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 Là où tout commence [Kuraudo]

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Ketsueki Kamakura
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Message(#) Sujet: Là où tout commence [Kuraudo] Là où tout commence [Kuraudo]  EmptySam 10 Oct 2015 - 1:59




On était tôt le matin. A cette heure où le monde, encore somnolent, profitait de la lumière nouvelle pour vérifier qu’aucune partie de lui n’avait disparu pendant la nuit. A cette heure où le soleil, encore bas dans le ciel, flirtait avec l’horizon pour donner naissance à des ribambelles de nuages partant silencieusement à l’assaut de l’azur dans une débauche de rose-orangé.



Mais il n’était pas donné à tout le monde de profiter de ce spectacle. Assis chacun à une table, un crayon vissé dans la main, une quarantaine d’académiciens regardaient avec anxiété Taka Trase-senseï distribuer les sujets de l’examen genin. L’angoisse de l’examen, le stress de la copie blanche tenaillait leur ventre. Et il y avait de quoi. Taka Trase, le professeur des étudiants de dernière année, n’était pas un tendre.


Seul dans toute la classe, Kamakura semblait être détendu. Il n’avait pas révisé et de toute façon il n’écoutait jamais rien en classe. Il avait entendu un jour, que même en étant attentif, un élève ne retenait que cinq minutes sur une heure de cours. Soit 3% de ce qu’il était censé apprendre. Et il y avait donc 97% de chances pour que l’examen porte sur ce qu’il n’avait pas retenu. Partant de là, autant ne rien apprendre du tout, c’est beaucoup moins fatigant !



« Retournez vos questionnaires ! » Beugla Taka Trase-sensei. « Bon courage à tous, faites de votre mieux ! »


D’un mouvement unanime, les académiciens retournèrent leur feuille et se plongèrent à corps perdu dans l’épreuve qui devait déterminer leur destin.



***



Certains s’imaginent que le seul bruit qui peut déranger les élèves en train de composer est celui des pas de l’examinateur patrouillant avec autant de discrétion qu’une charge de cavalerie dans les allées. En fait, rien n’est plus bruyant qu’une salle d’examen, sauf peut-être un hall de gare. Malgré le silence absolu qui est demandé aux étudiants, le bruit des crayons frottant le papier ou cognant sur la table, la respiration oppressée de ceux qui se dépêchent d’écrire des réponses à toutes les questions alors qu’ils ont passé trop de temps sur les deux premières et qu’ils n’auront pas le temps de terminer, le cri d’angoisse de ceux qui ont fini de lire le questionnaire et se sont aperçus qu’ils n’ont rien compris à aucune question, ou simplement le bruit d’une chaise qui racle, d’un stylo qu’on repose sur la table, de pieds que l’on traine sous la chaise pour se mettre dans une position plus confortable, tous ces bruits qui semblent anodins en temps normal deviennent dès que le silence est de rigueur, autant de bruits insupportables pour l’académicien qui a besoin de silence pour se concentrer.


Kamakura, après le quart d’heure de pause qu’il avait pris dès le début de l’examen, se décida à retourner le questionnaire. Il ne savait pas exactement combien de temps durait l’épreuve, mais il sentait confusément qu’il était sérieusement temps de s’y mettre, parce que la situation risquait de devenir critique. Il déchiffra la première question :



« Indiquez vos nom et prénom »
Bon, pas trop compliqué, ça, il savait faire. Il inscrivit son prénom puis son nom de sa plus fine écriture, et poursuivit :



« 1/ Qu’est-ce que le chakra ? »
Oups, euh… Bon, question suivante :



« 2/ Indiquez les noms des 12 signes permettant de réaliser les techniques ninjas »

Ca, ce n’était pas un problème. Quoi que… Kamakura n’en avait appris que 6, en accord avec sa propre théorie selon laquelle les 6 autres ne servaient à rien. Il sauta la question, prêt à y revenir plus tard.



La question 3 parlait de chakra, de visibilité, de trajectoire de kunaï et de référentiel supposé galiléen. Kamakura décida de méditer dessus pendant qu’il continuait de lire le questionnaire.



« 4/ Qui est le Yondaïme Kazekage et qu’a-t’il fait durant son règne ? »

Kamakura sourit. Il était un habitué de ce genre de question. Dans ce cas, il fallait ruser. « Le Yondaïme Kazekage est un ninja surpuissant » inscrivit-il. C’était évident. S’il ne l’était pas, on ne lui aurait pas posé la question. Il hésita un instant, puis poursuivit : « les gens de son village le considèrent comme un héros, et il s’est fait connaître en combattant bravement à la bataille du mont Haïme. C’est pourquoi les gens l’appellent le Lion d’Haïme. »



Très content de lui, Kamakura passa à la 6e question, sans voir la 5e :


« 6/ Pourquoi les équipes de ninjas comptent-elles toujours 4 membres ? »

Kamakura se mit à réfléchir : Alors c’était vrai, les équipes de ninjas comptaient toujours 4 membres ? Il n’était pas au courant. Il aurait été bien embêté si la question avait été « combien y a-t-il de ninja par équipe ? ».

