"Qu'est-ce que vous regardez comme ça?"


"Pardon, je m'appelle Hiketsu, je ne voulais pas vous importuner de la sorte, mais vous sembliez totalement ailleurs en regardant dans cette direction, ma curiosité à prise le dessus."

Hisoka venait de revenir de mission le matin même, un peu épuiser, il fallait le dire, le genin ne tarda pas a rentrer immédiatement chez lui. Comme d'accoutumer, il s'amusait à saluer les gens qu'il croisait avec son infatigable sourire, cependant les cernes sous ses yeux témoignaient d'un grand épuisement. Ainsi en quelques minutes seulement, le nomade était chez lui, son regard observant chaque coin de son appartement pour voir s'il n'y avait rien d'anormal. Finalement, une fois convaincu que personne n'était rentrer, paranoïa qui devait sans nul doute être une conséquence de sa fatigue. Le blondinet s'approcha à tâtons de son lit, jetant se débarrassant machinalement de son tee-shirt qu'il jeta à l'aveugle quelque part sur sa droite, retirant sans manquer de tomber plusieurs fois, ses chaussures, puis s'écroula sur son matelas. Ses yeux se fermèrent au même moment ou sa tête se posait sur son oreiller. Il n'eut pas le temps de compter jusqu'à... Hé bien un, que déjà, son esprit était ailleurs. Errant dans un endroit étrange, a mi-chemin entre la réalité et l'illusion. Hisoka se trouvait habiller d'une bien drôle manière, une longue cape grise, dont le style rappelait étrangement la bure du désert que le nomade portait dès qu'il devait sortir de Suna. Son visage était bien plus buriné, des petites rides d'expressions s'étaient formées au bout de ses yeux qui eux n'avaient pas perdu leurs apparences éclatantes et leur couleur océan.

Hisoka semblait plus vieux donc, un peu plus musclé aussi, du moins c'était ce que l'on pouvait deviner sous l'épais tissu qui l'habillait entièrement. Dans la fente de la cape, on pouvait voir un genre de plastron dans une matière qui ressemblait a du cuir. Celui-ci était frappé d'un étrange mélange de symboles, qui était des écritures nomades. Le subconscient d'Hisoka se focalisa dessus, sans vraiment parvenir à prendre le pas dessus et à comprendre, tous ces symboles tournaient devant ses yeux, dans son esprit, mais sans s'y ancrer. Ainsi, ils restaient complètement insaisissables. L'Hisoka du futur se tenait debout, sur une petite colline qui surplombait un champ entier. De l'herbe s'étalait à perte de vue, la scène ne se passait donc pas à Suna. Les yeux bleu océan observaient au loin, des oiseaux s'envolaient des arbres sous le bruit qui provenait d'en contre bas. La sensation fut tout à fait grisante, Hisoka sentit son rêve et la réalité ne faire qu'une, sa présence spectrale observant la scène, fusionnant avec la figure imaginaire. Ainsi, une fois dans… Son corps, le genin baissa les yeux, pour être témoins d'un combat sans précédent.

Un homme semblait danser au milieu de dizaine d'autres, les tranchants a l'aide d'un katana qui brillait a chaque coup, l'arme semblait aspirer le soleil pour en rejeter la présence divine tout autour de lui. Les coups étaient d'une violence extrême, découpant les corps en deux sans la moindre difficulté. Hisoka tenta de se concentrer pour discerner qui étaient les malheureuses victimes, mais n'y parvint pas. Il s'agissait de silhouettes animées d'une volonté propre, mais dont le visage était lisse, comme si chaque caprice du destin pouvaient amener n'importe qui à se trouver là. Un peu perdu, l'homme tenta alors de reconnaître le combattant fantastique qui sévissait, c'était un guerrier dont les cheveux étaient relâchés, ceux-ci dansaient autour de son corps à chaque mouvement, ils avaient un reflet de sang, sans doute à cause de celui perdu par les malheureuses victimes du samouraï. Une épaisse barbe lui mordait les jours et le menton, il semblait ne pas avoir pu se laver depuis longtemps. L'homme avait le torse nu, son haut de kimono retombant sur ses jambes maintenues a la taille par sa ceinture. Même de là où il était, Hisoka pouvait être témoin de l'intense effort que produisait le corps du guerrier, qui étaient noyer par la sueur... Ainsi que le sang. Finalement, après quelques secondes de combat qui avait semblé durer une éternité, il ne restait plus que trois combattant. Le samouraï, ainsi que deux anonymes.

