Adossée contre la rambarde du bateau qui les menait vers Kaminari, les bras croisés sous son opulente poitrine, Mairu regardait d'un regard placide la troupe mobilisée qui s'affairait sur le pont. Des hommes et des femmes se préparaient à la bataille qui allait certainement être la première et la dernière pour nombreux d'entre eux. La plupart n'étaient que des soldats de niveau bien médiocre qu'eux-mêmes devraient être conscients qu'ils n'étaient qu'à bord afin de servir de la chair à canon sur le champ de bataille. Chose malheureusement qui était de coutume dans une guerre d'envergure dont le nombre primait souvent sur la qualité. Les deux camps s'armaient de plus d'hommes possible, passant outre de leur valeur en tant que guerrier tant qu'ils pouvaient tenir debout même en tremblotant face à l'ennemi.

Et pourtant, bien que la tension était palpable, aucun des hommes à bord ne montrait ouvertement sa peur de mourir. Certains s'entrainaient avec plus ou moins d'entrain, d'autres affutaient leurs armes pendant que quelques-uns restaient silencieux dans un coin, pensant sans doute aux êtres chers qu'ils avaient laissés derrière eux et qu'ils ne reverraient peut-être plus jamais.

La samouraï concentra son attention sur ceux qui s'entrainaient aux armes. À bord, la Natsumi était certainement la seule qui n'avait pas de "statut" de shinobi car elle ne maitrisait pas le chakra mais elle n'était pas la seule qui combattait avec des armes.

Certains des shinobi semblaient savoir manier assez convenablement leurs armes mais la médiocrité de quelques-uns fit plisser les yeux de la Natsumi. Rapidement, la jeune femme aux yeux rubis se trouva alors face à un homme qui tenait son sabre à deux mains tel un enfant qui s'apprêtait à jouer à un jeu de guerre. La samouraï fixa un bref instant le shinobi avant de donner un coup de pied dans le katana de ce dernier qui vola dans la mer alors que d'un geste vif Mairu dégaina un de ses sabres dont la pointe se retrouva rapidement à menacer le soldat qui avait eu le mauvais réflexe de suivre des yeux son arme qui avait volé. Une réaction de plus naturelle mais qui offrait une ouverture à l'ennemi. Détourner, même durant une fraction de seconde, l'attention de son adversaire pourrait s'avérer fatale.

« Pathétique ! Lâcha la jeune femme d'une voix froide. Comment comptes-tu venir à bout de ton ennemi si tu perds aussi facilement ton arme ? Et … ne détourne jamais le regard de ton adversaire si tu tiens à ta misérable vie ! »

La jeune femme rengaina son arme avant de se baisser pour apposer une main sur le pont pour faire apparaitre un katana via un sceau. Elle tendit ensuite le sabre au shinobi qui venait de perdre le sien avant de se tourner vers les hommes qui avaient interrompu leur entrainement pour concentrer leur attention sur le spectacle inattendu.

« Je me mets à disposition de ceux qui veulent que je les aide dans leur entrainement ! Il nous reste peu de temps avant d'arriver à destination mais il n'est pas trop tard pour essayer de remédier à vos lacunes ! »

Ce fut ainsi que la samouraï se retrouva à entrainer des hommes durant le trajet. Chose qui lui permit d'oublier, non pas ce qui l'attendait au bout de cette traversée car elle s'en fichait royalement de cela mais plutôt de cesser de penser à ses élèves dont elle avait été séparé. Ces derniers participaient aussi, d'une manière ou d'une autre, quelque part à cette guerre. Ne pas les avoir à ses côtés rendait Mairu quelque peu anxieuse mais le fait de s'occuper lui permettait de penser à autre chose.

***

La terre ferme finit par se pointer. La Natsumi vint alors se poster aux côtés de l'Oterashi qui guettait l'horizon comme nombreux de ceux à bord. Yanosa, Mairu l'avait déjà rencontré et à cette époque ils étaient dans deux camps opposés mais aujourd'hui ils allaient affronter des ennemis communs qui de prime étaient autrefois des alliés de la Natsumi.

La jeune femme avait été surprise de voir celui qu'on surnommait le Guerrier Rouge bien qu'elle était au courant de la position que le shinobi occupait au sein de l'Empire. Elle ne s'attendait pas du tout à sa présence à bord. Après tout, on lui avait juste ordonné de monter à bord avec les hommes de Mizu no kuni et qui, tout comme elle, se retrouvaient à présent sous le commandement du Seigneur de Guerre de l'Empire. L'homme qu'elle avait affronté autrefois était devenu quelqu'un d'important alors qu'elle était restée une presque anonyme dans le monde des shinobi. Chose à laquelle la Natsumi n'accorda pas cependant d'importance car elle préférait de toute façon rester dans l'ombre que d'être sous le feu des projecteurs.

Durant la traversée, les conversations entre le Guerrier Rouge et la samouraï s'étaient résumées à des échanges sur la planification de la bataille à venir. La plupart du temps, Mairu n'avait fait d'ailleurs qu'écouter. La jeune femme aux yeux sanguins n'avait daigné ouvrir la bouche que lorsqu'on lui avait réclamé son avis ou quand elle était en désaccord avec certains points évoqués.

Enfin, les navires accostèrent Senun sous une pluie des projectiles. Rapidement, les hommes débarquèrent dans des cris de guerre et bientôt ce fut le chaos le plus total sur la plage et à l'entrée de la ville portuaire.

Suivant l'instruction de Yanosa, la samouraï s'était précipitée pour ouvrir une brèche pour leur troupe dans la première ligne ennemie. Deux katana - qu'elle avait ramassé aux premiers hommes qu'elle avait fait tomber - en mains, la samouraï sabotait un maximum de systèmes d'armement qui avaient été mis en place pour les accueillir tout en mettant en hors d'état de nuire ceux qui tentaient de l'arrêter ou qui se trouvaient sur son chemin sans leur infliger une blessure mortelle bien que celle-ci pût les handicaper à vie. La jeune femme refusait de tuer ces infortunés même si ces derniers ne feraient pas preuve d'une telle considération - que beaucoup prendraient pour de la faiblesse - à son égard.

Une dizaine de minutes s'écoulèrent et la troupe de Mizu no kuni finit par entrer dans la ville, à leur tête le Guerrier Rouge et la samouraï.

Un sabre planté dans une jambe d'une énième victime et le second katana dans le flanc d'une autre, Mairu jeta un regard en direction de Yanosa qui lui faisait signe. Comprenant le message, la jeune femme retira brusquement les lames souillées par le sang jusqu'à la garde de la chair de ses victimes avant de se précipiter pour suivre le Guerrier Rouge.

Perchée sur le toit d'une maison, la Natsumi plissa les sourcils d'inconvenance voyant leurs prochains potentiels opposants : deux shinobi du Village Caché des Nuages dont un qu'elle reconnaissait de tête. Le second portait un masque alors elle ne pouvait l'identifier.

Mairu avait été et pendant longtemps une kunoïchi de Kumo alors les hauts gradés anciens et actuels de ce village, elle les connaissaient pour la plupart. Du moins de visage et de nom pour certains car rares sont ceux qu'elle avait fréquentés personnellement ou ne serait-ce que rencontrer en face à face. En effet, à cette époque, la Natsumi évitait au maximum tout contact avec ses semblables, se contentant du minimum obligatoire à entretenir avec ses camarades ou ses supérieurs.

Aucun des deux kumojin présents ne devrait se souvenir de la Natsumi effacée qui n'avait jamais cherché à briller au sein de leur village pour finir par disparaître lors d'une mission qui avait mal tourné ...

Spoiler:

Nous avions dû être envoyés en urgence à Sennu au sud de Kaminari. Le pays était finalement pris d’assaut par une puissante déferlante shukaijine. L’alerte avait été donnée alors que les premiers navires de l’Empire aient été détectés près de la côte. Aucune bataille navale, directement, les assiégeants avaient pu mettre pied à terre et s’en prendre à leurs premières cibles. L’armée kumojine avait dû se répartir sur l’ensemble du territoire, quand bien même, visiblement, une bonne partie avait dû prendre le chemin de l’est. Pour m’a part, je ne pouvais juger que par ce que j’avais pu voir. De mon air toujours tranquille, quand bien même je savais que la situation était gravissime, sur ordre du Raïkage je partis avec un capitaine d’escadron vers Sennun.

Sur place, les différentes informations firent état de mouvements massifs de troupes ennemies entrant dans la ville. Les combats s’étaient déjà engagés de part et d’autre grâce aux défenseurs sur place. M’arrêtant d’abord j’écoutais les informations données au fil du temps. Ma place n’était guère au cœur du combat, sinon sur un flanc où nos troupes n’étaient pas encore aux prises avec l’adversaire. Mon art n’est pas propice aux combats de mêlées. L’explosion ne fait aucune distinction entre allié et adversaires. Elle touche tout le monde indistinctement. Ce n’est que lorsque les informations firent état d’un duo ouvrant la voie aux troupes, que je su quelle serait la cible que je devais attaquer en premier lieu. Alors que je me rendais vers l’endroit où se trouvaient les dites cibles, à mesure que j’avançais, je me rendis compte qu’effectivement l’un de ces deux ouvreurs de voie disposait d’un chakra sans commune mesure avec ce que j’avais pu ressentir parmi tous les kumojins. Une puissance phénoménale se dégageait du bonhomme qui progressivement se dégageait de la pénombre. En comprenant qu’il venait de changer de direction, je compris que lui aussi nous avait choisi comme cibles. Je dis « nous » car un kumojin venait de me rejoindre. L’homme masqué que j’avais déjà vu aux côtés de Kadorai Manzo. Je jetais un regard vers ce dernier, comme pour lui signifier que j’avais compris qu’il était de mon côté lorsque le nouveau venu cria d’une voix forte en notre direction, comme pour nous interpeller. Il se trouvait sur les toits.

