Des bruits de courses effrénées trahissaient une agitation certaine dans la matinée paisible de Suna. On pouvait entendre des gens crier, des tables renversées, des établis briser, des rires d'enfants et les grognements d'un homme. Tout ceci s'était déclenché avec une grande vitesse, Hisoka n'avait rien vu venir, il fallait le dire. Lui qui sortait de sa torpeur matinale, en faisant une balade de réveil, les yeux encore à moitié clos, ses sens n'étaient pas aptes à voir ces chenapans qui s'étaient emparés de la bourse qu'il avait toujours attachée a sa ceinture. Celle-ci comportait ses maigres économies faites sur sa dernière mission, autant dire que c'était là son butin le plus précieux pour manger pendant quelques jours. Est ces espèces de petits brigands qui en avaient profité pour s'en emparer avec une dextérité comparable a celle des plus grands ninjas. Hisoka qui était en train de courir à en perdre haleine a travers une rue bordée d'échoppe, de gens qui le regardait passer avec un air perplexe qui s'ouvrait en deux pour laisser passer lui et ceux qu'il poursuivait. Les petits brigands n'avaient que faire des gens autour d'eux, ils poussaient, sautaient au-dessus ou en dessous des tables, des gens, de véritables petits démons du désert. Le nomade lui qui était plus grand et n'avait certainement pas envie de causer plus de grabuge qu'il n'en faisait déjà tentait tant bien que mal d'esquiver les cibles humaines ou les débris qu'envoyaient les voleurs en arrière pour le ralentir. Leurs rires l'horripilaient au plus haut point, il courait à toute vitesse, mais c'était compliquer d'évoluer sans pousser personne ce qui ralentissait malheureusement son avancée. Son regard bleu voyait devant lui, son déjeuner prochain, ainsi que son dîner s'évaporer à toute vitesse. Il poussa un ultime cri, qui tenait plus du désespoir que de la rage.


Hisoka revit avec une précision chirurgicale l’événement qui avait mené cette course-poursuite. Le jeune homme sortait de son appartement, habillé d'un pantalon sombre et d'un haut de la même couleur, sa ceinture tenait fermement en place la bourse, il avait prévu d'aller s'acheter un petit quelque chose à grignoter, juste pour le plaisir. Cela lui donnait par la même, l'occasion de sortir, se réveiller avec l'air de Suna et le boucan du village. Quelque chose qu'il appréciait tout particulièrement, le nomade était donc en train de descendre les escaliers de son appartement, pénétrait dans la rue, l'air encore un peu endormi et une trace d'oreiller martelant sa joue. Quelque part, il sentait encore la douceur de son rêve l'envelopper, jusqu'à ce qu'une main, certes agile et discrète, mais qui ne pouvait tromper un ninja, s'empara de la bourse, tira dessus pour défaire la fine cordelette qui la maintenait puis s'éloigna à toute vitesse. Hisoka eut le temps de voir un jeune brigand d'une douzaine d'années, les cheveux sombres qui partaient dans tous les sens, il allait l'attraper, ce dernier n'avait pas beaucoup d'avance, jusqu'à ce qu'une nouvelle petite silhouette apparaisse devant lui tel un prédateur, s'appuie de tout son poids sur son torse et le fasse basculer en arrière. Rien de bien dangereux en soit, l'enfant devait peser une trentaine de kilos, mais jamais un ninja certifier ne tomberait à cause de ça. Sans compter… Une énième silhouette tapie en boule derrière les jambes d'Hisoka qui se prit les pieds dedans et s'allongea de tout son poids dans le sable brûlant de Suna. Il entendit les deux derniers enfants partirent en courant en poussant des cris de joie. Le blondinet se remit assis, un peu sous le choc de ce qui venait de se passer, il les observe pendant une dizaine de secondes, avant de se rendre compte que sa bourse avait bel et bien disparu. Il jura, se releva, manqua de retomber de nouveau et s'élança à la poursuite des garnements en les maudissant tout en ayant le bras levé. Quelle était cette civilisation où des voleurs sévissaient dans l'enceinte même du village. Le vol chez les nomades n'existait pas, ou sous une autre forme, pour eux qui ne possédaient réellement rien de personnel, ou tout était à la tribu, il n'y avait pas grande intérêt a voler. Cependant, Hisoka n'était plus chez les nomades et ici, c'était un tout nouveau monde, un monde ou des sales mioches venaient de lui voler ses économies. C'est ainsi que la course poursuite avait débuter, elle durait depuis une bonne dizaine de minutes maintenant et le genin ne saurait dire dans quel coin de la ville il se trouvait tant les bifurcations s'étaient enchaîner a toute vitesse.

C'était de petits diables, aussi agiles que des singes, aussi féroces que des lions, sans pitié, l'un d'eux bouscula une vieille femme, qui manqua de tomber. Hisoka la rattrapa, lui raffermit ces positions sur le sol, avant de lui lancer un sourire qui devait être horrible vu son visage puis repartir de nouveau derrière les petits monstres. Dans sa tête, il se retrouvait devant un cas de conscience, il était un ninja, certes encore Genin, mais ses capacités suffiraient à les rattraper, voir à les arrêter, il lui suffisait d'utiliser du Ninjutsu, ou un peu de Taijutsu, ou simplement se mettre à courir comme les ninjas le font. Au lieu de cela, il dévalait les rues comme un homme lambda. Il s'était juré de ne pas avoir recours de manière futile aux arts ninjas. Surtout pas contre des enfants, d'ailleurs ce n'était pas vraiment de leur faute, Hisoka ne portait pas son bandeau frontal, jamais ils n'avaient pu savoir qu'ils s'attaquaient a plus fort qu'eux... Sauf que sur le principe, bien que le nomade devaient être plus fort, il se retrouvait a la traîne. Il poussa un grognement, puis accéléra ses foulées, il finit par rattraper le dernier de la troupe, il lui saisit le bras, puis le bascula en arrière où il fit quelque tonneau dans le sable puis se stoppa plein de poussière. Le blondinet ne ralentit pas sa course pour autant, gagnant peu à peu du terrain vers le second. Hisoka se fichait bien de les attraper pour les punir, il voulait juste rattraper sa bourse, manger puis oublier cette histoire. Un énième effort et une faute d'inattention de sa cible qui venait d'être ralentie par un chariot lui permit de l'attraper par les épaules puis de le faire tomber au sol. Le genin profita de cette impulsion pour s'élancer dans les airs, il atterrit sur un bout de tissu sans doute là pour permettre freiner les rayons du soleil. Ses jambes fléchirent sur le bois porteur, puis lui donnèrent une impulsion qui le rapprocha du dernier démon.

Ce dernier fit une glissade en pénétrant dans une nouvelle rue, il souleva un nuage de sable devant lui, le gamin s'était bien entendu rendu compte que ces complices s'étaient fait avoir, mais il continuait. Du moment qu'il ramenait le butin a la planque, sans doute que cela n'était pas très important. Un petit rire s'échappa des lèvres de l'enfant, sans doute qu'il y avait un endroit sur plus très loin. Cependant au dernier moment avant de nouveau bifurquer vers la droite dans une nouvelle rue, une ombre surgit, se jeta sur lui a toute vitesse, le voleur put voir une main envelopper dans un bandage et des lanières de cuirs se diriger vers la bourse qu'il tenait dans sa main droite. Hisoka poussa un semblant de cri de victoire en sentant le contact du tissu qui contenait les pièces, avant que le chenapan par miracle parvînt à changer sa trajectoire. Le bras d'Hisoka dévia, frôla la tunique de son opposant, s'agrippa à sa ceinture, mais ne parvint pas à la maintenir. Puis le jeune homme s'écroula au sol soulevant un gros nuage de poussière autour de lui. Ses toussotements étaient tels qu'il n'entendait plus rien autour de lui, si ce n'était les rires de l'enfant qui s'éloignait. Après une trentaine de secondes, quand le nuage qui enveloppait le ninja, se fut dissipé, Hisoka se souleva en prenant appui avec sa main droite sur le sol, puis pris une position en tailleur au beau milieu de la rue, il prit un air songeur. Heureusement qu'il n'y avait pas grand monde autour de lui, quelques personnes passaient, avaient vu l'étrange échange et surtout la gamelle mémorable du Genin. Il toussa un peu de sable, puis souleva sa main qui tenait une bourse.


