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 Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki]

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Konoha
Hayashi Mahoganī
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Message(#) Sujet: Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] EmptyMar 1 Sep 2015 - 14:57

    Semblant pourtant affairés à chaque minute de leur temps de travail, les fonctionnaires ne dégagent décidément pas cette aura d'efficacité qui différencie pourtant la bonne de la mauvaise administration. Face à cette contre-productivité de tous les instants et agacée par la pesante heure d'attente qu'elle venait de subir, la jeune Hayashi griffonna à la suite de ses notes les mots que voici:

    "Traiter de l'administration sort de mes propos; laissez-moi cependant statuer sur le manque de pragmatisme de cette dernière."

    Les claquettes -le seul mot trouvé par l'auteur- typiques des défunts Senju que portait la jeune commençaient à claquer sur le sol laissant s'échapper un bruit -résultat d'une longue chaine de mouvements nerveux- au moins aussi agaçant que la situation dans laquelle elle se trouvait. Certains regards se tournaient vers elle. Cette ambiance maintenant hostile lui fit penser qu'être Hayashi n'avait finalement plus rien d'éclatant. Alors qu'à une époque les représentants de son clan étaient reçus comme des princes voilà qu'elle devait maintenant se réduire à attendre au milieu de bureaux remplis d'une plèbe paresseuse et ignorante.

    Pour aromatiser la savoureuse situation de la jeune, voilà qu'un, puis deux, puis trois insectes lui tournaient autour. Voilà que maintenant même le parfum légendaire des Hayashi lui portait préjudice ! Respectueuse de tous les écosystèmes, elle se contentait -en vain- de les chasser simplement. L'un dans l'autre, il y avait au moins quelques petits êtres qui la considéraient à sa juste valeur. Dans l'ennui, elle relis la lettre adressée au bureau de l'Hokage quelques jours plus tôt.

    "Madame,
    Je suis Mahogani du clan Hayashi de Konoha. Je vous écris aujourd'hui dans le but de m'entretenir avec votre personne sur un sujet s'avérant délicat. J'ai en effet pour projet de publier quelques écrits dont la nature et philosophique et idéologique pourrait heurter et l'esprit Konohajin et l'ordre public. Je pense toutefois que de telles idées ne peuvent demeurer tues. C'est donc vers votre sagesse que je me tourne afin que nous puissions discuter quant à l'avenir écrit de ces dernières.

    Bien à vous.

    Hayashi Mahogani
    "


    Une lettre écrite dans la hâte à en juger par le style et l'expression. Ou peut-être était-ce un signe d'apurement ? Quoi qu'il en soit, de rouge et de noir vêtue, la jeune Hayashi semblait condamnée à attendre.

    HRP:
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] EmptyMar 1 Sep 2015 - 21:45

Le cas du démon avait partagé Konoha. Enfin, tous s’accordaient à dire qu’il l’avait mérité, et tous s’accordaient à féliciter Miko pour l’intransigeance dont elle faisait preuve envers ceux qui insultaient la nation. Cependant, la question se posait sur la manière. La mort, évidemment. La prise d’information, sans aucun doute. La torture, pourquoi pas. L’humiliation, soit. La place publique, certains trouvaient que ça allait un peu loin, surtout les mères de famille dont les enfants assistaient au spectacle tous les matins. Bien entendu, les shinobis rappelaient à qui voulait bien l’entendre que Konoha était certes un village, mais il était aussi une base militaire, le centre névralgique de la puissance du pays du feu. Il y avait des dizaines de village où il fait bon vivre aux alentours, mais la sécurité était moindre, et les activités également.

