physiques retracer des histoires, des légendes nomades. Tout était dit à voix haute et le moins que l'on pouvait dire, c'était que ce genre de récit raconté était légion. Hisoka, durant les dix années qu'il passa dans sa tribu avait du en entendre des centaines. Et même après être parti en pèlerinage, il n'avait eu de cesse de croiser d'autres clans, qui avaient eux même leurs propres histoires. Et même après être parti en pèlerinage, il n'avait eu de cesse de croiser d'autre clan, qui avaient eux même leurs propres histoires. En vingt ans passer dans le désert, la somme des histoires qu'on lui avait contées devait sans doute dépasser le nombre de livres présent dans la grande bibliothèque de Suna. Il continuerait à les chérir pendant des années. Il n'avait qu'à fermer les yeux pour revoir Oya, l'ancien de sa tribu, qui au coin du feu, les yeux plisser et se donnant de grands airs tout en prenant une voix mystérieuse et exagérément grave racontait, citait, il donnait vie à ce qu'il racontait. Hisoka espérait qu'un jour, il soit capable de donner une telle consistance à ses mots, les rendre presque palpables. Cela serait sans doute un grand avantage d'avoir cette capacité dans le monde shinobi. Ce dernier manquait cruellement de rêve, tout semblait si froid ici. Est en aucun cas cela était de la force. Ce monde morne ne représentait pas la force, jamais.

Les yeux océans du ninja parcouraient les lignes avec ferveur lorsqu'un bruit sourd résonna, puis quelques minutes après de nouveau un autre et ainsi de suite. Ce n'était pas quelqu'un qui courait, bizarrement, c'était un bruit… Silencieux ? Était-ce même possible ? C'était un véritable paradoxe. Levant les yeux de son ouvrage, il jeta un coup d'œil à droite puis à gauche. Il vit alors une silhouette foncée tel le vent d'un point A, à un point B. Les sourcils du genin se levèrent de stupéfaction. Qu'est-ce que c'était ? Les gens présents dans la bibliothèque regardaient la furie faire son manège. Hisoka reposa alors délicatement et respectueusement son livre au milieu des autres, puis sortit de son rayonnage. Mais il n'y avait déjà plus de traces de la présence. Jetant un coup d'œil à femme au joue rose qui avait semblé être dérangé dans sa lecture, elle désigna d'un signe de tête le fond du bâtiment. Avec un sourire de remerciement, le genin s'avança vers sa destination. Il était curieux d'au moins jeter un œil à la personne qui savait se déplacer aussi doucement tout en étant une véritable tempête sur patte.

Elle était là, assise au sol avec une tonne de livre autour d'elle. Flânant d'un à l'autre à toute vitesse. S'accolant à une grande étagère, Hisoka observa discrètement la jeune femme. Son visage souriant, ébahi, parcourait les pages qu'elle tournait avec délectation. Elle semblait pleine de vie, réellement à fond dans son activité. C'était une jeune femme blonde, plus jeune qu'Hisoka de quelques années visiblement. Mais c'était surtout son corps qui l'intéressait. Rien de pervers là-dedans, mais les yeux d'Hisoka s'écarquillèrent lentement en détaillant la nouvelle venue. Il avait déjà vu ce genre de carrure et de physique plusieurs fois au cours de sa vie. Il était prêt à mettre sa main au feu qu'il se trouvait face à une nomade. Sa manière d'être, la façon dont ses muscles se tendaient lorsqu'elle prenait un livre pour le porter devant ses yeux. Mais surtout son regard. Il y avait certain indice qui ne pouvait tromper, celui-ci en faisait partit. La tempête humaine était forcément une nomade. Cela faisait combien de temps que le genin n'avait pas eu l'occasion de voir ce genre de personne ? Depuis qu'il était arrivé à Suna, c'était une certitude. Bien que certains dans ce village se prétendissent nomade, surtout le clan Yamada, il n'avait jamais ressentit cela en les observants. Peut-être, car ces derniers s'étaient perdus en route. Ils n'étaient plus nomades, ils n'étaient que des restes fumants d'une culture qui disparaissait petit à petit. Des sédentaires pensant qu'avoir les pieds nus et vivre sous des tentes faisaient d'eux des nomades. C'était vrai que le blondin était dur avec le glorieux clan du village caché. Mais plus le temps passait et plus la réputation des Yamada et leurs manières d'être et de faire devenait dérangeante pour le genin. Lui-même ne se considérait plus comme nomade, il avait abandonné cette vie en prenant le nom de Genzai devant les portes du village caché. C'était un prix à payer pour atteindre ce qu'il recherchait. Il ne reniait pas ce qu'il était, la culture de son peuple serait toujours la sienne et il essayait d'être le plus fidèle possible, mais il savait parfaitement qu'il y avait à présent un fossé qui s'était creusé entre son ancienne vie et l'actuel. Sortant de ses pensées, il vit la jeune femme faire plusieurs gestes très rapides, c'était une véritable pile électrique. Sortant de sa pseudo cachette, le jeune homme s'avança vers elle. Il n'avait aucune raison d'aller la déranger bien sur, mais il était poussé par une envie, une pulsion à laquelle il ne voulait pas résister.

Il s'approcha de l'antre de la Gogyou lentement. Il n'était pas sûr qu'elle le verrait arriver, occuper comme elle l'était. À un mètre de la pile de livres la plus éloigner de la jeune femme, il se racla la gorge pour attirer son attention. Immédiatement, il se maudit de cette manière de faire, c'était ainsi que ferait un sédentaire. Se reprenant assez vite, il s'approcha un peu plus près, puis s'assis en tailleur devant la jeune femme. Les deux êtres étaient séparés par une grosse pile de livres, les notes de la jeune femme trônant fièrement au sol. Immédiatement curieux de nature, le blondin détailla les livres qui étaient visibles. Mais c'est surtout le gros volume qui était ouvert qui attira son attention. Il n'arrivait pas à voir le titre de l'œuvre, mais il pouvait voir des mots se répéter. « Gogyou ». Hisoka ne pouvait s'empêcher de se demander qu'est-ce que recherchait son interlocutrice avec un tel empressement. Peut-être qu'en lui demandant gentiment ? Le blondin se rappela des mots d'Oya l'ancien, qui lui avait reprocher d'être beaucoup trop curieux. Et alors ? Était-ce un mal après tout ? Le jeune homme aimait apprendre, il aimait en savoir le plus possible sur ce qui l'entourait. Et également sur les gens qui lui faisaient face. Ce n'était pas irrespectueux que de vouloir comprendre les personnes avec lesquelles on vivait. C'était quelque chose qu'il ne comprendrait jamais, l'ancien le trouvait trop curieux, trop assoiffer de connaissance, mais ce n'était pas un mal, comment cela pouvait-il l'être ? Le savoir était la clé de voûte pour l'humanité. C'était ceci qu'il fallait maîtriser et non pas la capacité à utiliser des éléments, à transporter des personnes dans des mondes illusoires ou invoquer des créatures d'un autre plan. Le ninjustu aurait du être remplacé par la connaissance, le monde s'en porterait sans doute mieux. Mais il en avait été autrement à cause de plusieurs personnes arrogante qui avaient pensé être capables de décider ce qui était bon pour l'humanité. L'évolution était un choix que chacun devait faire en connaissance de cause. Un changement imposé ne pouvait être que conflictuelle. Et aujourd'hui, le monde payait le prix d'un choix fait à la hâte.

Hisoka resta silencieux pendant quelques secondes, puis accentua le sourire qui se trouvait sur ses lèvres depuis son apparition devant la Gogyou. Ses yeux océans plongèrent dans ceux de son interlocutrice. Puis il brisa finalement le silence en parlant assez bas, pour ne pas gêner les autres personnes présentes dans le bâtiment.

" Bonjour, je m'appelle Hisoka. Excuse-moi de te déranger et ça va peut-être te sembler étrange, mais ... "

Hisoka marqua une légère pause, avec un petit rire étouffer. Il passa sa main droite dans sa chevelure dorée d'un air légèrement gêné. Si jamais il se trompait… Il fallait se résigner, au pire, il aurait l'air d'un abruti. Qu'importe, cela n'avait jamais tué personne.