Les deux se jetèrent dans un assaut désespéré qui fit sourire Hisoka bien malgré lui, car voyant, il ne le savait trop comment les erreurs dans leurs postures. Sans se tromper, ce qui lui fit écarquiller les yeux par la même occasion, le samouraï fit jouer de son arme habilement, contrant la première épée adverse qui se dirigeait vers son cou, le contact créa quelques étincelles, alors que le katana de lumière venait d'ouvrir la garde de son adversaire. Avec un petit pas sur le côté pour éviter la seconde épée, le samouraï donna un coup fatidique qui pénétra les entrailles de l'adversaire, celui-ci s'écroula au sol, allant rejoindre les autres cadavres qui jonchaient la terre. Le dernier résistant s'élança, mais en un seul coup, le katana du samouraï trancha la main porteuse, puis virevolta pour faire sauter la tête de l'anonyme qui tomba a son tour dans un florilège de sang. Après avoir dégagé le sang qui imprégnait sa lame d'un petit coup sec, le samouraï rengaina son katana. Il semblait reprendre son souffle. Hisoka sentit ses bras se croiser au niveau de son torse et ses lèvres se retrousser pour esquisser un petit sourire entendu. Il réalisa à combien ce corps n'était pas le sien, le genin pouvait voir par les yeux, mais n'était nullement maître des actions de ce corps-ci. Sans l'avoir vu, ni entendu, le samouraï apparu devant lui, après un tel carnage, la réaction naturelle de tout homme serait sans doute la peur, mais Hisoka resta impassible, calme, se contentant d'observer l'homme qui venait d'apparaître. C'était comme voir un démon en face. Finalement, le samouraï repassa le haut de son kimono habilement, tout en se rhabillant, il leva les yeux vers Hisoka et sa voix rauque, presque casser, se fit entendre.


Le vieil Hisoka sourit de toutes ses dents, articula une phrase, mais le genin fut tirer de son rêve avec violence. Sans pouvoir entendre la fin, il voyait les deux hommes s'éloigner vers le bas, comme s'ils étaient en train de sombrer dans des abysses incommensurables. D'un coup sec, le jeune Hisoka se redressa sur son lit, son corps entier tremblait, c'était un rêve vraiment intense, son corps transpirait, il avait la respiration rapide. Fronçant les sourcils, il leva sa main gauche, elle tremblait comme une feuille. S'aidant de celle qui était enveloppée dans des bandes et des lanières de cuir pour la stopper, le nomade chercha un peu de calme. Calmant sa respiration difficilement. Le jeune homme finit par se lever, avançant en traînant des pieds vers la cuisine, il se servit d'un grand verre d'eau qui fut avalé d'un seul trait, puis un second. La sensation de froid dans sa gorge, finit de le réveiller entièrement. Finalement, il se dirigea vers la salle de bains, attrapa une serviette pour enlever la sensation désagréable de son corps moite. Il entendit alors au loin des cris de stupéfaction, Hisoka fonça à sa fenêtre, trop heureux de pouvoir penser a autre chose, sachant que c'était la première fois depuis très longtemps qu'il ne s'était pas fait submerger ainsi par ses émotions. Dehors, il pouvait voir un attroupement au loin, courant vers sa porte pour voir ce qui causait ce remue-ménage, le jeune homme se stoppa au dernier moment, se rendant compte qu'il était pied nu et toujours torse nu. Ce qui n'était pas vraiment une tenue appropriée pour sortir dehors. Après y avoir remédié en renfilant ses habits, Hisoka dévala l'escalier qui le menait vers la rue et le tapage.