Mais un mythe d’une religion lointaine raconte qu’un homme, du nom de Job, était un homme d'une grande probité, vertu et piété. Il était très riche en troupeaux et serviteurs. Il avait sept fils et trois filles, ainsi qu'un grand renom parmi tous les peuples. Ses fils faisaient des réjouissances pour chacun, et lorsqu'ils avaient fait le tour des jours de festins, Job les purifiait et offrait des offrandes en holocauste au cas où l'un d'eux aurait fauté envers Dieu, sans le vouloir ou en secret. Lui-même avait en horreur l'injustice, l'idolâtrie, la tricherie et l'adultère, n'avait pas de mauvaises pensées, était généreux envers le pauvre, la veuve et l'orphelin, l'aveugle et le boiteux. Satan, pour lequel il ne peut y avoir d'amour humain désintéressé, demande de pouvoir mettre Job, « l'homme le plus intègre », à l'épreuve. Dieu accepte, et détruit tout son bétail et ses biens, et tue ses enfants. Job se lève, déchire ses vêtements, et tombe à terre disant « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, loué soit le Nom du Seigneur ». Job ne se rebellant pas contre la providence divine, Satan sollicite la permission d'affliger sa personne, ce que Dieu lui concède à condition de ne pas toucher à sa vie : Job tombe alors malade de la lèpre. Sa femme l'incite à maudire Dieu et mourir, mais Job répondit qu’il a « accepté les bienfaits de Dieu, et qu’il doit donc en accepter les méfaits ». La fin du mythe de Job explique que Dieu finira par le récompenser de sa piété et de sa fidélité, en doublant ses richesses et en lui donnant dix filles, les plus belles qui soient. Ce qu’il faut retenir de ce mythe, c’est que chaque chose a ses bons et ses mauvais côtés, et qu’on ne peut pester contre quelque chose lorsqu’on loue ses bons côtés.





ET TOC. Ca vous la coupe, hein ? Vous n’imaginiez pas que j’avais une culture aussi développée hein ? HEIN ? Muhahahaha. Je suis géniale. GE-NI-ALE. Hm bref. Sinon ma journée est pas ouf, on va pas se le cacher. Entre vous et moi, c’est pas palpitant une journée de doléances et de rendez-vous. Miko est dans son bureau, je suis dans un bureau pas loin, et on enchaîne, encore, et encore, et encore… Et mes poulets, et mes navets, et mes chiens, et mon voisin… Je caricature, dans le lot il y a des demandes pertinentes et intéressantes, mais elles sont rares. Les civils n’ont pas vraiment conscience du monde qui les entoure. Ils vivent dans le microcosme Konohajin sans se soucier de ce qu’il se passe aux frontières du pays. Pareil à une rose s’épanouissant, ils sont restés immobiles au bord de l’océan des Hommes, et ils ont regardé dans les eaux la réflexion de leurs propres lumières. Du fond de leurs solitudes, ils trouvaient l’océan magnifique sous la voûte splendide des cieux. Mais les ninjas, pendant ce temps-là, ont plongé, ils se sont enfoncés dans cette mer houleuse de la vie, ils en ont parcourue toutes les profondeurs : tandis que les civils admiraient la surface, les ninjas ont vu les débris des naufrages, les ossements et les Léviathans. Et ça, ils ne le comprennent pas.

Le prochain rendez-vous était d’un certain Mahogani Hayashi. Le listing de rendez-vous indiquait « Là pour écrits philosophiques ». C’était vague, mais au moins, ce civil ne se plaindrait pas de sa récolte de carottes. Allant le chercher dans la salle d’attente, je le fis s’assoir en face de moi, lui adressant un grand sourire.

    - Désolée de l’attente. Je suis Mizuki Aburame, assistante d’Hokage-Sama. Que puis-je faire pour vous ?

Et là vous vous dites : mais attends… Mahogani n’a rien d’un vulgaire civil ! Et oui… Et elle n’aurait jamais dû être incorporé aux doléances civiles, mais bon… Même à Konoha, des erreurs arrivent. Surtout dans l’administration !
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Message(#) Sujet: Re: Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] EmptyMer 2 Sep 2015 - 15:38

    Bien-sûr... Quoi de mieux qu'une Aburame pour suppléer une Aburame... Depuis quand ce clan avait-il fait main-basse sur le pouvoir ? Assez pour que la Hayashi déplore son manque d'ouverture sur la politique Konohajin. Mais qu'importe, cet entretien constituait l'avenir de son propre parcours, aussi fallait-il aller de concert avec "l'ennemi" d'aujourd'hui pour mieux "l'asservir" demain. Finalement, ce qui frappait plus Maho n'était pas le fait qu'une Aburame soit au pouvoir mais bien que l'on justifiât la mise au premier plan d'un clan qui, Miko Aburame mise à part, n'avait jamais réellement brillé. Laissons de côté l'animosité. Mizuki du clan Aburame était sans doute tout à fait compétente.

