PNJ:

Comme a son habitude Satoshi restait jusqu'à heure tardive dans son bureau. Il n'était plus chef du clan Saibogu, mais la part de responsabilité qui lui incombait dans de nombreux projets étaient toujours de mise. Cependant, pour une fois il ne travaillait pas et se contentai d'attendre la venue d'une certaine personne.

Entre temps son attention s'était longuement perdue dans l'observation d'une photographie. Son costume n'était plus aussi bien porté, sa cravate pas aussi soigneusement noué, ni ses cheveux aussi impeccablement coiffés.

Il paraissait plus vieux, plus fatigué simplement parce que depuis la mort d'Oniri il s'était risqué à se rappeler de ce qui s'était passé il y avait plus de quatorze années de cela.

L'ancien Chef était au courant des événements ayant eut lieux à la Voix Illusionné. De cet affrontement ayant opposé Toshiro Ogami et Yamada Kioshi contre le "corps" de sa défunte fille.

Tout ceci à peine plus d'un mois avant la nouvelle éclipse. Ce n'était pas anodin.

On vint frapper à sa porte. Sitôt il rangea la photographie dans l'un des tiroirs de son bureau, réajusta sa posture ainsi que sa tenue puis ordonna à l'invitée d'entrer.

Une jeune femme entra dans la salle. Satoshi l'avait convié car il avait de nombreuses choses à lui demander.

-Soyez la bienvenue Ketsueki Yami.

Les mains jointes sur son bureau il s'adressait à la Kunoichi d'une voix toujours aussi autoritaire, mais aussi respectueuse.

-Vous n'êtes pas sans ignorer ce qui a récemment eut lieux devant la Voix Illusionnée. Dites-moi si vous n'avez rien aperçu d'étrange chez Oniri avant ces derniers événements. Personne n'a cherché à la contacter?

De mémoire, la Ketsueki était la personne la plus proche de sa fille. Si ce qu'il soupçonnait s'avérait véridique, alors cela signifiait qu'un sombre passé allait refaire surface.

Et l'ancien Chef comptait y mettre un terme définitif.


Il ne restait plus que trente-quatre jours avant l'éclipse...

Voilà maintenant bien longtemps que je n'avais pas revu Satoshi, le père d'Oniri et l'illustre chef de clan Saibogu qui avait, parait-il, décider de se destituer de ses fonctions. Il m'avait fait appeler sans que je n'obtiennes davantage d'explications sur la raison de cet entretien pourtant, j'étais certaine que cela concernait Oniri... Je commençais à remonter doucement la pente depuis la mort de ma meilleure amie lors de l'attaque de Rei mais je ne parvenais toujours pas à réaliser... Kioshi m'avait octroyé quelques jours de congés pour que je prenne le temps de faire mon deuil et de me remettre de cette annonce tragique et dévastatrice qui laissait un trou béant dans mon cœur meurtri par le chagrin...

J'ignorais comment Satoshi avait réagi à l'annonce du décès de sa fille... Peut-être n'avait-il rien laissé paraître comme à son habitude pourtant j'étais certaine qu'il en était affecté. Après tout, je l'avais vu lui tenir la main alors qu'elle était plongée dans le coma à l'hôpital, après sa tentative de suicide.

Je parvenais rapidement jusqu'à son bureau où j'avais été conviée. Frappant à la porte pour annoncer ma présence avant d'entrer lorsqu'il me le permit. Il avait des traits fatigué et lui qui demeurait toujours impeccable était aujourd'hui, un brin négligé comparativement à sa prestance habituelle. Je me gardais bien de tout commentaire et me contentais de m'approcher et de tirer une chaise devant son bureau pour m'y installer et écouter ce qu'il avait à me dire. S'il était vrai qu'il était impressionnant, il ne m'intimidait nullement. Il était certes ancien chef de clan et prodigieux Saibogu en plus d'être le père de ma meilleure amie mais je restais hiérarchiquement supérieure à lui du fait de ma place au sein du Kakumeigun bien que je savais pertinemment qu'il n'en avait que faire et de toute façon, là n'était pas le sujet.