" Tu es une nomade, je me trompe ? "
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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyMar 24 Nov 2015 - 14:57



Pour une fois dans sa vie, Ether n’était pas tout à fait aux aguets.
Généralement, son regard regardait constamment autour d’elle pour palier à toute embuscade, observer chaque visage pour éventuellement reconnaître celui-ci si elle le voyait trop souvent. Mais là... Trop absorbée par ses lectures, la jeune fille avait absolument occulté toute présence, qu'elle soit humaine, animale ou même végétale. Si l'Ancien la voyait ainsi, il lui balancerait une rouste à l'arrière du crâne. Une fois un livre terminé, l'élémentaire le posait sur la pile des autres qu'elle avait déjà dévoré. Plus elle récoltait d'élément, moins la solution à sa question se faisait évidente. Peu de textes coïncidaient entre eux. Chaque clan ninja possédait sa propre doctrine, et certaines avaient été totalement oubliés par ses héritiers depuis des siècles ! Comment est-ce que les descendants des premières entités pouvaient renier à ce point leurs croyances ?! Contrairement à sa tribu qui continuait à honorer leurs ancêtres et les Anciens dieux, la plupart des populations des villages cachés semblaient n'en avoir strictement rien à faire. Comment pouvait-on expliquer un tel dénigrement ? L'un des rares points communs qu'elle avait pu déceler parmi les mythes de tout un chacun, c'était le dieu Jashin, ce traître ayant grandement participé à la déchéance des Originaux. De son sang sortirent des abominations, des monstres qui parcoururent la terre, contaminant chaque créature trop faible pour résister à sa souillure. Les contes traitant de Jashin étaient les pires, tellement que l’on ne les racontait même pas aux enfants pour leur faire peur. Ce qu'elle lisait à ce sujet la terrifiait au point de lui donner des frissons, et elle préféra reporter sa lecture à plus tard. La Gogyou attrapa donc finalement un bouquin sur les Dentô.

Les légendes de ces derniers devaient sûrement être plus lumineux.
Aha… Elle crut entendre les lointains rires de Kreth, expert dans la blague de bas-étage, auxquelles même elle riait. Pas un instant passait sans qu'elle ne pense à cette traversée du Pays de feu, décisive dans son éducation. La mort des trois élémentaires avait laissé une marque indélébile sur son cœur, et même si elle avait accepté le fait qu'ils vivaient tous une seconde existence autour d'elle parmi les éléments, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de ressentir ce manque. L'imitation de leurs personnalités ne suffisait pas à combler leur absence et n'y parviendrait probablement jamais.
Alors qu'elle tournait paisiblement les pages du livre, la surprise s'empara d'elle. La demoiselle se mit soudainement à tourner les pages à toute vitesse, le visage s'éclairant à chaque feuille tournée. Mais bien sûr ! Certains paragraphes et contes ressemblaient presque en tout point aux leurs ! Cela n’avait rien d’étonnant car avant la Guerre Originelle, les Dentô comme les Gogyou étaient très proches. Mais cela s’était perdu avec le temps, comme beaucoup d’autres liens… A bien y penser, malgré les rencontres de ces derniers mois, la jeune fille n’avait pas réussi à nouer de solides relations avec des humains autres que ceux de sa tribu. Il y avait bien la Kaguya avec qui elle avait traversé la mer jusqu’à Mizu, qui lui semblait plus ou moins digne de confiance, mais ce n’était pas encore assez. Pourtant, elle avait été contrainte de lui avouer sa véritable nature après un banal incident, alors qu’elle s’était jurée de ne jamais le faire. Cependant, son clan aurait fini par être obligé de dire la vérité s’ils souhaitaient intégrer Kiri, ils n’auraient pas pu occire la vérité plus longtemps.

Alors qu’Ether prenait des notes sur les récentes similitudes qu’elle venait de découvrir, l’élémentaire remarqua des pieds qui marchaient en sa direction. Peut-être un humain qui venait l’observer. Mais… Ce n’était pas commun de lire ainsi ? Les Normaux ne faisaient-ils pas ça ? Peut-être s’était-elle mal renseignée. Elle décida de ne pas y prêter attention et se replongea dans ses gribouillis. La blonde se mit à recopier frénétiquement certains schémas du bouquin pour les montrer à l’Ancien à son retour de l’examen. Concentrée sur sa tâche, elle ne fit donc aucunement attention aux pieds précédents qui s’approchaient encore plus, et encore moins au raclement de gorge, son qu’elle n’avait jamais entendu au sein de la tribu. Pourquoi les gens feraient-ils ça ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Imperturbable, la Gogyou ignora tout bonnement le bruit à son intention et continua à griffonner d’étranges caractères. Mais lorsqu’elle sentit les vibrations de l’air, elle comprit que la personne qui l’observait était toujours présente, et que celle-ci était même relativement prêt. La jeune femme ne réagit aucunement mais resta prudente, prête à déguerpir si besoin.
Discrètement, Ether leva doucement les yeux pour déterminer l’origine de l’élément perturbateur. De derrière ses livres, elle glissa très légèrement la tête pour apercevoir un garçon qui observait la tranche des bouquins empilés. Ses yeux s’écarquillèrent de curiosité en voyant la créature. Un humain ? Blond comme elle, yeux bleus comme elle, mais bien plus grand ! L’élémentaire avait l’impression de lui ressembler sans pour autant qu’ils soient semblables. C’était peut-être dans son attitude, sa manière de marcher ou de se tenir ? Physiquement, l’homme avait quelques traits caractéristiques qui lui rappelait son père, mais en moins sévère. Elle le détailla durant de longues minutes sans bouger, observant chaque trait facial, chaque ride crée par le sourire qu’il arborait, chaque tressaillement de veine... La jeune femme serait capable d’examiner les humains toute une journée sans s’en lasser. Avec tous les efforts qu’elle déployait pour leur ressembler physiquement, la Gogyou découvrait sans cesse des différences selon le sujet observé et s’appliquait à les imiter pour rendre son enveloppe humaine plus crédible. Mais était-ce un Normaux ou un Autre ?

Lorsqu’il leva les yeux en sa direction, la nomade baissa immédiatement les siens et eut un rire intérieur. Ces jeux idiots lui rappelaient Kreth qui singeait en permanence Panthos derrière son dos, lorsque celui-ci prodiguait des cours à la jeune Ether, déconcentrant forcément la gamine qu’elle était. L’élémentaire continua donc à ne pas réagir, curieuse de connaître les motivations de ce garçon qui s’était installé face à elle. En véritable pile électrique, la jeune femme eut bien du mal à ne pas briser le silence pour lui poser tout un tas de questions. D’où tu viens, t’es qui, t’es graaaand, tu connais le Uno, t’aimes les gnocchis ? Se souvenant de l’effet que cela avait eu sur les nombreuses personnes qu’elle avait abordées, elle se tut et patienta. Lorsque la demoiselle sentit l’air qu’il aspirait pour prendre la parole, elle leva la tête pour être synchronisée avec son geste. Un sourire ravi sur son visage, ses yeux ébahis le regardait avec tout l’intérêt que pouvait promettre la découverte. Hisoka ? C’est joli ! Le sourire de la Gogyou s’étira mais elle se garda bien de prononcer un seul mot, se contentant seulement de l’écouter. Lorsqu’il souleva la question de si elle était nomade, la blonde sauta sur ses pieds – sans presque aucun son - de sorte à être accroupie face à lui. Sur son visage, l’on pouvait lire tout l’intérêt que suscitait sa question. L’élémentaire l’observa quelques instants avant de délicatement mais rapidement, pousser la pile pour le voir entièrement, avant de se remettre en tailleur face au Sunajin. Les normes humaines lui échappant encore, elle s’approcha si près que leurs genoux se touchaient. Les mains entre ses jambes, Ether continuait son examen sur la personne d’Hisoka. Il avait l’air gentil. Mais les humains étaient connus pour être des girouettes. Après avoir gardé le silence quelques minutes, elle se décida enfin à lui répondre.