    -Bonjour... Fit la Hayashi comme pour rappeler que le salut faisait aussi office de considération.

    "Laissons de côté l'animosité". Sachons tout de même que le bon tribun n'est jamais totalement neutre ni même conciliant sans quoi jamais on ne lui accorderait le crédit de la poigne et du caractère. Ne voyons cependant pas la moindre condescendance dans le salut -ni même dans sa démarche- de la kunoichi. C'est l'éducation qui parlait. Il faut dire que le produit fini de l'aile dure d'une famille longtemps flattée par le pouvoir et sa propre influence ne peut décemment pas omettre de faire émaner cette aura autoritaire, presque écrasante de son discours, de sa personne. Cette même aura s'affirma avec le sourire et la petite entrée en matière que voici:

    -Oh... ce n'est pas votre pouvoir que je solliciterais en premier lieu mais bien votre écoute. Nous discuterons des choses qui doivent être discutées en temps voulu, qu'en dîtes-vous ?

    Le même sourire avait donc accompagné la phrase de la kunoichi. Sans même attendre l'acquiescement de son interlocutrice, la jeune Hayashi déposa quelques dossiers sur le bureau. Elle ouvrit chacun d'entre eux découvrant des feuilles sur lesquelles on découvrait la fine écriture manuscrite de l'intéressée.

    -Ceci est l'objet de ma venue. Elle poussa légèrement les dossier vers l'Aburame. Ces dossiers contiennent le brouillon d'une réflexion qui m'est propre. Elle se recula sur sa chaise une fois ces mots dits laissant s'échapper une attitude confortable. J'ai, dès mon plus jeune âge, été initiée à des matières bien différentes de celles que l'on enseigne aux shinobis, ce qui explique aussi mon "retard" en matière militaire. Ce même parcours et la sensibilité à laquelle on m'éleva quant au passé de mon clan m'ont poussé à traduire la réflexion que voici. Un temps. Pour rentrer dans le vif du sujet, je me questionne sur l'héritage Senju. Voilà qui était dit. Au-delà de la simple critique, j'amène ici la possible concrétisation dudit héritage au sein du clan Hayashi. Je fais état de puissance, bien-sûr, mais aussi de culture. Pour faire court, je mets en lumière l'adaptation de cet effroyable héritage à notre clan.

    Des faits, des faits, place maintenant à la réflexion et à la raison véritable de cet entretien.

    -Mes conclusions, les premières d'une longue série tout du moins, m'amènent à prouver que l'héritage Senju peut effectivement se traduire stricto sensu au sein du clan Hayashi. Or, la puissance destructrice dont je traite entre autres n'est pas là pour servir une doctrine de la domination mais bien de la paix. Je vous invite à vous reporter à la synthèse que voici.

    Sur ladite synthèse -première feuille du dernier dossier- on lisait:

    « Or, si cette puissance, cette richesse culturelle est en effet oubliée, il paraît cependant légitime que le seul clan Hayashi en est l’héritier direct en ce sens qu’il en est l’unique possesseur.

    Cette conclusion fut évincée jusqu’à ce jour du fait de l’immobilisme -symbole de la grande couardise des dirigeants de l’époque- du clan de la Forêt. Il est toutefois impératif de se montrer conciliant avec le manque de lumière des générations qui firent éclore cet héritage brumeux et austère quant aux réelles aspirations dudit clan. Si l’Histoire nous compte que les Senju répudièrent leurs cousins, elle ne nous dit pas que leur écrasante volonté de pureté broya littéralement tout espoir de puissance et d’excellence chez les pousses dégénérées. On remarquera que cette poussée d’orgueil, mêlée à leur remarquable intelligence, donna raison aux Senju pendant de -trop- nombreuses années.