Un air ravi s'afficha sur le visage d'Hisoka, il avait peut-être loupé celle que le gamin tenait, mais il avait réussi à s'emparer d'une autre. Avec un air victorieux, il l'ouvrit, la souleva de sorte a ce que son contenu tombe dans son autre main. Une misérable pièce, ainsi qu'un morceau de métal et une étrange pierre y tombèrent. Le sourire d'Hisoka perdura pendant quelques secondes, le temps qu'il se rende compte a quel point son échec était total.


Le nomade avait espéré pouvoir au moins avoir une contrepartie, mais au lieu de cela, il avait gagné de la camelote. Ses lèvres, non son visage tout entier se ferma, une veine battait son front. Hisoka retint avec une grande peine sa colère, restant stoïque, pendant plusieurs minutes assis au milieu de la rue. Finalement, sa colère passa, les enfants l'avaient eu, il devait le reconnaître. Quelque part, les garnements avaient mérité leurs pitances du jour, ils avaient réussi à battre un ninja à son propre jeu. Même si ce dernier s'était refusé à utiliser ses capacités. Il soupira, Hisoka allait se redresser pour rentrer chez lui, conscient qu'une journée qui commençait de cette manière ne pouvait que mal se terminer, le jeune homme préférait se dépêcher de se mettre à l'abri du mauvais sort et d'autres voleurs. Pour un peu que ceux-ci passent le mot aux autres… Il frissonna, préférant ne pas y penser. Le jeune homme allait se redresser, quand devant lui, une ombre le recouvrit ainsi qu'une silhouette. Ses yeux bleus se levèrent vers le nouvelle arrivant.

Qu'étais-je vraiment en ce monde ? C'est ce que je me demandais lorsque je regardais par la vaste baie vitrée des appartements que Kioshi avait voulus que j'occupe durant mon séjour à Suna. Des appartements dans le palais du Kazekage rien que ça. C'était le grand luxe à n'en pas douter, mais ça avait aussi ses inconvénients ... Kioshi avait eut la délicatesse de m'informer que la nouvelle résidence de Kibo se trouvait. Juste en face de mon appartement. De ce fait, il pouvait m'apercevoir à tous moment s'il le souhaitait. Sauf que ce n'était pas mon cas. Je tenais avant tout à garder une certaine distance avec lui et surtout qu'il ne soit pas au courant de ma présence au village caché du sable bien que je sache que ce moment arriverait tôt ou tard.

Gin avait pris sa journée pour aller visiter les temples qui entouraient la capitale en compagnie d'un shinobi et moi pour ma part, je n'avais rien de prévus apparemment.

C'est donc tout simplement que je partais me promener dans le village caché du sable. Sans buts n'y ambitions, je pensais juste à me promener et peut être mangé un morceau. Peut-être, car mon appétit n'était pas du tout sur le point de revenir, mais je savais les risques que j'encourais si je continuais à ne pas me nourrir de la sorte.

Seulement vêtue de mes sous-vêtements, je regardais à travers les rideaux pour tenter de l'apercevoir ... En vain. Ma main se porta sur mon ventre et sur mes côtes saillantes ... Il fallait que je cache ça alors j'allais rapidement fouiller dans une armoire afin de me draper dans une robe qui dissimulerait une partie de mes formes.
Je me glissais dans une robe blanche et fluide brodée de multiple motif de flocon de neige ou je resserrais doucement la taille à l'aide d'une large ceinture que je laissais tomber sur le côté de ma tenue.

Me voilà parcourant les rues d'un pas lent et calme, observant l'architecture sans vraiment y prêter grande attention quand soudain, j'aperçois ce jeune homme posait les fesses dans le sol et l'air dépité. Je m'approche donc timidement de lui et je lui tends la main pour l'aider à se redresser :


"Excuser moi ! Vous avez besoin d'aide monsieur ?"

Une main se tendit vers le jeune homme, il détailla la personne qui se dressait devant lui, c'était une jeune femme, elle devait avoir une vingtaine d'années, peut être un peu moins, c'était assez difficile a dire. Ces cheveux étaient sombres, avec une petite nuance de violet. Sa peau était blanche, presque cristalline et ces yeux bleus allant en accord parfait avec le reste de sa personne. Elle portait également un genre de robe blanche, où était imprimer de nombreux motifs de flocons de neige, une tenue qui attira l'attention d'Hisoka, ce n'était pas souvent qu'on croisait des gens dans le pays du vent qui arborait ce genre de motif sur leur tenue. Sa curiosité fut piquée au vif. La taille de son interlocutrice était soulignée par une ceinture retombant sur le côté. Après quelques secondes, Hisoka ne refusa pas l'aide qui lui était tendue, il attrapa la main fine et délicate puis se redressa. Une fois debout, il s'épousseta comme il le pouvait. Enlevant le plus gros du sable coincé dans ses habits. Il profita de l'occasion pour reprendre un peu de contenance, le jeune homme avait espérer ne pas paraître trop idiot lors de sa chute, le fait que peu de gens soient présent l'avait quelque peu rassurer, mais pour le coup, cette jeune femme qui venait lui prêter assistance était certes gentil, mais tout à fait embarrassante. Dernièrement, il n'avait guère de chance lors de ses sorties dans Suna. Entre la maladresse qu'il avait eue avec Ogami et cette fois-ci où il se donnait en spectacle... Heureusement que la fierté n'avait que peu d'importance pour lui. Une fois qu'il eut fini de remettre de l'ordre dans ses habits, il retourna son attention vers l'étrange arrivante. Il lui sourit chaleureusement comme il l'avait l'habitude de le faire, tentant par la même d'enlever la trace d'embarras a présent afficher sur son visage. Le pauvre s'il était capable de se voir dans une glace, il aurait pu voir qu'il n'y avait pas que sa tenue qui avait besoin de quelques coups de main pour enlever les saletés. En effet, le côté droit de son visage, celui qui avait raclé le sable lors de sa chute avait ramasser l'équivalent de trois tonnes de sable collé à sa peau par la transpiration que la course-poursuite avait fait naître sur son épiderme. Ses cheveux étaient également dans un sale état, complètement aplatis, le blond virant presque au brun à cause de la poussière. Cependant, cela n'empêcha pas de remercier l'inconnue.


Tout en parlant, il écarta les bras, puis regarda sa tenue, désignant par ce mouvement son corps pour qu'il soit le témoin de ses paroles. Heureusement qu'Hisoka n'était pas un croyant acharné, sinon il aurait pu véritablement commencer à se persuader que quelqu'un plus haut lui voulait du mal. Oh bien sûr, la religion avait une importance pour lui, mais sans doute différente de la norme. Contrairement a sa tribu, ou aux gens avec qui le jeune homme avait eu la chance de converser a ce sujet, sa croyance ne se portait pas sur une divinité supérieure, créatrice de tout et de rien. Sa perception des choses était plus… Humaines, plus restreintes, moins profonde, ou peut être plus, tout dépendait du point de vue, n'était-ce pas le cas quand il s'agissait de religion ? Hisoka finit par pousser un soupir, son regard se promena sur le sol, là, il put voir le butin chaparder au môme trôné fièrement au sol. Il mit un genou au sol, puis rattrapa le morceau de tissu, les quelques objets qui étaient a l'intérieur, remis le tout a l'intérieur de la bourse, la referma puis regarda autour de lui. Bizarrement, il sentait que les garnements étaient toujours là, pour voir ce qu'il allait faire de leurs trésors. Car c'était ce qu'était cette chose. Une bourse remplie d'une drôle de pierre, d'un bout de métal sculpté et une pièce vieillie. Il se souvenait encore ce que c'était d'être enfant, même si ceux-ci étaient des voleurs qu'importe. Il fit un signe à la dame d'attendre une petite seconde, se dirigea vers une maison, près du mur de celle-ci se trouvait des caisses, Hisoka déposa délicatement la bourse dessus en regardant autour de lui avec un petit sourire. Le nomade sentait peser sur lui le regard des créatures enfantines qui devaient se demander ce qu'il faisait. Finalement, il s'éloigna de l'endroit, retournant vers la femme. Une fois prêt d'elle et débarrasser de l'affaire qui lui occupait l'esprit, il lui fit un signe du bras discret pour l'inviter à partir un peu plus loin avec lui. Simplement pour permettre aux garnements de récupérer l'objet laissé sur les caisses. Pendant que les deux personnes s'éloignaient, Hisoka jeta un coup d'œil en arrière, il vit une silhouette apparaître près des caisses et disparaître immédiatement. Finalement, il reprit la conversation-là ou il l'avait laissé, en espérant ne pas avoir paru trop bizarre.