« ça s’voit tant qu’ça ? », ria-t-elle.
« C’marrant… Tu m’ressembles, mais c’est comme si t’avais perdu un bout. », son regard s’attarda quelques secondes sur ses yeux avant de descendre à l’emplacement du cœur.

Ether ne pouvait s’empêcher de parler de la sorte, de manière tronquée.
Pour l’instant, il n’était pas nécessaire d’avoir l’air intelligente. Autant il pourrait être sincère, mais chaque rencontre pouvait conduire à sa mort si elle ne se montrait pas suffisamment prudente. Et tant que sa tribu n’était pas à l’abri, il était hors de question de revenir à Gaïa ! Toujours joyeuse, elle attrapa le bras du garçon et le bougea dans tous les sens, comme si elle venait de découvrir le feu.


« Hisoka… C’est joli !
Tu viens d’où, t’es d’ici ? Tes mains... »
, elle plaqua la sienne sur celle du sunajin avant de la décoller et de fixer les détails de son bras « … Tu viens du désert. », elle ne bougea pas quelques instants, avant de totalement changer de sujet, « C’est quoi le livre l’plus complet sur les légendes ici ? », elle lui sourit et lâcha enfin son bras, « Ether ! »

Certaine de son coup, la jeune femme lui prit la main et la serra vigoureusement.
Les humains se disaient bonjour comme ça, elle les avait vu !


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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyJeu 26 Nov 2015 - 19:36

Quel drôle de personnage. Il n'y avait rien de plus à en dire pour le moment, alors qu'Hisoka était en train de l'observer, il voyait les yeux de la jeune femme se lever discrètement puis redescendre vers le sol. Comme si elle voulait éviter le contact direct. En revanche, les yeux experts de l'ancien nomade détaillaient lentement le corps de son interlocutrice. C'était comme si tous ses muscles frémissaient sous sa peau. Elle tentait de garder une certaine contenance. Le sourire du blondin s'accentua, elle était amusante celle-ci. Il ignorait à qui il avait à faire, mais une chose était sûre, elle changeait clairement des personnes que l'on pouvait trouver à Suna. Le village était en constante surveillance, le village était un véritable camp militaire et les gens qui y vivaient étaient forcément toucher par tout ce contexte ambiant. Mais pas elle. Non elle, elle était... Comme un vent frais sur un monde terne. Une nomade, le genre de personne qu'Hisoka avait quitté de son plein gré et aujourd'hui en la voyant, il comprit combien ce genre de contact lui avait manquer.

Dès qu'il prit la parole, la jeune femme sauta sur ses pieds avec une agilité exceptionnelle. Retombant sur le plancher sans presque aucun bruit. Les yeux d'Hisoka s'écarquillèrent légèrement. Il était toujours à l'affût et ce genre de mouvement montrait une immense dextérité. Il n'était pas sûr d'avoir croisé quelqu'un qui était capable de ce genre de prouesse, ou du moins pas à ce niveau. Sa curiosité fut d'autant plus piquer au vif, se demandant bien à qui il avait à faire. Une nomade, certes, mais au-delà de ça ? Qui était cette petite silhouette blonde qui semblait libre comme l'air et croquer la vie à pleine dent. Une question qui devrait sans doute trouver réponse s'il arrivait à établir un dialogue avec elle. Le genin attendait donc de voir ce qu'allait faire celle qu'il avait en face de lui. Elle poussa une pile de livres qui les séparait et s'assise en tailleur. Si près que ses genoux touchaient ceux du Sunajin. Ce n'était en rien un problème pour lui. De là où il venait, tout le monde était habitué au contact physique. C'était simple, plus que des mots et personnes n'y faisaient attention à vrai dire. C'était également quelque chose qui arrivait forcément lorsque l'on devait vivre les uns sur les autres dans un petit espace et sans trop d'intimités. Il découvrit le concept de la pudeur et de tout ceci en rejoignant le village ninja. En soit ce n'avait pas été un problème pour lui de s'y faire. Après tout venir d'un endroit où l'on devait vivre à beaucoup et se coller les uns aux autres à un endroit où l'on avait un appartement pour soit ainsi qu'un lit... Ce n'était pas vraiment compliqué d'accepter et de s'y faire.

Plus proche de lui à présent, Hisoka avait tout le loisir d'observer les réactions du visage de la jeune femme. Elle était terriblement expressive. Ainsi, il pouvait voir que sa question suscitait un intérêt profond... Finalement, elle lui demanda si ça se voyait tant que ça. Le sourire du blondin s'accentua encore, la manière qu'elle avait de parler collait parfaitement au personnage. Elle mordait plusieurs parties de mots, c'était un langage simple, efficace. Sans ambage, la voix du désert se trouvait devant lui. La suite de la réponse de la Gogyou ne surprit nullement l'ancien nomade. Si lui était capable de reconnaître les siens, alors elle pouvait facilement voir qu'il n'en faisait plus vraiment partit. Le visage du genin ne changea pour autant pas d'expression, gardant un sourire éclatant. Il y a quelques mois, il aurait pu baisser les yeux et laisser exprimer un réel regret. Mais aujourd'hui, il avait accepté ce qu'il avait été et ce qu'il était aujourd'hui. Le passé ne comptait pas plus que le futur, tout ce qui avait de l'importance était le moment présent. On pouvait se servir des enseignements d'avant pour se construire et l'on pouvait se tourner vers l'avenir pour espérer. Mais au final, tout ce qui restait, c'était simplement : aujourd'hui. Il n'était plus un Son'or, il n'était plus un nomade. Était-ce triste ? Oui. Mais est-ce qu'il le regrettait ? Plus maintenant. C'était là les seules questions à se poser. Notre présent et constituer des décisions que l'on a prises hier. En douter revenait à cracher sur celui qui nous avait permis de nous tenir là. Hisoka Son'or n'était plus, mais il vivait quelque part en Hisoka Genzai. Tout était là, pur, simple.

" J'lai l'sser au sable m'a p'tite dame ! "

Ce n'était pas de la moquerie s'il utilisait la manière de parler de celle qui lui faisait face. Loin de là et il espérait que la jeune femme ne le prendrait pas ainsi. Il jugeait simplement qu'au vu de la manière dont elle se tenait, entendre un sédentaire parler d'une manière plus relâché pourrait l'amuser. C'était une bonne manière de briser la glace. Qui plus est, sa réponse n'en était pas moins vraie. Il avait réellement laissé le « bout » dont parlait Ether au désert. Elle attrapa alors la main d'Hisoka, ce dernier n'eut rien le temps de faire que déjà, elle venait coller la sienne contre. Pas de chance, elle lui avait saisi la main qui était bandée jusqu'en haut de son avant-bras. Cachant les stigmates de son premier combat dans la grotte des esclavagistes. Avec un peu de chance, elle ne le relèverait pas et pourrait penser qu'il s'agit d'un simple style vestimentaire. Après tout, il avait croisé bien des gens à Suna qui le pensait. Elle put directement voir en observant les mains et bras du genin qu'il venait du désert. Il se contenta d'un simple signe de la tête pour le confirmer. Pour la suite, elle lâcha un nombre important d'informations en quelques secondes. Passant d'une question à… Une présentation ? Ça devait être ça. Enfin... Peut-être ? Elle venait de lui attraper le bras et le bougeait dans tous les sens comme une folle. Hisoka se laissa faire, mais finit au bout de quelques secondes par éclater de rire. Se donnant quelques secondes pour se calmer, il attrapa l'avant-bras d'Ether avec son autre main pour la stopper. Puis se dégagea de son étreinte. Pour la suite, elle lâcha un nombre important d'informations en quelques secondes.

" Je crois que c'était ça que tu voulais faire. Ether. "

Après deux secondes, il retira sa main, puis observa les rayonnages qui entouraient les deux jeunes gens. Quel livre lui conseiller sur les légendes ? Il en avait vu beaucoup, mais pas mal était peu voir pas intéressant du tout. Le mot légende était vaste qui plus est. Cela pouvait porter sur bien des sujets. Hisoka finit par se lever en faisant signe à son interlocutrice de rester ici. Après avoir disparu pendant quelques secondes, il revint avec un énorme ouvrage. Une grosse couverture en cuir tanné qui semblait vieille de plusieurs années, des pages jaunies et une odeur toute particulière émanant de l'ancien recueil. Se remettant assis en tailleur en face de la nomade, il observa pendants quelques secondes la couverture de l'imposant volume puis le tendit.