    Finalement, leur seule disparition permet aux pousses cousines d’enfin conscientiser leur nature profonde. Les détracteurs les plus virulents resteront cantonnés au fait que pour être Senju, il faut adopter leur état d’esprit. Postulat réfutable en bien des points; les Hayashi ont su garder un modèle de pureté intellectuelle non-négligeable, sublimant -ou palliant- ainsi la diversité génétique qui les différencie des Senju. Que l’on ne se mente pas, le clan Senju aurait très vite viré au déclin si la guerre ne l’avait pas frappé. Leur consanguinité -génétique et intellectuelle- les aurait, de toute façon, mené à l’implosion.

    Il convient donc d’accepter de penser que le clan de la Forêt est le fidèle héritier du clan Senju. Un héritier plus évolué sur le domaine de la raison et, jusqu’à preuve du contraire, capable d’aspirer à une puissance au moins égale à celle que l’on redoute encore tant. Il est temps, pour un idéal mondial, que les monstrueux fils de l’impureté, renouent avec l’esprit de leurs pères et, qu’enfin, parviennent à jouer le rôle qui est le leur. Nous parlons de puissance, nous parlons de paix.
    »

    -Le réel problème réside donc dans le fait que je place le clan Hayashi sur un plan presque providentiel, ce dont j'ai d'ailleurs la conviction. Seulement, de tels écrits pourraient porter à la mauvaise interprétation d'un peuple qui renie l'intégralité des valeurs de ce clan. Je l'explique ici...

    « Avant d'esquisser mon propos, j'aimerais énoncer une lacune de notre époque: Le déni de nos ancêtres. Le plus grand mal de notre temps est, au risque de paraître banale, la bêtise. Sous couvert d'une souffrance qui donna naissance à des idéaux tout aussi destructeurs, la très grande majorité des esprits condamna de manière que je qualifie d'extrémiste les noms de Senju et Uchiwa. C'est sans compter le formidable héritage de ces deux derniers clans qui, bien qu'un jour aveuglés par le pouvoir et la haine, constituent la base la plus solide d'évolution des arts shinobis et de réflexion. Nous ne pouvons nier l'hégémonie de la pensée oubliée des penseurs de ce monde. Rappelons que le but ultime de la Grande Guerre, au-delà de l'annihilation de l'autre, était la paix.

    Je ne traiterai pas du nom d'Uchiwa dans ces écrits; je me base en effet sur la seule survie de l'héritage Senju. Un héritage qui, je le rappel, prônait avant tout la paix. Il me paraît d'ailleurs d'accorder du crédit au Monstre de l'Ouest quand la Volonté de Feu, en plus d'être et plus sage et plus ancienne, possède en son monde un atout non-négligeable dont je traiterai ici. Illuminons l'esprit, sublimons l'action.
    »

    -Finalement, je demande au Maître Hokage d'approuver mes écrits, l'idée principale, tout du moins. Ce ne sont que des brouillons, j'ai encore beaucoup à travailler.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] EmptyJeu 3 Sep 2015 - 14:43

Une feuille vierge devant moi, je regardais l’Hayashi, l’écoutant attentivement en faisant jouer le stylo dans ma main, assise sur une de mes jambes. Un sourcil s’arqua quand elle me parla de sa formation militaire : n’étions-nous pas aux doléances civiles ? (pertinente comme question, je sais) Evitons d’ébruiter le fait que l’administration est incompétente. Je ne la coupai pas, prenant les dossiers qu’elle me tendait et les parcourant rapidement, lisant ce qu’elle me disait de lire, sans aucun commentaire. Une fois qu’elle eut terminé, je me redressai sur ma chaise pour finir d’étudier ce qu’elle m’avait dit de lire, mettant cette fois les deux pieds à terre et décollant légèrement mon dos du dossier pour me pencher un peu plus en avant.