Je levais la tête nonchalamment, bien conscient que désormais, le destin nous lierait tous les quatre jusqu’à ce que le sort décide de celui qui sortirait victorieux de notre face à face. Je n’eus aucun mal à reconnaître l’homme qui nous faisait face. Un des ninjas les plus recherchés de Kumo. Il se trouvait sur le bingo book du village en page des ninjas les plus dangereux. Gouverneur de Kusa, adepte du fuinjutsu, expert en taïjutsu et cerise sur le gâteau, homme capable d’ouvrir les portes célestes. Autant le dire, nous avions affaire à un véritable boucher. Quant à l’autre, son air me disait vaguement quelque chose, mais sans plus. Je fronçais les sourcils tandis que je me mis à reculer histoire de mettre une certaine distance entre les protagonistes et moi. J’étais proche d’une maison. Ce combat ne serait pas une partie de plaisir. J’en étais conscient. Jetant un regard vers mon allié du jour, je tins à l’informer :

_ Je ne sais pas qui tu es mais nous avons affaire à du gros gibier. L’homme aux cheveux rouges est un adepte du taïjutsu, du fuinjutsu et il maîtrise les portes célestes…

Le message était clair il me semble. Quant à l’autre, je ne savais rien d’elle. Seulement au regard de sa mise, je parierai sur le taïjutsu et le kenjutsu. Rien qu’i m’avantageait donc.

Anauma, anciennement Monjara Shinji

Nous y revoilà donc. Affligeant. La guerre encore et toujours. Cette perpétuelle erreur que l’homme fait sans le moindre recul. Les shinobis n’apprennent-ils donc pas de leurs erreurs ? Ai-je réellement bien fait de revenir parmi ce monde qui n’a engendré que haine et désolation ? Peut-être que la meilleure décision aurait été de rester dans néant totale et absolu. Je suis perdu. Je ne sais pas si ne rien ressentir est mieux que de ressentir toute la misère du Yuukan. Moi qui était remplie de confiance et de sérieux, je ne suis qu’indécision. Un mort parmi les vivants et un vivant parmi les mors. Une place que je ne souhaite à personne. Pourtant, j’en suis le seul responsable. Manzo m’a donnée à choix et je l’ai effectué en toute connaissance de causes. Ne voyez pas ici une plainte ou un regret. Juste un questionnement et une constatation. Lorsque le temps et la mort n’ont plus d’impact sur vous, croyez moi, votre vision des choses change. Nous ne vivons plus dans le même cercle de réalité et pourtant, je vais me battre comme n’importe quel shinobi de Kumo.

Le discours du Raïkage était inspirant, mais il ne le connaissait pas aussi bien que moi. Le quotidien d’un homme vous apprend beaucoup de choses. Ses quelques mimiques et autres signes vous donnant des indications sur ses pensées. Malgré son discours motivant, le Nanadaime était préoccupé par quelque chose que j’ignore. Ce n’était ni de la peur ni de la haine, mais peut-être plus de l’incompréhension. Ah ! Toi qui joue avec le temps et la mort, on dirait que tu ressembles de plus à tes cadavres chers Nanadaime-sama…

Enfin, après cet échange bref entre le Raïkage et moi-même, je compris que j’allais participer à ce spectacle macabre. Mon ancien moi aurait sûrement léché ses babines à l’idée de faire couler le sang et de déchiqueter la chair. Cela aurait sûrement ouvert son appétit dévorant. Mais, je ne suis plus moi. Je ne suis qu’un résidu de mon esprit dans un corps emprunté. La faim ne m’atteint plus et mon raisonnement est on ne peut plus clair sans ces pulsions maléfiques. Le combat était inévitable et par respect pour les idéaux de Manzo et aussi parce que je n’avais pas le choix, j’allais prendre part à ce combat destructeur.

Le Kadoria m’avait inclut dans son plan de défense, juste au cas où. Cet homme était d’une prudence déconcertante… Néanmoins, pour aujourd’hui, cela avait son avantage. Senun était une ville clé lorsque l’on sait que l’Empire arrivera par la mère. J’étais donc affecté officieusement sous le commandement de Bakushô Law. Néanmoins, le manipulateur de l’argile ne le savait pas encore, car les informations venait à peine de m’arriver. Partant alors en retard, je me dirigeai à pleine vitesse vers le ville portuaire. La bataille n’allait pas être facile, surtout si je me prends en compte. En effet, ce n’était pas le moment que la discorde envahisse nos troupes en apprenant que le traître Monjara Shinji est vivant.

Arrivé à Senun, je rejoins rapidement le Bakushô et malgré mes lacunes en sensorialités, je sentis un grand chakra très proche. Peur justifiée puisqu’un homme et une jeune femme débarquèrent non loin de nous. Je fis le même réflexe que mon homologue en reculant d’un pas. Celui-ci me briefa sur la situation et je répondis simplement, même si je savais déjà tout ça.

« Très bien. Nous devons être prudent. »

La tension était palpable et le Monjara n’était pas ravi de voir que son adversaire n’était autre que le seigneur de Guerre de Kusa no Kuni. L’homme qui avait blessé avec barbarie Otoke et Daï. La situation venait de s’envenimer d’un coup.

Spoiler:

Si jusque-là, elle et le Guerrier Rouge avaient réussi à avancer sans encombre, rien qu’en regardant les deux êtres qui les faisaient face présentement, Mairu comprit que les choses allaient se gâter.
Elle n’était pas douée, non elle était même incapable de sentir le flux de chakra qui était la source de pouvoir de chaque shinobi mais elle pouvait sentir que ces deux-là avaient des auras bien plus écrasantes que celles des petits soldats qu’elle avait balayés sans difficulté en chemin.

La présence des deux ennemis se fit pourtant éclipser rapidement par celle de l’Oterashi qui rentra dans une exaltation malsaine et silencieuse. L’homme restait muet mais tout son être exprimait une envie bestiale. Une manifestation d’un désir ardent d’un guerrier avide de croiser le fer avec un adversaire à sa hauteur qu’il espérait certainement trouver parmi les deux kumojin qui se trouvaient sur son chemin.

L’état de son compère devrait réjouir la Natsumi car une telle motivation pourrait les mener vers la victoire et pourtant la jeune femme soupira intérieurement après avoir jeté un bref coup d’œil à son coéquipier. Elle se rendait compte que Yanosa n’avait pas changé depuis l’époque où elle l’avait croisé alors que durant le trajet sur la mer, elle avait cru avoir affaire avec un homme qui avait fait la paix avec ses démons intérieurs. Non, le Guerrier Rouge avait en réalité changé mais en pire. Présentement, la lumière qui le voilait n’était plus celle d’un humain mais celle d’un monstre prêt à se jeter sur sa proie sans lui accorder la moindre chance de lui échapper.

La Natsumi aussi avait changé depuis cette fameuse époque mais comme par le passé, contrairement à l’Oterashi, elle n’arrivait toujours pas à s’exalter à l’idée de devoir taper sur ses semblables. Elle le faisait bien sûr afin d’honorer son devoir et y mettait même une certaine ardeur pour espérer remporter la victoire mais si elle avait le choix, elle préférerait arranger les choses autrement que par la violence. Désir bien utopique dans ce monde où tout, ou presque, se réglait que par la guerre. La preuve, elle se trouvait présentement sur un champ de bataille, prête à en découdre avec des ennemis qu’elle n’avait pas choisis mais que le dieu du monde cruel qu’elle avait décidé de côtoyer lui avait imposé.

La Natsumi se demandait si elle ne ferait pas mieux de se retirer de ce monde teinté de sang qui la poussait à faire des choses qu'elle n’avait pas envie.

L’heure n’était pas à la remise en question. La samouraï le savait pertinemment que, malgré ses réflexions, elle resta concentrée sur ce qui se passait alors que tous ses sens étaient aux aguets. Tout comme le Guerrier Rouge, la jeune femme était prête à se lancer dans la bataille. Chose que Yanosa ouvrit en « jetant » à ses pieds un des kumojin comme pour lui dire silencieusement que c’était à elle de s’occuper de celui-là. Comprenant le message, Mairu leva sans plus attendre une jambe - tout en la renforçant grâce à sa maîtrise de l'aura afin de rendre celle-ci plus résistante - pour asséner un violent coup de talon au niveau du ventre de l’homme allongé à l’horizontale devant elle avant que celui-ci n’ait le temps de se relever.

La violence de l’impact fut telle que les tuiles se trouvant sous le dos de l’homme au drôle de chapeau explosèrent.