Les deux personnes venaient de sortir de la rue, d'un seul coup Hisoka se stoppa, plaça les mains devant lui et s'inclina légèrement pour se présenter. Chose des plus élémentaires, mais qu'il n'avait pas eu l'occasion de réaliser avant cela. Le jeune homme ne retira pas son sourire de son visage, tout en lançant ses présentations.


«Hisoka pointa du doigt la robe qui enveloppait le corps de la jeune femme, ses yeux se posèrent sur les motifs en forme de flocon de neige, bien sûr, il n'avait jamais eu l'occasion d'en voir de ses yeux. La pluie n'était pas si rare que ça dans le désert, surtout ici dans la partie centrale et médiane. Dans le désert profond en revanche, là ou le jeune homme était né et avait ensuite passer plusieurs années, c'était une toute autre chanson. Alors peut être que cette personne qui se tenait devant lui et qu'il n'avait jamais eu l'occasion de croiser dans le village de Suna en saurait un peu plus. Remarque peut être que c'était encore Hisoka qui faisait une bourde monumentale et que cet habit était seulement l'un de ceux qui était importé par les commerçants, après tout le jeune homme était loin de connaître tous les habitants de Suna, encore moins les ninjas y vivants, si jamais cette femme était une kunoichi bien sûr. Après avoir pointé du doigt, la tenue de celle qui lui faisait face, Hisoka posa ses mains paume contre paume en signe de supplique respectueuse. Il prit un air sérieux, espérant ne pas paraître trop idiot, le nomade avait bien conscience que sa question pouvait paraître hautement stupide... Surtout lâcher a quelqu'un qu'on venait à peine de rencontrer, à plus forte raison dans de telle circonstance, a savoir Hisoka les fesses au sol mis à mal par trois misérables voleurs de bas étages.


Hisoka savait qu'a ce moment-là son visage était celui d'un enfant qui s'illuminait a l'idée d'une réponse qui lui permettrait d'imaginer la neige. Oya-Sama, l'ancien de sa tribu lui avait déjà plusieurs fois rabâché quand il était gosse, sa curiosité était une qualité autant qu'un défaut, elle lui permettait d'accumuler des connaissances très nombreuses et diverses. Cependant, il avait du mal à la contrôler, c'était le cas à ce moment précis, ou un jeune homme d'une vingtaine d'années, prenait une apparence d'un enfant semblant découvrir ce que cela faisait de marcher, ou plus exactement qui était sur le point de le découvrir. Qu'importe, Hisoka avait décidé depuis longtemps qu'un homme se devait d'être banal, qu'en lui devait sommeiller, l'enfant, le guerrier et le sage. Ainsi, il n'était pas gêné de paraître ainsi devant une inconnue.

Qu'elle étrange rencontre que celle que je venais de faire. Voilà qui avait au moins le don de me faire oublier mes soucis de la matinée, car alors que j'aidais le jeune homme à se redresser pour ensuite l'observer des plus curieusement se livrer à un étrange rituel, je restais sceptique quant à chacun de ses agissements :


"Pour ..."


Pourquoi faites vous cela ? Je n'eus pas le temps de poser la question, car voilà que déjà le jeune homme dépose une bourse sur une caisse en bois proche d'une échoppe avant de s'en revenir vers moi. Je l'attends pour ma part. Curieuse, mais surtout intriguée par ses étranges agissements alors que je ne peux pourtant pas m'empêcher de sourire d'un petit air discret et timide à la fois avant de le suivre lorsqu'il me fit un signe pour m'indiquer de me déplacer vers sa position.

Patiente, je me contentais de suivre ses instructions en ne disant rien alors qu'après l'avoir rejoint, je voyais une bande de gamins récupérer ce qui semblait être une petite bourse en cuir. Mon regard, devenu curieux, se posa alors sur le prince du désert de façon interrogatrice comme ci, j'attendais des explications à l'étrange manège qui venait de se dérouler sous nos yeux. Explications qui ne tardèrent d'ailleurs pas à sortir de la bouche du jeune homme et qui me laissait sortir un :


"Oh !"


De surprise gentille alors que je me redressais un peu plus pendant qu'il finissait ses explications. Je comprenais mieux maintenant d'ou venait ce curieux manège et c'est d'ailleurs ce qui me poussa à porter ma main devant ma bouche pour cacher un petit rire jusqu'à ce que le jeune homme s'éloigne un peu et moi pour s'incliner tout en se présentant. Voilà qui était des plus polis et je lui répondis de même à mon tour par une courte révérence en me présentant rapidement :


"Et bien moi, c'est Samui Yuki, Shinobi et représentante de l'empire des pays neutres et seigneur de guerre de Yuki no kuni !"


Je fermais les yeux tout en déclarant cela avant d'ajouter d'un petite rire :


"Enchantée de faire votre connaissance Hisoka !"


Je m'inclinais une nouvelle fois alors que je voyais soudainement l'allure et l'expression du jeune homme changeait, ses yeux fixaient sur ma robe. Sa demande fut des plus farfelue et je ne pus m'empêcher de rire de façon joyeuse à sa demande tant elle était formulée de façon attendrissante :


"Je pourrais même vous en montré un jour si vous le souhaitez Hisoka ! Dès lors que les services spéciaux de suna auront pris apte de ma bonne foi, je pourrais vous faire une petite chute de neige en plein désert !"


Voilà qui serait peu commun ...

La jeune femme se présenta avec un air amusé après avoir enchaîné un rire qu'elle avait caché avec sa main. Elle s'inclina aussi. Yuki, c'était son nom, amusant, vu sa robe et son prénom, c'était soit une drôle de coïncidence, soit Yuki aimait coordonner sa tenue par rapport à son prénom. Qu'importent ce qui suivit son prénom et son nom furent tout autant intéressants si ce n'était plus. Une représentante des pays neutre, qui plus est seigneurs de guerre de Yuki No Kuni. Hisoka fit une légère moue, c'était une personne importante… Une diplomate ? En tout cas, quelqu'un venu au village pour une affaire importante, il n'imaginait pas vraiment qu'une telle haute gradée puisse se permettre de partir vagabonder au gré du vent. Le jeune homme avait posé son menton dans sa main droite, tout en réfléchissant, il se rendit compte de son absence et sentit une goutte de sueur naître sur sa tempe. Immédiatement, il se mit à battre des mains devant lui pour chasser ses idées et pour éviter que la jeune femme ne le prenne pour un fou. Peut-être était-ce trop tard... Cependant, le genin se raidit d'un seul coup et s'inclina d'un coup sec en avant, conscient qu'il devait sans doute y avoir nombre de protocoles à entretenir pour parler a une telle personnalité. Hisoka avait déjà eu du mal ces derniers temps à trouver les bonnes formulations lorsqu'il était tombé sur Ogami au marché, alors qu'il n'était qu'un chunin. Mais là, c'était d'un tout autre niveau… Complètement différent. Hisoka se redressa, un œil fermé, l'autre songeur, il détailla le visage de son interlocuteur. Elle était jeune et déjà aussi importante dans son pays ? Le bénéfice de commencer tôt à suivre la voie des ninjas sans nul doute. Il bafouilla légèrement, ayant du mal à reprendre de la contenance. Il y avait encore un peu plus d'une année, il n'était qu'un nomade qui agissait et avançait là ou ses pas le menaient. Le peu de gens qu'il rencontrait était comme lui. Il n'y avait aucun grade, aucune procédure, c'était une telle liberté, incommensurable, l'arrivé au village avait changer cela, mais le pauvre genin était bien souvent complètement perdu. Jamais il n'aurait pensé pouvoir rencontrer par hasard en pleine rue Yuki... La rencontrer en étant en train de manger le sol... Le rouge monta à ses joues, cela ne dura qu'une poignée de secondes, Hisoka parvint rapidement à prendre contenance.