" Tiens, c'est celui que j'ai trouvé le plus intéressant. Ça parle des légendes anciennes du désert. Il y a même l'apparition du dieu Shai Hulud qui a pourtant disparu depuis de bien des croyances des tribus du désert médian. Il y a encore un culte qui lui est voué, mais uniquement dans le désert profond. Si tu cherches de vieilles légendes, il est fait pour toi."

On ne pouvait plus vraiment lire le titre du volume tant on voyait que ce dernier avait été manipulé. Sa vieillesse lui donnait un caractère sacré, presque religieux. Et tandis qu'Ether observait sa nouvelle acquisition, Hisoka cherchait dans son esprit ce qu'il allait lui demander. Cette étonnante jeune femme était assez surprenante et il avait pas mal de questions à lui poser. Mais au final, la première et celle qui semblait la plus adaptée. Hisoka finit par reprendre la parole en désignant du bout du doigt la pile de livres derrière Ether.

" Tu cherches quoi au juste avec tous ces bouquins ? "
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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyJeu 26 Nov 2015 - 23:48

Non mais sérieusement. Ce pays c'était vraiment le paradis. Le soleil, du soleil et encore du soleil. Et surtout pas la moindre goutte d'eau visible à des kilomètres à la ronde. Les nanas dans le village était sacrément chaude, cela se confirmait pour en avoir fait l'expérience hier soir. Leur alcool était plutôt pas mal et bon sang, il n'y avait pas d'eau ici. Le petit plus étant qu'on ne trouvait aucune végétation et que le bois était très rares. La plupart des habitations étaient également faite de sable. Autrement dit je n'avais plus besoin de vivre dans la crainte de flamber accidentellement n'importe quoi. Peut-être pourrais-je demander à la vieille de me muter ici pour un moment. Où à défaut de pouvoir servir de lien entre Suna et Konoha. Je n'étais pas vraiment un as de la diplomatie, mais tout ce qui touchait au pognon, aux chiffres et aux calcules commerciaux me parlaient plutôt bien. Après tout les deux nations partageaient une alliance économique. J'avais peut-être là un moyen d'y faire ma place.

L'idée me trottait dans la tête tandis que je sirotais tranquillement mon verre au beau milieu des quartiers marchands. Avec ma tronche j'attirais facilement l'attention. Les trois quarts des habitants vivant ici avaient la peau mate, ce qui n'était absolument pas le cas et puis, ma dégaine ainsi que mon accoutrement témoignaient clairement que je n'étais pas du coin. Mais je n'en avais pas grand chose à faire. Vêtu d'un simple débardeur noir et d'un pantalon beige j'avançais allègrement sans chercher un seul instant à me protéger de la chaleur ardente du soleil. Il faisait au bas mot cinquante degrés à l'ombre. Une de ces journées parfaitement commune au désert. Un humain normal serait certainement déjà en piteux état en restant ainsi exposé, pas moi. Parce que je n'étais pas normal, mais cela personne n'avait besoin de le savoir. Au pire, cela me permettait de passer pour un sur hommes aux yeux de tous, ce qui était pratique pour frimer un peu et emballer les filles.

Aussi me contentais-je de me la péter devant tout le monde comme si de rien n'était. Eux qui évitaient les zones de lumières au profit de l'ombre pour ne pas finir cramé sur place. Je me permettais même de boire de l'alcool malgré la chaleur. Une espèce de concoction à base de jus de cactus fermentés. J'avais acheté la bouteille à un marchand qui n'avait eux de cesse de me répéter que ce breuvage était dangereux. N'importe quoi. Y avait un squelette souriant au dos de la bouteille. Cela signifiait que ce truc ne pouvait être mauvais. Je finis même pas jeter mon verre pour boire directement au goulot. Après une goulet particulièrement longue j'émis un rot bruyant qui laissa échapper un gerbe de flamme longue d'un bon mètre de ma bouche. Je plaquai aussitôt ma paume sur mes lèvres, coupable. Mon regard balaya les environs. Personne ne m'avait vu. Ce fut à cet instant que je sentis mon estomac faire des bruits très étranges. Je pensais que s'il ressortait la même chose par derrière que précédemment part devant, j'allais être bon pour changer de sous vêtement. Hélas le mal de ventre ne tarda pas à venir. Cela remuait de plus en plus.

Alerte, craignant une véritable explosion, je partis en quête d'un lieu de quiétude pour épancher cette fureur naissant dans le fond de mon caleçon. J'entrais dans le premier bâtiment venu à savoir une bibliothèque et m'adressai à l'accueil pour demander l'emplacement des toilettes. Tout en me tenant le bide je me ruais rapidement vers le lieu indiqué avant de claquer la porte derrière moi. Dans la seconde qui suivit l'intégralité de l'édifice se mit à trembler le tout accompagné d'une forte détonation. Le plafond recracha quelques gravas sous l'influence des vibrations. Ressortant d'un écran de fumée, un soupir de soulagement filant des lèvres, je pus voir une vingtaines de paires d'yeux rivés sur moi. Je me grattai la tête quelque peu gêné.

-Heu... Désolé... Je crois qu'ils sont bouchés...

La honte de l'espace. Enfin ce n'était pas très grave, j'avais rarement l'habitude de me rendre à la bibliothèque. De ce fait je ne risquai de rencontrer des types que je connaissais.

-Hisoka ?

Je clignai des yeux. Merde, celui-ci je le connaissais... Qu'est-ce qu'il foutait là ?

-Elles sont vachement puissante les chasses d'eaux dans ce village. Ils doivent être greffés à un accélérateur de particules Saibogu.

C'était l'explication logique. Cela, ou alors que j'étais réellement été capable de faire trembler un bâtiment avec mes... Enfin bref... Tandis que je le laissai réagir à ma remarque mon regard s'attarda sur une gamine assise autour d'une montagne de livres. Le spectacle était peu commun. Mais ce qui reteint le plus mon attention fut un des ouvrages sur les gogyou posé à côté d'elle parmi temps d'autres. Je fronçais instinctivement les sourcils, me demandant ce qu'elle pouvait bien trafiquer. Elle de son côté se contentait de me regarder avec de grands yeux escortés par un grand sourire béa.

-Heu... Salut ?

Je m'attendais à tout instant à la voir me vomir un arc-en-ciel à la figure.
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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyLun 30 Nov 2015 - 17:42



La réaction qu’eut le dénommé Hisoka eut le mérite de la surprendre.
Généralement, les rares personnes qu’elle arrivait à aborder se mettaient à souffler de lassitude ou cherchaient à l’éviter à tout prix. Mais celui-là, non. Il restait là à la regarder en lui rendant un sourire similaire au sien. Alors lorsqu’Ether l’entendit lui répondre d’une bien étrange mais pourtant familière manière, la jeune fille écarquilla les yeux de surprise et se mit à rire. « Ma p’tite dame », c’était exactement l’expression qu’utilisait le pervers attitré de leur tribu quand il venait réclamer de quoi grignoter auprès des cuisinières ! La demoiselle fit de son mieux pour conserver son calme et finit par cesser de rire au bout de quelques minutes. Les joues rosies par son émotion apparente, elle le dévisagea une nouvelle fois pendant quelques instants, avant de sourire lorsqu’il se mit à rire à son tour. Venait-elle de rencontrer quelqu’un qui ne lui tiendrait pas rigueur de son comportement trop enthousiaste ? Ether voulut y croire. L’élémentaire n’avait pas lâché sa main, n’y prêtant aucune attention. Ce n’est qu’à l’instant où Hisoka retira son bras que la Gogyou remarqua qu’elle y était encore accrochée. Elle le laissa se délivrer et le regarda disparaître parmi les rayons.
Les yeux rivés sur sa dernière position connue, la blonde patienta en silence, puis son visage s’éclaira à nouveau quand il revint chargé d’un épais et ancien bouquin. Il se rassit en face d’elle avant de lui tendre le vieil ouvrage. Tout en écoutant ce que le Sunajin lui racontait, la nomade attrapa le livre qu’elle déposa sur ses genoux. D’un regard, elle parcourut la couverture, toucha le cuir craquelant et feuilleta les pages jaunies par le temps et le sable. Rien qu’à le regarder, l’on sentait qu’il émanait de lui un parfum de savoir. Shai Hulud… Pourquoi cela lui disait-il vaguement quelque chose ? Se pourrait-il que l’Ancien ait un jour prononcé ce nom ? Piquée par la curiosité, Ether releva les yeux sur Hisoka, infiniment reconnaissante, et le remercia en secoua frénétiquement la tête. Le garçon demanda ensuite ce qu’elle comptait faire de tous ces livres, ce qu’elle cherchait avec tant d’empressement. La jeune femme choisit la franchise, tout en faisant attention aux mots qu’elle choisissait.