Pourquoi pas deux ? Bon, ok, deux c’est quand même léger, et puis pas très efficace. Pourquoi pas cinq ? C’est beaucoup trop. Mais ne pourrait-ton pas dire la même chose de quatre membres dans une équipe ? A quatre, on se marche sur les pieds… Trois, c’était le bon nombre. Assez pour se connaître suffisamment les uns les autres, mais pas non plus en nombre trop restreint. Bon, d’accord, il n’était pas possible de séparer l’équipe en deux…

Alors, quatre ?




Kamakura reposa son crayon avec un geste d’énervement. On n’a pas idée de faire des questionnaires aussi pourris ! Il jeta un rapide coup d’œil autour de lui. Tout le monde semblait travailler avec acharnement. Tout le monde avait l’air de savoir ce qu’il fallait répondre à la question n°3 ; ou en tout cas, tout le monde faisait semblant, rien que pour lui montrer que lui aussi était censé savoir répondre.


Que faire ? On n’est pas ninja sans disposer d’un peu de chance ou d’aide. Kamakura attendait un coup de pouce du destin…

Tout le monde bossait. Tout le monde, sauf un crétin qui semblait avoir jeté à manger à un nuage de sable, un jour, sans avoir réussi à s’en débarrasser ensuite. Pour autant que Kamakura puisse s’en rendre compte, cela faisait 5 bonnes minutes que l’autre le dévisageait avec un air béat.



Le jeune Ketsueki fouilla dans les rouages de sa mémoire. Tête-de-dune, qu’il s’appelait, alias « encore une victime de la pollution et de la radioactivité».

Bref, la première impression passée, Kamakura se retourna tout à fait, sans crainte d’être pris et posa la question multiséculaire qui court les salles de classe depuis que la notion d’examen existe :

« Hé ! Hé ! Psssst ! T’as la réponse à la question 3 ? »




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Kawaguchi Kuraudo
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Message(#) Sujet: Je m'appelle comment déjà ? Là où tout commence [Kuraudo]  EmptyLun 12 Oct 2015 - 22:45

Au cours de ses sept ans passés sur les bancs de l'académie, Tête Cachée dans le Sable avait passé le plus clair de son temps à dormir, à bavarder, à s'empiffrer, et à gribouiller sur sa copie. Pas tant parce qu'il aimait passer pour le rebelle de service que parce que sa capacité de concentration ne dépassait pas 10 minutes.
Mais de son point de vue c'était de toute manière le meilleur moyen de rentabiliser le temps perdu en cours : après tout, qui ça intéressait de savoir restituer a liste des spécialités du ninjutsu, ou de savoir savoir calculer une "trajectoire hyperbolique en prenant en compte le coefficient de il-ne-savait-plus-trop-quoi" ? Personne ne faisait ça dans la vraie vie ! Sans blague, est-ce que au cours d'un combat épique opposant le Kazekage au Raikage, l'un des deux allait sortir une feuille et un crayon pour enchaîner les calculs compliqués afin de savoir si sa méga-technique katon allait toucher sa cible ?! Bien sûr que non ! Les ninjas, les vrais, fonctionnaient à l'instinct ! Partant de ce postulat, les cours de l'académie étaient juste de mauvais moments à passer en attendant la délivrance de la promotion genin !

Sachant qu'il faisait tout en classe sauf suivre les cours, on se doute bien que les révisions pour les contrôles n'avaient jamais été le fort de TCDLS. Franchement, qui accepterait de sacrifier son précieux temps libre pour ce genre de choses ?! Les révisions pour l'examen final n'avaient pas fait exception, ce qui avait très bien convenu au jeune étudiant ninja,… au moins jusqu'à la veille au soir. A ce moment il avait enfin commencé à cogiter : étais-ce vraiment sérieux de se lancer dans l'examen le plus important de sa vie avec pour seul bagage son instinct et son inspiration ? Et est-ce que passer pour un élève "cool parce qu'il n'est pas sérieux" suffit à assurer son passage chez les aspirants ninjas ? D'ailleurs reste-t-on cool si on redouble ?
Pris de panique et de remords, Tête caché dans le sable avait passé la soirée à essayer de rattraper en quelques heures sept ans de paresse. !

Évidemment, cette tentative de rattrapage éclair ne lui servit à rien d'autre qu'à constater son manque absolu de connaissances, et c'est ainsi qu'il se présenta le matin à l'examen genin non seulement fatigué à cause du manque de sommeil, mais surtout absolument démoralisé de n'avoir rien retenu.

***

Un fois les copies distribuées, et Taka trasé sensei lancé dans sa méticuleuse patrouille entre les rangées d'élèves angoissés et/ou concentrés, Tête Cachée dans le Sable se lança à l'assaut de son propre questionnaire. Et ça promettait ! Avant même d'avoir à répondre à la première question il se trouvait devant un sérieux dilemme.
Indiquez vos nom et prénom… c'était bien gentil, mais lequel devait-il mettre ? Tête Cachée dans le Sable ? Ou Kawakuchi Kuraudo ? Ou même Kuraudo Kawaguchi ?