Il me souhaita la bienvenue alors que je lui retournais la politesse. Les mains jointes et son air toujours sérieux il m'annonça, sans perdre de temps ce dont il désirait s'entretenir avec moi. Il me parlait de l'incident la nuit où Oniri avait disparu à la Voix Illusionnée ainsi que de fait étranges que j'aurais pu remarquer ces derniers temps. Je l'avisais d'un air sérieux. En tant normal, je n'étais pas tenue à évoquer les affaires que traitait le Kakumeigun mais il s'agissait là de sa fille et au vue de ses paroles, il semblait savoir quelque chose que j'ignorais : je comptais bien découvrir de quoi il s'agissait.

« J'ai en effet eu vent de l'affaire de la Voix Illusionnée qui sonne un peu trop mystérieuse à mon goût... Concernant Oniri, il est vrai que je crois avoir aperçu ses iris se modifier dans la pénombre d'un soir... Elles semblaient comme fendues à la verticale et j'avoue avoir pensé rêver après coup mais... »

Je tirais la lettre reçu du Comte Hélios et la lui tendais pour qu'il puisse y jeter un coup d'oeil.

Lettre:

« Depuis j'ai reçu cette missive qui a été également adressé à mon supérieur : Yamada Kioshi, une amie Kawaguchi Tsukiko, ainsi que Toshiro Ogami. Il y est question d'un lien familial avec Oniri, ainsi que d'un pouvoir nommé Henka Akuma dont elle serait soit disant l'héritière et il est également question d'un homme qui cherche à lui nuire... J'ignore ce que tout cela signifie mais je compte bien me rendre sur place pour voir de quoi il retourne et la retrouver »

Je marquais une pause et observais sa réaction face à cela pour y déceler le moindre indice, comme j'avais l'habitude de le faire lors des interrogatoires au sein de l'unité spéciale, puis lui demandais, l'air sérieux  :

« Si vous êtes en possession d'informations quelconques sur cette affaire, je vous prie de m'en faire part : en tant que membre du Kakumeigun mais aussi en tant qu'amie de votre fille. Je la retrouverais. Je vous en fais le serment. »

J'étais implacable et déterminée dans mes propos. Personne ne m'empêcherait de ramener Oniri à Suna.

Son visage était resté impassible. Pourtant lorsqu'il lu la missive ses sourcils se froncèrent. Elle était signée d'un nom que Satoshi ne connaissait que trop bien. La Ketsueki parlait d'une voix autoritaire pour son âge, mais aussi pour sa faible expérience du monde qui l'entourait.

Son esprit vif lui permit de s'adapter rapidement à la situation et déjà il échafaudait un plan qui le conduirait à tirer avantage. Apprendre que son plus vieil ennemi était impliqué dans cette affaire suffit à lui faire recouvrer ses moyens. Plus que jamais, il était déterminé à achever ce travail qu'il n'avait pas été en mesure d'accomplir. Mais aussi et étonnamment, à mettre en œuvre cette promesse qu'il avait été incapable de tenir durant les quatorze années suite à cette tragédie.

-Il est probable qu'Hélios dise vrai. Si Oniri a hérité du pouvoir de sa mère alors il est probable qu'elle ait survécu, où que son retour ne soit plus qu'une question de temps.

Droit de sa stature, il fixait toujours la Ketsueki avec autant d'indifférence. Cela ne paraissait guère, mais une mécanique complexe d'hypothèses, de constats et de conséquences fulminaient dans son esprit. Après une courte pose il reprit la parole.

-Aozora Isaki. Il s'agissait de son nom. Elle est décédée il y a quatorze ans de cela et possédait ce fameux pouvoir que l'on appel le Henka Akuma. Hélios cherche certainement à s'en emparer.

On pourrait laisser croire que l'ancien Chef s'exprimait dans une suite de révélation, mais il n'en était rien. La vérité était beaucoup plus complexe, mais cela, nul ne devait jamais le savoir, sa réputation, comme celle de son clan en dépendait.