Le jeune homme leva, une main derrière sa tête se grattant l'arrière du crâne, tant pour faire passer sa gêne momentané que pour remettre de l'ordre dans ses pensées. Elle était enchantée de faire sa connaissance ? Une boutade ? Non, elle avait l'air joyeux, son sourire semblait sincère quoi qu'un peu triste. En relevant cela, le visage d'Hisoka reprit de la contenance, son corps reprit confiance, il se redressa complètement, puis pencha sa tête sur le côté. Comme pour analyser la situation. Elle arborait un sourire rafraîchissant, les gens du désert étaient des personnes fortes, fiers, bien sûr les gens de Suna n'étaient pas comparable avec les nomades du désert profond, mais dans chacun, on retrouvait une force propre aux habitants de cette contrée, pour tout dire, c'était rare de les voir sourire ainsi. En y pensant, Yuki venait de Yuni no kuni, n'était-ce pas de grande étendue glacée ? C'était du moins l'information qui résidait dans la mémoire d'Hisoka. Donc elle aussi devait connaître les difficultés de vivre dans un pays ou la vie est dur. Cela ne l'empêchait pas de rire de tout son soûl. Cela donna du baume au cœur à Hisoka. Il tendit la main pour une poignée de main symbolique scellant leur rencontre, il ignorait pourquoi, mais, peut être que cette kunoichi représentante d'un autre pays serait peut-être moins à cheval sur le protocole ? Après tout, il s'était lui-même présenter comme étant un genin, cela ne semblait pas avoir gêné la dame des glaces, alors pourquoi pas.


Hisoka n'était pas connu pour être quelqu'un qui se retenait, ses émotions, ses paroles, tout ce qui lui passait par la tête faisait très rapidement un trajet vers sa bouche pour s'exprimer en mot. Cela pouvait paraître parfois incommodant, mais c'était l'héritage de son maître qui avait donné sa vie pour lui. Jamais il ne sacrifierait ce trait de son caractère, cela le définissait autant que sa curiosité sans fin. Plus il observant la jeune femme, plus une atroce idée lui vint en tête, si elle souriait... Peut-être que c'était parce qu'elle se moquait ? Il rumina cette idée pendant quelques secondes, puis ne tenant plus, bascula de nouveau sa tête légèrement vers le côté en pointant son visage de son index. Non, ce n'était pas cela, peut être avait-elle eu une sale journée et qu'une rencontre, même aussi maladroite que celle-ci lui permettait simplement de décompresser, ou bien que la jeune femme fût simplement joyeuse par nature. Quelqu'un comme lui ? Peut-être. Dans ce village, il avait rencontré tellement de ninjas, tous semblaient porter le poids du monde sur les épaules, alors qu'a un moment, il faut se rendre compte que nous n'avons que très peu d'importance. Relativiser permet bien souvent de voir ce qui nous entoure d'une autre façon, c'est ce que la vie d'Hisoka lui avait appris lors de son périple dans le désert. Même si dans un sens, il comprenait qu'on ne pouvait pas toujours aller bien. Le monde changerait un jour, peut être que ceci également ? La jeune femme lâcha un rire cristallin suite a la demande d'Hisoka, ce dernier bien que totalement à l'aise avec le visage qu'il faisait, sentit de nouveau le rouge monter à ses joues, gêner. Peut-être que c'était de la moquerie en fin de compte. Cependant, la teneur de sa réponse éclipsa immédiatement les doutes du jeune homme. Il claqua ses mains l'une contre l'autre de joie en arborant un sourire pouvant faire jalouser le soleil. De la neige ! Peut-être pourrait-il en voir un jour ? Si le sable était le soleil alors la glace était la nuit, il voulait se rendre compte de ce que c'était.


Cependant, la fin de la réponse de Yuka l'interpela, les services spéciaux ? Elle était surveillée ou quelque chose de ce genre ? Après une légère réflexion, il avait entendu parler du renforcement des normes de sécurité pour les visiteurs après la mort de la dernière Kazekage. Peut-être que même une diplomate y était soumise, cela ne le regardait pas vraiment, mais après tout, c'était Yuki qui avait mis ça sur le tapis. Il n'hésita donc pas à rebondir dessus, tant pour savoir pourquoi les services spéciaux freinait Yuki, mais surtout pour savoir ce qui empêchait Hisoka de voir de la neige. Pour le coup, sa curiosité était séparée en deux, celle d'un adulte qui s'interrogeait sur la politique de Suna par rapport a une diplomate et celle de l'enfant qui voulait simplement que le souci se résolve le plus vite possible pour qu'il puisse voir ce qui l'intéressait.


Cela faisait quelques minutes que les deux jeunes gens étaient en train de discuter, Yuki ne l'avait pas éconduit, cela voulait bien dire qu'elle était d'accord pour continuer la conversation encore un peu. Hisoka l'invita d'un signe du bras a marcher, le marché n'était pas très loin, qui plus est sa petite course poursuite avait fait quelques fracas. Il devait revenir en arrière pour s'excuser auprès des pauvres gens qui avaient subi l'excédent de zèle d'Hisoka et des trois garnements. Après que Yuki lui ait expliqué ou non ces soucis avec les autorités de Suna et après qu'elle ait décidé ou non-bien sûr de le suivre, il lui demanda en gardant son sourire presque enfantin. L'idée de la neige était encore là quelque part dans son esprit, mais surtout voir quelqu'un sourire et rire naturellement était réellement bénéfique. Cela lui rappelait les tribus nomades, tout simplement, lorsque les gens s'expriment lorsqu'ils en ont le besoin, sans prendre en compte les normes de la société.


Le jeune homme baissa légèrement la tête, honteux que ça soit cela qui lui fasse tant envie, mais il voulait en savoir plus, un jour, Hisoka irait là-bas, il irait dans chaque recoin du monde, puis une fois que le genin aurait tout vu... Non tout ceci était tellement loin, c'était le présent qui comptait, aujourd'hui, il avait une chance unique d'avoir un aperçu du monde qui l'entourait au-delà des limites du désert et pour tout dire Hisoka n'avait aucunement envie de laisser filer cette chance, même s'il devait paraître un peu brusque. Tout en n'étant incliné, il lâcha un petit :

Dès lors qu'il commença à se confondre en excuse tout en s'excusant profondément, je m'agitais également. Rougissant à vue d'œil et agitant les mains devant moi :


"Oh non, non, non ! Relevez-vous, je vous en pris !"


Je ne tenais pas plus que ça a me faire remarquer avec des grandes cérémonies pour compter mes louanges ? Je n'étais pas là pour cela tout de même et cela restait malgré tout assez gênant. La plupart des passants nous regardaient avec un air intrigué qui me fit d'autant plus rougir alors que je lui saisissais la main pour l'obliger à se redresser :


"Je vous en conjure de la discrétion s'il vous plaît !"


Voilà qui se calmait à présent et dès lors que les curieux eurent passé leurs routes, je me détendais à mon tour et je lui relâchais la main avant de reprendre une certaine distance beaucoup plus apte à une discussion polie.


"Excusez-moi de m'être montré impolie ! Je ne souhaite pas faire l'objet de multiple attention !"


Je reculais encore un peu, gênée de m'être retrouvé dans pareille situation et rouge de honte d'avoir autant attiré l'attention sur moi par mes multiples gesticulations :


"Pouvons-nous nous déplacer si vous le voulez bien, je préférerais quitter cet endroit !"