La Natsumi aurait pu frapper plutôt l’infortuné au niveau de l’entre-jambe afin d’être certaine de l’immobiliser pour un moment mais la samouraï ne tenait pas à s’abaisser à ce genre de coup bas …

Spoiler:

J’avais beau être prêt et conscient du danger, la rapidité d’un maître en taïjutsu me surprendra toujours. Je venais d’en faire les frais à nouveau. Un petit moment d’égarement, un laps de temps, malgré la distance qui nous séparait les uns les autres, je subis l’attaque du guerrier rouge. Ce dernier, à partir de son bras, sans l’utilisation de moindres mudra créa un lasso de foudre qui vint s’enrouler autour de moi. J’étais pris par surprise une fois, je n’allais pas rester là à attendre la suite sans rien faire. Alors que j’étais envoyé de force vers la kunoichi ou plutôt la samouraï, je me mis à exécuter des mudra. Une fine, mais résistante protection d’argile vint parer mon être en entier alors que je venais d’être mené de force aux pieds de la magnifique créature. A ses pieds, je pu ressentir le parfum qui s’exhalait de son être. Peut-être était-ce son odeur corporelle mélangée à de la sueur ? Une douce odeur de femme renforcée par le panorama plus que magnifique qui s’offrit à ma vue l’espace de quelques secondes à peine. Sa tenue moulante remontant jusqu’à l’entre-deux jambes puis plus haut, cette opulente poitrine…

Le violent coup que je reçu, alors étalé au sol, telle une offrande, me tira de ce moment d’égarement. Je détruisis littéralement le plafond de la maison en tuile au-dessus duquel nous nous trouvions la kunoichi et moi, un instant avant. La puissante de l’attaque était redoutable et je ne doutais guère que sa ma protection, les dégâts auraient été importants. La poussière s’éleva du trou béant causé par l’attaque de mon adversaire tandis que je m’extirpais de ce guêpier. Laissant tomber une bombe fumigène, histoire de masquer mes mouvements, je fuis vers une pièce proche tout en effectuant de nouveaux mudra puis je m’enfonçais dans le sol. Je n’avais guère intérêt à rester ici. Ces adversaires étaient potentiellement plus puissants que moi. Ma seule alternative était de fuir et d’aller trouver un groupe plus potable contre qui combattre dignement. Ma disparition soudaine ne serait pas aussi aisément détectée avec un peu de chance. La bombe fumigène y contribuerait pour beaucoup potentiellement.

J’étais un homme plutôt expérimenté en termes de combat sur le champ de bataille. J’avais l’œil pour savoir déceler un combat qui s’annonce difficile. Ce sont des choses qui se sentent aux premiers lancers de kunai, aux premiers coups, et même aux premiers face à face. Ici, je ne tirerai rien de positif. Peut-être ma mort qui sait ? Je n’avais nullement envie de mourir. J’étais bien trop jeune pour cela. Alors que j’allais quitter cette zone de combat, un restant d’honneur ou peut-être de folie me retint. Pouvais-je valablement abandonner ce coéquipier à une mort certaine ? Puis nous nous trouvions à Kaminari no Kuni… Quel kumojin a déjà fui un combat sur ses terres ? Aussi mal engagé soit-il… De mémoire d’homme aucun. Pourquoi serais-je le premier donc ? Surtout que je n’ai même pas tenté de me battre. Je ressortis de terre à un endroit plus éloigné de la zone de combat, loin du guerrier rouge, de la kunoichi aux allures de samouraï et du kumojin masqué. L’avantage de connaître le terrain me dira-t-on ? Possiblement. Je vis là bas le guerrier rouge aux prises avec le kumojin masqué. Leur combat semblait prenant. Créant un bunshin je laissais ce dernier aller au casse-pipe. Il se mit à se déplacer en direction des protagonistes, juste de quoi se rapprocher un peu, mais sans plus.

Spoiler:

Anauma, anciennement Monjara Shinji

Comme si j’avais besoin de ça. Un combat dantesque contre un monstre du Shûkai et une jeune inconnue. Cet affrontement allait fatalement me pousser dans mes retranchements et ce n’était clairement pas à mon avantage. Je serais forcé d’utiliser les techniques de mon clan et de ce fait, des rapprochements pourront se faire. Le feu Monjara Shinji que j’étais est connu bien entendu à Kumo, mais aussi au Shûkai. La bataille au sein de l’archipel de Mizu no Kuni où l’Empire m’avait capturé, la discussion avec l’Empereur en personne, mais aussi les discussion que j’avais eu avec Hiko. Tous ces éléments peuvent jouer en ma défaveur si je me dévoile trop. Cependant, comment pourrais-je ne pas me dévoiler ? J’affronte un Seigneur de guerre et un des meilleurs shinobis des troupes de l’Empire. Il m’est impossible de contenir ma force face à un homme de ce calibre. Qui plus est, le Kumojin qui m’accompagne pourrait rapidement se rendre compte de qui je suis réellement et les événements pourraient s’envenimer en quelques secondes.

Ce n’était vraiment pas une situation idéale pour moi, mais en prenant du recul, nous étions en guerre. La situation n’était idéale pour personne. Soufflant lentement à travers mon masque, je fixai lourdement mes opposants par les interstices de mon masque. Mes yeux pâles mortuaires imposer un sérieux que j’avais rarement. Ce combat n’était pas comme les autres. Celui-ci était décisif. L’avenir de Kumo se jouer sur cette guerre et chaque affrontement avait son importance. Imaginer que la nouvelle de la défaite de l’Oterashi se propage parmis les troupes du Shûkai. Ces derniers seront déstabilisés, perdant peu à peu leur combativité, laissant ainsi Kumo prendre l’avantage. Tout est possible dans une guerre de cet ampleur et même la mort peut apporter tellement vie.

Néanmoins, l’heure n’était pas à la projection. Avant de parler de défaite, il fallait combattre et c’était ce que nous étions prêt à faire. Rapidement, le Seigneur dicta le rythme. Un lasso foudroyant sortit de son bras pour se diriger vers le Bakushô. Une opportunité que je saisis sans attendre pour installer, à mon tour, mon jeu. Les mudras partirent très vite et cinq clones de ma personne apparurent près de moi. Néanmoins, le constat était que ma rapidité n’était pas suffisante. En effet, Yanosa chargea à une vitesse affolante dans ma direction, se préparant à me mettre un coup. J’étais pris de cours et je devais réagir vite. Cependant, ce dernier fit un pas de côté afin de feinter l’attaque et changer de position pour cette fois-ci décocher un coup qui semblait dévastateur. Ne pouvant pas contrôler parfaitement mon chakra dans délai aussi court, je laissa mon instinct parler et décidai de libérer instantanément les fils qui habitent mon corps afin de me protéger d’une façon où d’une autre. Néanmoins, je ne m’arrêtait pas là. Ayant plus ou moins localisé l’impact du coup, je chargeai mes fils sortant de mon corps en chakra Fûton afin de créer une aura tranchante autours de ces derniers. La contre-attaque était coûteuse, mais elle pouvait porter ses fruits. Cependant, nous étions à la première attaque et mes fils étaient déjà dévoilés au grand public.

L’assaut ne se termina pas ainsi, car les clones fraîchement invoqués s’organisèrent efficacement. Deux se tournèrent vers Yanose, attendant la moindre réponse et les trois autres se mirent dos à dos en triangle, en ayant la même posture. Les trois firent claquer leur dent et l’un des clones fit un petit quelque chose en plus. En effet, après ce claquement de dent qui avait été entendu, il plongea la jeune demoiselle dans un genjutsu qui lui faisant croire qu’un bruit sourd la harcelait, déstabilisant son oreille interne et l’empêchant ainsi de bouger. Le clone en question devait rester immobile et maintenir la technique et c’est bien pour cela que les trois copies s’était placé à l’identique, pour semer le trouble et intervenir rapidement si l'on essaye d’arrêter le processus illusoire.

Spoiler:

Sous le coup qu'avait distribué la samouraï, les tuiles explosèrent sous le dos du kumojin puis des craquements inquiétants se firent entendre. Par réflexe la Natsumi effectua un bond en arrière, juste à temps avant que la zone qu'elle venait d'abandonner s'effondra entrainant l'homme au drôle de chapeau avec elle.

Merde ! Lâcha silencieusement Mairu les poings fermés. J'espère que la maison est vide.

Dans cette guerre, si elle n'avait aucun scrupule à blesser ceux qui se mettaient en travers de son chemin, elle n'avait aucune envie de causer des dommages collatéraux chez des civils innocents. L'armée ennemie semblait avoir attendu leur débarquement alors elle avait dû évacuer les habitants pour les mettre en sécurité. En tout cas la jeune femme l'espérait fortement.

Le regard guettant dans le trou béant d'où se levait un nuage de poussières, Mairu essayait de voir son adversaire mais vainement et pourtant il était hors de question pour la kirijin de se jeter là-dedans. Ce serait comme se jeter dans la gueule du loup. Elle était certaine que son ennemi était indemne, son coup étant absorbé par l'armure d'argile que s'était revêtue son adversaire pour se protéger.

Le kumojin était probablement en train de se cacher afin de la surprendre quand elle cherchera à le retrouver. Ou pire, il avait dû piéger l'intérieur. La Natsumi ne connaissait pas le nom de son ennemi mais la samuraï le soupçonnait être un Bakushô. Un être capable de maitriser l'argile qui avait une capacité particulière d'exploser. Un art que maitrisait un clan redoutable, du moins en attaque de zone et à distance, appartenant à Kaminari.

Par prudence, la Natsumi s'apprêta à abandonner le toit au cas où l'ennemi déciderait de le faire exploser entièrement d'en dessous mais trois êtres identiques l'encerclèrent dans un parfait triangle et l'instant d'après des bruits assourdissants causés par des claquements des dents de ses nouveaux assaillants lui paralysa le corps. La samouraï réussit à porter ses mains à ses oreilles avant d'être immobilisée entièrement mais futilement. Son corps refusait toujours de bouger alors que sa tête était sur le point d'exploser.

Les jambes légèrement fléchies sous la torture, la jeune femme résistait de toutes ses forces pour ne pas finir à genoux alors que ses pupilles, seule partie de son corps qu'elle réussissait à bouger, guettaient le Guerrier Rouge lui réclamant de la venir en aide mais ce dernier était occupé à en découdre avec son propre adversaire et deux clones de ce dernier. La jeune femme balaya alors la zone se trouvant devant elle du regard. Peut-être que parmi les shinobi de son camp qui se battaient non loin, se trouverait un qui pourrait venir la sortir de ce merdier. Ce fut ainsi que son regard vit son propre opposant qui revenait avec prudence dans la zone de combat.