« Des réponses.
Avec le temps, on a perdu des bouts d’nos légendes. Tu sais, c’est oral ! On écrit parfois, mais pas tout. J’mets en parallèle les mythes de tous, et j’cherche des points communs pour trouver une vérité ! »


Dans l’ensemble, c’était la vérité.
Elle prenait seulement bien soin de rester volontairement vague sur quelle partie de son histoire elle cherchait exactement. Bien que le garçon semblait très gentil et fort courtois, la nomade se méfiait tout de même de lui, comme elle se méfiait de quiconque autour d’elle. La jeune femme était une errante aux yeux de ce village, n’importe qui pouvait la considérer comme un insecte dérangeant. Mais les portes de Suna étaient ouvertes à ceux qui souhaitait participer à l’examen, donc à part faire une belle connerie, elle était censée être plus ou moins la bienvenue. Tout ce qu’on lui demandait, était d’adopter un comportement discret et exemplaire. Mais un tel comportement était si surnaturel pour la blonde, qu’il équivalait presque à lui demander de cesser de respirer. Cependant, elle faisait des efforts qui s’avéraient payants ! Malgré la méfiance qu’elle éprouvait naturellement à l’égard de Hisoka, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la curiosité pour sa personne. A quel moment un nomade comprend-il que c’est la fin du voyage ? Comment cela s’était-il passé pour lui ? Sachant que si tout se passait bien, sa tribu rejoindrait les rangs de Kiri une fois sa reconstruction achevée, elle souhaitait connaître la raison de sa sédentarisation, si les premiers jours avaient été difficiles, etc…


« Pourquoi t’es-tu arrêté de marcher ?
Qu’est-c’que ça fait d’être un s… »


L’élémentaire stoppa net sa phrase lorsqu’elle ressentit de violentes vibrations dans l’air et sauta instantanément sur ses deux pieds, prête à détaler au moindre signe de danger. Les murs se mirent à trembler avant qu’une puissante détonation ne suive, contribuant à l’alerte d’Ether. A la suite de ce tintamarre, quelques morceaux se décrochèrent du plafond. Mais avant même que certains gravas ne les atteignent, la jeune femme les repoussa d’un courant d’air, de sorte qu’aucun d’entre eux ne touche Hisoka et encore moins les bouquins. Une fois assurée que plus rien ne viendrait leur tomber sur la tête, la Gogyou fixa le nuage de fumée noire qui s’amplifiait à chaque seconde. Mais lorsqu’un rouquin visiblement satisfait en sortit, la nomade l’observa d’un air interrogateur. Bouchés ? Bouchés de quoi ? Qu’est-ce qui était bouché ? Ether ne comprenait pas, ce qui contribua à transformer son air surpris en de la curiosité pure et dure.
Un étrange sentiment s’empara d’elle, une impression familière. Pourtant, elle ne se souvenait pas avoir déjà vu cette personne. En revanche, le roux à la coiffure explosée semblait connaître Hisoka vu qu’il prononça son prénom. Un sunajin aussi ? … Non, il était bien trop pâle pour ça. Quoique, les Ketsueki aussi étaient sacrément blafards, mais ça, c’était génétique. Ether resta silencieuse, se contentant seulement de l’observer avec intérêt, son éternel sourire sur les lèvres. L’inconnu lâcha une remarque qu’elle ne comprit une nouvelle fois absolument pas, une histoire de particules Saibogu, sûrement une machine de ce clan. Avait-il tenté de faire une blague ? Les yeux ronds, elle ne le quitta pas du regard et suivit le sien qui fixait sa pile de livres. Lequel regardait-il ? N’imaginant pas une seule seconde faire face à un membre de sa race, la jeune femme élimina directement le livre sur les Gogyou. Non, tomber sur l’un des siens aurait été une coïncidence des plus improbables à la limite de l’impossible.

Le regard de la jeune femme oscillait à présent entre le nouveau venu et Hisoka, comme pour chercher un lien quelconque entre les deux. Amis ? Connaissances ? Clans ? Equipe ? Ether tourna ensuite la tête vers le sunajin, comme pour lui poser la question, avant de finalement reporter son attention sur le rouquin qui savait soigner ses entrées, bien que l’odeur était strictement à revoir… Lorsqu’il finit par les saluer d’un air hébété, l’élémentaire sourit d’autant plus et s’inclina soudainement pour le saluer.


« Bonjouuuur ! »

L’élémentaire l’analysa une dernière fois ; de par son comportement, il semblait impulsif, voire un peu brut de décoffrage (cf aux murs lézardés de la bibliothèque). Il n’avait pas l’air non plus idiot, au contraire, et Ether n’était pas du genre à rester sur une première impression. En revanche, la blonde était quasiment certaine qu’il était un véritable frimeur. Ça se voyait à son regard et à sa gestuelle naturelle. Les humains avaient leurs défauts et toute une vie ne suffirait pas à les comprendre. Une fois rassasiée, l’errante se rassit en tailleur par terre, feuilletant le livre que le sunajin lui avait prêté quelques minutes plus tôt sur les jambes. Récupérant toutes ses feuilles, la nomade se rapprocha de ses autres bouquins et recommença à griffonner des notes, levant parfois le regard en direction des deux garçons. La demoiselle espérait trouver la réponse à cette étrange sensation ressentie plus tôt, mais fini par oublier, absorbée par le bouquin qu’elle lisait.

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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyLun 7 Déc 2015 - 19:34

Ether parlait de vérité. Elle était à la recherche de la vérité. Un simple sourire ne tarda pas à fleurir sur les lèvres du blondin qui fixait la jeune femme d'un œil curieux. Elle voulait mettre bout à bout des légendes, trouver des points de raccordement entre elles pour finir par trouver ce qui lui conviendrait. Car c'était bien de cela qu'on parlait. La vérité était un concept étriqué et paradoxal. Tout le monde pensait cela compliquer, mais c'était au final le plus simple du monde. La vérité, la réalité sont deux choses prenant leurs racines au même endroit. Dans la subjectivité complète. Du point de vue d'Hisoka, les recherches d'Ether ne la combleraient jamais vraiment, tout ça ne lui donnerait qu'un simulie malhabile de ce qu'elle voulait, sans jamais aller plus loin. Pour autant était ce inutile ? Loin de là. C'était une démarche importante que de vouloir, comprendre et apprendre l'histoire de son peuple. Il fallait seulement garder en tête que ce qu'on apprenait serait toujours à prendre avec des pincettes. Avec un signe de tête, il promena son regard sur les livres posé autour de la jeune femme. Même s'il n'était pas sûr que la petite pile électrique se trouvant devant lui soit capable de faire la différence entre sa vérité et la vérité, le blondin ne put s'empêcher d'élargir son sourire. Avec un signe de tête, il promena son regard sur les livres posé autour de la jeune femme. Mais surtout sur la manière dont la nomade était en train de caresser la couverture de l'ouvrage qu'il lui avait amené peu de temps avant. Elle avait un grand respect, cela se voyait dans sa manière de se tenir. C'était une caractéristique purement nomade.