Cela pourrait me valoir des ennuis de la part des autorités de Suna. Je savais que l'ont contrôlé les moindres faits et gestes que je faisais et je voulais à tout prix éviter que Kibo soit au courant de ma présence ici bien que cela ne fasse que retarder inévitablement cette échéance.
Comme pour changer de conversation vis-à-vis de cette passe gênante, je choisissais d'aborder un sujet de discussion tout autre :


"Alors comme ça vous souhaitez voyager ? J'ai eut l'occasion de visiter les nombreux pays de notre continent ! De belles découvertes qui apportent malgré tout leur lot de danger ! Soyez prudent si un jour, vous choisissez de quitter le pays du sable, car ici, vous savez où vous allez, mais il y a bien des sables mouvants dans l'ailleurs …"


De sage paroles, voilà que je me faisais vieille moi à porter conseil à des jeunes shinobis qui avaient tout mon âge. Je n'aimais pas vraiment cela, mais porter conseil était pour moi agréable malgré tout et lorsque le jeune homme évoqua mon pouvoir héréditaire, je me contentais juste de hocher positivement la tête :


"C'est l'une des capacités de mon clan oui ! Nous pouvons créer de la neige et de la glace ! C'est pratique surtout quand on vient à Suna ! Je vous montrerais quand ils me libéreront de mon sceau anti-chakra …"


Oui parce que pour l'heure, je ne pouvais malheureusement pas montrer grand-chose au jeune homme, si ce n'était peut-être un bijou…


"Oh attendez !"


Je retirais alors de mon coup une fine chaîne qui maintenait un pendentif que je sortais délicatement de mon décolletée. Je le tendais au jeune homme avec le plus grand soin :


"Nous faisons des petites sculptures parfois que nous figeons dans le temps grâce à un sceau. Mon pendentif est de cette nature-là."


Un edelweiss. La fleur me représentant et me caractérisant depuis mon plus jeune âge déjà. Je tenais énormément à ce bijou.


"Votre kazekage possède également un lotus de beaucoup plus grande envergure que je lui ai envoyé il y a quelques semaines en espérant que cela apaiserait son cœur de tous les tourments qu'il subit actuellement… Je me demande bien ce qu'il a pu en faire…"


Mais déjà le jeune homme me proposait de l'accompagner pour s'excuser auprès de quelques commerçants. J'acquiesçais juste de bonne foi :


"Je vous suis… Cela me fera promener un peu !"

Hisoka lorsqu'il était un genou au sol, se retrouva remis allègrement debout par la jeune kunoichi qui lui saisit la main pour l'obliger à se redresser, elle fit cela assez vite, ce qui interpella Hisoka. Donc elle ne voulait pas être reconnue. C'était logique en un sens si elle était l'émissaire d'un pays lointain et d'une organisation importante, peut être souhaitait-elle simplement pouvoir jouir du village sans être harcelé par tous ceux qui pourraient la reconnaître. Ou simplement n'aimait-elle pas être mise en avant. Dans les deux cas, la réaction exacerbée du jeune nomade l'avait mise dans une position délicate, tout son visage cristallin avait virer au rouge et très vite, elle l'entraîna à sa suite ne voulant pas rester sur place. Calmer le genin obtempéra sans poser de question bien conscient qu'il avait gaffé. Elle s'excusa en même temps de s'être montré impolie, voilà un début de conversation ou les excuses allaient bon train d'un côté comme de l'autre, ainsi tout en marchant, s'éloignant de leur précédente position, Hisoka lâcha un rire qu'il eut du mal a contrôler. Il sentit le regard interloquer de sa voisine, puis du coin de l'œil l'observa en répondant a son interrogation silencieuse.


Il sourit encore pendant plusieurs secondes puis laissa passer le mini fou rire dont il était victime, finalement le duo pénétrait dans une toute nouvelle rue, c'est ce moment que Yuki choisis pour changer de sujet. Il l'écouta attentivement, elle parlait d'un sujet qui le passionnait bien entendu. Voyager a travers le monde, découvrir de nouveaux lieux, toujours plus magnifiques que le précédent. Cependant, il retint la mise en garde de la princesse des neiges. Il ne put retenir une légère grimace, lui qui avait passé sa vie a voyager dans le désert était bien conscient des dangers que cela pouvait amener de n'avoir aucun domicile ou de vivre sur la route. Sa main se porta de manière discrète vers le collier qu'il portait sous son tee-shirt, le rond-de-cuir qu'il tenait de l'ancien de sa tribu, celle qui lui permettait de se rappeler qu'il était cher lui peu importe l'endroit. Il garda le silence pendant quelques secondes, sans vraiment sourire, en ayant seulement un air songeur affiché clairement sur ses traits qui cette fois-ci n'était plus ceux d'un enfant, mais ceux d'un adulte. Finalement, il tourna son visage vers Yuki.


Hisoka sortit légèrement le médaillon en triste état qu'il avait caressé peu de temps plus tôt, il le tint dans la paume de sa main, l'observant en repensant a la fois où on le lui avait confié. Ce n'était pas simplement qu'un don d'une personne envers une autre, c'était plus profond que cela. Un espoir, un besoin, c'était là le symbole qui dirigerait une grande partie de sa vie, sans même en avoir réellement conscience pour le moment. Il serra légèrement le talisman de cuir, puis le rangea sous son habit. Il observa de nouveau, souhaitant terminer sa dernière phrase par une phrase qui était très répandue dans le désert, du moins de là où il venait. C'était une citation magnifique pour ceux qui parvenaient à en saisir l'essence, elle serait la première depuis son arrivée a Suna qui l'entendrait. La culture nomade était surtout orale, ainsi, répéter ce genre de citation ou de leçons humaines était un genre de don important pour n'importe quel nomade qui se respectait. Dieu savait à quel point elle était importante pour Hisoka.



Il était curieux d'entendre ce que dirait la jeune femme, elle qui avait tant voyagé, vu tant de pays différent, tant de ninjas, quelque part Hisoka mettait à l'épreuve ses propres croyances en les affichant librement a Yuki. Il n'avait pas de doute à ce sujet, il savait qui il était, ce en quoi il croyait. Il était juste curieux d'entendre une autre croyance, cela lui permettrait d'affiner la sienne en amalgamant celle de la princesse des neiges. Il apprécia cependant grandement les conseils que venaient de lui procurer Yuki. C'était sa senpai, ces conseils étaient tout bon à prendre, ainsi, il la remercia silencieusement, d'un signe de tête de gratitude en attendant sa réponse. Il reprit sa bonne humeur, quittant le sérieux un peu trop formel qui s'était affiché sur son visage. Ainsi quand elle lui annonça clairement, qu'elle lui ferait une démonstration, Hisoka fit un léger bond en l'air de gratitude, il attrapa les deux mains de Yuki en les agitant de plaisir en la remerciant plusieurs fois.


Il se rendit compte que de nouveau, son attitude n'était pas vraiment discrète, ainsi, il reprit immédiatement de la contenance en devenant stoïque. Le jeune homme leva son poing devant sa bouche et toussa légèrement, espérant ne pas se faire réprimander de nouveau d'avoir trop attiré l'attention. Hisoka n'avait pas cette habitude, c'était donc très compliqué de rester calme alors qu'on venait de lui promettre qu'un de ses rêves allaient se réaliser. Yuki lui demanda alors d'attendre, Hisoka se stoppa, un air interloqué sur le visage, il vit son interlocuteur tiré une chaîne qu'elle avait autour du cou, de son décolleté sorti un genre de talisman ou plutôt un pendentif. Hisoka observa la fine sculpture avec curiosité. Finalement, l'émissaire de Yuki no kuni, lui tendit le bijou délicatement, à la voir user du plus grand soin, le Son'or compris que c'était quelque chose de très important pour elle, peut être autant que le propre collier d'Hisoka l'était pour lui. Ainsi, il coinça le bijou dans sa paume, la fine chaînette glissant entre deux de ses doigts. Il observa attentivement le tout, pendant que la jeune femme était en train de lui expliquer de quoi il s'agissait. Il hocha machinalement la tête, tout en écoutant et analysant. C'était un edelweiss, Hisoka avait très tôt appris l'herboristerie, bien sûr en priorité les fleurs du désert, cependant l'ancien Oya n'avait pas pour habitude de faire les choses à moitié, cette fleur, bien qu'il n'en eût jamais vu de ses propres yeux ne lui était pas inconnu. C'était une magnifique fleur blanche au cœur jaune. Celle-ci était donc figée dans le temps ? Hisoka trouva cela légèrement dommage, la beauté des fleurs tenaient a leurs éphémérité. C'était parce qu'elle naissait et mourrait peu de temps après qu'elles étaient si belles, si intéressantes. Yuki continua son explication, ainsi le Kazekage en avait également une ? Hisoka ne l'avait jamais rencontré, c'était normal, il n'avait guère d'importance dans le village de Suna, le jeune homme n'avait donc aucune raison d'avoir rencontré l'homme le plus important de Suna, mais il vit sur le visage de Yuki que cela la perturbait ou du moins la préoccupait. Il lança un léger sourire qui se voulait réconfortant en tendant délicatement le bijou pour que la kunoichi récupère son bien.