Non ce n'est pas lui, pensa la jeune femme alors qu'elle remarqua qu'un autre qui ressemblait traits pour traits au premier était en train de les guetter au loin. Certainement l'original qui avait décidé d'envoyer un clone se battre à sa place supposa la jeune femme. Quel lâche ! Fit silencieusement la samouraï dont le visage reflétait à présent la souffrance qu'elle endurait intériurement. Je dois me calmer ! Paniquer ne me ferait pas sortir de là !

Surveillant d'un regard étrangement serein son adversaire resté à l'écart, la samouraï essaya d'oublier la douleur lancinante qui la tiraillait. Durant sa formation en tant que samouraï, elle avait appris à oublier la douleur et à rester maitresse d'elle-même en toutes circonstances. Ce fut ainsi que, l'esprit vidé de toute trouble en seulement quelques secondes, une chose qui n'avait pas réussi à traverser sa conscience brouillée jusqu'à présent se présenta à elle comme une révélation. Aucun de ses ennemis ne l'avait touché mais elle avait été immobilisée en entendant le son de leurs claquements de dents. Comprenant qu'elle était certainement prise dans une technique de genjutsu par le son, la samouraï activa un des sceaux apposés sur son corps pour libérer l'aura que contenait celui-ci afin de perturber la sienne entièrement. L'instant d'après, le bruit assourdissant cessa et elle sentit son corps de nouveau libre de tout mouvement mais Mairu garda sa position fléchie, comme si elle était toujours sous l'emprise de la technique bien fourbe.

Les yeux toujours posés sur celui qu'elle supposait être son véritable adversaire mais qui n'avait pas daigné s'avancer pour se mêler à la bataille, un sourire assez mesquin se dessina en coin des lèvres de la jeune avant de disparaitre. Faussant compagnie aux clones qui continuaient de faire entrechoquer leurs dents, la samouraï avait filé à grande vitesse en direction du kumojin au drôle de chapeau. Elle évita même celui qu'elle accusait être un imposteur que l'original avait envoyé sur le champ de bataille à sa place. N'importe quel combattant digne de ce nom comprendrait que se battre contre ces êtres éphémères ne serait que perte de temps et d'énergie. La bonne stratégie à adopter était d'attaquer directement l'original dont la défaite signifierait la disparition des clones.

Au lieu de surprendre son adversaire par la vitesse qu'elle avait déployée en l'attaquant directement, Mairu préféra attraper le bras droit de celui-ci qu'elle ramena en arrière à son maximum d'amplitude, tout en pivotant dans l'élan pour faire face au dos du kumojin alors que fermement la main libre de la kirijin se ferma sur l'arrière du cou de son opposant. Le pouce de la jeune femme s'était positionnée de façon à pouvoir appuyer de toutes ses forces au niveau de la carotide primitive gauche de l'homme afin de lui faire ressentir une vive douleur si jamais celui-ci tentait de résister. D'un simple mouvement, elle pourrait également lui déboiter le bras.

« Un seul geste et je te brise le bras ! Menaça la kirijin d'une voix pourtant loin d'être agressive. Abandonne alors je saurais me montrer clémente envers toi, autrement je n'aurais d'autre choix que de te mettre en hors d'état de nuire sur-le-champ et sois certain que je ne te ménagerais pas ! »

La jeune femme doutait fort qu'exécuter sa menace ne serait pas chose aisée mais son opposant ne semblait pas vouloir l'affronter en face à face sauf que présentement elle le tenait. Tous les shinobi n'étaient pas doués au corps-à-corps et le kumojin était sans doute de ceux-là.

Le coup de talon de la samouraï n'avait pas réussi à briser entièrement l'armure d'argile du kumojin mais celle-ci avait dû se fragiliser alors elle ne devrait pas avoir trop du mal à passer à travers si besoin et même avec un coup à bout portant. Sans compter qu'elle pourrait recourir à son arme ultime : ses sabres …

Spoiler:

Posant mon regard sur la scène de combat, je me trouvais dans une posture que j’espérais "safe" comme on dit. A l’abri des regards et pourtant pouvant toujours voir où se trouvaient mes adversaires, surtout cette kunoichi aux allures de samouraï. Je gardais un œil sur elle de temps à autres, bien conscient que mon bunshin restait focalisé sur elle. Portant mon regard au loin, là-bas, je vis s’affronter le seigneur de guerre de Kusa et le kumojin masqué, l’aide de camp du Raïkage Kadoria Manzo. Ce ninja était parvenu à se cloner et au regard de la manœuvre de ses clones et du laps de temps où je vis la kunoichi statique, en y regardant de plus près, je compris moi aussi, qu’elle avait été prise dans un genjutsu. Je n’avais cependant guère eu le temps de profiter de l’ouverture. Elle avait visiblement repris le dessus sur ses sens et commençait à bouger dans la direction de mon clone. Je la lâchais du regard un instant, bien conscient que mon clone agirait. Je m’intéressais plutôt à enchaînement de coups pieds et poings qui pleuvaient du côté de l’aide de camp du Raïkage et de seigneur de guerre kusajin. Un combat de titans ! J’avais vite fait de comprendre que la vitesse de ces deux gus-là n’était en rien comparable à la mienne. Hochant la tête, je venais d’être distrait par une explosion du côté de l’endroit où se mouvait la kunoichi.

En réalité, mon clone qui suivait chaque mouvement de la kunoichi, la vit quitter sa position initiale et l’ignorer totalement en filant ventre à terre vers son créateur. Exécutant des mudra, le clone créa un oiseau d’argile explosive dotée d’un potentiel particulier. Il envoya la créature sur la kunoichi qui s’appliquait, à chaque seconde, à réduire la distance entre elle et son maître. Très vite la création d’argile, qui en réalité fonctionnait telle une tête chercheuse à la recherche de sa cible parvint à la hauteur de la kunoichi, avant qu’elle n’atteigne une trop grande proximité avec l’original. Une explosion retentit avec bruit et fracas soufflant les murs aux alentours générant également une certaine quantité de poussière et illuminant mon visage.

C’est donc cette explosion qui me poussa à considérer à nouveau la position de la kunoichi. Exécutant des mudra, je profitait du fait qu’encore une fois j’étais invisible quelque part, compte tenu de la poussière générée par l’explosion, pour à nouveau m’éclipser. J’allais m’appliquer cette fois-ci à aller plus loin encore. Tout en me faufilant à travers les maisons désertées je jetais un regard en arrière par moment pour justement essayer de vérifier la position de la kunoichi. C'était peine perdue. Dans le dédale où je m'étais engouffré, il commençait à être difficile pour moi de garder le visuel sur mon adversaire. Il en serait de même pour elle. Etant donné que le guerrier rouge avait ordonné à cette femme d’être mon adversaire, tel allait être le cas. Nous allions combattre jusqu’à ce que l’un d’entre nous survive. J’espérais que ce serait moi. Je n’avais qu’à m’efforcer de toujours mettre une certaine distance entre nous tout en oubliant pas de toujours m’éloigner du fou furieux que représente le seigneur de guerre de Kusa. Lui n’était rien d’autre qu’une bombe à retardement. Dès lors qu’il daignerait ouvrir ses portes célestes et compagnie, le tempo de ce combat serait tout bonnement intenable. En tous cas pour moi qui ne disposais d’aucune capacité remarquable en taïjutsu.

Spoiler:

Anauma, anciennement Monjara Shinji

Je respirai un grand coup dans cet affrontement qui venait pourtant à peine de commencer. J’étais rouillé après toutes ces années. Ma mort première mort n’avait sûrement rien arrangé et je commençais à me dire que Manzo m’avait ressuscité surtout pour toutes les informations que je détenais et non pour mes capacités de shinobis. Pour le coup, je ne lui donnais pas tort. J’ai toujours été un homme s’orientant vers la diplomatie, la politique et ces autres secteurs où la parole est une arme qu’il faut aiguiser. Ainsi, l’entraînement n’était pas réellement une priorité pour moi. Néanmoins, cela ne voulait pas dire que j’étais faible. Je comblai mes faiblesses par la ruse que mes capacités m’offraient. Je ressemblai en aucun point à ce Seigneur de guerre qui ne misait que sur sa force et sa vitesse. Nous étions deux ennemis bien distinct et pourtant, la guerre nous réunissait dans un combat commun que livrons avec délectation. Je sentis mon sang vibrait au rythme du combat. Mes envies carnassières revenaient pour la première fois depuis mon retour dans le monde des vivants. La chair tendre et ferme de l’Oterashi n’attendait que moi pour être lacéré et cuisiné. Une dégustation sûrement merveilleuse qui me faisait frissonner de plaisir.

Néanmoins, l’heure n’était pas réellement la bonne pour penser à ceci. Mon armure de fils avait réussie à encaisser au dernier moment l’impact fort et destructeur du poing du Shûkaijin. Je sentis ma seconde peau vibrait au moment du coup. Cette dernière retourna rapidement dans mon corps et je constatais que ma contre-attaque avait plus ou moins réussie. L’impérial avait quelques signes de lacérations sur son bras, mais il y avait un détail qui interpalla mon attention. Quelques résidus de flammes virvoltèrent autour de la main du Seigneur. Celui-ci avait contré avec efficacité ma contre attaque surprise. J’étais surpris, mais agréablement. Ma langue glissa lentement sur mes lèvres lorsque je savourerai les compétences de mon adversaire. Ce dernier dirigea quelques mots dans ma direction qui installèrent l'ambiguïté dans mon esprit. D’un regard rapide, il observa Law qui semblait être bien plus loin que lui et c’était une bonne chose. Même si Yanosa avait remarqué quelques détails marquants, tant que le Bakushô ne l’avait pas fait, tout était bon.