    - Ok, alors.

Par où commencer ? Il y avait tant à dire. Pas étonnant, et c’est d’ailleurs pour cela que les doléances civiles, souvent réglées en quelques minutes, étaient séparées des entretiens avec les shinobis. D’ailleurs, je ne suis même pas sûre que ce soit moi qu’elle devrait voir, mais directement Miko. Mais je n’allais pas lui faire l’affront de lui dire de revenir plus tard. Puis, Miko se foutrait de moi, « pauvre incapable pas foutue de gérer une écrivaine » (ce serait un peu plus enrobé, moins direct et plus cinglant, mais vous avez le ton général).

    - J’ai rapidement parcouru ce que vous avez écrit et j’ai lu les conclusions de synthèse, et je dois dire que le propos est intéressant. Cela dit…

Si j’avais bien compris (après autant de temps enfermée dans un bureau à écouter des jérémiades, ce ne serait pas étonnant que je passe à côté d’un truc), elle appuyait le fait que d’une part, les Hayashi sont les descendants et héritiers des Senju et que, d’autre part, les Senju n’avaient que des idéaux de paix, bien qu’il ne niasse (je trouve ça toujours bien de caser du subjonctif imparfait) pas les méfaits que les idéaux des Senju ont entraîné.

Je ne comprenais pas vraiment le but de la manœuvre. Enfin, j’avais une idée. Cet écrit a un énorme point négatif qu’il ne faut pas occulter : il était écrit par une Hayashi. Et on ne pouvait nier une chose sur les Senju : c’était un clan d’une puissance considérable, même s’il a été amené à faire de terribles choses. Rapprocher officiellement les Hayashi des Senju mènerait à deux choses : une valorisation considérable du prestige et de l’image de la puissance qu’on accorde aux actuels manipulateurs du bois, et une certaine méfiance en leur égard de par l’histoire de leurs « ancêtres ». Or, si l’Hokage venait approuver ces faits, c’est qu’elle aura jugé que le clan du bois ne présentait aucun danger, et annulerait par la même la méfiance accrue que ce genre d’écrit aurait.

    - …je ne comprends pas pourquoi vous avez besoin qu’Hokage-Sama approuve ces écrits. Je veux dire : les théories génétiques ou philosophiques sont propres à chacun, et libre à n’importe qui d’y adhérer ou non. Konoha n’est pas une dictature : chacun a le droit à sa propre pensée.

Dans la mesure du raisonnable, bien sûr. Le village de la feuille avait, depuis Suguato au moins, comme particularité de laisser libre cours à la pensée de ses habitants, laissant parfois des libertés dont certains abusaient, comme lors de l’épisode Shôraizen. Mais jamais un Hokage n’a imposé un courant de pensée à un Konohajin. Il y a des lignes directrices, mais aucune obligation. Je me recalai dans le fond de mon siège, regardant Mahogani dans les yeux et reprenant mon jeu avec mon stylo.

    - Même si Miko-Sama approuvait votre théorie, la certifier amènerait à une sorte… D’obligation ou d’officialisation de cette théorie. Qui n’est qu’une théorie. Pourquoi avoir autant besoin de son approbation ? Pourquoi ne pourriez-vous pas publier vos écrits sans son aval, et libre à chacun d’adhérer à votre pensée ou non ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] EmptyJeu 3 Sep 2015 - 21:44

    Au moins quelqu'un qui accordait du crédit aux écrits ! Loin de la consanguinité intellectuelle des Hayashi -celle-là même qu'elle dénonçait chez les Senju- se trouvait Aburame Mizuki, qui bien que paraissant peu friande de ce genre d'ouvrage, replaçait la thèse qui lui était présentée sur un pied d'égalité avec toute la soupe que l'on trouvait en rayon cette dernière décennie. Une petite victoire personnelle et non négligeable pour Mahogani. Place donc à la dialectique, car si l'on trouvait de l'intérêt à la théorie de l'Hayashi, l'Aburame soulevait des questions tout aussi dignes d'intérêt. En effet, pourquoi demander l'aval de l'Hokage ? Peut-être fallait-il rentrer dans un registre un peu plus rhétorique pour aborder la question en bonne et due forme...