Hisoka sembla chercher ses mots pendant quelques secondes puis avec un signe de tête affirmatif comme pour se confirmer a lui-même, qu'il avait trouvé la bonne formulation, le jeune homme continua sa phrase en espérant ne pas être trop barbant pour la jeune femme qui venait de lui montrer quelque chose qui était important pour elle.


Yuki accepta finalement de le suivre, argumentant que cela lui ferait une promenade, ainsi Hisoka et Yuki s'avancèrent dans la rue d'où avait surgit Hisoka avant de se rétamer au sol. Les gens autour des deux les regardaient avec un air curieux, pour sur, ils reconnaissaient sans mal le fauteur de troubles des minutes précédentes. Le genin lâcha un petit rire gêner, tout en jetant un œil a Yuki. Elle ne voulait pas attirer l'attention... Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, cela dit ce n'était pas elle qui attirait les regards, mais plutôt le blondinet. Ce dernier faisait des petits signes de tête en s'inclinant légèrement, signe distinctif qui montrait qu'il s'excusait... Et dire que c'était la rue après celle-ci ou il y avait eu le plus de dégâts. Il rumina une nouvelle fois intérieurement contre les sales petits garnements qui l'avait mis dans cette position.


Un groupe de femmes derrière le duo pouffèrent en observant le genin passer, il l'avait bien mérité après tout… Les épaules d'Hisoka se voûtèrent légèrement, un peu honteux et dire qu'il aurait pu rattraper si facilement les voleurs. Un peu abattu, il jeta un énième coup d'œil vers Yuki pour voir si elle était gênée par l'attention qui était portée a leur groupe.

Le jeune homme me semblait plein d'entrain. Un peu trop même. Je craignais qu'il risque d'être déçu par le monde, de même que les voyages n'étaient pas non plus notre priorité. Je m'empressais donc de le lui rappeler, car je ne tenais pas non plus à être la raison d'une désertion à Suna :


"Tu sais, nous sommes avant toutes choses des Shinobis … Des hommes et des femmes dont le but premier et de servir un village caché et de répondre aux demandes ! Voyager peut-être un avantage, mais cela doit avant tout servir ton village… Par le passé, j'ai eu une fois le malheur de désobéir aux ordres ! J'étais une shinobi de Kiri à l'époque et j'étais ma foi bien jeune. J'ai vite compris mon erreur lorsque je me suis retrouvé dans les prisons de Kumo à subir multiples tortures pour que je parle… Certes, nous étions en guerre, mais c'était avant toute chose ma faute si nous étions dans cette situation…"


Nous avions eut la chance d'être libéré cette fois-ci, mais j'avais bien failli y passer. Heureusement que Konoha m'avait mieux traité que Kumo. C'est à ce seul égard pour ma personne que j'étais encore en vie. Je me savais redevable de Konoha et cela pour toute ma vie. Je baissais désormais les yeux, accompagnant chacun de mes pas de mon regard alors que ce sujet de conversation était désormais clos. Il était temps de passer à autre chose et dès lors que le jeune homme me tendit mon pendentif, je le remettais immédiatement autour de mon cou :


"Ce n'est pas une vraie fleur, c'est une sculpture de glace. Il en va de même pour Kioshi ! La seule fleur cristallisée de cette façon et qui est issus d'un vrai edelweiss, je la conserve précieusement, c'est un cadeau de mes grands-parents pour le rituel d'initiation de mon clan !"


Je lui souriais timidement en disant cela alors que bientôt, nous nous retrouvions au milieu d'un groupe de commerçant devant lequel le jeune homme fini par se confondre en excuses. Lorsqu'il se tourna vers moi pour me dire que la discrétion n'était pas son fort, je ne pue m'empêcher de rire doucement :


"J'ai cru remarquer ça ! Je vous en pris, il n'y a pas de problème !"


Nous étions sur un marché visiblement. Une sorte de souk aux milieux d'une multitude de ruelles protégés du soleil par des toiles tendues. Ça sentait bon les épices et le sucre. Tout cela me mettait l'eau à la bouche et j'avais hâte de visiter ce petit marché local pour y découvrir de nouvelles saveurs.

La réflexion de Yuki était pleine de bon sens, mais si elle avait cru comprendre qu'Hisoka pourrait déserter un jour, ce qui n'était pas du tout le cas. En y repensant, le jeune homme avait bien conscience que sa tournure de phrase pouvait laisser paraître un désir de liberté propre a ceux qui ne pouvaient rester dans un village et suivre gentiment les ordres, mais il en était tout autre. Fronçant légèrement les sourcils, il écouta tout de même ce que Yuki était en train de dire, absorbant ces graines de sagesses qu'elle lui tendait. Yuki avait été torturée, interrogée, elle avait été retenue captive. Sans rien dire, ou plus de réactions, le jeune homme savait ce qu'elle avait vécu, lui-même était passé par là, ce n'était pas douloureux d'y repenser, juste inutile a ce moment précis. Une fois qu'elle eut fini, il lâcha cependant une petite phrase pour clore le sujet, pour éviter qu'elle ne pense qu'il était un futur déserteur.


Sa phrase le fit lui-même rire, c'est vrai que même s'il ne comprenait pas toujours le concept de grade et de hiérarchie, il ne comptait pas rester en bas de l'échelle toute sa vie, Hisoka deviendrait un ninja capable de changer les choses. Plus il voyait le monde autour de lui et plus les choses le poussait a agir, la stagnation était horrible et le monde semblait s'enfoncer dedans. Peut-être qu'il pourrait changer les choses, un petit peu, mais pour cela le jeune homme devait prendre de l'importance. Croisant ses mains derrière sa tête tout en marchant, le ninja lâcha avec un petit rire en coin spécialement pour la jeune femme qui l'accompagnait.



Yuki répondit à l'interrogation d'Hisoka sur la fleur, visiblement, il avait mal compris la totalité de l'objet, cela lui fit piquer un fard, rougissant jusqu'aux oreilles, il tourna la tête pour observer les passants en attendant que son malaise passe tout en se maudissant lui-même. Et il se prenait pour un érudit qui avait des connaissances dans pas mal de domaine ? Le jeune homme se mordit la lèvre, mais petit à petit, l'hilarité pris le pas sur la gêne, devenant de plus en plus bruyant. Le genin posa ses mains sur son ventre tout en se stoppant pour rire de tout son soûl. Il avait bien conscience que la jeune femme ne devait sans doute pas comprendre, mais qu'importe. Le ridicule ne tuait pas et Hisoka ne taisait jamais ses émotions quand elle voulait sortir, ainsi, il se retrouva en train de rire a grand cri en pleine rue de Suna. Les gens qui passaient l'observaient bien entendu tout en passant à côté de lui avec un œil critique. Visiblement, ce n'était pas bien vu de se répandre autant au milieu de tout le monde. Après quelques secondes, Hisoka se redressa, des larmes ayant coulé sur ses joues à cause de son hilarité. Il observa le visage cristallin de son interlocuteur en s'essuyant les traces d'humidités dans le coin de ses yeux et sur son visage.


En reprenant leur marche, Hisoka était pris de quelques soubresauts de son rire qui restait résiduel, mais finalement, il se tassa complètement, sans perdre plus de temps, le jeune homme regarda vers le collier de l'émissaire du pays des neiges et fit un petit mouvement de tête pour le désigner a Yuki.