« On dirait que vous savez aussi vous servir tête cher Seigneur de Guerre. Me voilà agréablement surpris par vos propos, mais sachez que je ne les relèverais pas plus que je ne le fais actuellement. Ce serait regrettable de gâcher cet instant par des révélations inappropriés, n’est-il pas ? »

Affichant un sourire sadique, je bougeais légèrement mes pieds afin de me préparer. Une joute incroyable débuta alors. L’Oterashi me fonça dessus et par réflexe, une fois de plus, je parrai la technique à l’aide de mon bras. Je sentis tout le poids de ce dernier se compressait sur moi et c’est alors que mes clones vinrent m’assister. Un nombre incalculable de coup furent échangés dans les minutes qui suivirent. L’intensité était telle que le sol avait dû mal à tenir face à l’ampleur d’un duel de deux hommes de ce niveau. Les trois clones en retrait rompirent finalement la formation pour que deux d’entre-eux prête main forte à l’original qui était quelques peu dépassé. La dernière copie, elle, maintenait son regard sur le combat se passant plus loin. Il attendait le bon timing afin d’aider Law dans son affrontement. Lorsqu’il vit une attaque fulgurante du Bakushô, ce dernier se mit à claquer des dents avant de crier à une fréquence particulière afin d’immobiliser la bretteuse, mais cette fois-ci, sans Genjutsu. Il espérait qu’elle tomberait dans le panneau, laissant ainsi assez de temps au Kumojin de faire mouche.

En attendant, L’Oterashi s’était dégageait une voie libre pour s'attaquer violemment. Je jugeai cela au sol qui venait de se fissurer lorsque ce dernier pris impulsion dessus. Mes deux premiers clones étaient largués et je comptai seulement sur moi-même pour me défendre. Utilisant mon affinité Raiton, je laissais parcourir l'électricité dans mon corps pour gagner temporairement en force et ajouter une couche d'armure de fils sur mon bras afin de parer et encaisser le coup dévastateur. Par la suite, en claquant des doigts, mon clone donna naissance à une onde qui se propagea en direction du Seigneur pour lui broyer les organes internes et ainsi, le mettre hors d’état de nuire.

Spoiler:

Malgré la vitesse qu'elle déploya, le clone du kumojin au drôle de chapeau réussit à anticiper le mouvement de la Natsumi. Chose que la jeune femme n'avait pas prévue. Un manque de discernement de sa part qui la mit en quelques secondes seulement dans une sale situation. À cause de cette erreur digne d'une novice, elle qui pensait pouvoir atteindre sa cible sans encombre, se retrouva poursuivi par des projectiles à mi-chemin entre l'être éphémère qu'elle croyait pouvoir narguer avec sa rapidité et le créateur de ce dernier.

Comme si les dieux voulaient la punir sévèrement de son faux pas, la situation de la Natsumi empira rapidement : un son assourdissant vint de nouveau l'immobiliser la forçant à arrêter sa course alors que les projectiles continuaient de se diriger vers elle. Cette fois-ci, bien que figée et ayant les tympans qui menaçaient d'exploser, Mairu garda un air serein. Son visage restait placide alors qu'elle ne cherchait même pas à se boucher les oreilles.

Heureusement, dans son manque de perspicacité, la Natsumi n'avait pas cependant oublié l'importance de la sécurité. À peine avait-elle faussé compagnie aux trois clones de l'homme masqué, la kirijin avait activé des sceaux apposés ici et là sur son corps tout en se déplaçant afin de se couvrir d'une véritable armure qui reflétait le genre de combattante qu'elle était : une samouraï. Une précaution qui se révéla fort utile quelques secondes seulement plus tard. En effet, des premiers projectiles vinrent exploser à l'arrière de l'armure à peine revêtue. Le choc des explosions projeta le corps bien que statufié de Mairu qui se retrouva sur le ventre alors que d'autres créations explosives vinrent se fracasser sur elle toujours paralysée. À travers le nuage de poussière généré par les explosions, l'affalée vit la silhouette de sa cible disparaitre sans pouvoir rien faire. Elle ne pouvait ni esquiver les projectiles explosifs, ni attaquer le kumojin qui de nouveau prenait sa distance mais que l'acculée interprétait comme une fuite. Pour la samouraï, cet homme n'était qu'un lâche qui n'avait aucun courage de l'affronter comme un vrai combattant.

Animée d'une irritation silencieuse face à sa situation de plus pathétique à cause d'une incompétence de sa part qu'elle n'arrivait pas à digérer, additionnée à l'affrontement indigne d'un véritable guerrier que lui offrait son adversaire et ces sons qui lui tapaient sur les nerfs, Mairu laissa exploser son exacerbation dans un lâcher de force brute qui libéra une grande quantité d'aura dont la puissance désagrégea les créations d'argiles restantes. Explosion de colère qui la libéra de l'entrave invisible et du harcèlement explosif.

N'accordant aucune importance à son corps toujours légèrement engourdi et le souffle saccadé par tant d’énergie qu'elle avait déployée, la Nastumi se redressa rapidement pour faire face à ses assaillants restés sur le terrain à travers la poussière des cendres qui commençait à se dissiper.

Lorsque les dernières cendres se déposèrent sur son armure qu’elle pensait juste endommagée, le casque de la Samouraï se fissura avant de tomber en plusieurs morceaux.

Gardant un air placide malgré la rage qui continuait de boulonner en son for intérieur, d’un geste vif Mairu donna un coup de pied dans le plus gros morceau du casque cassé alors que celui-ci arrivait au niveau de ses pieds pour l’envoyer sur le clone qui émettait le son paralysant. En même temps son armure entière se disloqua entièrement et la Natsumi usa des morceaux qui tombaient comme projectiles qu’elle envoya tour à tour, dans une rapidité et agilité digne d’une maîtresse en taïjustu qu'elle était et de la même façon que le morceau du casque, sur les deux clones.

Hors de ma vue saletés de créatures ! Lâcha la jeune femme dans sa tête.

L’impact des morceaux d’armure ne devrait causer qu’une simple égratignure mais cela devrait être suffisante pour faire disparaître les créations éphémères et bien fragiles.

Ne désirant pas jouer à cache cache avec son adversaire qui s’était éclipsé totalement de la zone de combat pour aller disparaitre dans l'une des maisons désertées dans les environs, le samouraï ne chercha pas à le suivre mais contourna plutôt le Guerrier Rouge toujours aux prises avec son propre opposant. La kirijin se positionna du côté opposé de la direction qu'avait prise le kumojin au drôle de chapeau et à une distance raisonnable des deux combattants.

Voyant la jouissance que puisait l'Oterashi dans son affrontement de plus brutal, la Natsumi s'abstint d'intervenir dans le combat de son partenaire mais elle resta tout de même sur le qui-vive …

Spoiler:

Mon bunshin devait trouver la situation plutôt bizarre. Lui qui était là physiquement, se faisait presque ignorer par la samouraï. Comme s’il n’était pas sur le champ de bataille. Comme s’il ne comptait que pour du beurre. Jamais en plusieurs années de combat, pareille situation n’était arrivée au Bakushô. Que l’on ait compris le subterfuge, ça il le comprenait bien, mais certaines erreurs de son adversaire le laissaient perplexe. Encore heureux qu’il n’ait pas déclenché de cataclysme sur elle. Il ne le pouvait pas malheureusement. Les batailles ne faisaient que commencer et seul un fou irait déchaîner les enfers sur un adversaire esseulé en début de combat. A moins que ledit adversaire soit d’un niveau incroyablement élevé. Et encore...

La distance séparant le clone de son adversaire était telle qu’elle lui permettait d’avoir assez de temps pour réagir suite aux assauts effectués sans mudra, par la samouraï. Lorsque celle-ci perdit l’amure qu’elle avait activée, vraisemblablement via un sceau, il eut tout juste le temps de créer un mur devant lui pour lui permettre d’éviter les techniques lui étant envoyées par son adversaire du jour. Il se déplaça rapidement, cependant, afin de sortir de sa protection de terre, qui pendant un court laps de temps l’empêchait de voir son adversaire. Il ne voulait guère être surpris par une charge venue de nulle part. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’il constata que la samouraï, encore une fois l’ignorer et s’employait à aller rejoindre le guerrier rouge. Secouant la tête, le bunshin exécuta des mudra et fit envoyer une nouvelle salve de missiles explosifs sur la samouraï via la création d’argile qu’il avait suscité précédemment afin couper la course de la samouraï. Mais il ne s’arrêta pas là… Il exécuta encore des mudra et bis répétita. Nouveau bombardement de la position de la samouraï. Si elle pensait que lui, tout clone de son état n’était là que pour décorer… Elle se trompait lourdement.