Le jeune ninja jeta un regard à gauche, puis à droite. Sa voisine de gauche était Akio Raikru : une élève sérieuse, toujours avec de bonnes notes ; mais hélas, c'était le genre de personne à garder très très jalousement ses réponses. Discrètement, TCDLS inclina sa tête vers elle pour lire ce qu'elle avait marqué. Aussitôt, la jeune fille lui jeta un regard assassin, du genre "je sais très bien que tu triches, tête de nuage ! Continue comme ça et je le dis à Taka-Sensei !". Autant ne pas prendre de risques...
Son voisin de droite était un ros malin avec des lunettes de soleil en train de faire la sieste devant sa copie. Il ne serait pas d'une grande aide, apparemment…

Tant pis, il allait se débrouiller seul ! Après une longue hésitation, il écrivit : Nom et prénom : Tête Cachée dans le Sable
Il attendit un long moment, hésita encore, puis ratura le tout et mit à la place : Kawaguchi Kuraudo.
Suite une courte réflexion, il ajouta (nom) derrière Kaguchi, et (prénom) derrière Kuraudo.
Il mâchouilla un peu son stylo, puis, par précaution, ajouta : "alias  Tête Cachée dans le Sable".
Il espérait vraiment que cette question, qui l'avait déjà épuisé, ne lui coûterait pas trop de points ...

***

La suite du questionnaire n'était pas beaucoup mieux. Bien sûr qu'il savait ce qu'était le chakra ! Chez les ninjas, même les imbéciles savaient ça ! Seulement, comment l'expliquer ?

C'est beaucoup trop dur comme questionnaire !
Si tu n'avais pas été un pareil clampin tu n'en serais pas là !
Bein je sais, je regrette... mais je croyais que ça serait plus simple de devenir ninja !
Tsss...
Et alors, c'est quoi le chakra ?
C'est pourtant simple espèce de crétin ! C'est comme… euh... enfin voilà quoi…
J'écris ça ?
Roh, bon... Hum ! Laisse ça de côté pour l'instant, tu y reviendras à la fin pour ne pas perdre de temps.


Question 2 : les douze signes. Kuraudo ne connaissait pas leurs noms, mais en revanche il savait comment les exécuter ! Peut-être pouvait-il simplement les dessiner ? Ça conviendrait sûrement au correcteur !

La question 3 comportait un énoncé de plusieurs paragraphes, ou un ninja devait lancer un kunaï en tenant compte d'une multitude de paramètres. Le tout était agrémenté d'un schéma en noir et blanc mal photocopié.

Je m'en souviens, le sensei avait parlé d'un truc comme ça en classe!
Oui, tout à fait. C'est la fois ou tu t'es dit que les ninjas ne perdaient pas leur temps à faire des calculs en plein combat.
Ah ! Oui, voilà.
En plein combat c'est sans doute inutile, mais pendant un examen ça aurait pu te sauver la mise gros malin !


Kuraudo pouvait sentir que ça allait chauffer pour lui au moment de la correction ! Et à ce moment là, alors qu'il méditait sur l'utilité de travailler sérieusement et régulièrement à l'école, le salut lui tomba du ciel :

- Hé ! Hé ! Psssst ! T’as la réponse à la question 3 ?

Dans des circonstances pareilles, Tête Cachée aurait vendu son âme au diable pour s'en sortir. Alors tricher avec l'aide d'un Ketsuki, à côté de ça ce n'était rien. En plus celui la n'avait pas l'air très méchant. Le Kawaguchi chuchota donc :

- La réponse, c'est douze mètres !

Ce résultat n'était absolument pas issu d'une savante recherche. Plutôt que de perdre son temps en tentatives de calculs rébarbatifs qu'il était incapable d'exécuter, Tête Cachée dans le sable avait simplement pris sa règle, et s'était contenté de mesurer les distances sur le schéma puis les avait convertis à l'échelle en fonction de la taille des éléments du décor représentés, avant de noter un résultat plus qu'hasardeux sur sa copie.

A son tour, il demanda :

- Et tu as mis quoi à la question 4, toi ? Et à la sept, celle qui parle de donner notre nindô et de l'expliquer ?

… et les réponses à toutes les autres question ça serait bien en fait, pas vrai ?
Bein… ouais en fait, bonne idée !
Et ce serait toujours plus éloquent que le « Bein… je ne sais pas, désolé » que tu as répondu à la question 5 !
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Ketsueki Kamakura
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Message(#) Sujet: Un nindô long pour un nindô lent Là où tout commence [Kuraudo]  EmptyMer 14 Oct 2015 - 0:23




12 mètres. Mouais. Bon, de toute façon il n’avait pas d’autre idée. Il inscrivit le nombre sur sa copie, puis livra de l’air docte de celui qui sait sa réponse à la question 4. Ce n’était peut-être pas la bonne réponse, sûrement pas en fait, mais ça y ressemblait et c’était le principal. A tous les coups, un correcteur attaquant sa 30e copie n’y verrait que du feu !


« Attention ! »


L’avertissement venu du fond de la rangée avait été chuchoté : en conséquence il avait été entendu par tout le monde dans la classe. Kamakura se retourna vivement, pour voir que Taka Trase Senseï arrivait dans sa direction, l’œil suspicieux, tandis que tous les élèves auprès desquels il passait semblaient soudain passionnés par leur feuille. Le jeune Ketsueki opta pour la tactique habituelle, celle qui avait été parfaitement contreproductive pendant 7 ans : un grand sourire innocent. Après un bref échange de regards, celui du professeur glissa vers la copie de Kamakura. Ce qu’il y vit le consterna et il décida, pour le bien de ses propres nerfs, de passer son chemin.