Visiblement, le fait que la bourde d'Hisoka attirait l'attention ne gênait pas du tout Yuki qui avec un petit rire rassura le jeune homme, il accompagna de son propre rire celui de sa voisine en se grattant l'arrière du crâne. Finalement, le groupe pénétra dans l'aller marchande. Devant eux se trouvait un étalage stupéfiant de marchandises diverses et variées. Des goûts d'épices, de viandes qui venaient d'êtres cuite s'élevaient dans l'air. Le bruit des marchands qui hélaient la foule et les gens qui discutaient en faisant leurs courses créaient une ambiance toute particulière et très animée. Hisoka adorait cet endroit. Il observa Yuki, ignorant si elle avait déjà eu la chance de venir ici. Ici et là, à travers la foule, on pouvait voir des étalages renverser au sol avec des personnes en train de ramasser, et qui n'avait pas vraiment l'air très heureux. Cela gêna immédiatement le genin qui voulant faire diversion et repousser un peu le moment des excuses, sachant pertinemment que se serait gênant pour lui de sans doute se faire engueuler comme un gamin par les marchands.


Sans perdre de temps, Hisoka attrapa la main de l'émissaire et l'amena au milieu de la plèbe, ici, elle était incognito, même Hisoka avec tout le grabuge fait plus tôt passait inaperçu. Les deux personnes fendaient la foule, se faisaient pousser sans ménagement, mais c'était la tout le plaisir.

Devant l'en train de ce jeune homme si plein de vie, je ne pue que répondre par un sourire jovial tout en lui racontant ce qui faisait en partie mon histoire :


"En fait s'est beaucoup plus compliqué que cela ... Mais effectivement, c'est un rituel de passage à l'âge adulte qui est aussi le moment ou notre famille nous confit le pacte qui lit chaque membre de notre clan ..."


Je le regardais droit dans les yeux avant de tendre la main, de la retourner pour lui dévoiler mon poignet. C'était la seule cicatrice que ma résurrection n'avait pas réussi à soigner. La marque de la griffe de Sunilda. Notre pacte de sang. Le sceau qu'avait formé sa griffe en me transperçant était depuis lors gravé dans ma chair et me suivrait jusqu'à la mort :


"Nous devons nous battre à main nue avec notre alter-égo ours à ce moment-là ! Un mâle pour les garçons, une femelle pour les filles ! Le rituel est différent pour chaque personne, mais l'objectif est le même au fil du temps ... Un combat ou seul la mort ou la victoire sur l'animal peut permettre de se délivrer de cette piéce sans fin ou notre heure s'arrêtera ou poursuivra son chemin ..."


Voilà que je devais poète, pourtant, je fermais les yeux et je lui souriais :


"Ma Sunilda est considérée comme une guerrière, une reine dans sa famille ! Et je suis sa sœur par le pacte qui nous uni. Nous ne sommes qu'un !"


Je lui souriais, mais voilà que déjà, il semblait avoir une toute autre idée en tête. Le souk que nous avions rejoint me rappelait de beaux souvenirs tout à fait différents de ce à quoi le jeune homme pensé :


"Oh ... Euh oui, j'ai déjà visité ce genre de marché, mais je ne suis pas sûre que ce soit celui-là que j'ai vue là ... Là dernière fois ?"


Trop tard, il m'avait déjà attrapé par la main et m'entraînait à sa suite au travers d'un dédale impressionnant d'étalages.

Les explications de Yuki sur le passage à l'âge adulte et la cérémonie de son clan intéressant grandement le nomade qui se contentait d'écouter en faisant des signes de la tête pour signaler qu'il comprenait ce que la jeune femme lui disait. Ainsi, il s'agissait d'un moment ou était confier le pacte qui les liaient-elle et le reste de son clan. Intéressant, Hisoka n'avait guère l'habitude de ce genre de concept, mais il le comprenait. De ce fait, la jeune femme retourna son poignet en planta ces yeux dans ceux de son interlocuteur, interloquer, le jeune prince du désert observa le poignet qu'elle lui montrait, il put ainsi y voir une marque, une cicatrice pour être précis. Vu la marque cela avait du être une sacrée blessure, le jeune homme approcha son visage de la marque pour bien l'observer, tandis que Yuki, elle continuait son récit en racontant comment elle avait reçu ce « présent ». Lorsqu'Hisoka entendit le mort ours et combat à main nue dans la même phrase, il releva son visage d'un seul coup pour observer Yuki. Il la laissa cependant finir, cependant, elle pouvait désormais voir les yeux écarquiller de son interlocuteur. C'était exactement pour ce genre de récit que le nomade avait quitté sa tribu et qu'il était venu découvrir le monde. Jamais il n'aurait pu croire que de telles choses se produisaient a travers le monde, imaginer un combat entre une jeune fille et un ours, c'était intéressant, mais surtout plein de symbolisme. Immédiatement, Hisoka se demanda si l'ours était mort, si la princesse des neiges était ici, il y avait de grandes chances...

Cependant, Yuki parla de sa Sunilda, vu le fil de la conversation, il était censé de penser qu'il s'agissait de l'ours avec lequel, elle s'était battue dans sa jeunesse. Elle en parlait au présent, donc la Samui avait gagner son duel avec l'ours sans l'abattre. Quelque part, cela réconfortait le Son'or qui poussa un soupir de soulagement, cela aurait été dommage que l'animal perde la vie, même s'il se doutait que dans de nombreux autres cas, la victoire passait irrémédiablement par la mort. Toutefois, une fois que Yuki eut fini son récit, Hisoka pencha sa tête sur le côté, la jeune femme était frêle, une beauté glacée, il ne l'imaginait pas se battre à main nue avec un ours. Non pas qu'il remettait en cause son histoire. Ce n'était pas du tout cela. Simplement, le combat à main nue relève surtout de la force physique et de l'agilité, cette dernière qualité devait être possédée par Yuki sans doute, mais la première ? Sans se rendre compte que cela pouvait paraître malpoli, le nomade commença à tourner autour de la princesse des neiges en la détaillant de bas en haut. Sa robe était ample et ne permettait pas vraiment de se rendre compte de sa musculature, mais qu'importe. Finalement, Hisoka se retrouva de nouveau face à Yuki, c'est à ce moment-là qu'il comprit que son geste n'était pas forcément le plus adéquat. Mais trop curieux, avec un petit sourire qui tenait plus d'autans de gêne, il reprit la parole.


Il espérait bien sûr que la jeune femme ne le prendrait pas mal, quelque part, il savait que ce ne serait pas le cas. Sa question tenait surtout de la curiosité, pas du machisme. De là où il venait, les femmes étaient fortes, bien plus que ce qu'il avait eu la chance de voir en voyageant. Pour lui, femme et homme n'avait aucune différence, aucun avantage par rapport a l'autre. Non son interrogation reposait uniquement sur le physique actuel de Yuki, qui peut être avait dépéri pour une raison ou une autre ? Cela dit, c'était peut-être également Hisoka qui se faisait une fausse idée du combat à main nue de la Samui. Si elle avait compté sur son agilité pour épuiser l'ours... Peut-être qu'elle lui raconterait, extrapolé ne servirait a rien. Avec une moue d'excuse pour son geste inopportun, les deux jeunes gens reprirent leurs routes.

Ainsi donc Yuki était déjà venue dans ce genre de marché. Rien d'étonnant, si elle était déjà venue à Suna. Ces ruelles marchandes étaient très rependues dans le pays du vent, mais qu'importe Hisoka l'entraînait déjà a travers la foule, le jeune homme donnait du coude et de l'épaule pour se frayer un chemin sinueux vers sa destination. Finalement au bout de quelques secondes de batailles acharnées, les deux jeunes gens se trouvèrent devant un étalage ou plein de produits sec, d'épices étaient poser. Des dizaines de biscuits trônaient fièrement, attendant les heureux possesseurs qui allaient pouvoir les goûter. Il y en avait pour tous les goûts, pendant au niveau de leurs têtes, des bouquets d'épices étaient suspendues est donnaient une odeur bien particulière à l'endroit. Le marchand reconnut immédiatement Hisoka a qui il fait un grand signe de la main. En effet, le nomade venait souvent à cette échoppe-ci, pour la simple et bonne raison qu'elle était l'une des seules a proposer des produits nomades. Un petit plaisir qu'il se faisait souvent de pouvoir goûter à des recettes venant de ses origines. Après avoir brièvement expliqué qu'il venait de perdre sa bourse, le marchand accepta de lui noter son achat pour la prochaine fois, c'est donc tout sourire qu'Hisoka et Yuki repartirent tout en saluant le commerçant au crâne chauve qui félicitait d'ailleurs au passage Hisoka pour sa course-poursuite. Ce dernier ne put retenir une grimace de déplaisir en prenant le chemin inverse. Ce dernier ne put retenir une grimace de déplaisir en prenant le chemin inverse. Il en contenait une petite dizaine avec chacun des goûts différent.