La nouvelle explosion me permit de hasarder un regard en direction de la zone touchée. Je vis un petit nuage de fumée s’élever tandis que mon clone préparait une seconde offensive. Là-bas au loin, s’affrontaient encore et toujours les deux adversaires du jour : le guerrier rouge et l’homme masqué –le Monjara aide de camp de Manzo… Je profitais donc de l’accalmie pour me trouver une position favorable me permettant de pouvoir intervenir en cas de besoin tout en évitant de me faire repérer au premier coup d’œil. Après tout, j’étais sorti du champ de vision de mes adversaires. Je les voyais et eux non. Premier avantage. Second avantage, je pouvais les frapper à distance, chose que ne pouvait réaliser visiblement la samouraï. Deux postulats que j’avais suite aux combats et à la disposition des différents protagonistes. Bien évidemment, je pouvais me tromper hein…

Me croyant en sécurité, je désactivais la technique de seconde peau laissant l’argile s’effriter et retomber au sol. Son maintien sur moi me coûtait en chakra. Je devais accepter de prendre le risque de souffrir d’une attaque venue d’ailleurs à la vitesse de la lumière. Fort heureusement pour moi, j’avais mis quelques atouts de mon côté. Distance et obstacles naturels. Pour l’heure je me contentais d’observer et de voir dans quel état serait cette samouraï après les assauts successifs de mon clone. De plus, j’étais curieux de voir comment évoluait les combats du côté du guerrier rouge et du Monjara.

Spoiler:

Argh ! Quelle force ! C’était insoutenable. Je sentais tout mon corps s'écraser sur ma propre enveloppe. Le constat était noire. Je n’allais plus pouvoir tenir longtemps à encaisser tous ces coups. Mes fils étaient de plus en plus fragile et tout ceci n’allait pas en s’arrangeant. Je constatais avec mes mépris et rage la différence de niveau entre l’Oterashi et moi-même. Il était d’une force et d’une robustesse bien plus grande que les miennes. Alors que je luttais de toute mon âme restante pour ne pas me faire broyer, je cherchai une idée, un semblant de quelque chose pour ne serait-ce qu’avoir une ouverture. Mon esprit oubliait complètement tout ce qu’il se passait à côté pour se focaliser sur cet homme qui défit la nature, tout comme moi. J’étudai les différents stratagèmes possible et imaginable, mais je me sentais vite bridé par les capacités de mon cerveau réincarnés. Reculant de quelques pas après l’échange, mon clone lui était prêt à tenter quelque chose. Une onde de choc puissant qu’il puisa dans mon chakra bien entamé. Est-ce que cette attaque allait fonctionner ?

Bien sûr que non. La mort m’a rendu plus réaliste que je ne l’étais déjà et bien entendu qu’un homme, si je puis dire, de la trempe de Yanosa trouvera une combine pour contrer, avec facilité, ce genre de technique. Mon clone semblait avoir plus d’espoir que moi. C’était presque affligeant, m’enfin, ce n’était pas vraiment le moment de constater ce genre de petit détail. En claquant des doigts, j'alertais tous mes clones pour leur demander de se mettre en position près de moi. Il n’était plus question de prêter main forte à Law qui était un grand garçon. J’avais besoin de toutes mes troupes pour affronter ce diable de combattant.

Voilà que le bougre se met de nouveau à parler. Aurais-je susciter un quelconque intérêt pour ce chère Yanosa ? Bien des rumeurs courent sur lui, mais rien n’indiquait une langue aussi déliée. Délicieux. Les suppositions et autres hypothèses prirent la majeure partie de se monologue au quelle je ne destinait aucune réponse pour garder sa fonction de monologue intact. Le masque oui… Quelle ironie. J’ai toujours portais un nombre faramineux de masques et ce n’est qu’en le portant physiquement que les gens s’imaginent. Kumo, Fumetsu, Cannibale, Empereur… Toutes ces personnes pourront vous décrire une personne différentes alors qu’ils parleront tous de moi. C’est ici que réside la beauté et la peine de ce que je représente. La mort m’aurait-elle enlever le goût de la vie ?

Me sortant brusquement de mes pensées, l’impérial fonça dans ma direction pour débuter une nouvelle jute. Esquive, coup, parade. Les mouvements étaient les mêmes, mais l’intensité de ces derniers ne faisaient qu’augmenter. Chaque parade m’accrochait un rictus de douleur et je voyais que tout ceci alimentait l’amusement de mon adversaire. Je n’osai espérer ce qui allait m’arriver lorsqu’il se donnera réellement dans cette affrontement. La terre soutenait difficilement l’impact de nos échanges et l’un des derniers me fit reculait plus que d’habitude. Mes clones étant mal organisé par la suite des différentes passes, l’Oterashi en profita pour trouver une ouverture afin de charger dans ma direction. Au dernier moment, il feinta une attaque afin d’en décocher une bien plus puissante au niveau de mon masque. L’enchaînement était trop rapide et je tentai une esquive afin d’éviter une partie du coup. Ce dernier se logea dans mon masque et s’enfonça pour littéralement me détruire une partie de la tête. Je fis un petit vol plané sur quelques mètres avant d'atterrir dans les bras de mes copies.

Le masque était complètement détruit et j’étais, lentement, en train de me relever. On observait des centaines de petites feuilles de papiers se diriger vers les partis meurtries afin de les reconstituer.

« ... »

Un son juste sourd sortit de ma bouche qui n’était pas complète. Il me fallait attendre quelques secondes avant de pouvoir de nouveau parler, alors que mon visage se reformait petit à petit.

« J’en ai plein ma besace des révélations cher Shûkaijin. Enfin, me voilà dans toute ma splendeur et ma magnificence. C’est ce que vous désirez n’est-ce pas ? Me mettre à nu de la sorte ? Vous voilà bien mesquin cher impérial. Vous avez finalement réussie à faire tomber le masque et à me détruire le visage… Heureusement pour moi, la douleur est une chose que j’ai perdu avec le peu d'humanité qu’il me restait lorsque la mort a brandi sa faux. Vous avez choisi d’enlever mon masque… Laissez moi donc vous montrer ce qui se cache réellement derrière cet homme que l’on nommait Monjara Shinji... »

Mes yeux devinrent sombre presque instantanément alors que je me léchait allègements les lèvres. Tu es une très bonne proie Yanosa et il est temps pour moi de te déguster.

Au même moment, deux de mes clones lancèrent une attaque identique sur le forme, mais pas sur le fond. Les deux clones qui étaient en retrait pour me rattraper avait lancé deux technique par le biais du son. Les deux avait fait des mudras avant afin de faire planer le doute. Le premier émit un son à une fréquence telle que l’Oterashi ne pouvait plus bouger. Qui plus est, l’onde produite par ce son attaquait directement les organes internes afin de blesser gravement l’homme. Pour ce qui est du deuxième clone, il avait synchronisé sa voix avec son homologue pour lancer le genjutsu qu’il avait lancé plutôt sur Mairu. Les deux clones avaient d’ailleurs claquer des dents pour installer le doute chez l’ennemi. Une fois cela fait, l’original que j’étais ne perdit pas de temps. Je chargeai corps et âme vers Yanosa en utilisant mon affinité du vent pour améliorer mes déplacement. Une fois au niveau du Shûkaijin, j’assénais un coup puissant auquel j'ajoutais une one Onkyôto dévastatrice. Mon envie de manger cette chair ferme et pleine de goût s’était fait entendre et la suite n’allait être que plus sauvage

Spoiler:

Aussitôt les projectiles envoyés sur les clones, la Natsumi avait abandonné rapidement sa position qui l'obligeait à tourner le dos à l'endroit vers où son ennemi orignal était parti se cacher. Par précaution, avant que ce dernier ne l'attaque lâchement dans le dos, la jeune femme s'était donc dirigée de l'autre côté, contournant le Guerrier Rouge et son opposant, passant du côté où aucun clone ne s'était tenu.

Seulement, elle n'avait pas encore atteint sa destination que son regard qui ne cessait de surveiller les positions des clones qu'elle venait d'attaquer, remarqua que celui au drôle de chapeau se mit de nouveau à l'attaquer et toujours de la même façon. Des nouvelles créations d'argile fonçaient droit vers elle.

Brusquement, la samouraï freina sa course tout en pivotant pour faire face aux projectiles, soulevant un nuage de poussière de ses pieds qui glissaient sur le sol. Puis, campée solidement sur ses jambes dans une position défensive, sans perdre une seconde, d'un geste vif, Mairu dégaina un des sabres jumeaux qu'elle portait dans leurs fourreaux dans son dos puis découpa dans l'élan le vide devant elle, visant en direction des créations d'argile qui continuaient leur avancée dans sa direction. Une grande partie des projectiles explosèrent en plein vol et à plusieurs mètres de sa position puis les restes, elle les encaissa en solidifiant instantanément son corps grâce à sa maitrise de l'aura.

Alors qu'elle pensait s'être débarrassée de tous les projectiles, les sourcils de la samouraï se plissèrent voyant que d'autres venaient à la charge. Par réflexe, tout en gardant sa position de défense, la jeune femme protégea ses yeux d'un bras alors que la nouvelle vague des créations d'argile explosa sur elle sans lui provoquer le moindre dégât comme précédemment.

La Natsumi guetta si des nouveaux projectiles étaient en train de la pourchasser puis voyant que rien ne se dirigeait dans sa direction, elle reprit aussitôt sa course pour afin d'atteindre l'endroit où elle désirait se positionner. De sa nouvelle position, elle pourrait non seulement voir les prochaines attaques du clone au drôle de chapeau venir mais aussi celles de son créateur.

Le kumojin s'était éloigné certainement pour se mettre à l'abri des attaques au corps-à-corps de la samouraï mais la distance que l'homme avait mise exprès entre eux, conférait aussi un certain avantage à la kirijin. En plus de la distance, l'Oterashi et l'ancien homme masqué - qui se révélait être le fruit de l'edo tensei - étaient comme des obstacles entre eux. La jeune femme ne doutait pas cependant que son adversaire pourrait toujours l'atteindre. Et puis, il y avait toujours le clone qui était resté sur le terrain et qui ne cessait de la guetter. Création éphémère que Mairu ne cessait de surveiller en retour même lorsqu'elle s'adressa à son coéquipier qui ne cachait pas son plaisir malsain à s'en découdre avec son ennemi qui avait du réel répondant contrairement à celui de la Natsumi qui avait préféré se cacher.