« Ce gamin commence à me courir sur le haricot », se dit-il. «J ’espère qu’il va quand même réussir à passer, j’aurai plus à le supporter ! Et même, quitte à … »



***


Taka Trasé Senseï continua d’arpenter les allées de son pas régulier. Sachant qu’il ne pourrait pas reprendre contact avec son compagnon d’infortune avant au moins cinq bonnes minutes, le temps que la suspicion de leur professeur se porte ailleurs, Kamakura se pencha à nouveau sur sa copie.



Tête-de-Poussière lui avait parlé de la question 7. C’était quoi la question 7 ? Kamakura la relut rapidement : « Qu’est-ce qu’un nindô ? Quel est le vôtre ? Expliquez-le ». Bon et il avait répondu quoi ? Ah oui, rien. D’un autre côté, il ne se souvenait que vaguement du cours consacré au nindô, durant lequel il n’avait rien écouté, parce qu’il avait été trop occupé à participer à un concours d’insultes avec ses voisins. Concours qu’il avait lamentablement perdu, d’ailleurs.



Cependant, Kamakura s‘était intéressé à la question du nindô. En dehors du temps de classe, bien sûr : s’il allait en cours, c’était pour ne pas travailler. Mais cette idée que les ninjas se devaient d’avoir un principe directeur réglant leur vie le passionnait : pourquoi un tel besoin ? En plus, un shinobi résumait toujours son nindô en une seule phrase. Quel intérêt de se limiter ainsi ? Mais surtout, pourquoi s’enfermer dans la prison d’un ordre moral artificiel, quand rien ne vous y oblige ? Il n’y a pas assez de règles, déjà ? D’ailleurs, souvent, les ninjas enfreignaient leur propre code. Ce qui ne les empêchait pas de brailler leur nindô au moindre combat contre les bandits bouseux du coin !


Finalement, un nindô, ce n’était rien d’autre qu’une bonne punchline qu’on gardait en réserve pour se la péter à mort sur les champs de bataille…




Kamakura se redressa, dans un éclair de lucidité. Ce n’était sans doute pas une bonne idée de marquer ça sur sa copie. Aussi, posément, il inscrivit :

Un nindô est une philosophie de vie que le ninja se donne à lui-même et qu’il met un point d’honneur à suivre. Elle est souvent synthétisée en une phrase destinée à être rabâchée sans arrêt. Mon nindô, « Suçons ce sang, suçons ce sang, suçons sans cesse et à cent pour cent, le sang de ces sacrés sacripants ! », est celui de ma famille. Il indique notre place au sein de notre clan.

Naturellement, ce n’était pas vrai. La famille de Kamakura n’avait pas de nindô propre, et il ne savait si les Ketsueki en avaient un. Mais c’était réaliste. Et il y avait peu de chance que Taka Trase aille vérifier !




***



Kamakura se retourna vers son allié pour lui faire part de ses réflexions, quand la voix du professeur tonna à nouveau :


« Ca y est, c’est fini ! Posez vos stylos sur la table, retournez vos feuilles et sortez de la classe en silence ! On se revoit cet après-midi pour les examens oraux ! Bon appétit ! »


Kamakura prit sa copie dans une main et passa son pouce sur le tranchant de la feuille. Suffisamment pour se couper et saigner. Les Ketsueki s’y entendent pour saigner. Puis il se leva en s’appuyant ostensiblement sur la table de son voisin qui devait voir la vie en beige. Une goutte de sang se déposa sur la table. Et, alors que Kamakura s’éloignait dans les allées, le sang se mit à former quelques mots : la réponse du Ketsueki à la question 7...


En espérant que Tête d’erg ne la recopie pas mot pour mot !


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Kawaguchi Kuraudo
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Message(#) Sujet: Paraphraser pour ne pas se faire prendre Là où tout commence [Kuraudo]  EmptyDim 18 Oct 2015 - 23:05

Tête Cachée dans le Sable nota avec avidité la réponse à la question 4. Il ne l'aurait jamais trouvée tout seul ! Une réponse pareille, ça ne s'invente pas !

Tu es certain de ne pas faire une erreur ?
Comment ça ? Kamakura est quelqu'un de très fiable !
Mais non, pas ça ! Encore que… ça se discute.
Bah pourquoi ?
C'est un Ketsuki quand même… et puis tu as vu sa tête d'abruti ?
Bein moi j'aime bien les gens souriants. C'est pour ça que je souris tout le temps moi aussi, les gens me trouvent sympathique comme ça !
Oh oui, sûrement… Peu importe, tu t'écartes du sujet !!
Ah, oui, euh… je devais faire quoi ?
Tu ne vas tout de même pas recopier mot pour mot sa réponse ? Et si le correcteur s'en rend compte ?
Bah je dirai qu'on a révisé ensemble, c'est tout !
Ah oui ? Au point d'écrire les mêmes bêtises au mot près ?!


Ce point embêta bien TCDLS. Pour contourner le problème, il décida d'écrire une version légèrement modifiée de l'histoire du "Lion d'Hayme". D'abord, il remplaça la bataille d'Ayme par la bataille d'Ame, parce qu'il était à peu près sûr que c'était un endroit qui existait. A part ça il ne fit pas beaucoup d'efforts, et remplaça "surpuissant" par "extrêmement fort", "héros" par "personnage très puissant", et "bravement" par "héroïquement".

