À ses paroles plutôt directes prononcées avec force et conviction, un cervidé gigantesque bondit du bosquet qui le camouflait en bordure de la route pour sauter tel un ange, donnant l’impression de planer gracieusement entre chacun de ses bonds plus majestueux les uns que les autres. Une bête magnifique avec un panache des plus élégants, une fourrure fournie et blanche comme la lune et ainsi de suite. Une proie de choix, à elle seule capable d’empaler quatre hommes sous la force de son armement crânien et d’abattre n’importe quel arbre sur son chemin, une force brute et pure de la nature.

À ce moment, le jeune samouraï se sentirait peut-être offusqué devant la tournure des évènements. Pourquoi donc ses hommes s’étaient-ils arrêtés pour cette bête ? Elle était certes magnifique, mais valait-elle réellement le détour ? L’observait-il depuis tout ce temps ? Et lui qui comme un homme apeurer sortait en clamant haut et fort le rang qu’il tente pourtant d’éviter, cette noblesse qui lui colle définitivement plus à la peau qu’il ne semblerait le vouloir, finirait-il par l’accepter et l’embrasser ou la repousserait-il définitivement en la piétinant comme de la mauvaise herbe ?

Tout en sortant le noble de sa rêverie, Hachi choisit se moment pour entrer en scène, bondissant sur la charrette tout en la faisant presque basculer sous son poids accentuer par le bond surhumain qu’il venait de faire, seulement, personne ne vit rien de lui. Seul le moyen de transport sembla s’animer d’un tremblement fantomatique, apeurant un peu plus les simples gardes chargés d’accompagner ça majesté vers Kumo.

Sans qu’une fraction de seconde de plus ne s’écoule, un bruit très caractéristique retentit fortement, attirant l’attention des plus expérimenter du lot, le grincement d’un bois que l’ont tend à son paroxysme, puis la corde qui s’élance et rebondit sous la tension, puis finalement le vent sifflent dans sa danse avec la flèche. Projectile qui d’un tir parfait, termina sa course dans le cœur de la bête, la transperçant de part en part. Elle s’étala morte, tuée sur le coup devant le regard médusé du convoi.

Accroupis, l’arc toujours en main, le maquillé décida d’annuler son invisibilité et de réapparaitre aux yeux du monde. Toisant la noblesse de haut, il s’exclama avec un sourire des plus, charmeur ? Où taquin ?

- Ouhouhou, tu n’es pas du coin toi ! Il est vrai que Kumo n’est pas loin ouhouhou, dans tous les cas, bienvenue au pays de la foudre ouhouhou !