-J'ai autre fois travaillé pour Hélios. A l'époque il cherchait déjà à s'emparer des pouvoirs d'Isaki pour des raisons qui me sont inconnues.

Non, rien ne lui était inconnu. Pourtant il ne pouvait en dire davantage, piégé par le secret de ses fautes passées.

-Il m'est en l'état, actuellement impossible de faire quoique ce soit. Notre Kazekage ma placée sous surveillance. Je demeure concilié au village jusqu'à nouvel ordre. Si vous désirez retrouver Oniri, vous ne pourrez compter que sur vous-même.

Ses moyens demeuraient, certes, limités par Zanshi, mais il n'était pas pour autant réduit à néant.

-Après cette discussions vous retournerez dans votre demeure. Durant la nuit un homme viendra vous remettre un certain objet. Il vous expliquera son utilité. Tâchez d'en faire bon usage.

La partie contre Hélios continuait de durer après toutes ces années et Satoshi n'avait pas encore abattu toutes ses cartes.

Pendant qu'il parcourait la missive, j'avais pu observer ses sourcils se froncer, signe qu'il n'était pas indifférent à ces mots et qu'il semblait savoir de quoi il retournait. Bien vite il retrouvait son impassibilité tandis qu'il m'adressait de nouveau la parole. Il pensait que ce Comte disait vrai et que le « Henka Akuma » dont il était fait mention, était un pouvoir qu'Oniri aurait reçu de sa mère. Il s'avançait même pour dire que si tel était le cas, elle allait probablement bientôt revenir ou bien qu'elle avait survécu... Comment était-ce possible ? Un tel pouvoir existait vraiment ? Une lueur d'espoir traversa mon regard et raviva son éclat écarlate à la simple idée que tout n'était pas perdue et que j'allais pouvoir peut-être la revoir.

Aozora Isaki. C'était ainsi que sa mère se nommait. Elle ne m'en avait jamais parlé mais j'en étais moi même arrivée à la conclusion qu'elle était probablement morte ce qui s'avérait être le cas puisque Satoshi m'expliquait qu'elle était décédée depuis quatorze années. En revanche, je savais qu'elle était originaire du pays des neiges où ce trouvait ce Hélios lui même. Ce dernier cherchait apparemment à s'emparer du pouvoir d'Isaki et semblait vouloir récidiver auprès de la fille de cette dernière. Que comptait-il faire d'un tel pouvoir ? Pourquoi s'était-il montré si patient ? Attendait-il depuis le début qu'Oniri « meurt » pour éveiller son pouvoir ? Cela signifiait-il qu'elle avait été surveillée depuis lors pour rapporter au Comte ce moment tant espérer ? Je n'avais aucune réponse à ses questions mais plus j'y réfléchissais et plus je m'en posais.

Pourtant, Satoshi m'avouait qu'il avait travaillé par le passé pour ce Hélios et qu'il était déjà question de s'emparer du pouvoir du Henka Akuma qu'Isaki possédait bien qu'il jurait de ne pas connaître la raison d'un tel engouement : que j'avais peine à croire.

« Vous êtes en train de me dire qu'un homme cherchait à acquérir le pouvoir de votre femme ou future femme et que vous n'avez jamais cherché à savoir ou découvert quoi que ce soit sur ses motivations ? Excusez moi mais j'ai de la peine à vous croire. Pour autant, je commence à vous connaître à travers mes discours à votre sujet avec Oniri et je sais très bien que vous ne m'en direz pas plus à ce sujet. Sachez cependant que je sais que vous ne me dites pas tout... »

Il m'expliquait ensuite qu'il ne pouvait cependant rien faire pour nous aider puisqu'il était assigné à domicile par Zanshi elle même. J'ignorais ce qu'elle avait découvert mais pour que l'Ecarlate le fasse surveiller ainsi constamment, j'imaginais qu'il devait s'agir de quelque chose de relativement dangereux... Avait-ce un rapport avec le Furyou Atifiziel ? Je n'en avais pas connaissance même en étant membre du Kakumeigun : comme quoi, bons nombres de secrets régissaient notre village.