« Pourrais-tu cesser de t'amuser et mettre en hors d'état de nuire définitivement ce cadavre ambulant ? » Lâcha la jeune femme à l'intention du Guerrier Rouge alors que ce dernier venait d'envoyer valser son adversaire.

Malgré l'air détaché que la jeune femme faisait preuve, au fond, elle enviait en réalité Yanosa. En effet, le combat que menait ce dernier faisait frémir cet être névrosé enfoui en la Natsumi. Cette entité qui appréciait se faire malmener à coup de poing à faire exploser tous les os du corps. Une dérangée qui s'identifiait un peu en la personne de l'Oterashi mais qui, contrairement au Guerrier Rouge qui ne cachait pas sa soif de violence, restait endormi au fond de la samouraï d'apparence si sereine …

Spoiler:

Il faut dire que j’étais assez bluffé de la capacité d’endurance de la samouraï que j’avais pour cible. Elle n’était visiblement pas aussi puissante que les deux autres qui s’affrontaient au loin, et pourtant. Jusqu’ici, elle avait su se sortir de chaque situation explosive dans laquelle mon clone l’avais placé. J’espérais que le nouveau combo qui avait été produit la mettre hors d’état de combattre, il fallait croire que non. Elle était parvenue à s’extirper du dangereux enchaînement explosif que mon clone lui avait réservé. Mieux. Elle s’en était sortie indemne. Sans la moindre égratignure. Pendant qu’elle poursuivait son mouvement de repli vers le guerrier rouge, je constatais avec une certaine crainte, le déchaînement de puissance brute et de vitesse avec lequel les deux protagonistes se rendaient la politesse.

Il était clair et net que chacun de ces combattants, était largement supérieur que moi en termes de rapidité dans les mouvements ou dans l’exécution de techniques. La chose sautait aux yeux avec une évidence telle que j’en étais déconcerté, presque exaspéré. Constater un tel niveau de faiblesse de ma part était tout bonnement difficile à vivre. Je comprenais que je devais énormément travailler encore si je voulais parvenir un jour, à pouvoir combattre debout, face à face, avec ce genre de ninja. Je parle évidemment des ninjas adeptes des arts du corps à corps.

J’avais noté, bien entendu, le fait que le Monjara masqué n’était autre qu’un edo-tensei, un homme mort et à priori revenu à la vie. Un ex paria pourtant exécuté par le Raïkage en personne. Il ne m’échappa qu’un lien devait naturellement exister entre le Raïkage et le Monjara. Obligatoirement. Quoi qu’il en soit, dans l’ardeur du combat, je n’accordais aucune importance particulière à cette découverte. Le Monjara combattait pour nous depuis son retour en tant qu’homme masqué. Était-ce une façon pour lui de se racheter de ses fautes passées ?

Alors que la samouraï s’arrêtait enfin, se cachant derrière le guerrier rouge, j’exécutais des mudra. Un nouveau clone fit son apparition à mes côtés. Il sortait de moi et connaissait parfaitement la technique que je voulais appliquer à l’instant. D’un signe de tête il me fit comprendre qu’il était prêt. Quant à moi, j’exécutais de nouveaux mudra, presque en même temps que mon tout nouveau clone. Ce dernier plaqua ses mains au sol. Le résultat fut au bout d’une poignée de secondes, une immobilisation inattendue certainement pour la samouraï. Une immobilisation provenant du sol, enchaînée avec une attaque provenant également du sol : une technique du dragon de terre venant lui « lécher » les jambes.

Fort heureusement pour nous, le bunshin avait poursuivi son offensive classique en relâchant encore et toujours ses offensives de type explosif. Cette dernière attaque n’était pas synchronisée avec les deux premières certes. Une opportunité, possiblement, pour notre adversaire, elle qui avait démontré tout son potentiel défensif, toute sa capacité à pouvoir se défendre contre la plupart des techniques de type offensif pur et dur. Une réalité qui allait me pousser à revoir mon propre arsenal de techniques. Du moins, si d’aventure je devais survivre à ce combat.

L’explosion retentit, tandis que mon clone quittait sa position et s’avançait vers la zone de combat. Bientôt viendrait le moment où il faudrait lâcher toutes ses forces dans la bataille. Bientôt viendrait l’instant où je serai dos au mur, car mon chakra commençait à dangereusement s’épuiser.

Spoiler:

Ma volonté se bandait à l’instar de mes muscles lorsque j’utilisai avec violence et panache les compétences dont je disposais. Mon impulsion vers le guerrier rouge avait duré un instant, mais pour moi, j’avais vu et perçu chaque pas qui me rapprochait de l’homme que je combattais. Mes jambes se tordaient presque de douleurs à cause de la violence du chakra venteux que j’insuflai dans ces dernières. Mon corps originel n’était de base pas bien adapté pour ce genre de manoeuvre rapide et entreprenante. Cependant, le corps que Manzo m’avait octroyé semblait encore plus faible. Je sentais tout le poids de la mort écraser un à un les fibres musculaires qui composait ce respectable que j’habitais. La douleur n’était pas là, mais les sensations étaient belles et biens présentes. L’Edo Tensei était vraiment une arcane mystique que peu de gens pouvait comprendre et appréhender. Beaucoup de concepts m’en échappait alors que j’étais le fruit de cette dernière. Pourtant, je continuai, un pas après l’autre, aussi déroutant que cela était. Mes yeux vides prenaient peu à peu une couleur unique, habitait par le sang et la barbarie. Depuis ma mort, je n’avais jamais été aussi vivant qu’en voulant ôter la vie d’autrui. Une ironie dont l'humanité se rie.

Arrivant devant le corps ferme et robuste de l’Oterashi, j’armais un coup basique en apparence, mais dévastateur pour celui qui se le prend. L’art de l’Onkyôton poussé à des violences extrêmes. L’homme pouvait produire la musique avec cet art, mais il avait choisi de l’utiliser pour annihiler l’existence de ses homologue et je n’allais pas déroger à cette règle. Mon plan était parfait, rien ne pouvait plus m’arrêter. Mes sons synchronisés dispersaient la confusion totale des sens chez mon adversaire et ce coup que j’allais porter allait être imparable. Je donnai toute l’énergie qu’un cadavre pouvait donner afin d’asséner ce coup de poing dans le ventre de Yanosa. Ma frappe heurta cette armure de chaire que le Shûkaijin avait entretenu au fil du temps. Je sentis presque mes doigts se briser lors de l’impact. La robustesse allié à la puissance de ma frappe était sûrement trop pour un shinobi classique, mais pas pour un homme de ma trempe. L’onde se propagea rapidement dans le corps du guerrier rouge, lui faisant cracher du sang et le faisant reculer par la même occasion. D’un revers de la main, il me balaya et nous retrouvions très vite nos positions initiales.

L’impérial continua ses régurgitations sanglantes pendant que je me remettais de mes émotions. J’avais dépensé beaucoup de chakra pour effectuer tout ceci et le temps jouait en ma défaveur. La frappe était conséquente, mais pas assez pour terrasser ce mastodonte. Les lieutenants de l’Empereur sont réellement des hommes terrifiants. Le Shûkaijin se redressa en criant que j’étais un vrai shinobi et qu’il était prêt à me rendre mon humanité. Je ne pouvais m’empêcher de monter un rictus malsain sur mon visage. L’espoir qui habitait cet homme était magnifique tout en étant pathétique. Je ne prêtais guère attention à ceci, car les passes reprennaient de plus belles. Les dernières étaient intense, mais restait équilibré. Ce n’était plus le cas. La rage de l’Oterashi était imposante et écrasante. Il me laissait entrevoir sa puissance à son paroxysme et je n’étais pas de tailles. Chaque parade me déchiquetait la chair qui se reconstituait rapidement. Chaque esquive n’était pas assez rapide… Tout ce que je faisais n’avait aucune utilité. J’étais complètement dépassé et mon statut de mort-vivant était la seule chose qui me maintenait dans ce combat dantesque. Néanmoins, je ne cédai pas. Je rétorquai comme je pouvais aux frappes du guerrier rouge, tentant le tout pour le tout. Notre échange était de violence incomparable. Deux monstres s’affrontaient dans cette ville portuaire qui tremblait aux rythmes des coups de chacun. Un combat d’une barbarie pure et impressionnante.

L’échange ne semblait jamais s’arrêter, mais l’impérial avait prévu d’en finir maintenant. Les muscles de mon adversaires se comprimèrent et en un instant, il arriva près de moi. Ses déplacements étaient trop rapide pour mon oeil, mais j’allais compter sur mes réflexes. L’Oterashi arma à une vitesse ahurissante une frappe dévastatrice où les flammes dansaient autours de ses phalanges. Je n’avais pas le choix. Je devais sortir mon ultime défense si je ne voulais pas perdre l’intégralité de ce corps de substitution. Mes fils m’entourèrent à une vitesse tout aussi rapide que le coup du guerrier rouge afin d’encaisse l’exécution qui m’était destiné. L’armure éclata en lambeaux et l’impact du coup me projeta en l’air. Je me rattrapais rapidement et je reprenais mon souffle qui était coupé par l’intensité de la frappe. Je me sentais vide d’un seul coup. Mon chakra venait d’en prendre un sacré coup et pourtant, mon corps me dictait de continuer et que je pouvais encore accomplir tout ce que je désirai. Je me concentrait alors pour ce qui allait être mon ultime assaut.

