Tu ne sais ce qui t'a poussé à sortir ce jour-là, mais peut être que tu le regrettes déjà. Ah oui, c'était juste ça, acheter des fleurs pour l'anniversaire de ta mère. C'était une plutôt bonne idée à la base.

Lorsque tu t'étais rendu chez la fleuriste, tu étais d'humeur plutôt joyeuse, tu en oubliais même ta nature timide. Marchand doucement parmi les rues à l'ombre de la capitale, tu te rendais le plus naturellement du monde, dans la petite boutique toute proche de ta maison.Tu ne sais ce qui t'a poussé à sortir ce jour-là, mais peut être que tu le regrettes déjà. Tu rentres dans la boutique et tu salues poliment la fleuriste a qui te demande presque instantanément qu'elle te compose un gros bouquet de fleurs. Elle te propose de choisir ce que tu veux dedans et tu t'exécutes poliment en choisissant principalement des Lys et des narcisses que tu trouves particulièrement odorant.
C'est toute joyeuse que tu sors finalement de la boutique. Tu portes ton bouquet d'une main contre ta poitrine tandis que l'autre glisse dans tes cheveux pour les écarter de ton visage et profiter un minimum du soleil de la journée. Il fait chaud comme d'habitude et tu finis par t'habituer.

Tu baisses les yeux et c'est là que tu croises son regard. Yuji s'avance vers toi l'œil furibond, l'allure mauvaise. Tu n'as même pas le temps de réagir que tu te prends un coup-de-poing au niveau du visage, si violent qu'il te repousse en arrière alors que tu vas t'écraser contre un mur sans comprendre.

Le bouquet à voler loin de toi et trône à présent sur le sol sableux et toi, tu ne regardes que lui. Yuji est là, sa main sur sa gorge, l'autre levée. Il te menace, mais tu ne comprends pas :

"Je t'avais pourtant dit de rester chez toi ! Je ne veux pas te voir dehors !"

Tu as du mal à respirer pourtant, tu parvins à murmurer :

"Yuj ... Yuji arrête !"

Rien à faire, il t'étouffe et lève une nouvelle fois la main. Le second coup vient t'atteindre au ventre et le repousse légèrement en arrière alors que tu expulses violemment l'air qu'il vient de faire sortir de tes poumons.

Tu penses pourtant que c'est fini, mais un nouveau coup arrive, encore une fois au visage au niveau de la mâchoire. Tu entends cette dernière craquer le sang afflux dans ta bouche. Tu craches du sang et tu entrouvres une nouvelle fois les yeux pour voir un nouveau coup arrivé, mais tu ne peux rien faire pour l'esquiver.

Un grand brouhaha avait lieu en bas de l’immeuble sur lequel se trouvait notre jeune genin du village du sable. Il regardait la scène avec un mépris certain. Tout en bas, un homme était en train d’agresser physiquement une jeune femme en lui admettant de véritables coups, comme si elle était un homme ou même un simple adversaire. Un fort s’en prenait à un faible, tel était la loi de la jungle bien entendu et Zero respectait ça et l’appliquait. En voyant la jeune femme saigner de la bouche suite aux différents coups de l’homme, il fut prit d’une forte répulsion et se tourna pour éviter d’intervenir. Il revint se placer directement sur son toit en essayant de frotter son arme pour la faire briller. Mais les gémissements de la jeune femme attiraient son attention. Sa gentillesse le perdra, mais cet homme allait perdre ses dents. Il se releva, rangea son arme dans son étui et marchait jusqu’au bout du toit avant de sauter dans le vide, son chakra concentré dans les pieds.