    -Vous avez raison, -fit Maho' en accompagnant ses paroles de la main- demander à l'Hokage d'approuver publiquement mes écrits pousserait le peuple Konohajin à se questionner sur ses propres positions, chose que je ne veux pas. Elle s'avança à son tour. Je vais vous dire, même un Hokage Hayashi ne voudrait pas de cela. Un signe de balayage de la main pour annoncer qu'elle passait à une autre idée. Vous comprendrez que je ne peux demander à ce qu'une théorie, bien que vérifiée sur certains points, deviennent un ouvrage politique directement lié au pouvoir, ce serait, comme vous l'avez justement précisé, de la dictature.

    Afin d'adopter une position plus confortable et se placer non pas comme polémiste mais bien en tant que penseur, Mahogani s'affaissa sur son fauteuil, les coudes bien ancrés sur les accoudoirs prévus à cet effet et joignit les doigts. Son sourire revint. Décidément, comprendre n'a jamais été aussi amusant - ou peut-être est-ce là un sentiment de satisfaction que seul celui qui aime faire avancer son esprit sait ressentir. Mais peut-être s'attendait-elle à ce qu'on lui opposât -pour rester dans un registre cher à nos lecteurs- des intentions de la sorte à sa venue. L'esprit a une logique qui lui est parfois très personnelle, vous en conviendrez.

    -Revenons cependant sur la différence, que vous connaissez sans doute en tant que conseillère de notre Hokage, du public et du privé. Je ne parle pas d'officiel et d'officieux, ni même d'implicite ou d'explicite. J'entends ici que nous prenions en compte l'absence de connexion qu'aurait la démarche avec l'angle opposé à celui qu'on lui donnerait - public ou privé dans notre cas.

    Vous êtes, et j'en ai la conviction, consciente que de tels écrits ne font pas consensus, pas même au sein de mon propre clan. J'en veux pour preuve que vous avez répondu à ce problème, bien qu'implicitement posé -nous revenons sur le terme, mais je vous rassure,
    elle rit ce n'est pas l'objet de ma venue- par le simple fait que tout le monde est libre d'adhérer ou non à ma doctrine. Un fait que je ne discute pas. Mais enfin, ouvrons notre esprit et voyons au-delà de la simple théorie libérale. Vous m'apparaissez quelqu'un d'assez pragmatique aussi posez-vous la question de savoir si le fait de remuer de vieux démons comme je le fais ne pousserait pas certaines personnes à prendre les armes pour ou contre des idéaux détournés de leur contexte -certains passages peuvent porter à confusion chez ceux qui ne sont pas prêts à accueillir un degré parfois poussé de complexité, et je dis cela sans prétention- et, sous couvert de ces mêmes idéaux replonger la pays à feu et à sang ?

    Je demande donc à l'Hokage
    elle désigne l'Aburame de la main et à ses conseillers non pas d'approuver ma théorie comme on approuverait une politique mais bien d'approuver, dans le sillage d'une politique d'ordre, ma théorie en me garantissant qu'elle ne risquera pas d'entraîner des évènements de la nature dont j'ai discuté, et garantissant au village une certaine stabilité. Pour aller au plus simple, je me perds peut-être un peu, j'aimerais que les hautes instances de Konoha pèsent le pour et le contre de la publication d'un tel ouvrage afin de garantir que la paix interne, l'ordre public dont je fais état dans ma lettre, ce qui irait d'ailleurs dans la continuité de mes écrits, mais ça reste secondaire, soient assurés. Je répète cependant qu'il est hors de question qu'une telle approbation -qui n'est pas celle de la théorie mais de sa publication- soit rendue publique, cela pourrait, encore une fois, porter à trop de confusion.

