L’homme aux pupilles blanches s’était lancé dans une drôle de quête. Drôle car elle ne lui ressemblait pas, pourtant, c’était l’adage de tous les shinobis de ce vaste monde. Malgré son altruiste et son pacifisme à toute situation, il savait que ce monde partait à vau l’eau et il lui faudrait donc gagner en puissance. C’était pour cette raison qu’il se trouvait actuellement dans le laboratoire de son ami médecin, Uzaemon. Il avait demandé à son étrange ami de faire des recherches sur une certaine technique, ou plutôt, un pouvoir que les adeptes du Taijutsu réussissaient à maîtriser. Ce pouvoir permettait d’aller au delà de la simple force physique, de l’entendement humain. Les verrous psychiques, ou autrement appelés, les portes célestes. Cette technique permettait au shinobis de dépasser ses forces physiques pour ouvrir des loquets de puissance présents dans chaque corps humain. Cependant, il était difficile de les ouvrir, car bien que ceux-ci apportent une force considérable, elle avaient toutes des malus sur la santé de l’utilisateur. Munemasa le savait, mais voulait tout de même maîtriser ce pouvoir.

Le premier souci était que généralement, c’étaient les adeptes du Gôken qui maîtrisaient ce pouvoir, car ils étaient déjà au point musculairement parlant. Ils se dépassaient tout le temps. Les Hyûga maîtrisant le Jûken n’ont pas besoin d’un tel entraînement car ils touchent quand même, rien qu’avec un simple contact. Il fallait donc que le Professeur puisse pallier à ce désavantage avant de pouvoir espérer apprendre quoi que ce soit. Cela faisait déjà plusieurs mois qu’il s’entraînait exactement comme un adepte du Gôken, mais il savait que ce ne serait pas assez. Il suivait un régime strict et avait littéralement prit en masse, mais ce ne serait vraiment pas suffisant.

Une grande dose d’électricité fut produite par une étrange machine du laboratoire d’Uzaemon à laquelle le Professeur était attaché, torse nu avec des capteurs sur le torse. Il était en train d’expérimenter des méthodes qu’il n’approuverait certainement pas, voir jamais. Mais il ne demandait uniquement que la force de défendre son peuple, Konoha, face aux folies de ce monde. Il ne savait pas de quoi serait fait demain. Makka qui avait tué tant de monde ; les Furyous qui, à un seul d’entre eux avait réussi à détruire Kiri ; l’Empereur qui pour arriver au pouvoir avait assassiné les Daimyos des pays mineurs ; le Shoraizen qui avait conduit à un désaccord mondial. Dieu seul savait ce qui arriverait par la suite, il faudrait donc être prêt. Beaucoup de choses avaient changés dans son esprit, et les paroles du chef du clan Gekei étaient revenues dans son esprit. « Si tu veux la paix, prépare toi à la guerre ». Il désapprouvait ce terme, mais il savait que la guerre serait imminente. Il était pacifiste, mais pas aveugle. C’était un idéaliste, mais activiste.

Cette dose d’électricité, avec ingestion d’un sérum spécial servait à développer la force physique. Cela faisait déjà quelques temps qu’il faisait ça. Il s’entraînait avec Uzaemon pour pouvoir maîtriser l’ouverture des verrous psychiques. Sur un simple signe de son scientifique, Munemasa se mit alors à concentrer une grande quantité de chakra dans ses méridiens, devant ouvrir les portes. Il cherchait pour le moment à juste ouvrir la première : la porte Initiale : Kaimon. Des veines se mirent à apparaître sur l’entièreté de son corps blanc. Son Byakugan s’activa alors que des veines apparurent également sur son visage. Il venait d’ouvrir la première porte. Cependant, il n’arrivait pas vraiment à la tenir. Dès qu’Uzaemon désactiva sa machine, Munemasa relâcha son chakra et la porte se refermait soudainement. C’était un nouvel échec.

« Bon, nous réessayerons demain. » dit le scientifique à la peau blanche comme neige avant de quitter le laboratoire. Allant se coucher.

Assez déçu et fatigué, Munemasa enleva lentement tous les capteurs sur son corps avant de sortir de la machine, restant un peu dans le laboratoire pour réfléchir. Le Professeur s’avançait sur la marche qui surélevait les machines du reste ; en cas d’inondation ; puis il s’asseyait sur son bord. Comment pourrait-il protéger ce village s’il ne pouvait posséder de la force nécessaire ? Il y avait peu, Munemasa avait acquis et développait un nouveau style de combat basé sur le Juken bien entendu, mais aussi sur une maîtrise poussée du Fuuinjutsu, l’art des sceaux. Ayant entendu parler de cela, son frère ainé Yoshimune qui était amené à prendre la tête du clan avait commencé à critiquer ouvertement son frère devant son paternel qui lui était le chef du clan. Munemasa savait parfaitement qu’un jour, dépassé par le fait que Munemasa recherchait la puissance, celui-ci en viendrait aux mains, mais quand ? Yoshimune était un véritable enfant, que deviendra alors le clan Hyûga s’il en prenait la tête.

A cette idée, le Professeur d’habitude si calme fronçait les sourcils, maudissant intérieurement son frère d’être aussi immature, son père de la protéger et sa mère de l’avoir mit au monde trop tôt. Munemasa lui remplissait tous les critères d’un bon chef de clan, mais la loi était claire, sauf dérogation de l’actuel chef de clan, c’était l’aîné qui irait au pouvoir après lui. Le Professeur était respectueux des coutumes ancestrales et laisserait donc Yoshimune au pouvoir, mais comment lui finirait-il ? L’énervement montait d’un cran à chaque fois que l’image de son ainé lui venait en tête. Puis son manque de puissance.. Il se maudissait lui-même. Tellement qu’il s’était levé sans s’en rendre compte et concentrait du chakra dans son corps. Sans faire attention, aveuglé par la haine de ses pensées, il venait d’ouvrir la première et la seconde porte. Sa peau devenait toute rouge alors que des veines apparurent le long de son corps. Troisième porte, du sang coulait alors de son nez, de sa bouche et de ses oreilles. Il se mit à hurler en comprenant ce qui se passait, cependant, désireux de réussir, il continuait à écouter sa colère.

« Arrête Munemasa ! Ordonna Uzaemon qui avait entendu et ressentit l’intensité de chakra qui se dégageait de son laboratoire. Tu viens d’ouvrir la quatrième porte. A la huitième, tu crèves ! »

Mais Munemasa ne voulait en aucun cas s’arrêter. Il voulait dépasser ses limites, savoir jusqu’où il pouvait aller. Cinquième porte. Cependant, une grande douleur se fit soudainement ressentir. Laissant retomber sa colère, il continuait cependant de concentrer son chakra dans ses cavités, laissant alors la technique active. Sa peau le brûlait. Mais un large sourire s’affichait sur son visage déchiré par l’ouverture des portes. Il venait de contrôler les portes. Laissant tout retomber, les portes se refermèrent alors que lui tombait à genoux, soutenu par Uzaemon. Il était faible, très faible. Mais il avait réussi.