Avec un sourire chaleureux, Hisoka se tourna vers Yuki en s'inclinant légèrement.



Hisoka se retourna immédiatement et put voir l'un des marchands qui avait eu son étale détruite peu de temps plus tôt s'approcher en levant un poing rageur, le visage rouge. Le nomade poussa un léger soupir puis fit un sourire en coin à la reine des neiges. Puis il se tourna vers l'homme, mais derrière lui deux... Trois autres étaient en train de s'approcher, finalement Hisoka opta pour une solution... Originale. Il passa dans le dos de Yuki, puis se cacha derrière la jeune femme en lui murmurant.

Un regard curieux et une remarque des plus ... Déplaisante à mon encontre et surtout sur ma condition physique. Je baissais les yeux pour marquer ma gêne. Actuellement, on ne pouvait nier mon état de santé, mais à l'époque, j'étais au mieux de ma forme. Mais c'était avant tout par l'esprit que j'avais gagné ce combat :


"Ça n'a rien à voir avec le physique ! C'est plus un combat mental qu'autre chose !"


Pourtant, nous en étions venus au moins et aux griffes avec Sunilda d'aussi loin que mes souvenirs remontent. Cela restait malgré tout une tradition dans ma famille et je ne comptais pas y déroger que ça soit maintenant, ou dans l'avenir. Finalement, je préférais stopper cette discussion. C'était peut-être un bon sujet à la base, mais il s'était trop rapidement dirigé sur mon état de santé et je ne me sentais pas vraiment d'attaque à tenir une conversation sur ce sujet. Je m'étais examinée ce matin et je savais désormais les risques que j'encourais si je ne reprenais pas rapidement un peu de poids. Cela me fit mal, mais je consentis à suivre le jeune homme devant plusieurs vendeurs ambulants et finalement, il me tendit un ... Biscuit. Curieuse, je l'observais avant qu'il ne me tente le paquet et que la politesse m'oblige à en prendre un et à le porter à mes lèvres.

Parfum fleur d'oranger. D'habitude, j'étais gourmande, mais là, j'avais comme des nausées rien qu'en respirant l'odeur sucrée qui se dégageait du gâteau. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer ...
J'entrouvris les lèvres et je glissais le petit gâteau sous ma langue en me forçant plus que de raison à sourire, mais surtout à ne pas recracher le met. Ça serait vu comme une affront de la part du marchand et de mon guide, mais surtout, ce n'était pas dû au gâteau en lui-même qui devait être tout à fait bon, mais plus à moi qui rejetais toute nourriture quelle qu'elle soit.

Je mâchais doucement et longuement la chose, puis finalement, je sentis le jeune homme se cacher derrière moi et me demandais si je savais exécuter la danse du ventre. Surprise par la question, je parvenais à grand-peine à murmurer une vague :


"Euh .. Oui, mais ..."


Je tournais les yeux en face de moi pour y apercevoir les furieux :


"Mais je ne suis pas capable de calmer autant de gens de cette façon !" Murmurais-je paniqué.


Qu'allions-nous bien pouvoir faire pour leur échapper !

Les quelques marchands qui brandissaient leurs poings en direction d'Hisoka et de Yuki s'approchaient dangereusement, tout en hurlant, ce qui bien sûr attirait fortement la foule autour des deux ninjas. Ce n'était pas surprenant qu'ils soient furieux, lui-même, s'il avait été marchand, le nomade aurait peu apprécié qu'on vienne mettre ses marchandises en désordre. Mais ils n'avaient jamais entendu parler du self-contrôle ? Pour la première fois de sa vie, le jeune homme avait une bonne image en tête pour illustrer les romans de sorcières qu'il lisait étant jeune. Se mâchouillant la lèvre inférieure, toujours cacher derrière la frêle silhouette de la princesse des neiges qui semblait tout aussi surprise que lui du déroulement des choses. Jurant intérieurement, peut être que si elle avait été légèrement plus dénudée les hommes en face auraient pu se montrer compréhensif. Dommage, il se souviendrait de la leçon si la prochaine fois qu'il faisait une telle bourde, il pouvait être accompagné d'une danseuse du ventre au penchant nudiste. Finalement, Hisoka sortit de sa cachette humaine, tendant ses mains devant lui en signe universel de patience. Les marchands se stoppèrent à quelques mètres du duo, tandis que le blondinet lui faisait surface, passant à côté de Yuki. Il jeta un coup d'œil à l'homme le plus imposant qui s'était naturellement imposé comme le leader du petit groupe de furieux. Ces derniers toisèrent Hisoka d'un regard mauvais. L'interlocuteur d'Hisoka était donc un grand homme au crâne chauve et a l'épaisse barbe. Portant une simple tunique maintenue par une petite ceinture fine à la taille qui ne soulignait que trop bien la musculature de l'homme. Avalant difficilement sa salive, le genin avec un petit rire tenta d'amorcer le dialogue.




Hisoka porta sa main à sa ceinture, voulant prendre la bourse de toile qui pendait a son côté. Sa main rencontra donc du vide à la place de l'objet qu'il espérait. Cependant, la rencontre avec Yuki et la discussion qui avait suivi lui avait fait oublier sa mésaventure la plus importante de la matinée. Il n'avait pas réussi à récupérer ce que les voleurs lui avaient pris. Sa bourse donc... Sa main tapota l'endroit vide pendant quelques instants, puis il sentit une goutte de sueur perler sur sa tempe. Avec un petit rire gêner, Hisoka se reprit très vite alors que les marchands allaient se mettre a protester de plus belle. Il leva un doigt en signe d'attente, puis se retourna vers la princesse des neiges. Avec un petit sourire gêner, il approcha son visage du sien. Lui murmurant :


Sans plus attendre, Hisoka attrapa la main de son interlocutrice puis l'attira avec douceur, mais précipitation dans une course a travers la ruelle bondée de marchands. Hisoka n'était pas vraiment fier de fuir ses responsabilités, mais en soit ce n'était pas réellement sa faute, les désagréments que ces hommes avaient subis tenaient des morveux qui l'avaient volé. Lui était également une victime... Certes, le ninja aurait pu aisément les attraper en utilisant la discipline ninja, mais cela était hors de propos. Les furieux emboîtèrent le pas au duo qui s'enfuyaient mais très vite leurs imposantes statures les empêchèrent d'avancer, ils perdirent très vite de vue leurs cibles. Hisoka lui avait amené Yuki dans une bifurcation entre deux étalages. Ils se trouvaient a présent dans une ruelle. Hisoka lâcha la main de sa compagne, puis se retourna pour regarder discrètement s'il voyait de dangereux marchand avide de son sang qui suivait. Après quelques secondes et alors que le seul bruit était celui de la foule qui faisait ces courses dans la rue voisine, le genin pus soupirer de soulagement. Il se retourna vers Yuki, puis s'inclina respectueusement. Cette fois véritablement gênée.


Se redressant quelque peu, Hisoka s'attendait presque à se faire baffer par son interlocutrice, ainsi, il avait fermé un œil par peur de se prendre un coup. Reprenant une posture normale sans savoir si le coup allait venir, il jaugea quelque peu la jeune femme. Il était réellement désolé de l'avoir entraîné là-dedans, il espérait surtout également qu'elle continuerait a vouloir lui montrer de la neige même après tout ça. S'inclinant de nouveau, Hisoka, tout en bafouillant commença à s'éloigner en secouant les mains devant lui. Il était désolé de voir que l'entrevue avec les marchands avait tourné court et surtout de cette manière. Que Yuki en fut témoins était des plus gênant. Le rouge monta à ses joues. L'idée de pouvoir, voir de la neige créer par Yuki devenait de plus en plus irréaliste.