    Au moins, on pouvait être sûr que c'était bien elle qui était à l'origine de la pensée qu'elle présentait.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] EmptyJeu 10 Sep 2015 - 23:06

Je n’avais pas la prétention d’être une personne très philosophique. J’étais plus axée sur le pragmatisme, le rationnel et les faits. Divaguer dans des idéologies et des concepts abstraits, comme la liberté, la morale, la politique, le sujet, la conscience… Ça m’intéressait assez peu. L’avantage qu’avait la jeune Hayashi en face de moi était qu’elle avait des propos clairs, malgré son apparente intelligence supérieure à moi dans ce domaine. Je sous-pesais ses propos et comprenais son point de vue.

    - Vous voulez donc que Hokage-Sama, après avoir lu votre ouvrage, vous assure qu’il ne créera aucune polémique ? Ou plutôt, qu’il ne vous amènera aucun problème ?

Je plongeai mon regard dans celui de la kunoïchi en face de moi.

    - La politique actuelle est déjà axée sur la libre pensée et les convictions de chacun. Les préceptes défendus par Aburame-Sama, ce qu’elle applique dans le village, ce pourquoi elle œuvre va déjà dans le sens que vous attendez d’elle. Chacun a le droit de penser ce qu’il veut à partir du moment où il respecte que son voisin ne pense pas comme lui. Aussi, êtes-vous sûre que vous ne souhaitez que cet aval ?

Miko n’avait pas que des qualités. A commencer par cette horrible manie de fumer dès que l’occasion se présentait, ou de ne pas accepter que mes cheveux sont et seront toujours plus beaux que les siens, même quand j’aurais son âge (et j’y peux rien, la vie est injuste). Elle avait serré la vis, certes, et on ne pouvait plus faire ce qu’on voulait. Enfin, à partir du moment où ce qu’on veut faire va à l’encontre de Konoha… Ouais, en fait elle a fait de Konoha un village sensé. Mais jamais elle n’avait empêché ses bourgeons de s’épanouir de la façon qu’ils le voulaient. Je pris les feuilles éparpillés et les regroupai dans le dossier que je claquai sur la table pour tout remettre droit.

    - Ne vous méprenez pas, vos écrits iront jusque Miko-Sama et vous obtiendrez ce que vous voulez, mais, et désolée d’insister, je dois donner tous les éléments nécessaires à Hokage-Sama pour qu’elle apprécie le problème et puisse agir en conséquence et selon vos attentes.

Je me recalai dans le fond du siège.

    - Même si Hokage-Sama vous assure que rien ne se passera, vous vous doutez que ce texte reste une idéologie. Ou une théorie, ou peu importe le nom exact de votre écrit. Et que ce n’est pas encore une super héroïne, et que Konoha est peuplé de gens bien différents aux pensées et raisons toutes aussi différentes. Je crois avoir bien compris que vous souhaitez son aval mais… Concrètement, vous attendez quoi d’elle ?

Parce que oui, Miko pouvait se dire que dans le fond, l’écrit qu’elle présentait n’avait rien d’infâmant. Mais, comme tout écrit philosophique, ce n’était qu’un avis. Si j’avais compris ce que Mahogani attendait, elle voulait que Miko se contente d’approuver le texte sous couvert d’absence de réactions négatives un peu trop virulentes. Mais qu’en pouvait-elle ?
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Message(#) Sujet: Re: Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] Cette doctrine qui dérange [PV Mizuki] EmptyVen 18 Sep 2015 - 16:26