« Je ne comptais de toute façon pas agir autrement. »

Lui expliquais-je lorsqu'il me disait que je ne pourrais compter que sur moi même si je voulais retrouver Oniri. Il me donnait ensuite des directives concernant la suite à savoir qu'un homme viendrait me porter un objet durant la nuit à mon domicile. Je n'avais aucune confiance en lui pourtant, je savais qu'il tenait à Oniri malgré tout et j'imaginais difficilement qu'il puisse vouloir nous nuire. Cependant, il n'était pas impossible qu'il se serve de cet événement pour parvenir à ses fins autrement de manière dissimulée : ça j'en étais persuadée.

Je hochais la tête quant à ses consignes.

« Bien. Cependant, il me reste une question à vous poser... Vous dites qu'au vu de son pouvoir de Henka Akuma héritée de sa mère, Oniri a sûrement survécu ou est en voie pour être de nouveau parmi nous... Quand est-il de sa mère ? Est-elle vraiment morte alors même qu'elle possède un pouvoir similaire ? Si oui, pourquoi Hélios ne s'est-il pas emparé de celui-ci ? »

Je l'observais avec sérieux, attendant des réponses à cette histoire pour laquelle j'avais l'impression de manquer de plusieurs pièces de puzzle...

La Ketsueki se montrait perspicace. Satoshi n'aurait jamais cru qu'un membre de ce clan déchu puis autant le connaître. Néanmoins la vérité était beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraissait. Comme il avait choisi soigneusement chacun de ses mots dans un but précis, certaines informations demeuraient volontairement cachés pour les mêmes raisons.

-Vous sous-estimez ce dont Hélios est capable. Cet homme est prévoyant. Vous pourriez également vous laisser abuser par ses paroles.

Ce faisant, il posa ses mains sur son bureau, se redressa pour mieux se pencher légèrement en avant. Chacun de ces gestes étaient tempérés comme s'ils étaient soigneusement calculés à l'avance. Son regard d'acier se plongea dans celui écarlate de la Ketsueki.

-N'en faites rien.

Il la mettait en garde. Hélios était en effet un homme intelligent, mais il avait a plusieurs reprises sous-estimé Satoshi ce qui avait finit par lui coûter cher. Aujourd'hui encore il commettait la même erreur.

Lorsque la Kunoichi le questionna quant-là la probabilité qu'Isaki fut encore en vie ; le vénérable laissa, l'espace d'une fraction de seconde, de sombres souvenirs nouer le fil de ses pensées.

Il se revit presser sur la détente, tirant une balle dans le crâne de sa fiancée. Cela se produisit avant qu'il ne la décapite pour ensuite laisser son corps se consumer dans les flammes.

Un homme normal aurait blêmi, chancelé devant une telle vision d'horreur. Satoshi lui ne laissa rien paraître devant la Ketsueki si ce ne fut d’indissociables clignements de paupières.

-Elle a été en mesure de survivre à une première tentative d’assassinat, mais pas à la deuxième.

Se contât-il de répondre d'un ton neutre.

-Vous pouvez à présent disposer. Un de mes hommes viendra frapper à votre porte d'ici quelques heures.

Après quoi la Ketsueki parti. A l'instant ou la porte claqua, Satoshi tourna la tête en direction de son ordinateur qui s'alluma aussitôt. De nombreux fichiers s'ouvrirent, lançant une recherche dans la base de donnée pour finalement afficher les dossier des quatre Sunajin convier par Hélios.

Il ne fallut que quelques secondes à Satoshi pour lire l'intégralité de leur contenu apprenant acquérant ainsi de nombreuses informations sur chacun d'eux. En dehors de Toshiro Ogami, il ne trouva rien chez ces shinobi quoique ce soit qui fut en mesure d'éveiller l'attention du comte.

Alors un dossier d'un homme du clan Saibogu s'afficha. Deux heures plus tard ce dernier entra dans le bureau.

Saibogu Saïx:

Sans la moindre formule de politesse, Satoshi se contenta de poser le dit « objet » sur son bureau.

-Vous savez ce que vous avez à faire Saïx.