Une fois qu'il eut rejoint le groupe, le genin chercha à s'avancer dans le tas, mais alors qu'il allait pousser deux personnes, il sentit un frisson glacer courir sa nuque. Immédiatement, Hisoka se stoppa et regarda autour de lui. Il vit un homme portant quelque chose dans un linge fin, ce qui semblait être une arme au loin. Il n'en était pas sur, mais le jeune homme avait une impression de déjà vu. Un ninja qui était passé tardivement a l'académie comme lui. Ce dernier disparu finalement du champs de vision du blondinet qui secoua sa tête pour se concentrer sur ce qui avait attiré tellement cette foule. Il s'agissait d'un garçon qui était blessé, le pauvre devait avoir un peu moins de dix ans, habiller de simples haillons, il semblait pauvre. Assis contre un mur, son front était ouvert assez pour que l'on puisse voir la chaire en dessous, il avait également une large trace sanguinolente dans sa cuisse, le tissu du pantalon déchirer montrait une jolie entaille. Hisoka hésita a allait porter assistance au petit, cependant, c'était bien inutile, ses connaissances en médecines étaient inexistantes. Qui plus est, deux personnes, déjà, s'occupaient de lui, un vieil homme, accompagner d'une plus jeune femme aux cheveux bleus. Vu la manière dont le vieux se comportait et le matériel placer dans une sacoche à côté de lui-même, cela devait être un médecin et son apprentie. La jeune femme était en train de bonder la jambe du malheureux tandis que le plus expérimenté des deux s'occupait du front du garçon. Le vieil homme chercha rapidement dans sa mallette de quoi le recoudre, puis avec une voix autoritaire, prévint le blesser que cela allait faire mal. Hisoka observa avec quelle habilité l'ancien procédait, cela témoignait d'heures de pratiques et de plusieurs blessures déjà recousue. Le groupe autour du garçon était calme, il n'y avait que très peu de bruit, cependant, on ne pouvait empêcher les murmures. Hisoka appris donc en tendant l'oreille, que le garnement était en train de courir sur le toit de la maison voisine quand sans vraiment comprendre, de manière inexpliquée, il avait chuté et s'était blesser.

Le genin leva les yeux vers les hauteurs. Les bâtiments de Suna n'étaient pas connus pour leurs grandeurs et celui-ci était même un peu plus petit que la moyenne, il devait sans doute s'agir d'une réserve quelconque. Le petit avait donc eu de la chance de s'en tirer a si bon compte. Hisoka reporta son attention sur le soin du patient, le médecin ne se déconcentrant nullement malgré le monde qui était autour. La scène l'impressionna autant qu'elle ne le prit en haleine, ainsi le jeune homme se retrouva a rester jusqu'à a ce que les parents du garçon n'arrivent, le groupe s'étant déjà pris d'ennuis depuis longtemps. Hisoka se retrouvait donc seul, s'il ne comptait pas une petite vieille à côté de lui qui ne cessait de marmonner à propos de la foutue jeunesse irresponsable. Les pseudo-gargarismes de la vieille amusèrent Hisoka qui se prit au jeu et papota pendant quelques minutes avec la mamie. Dix minutes plus tard, la vieille repartait dans son coin, les deux médecins s'éloignaient pour de nouvelles interventions et le garçon ainsi que sa famille n'étaient déjà plus là. Intérieurement, Hisoka ne put s'empêcher de penser que le pauvre petit allait sans doute se prendre une rouste mémorable pour avoir fait une telle frayeur a ses parents. Lâchant un petit rire, le blondinet se retourna, croisant ses bras derrière sa tête, tout ça lui avait changé les idées et surtout ouvert l'appétit, se rendant compte qu'après son retour de mission, il n'avait pas pris la peine de manger quelque chose.

Mais un nouveau bruit attira son attention, Hisoka était un véritable petit animal, dès que quelque chose se passait, cela le divertissait. Se stoppant, le genin observa autour de lui, mais il était déjà à peu près quatre heures de l'après-midi, à cette heure les gens étaient relativement peu présent à Suna, occuper avec les affaires de fin de journée. Un nouveau bruit... Cela provenait de la ruelle qui était en face de lui. Fronçant les yeux à cause de la suspicion, Hisoka scruta l'endroit, guettant n'importe quel mouvement pouvant trahir une présence. Pendant plus de trois minutes, le blondinet resta ainsi, sans bouger, évitant même de cligner les yeux. La ruelle était sombre, les bâtiments qui l'entouraient étant relativement proches, ils évitaient les rayons du soleil de pénétrer dans cet endroit. Une goutte de sueur perla sur sa tempe à cause de son intense concentration... Oui, une intense concentration pour regarder une rue sombre... Hisoka se sentit irrémédiablement bête sur le coup, mais il n'y avait pas grand chose à faire, cet endroit l'attirait. Il jaugea pendant quelques secondes pour voir s'il devait s'approcher, puis après avoir fait un signe affirmatif de la tête pour lui-même, le jeune homme s'élança. Du moins, c'était ce qu'il comptait faire, si une voix ne l'avait pas stoppé dans son élan. La scène devait paraître idiote de l'œil du nouvel arrivant, pile au moment où il parlait, Hisoka était en train de faire un mouvement brusque vers l'avant, qu'il freina immédiatement. Se tournant vivement vers son interlocuteur, le genin manqua de tomber au sol en glissant sur le sable. Rattrapant son équilibre avec vivacité et son habitude acquise a l'aide des années passées dans le désert. Hisoka détailla rapidement le jeune homme qui lui faisait face, c'était bien celui qu'il avait entraperçu tout à l'heure avant de rentrer dans le groupe qui entourait le garçon. Un peu gêner qu'on ait remarqué son obstination a regarder cette fichue ruelle, Hisoka leva une main derrière sa tête et se gratta le crâne. Une fois passé, le jeune homme lâcha un magnifique sourire accueillant a Hiketsu.