    Y'avait-ii quelque chose que l'Hayashi n'avait pas compris ? En faisant l'inventaire des évènements et paroles échangées, il semblait pourtant que non. Du traité sur l'héritage Senju naquit l'ébauche d'une nouvelle institution, enfin, si l'on voulait laisser le Village contrôler le flux intellectuel sur son propre sol, un idée allant contre la sacro-sainte liberté d'expression, ce même concept pourtant bien souvent mal interprété par les divers déserteurs Konohajins. Des organismes privés ? Après tout, peut-être devait-elle faire fi de l'aval du Hokage et se tourner vers ces derniers. Etrange quant on sait que le village, dans sa jurisprudence décisionnelle, est souvent intervenu contre le principe que l'Aburame défendait en cet instant. De quoi faire sourire, souligner le trop pragmatique héritage d'un shinobi qui savait pourtant laisser sa place à la théorie. Suguato Shiaijin avait des faces qu'on ne lui reconnaissait visiblement plus. Ne viendrions-nous pas de pointer une mauvaise interprétation idéologique semblable à celle qui faisait -si elle arrivait- l'objet de la venue de la kunoichi ? Peut-être était-il temps de porter le coup de grâce à une politique tombée en désuétude depuis la disparition de son penseur ? Quoi qu'il en soit, c'était de trop.

    -Non. Dit-elle sur un ton presque -presque- agacé. Aucune politique n'a instauré un relativisme exacerbé sur le terrain de la libre pensée. Si je fais cette demande aujourd'hui, c'est pour inviter l'administration, le pouvoir, à exercer sa fonction principale: la sauvegarde de l'intérêt général. Je ne veux pas que par ma faute, directe ou indirecte, peu m'importent les détails, l'intégrité du village soit remise en cause. Vous devez comprendre que ma démarche est dénuée d'intérêt personnel en ce sens que je n'attends aucune faveur. J'estime simplement que ce que vous tenez entre vos mains n'est pas un roman banal mais un ouvrage géo-politique, historique et philosophique; il cherche des réponses, en donne d'autres et ce sous couvert d'une pensée bien connue. Elle écarta les mains. La théorie quant aux gênes Senju n'est pas la seule idée que j'avance, je traite également de la Volonté de Feu et y donne mon regard, celui qui, pardonnez-moi, s'approche bien plus de la véritable idée que de l'ersatz d'idéologie que l'on nous sert aujourd'hui.

    Non vraiment, c'en était trop. Que Miko lise un jour ses écrits ? A la bonne heure ! Mais il fallait peut-être expliqué plus explicitement pourquoi le dédain n'avait pas sa place quant à l'appréhension du traité. Attendez, Konoha n'allait quand même pas se prétendre héritier d'une idéologie en la salissant tous les jours que Dieu faisait en prenant l'argument du "oui mais lui c'était un bon gars donc il avait raison" ! Les Myakudou et Aburame, vous me direz que ça ça pouvait se dire dignes héritiers de la politique Shiaijiniste ? Et personne n'osera, j'espère, prétendre que la très gentille Hayashi Miyu ou l'autre endormi de Daïki avaient contribué à l'instauration de la véritable Volonté de Feu au sein de Konoha ! Pire qu'une coquille vide, Konoha était depuis plus de dix ans le village du mensonge, un groupement hypocrite incapable d'avouer ses origines profondes, incapable d'adapter ses aspirations au monde d'aujourd'hui. La Volonté de Feu a été violée dès la création du village, et cette foule de shinobis trop imbéciles pour réfléchir à autre chose qu'à l'instant présent -qu'on me cite UNE décision impactante pour le futur qui ne soit pas auto-centrée et donc inverse à la Volonté de Feu-, des shinobis qui finalement, et l'on s'en rend compte, n'étaient que des pions, et une fois les Rois morts, l'échiquier perd son sens. Un monde de pions qui se croyaient se manipuler les uns les autres. A vomir.

    -Enfin... je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre précieux temps. Je vous demande également de signifier à l'Hokage que les parties manquantes sont en cours. Elle pourra juger du fond, seule la forme risque de changer. Elle se leva. C'était un peu audacieux de terminer comme ça, aussi s'enfonça-t-elle un peu plus. Oh, et... vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi les Senju n'ont jamais accepté les Hayashi ? Qui étaient ces "impurs" sinon ceux qui avaient rejeté leurs cousins et leurs idéaux pour ensuite les brader au premier venu ? L'Histoire parle d'elle-même, et elle n'est pas faite de théorie, ce qui devrait être éloquent.
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