Très satisfait de la tournure que prenaient les évènements, Kuraudo entreprit de demander une autre réponse à son complice. Mais sa question ne dépassa pas le "Hé !", car dans son empressement il n’avait pas vu ni entendu Taka Trasé-Sensei qui arrivait derrière lui de sa démarche pourtant toujours aussi peu délicate.
Pris au dépourvu, Tête Cachée se mît à pousser des "Hé, hé ! Ouh ! Han !" à voix basse, en espérant faire croire qu’il s’agissait là d’une innocente toux subite et non d’une tentative de communiquer avec son voisin. Paniqué à l'idée de s'être trahi, il s’attendait à entendre une remarque fuser d’un instant à l’autre. Une fois de plus, le nuage en orbite autour de sa tête lui sauvait la mise car en dessous il affichait le visage du parfait coupable ! Il avait la sensation que le professeur n’avait pas cessé de l’observer depuis qu’il avait commencé à frauder, comme on en a toujours l’impression quand on a quelque chose à se reprocher. Il sentait presque le regard de son professeur lui brûler la nuque, mais celui-ci se contenta de le dévisager –ou du moins de poser son regard sur la masse de sable qui lui tenait lieu de visage-, avec la même expression que l’on adopte pour regarder une personne un peu bête et ridicule, puis il jeta un coup d’œil à la copie de Kamakura, avant de réprimer un soupir et de reprendre sa route.

***

C'est toujours lorsque l'on aurait besoin qu'il traîne que, histoire de nous contrarier, le temps passe vite. C'est un principe vérifié, prouvé, et maintes fois constaté. Tête Cachée dans le Sable n'avait pas eu le temps que récupérer d'autres réponses à la validité douteuse que Taka-Trasé Sensei annonçait déjà la fin de l'examen. C'était catastrophique, il lui restait encore plein de blancs !! Et comble du malheur, son complice se levait pour aller rendre sa copie ! Il aurait pu attendre un peu, au moins, et profiter des quelques secondes de flottement pour glisser une ou deux informations de plus ! Et histoire d'en rajouter une couche, le ninja au catogan se paya le luxe de saigner sur sa table ! Contrarié, et absolument pas réceptif à la stratégie de son camarade, Kuraudo s'exclama :

- Hééé ! Fais attention, tu vas salir toutes mes affaires avec ton sang !!

D'un geste mécontent, il effaça l'ultime tentative triche de Kamakura avec le papier d'emballage de son sandwich de dix heures, puis se leva pour rendre sa copie.
La réponse de l'académicien à la question 7 resterait donc "Mon nindô c'est étudiant, mais j'espère être bientôt genin".

***

La pause du midi fut l'occasion pour Tête Cachée dans le Sable d'écouter ses camarades fanfaronner en donnant leurs avis sur les questions, et d'en échanger leurs réponses. Mais, bande de gros malins, c'était pendant le contrôle que ça aurait été utile de faire ça !
Il en profita aussi pour se remplir l'estomac, parce que l'examen de ce matin l'avait creusé, et que pour l'oral de cet après-midi il n'aurait même pas le droit prendre de provisions !!

***

Ils étaient une petite dizaine d'élèves assis sur des chaises dans le couloir, transformé pour l'occasion en salle d'attente. Chacun attendait dans un état de stress plus ou moins avancé le moment où il serait convoqué pour passer l'oral. On entendait les mouches voler, et la ventilation bon marché de l'académie, faire son habituel vacarme ; mais aussi, à travers la porte, ils pouvaient entendre faiblement le son de la voix des examinateurs ainsi que celle -tremblante- de Sato, leur camarade qui subissait la redoutable épreuve pratique.

Soudain la porte s'ouvrit et l'étudiant sortit de la salle, blanc comme un linge et aussi essoufflé que s'il venait de disputer une course d'obstacles.

- Eh bah, ils ne rigolent pas là-dedans ! Bon courage les gars, je suis bien content d'avoir fini !

Une minute passa dans un silence pesant, puis une voix retentit :

- Kamakura Ketsueki ! C'est à vous.

Le ninja aux lunettes noires fut invité à rentrer dans la salle de classe, dont toutes les chaises et les tables avaient été retirées afin de laisser la place aux démonstrations pratiques. En plus du professeur habituel de la classe se trouvaient deux autres examinateurs, eux aussi enseignants à l'académie.
Taka-Trasé sensei prît la parole de son habituelle voix sévère. Mais, à son ton blasé, on comprenait qu'il aurait donné n’importe quoi pour ne pas avoir à subir la prestation du Ketsueki.

- Kamakura, souviens-toi que la pratique compte pour la moitié de la note finale. Alors sois un peu sérieux pour une fois !

Il prit un calepin sur le bureau, et reprit:

- La première partie de l'épreuve consiste en une métamorphose. Tu peux commencer.
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Ketsueki Kamakura
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Message(#) Sujet: Relooking no jutsu, ou comment se faire apprécier de son prof Là où tout commence [Kuraudo]  EmptyMar 20 Oct 2015 - 22:19



A présent que l’examen écrit était passé, Kamakura prit le temps d’observer son allié de la matinée. Maintenant qu’il y repensait, il n’avait jamais fait attention à lui durant toutes ses années passées à l’académie. Bon, d’un autre côté, il ne faisait jamais attention à personne, alors peut-être qu’il avait déjà parlé plusieurs fois à Je-vois-la-vie-en-beige et qu’il ne s’en souvenait pas.