" Tu as conscience que tu ne trouveras jamais la vérité telle que tu la souhaites ? "

Le sourire d'Hisoka diminua quelque peu, il espérait ne pas briser ses rêves, mais s'il y avait une certitude dans ce monde, c'était que tout ce que l'on désirait n'était que très rarement obtenu. C'était d'autant plus vrai dans la situation de la Gogyou. Peut-être devrait-il lui expliquer un peu plus en détail son point de vue ? Laissant planer pendants quelques instants un long silence, le blondin profita de ce moment de repos pour centrer son propos, réfléchir à la manière de présenter sa pensée sans passer pour quelqu'un de défaitiste ou de pragmatique. L'était-il ? Pragmatique, sans nul doute, mais seulement dans quelques circonstances donner, le reste du temps, Hisoka préférait trouver du réconfort dans la conciliation. Elle permettait de respirer, de soutenir ce que le monde offrait sans faillir. C'était déjà assez compliqué de vivre dans un village, dans lequel les civils n'étaient pas considéré comme ils le devraient et ou les ninjas se pensaient tout-puissant. Le nomade pensait parfois être né à la mauvaise époque. C'était dur pour quelqu'un comme lui de voir qu'aussi peu de personnes dans son propre village shinobi partageaient ses croyances. Certes, elles n'étaient pas faciles à intégrer, mais la vie elle-même était-elle facile après tout ? Même le maître que le village lui avait fourni, avait penser de lui qu'il était un incapable à cause de son refus de badiner avec les techniques ninjas comme si c'était l'air que tous devaient respirer.

Soupirant intérieurement, il se sentait finalement bien seul dans ce village et c'était sans doute ceci qui lui faisait le plus de mal et le rendait le plus souvent nostalgique de ses jours ou son seul souci était de trouver à manger et survivre simplement. Mais la douleur n'était pas un mal, elle était salvatrice, elle prouvait que l'on était vivant, on pouvait s'en servir pour devenir plus fort, plus grand. Pour donner du baume au cœur aux gens qui n'avaient pas la même force morale que soit. La douleur n'était pas une tare, ni une faiblesse, elle était une force, peut être la plus grande, pour ceux qui savaient néanmoins l'utiliser de la manière adéquate. Reportant son attention sur Ether, Hisoka se demanda si elle souffrait ? La jeune femme semblait pure, innocente, joyeuse, mais bien souvent ce genre de comportement n'était qu'un masque utilisé par les plus forts. Était-ce le vrai visage que le genin était en train d'observer devant lui ? Ou une farce subtile pour tromper sa vigilance ? Au final... Cela n'avait que peu d'importance, les gens se présentaient et vivaient de la manière dont ils le souhaitaient. Cela ne changeait nullement les moments passés avec eux, car tout n'était qu'une question de point de vue. Encore et toujours.

" Ce que tu vas penser être TA vérité, vas sans doute être très différente de ce que le monde, de ce que l'univers jugera comme étant SA vérité. L'ancien de ma tribu disait toujours : on ne peut forcer le monde à être d'accord avec soit. Le monde à toujours une vision des choses égoïstes. "

Bien sûr, Hisoka se rendit compte facilement que la jeune femme tentait de rester vague sur le sujet. Il serait alors malvenu de tenter d'en savoir plus. Si Ether avait voulu lui donner plus d'information, elle l'aurait sans doute faite. Si son histoire concernait, sa famille, son clan, ou quiconque qui avait de l'importance pour elle, il était normal qu'elle tente de protéger ses racines. Soudain, son interlocutrice lui posa une question… Intéressante. Ce qui fit écarquiller les yeux du blondin n'était pas la question en elle-même, mais bien la manière dont elle était posée. Une chose était sur, la jeune femme n'avait pas peur de mettre les pieds dans le plat. Ce n'était pas un problème, loin de là. Pour tout dire Hisoka préférait largement ce genre de conversation qui ne tournait pas autour du pot, plutôt que les messes basses qui étaient devenu monnaie courante dans le village. C'était une sale manie que possédait les sédentaires. Les nomades étaient bien plus directs, ils n'avaient pas peur de poser les questions. Le genin prit quelques secondes pour reprendre ses esprits avant de lâcher un petit rire en jetant un regard en coin à Ether. Pour la rassurer, pour qu'elle évite de se dire qu'elle venait de gaffer. Quoi qu'il en soit, la question était là. Pourquoi avait-il arrêté de marcher ? La curiosité avait encouragé son départ des siens, il ne se suffisait pas à cette vie, il voulait… Voir, entendre, goûter, sentir ce que le monde avait à offrir. Mais c'était vrai qu'il aurait pus le faire tout en restant libre de ses mouvements. Quelque part dans ses pensées, resurgit la voix d'Analie, son visage. Elle avait été une des raisons qui l'avait poussé à s'arrêter, il voulait… Comprendre ce monde shinobi, se former pour se rendre compte de l'impasse dans laquelle le système se trouvait.

" Le monde dans lequel on vit, à besoin du nomadisme. Dans son fondement principal, dans sa manière d'être, nous avons des coutumes, des croyances qui pourraient servir aux sédentaires. Elles ne sont pas incompatibles avec leurs modes de vie. Mais pour réussir, il faut bien que certains d'entre nous accepte de s'arrêter de marcher. C'est un choix, qui tient de la croyance profonde. "

Alors qu'Hisoka était en train de parler à Ether un boucan du feu de diable se fit entendre. Levant un sourcil et son visage dans la foulée, vers la direction d'où provenait le bruit. La vision amusa immédiatement le blondin en voyant un rouquin aux allures de punk mal coiffer sortir des toilettes et s'avançant au milieu de tout le monde en gesticulant de manière abusive. C'était complètement le caractère de Strike. Un Konohajin qu'Hisoka appréciait pour tout dire, sa manière d'être pouvait sembler arrogante, voir agaçante pour les autres, mais pour l'ancien Son'or, Strike était juste… Exceptionnelle. Les êtres comme ça, entier, manquaient sur cette terre et Hisoka était heureux d'en compter au moins un comme lui dans ses connaissances. Le Konohajin remarqua immédiatement le blondin en prononçant son prénom et en s'avançant vers lui. Hisoka avec un sourire en coin salua en levant sa main au-dessus de sa tête.

" Tiens, Strike. Le combat à été dur là-bas ? "

Hisoka ne put s'empêcher de donner un coup de tête en direction de l'endroit d'où le rouquin sortait, certes le blondin était capable de faire bien plus subtile, mais qu'importe. Cette petite pique amicale l'amusait et il était sûr que la réponse qu'allait lui fournir son compagnon d'armes allait être à la hauteur de l'originalité du garçon. Magnifique. Il ne fallait en revanche pas être aveugle pour se rendre compte de l'intérêt du nouvel arrivant pour la petite nomade et son tas de livres à côté d'elle. Chose qui étonna Hisoka, il ne pensait vraiment pas que Strike s'intéresserait à ce genre de chose. Et visiblement, le salut que donnait Strike à Ether était assez spécial. Préférant laisser les choses se faire, le blondin resta silencieux, observant l'échange que les deux personnes allaient avoir. Cela lui permettrait sans doute d'en apprendre plus, à la fois sur Ether, à la fois sur Strike.
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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyDim 20 Déc 2015 - 19:34



Obsédée par sa lecture, la jeune femme en oublia presque la présence des deux garçons, mais c’était sans compter la présence de ce Strike. Elle ne saurait l’expliquer, mais c’était comme si elle se trouvait à côté d’un être semblable. Pourtant, cette sensation était différente du sentiment qu’elle éprouvait en regardant Hisoka. Ils lui ressemblaient mais pas de la même manière. Ether ne comprenait pas cette situation et cela la dérangeait dans sa lecture. Légèrement embêtée, la blonde se mit à griffonner sur une feuille différente ses pensées, dans l’optique de revenir plus tard sur le sujet. Se souvenant des paroles de l’ancien nomade, elle releva la tête pour lui répondre en toute honnêteté.