Hisoka lâcha immédiatement un rire, se rendant compte du ridicule de la situation, ses yeux se posèrent dans ceux de son interlocuteur alors qu'il se présentait. Le nomade s'inclina immédiatement à sa suite, pour également se présenter.


Oui, contrairement, a ses autres rencontres, Hisoka venait d'utiliser le tutoiement de manière spontanée. Bizarre, mais pour une raison inconnue cela s'était fait naturellement. C'était vrai, le nomade était toujours heureux de faire de nouvelle rencontre, cependant sa curiosité était piquer au vif par cette ruelle, ainsi un cruel dilemme se présentait devant lui, il pouvait laisser Hiketsu en plan et partir explorer la ruelle, ou faire une croix sur cette dernière, mais peut être se faire un nouvel ami... Ou alors. Alors que les yeux d'Hisoka étaient tournés vers la ruelle, il reporta son attention vers son interlocuteur avec un sourire énigmatique, puis avec un petit signe de tête, l'invita à le suivre. Sans vraiment attendre la réponse, Hisoka tout sourire s'élança vers la ruelle et en agitant son bras droit en guise d'invitation.

Les poubelles, les ordures, les animaux, tout ce qui était sur le chemin deux deux genins fut pousser sans ménagement sur le côté pendant leurs courses. Hisoka devait dire que cela était particulièrement agréable de courir sans faire attention a ce qui les entourait comme un enfant le ferait. Son regard se posa sur celui qui l'accompagnait dans cette folle aventure. Il devait être un peu plus vieux que lui, de quelques années, mais ce n'était pas les traits de son visage qui lui faisait dire ça. Non, c'était son regard, particulièrement vif, mais également cette lueur, bien spécifique. Hisoka n'avait jamais eu l'occasion de voir une telle chose, c'est pour cela que pendant qu'il scrutait avec insistance les yeux de son interlocuteur, il ne prenait pas gare a ce qui défilait devant lui. Ce qui devait arriver, arriva, le malheureux genin se pris les pieds dans une poubelle qui trônait au milieu de la rue, d'abord ralenti, le genin continua sa course a cloche pied sur quelques mètres, permettant ainsi a Hiketsu de le dépasser. Ce dernier accéléré de manière suspecte, mais Hisoka n'eut pas le temps de plus regarder, que déjà son équilibre précaire était rompue, un chat passa à toute vitesse devant lui, ayant sauté du toit de la bâtisse d'à coter. Cela en était trop, le nomade sombra de tout son poids sur le sol. L'animal interloqué où amuser par la chute de l'homme se stoppa juste à côté, sur la gauche de l'humain qui venait de se mettre en position de tailleur, se massant le dos d'une main et faisant une grimace témoignant clairement que la chute avait été lourde et douloureuse. Le chat pencha sa tête sur le côté, sauta du tas de planches sur lequel il était assis, pour venir au côté du genin. Frottant sa gueule contre le genou du jeune homme. Ce dernier, les yeux légèrement froncés, observèrent avec un air légèrement renfrogné le félin. Finalement, Hisoka attrapa l'animal pour le mettre entre ses genoux et lui donner quelques caresses. C'était sa propre faute s'il était tombé, trop occuper a chercher dans le regard d'Hiketsu ce qui était si spécial. Le chat se mit à ronronner très vite, alors que l'homme qui se trouvait devant le nomade venait de se stopper au loin dans la ruelle. Interloqué par sa course fulgurante, Hisoka pencha sa tête de côté puis regarda son nouveau compagnon revenir vers lui avec un air interrogateur.