En atterrissant sur le sol, le Saibogu se dirigeait directement vers cet homme. Il l’attrapait par le poignet et serra son emprise en l’obligeant à lâcher la jeune femme. D’un simple mouvement, il lui retournait le poignet dans un « crac » absolument dégueulasse, l’homme émit une plainte sourde que notre Sunajin interrompit par un simple coup de tête dans le nez. Il le rattrapait ensuite par le poignet et lui administra un nouveau coup de poing dans son nez déjà fracturé afin de définitivement le casser. Zero voulait lui passer l’envie de frapper une femme sans défense. L’homme fit quelques pas en arrière avant de se reprendre et d’essayer de mettre un coup de poing au genin qui l’attrapait pour le faire passer au-dessus de son épaule. Il se mit ensuite à cheval au-dessus de lui et l’enchainait de coup, cassant ses dents et tout ce qui tombait sous la main du Saibogu.

Un dernier coup de poing eut raison de l’homme qui s’écrasait alors lourdement sur le sol en tenant son visage entièrement fracturé par les coups à répétition du Saibogu. Sans attendre, Zero se mit debout, juste au-dessus de lui avant de mettre la main sur le calibre qu’il avait sur sa jambe droite. Il visait directement la tête de l’homme avec sa lunette. Le calibre steampunk était chargé, le viseur était cadré, le doigt sur la détente n’attendait que l’ordre des nerfs du corps du Sunajin pour ôter la vie de cette pourriture. Mais il ne le fit pas, le machiniste ne prit pas la peine de perdre sa concentration et avait l’œil sur son viseur, cependant, il s’adressait alors à la jeune femme qui venait de se faire agresser. Elle déciderait alors de la vie ou de la mort de cet homme.

Un seul mot de votre part, et cet homme meurt..

Dit-il tout en pressant un minimum la détente. L’homme au sol s’était rendu compte de ce qui était en train de se passer, car il avait arrêté de gemir et de tenir son visage ensanglantée, il se contentait maintenant d emettre les mains et avant en les secouant vivement. Zero pouvait entendre ses beuglements étouffés par le sang présent dans sa gorge alors qu’il le suppliait de ne pas le tuer. De son viseur, il pouvait même apercevoir des larmes rouges qui coulaient le long de son visage, il savait sa mort extrêmement proche. Proche du doigt de Zero, mais encore plus proche de la volonté de la femme qu’il venait d’agresser. A la place de cette femme, qui refuserait l’offre ? Personne…

Tu as du sang plein le visage et tu as perdu conscience au moment ou le dernier coup est tombé, si bien que tu n'as vu que d'une façon à demi-consciente la scène qui s'est déroulée devant toi. De toute façon, tu n'étais pas en état de réfléchir. Ton ventre et ta mâchoire te font horriblement mal et tu as du mal à percevoir les distances.

Tu te sens vidé de toutes substances alors qu'à la base, tu étais juste sorti dans l'idée de faire plaisir. Yuji finis dans un état équivalent, si ce n'est pire au tien, mais cela ne te réconforte nullement. Tu te sens vidé de toutes substances alors qu'à la base, tu étais juste sorti dans l'idée de faire plaisir. Tu baisses la tête et de ton œil encore intact, tu observes le sol sans pour autant prendre de décision.

C'est le cliquetis régulier de la ferraille qui te fait lever la tête pour apercevoir le canon d'une arme en direction du front de celui qui était encore il y a quelques semaines le plus important pour toi. Tu cilles et tu détournes les yeux :

"Laissez-le partir…"

Tu as dit ça sans émotion, pourtant dans ton cœur, tout cela te fait horriblement mal. Tu as tellement honte de cette situation. Tu regrettes d'avoir voulu te rebeller à l'instant présent, car tout ceci ne serait sans doute jamais arrivé.

Tu frissonnes et l'une de tes mains, celle qui est encore en état de bouger, se lève doucement de ton visage avant de se couvrir de liquide écarlate. Tu saignes vraiment beaucoup et la douleur t'empêche de palper de trop ton corps.

Tu soupires de douleur et tu regardes l'homme qui vient de te "sauver". Il n'a pas du tout la tête d'un héros ou du genre de personne qui est prête à rendre service même si c'est ce qu'il vient de faire.

La douleur est vraiment trop forte et sans vraiment pouvoir te contenir, tu te mets à pleurer en silence en le suppliant presque de la voix :

"Est … Est-ce que vous pouvez m'aider ?"