C’était peut-être pour cela que Kamakura ne s’était pas fait la remarque avant : ce type avait du sable sur la tête. On disait de beaucoup de personnes qu’elles avaient la tête dans les nuages ; il fallait peut-être prendre l’expression au pied de la lettre. Ou alors, c’était comme les autruches : dès qu’elles ont peur, elles cachent leur tête dans le sable. Du point de vue du jeune Ketsueki c’était stupide, mais après tout, si elles le font, c’est qu’elles ont leurs raisons.

Tête Cachée était donc un ninja effrayé en permanence et il appliquait la politique de l’autruche. Mais il n’avait vraiment, mais alors vraiment rien compris au concept !


Un coup de coude tira Kamakura de ses réflexions.

« Hé, c’est à ton tour ! »


Kamakura aspira avec sa paille une gorgée du contenu du gobelet en carton marqué « A+ » qu’il tenait à la main, puis il se leva lentement et se dirigea vers la salle de classe avec l’air de celui qui sait qu’être recalé à un examen est une chose qui n’arrive qu’aux personnages secondaires.



***




« La première partie de l’épreuve consiste en une métamorphose. Tu peux commencer. »


Deux minutes passèrent, durant lesquelles Kamakura resta parfaitement immobile, sans faire autre chose que sourire bêtement. Au bout d’un moment, Taka Trase perdit patience :

« Bon, soit tu sais, soit tu ne sais pas, Kamakura : ne nous fait pas perdre notre temps ! »

« Ah mais moi, je veux bien me transformer, mais vous ne m’avez pas dit en quoi, senseï ! »


Taka Trase-senseï eut un air mi gêné mi énervé.

« Ah oui. Bon, hé bien tu n’as qu’à te transformer… »

L’enseignant eut un petit sourire sadique.

« Allez, transforme-toi en notre Kazekage ! »


Kamakura réfléchit un instant, joignit les mains en tenant le deux index levés, appuyés l’un contre l’autre, se concentra, malaxa son chakra et disparut dans un nuage de fumée.



Nimpô ! Métamorphose no justu !:







« Alors, ça vous plaît ? »


« KAMAKURA ! » Beugla Taka Trase-senseï « C’est ça le respect que tu montres à notre chef ? Ca ne ressemble pas du tout au Kazekage ! »


Kamakura eut un instant d’hésitation. Il la trouvait bien, lui, sa métamorphose... Effectivement, il y avait quelques différences, mais c'était carrément plus classe comme ça ! Les moustaches étaient peut-être en trop, mais on a l'air bien plus crédible comme Kazekage, quand on ne donne pas l'impression d'être un jeune emo-ninja d'à peine 17 ans...


« Au moins, il sait maîtriser son chakra… » Intervint l’un de deux examinateurs, bien qu’un poil consterné.

« Mouais », concéda nerveusement Taka Trase en agressant sa feuille de notation à coups de crayon. « Bon, maintenant, tu vas nous montrer une technique de permutation : utilise cette chaise, là-bas… Et, Kamakura… »

« Oui senseï » Fit le jeune Ketsueki d’un air penaud. « Pas de blague cette fois-ci… »



***



Du point de vue des étudiant dans le couloir, les onze minutes qu’avaient duré la prestation orale de Kamakura n’avaient été qu’une longue succession de cris de fureur et de bruits largement non-identifiés, mais dont on pouvait être sûr qu’au moins la moitié d’entre eux résultaient du choc provoqué par un poing rageur entrant en contact avec une malheureuse table qui ne méritait pas un tel traitement.
C’était indubitablement le signe que le Ketsueki était loin d’offrir une performance optimale à ses examinateurs. Au bout d’un moment cependant, il sortit tranquillement de la salle de classe, adressa un grand sourire aux étudiants qui attendaient leur tour, et il alla s‘asseoir en commençant à siroter le contenu de son gobelet en carton.

Au bout d’une minute, il s’aperçut qu’il avait oublié un truc :

« Au fait, Tête-de-nœud, c’est à ton tour ! »



***



Lorsque Tête-cachée-dans-le-sable entra dans la salle de classe, l’atmosphère avait un peu changé. Les tables étaient arrangées en un large cercle devant le bureau des examinateurs. Deux d’entre eux étaient assis : Taka Trase semblait avoir un mal fou à maîtriser sa colère et vu son état d’énervement, il allait sûrement se passer les nerfs sur la moindre erreur du Kawaguchi. A sa droite, son collègue le regardait d’un air gêné.

Le troisième examinateur se tenait au centre du cercle de table. C’était Housekta Mimamoto, le professeur des 5e années. Il fit un grand sourire, destiné à mettre en confiance le jeune étudiant.