« J’n’ai pas peur de c’que je découvrirais, tu sais. », lui sourit-elle.
« Au fond, chaque vérité ressemb’ à une autre, et mises côté à côte, ne peuvent en donner qu’une seule. Il faut seul’ment apprendre à discerner le vrai du faux, et accepter de croire en l’impossible. Et puis… Il n’y a qu’la vérité qui blesse, non ? »

Discuter plus en profondeur avec le sunajin serait intéressant, découvrir sa vérité.
Connaissait-il quoi que ce soit à propos des Gogyou ? En tant qu’ancien nomade, peut-être que ses légendes et les siennes se rejoignaient sur certains points ! Peut-être devraient-ils songer à se revoir ? Cependant, sa condition vint se rappeler à elle. Nomade et inhumaine, pas sûr qu’elle puisse revenir au sein de Suna… Mais avec l’aval de Saibogu Oniri, peut-être que cela changerait tout ! Elle lui avait promis de la faire accéder à tous les livres nécessaires pour éclairer les points sombres de son histoire. Par ailleurs, la pistolero lui avait également parlé de ruines cachées dans le désert, des vestiges dangereux renfermant d’étonnants secrets. En revanche, celle-ci lui avait conseillé de ne pas s’y rendre seule. Non, elle n’était pas idiote. La blonde devait d’abord faire cet examen, et selon ce qu’elle y aurait appris, peut-être s’y rendrait-elle. De plus, il y avait cette histoire avec Kiri… Ses derniers mois, sa vie n’avait fait qu’être chamboulée, tellement que l’élémentaire avait du mal à suivre. Elle s’était aventurée seule à plusieurs endroits, s’était rendue à Hi no Kuni pour affronter ses cauchemars qu’elle continuait encore à renier, puis avait voyagé jusqu’à Mizu, avait achevé la mission d’un sunajin et se trouvait actuellement à Suna pour un examen. Et ce n’était que les grandes lignes ! Jamais la demoiselle n’avait rencontré autant d’Autres en si peu de temps.
La raison de la sédentarisation de Genzai fut très instructive. Certains devaient cesser de marcher pour apprendre aux autres les éléments les plus importants de leurs coutumes. Mais les immobiles étaient-ils enclins à les écouter, eux qui ne pensaient qu’à leur propre personne ? Leur égoïsme et leur indifférence face à la cruauté de certains, ces défauts pouvaient-ils être corrigés ? Ether voulait le croire, et se demanda si finalement, son appréhension à rejoindre Kiri était justifiée. Sacrifier sa liberté pour espérer changer les mentalités… Etait-ce réellement la solution ? Les questions se bousculaient dans sa tête et perturbèrent sa lecture. La sensation qu’elle avait ressentie en découvrant Strike vint se rappeler à elle et la Gogyou releva la tête vers lui, l’observant avec curiosité. D’une voix en demi-teinte, elle sembla se murmurer à elle-même ;


« Qui es-tu ? »

Voyant que les deux garçons se connaissaient, l’élémentaire les laissa se saluer et reporta à nouveau son attention sur le livre. Pourtant, lorsque le sunajin s’adressa au rouquin, la jeune femme releva la tête en lui lançant un regard interrogateur. Le combat ? Quel combat ? Depuis quand y avait-il un espace pour se battre dans une bibliothèque ? La blonde ne comprenait pas ce qu’il voulait dire. Sa tribu n’avait pas de toilettes comme ceux des sédentaires, non, un trou suffisait à leurs latrines. De plus, les déjections étaient d’excellents fertilisants ! … Je ne vous fais pas un dessin. En bref, l’élémentaire ne comprenait pas ce qui était assurément une blague, ne connaissant pas l’intérêt de cette pièce complètement explosée. Elle leur fit savoir.

« Je n’comprends pas… Tu t’es battu ? Mais pourquoi ? », dit-elle avec de grands yeux.

Un silence s’installa entre eux, personne ne semblant savoir quoi dire à chacun. En même temps, Ether était captivée par son texte, que pouvait-elle bien raconter à de parfaits inconnus ? Le coup des gnocchis et du Uno ne semblait marcher avec personne, alors avec eux… Oh si ! Participaient-ils à cet examen ? En tant que ninjas attitrés d’un village, ils devaient savoir comment se déroulait ce genre d’évènements. La nomade prit une de ses feuilles pour marquer sa page, au cas où elle fermerait son bouquin par inadvertance, et s’adressa aux deux garçons.

« Vous êtes là pour l’examen ? J’suis venue exprès ! Et… », elle ouvrit grand ses bras en les jetant en l’air pour montrer les livres, « … Pour tout ça aussi ! Vous v’nez d’ici, non ? Enfin, toi, non. T’es TOUT blanc ! », dit-elle en riant, tout en désignant Strike, « Puis, tu sens pas l’désert. Non. Tu es comme de… De la terre brûlée. », rajouta Ether en fronçant les sourcils de curiosité.

Elle n’aimait pas rester dans l’ignorance.
Son odeur était l’équivalent d’un mélange entre Panthos et la terre qu’elle avait reniflé lorsqu’elle avait remis les pieds au Pays du Feu. Celle-là même sur laquelle son aîné s’était fait explosé dans une gerbe de flammes. La demoiselle fit de son mieux pour camoufler son embarras, mais ses yeux trahissaient sa réflexion intérieure. Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas ? Il y avait quelque chose qui lui échappait, et elle devait découvrir quoi ! En attendant, Ether avait besoin d’informations quant au déroulement d’un examen ninja.


« Z’êtes shinobis, non ? Parc’que j’sais pas comment ça s’passe. Y’a pas ça pour nous. Pourquoi on peut v’nir maint’nant ? Personne nous veut du mal, hein ? »

Ether n’était venu qu’en partie par curiosité.
Mais sa raison principale était celle d’être en mesure de protéger les siens, car à part être une professionnelle de la fuite et de l’esquive, elle était incapable de faire du mal à qui que ce soit, et ne désirait pas en faire. Seulement, il lui fallait découvrir le principe d’une équipe ninja, ainsi que ses enjeux, si elle comptait rejoindre Kiri. Car, pas besoin de se faire d’illusions, il était évident qu’elle serait mise à contribution. Mais… Y arriverait-elle ?


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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptyDim 27 Déc 2015 - 23:51

-C'est à peu de choses près ce qu'il restera de mon adversaire une fois que je me serais occupé de lui à la troisième épreuve de l'examen. Dis-je en levant les yeux au plafond comme si je pouvais apercevoir le ciel au travers.

Visiblement mon petit mensonge n'était pas passé alors autant miser sur la carte de l'honnêteté. Une chose était certaine en tout cas. Plus jamais je ne toucherai à des concoctions à base de cactus fermenté. De son côté la petite vint me dire bonjour et j'eus effectivement la sensation quel me cracha un morceau d'arc-en-ciel à la figure. J'eus presque l'impression de sentir les pointes acérées des cornes de licornes se planter dans ma joue. Ce faisant je me frottai machinalement comme pour m'en débarrasser.

-T'as pas l'air du coin toi. Enfin je veux dire. Pas les pieds sur terre.

Je continuai de la dévisager de bas en haut, faisant partiellement abstraction d'Hisoka. Cette gamine était bien curieuse. Il était impossible de lui donner un âge, s'en devenait presque dérangeant. Mon regard se porta à nouveau sur l'ouvrage concernant les Gogyou. L'envie d'y foutre le feu me traversa l'esprit. A mon sens, moins il existait de livre faisant référence à ma nature et mieux je me portais. Au moins cela évitait aux gens normaux de se renseigner sur ce que j'étais. L'ignorance était une arme et dans ce cas précis, je tenais à ce que les gens restent de parfait demeurés. Seulement je m’abstins de le faire, même en mimant un acte maladroit. Déjà parce que la Vieille m'avait interdit tout débordement passible d'une punition que je ne serais certainement pas prêt d'oublier ; mais aussi et surtout parce que nous étions dans une bibliothèque. En soit mettre le feu à un livre n'était certainement pas la meilleur idée.

-Il a l'air sympa ton bouquin. Ça parle de quoi ? Tu t'y connais sur ces choses-là ?

Chose faisait évidemment référence à un Gogyou. Le meilleur moyen pour passer incognito étant simplement de mimer ce mépris inhérent aux élémentaires, qu'il fut justifié ou non dans le fond. Néanmoins, histoire de paraître le plus naturel possible, je reportai mon attention vers Hisoka histoire de lui adresser la parole.