Le Saibogu ne dit mot et prit directement le colis dans sa main.

-A vos ordres, chef...

Dans la demi-heure qui suivit Saïx se rendit jusqu'au manoir des Ketsueki pour tendre une fiole de sang à la Kunoichi.

-Ce sang a été synthétisé de sorte à pouvoir détruire le génome relatif au Henka Akuma. Servez-vous en judicieusement. Dit-il froidement.

Suite à quoi le Saibogu parti. Sa mission ne faisait que commencer.

Satoshi semblait réellement bien connaître ce Hélios dont il dépeignait le portrait d'un homme fourbe et pernicieux qui avait la manie de manipuler les autres par ses actes ou mêmes par ses paroles. Un homme en laquelle placée une confiance était suicidaire. Cette révélation m'amusait au fond... Le fait que ce soit Satoshi qui rapport cela alors même que je l'imaginais un peu à la façon dont il voyait ce Hélios tendait à surprendre et à laisser penser que c'était lui qui abusait de ma confiance en cet instant. Pourtant, il s'agissait là d'une affaire qui concernait sa fille et visiblement sa femme, il n'avait donc pas de raisons de jouer les fourbes. Pour autant, je ne doutais pas qu'il préparerait un coup en douce pour déjouer le plan du Comte de Yuki no Kuni.

Il me rapportait qu'Isaki, sa femme, avait été en mesure de parvenir à déjouer la mort une fois mais pas lors de la seconde tentative d'assassinat. Pourquoi était-elle victime d'un tel joug ? Etait-elle si importante que des personnes voulaient lui nuire ou bien était-ce dans le seul but d'obtenir son pouvoir qu'elle était traquée de la sorte ? Tout autant de questions qui vrillaient mon esprit, me laissant perplexe.

Je quittais son bureau, à sa demande, récupérant la missive au passage. Cette entrevue avait au moins eu le mérite de m'en apprendre un peu plus sur tout le mystère qui entourait la disparition d'Oniri.

La manoir était plongée dans le noir, comme d'habitude. Mes félidés vaquaient à leurs occupations et les chiroptères posées à l'envers sur les poutres en faisaient de même, veillant tous un œil sur moi pour assurer ma protection. Quelques heures plus tard, on frappa a ma porte tandis que je laissais un homme inconnu pénétré dans ma demeure. Il me rappelait quelqu'un bien que je ne l'avais jamais vu et les appareils qu'il avait de fixé un peu partout sur son corps ne pouvait qu'indiquer qu'il s'agissait de l'envoyer Saibogu dont Satoshi m'avait parlé. Aussi froidement que ce dernier, ce messager s'exprimait à moi tout en me tendant une fiole au contenu écarlate dont je n'avais nul doute quand à l'origine : du sang. Pourtant, ce dernier possédait une effluve assez étrange que je ne parvenais pas à discerné et que je n'avais jamais senti auparavant. J'apprenais dès lors qu'il s'agissait d'une hémoglobine synthétisé qui avait la capacité de détruire le génome caractéristique au Henka Akuma dont il me demandait de me servir judicieusement.

J'attrapais l'objet et me concentrais sur son contenu tandis que l'homme s'en allait aussi vite qu'il était venu, sans demander son reste. Pourquoi Satoshi voulait-il me confier un sang qui était capable de détruire le pouvoir enfoui de sa fille ? Cela n'avait pas de sens ! J'imaginais aisément que, si Oniri était encore en vie grâce au Henka Akuma, le lui détruire ne ferait que réduire ses efforts à néant et la plonger de nouveau dans la mort, cette fois-ci éternelle. A moins que quelqu'un était parvenu à récupéré le gêne d'Isaki et l'utilisait désormais à ses propres fins et qu'il me faudrait l'utiliser sur cette dite personne pour réduire ses espoirs à néants...

Nul doute que j'allais passer la journée du lendemain à analyser ce sang et peut-être même tenter d'en créer en quantité supérieure au besoin. Rien n'était dit que je n'y parviendrais mais on venait de m'octroyer une arme : autant la dégainer à mon avantage.