« Entre, Kuraudo. Pour commencer, nous allons évaluer tes capacités en taïjutsu ! »



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Kawaguchi Kuraudo
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Message(#) Sujet: Le Taijutsu par un nul Là où tout commence [Kuraudo]  EmptyDim 25 Oct 2015 - 21:21

Tête Cachée dans le Sable était face aux trois examinateurs, et il n'en menait pas large ! Il leur adressa un hésitant sourire poli -dont les seuls à connaître l'existence étaient lui et son nuage- tout en dévisageant ses futurs tortionnaires. Housekta Mimamoto souriait, comme c'était souvent le cas, et il lui adressait un signe d'encouragement. Au grand soulagement du Kawaguchi, son ancien professeur de 5ème année ne semblait pas lui avoir gardé rancune de toutes les heures qu'il avait passées à roupiller au lieu d'écouter son cours. Le second examinateur il le connaissait juste de vue, et il ignorait son rôle à l'académie. Quant au dernier… c'était un Taka-Trasé Sensei particulièrement en colère !

Dès la première question, oublia tout espoir d'avoir un 10/10 à sa pratique.

- Hé ! Mais, m'sieur, le taijutsu c'est complètement démodé ! Et puis il n'y a que les ploukos qui en font.

Sa remarque sembla porter encore un coup à la patience déjà très éprouvée de son professeur.
Pourtant, Tête Cachée ne comprenait pas : normalement, en passant après un cancre comme Kamakura, il aurait dû avoir toutes les chances de son côté ! Tout le monde sait que lorsqu'on passe juste après un mauvais élève on se présente forcément sous un meilleur jour !

Taka-Trasé reprit se sa douce voix à casser des cailloux, où pointait de l'exaspération à la limite de la crise de nerfs:

- Kuraudo… tu as exactement trente secondes pour me montrer ce que tu sais faire en taijutsu. Si tu ne le fais pas, je te colle le zéro que tu mérites et je te vire de cette salle à coup de pompes dans le derrière !!!

On dirait que tu as intérêt à obéir en vitesse…
Mais je fais quoi moi ?! J'étais toujours planqué au fond pendant les exercices de taijutsu !
Bah, tu sais ce qu'on dit à propos des cours de sport : même si on est mauvais, il suffit de montrer qu'on fait des efforts pour que ça passe.
Même le jour de l'examen final ?
Oh, si tu as une meilleure solution, propose-la donc !
Non, non, d'accord , je vais le faire...


Kuraudo retroussa les longues manches de son kimono et se mit en garde.

Et après ?
Cet art ninja, c'est juste un truc de brutasses. Tu n'as qu'à envoyer quelques coups de poings sur une chaise pour commencer.


Tout en adoptant la pose du « boxeur amateur qui n'y connaît rien », Tête Cachée dans le Sable s'avança à petites foulées vers la chaise la plus proche. Il lui décocha quelques coups bien sentis tout en criant des :

- Han ! Hou ! Aïïïe !!!

Les misérables coups de l'étudiant eurent assez peu d'effets sur la chaise. Au mieux, elle recula de quelques centimètres. Vexé et conscient qu'il faudrait faire mieux que ça, il exécuta quelques mundras et concentra son chakra. Cela fait, il prit son élan et décocha un sublime uppercut au ralenti, qui passa a plusieurs centimètres de la chaise. En parallèle, il utilisa le sable qu'il venait de préparer pour soulever la chaise et celle-ci fut comme par magie soulevée dans les airs, exécuta une pirouette, et alla retomber un peu plus loin sur le sol. Ravi de sa petite astuce, TCDLN jeta un regard plein d'enthousiasme vers les examinateurs. A leur vue, son sourire se transforma en une moue inquiète.

Avant que Taka-Trasé ne puisse lâcher une bordée d'insultes, le professeur Mimamoto prit les devants.

- Ahem… C'est bien, Kuraudo. Maintenant, s'il te plaît, montre moi comment tu exécutes une technique de clonage.

***

Lorsqu'il sortit de la salle, Kuraudo était livide. Son nuage aussi. En dépit de tout l'optimisme qu'il était capable de réunir, il ne pensait vraiment pas avoir été très brillant durant sa pratique…

Dans les jours qui suivirent, les professeurs travaillèrent d'arrache-pied pour corriger toutes les copies des élèves, et se concerter pour noter leurs pratiques. Jusqu'à tard dans la nuit, on pouvait discuter, débattre, et parfois rire aux éclats devant l'étendue de la bêtise de certains élèves.

Pendant ce temps, les étudiants se remettaient tant bien que mal de leurs émotions en profitant de quelques jours de vacances… ou ce qui leur chantait, en fait, des fois qu'un petit malin s'amuserait à stresser ou à ne pas profiter juste pour le plaisir de contredire !
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Ketsueki Kamakura
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Message(#) Sujet: Comment ? Truqué, mon exam ? Là où tout commence [Kuraudo]  EmptyMar 27 Oct 2015 - 20:32

Trois jours après l’examen genin, la tension était palpable dans le grand hall du bâtiment de l’académie. L’endroit bruissait des encouragements prodigués par les parents ninjas à leur académicien de fils, des cris de joie des petits frères et sœurs venus sans trop comprendre découvrir ces lieux où ils auraient à passer les prochaines années de leur vie et des lamentations des 7e années qui, ayant occupé les derniers jours à se remémorer leurs douteux exploits, attendaient les résultats avec une appréhension sans cesse croissante, criante et coassante.