Pendant qu'il approchait, la révélation choqua Hisoka, il savait ce qui était si particulier dans les yeux d'Hiketsu. C'était comme s'ils appartenaient à plusieurs personnes à la fois. C'était une sensation bizarre, mais au moment ou le forgeron avait poser son regard sur Hisoka, il avait compris. Cet homme était en proie à une dualité, n'était-ce pas le cas de tout le monde ? Hisoka poussa la réflexion rapidement a son terme, si bien entendu chaque être humain était en conflit perpétuel, tout ceci caractérisait chaque personne et c'était la manière dont le conflit était résolu qui ouvrait les portes de l'avenir. Cependant pour Hiketsu cela semblait étrangement moins métaphorique. Se rendant compte qu'il était en train de fixer le samouraï alors que celui-ci venait de se stopper devant lui, le genin se reprit et écouta les explications de son interlocuteur qui lui expliquait pourquoi il avait piqué une telle pointe de vitesse. Tout en écoutant, le nomade resta au sol, continuant de flatter le greffier qui avait semble-t-il trouver un nouvel ami.

Ainsi, Hiketsu avait vu une chevelure rose, il spécula comme quoi, c'était la présence qu'Hisoka avait dû ressentir plus tôt, c'était possible. Le genin posa son regard au-delà de son compagnon pour regarder la porte de l'atelier qu'il lui montrait. Restant silencieux en essayant de se souvenir s'il avait pu voir quelque chose qui semblait vaguement rose, Hisoka dû se rendre à l'évidence. Il n'avait rien vu de tel, c'était peut-être une simple coïncidence. Hiketsu finit par avoir une lueur d'illumination dans le regard tout en se frappant dans la main. Interloquer, Hisoka se mit a lâcher un sourire, coupant le malheureux qui allait sans doute lui expliquer sa révélation soudaine. Mais s'en était trop, les yeux d'Hisoka se plissèrent légèrement, jaugèrent l'autre avec un air sérieux et un petit sourire en coin accentuait une expression bien connue pour chaque homme qui se respectaient.


Sous le regard du malheureux, Hisoka ne put s'empêcher de rire aux éclats, le chat releva sa gueule vers celui qui le portait depuis quelques minutes déjà, il ne semblait pas comprendre ce qui se passait, mais l'hilarité de son porteur le gêna visiblement dans sa séance de calinage. Ainsi, le félin se leva à regret puis sauta sur une poubelle avoisinante pour entamer sa toilette. Libéré du poids du greffier, Hisoka posa ses mains sur son ventre pour laisser aller son fou rire librement. Il imaginait parfaitement, Hiketsu suivant avec tant d'insistance cette chevelure rose, oui, c'était sans doute un pervers, le sprint qu'il avait piqué pour la rejoindre en témoignait. Après quelques secondes qui parurent une éternité, le jeune homme reprit sa contenance. Levant sa main droite pour faire signe a Hiketsu d'attendre encore un peu qu'il allait bientôt pouvoir de nouveau parler. Une larme perlait sur le coin de son œil droit, il la chassa avec son pouce, puis laissa ses hoquets se calmer. Finalement, il se redressa, faisant face au samouraï avec un sourire entendu. Hisoka leva sa main droite pour venir tapoter l'épaule de son compagnon en le dépassant pour se diriger vers l'atelier.


Hisoka se dirigea finalement vers la porte de l'atelier que lui avait désigner le pervers proclamé, se stoppant devant, il jeta un coup d'œil vers Hiketsu qui cette fois était en train de lui raconter la révélation qu'il avait eue avant cet intermède. C'était sérieux au vu du visage de son interlocuteur, ainsi le genin effaça quelque peu son sourire tout en écoutant. Une fois que l'explication de l'autre genin fut terminer, Hisoka reposa son regard sur la porte qui se trouvait devant eux. Est-ce qu'il était prêt à le vérifier ? Évidemment, il ignorait si l'intuition de son nouveau compagnon était justifiée, mais dans tous les cas, il ne pouvait rester ainsi. Et cette femme qui fuyait allègrement, c'était un comportement suspect.


D'un geste entendu de ma tête, Hisoka gravit les quelques marches qui menaient a la porte, se plaçant sur le côté, il posa sa main sur la poignée se collant au mur à côté pour ainsi permettre de l'ouvrir rapidement et se jeter à l'intérieur. C'était le plus sur, Hisoka fit signe à Hiketsu de se mettre de l'autre côté de la porte. À trois, il ouvrirait, les deux pourraient se jeter à l'intérieur. Avec un léger soupir mental, le genin se demanda si les deux hommes venaient a débouler dans un atelier tout ce qu'il y avait de normal... Ouvrir la porte brusquement et rentrer ainsi était féroce, c'était sûr qu'ils se feraient lapider sur place par le tenancier. Mais qu'importe, avec un léger sourire et en décomptant sur ses doigts. 3... 2... 1... La porte s'ouvrit est les deux hommes s'élancèrent.