-Et toi, qu'est-ce que tu fais là vieux ? C'est pas ici que tu vas t'entraîner pour la troisième épreuve. Je te rappel que ça commence dans trois jours. Tu as une idée de qui va être ton adversaire ?

Je commençai la conversation quand celle-ci fut brusquement interrompue par les propos de la gamine qui me demandait qui j'étais. La pauvre semblait complètement à côté de la plaque. Je la soupçonnai atteinte d'une grosse déficience mentale. Si cela se trouvait elle ne savait même pas lire.

-Heu... Je me suis battu... Mais pourquoi j’essaie de répondre à cette question ? Appel moi Strike p'tite tout simplement. Dis-je en tentant un sourire sympathique.

Ce n'était pas parce qu'elle était atteinte que je devais m'interdire d'être sympa avec elle. Hors elle en remit une couche sur le fait que j'étais blanc avant de préciser que je sentais la terre brûlée. Je sentis mes cheveux se hérisser sur ma tête (oui cela était encore possible). J'étais originaire du pays de la cendre. L'odeur atypique de la région m'avait-elle suivit depuis ? Ou était-ce autre chose ?

-Ho ! Ha oui c'est mon parfum. « Terre Brûlée » par Paco Rabanne. C'est très populaire au Pays du Feu.

Je ne compris pas vraiment le sens de la question qui suivit. En réalité je n'étais même pas sûr qu'il s'agisse d'une. Je retournai un regard interrogateur en direction d'Hisoka que l'on pouvait le traduire par « Tu la sors d'où celle-là ? ».

-C'est ta copine ?

Et c'est ce qui me sorti des lèvres. J'espérai pour lui que la réponse serait négative.
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Message(#) Sujet: Re: Il était une fois (Gogyou Ether) Il était une fois (Gogyou Ether) EmptySam 9 Jan 2016 - 18:17



Il était bien sûr de lui ce rouquin.
Il comptait l’exploser de la même manière ? … N’était-ce pas un peu excessif ?
Le rendre légèrement inconscient devrait suffire, pas besoin de tout faire péter non plus, à croire qu’il n’avait jamais dû ranger un campement après les bêtises de l’ancien duo Kreth-Ether ! … Bah non, effectivement, il ne l’avait jamais fait. N’y avait-il personne comme elle parmi les autres tribus nomades ? Hisoka était concrètement le premier nomade – ou ancien plutôt – de sa tranche d’âge qu’elle croisait, ce qui la rendait d’autant plus joyeuse. Ouais, elle pourrait se faire un ami ! Bon, sunajin, mais Asuka l’était aussi, puis Milly était bien une Kirjin, et Mizu ainsi que Shirudo des kumojins ! Alors oui, ça pourrait marcher. Le très-présent roux lui rappela à nouveau qu’elle faisait bien tâche parmi tous ces Normaux, avant de rajouter une phrase étrange. « Pas les pieds sur terre » ? Bah… La jeune femme regarda ses pieds en question, toucha le sol avant de finalement relever la tête vers Strike en le dévisageant d’un air ahuri, bah si. Il est bizarre ce type, pourquoi il dit des bêtises ? Il doit juste être bête… Après l’avoir observé avec curiosité, le flambeur fit une remarque sur son livre. Mh, lequel ? Celui sur les Gogyou ? Pourquoi s’y intéressait-il ? Et puis, ses deux questions se contredisaient. D’abord il demandait le sujet dudit bouquin, et ensuite il cherchait à savoir si elle s’y connaissait, ce qui sous-entendait qu’il savait lui-même de quoi cela parlait, ce qui était complètement idiot en soi ! Qu’est-ce que cela lui apportait de savoir si elle y connaissait quelque chose ? Néanmoins, la demoiselle choisit de répondre.


« Il s’rait sympa s’il disait seul’ment un semblant d’vérité. », dit-elle avant de laisser un court silence s’installer.

Consciente que cela ne suffirait probablement à cet étrange personnage, Ether se convint de lui en dire davantage. Ce n’était pas comme si il avait l’air d’ouvrir des bouquins très souvent non plus… Peut-être qu’il savait à peine lire ? Non, ce n’était qu’une impression. Puis, elle ne le connaissait pas, donc elle n’avait pas le droit de le juger ! Néanmoins, le mépris avec lequel il avait craché ses questions contribua à atténuer légèrement son sourire. Peut-être était-il comme les autres celui-là après tout…

« ça parle des Gogyou, esprits élémentaires, c’marqué d’ssus.. Mais c’qui y est écrit d’dans est faux. No… », elle se retint de justesse et continua comme si elle venait seulement de buter sur un mot, « Ici, ils disent qu’ce sont des créatures égoïstes, qu’ils imit’ les humains pour mieux les tromper. C’comme l’aut’ que j’ai lu… Mais c’pas vrai. », lire toutes ces horreurs à son sujet lui faisait mal et en parler l’ennuyait, « J’m’y connais en légend’oui. J’lis beaucoup. C’t’une antique race, présente sur terre bien avant les humains, mais ils sont haïs parce qu’ils ne leur ressemb’ pas. La différence fait peur. »

Elle choisit de ne pas en dire davantage, c’était bien suffisant.
Et puis, ce sourire narquois ne l’encourageait pas à l’instruire plus que sa tête ne pouvait l’accepter. Les deux jeunes hommes discutèrent ensuite de la troisième épreuve de l’examen, celle à laquelle la nomade refusait d’y penser pour l’instant. Se battre n’était pas sa priorité absolue, elle n’était là que pour apprendre le travail en équipe et comment se comporter en société. Non pas que cela lui manquait, mais en fait, un peu oui. Et même si la blonde faisait de son mieux pour refréner son enthousiasme, une fois chassées, les vieilles habitudes revenaient au galop. Décidément hein… Le rouquin finit par se présenter à l’élémentaire ; Strike qu’il s’appelait. Ah, alors le mot étrange que Genzai avait sorti était donc son prénom ? …. Strike. Ahin. C’était particulier mais ça lui allait comme un gant sans qu’elle ne sache trop pourquoi. En revanche, le « p’tite » était de trop à son goût. Hé, ils devaient tous les trois avoir le même âge presque ! … Enfin, non, lui, il avait l’air vieux. Vieux et il sentait bizarre. Pas trop vieux non plus, mais toujours plus qu’elle ! … Ancien va.


« Ether. », lâcha-t-elle poliment.
« Mais ‘suis pas p’tite. », majeure elle l’était, non mais.

Puis la demoiselle eut l’impression qu’il se moquait d’elle.
Parfum ? Paco… Rat banane ? Hein ? De quoi parlait-il ? A mesure que les minutes s’écoulaient, ce garçon lui paraissait de plus en plus cramé. Bien sûr qu’ils existaient des humains bizarres, mais celui-là pulvérisait tous les records. Puis vint les mots fatals ; Pays du feu. La jeune femme se raidit légèrement, le coin de ses lèvres se crispant quelques secondes. Un konohajin ! Et il fallait que ça tombe sur la petite… Naturellement, la Gogyou aurait dû se lever et courir, mais cela aurait parût suspect, donc autant faire comme si de rien n’était. Jusqu’à ce qu’il prononce une dernière phrase qu’elle ne comprit pas. « Ko-pine » ? Ça voulait dire quoi ? Ether arqua un sourcil, désœuvrée.


« C’quoi une Ko-pine ? »

La ko-pine d’Hisoka ? Son appartenance ?
Mais… Ils venaient de se rencontrer ! Alors pourquoi serait-elle à lui ?
Ether ne comprenait absolument pas le sens de cette question. De plus, le sunajin faisait non de la tête en souriant, ce qui signifiait que lui, avait compris ce que racontait Strike. Et vu qu’il souriait, c’est que ça devait être drôle. Hé, pourquoi était-elle toujours celle qui ne comprenait pas ?! Ils sont bizarres ces humains avec leurs expressions qui ne veulent rien dire !


« C’la première fois qu’on s’voit.
Pourquoi j’s’rais à lui ? Personne n'peut appartenir à personne. J’comprends pas… »



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