Kamakura se tenait assis à l’écart de la foule, un gobelet en carton à la main. Il avait profité de ces trois jours pour refaire son stock de boisson, et il en avait emmené toute une cargaison à l’académie. Tranquillement, il inséra une paille dans l’opercule en plastique, aspira une gorgée en la savourant d’un air connaisseur. Puis il reboucha l’opercule à l’aide d’une bande adhésive, saisit un marqueur et inscrivit « B+ » sur le côté. Un bon millésime, songea-t-il, mais rien de bien folichon.


Malgré tout, une certaine impatience irritait le jeune ninja. Il était persuadé d’avoir séché les cours pendant trois jours et à son retour, non seulement la salle de classe était fermée, mais en plus, il y avait cette foule qui se pressait dans le hall… Ce n’était pas à cause de lui tout de même, si ?



***



Soudain, un murmure parcourut la salle. Fendant la foule, les enseignants de l’académie se dirigèrent vers l’estrade prévue pour leur permettre de procéder à la proclamation des résultats. Parmi eux, Taka Trase-senseï, l’air aussi peu aimable que d’habitude, portait une pile de rouleau : chacun était estampillé du mot « Shinobi » et il s’agissait sans doute des diplômes, signés de la main du Kazekage, qui seraient remis aux nouveaux genin comme de précieux sésames leur ouvrant la vie de ninja.



Mais les regards de convoitise s’attardaient surtout sur la caisse que portait un Housekta Mimamoto-senseï radieux. Et il y avait de quoi : cette dernière contenait les fameux bandeaux frontaux, symboles par excellence des shinobis, seul objet mettant à égalité tous les ninjas, du plus humble des genin au Kazekage lui-même. Car, porté avec fierté, il affirmait au monde entier : mon possesseur est un ninja de Suna. Et chaque sunajin, du plus humble des genins au Kazekage lui-même, était parfaitement conscient de tout ce qu’impliquait une telle appartenance.

L’attrait pour les bandeaux était tel, qu’une aspirante manqua de s’évanouir au passage du senseï et de sa caisse. A moins que ce ne soit plutôt à cause de l’attrait pour Housekta Mimamoto, qui était plutôt bogosse et qui venait de décocher un sourire qui se voulait rassurant à la jeune fille…


Certains n’ont aucune considération pour les paragraphes solennels.



***



Les rares personnes qui n’avaient pas vu les examinateurs passer sursautèrent quand Sahye Tekkui, la directrice de l’académie, prit la parole :


« Chers étudiants, chers parents bonjour ! C’est avec plaisir que je vous accueille à l’académie, pour remettre leur diplôme et leur bandeau aux étudiants qui ont passé l’examen et qui vont devenir genin ! Ils représentent l’avenir de Suna ! Bien plus, ils représentent l’avenir les ninjas ! En effet… »


Comme tous les discours officiels, celui de la directrice dura dix bonnes minutes et ne servait à rien. Aussi Kamakura l’ignora-t-il. Mais au moins, il était fixé sur ce qui se passait. Son attention reprit quand Sahye Tekkui-senseï appela le premier reçu :

« Ameki Tatape ! »

Il y eut à la fois un cri de joie et un cri de désespoir. Ameki Tatape, surexcitée, se dirigea vers l’estrade tandis qu’Amate Yerekasse, premier dans l’ordre alphabétique (ou kanjique ?), comprenait qu’il venait d’être recalé…


***

La distribution se poursuivant lentement, Kamakura s’absorba à nouveau dans l’étiquetage de ses gobelets. Un nom lui fit à nouveau redresser la tête :

« Ka… Kawaguchi Kuraudo ? »

Tiens, il était pris lui ? Hé ben, tout le monde avait ses chances alors ! Même si, du point de vue du Ketsueki, ça allait être galère de savoir si Parle-à-mon-nuage-de-sable portait ou non son bandeau… Mais la voix de la directrice retentit à nouveau :

« Ketsueki Kamakura ! »

Tandis que Kamakura fendait la foule pour rejoindre l’estrade, Sahye Tekkui se tourna vers Taka Trase et Housekta Mimamoto :

« Trase, Mimamoto… Vous êtes sûrs pour les deux derniers ? »

Les deux professeurs hochèrent la tête vigoureusement à l’unisson. Housekta Mimamoto ajouta :

« Oui oui oui, cela vaut mieux ! »

La directrice soupira, mais ne dit rien. Dans ces cas-là, surtout, ne pas chercher à savoir. Parfois, il valait mieux que l’explication à certaines promotions étranges reste bien enterrée dans les profondeurs des archives de l’académie. Pour le bien de tous…

« Kamakura », reprit-elle « Voici ton diplôme de ninja et ton bandeau frontal. Fait honneur à ton village ! »

Son regard tomba sur l’inscription qui ornait le T-shirt du tout nouveau genin.

« "Vous, vous avez une tête à acheter un melon" ? C’est… Pfff, Kamakura, tu aurais pu faire un effort, quand même… »

Avec un grand sourire, Kamakura prit le diplôme et le bandeau, les fourra dans sa poche et repartit tranquillement vers son destin de ninja…


Dont le premier acte consisterait à aller se moquer de ceux qui devraient refaire une année à l’académie !
Hrp:
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