« Mon humanité vous dites… Très cher Yanosa, j’ai perdu toute humanité lorsque je suis venu dans ce monde hideux, à l’image de ce qu’il contient. Vos intentions sont louables Oterashi, mais vous avez ouvert un appétit qui ne peut être calmé que par la mort et la désolation. »

Sur ces mots, mes clones s’executèrent. L’un d’entre eux lança immédiatement un genjutsu afin de faire entrer l’Oterashi dans un monde inversé. Suite à cela, mes cinq copies se mirent en action. Deux se déplacèrent vers la gauche, deux vers la droite et un resta à mes côtés. Une copie de gauche lança un puissant jet d’air pour lacérer le guerrier rouge et en même temps, je chargais avec les dernières forces qu’il semblait me rester. Mon corps semblait perdre son énergie peu à peu et je sentais que suite à cela, le combat allait être impossible pour moi. Néanmoins, le jet d’air étant décalé, je pouvais me permettre d’aller au corps à corps pour tenter le tout pour le tout afin de partir de ce monde avec panache.

Spoiler:

La samouraï s’était repositionnée de sorte à pouvoir voir venir les attaques de ses assaillants mais trop concentrée à regarder devant elle, la kirijine ne vit pas à temps, pour pouvoir l’esquiver, la terre qui se mit à capturer ses deux jambes.

La surprise aurait pu décontenancer plus d’un mais pas la Natsumi qui garda son calme que rien ne semblait pouvoir troubler. La sérénité dont la jeune femme faisait preuve ne reflétait pas pourtant son état intérieur. En effet, malgré son impassibilité, elle était en alerte intérieurement. Ses sens étaient aux aguets et son corps s’apprêtait à réagir à la moindre offensive. État qui ne lui avait pas permis cependant de voir venir la prison de terre de son opposant éloigné et caché.

Ne se laissant pas perturber par sa situation bien que plutôt délicate, la prisonnière ne perdit pas de temps pour réagir. Soupçonnant que la terre qui se fermait sur ses membres inférieurs était peut-être explosive - étant donné la capacité d’artificier de son adversaire - Mairu durcit instantanément son corps entier par précaution. Initiative qui s’avéra fort utile car aussitôt une explosion eut lieu effectivement au niveau de ses pieds. Une offensive qui aurait pu laisser ses jambes en bien piteuses état si elle n’avait pas eu le réflexe de solidifier son corps à temps.

Avant de se retrouver acculée sans pouvoir rien faire, la samouraï banda son corps habitué à rivaliser même aux plus imposants qu’elle pour user de la force brute afin de s’extirper de sa prison. Les « bras de terre » se fissurèrent et la Natsumi effectua un flip arrière pour se sortir de sa position plus rapidement. Mais pas assez vite face aux plusieurs ennemis qui la guettaient car des nouveaux projectiles explosifs vinrent s’abattre dans son dos alors que son corps se retrouvait aligné à la verticale, en équilibre sur ses mains ouvertes sur le sol. La violence de l’impact projeta la jeune femme sur quelques mètres, l'éloignant de ses assaillants.

À moitié sonnée, la Natsumi resta un moment le ventre à terre. Relevant légèrement le haut du buste, elle secoua la tête pour essayer de retrouver sa vue un peu brouillée. Puis, sans perdre plus de temps, oubliant la brûlure bien profonde qui lui lacérait à présent le dos et qui allait certainement la marquer à tout jamais, elle se releva rapidement et s’apprêta de nouveau à intercepter les prochaines offensives de ses opposants qui étaient maintenant de nombre de trois : les deux clones sur le terrain et leur créateur toujours dans sa cachette.

Les dernières attaques qui l'avaient ciblées firent comprendre à la Natsumi que son véritable adversaire n'était pas aussi loin qu'elle le pensait. Si son adversaire caché avait pu l’atteindre depuis sa position, c’est qu’elle aussi pourrait le toucher avec une de ses attaques à distance. Chose que son ennemi pensait sans doute que la samouraï était incapable, étant donné la stratégie qui tendait à lui faire croire ceci qu’elle avait adopté jusqu’à présent. Et puis, même si la kirijine pourrait effectivement atteindre le kumojin, elle n’arrivait pas cependant à localiser exactement la position de ce dernier et il était hors de question pour la samouraï de gaspiller le peu d’énergie qui lui restait à attaquer au hasard. Elle préféra donc poursuivre sa stratégie misant sur la défense.

Ainsi, campée fièrement sur ses jambes comme si elle n'avait rien malgré la douleur intense de sa blessure et l'épuisement qui se faisait de plus en plus ressentir, la Natsumi guetta de nouveau les prochaines offensives des clones et de l'original.

« Justement, mon adversaire a fui la queue entre les jambes, fit la Natsumi d'une voix de plus sereine au Guerrier Rouge qui vint la taquiner - ou peut-être se moquer d'elle - tout en désignant du regard l'endroit vers où s'était caché le kumojin au drôle de chapeau. Ces deux-là ne sont que des copies et les dégommer ne m'intéresse pas vraiment mais je t'en prie … ne te retiens donc pas si tu veux faire mumuse avec eux ! »

Attaquer les clones n’intéressait pas toujours en effet la Natsumi malgré les sales positions dans lesquelles ils pourraient la mettre. La samouraï savait que ces êtres éphémères puisaient leur chakra dans la réserve de l’original. En les forçant donc à l'attaquer elle ne réussira peut-être pas à blesser son vrai ennemi qu'elle n'avait point envie d'aller chercher dans son terrier mais elle parviendra probablement à l’épuiser et pourquoi pas à le faire effondrer de fatigue. Mais encore faudrait-il qu’elle ne tombe pas avant lui et c'était plutôt mal parti …

Spoiler:

Tout autour de nous, les combats faisaient rage. Les troupes shukaijines cependant, avaient l’avantage. Un avantage qui au fil des minutes finissait par être semblable à une sérieuse option pour la victoire de nos ennemis. Une victoire qui aurait impact certain sur l’issue de la guerre que nous menions actuellement. Harassé par tous les efforts que j’avais fournis, et non moins déçu de ne pas m’être retrouvé en terrain ennemi plutôt que d’être à Kaminari, je continuais d’être le spectateur de la débauche d’énergie de mes bunshins. C’était eux qui étaient aux prises avec l’adversaire. C’était eux qui étaient allés au charbon à ma place. Logique lorsque l’on connait mes faiblesses intrinsèque au corps à corps. Le premier clone que j’avais déployé, n’avait cessé de harceler en vain l’adversaire que le guerrier rouge m’avait octroyé. Jusqu’ici sans grands succès. La samouraï avait du fuir et se réfugier derrière le guerrier rouge, histoire justement d’éviter de ployer sous les coups des nombreuses bombes qui croulaient sous elle. Il sembla qu’in fine, l’une d’entre elle explosa sur elle la projetant au loin. Son éternelle aura, la protégeant de tout, n’avait pas servi ce coup-ci. Mais malgré cela, à mon grand étonnement, mon adversaire n’avait pas fini en morceaux. Étonnant. N’avais-je pas mis assez d’explosifs dans cette attaque ? Alors il faudrait peut-être retenter le coup une nouvelle fois et passer à autre chose.

Alors que je pensais à la prochaine attaque, tout en constatant les dégâts causés sur la samouraï, je remarquais la fin de l’autre combat. Le combat de titan venait de prendre fin. Sans aucune surprise, le guerrier rouge avait fini par gagner. Mieux, il venait de s’emparer du corps, coup-ci inerte, du MOnjara après lui avoir enfoncé sa main dans le crâne. Une technique contre les edo-tensei ? Décidément ! Tout autour de nous, les shukaijins semblèrent gagner en ardeur, comme si la victoire de leur chef augmentait leurs forces. Quant aux nôtres, ils n’avaient de cesse de reculer. Tout cela ne sentait pas bon. Nous perdions du terrain sur l’ennemi.

Mes bunshins s’étaient mis à l’œuvre tandis que les deux adversaires discutaient tranquillement. Quelque part, en regardant cette scène de loin, il me sembla remarquer une chose que je n’avais pas tout de suite saisi lors de l’engagement, je veux dire, pendant le début de cet affrontement. Ces shukaijins là étaient tout bonnement invincible ! Un constat qui résonna dans mon esprit. Ils étaient blessés et pourtant, on aurait dit qu’ils ne ressentaient rien tellement ils semblaient confortables dans leurs chaussettes. Mes clones, eux, s’en moquaient visiblement. Ils poursuivaient leurs assauts. Le job d’un clone en somme. Le premier faisait exploser une bombe qui se créa aussi, rapidement que subrepticement, à partir des résidus d’argile explosive retombés sur la samouraï. C'était une explosion pour surprendre la samouraï et se donner le temps d'engager les hostilités avec le guerrier rouge. Le même bunshin, auteur de l’explosion sur la samouraï façonna de ses mains une nouvelle créature explosive. L’attaque qui suivit fut pour le guerrier rouge. Lui aussi devait goûter de mes explosifs avant la fin. Même s’il était évident que l’assaut serait nul et sans effet.

Un des bunshins disparu à la suite de cet assaut. Je n’avais plus de chakra pour le maintenir sur le terrain en même temps que le second. Les informations et la fatigue que je reçu, doublée d'un envie de m'évanouir, à cause du choc, me firent comprendre tout de suite que je tirais sur la corde. Ce combat ne serait plus tenable pour moi. Que faire en ce cas ? Combattre jusqu’à la mort ou fuir ? As-t-on le droit de fuir lorsqu’on est sur ses propres terres ? Qu’aurait fait Hakushi Shadis Sama à ma place ? Puis lui, où était-il ?

Spoiler: