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 Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke]

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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyDim 26 Mai 2013 - 18:23

Citation :
Saitô Atasuke & Nara Natsuki
Vous êtes chargés par les hautes instances de Konoha d'escorter un convoi de minerai du sud du pays du feu jusqu'au village, on vous demande d'éviter les grandes routes car ces pierres sont souvent convoitées.

Lentement mais sûrement, le printemps se rapprochait. Sûrement, mais lentement... L'hiver était encore bien présent dans les esprits comme dans le ciel. S'il n'avait plus neigé depuis quelques jours, le temps était encore très froid, et personne n'osait s'aventurer hors de chez lui sans être chaudement vêtu. Natsuki, l'image de tous ces badauds, ne se sentait guère le courage de sortir. Le mauvais temps le déprimait, et ne l'incitait pas à l'effort. Le seul entrainement qu'il pratiquait encore quatre fois par semaine se déroulait dans le dojo du clan. L'endroit, généreusement chauffé, lui permettait d'entretenir un minimum sa condition physique et sa souplesse malgré le froid mordant. Les fois où il était aperçu dehors sur cette période ne signifiait qu'une chose : il était affecté sur une mission du Village. Aujourd'hui ne fera pas exception.

Assit sur une chaise, les yeux posés sur le carnet ouvert devant lui, Natsuki suivait à la guitare les accords qu'il avait noté. S'il avait un peu progressé, il manquait encore d'exercice, et ne jouait de toute façon pas assez pour que cela le mene sur la voie des artistes musiciens. Comme tous les membres de sa famille, il se vouait à un avenir de ninja. Court ou long, cela par contre, seul le futur témoignera. Alors que le genin s'apprêtait à tester sa nouvelle composition, un bruit de martèlement attira son attention. Tournant la tête vers la fenêtre pour en trouver la source, il aperçu un petit moineau sur le rebord extérieur, lequel frappait du bec contre la vitre pour se signaler. Ce genre de scène entrait dans le quotidien des shinobis. En effet, ces derniers se voyaient régulièrement contactés de la sorte par l'organisme du Village chargé de distribuer les missions. Pour quelqu'un du niveau de Natsuki, simple genin, le message que portait l'oiseau à sa patte ne pouvait être qu'une seule chose : une assignation.


« Entre, petite tête. »
souffla le ninja en ouvrant la fenêtre le temps que le moineau passe.

La créature ne se fit pas prier, et trouva perchoir sur l'index du Nara, qui de son autre main détacha le petit morceau de papier.


« Rendez-vous pour votre mission dans les plus brefs délais au troisième bureau. »
lu Natsuki

Des bureaux, il y en avait plus que nécessaire dans le Palais du Hokage, mais seul un nombre restreint était utilisé pour les affectations des ninjas, si bien qu'à force de les fréquenter, ils étaient passés dans le langage courant des professionnels. Simplement parler du '' Troisième bureau '' , par exemple, indiquait directement de quoi il s'agissait.


« Veux-tu que je te ramène avec moi au bureau, ou tu préfères retourner dans ta volière par toi-même ? »
demanda Natsuki.

L'oiseau, occupé à gratter l'intérieur de son aile avec son bec, ne sembla pas très concerné par ce que l'on lui disait. Il acheva de lisser quelques plumes, puis, regaillardie par la chaleur de la chambre, voleta jusqu'au rebord de la fenêtre, fenêtre qu'il picora à nouveau.


« C'est toi qui voit. »
déclara Natsuki d'un ton égal en ouvrant la vitre.

Il regarda le moineau – qui n'avait sans doute rien comprit, voire pas du tout écouté, ce que lui avait dit - prendre son envole, puis referma la fenêtre et commença à se préparer. Sa tunique de ninja habituelle, il en portait un modèle au quotidien. Vêtu d'un pantalon noir, il doublait son juste-au-corps en résille par un haut à manches longues assorti. Il complétait le tout par un gilet de combat, dont les multiples poches lui permettaient d'avoir accès rapidement à son matériel sans combrer la poche d'équipement attachée à sa ceinture, au-dessus de sa fesse gauche. Il fit un test – concluant – pour dégainer un parchemin d'invocation de sa manche, attacha ses tonfas dans leurs fixations dorsales, vérifia qu'il ne lui manquait rien, et, satisfait, quitta l'annexe de sa chambre où était entreposé tout son équipement. Seul à la maison, il laissa une note sur la table de la cuisine à l'attention de ses parents, indiquant où il allait – et qu'il ignorait pour combien de temps il en avait – puis acheva de se préparer dans l'entrée. Il boucla ses chaussures fermées, enfila sa cape de voyage bien épaisse qui l'enveloppa du cou aux chevilles, verrouilla son domicile derrière lui, et partit en direction du Palais du Hokage d'un pas rapide.

Moins d'un quart d'heure plus tard, il se tenait droit devant l'entrée du troisième bureau, bien content d'avoir retrouvé la chaleur douillette des intérieurs. Il arrangea rapidement ses cheveux mit en bataille par le vent, avant de frapper à la porte et entrer.


« Bonjour. Natsuki Nara. Vous m'avez convoqué pour une mission. »
annonça-t-il en en tenant à hauteur de joue entre son index et son majeur le message qu'il lui avait été envoyé à peine plus tôt dans la matinée.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyLun 27 Mai 2013 - 8:43

    Le temps où les ordonnances affluaient sur les bureaux des officiels me paraissait bien loin. Des piles interminables de feuilles de papiers, contenant chacune des ordres de missions divers dont les autorités devaient se charger de distribuer généreusement à tout les shinobis du village. Plus les jours passaient, plus les amonts de feuilles côtoyaient le haut plafond du bâtiment. Il semble que ce temps là soit révolu, que le village ait enfin gagné en organisation et surtout en efficacité. C'est par un temps frais et sec que je fus réveillé, alors que notre froid soleil d'hiver peinait quant à lui à montrer un quelconque signe de vie. Je lu l'ordonnance qui m'eut été confiée. En soit, une mission classique parmi les classiques, un simple travail d'escorte sans grande difficulté manifeste aux premiers abords. La petite nuance résidait dans le fait qu'on m'ait attribué cette fois ci un partenaire, donc seul le nom de famille m'évoquait quelque chose. Une famille emblématique du village, connue et reconnue pour ses membres aux capacités intellectuelles prononcées. Ne mettons cependant pas tout le monde dans le même panier, et espérons simplement que ce Natsuki ait reçu un patrimoine génétique égalant celui de ses ancêtres les plus illustres.

    Je me préparai brièvement. Une petite touche d'hygiène rudimentaire, des sous-vêtements propres ainsi que les vieilles fringues que je porte depuis un bout de temps déjà, et me voilà fin prêt à affronter une mission dont l'ennemi le plus redoutable serait à n'en pas douter les quelques degrés qui se battaient en duel à l'extérieur. Le faible vent qui parcourait l'ensemble du village faisait s'affronter le carreau de ma chambre avec une des branches de l'arbre planté juste devant. Un bruit particulièrement irritant, moi qui de bon matin n'a généralement pas envie de faire face à des nuisances quelconques, encore moins sonores. La branche cognait à intervalle régulier, tandis que je me contentai d'avaler quelque chose en catastrophe. J'avais déjà quelques minutes de retard. Ce genre de réveil anticipé provoquait l'inévitable lutte contre contre les vertiges matinaux, et surtout contre la fameuse barre au crâne, celle qui vous ferait passer un putain de coup de parpaing dans la gueule pour une séance thérapeutique revigorante. C'est avec une mine digne des lendemains de soirées les plus arrosés que je quittai mon domicile, me rendant au bureau des officiels à la rencontre de mon petit camarade.

    Au sein de Konoha, et malgré l'absence des plus jolies détails qui font le charme de ce village, comme les oiseaux qui nous gratifient de leurs plus beaux chants, ou encore ce fameux soleil propre au pays du feu qui, à ce moment de l'année, est censé venir recouvrir notre bourgade d'un léger voile doré, la vie reprenait son cours. On entendait les clés s'enfoncer dans les serrures, les portes grinçantes s'ouvrir et les premiers commerçants tenter d'attirer les passants les plus matinaux. De mon côté, j'étais là, dans mes pensée, me rendant machinalement vers les bureaux de Konoha. Un nuage de buée venait obstruer ma vue à chacune de mes respirations. Je n'imaginais pas le froid aussi cinglant. J'empruntais les chemins les plus dégagées, ceux ou d'habitude la boue vient recouvrir vos chaussures.. Sauf que cette fois, le temps avait considérablement durci le sol, laissant à peine s'échapper une traînée de poussière à chacun de mes pas. En quelques minutes, j'arrivai finalement dans le bureau officiel de konoha, les joues rougies et le coeur battant à un rythme plus effréné qu'à l'accoutumé. Je vis un jeune homme devant le bureau des officiels. Il n'y avait que lui qui ne semblait pas travailler pour l'administration du village. Je me dirigeai vers lui, tranquillement, avec mes quelques minutes de retard.

    "Salut. 'Parait qu'on a une mission ?" Lançais-je alors.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyLun 27 Mai 2013 - 19:36

Sa cape sous le bras, Natsuki écoutait avec attention dans le bureau chauffé ce qui était attendu de lui lors de la mission. Une assignation d'escorte depuis le sud du pays du Feu jusqu'au Village. Une opération qui lui prendra donc facilement au moins une semaine, voire plus en cas d'intempérie ou autre désagrément. Il allait devoir emmener quelques affaires de plus, et s'encombrer d'un sac de voyage. Certes, il ne s'attendait pas à recevoir une mission dans l'esprit '' retrouver le chat de la fleuriste '' - les missions de ce rang se demandent directement au bureau, l'on ne se fait jamais convoquer pour – mais de là à passer plusieurs jours sur les routes, alors que l'hiver était encore bien présent. A se demander si le printemps allait vraiment arriver. Il se garda cependant de montrer son manque d'enthousiasme à cette idée, et se contenta d'enregistrer la suite. Car il ne sera pas seul sur l'affaire. D'après les documents, il sera suppléé – ou plus exactement, il suppléera – un chûnin tout au long de la mission. Un certain Saitô Atasuke, figure anonyme pour lui. Ce dernier était aussi attendu dans les bureaux, mais l'ordre de mission lui avait déjà été transmit intégralement et directement. Privilège de gradé sans doute, songea Natsuki. Les genin n'étaient peut-être pas jugés assez dignes pour recevoir un résumé de leur assignation, ou alors simplement que l'on voulait leur inculquer le respect en leur apprenant à se déplacer vers leurs supérieurs sans se poser de question. Le manipulateur des ombres ne s'en formalisa pas cependant, pour ne pas dire qu'il s'en fichait éperdument. Dans un cas comme dans l'autre, cela ne lui aurait pas évité un aller dans le froid pour confirmer sa participation à la mission.

Le briefing terminé, Natsuki hocha la tête, affirmant ainsi qu'il n'avait aucune question, pas plus que de réelle limite de temps pour mener à terme l'objectif. Il signa alors le document officiel, afin de satisfaire et d'offrir un peu plus de travail aux scribouillards du Village, suite à quoi il prit le chemin de la porte, étant invité à attendre son coéquipier à l'extérieur – confidentialité pour les autres ninjas qui viendront récupérer leur propre ordre de mission oblige. Il n'eut pas à patienter longtemps, cela dit. A peine avait-il posé son épaule contre le mur près de la porte pour s'y appuyer, les bras croisés, que quelqu'un vint l'aborder.


« Saitô Atasuke ? »
demanda le genin en se décollant de son support de briques peintes.

D'un rapide coup d'œil, il étudia le nouvel arrivant. Atasuke n'avait pas l'air très frais, comme si l'on l'avait tiré du lit alors qu'il venait à peine de se plonger sous la couette. Ce n'était peut-être que son style, imagina Natsuki. Il lui était arrivé de penser par moment que plus un ninja était compétant, et moins l'on était rigoureux avec lui sur les protocoles de base. Sans doute que Saitô en était un exemple. Après tout, il n'est pas obtenu son grade de chunin pour sa prestance, il devait donc bien être capable et efficace, au moins en mission. Cela illustrait une chose pour le manipulateur des ombres cela dit : combien il était casse-pipe d'envoyer en missions des équipiers qui avant celle-ci ne se connaissent ni d'Adam ni d'Eve. Personne n'avait la moindre idée de ce dont était capable l'autre. Certes, pour ce genre de mission, un parfait travail d'équipe avec une connaissance totale de ses alliés ne sont pas forcément nécessaire pour la mener à bien, et il faut bien commencer à un moment ou à un autre avec des inconnues, mais les surprises peuvent être incongrues, parfois. Notamment si les membres en viennent à découvrir qu'ils ne se supportent viscéralement pas, par exemple, et qu'ils ne savent pas faire preuve d'assez de professionnalisme pour garder leur différend chez eux, loin de l'exigence du terrain. Advienne que pourra.


« Natsuki Nara, ton coéquipier et support pour la mission. Enchanté de faire ta connaissance. »
sourit chaleureusement le jeune Nara en tendant sa main ouverte vers Saitô. « J'ai déjà suivit le briefing. J'ai cru comprendre que toutes les informations nécessaires t'ont déjà été transmises, il n'y a donc rien à y ajouter, j'imagine. Je te propose que l'on se retrouve dans une demi-heure à la sortie du Village, avec le strict nécessaire pour le voyage. Tu as dû arriver au même résultat que moi je pense, à savoir trois jours pour l'aller, et le double dans le meilleur des cas pour le retour. Cela te convient-il ? »

La question posée était bien sûr rhétorique. L'on ne s'équipe pas de la même façon et avec le même matériel pour une opération d'une demi-journée que pour plusieurs jours successifs. Surtout avec le froid mordant extérieur. Natsuki avait besoin de ce temps – à déduire du trajet du retour puis de la Grande Porte – pour préparer son paquetage, et que Atasuke le veuille ou non, il n'y avait pas à négocier sur ce point : ce n'était pas une mission d'urgence vitale.

Sur un sourire, il prit congé, et gagna rapidement son domicile, où il chargea assez sommairement un sac de voyage dont il avait bricolé les lanières. D'un simple mouvement de doigt sur le mécanisme qu'il avait placé dessus, elles se déliaient, ce qui laissait le sac chuter au sol, le débarrassant ainsi de sa charge lorsqu'il lui fallait agir vite ou urgence. Il en vérifia d'ailleurs le juste fonctionnement, fit l'inventaire de son équipement – à savoir quelques ensembles de vêtements chauds, de quoi dormir en extérieur sans mourir de froid si besoin, quelques parchemins d'invocations et du matériel de combat supplémentaires – puis gagna comme annoncé la Grande Porte du Village.


« Bien, je pense que nous sommes prêt à partir, ne reste à décider que d'une dernière chose. »
annonça Natsuki lorsqu'il aperçut son coéquipier. «  Est-ce que l'on rejoint directement par les grandes routes commerçantes le petit village que l'on nous a indiqué, ou est-ce que l'on prend un peu plus de temps pour repérer et/ou sécuriser un trajet périphérique dès le chemin aller pour nous simplifier relativement la vie au retour ? »

Emmitouflé dans son manteau – manteau qui avait remplacé sa cape pour porter avec plus d'aisance son sac -, il attendit que son partenaire de mission se décide, ou propose mieux.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyMer 29 Mai 2013 - 22:01

    Les missions d'escorte.. Qu'est ce que ça pouvait me faire chier. D'autant plus cette fois-ci que je peinais à retrouver mes esprits, mes pensées étant encore dirigées vers les douces rêveries auxquelles je m'adonnais il y a encore une heure, submergé par plusieurs couvertures chaudes et douces. J'en ignore la raison, mais Konoha avait la fâcheuse habitude de convoquer ses ninjas pour des missions à des heures très.. Matinales, c'est rien de le dire. Jamais encore je n'avais eu à faire à des tâches qu'on m'eut confié lors d'un bel après-midi ensoleillé chaud et sec, ça non. Toujours est-il que je n'avais d'autre choix que de ma hâter de retrouver toute ma tête au plus vite, de chasser ce voile anesthésiant qui obstruait mes pensées. Il ne s'agissait plus de moi et de ma mauvaise humeur du matin, il s'agissait de défendre les intérêts du village en compagnie d'une jeune pousse.. D'une brillante jeune pousse même, puisque j'avais à faire à un Nara. A peine j'eus le temps de faire quelques pas au sein de la bâtisse que la glace fut rapidement brisé, avec une poignée de main vigoureusement échangée entre ce garçon et moi. Je ne me faisais jamais d'opinion toute tranchée aux premiers abords, il me paraissait juste sympathique pour le moment, ni plus ni moins. Peu après les quelques mots que nous avions échangés, il se rendit chez lui, parti chercher de quoi survivre ces quelques jours en dehors du village. Il ne s'agissait pas d'une mission particulièrement périlleuse, et aucun d'entre nous n'aurait à mettre sa vie en jeu durant ce périple, mais valait mieux être trop prévoyant que pas assez. De mon côté, j'avais emmené dans un sac à dos dépouillé ce que je jugeais être le strict nécessaire. Le tissus noir y était complètement délavé par endroit, et les trous causés par plusieurs années de bons et loyaux services rendus laissaient paraître une couverture de duvet, parsemés de tâche de divers aliments, ainsi que d'autres tâches, moins avouables celles-ci.

    Je quittais la pièce d'un pas lourd quelques minutes suivant le départ de mon équipier. Le plancher, pourri par l'humidité, détrempé par endroit, était dans un état tel qu'il était dans l'incapacité de laisser s'échapper le moindre craquement. L'odeur de vieux bois moisi me procurait un drôle d'effet, c'est la raison pour laquelle je décidai de quitter l'endroit pour me diriger immédiatement vers les portes du village. Ces mêmes portes supervisées par deux grandes tours fièrement ornée de ninjas du village chargés d'assurer ce dégradant poste de garde. Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que je fus rejoins par mon équipier. Notre tout premier problème se manifesta : Quelle route emprunter. Le jeune Natsuki avait rapidement analysé la situation. Un Nara pure souche j'vous dit.

    "Faire le ménage maintenant pourrait nous être nuisible. Si on rencontre des bandits à l'aller, il y a un risque que l'information comme quoi des ninjas emprunte ce genre de route circule, et les chefs bandits pourraient décider de renforcer la sécurité des chemins. Si c'est le cas, à notre retour, on pourrait être pris en embuscade par plusieurs mecs, et dans ce genre de cas, à moins qu'ils soient peu nombreux, je ne donne pas cher de la peau des marchands, car ils seront les premiers ciblés. Nettoyer les zones périphériques pourraient nous attirer encore plus de problèmes, et avec une cargaison aussi importante que celle dont on est chargé, on ne peut pas se permettre de prendre de tels risques."

    Je pris une petite pause puis réfléchis quelques secondes avant de reprendre.

    "Pour l'aller, je propose de prendre de prendre la route principale. On sera arrivé au sud plus rapidement et c'est un chemin très fréquenté la journée, bordé de plusieurs auberges dans lesquelles on pourra se rendre en soirée pour prendre un peu de repos. Le problème ce sera au retour.. Aucune auberge ne pourra stocker toute la marchandise destinée à Konoha, on devra dormir à la belle étoile.. Mais on avisera quand on y sera. De toutes façons, on ne sait même pas ce qui nous attend au sud, alors préparer un plan pour le retour est inutile, on n'a pas assez d'informations. Ca te va ?"

    Bah oui, il était genin mais ce garçon était quand même mon équipier. Dans ce genre de cas, son opinion comptait autant que la mienne. Je n'étais pas du genre à user de mon grade pour des décisions qui ne me concernaient pas que moi. Autant que notre tandem parte sur de bonnes bases, avec un climat de confiance entre nous deux.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyJeu 30 Mai 2013 - 0:19

Les apparences étaient bien trompeuses. Visiblement, Saitô était loin de l'idiot paresseux tel qu'il était apparut d'abord à Natsuki. Il avait lui aussi réfléchit à la question de l'itinéraire à emprunter, tout en évaluant le pour et le contre de chaque possibilité. C'est donc très vite qu'ils purent arriver à la conclusion.

« Bien, nous sommes donc d'accord pour prendre le chemin le plus direct vers notre objectif. Nous pourrons peut-être glaner quelques informations en chemin, mais mieux vaudra se faire discret pour nous dans ce cas, si nous ne voulons justement pas attirer l'attention. Aller, en route, nous avons assez de chemin pour discuter, inutile de le faire devant les portes. » annonça Natsuki en se mettant en direction de la route du commerce située non loin dans la forêt voisine. « Puissions-nous revoir ces portes d'ici dix jours. » marmonna-t-il ensuite pour lui-même.

D'un pas de marche rapide, les deux ninjas s'enfoncèrent parmi les arbres abritant leur Village. Très vite, leur domicile n'était plus repérable que par les visages des Hokage qui ont été gravés dans la roche de la montagne juxtaposée. Une défense naturelle très intéressante pour Konoha, puisqu'elle limitait les angles d'attaques possibles en cas d'invasion. Ne restait qu'à espérer qu'elle soit comme les canots de sauvetage : présente par sûreté, mais avec l'espoir qu'elle ne serve jamais. Les guerres et les conflits ouverts étaient vraiment des fléaux du monde. Natsuki était trop jeune pour avoir pu participer à la Grande Guerre, et jusqu'à présent, le destin avait été généreux avec lui sur ce point là. Contrairement ce qu'il était possible de penser, la place de ce Nara n'était pas sur le champ de bataille, à conduire vers la victoire une troupe d'hommes en conseillant le – ou en occupant le poste de – maître de guerre. Il n'avait pas la passion pour ce genre de conflit, et la majorité des subtilités des tactiques militaires lui échappait, pour la bonne et simple raison qu'il n'y avait jamais prêté grande attention. Là où il faisait ses preuves par contre, était le combat direct, seul ou en groupe restreint. La logique et le génie stratégique qu'il n'avait pas développés, il les avait investit dans un sens très intuitif du combat, dans lequel il excellait – pour son niveau, tout du moins. D'ailleurs, en parlant de niveau...


« Puisque l'on va peut-être être amené à se battre ensemble Atasuke, ce que je ne souhaite pas vraiment, j'aimerai savoir un peu ce dont tu es capable, et la façon dont tu abordes les affrontements. Quels sont les domaines dans lesquels tu te débrouilles le mieux ? »


Peut-être était-il encore un peu tôt, pour déjà parler de leurs faiblesses. Les deux hommes venaient de se rencontrer, et même s'ils faisaient partie du même Village, nulle ne savait ce que l'avenir réservait. Sans doute était-il judicieux de taire ce passage pour le moment. Ainsi en allait la vie des ninjas, cet éternel dilemme : se mettre à nue pour travailler en équipe avec des inconnus, ou rester chacun de son côté, et se débrouiller de son mieux en ne collaborant pas plus que le strict minimum pour ne pas se dévoiler en cas de... problèmes avenir, dirons-nous. Natsuki, pour sa part, n'avait pas grand chose à cacher. Simple genin, ses techniques étaient pour le moment limités, et connaître son nom de famille – et donc son pouvoir, dans le cas de Saitô – lui en ôtait déjà quelques unes pour l'effet de surprise. Cela ne lui importait pas vraiment d'ailleurs. Lui était pour un travail d'équipe efficace plutôt que d'avoir plusieurs fortes individualités mises côte à côte.

Lorsque midi arriva, ils avaient déjà atteint la route principale traversant le pays, ou plus exactement, l'une de ses ramifications. Ils ne passeront pas beaucoup de temps dessus, car d'ici la journée du lendemain, ils seront à nouveau sur une bifurcation pour continuer le voyage le plus directement possible vers le sud. A sa grande surprise, Natsuki aperçu plusieurs convois ou groupes de voyageurs, malgré le froid toujours très présent. Ses mains gantées posées les bretelles de son sac, seul son visage arborait la rougeur caractéristique de l'exposition prolongée à une basse température, alors que son souffle continuait de produire une nouvelle volute de fumée à chaque expiration.


« Et sinon, pourquoi avoir choisit d'exercer le métier de shinobi ? Tu as l'air d'avoir à peu près mon âge, donc trop jeune pour que ce soit une carrière qui date de la Grande Guerre des ninjas. Je sais que pour beaucoup, il s'agit de poursuivre sur la même lancée que leur clan ou leur famille, et que pour d'autres il s'agit avant de se rapprocher d'un idéal qu'ils veulent concrétiser. Mais qu'en est-il de toi Atasuke ? Est-ce par ambition, par désirs, ou parce que tu n'avais tout simplement pas le choix ? »


La Grande Guerre avait beaucoup de victimes, dans tous les camps, aussi peut-être valait-il mieux en général éviter ce genre de question, sur les familles, Natsuki le savait. Même si, au final, les questions de ce genre seraient tôt ou tard arrivées sur le plateau, au vue de la distance qu'ils leur restaient à parcourir.

D'un œil discret, il observait aussi ceux qu'ils croisaient sur la route de voyage. Que ce soit simple voyageurs itinérants ou des marchands à charrette, tous avaient l'air un peu contrarié par le temps, mais globalement, ce n'était pas la peur qui se lisait sur leur visage. Ils devaient donc se sentir en sécurité sur ce genre de route. A se demander presque si passer par un grand axe au retour justement, mieux gardé et plus fréquenté, ne serait pas une idée. Bonne, c'était à voir, car elle avait aussi ses avantages et ses inconvénients. Si la route avait l'air sûre, le convois de minerais ne manqueraient pas d'attirer l'attention. Et certains n'hésiteraient pas à prendre beaucoup de risques pour s'en emparer. Ce n'est pas parce que l'on ne voit pas le danger qu'il n'est pas là, pas plus que la peur ne l'évite. Natsuki se contenta alors juste de noter ces informations dans un coin de sa tête. Saitô avait raison sur ce point : pour le moment, ils n'avaient pas assez d'informations pour établir un plan concret. Donc, à défaut, le jeune Nara se contentait d'envisager un panel de situations possible, et d'en prévoir suffisamment de coups d'avance pour chacune d'entre elles.

Peut-être y réfléchir autour d'un repas chaud au prochain relais routier ne serait pas une mauvaise idée non plus.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptySam 22 Juin 2013 - 16:53

Le ton qu'il adoptait et la multitude de question qu'il me posait à peine celles-ci eurent effleurées son esprit me laissaient penser que j'avais affaire avec un jeune homme particulièrement curieux et désireux d'en apprendre toujours plus. Une qualité essentielle si l'on aspire un jour à devenir un grand ninja. Les quelques jours que lui et moi allions passer ensemble allaient certainement nous rapprocher d'une manière ou d'une autre, aussi je trouvais sa curiosité légitime. Malgré une mission qui pourrait s'avérer périlleuse, le jeune Nara ne semblait pas perdre le nord, et immédiatement il fut comme intéressé par mes aptitudes au combat, sans doute pour élaborer un plan dans le cas où nous subirions une attaque. Dévoiler ce genre d'information ne me posait pas de problème, mais je tâchais de rester toujours évasif, question de prudence. De son côté, son nom de famille le trahissait inévitablement et il n'était pas bien difficile de savoir la nature de ses facultés de combat.

"Hé bien je dirais que ma force réside dans ma capacité à me mouvoir plutôt rapidement, ainsi que dans mes techniques qui consistent aussi bien à infliger des dégâts tant physiques que psychologiques. Je ne te demande pas de précision pour ce qui est de ton cas.. Sauf si tu te démarques des autres membres de ton clan grâce à des aptitudes inédites. Là ça m'intéresse."

Il faut bien avouer qu'avoir un Nara en pleine forêt pouvait s'avérer utile, surtout le matin ou au crépuscule. En pleine après midi, la position du soleil bride le potentiel de la forêt, et les ombres ne se dispersent qu'à quelques centimètres de leur source. Nous continuions le chemin, sans grand danger à l'horizon. Pas mal de monde empruntait ces routes, il nous était plus simple ainsi de nous fondre dans la masse sans risquer quoique ce soit. Nous fîmes quelques brèves pauses pour nous désaltérer, toujours en échangeant quelques mots. Un nouvel élan de curiosité vint frapper l'esprit peu farouche de mon équipier.

""Pourquoi devenir ninja ? Hé bien.. Pourquoi pas ?"

Nous fîmes quelques pas dans le plus grand silence, puis je repris.

"Je vivais parmi les brigands quand j'étais petit, exactement comme ceux que l'on risque de croiser. Les adultes se chargeaient de voler les passants, piller les commerces histoire de trouver un peu d'argent et de quoi manger. Dans ce camp nous avions une arme redoutable. Grâce à elle, le camp dans lequel j'étais, complètement enfoui dans la forêt, prospérait comme aucun autre. Cette arme, c'était ma mère. Elle était dans sa jeunesse genin au sein de Konoha, mais elle a décidé de s'en aller dès l'adolescence alors qu'elle était enceinte de moi car elle aspirait à une plus grande liberté, et elle a rejoins une troupe de bandit. Mon père je ne l'ai pas connu, je sais juste que c'était lui aussi un shinobi. Inutile de te dire que j'avais déjà des prédispositions pour ce job. Ensuite ma mère est morte, emportée par une maladie quelconque. J'étais devenu aux yeux des autres la nouvelle arme du camp. Ils m'exploitaient pour que j'utilise les quelques jutsus que ma mère m'avaient enseignés pour tromper et agresser les gens. Le camp, qui a terrorisé une partie des gens autrefois a fini par être démantelé, ils ont tous été tué par des shinobis de Konoha. Ils m'ont trouvés là, au milieu du camp, terrorisé et affamé. J'ai été recueillie, élevé et sauvé par Konoha. Je leur dois tout."

Nous continuons de marché inlassablement. Seulement, le soleil commençait à s'engouffrer dans les ténèbres. Mieux valait rejoindre une auberge rapidement. De toutes manières, je commençais à avoir salement la dalle. Mon équipier et moi avions décidé de faire halte dans l'auberge la plus proche. En entrant, tout semblait plutôt calme. Une musique de fond animait la soirée, plusieurs tables étaient dispersés aux quatre coins de la grande salle, avec des groupes de marchands, de voyageurs, d'aventuriers.. Le lieu semblait être propre, la nourriture de qualité. Oh, et ça, c'est quoi ? Je regardais avec une attention toute particulière dans la direction d'une table à laquelle étaient assises 5 personnes. Quelques détails dans leur manière de se comporter m'intriguaient.

"Enlève ton bandeau." Murmurai-je à Natsuki.

J'en fis de même, puis nous primes place à une table nous permettant d'avoir une vue parfaite sur les individus après avoir commandé.

"Regarde les mecs là. Le chauve au milieu, il a une espèce de cicatrice en forme de triangle sur la main droite. Un mec de mon camp de bandits en avait une aussi. C'est sûrement un lieutenant, et les 4 autres ses hommes."

Nous mangions tranquillement, sans trop essayer de fixer les hommes se trouvant à quelques mètres de nous. Je n'étais pas sûr de ce que j'avançais, peut être que sa cicatrice ne signifiait rien, qu'elle était là par hasard et que ces types étaient juste des voyageurs venu trouver un bon repas chaud et une bonne nuit de sommeil. Un détail m'interpella cependant.

"Regarde et écoute. Ils ne s'échangent que des banalités, mais regardent leur main droite et leurs yeux. Tous ont les yeux rivés sur la main de leur voisin de droite, et tous ont les doigts de cette même main qui ne cessent de s'agiter. C'est du morse, ils essayent de ne pas attirer l'attention. Aucun doute c'est des bandits. Des bandits pas discrets, mais bien des bandits. Le truc c'est qu'on trouve rarement des bandits dans une auberge, ils doivent être loin de leur camp. Ils préparent sûrement un truc et je m'assurer que ça n'a pas de rapport avec notre mission."

Je réfléchis un petit instant puis repris.

"Bon, ils sont 5. Ici les chambres c'est par deux, ça veut dire qu'un d'entre eux sera seul dans sa chambre, et ce sera sûrement le lieutenant. Crois moi il n'y aura personne avec lui, ces mecs aiment pas être dérangé en général, il aura sûrement dû payer toute une chambre pour lui tout seul. Quand ils partiront se coucher, on va essayer de voir ou sont leurs chambres en les suivant discrètement. Tu vas essayer de t'introduire dans la chambre du lieutenant pendant qu'il dormira et tu le maîtrisera avec tes techniques d'ombre et tu l'interrogera.. Dans une pièce en pleine obscurité, tu devrais t'en sortir bien mieux que si c'était moi. Je ferai que le guet dans le couloir en m'assurant que personne ne vienne dans sa chambre. Ce te va ?"

Je pris une gorgée d'eau pour réhydrater ma bouche après ce long discours, avant d'attaquer mon repas.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyDim 23 Juin 2013 - 21:21

Natsuki secoua simplement la tête en signe de négation.

« Non, rien de plus que ce que mon clan laisse entendre. »
répondit-il dans un soupir.

Le reste du trajet jusqu'au soir se fit sans incident. Natsuki écouta l'histoire de vie d'Atasuke - et d'où lui venait sa formation militaire – mais s'abstint du moindre commentaire. Il n'avait rien a en dire après tout, ni à plaindre d'ailleurs. Les deux ninjas balayèrent la salle de l'auberge dans laquelle ils entrèrent des yeux, repérèrent une place où s'installer tout en ayant le plus large champs de vue possible sur la grande salle, et prirent place. L'héritier Nara, sur conseil autant que par habitude, décrocha le bandeau de Konoha qui pendait à sa hanche, et le rangea dans l'une des poches internes de sa veste. Cela ne cachait en rien le fait qu'il était ninja, il suffisait de voir son équipement et ses vêtements, mais au moins il ne pouvait pas être rattaché à une faction précise, à moins qu'il n'use de sa manipulation des ombres – ou que son cadavre soit dépouillé.

Il jeta un coup d'œil aussi discret que désintéressé au groupe que lui avait désigné Atasuke alors qu'il passait sa commande et réservait sa chambre, puis haussa les épaules en rangeant son sac sous la table.


« Nous ne repasserons pas ici avant une semaine, dans le meilleur des cas. A quoi cela sert de s'en assurer maintenant ? Nous allons attirer l'attention sur nous, et tu l'as dit toi-même plus tôt ce matin, ce n'est pas le genre de risque que l'on peut se permettre de prendre. Si je les interroge, il faudra faire en sorte qu'ils ne soient plus en mesure de parler. Et à quand bien même, s'ils manquent à l'appel, un seul d'entre eux ou tous, cela va inévitablement attirer l'attention du groupe principal, si ce sont des éclaireurs ou un groupuscule en opération. Donc, d'ici que nous repassons, les environs seront, au mieux, pourvu d'un autre groupe comme celui-ci. Dans le pire... Reste donc à savoir à combien le meneur actuel estime la vie de ses hommes, ou de la force de leur fraternité. »


Natsuki parlait d'un timbre très doux, non pas parce que la perspective l'enchantait, mais pour que sa voix soit couverte par le bruit de fond de la salle. Seul Atasuke devait l'entendre. Il se montrait parfaitement professionnel dans son dialogue, à l'instar des bandits, à savoir qu'il agissait aussi naturellement que durant une conversation normale. Il souriait parfois, arquait un sourcil, mangeait d'un bon appétit et vidait son verre d'eau, mais le discours qu'il tenait n'avait rien d'un dialogue courant : c'était de la vie d'hommes dont il était question.


« Nous ne pourrons rien tenter tant qu'ils seront debout de toute façon, alors autant en parler maintenant. D'un côté, si nous procédons selon ta proposition, nous aurons peut-être des informations qui nous intéresse, peut-être non. Dans les deux cas, il faudra les empêcher de communiquer avec le reste de leur groupe, en sachant que même leur absence aura une signification. D'un autre côté, si l'on ne tente pas l'affaire, nous risquons, en effet, de passer à côté du fait qu'ils sont peut-être déjà au courant de notre transport – ce qui m'étonnerait – et donc que nous les laisserions repérer le terrain pour une embuscade. Il est tout aussi possible que si nous ne nous occupons pas d'eux, quand nous reviendrons, ils ne seront plus là, ni eux ni personne. »

Il se retourna pour appeler le serveur, afin qu'une nouvelle carafe leur soit apportée, puis il en revint à sa conversation :


« Au final, à moins qu'une éventualité m'est échappée, dans un choix comme dans l'autre, nous nous exposons à des inconvénients, alors que des gains ne sont pas forcément à la clef. »


Le temps du repas, et la délibération se fit. Ils s'en tiendront au plan de Atasuke cette nuit, et utiliseront une autre route au retour, au cas où celle-ci se verrait gratinée d'indésirables pillards cherchant vengeance pour leur compagnons tombés. Car les ninjas de Konoha devront forcément les éliminer s'ils ne veulent pas ébruiter le fait que des shinobis se sont intéressés de près à leurs affaires. Restait à savoir comment ils allaient s'y prendre pour les quatre autres sans laisser de trace. C'était de meurtre dont il était question. Que ce soient des bandits ou non, le duo se devait d'agir dans la plus grande discrétion s'ils ne voulaient pas d'ennui : peu de gens appréciaient d'être le témoin de ce genre d'événements, et leur réaction dans ces circonstances là étaient au mieux, imprévisible.

Lorsque celui qu'il devait interroger et sa bande se levèrent, Natsuki termina son verre, attrapa son sac, et prit la direction des escaliers à son tour. Toutes les chambres étaient à l'étage dans un dédale de couloir, mieux valait donc qu'il repère où étaient logés chacun des cinq individus, tout en paraissant vouloir trouver sa propre chambre. Atasuke ne le rejoindra que plus tard, pour ne pas éveiller les soupçons. Ce n'est pas parce qu'il s'agissait de pillards plutôt que de ninjas que toutes les précautions ne devaient pas être prise. Pour avoir survécu depuis le démantèlement de Konoha, leur dirigeant au moins devait avoir une certaine expérience. Et une lame, peu importe par qui elle était maniée, blessait quand elle touchait. Il était déjà tard, le groupe ne trainerait donc pas longtemps avant de vouloir dormir. Les yeux alors rivés entre le numéro inscrit sur la clef, et celui à côté des chambres, le ninja tatoué garda dans sa périphérie celui qu'il suivait. Comme il s'y attendait, les trois chambres qu'ils avaient étaient côte à côte. Ignorant l'épaisseur des cloisons, il savait néanmoins qu'il allait devoir faire preuve d'un silence religieux pour approcher le chef. Il devait le maîtriser sans émettre le moindre son, et le persuader de répondre à ses questions sans faire davantage de bruit. C'était dans ses cordes, à condition qu'il puisse maintenir son emprise des ombres. Car comme toute technique, elle n'était pas parfaite, et un individu puissant pouvait très bien lutter, et se libérer. Leur plan, à Atasuke et lui, devait donc se dérouler sans la moindre accroche s'ils voulaient le mener à bien. Quant à évacuer les cadavres...

Au détour d'un couloir, il nota mentalement le numéro des trois chambres, en attendit caché pour entendre comment les cinq se répartiraient les dortoirs. Du moins, c'est ce qu'il espérait. Quand il entendit que quelqu'un montait les escaliers, il ne pu rester à sa place, plaqué au mur : il aurait eu l'air suspect. Et attirer l'attention n'était pas vraiment ce dont il avait besoin. Il poursuivit alors sa route, essayant de se concentrer sur la conversation dont il s'éloignait, et trouva sa propre chambre. Il y déposa en vitesse son sac, referma la porte, et retourna dans la salle à manger. Au moment où il passa de nouveau le couloir, il pu juste entrevoir une main marquée d'un triangle refermer la porte de chambre six. Il avait maintenant le lieu et la cible, tout ce qu'il lui fallait. Il rejoignit alors Atasuke à sa table, et lui souffla les trois numéros de chambre, dont celui qui les intéressaient en priorité.


« Je vais faire un tour dehors, retrouvons-nous plus tard. »
se contenta-t-il de dire en glissant la clef de leur chambre apportée au moment du repas vers son coéquipier.

Sous-entendu, '' je vais chercher un échappatoire pour nous, ou pour eux au cas où.'' Natsuki n'aimait pas tuer de sang froid de la sorte. Mais il ne rechignait jamais à le faire : la mission passait avant tout.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyDim 23 Juin 2013 - 22:33

"Le but c'est justement de les surprendre lorsqu'ils seront incapable de communiquer, c'est à dire tard dans la nuit. La mission passe avant tout, t'es sûrement bien placé pour le savoir, je ne veux courir aucun risque."

Les craintes de mon équipier étaient fondés, nous pouvions en effet nous retrouver dans une situation inconfortable.. Mais il fallait relativiser toutefois. Dans le pire des cas, nous serions confrontés à un lieutenant bandit qui n'aurait rien à voir avec toute cette histoire. Il suffirait alors de le neutraliser pour ne pas qu'il aille répéter nos petites actions un peu partout. Mon manque de rigueur dans ce genre de situation m'avait autrefois été préjudiciable. Natsuki était mature, il savait immédiatement se poser les bonnes questions, mais peut-être que son petit manque d'expérience tendait à le faire hésiter lorsqu'il s'agissait de passer à l'acte. Nous ne pouvions toutefois pas ignorer tant de facteurs si suspects. Des bandits qui font escale dans une auberge, le morse, c'était suffisant pour attiser ma curiosité.

"Si c'est ce que tu crains, nous ne tuerons personne. Pas ici en tout cas. Ecoute.. Avec la grosse cargaison que nous avons a escorter et la valeur de celle-ci, il y a pu très bien y avoir des fuites, c'est le genre d'infos qui se relayent rapidement."

Natsuki était alors parti à la pêche aux informations, histoire de savoir ou nous aurions à frapper. Je restai en bas, savourant les dernière miettes de mon repas. Copieux certes, mais qui accrochait bien à l'estomac.. J'allais encore avoir des gaz. Pour ce qui est du reste de la soirée, j'essayais de mettre en situation, parant à toutes les éventualités qui me venaient à l'esprit. En soit, ce que nous avions à faire n'était pas une opération particulièrement difficile, il s'agissait surtout de ne pas se faire gauler. Je serai là, dans le couloir, confortablement installé dans une chaise, feintant la somnolence, à m'occuper que personne ne vienne déranger les petites affaires de Natsuki. En parlant de lui, ce dernier revint avec le numéros des chambres des bandits. Des chambres mitoyennes donc. Le silence serait encore plus de rigueur. Mon équipier voulu soudain sortir de table, prétextant vouloir prendre l'air.

"Prends ça." Je lui tendis une petite boule caoutchouteuse sur laquelle était disposé une fine aiguille.

"Quand t'en aura fini avec ton bonhomme, tu lui plante l'aiguille dans la peau et tu appuies sur la boule. Ca va libérer un sédatif assez puissant qui devrait le faire dormir un bon bout de temps, en plus de lui faire oublier l'interrogatoire qui a précédé son long sommeil. Après on n'aura plus qu'à partir. Ses amis essayeront de le réveiller, et quand il sera debout, il y a peu de chance pour qu'il se souvienne de quelque chose. Nous on sera déjà loin. Ah et, achètes une bouteille de saké au bar. Verse lui de l'alcool pendant qu'il dorme, faut que ses amis pensent qu'il y ait une bonne raison pour qu'il soit dans cet état. Une fois qu'il sentira bien fort, tu poseras la bouteille -vide- sur une commode. T'en jettera par la fenêtre si t'arrives pas à tout lui faire ingurgiter..."

Ouais enfin ça c'était la version "sans accroc", celle ou aucun de ses potes ne vienne frapper à sa porte, auquel cas je serai obligé d'intervenir. Si je leur injecte a eux aussi un sedatif, ils se rendront compte que quelque chose cloche lorsqu'ils se réveilleront et qu'ils se rendront compte de la date. Au pire, je m'arrangerai pour faire passer leur éventuelle mort pour un regrettable accident.
La salle commençait à se vider, les gens montaient les uns après les autres dans leurs chambres respectives. Il était tard, je me préparai moi aussi à rejoindre le couloir qui me mènerait non loin des chambres des cinq bandits, attendant que mon équipier ne passe à l'action.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyLun 24 Juin 2013 - 22:54

Même dans sa veste de voyage, Natsuki sentait la morsure du froid nocturne précédant le printemps. L'auberge dont il inspectait l'extérieur était bien gardée, plusieurs hommes d'armes patrouillaient dans les alentours. L'élimination des bandits, si cela tournait au vinaigre, s'avèrera donc difficile à nettoyer... Restait à croire que tout se passera comme souhaité, et que le sang ne coulera pas. Leur plan était préparé, et ils avaient les moyens de le mener à bien, il n'y avait pas de raison du contraire. Mais prévoir l'imprévu et agir en fonction faisait partie de la profession de ninja. De ceux qui espéraient vivre vieux, tout du moins. Écourtant son repérage pour ne pas se faire remarquer de la garde, l'héritier Nara retourna dans la grande salle. Elle s'était beaucoup vidée, ne restait plus que les fêtards, les buveurs invétérés, et les responsables de l'entretiens des lieux ayant déjà commencé le ménage où cela était possible. Il en profita alors pour acheter la flasque d'alcool qu'il avait besoin, ainsi qu'une bouteille d'eau. Atasuke n'était plus attablé, il devait donc être dans la chambre de location. Il rejoignit l'étage d'un pas légers en empruntant les escaliers, s'orienta dans les couloirs, et frappa à sa porte. Il ne se donna pas la peine de vérifier si elle était verrouillé ou non, et en attendit l'ouverture. 23 heures approchaient.

Assit au bord de son lit, Natsuki étudiait l'accessoire en apparence inoffensif que lui avait confié son coéquipier. Une simple pression latérale poussait l'aiguille hors de la balle de caoutchouc, alors qu'appuyer sur le fond vidait le réservoir de sa substance.


« C'est pratique comme outil. »
commenta le genin d'un ton intéressé. Où est-ce que tu te les procures ? »

Il lança la sphère vers Atasuke pour qu'il l'attrape, puis se leva.


« Je vais avoir besoin de ta coopération pour me préparer, si tu le veux bien. Je n'ai encore jamais manipulé ce genre d'objet, un peu de pratique ne sera pas perdue. »


Ayant toute l'attention de Saitô, il composa ses mudras célèbres, et allongea son ombre jusqu'à lui pour en prendre possession. Comme pour un miroir, l'un et l'autre effectuaient les mêmes mouvements, tel un reflet. Natsuki observait attentivement la main de son partenaire, alors que lui-même agitait ses doigts dans le vide, comme s'il maniait la seringue dissimulée dans la balle. Il bougea pour la pivoter dans sa paume, jusqu'à ce que l'aiguille soit bien orientée, trouva la juste pression à appliquer pour que le dard jaillisse, se la lança à lui même puis rompit sa technique moins d'une minutes après avoir commencé. Elle était très gourmande en chakra, mieux valait qu'il préserve son énergie pour quand il en aura vraiment besoin.


« Bien, Attendons jusqu'à minuit pour agir. »
murmura-t-il pour ne pas être entendu à l'extérieur. « D'ici là, je te recommande d'effectuer au moins trois fois une simulation mentale de l'opération. C'est assez sous estimée, mais crois-moi, cela peut faire la différence, même sur une affaire aussi simple en apparence. »

Sur ces mots, Natsuki s'allongea sur son lit – séparé d'un mètre seulement de l'autre -  et sans tirer les draps, la tête bien calée sur l'oreiller, il laissa ses yeux se clore, pour entrer dans un état méditatif. Il visualisa comment il allait s'y prendre pour infiltrer la chambre, neutraliser sa cible en silence, et lui extorquer ses informations avant de ressortir sans se faire voir. Il envisagea l'échec aussi, si l'homme était trop fort pour qu'il puisse maintenir sa prise des ombres sur lui, s'il devait le tuer ou s'il était amené à se battre. Ces cas ne se voyaient pas finir avantageusement pour l'équipe Konoha, mais ils ne devaient pas être ignorés pour autant : plus ils étaient préparés, et moins ils risquaient de subir des perte. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne restait qu'un quart d'heure avant le jour nouveau. Il se redressa alors, échangea un regard avec Atasuke, et acquiesçant, il prépara son matériel. Sur le sol, il disposa devant lui la flasque d'alcool, la balle de sédation, deux senbons, la bouteille d'eau et un kunai. Il n'avait besoin de rien de plus pour cette opération éclair, si ce n'est peut-être une seule. Toujours à genoux, il joignit ses mains, et provoqua une petite explosion étouffée qui l'engloba dans des volutes de fumées blanches. Lorsqu'elles se dissipèrent, Natsuki n'était plus. A sa place, un homme de grand gabarit à la coupe courte et carrée attendait dans la même position. Porteur d'une barbe sombre et drue, il était vêtu d'un simple pantalon de toile s'arrêtant aux mollets. Les tatouages de l'héritier Nara s'étaient effacés, comme absorbés par la peau désormais tirée par des muscles noueux. La métamorphose l'avait rendu méconnaissable. Technique de base des ninjas, mais terriblement plus efficace qu'une cagoule.


« Allons'y. »
souffla-t-il en empochant ses équipements.

Sans un bruit, ils gagnèrent le couloir faiblement éclairé, et s'orientèrent jusqu'à la chambre désirée. Les choses sérieuses commençaient. Atasuke en poste de garde discret un peu plus loin, il était chargé de couvrir Natsuki en cas d'événement indésirable. De son côté, l'héritier Nara commença par crocheter la porte. Il n'avait que des notions de base, et assez peu de pratique pour le moment, mais la serrure était assez rustique pour que, même sans matériel adapté, deux senbons et un minimum de dextérité suffisent. Il se confia entièrement à Saitô pour ce qui était de prévenir l'arrivée de quelqu'un : son attention était entièrement focalisée sur la serrure, qu'il s'efforça de faire céder en silence. Il était si lent dans ses mouvements qu'il lui fallu deux minutes pour y parvenir. Telle une ombre, il poussa quand ce fut fait la porte en la soulevant légèrement pour éviter qu'elle ne grince, et s'engouffra dans la pièce dès que entrebâillement fut suffisante pour laisser passer l'illusion de son corps massif. A pas feutré, il entra et s'immobilisa sitôt que la porte fut refermée. La respiration lente de l'être allongé l'informa qu'il ne s'était – à priori – pas réveillé. Pas encore. Natsuki déposa alors sur la table de chevet trois des quatre objets qu'il avait emporté. Le reste se passa en un instant.

D'un bond, Natsuki composa ses mudras, et lorsqu'il se réceptionna sur le lit, les jambes de part en part du bassin du chef des bandits pour le toiser de toute sa hauteur, c'était déjà terminé. L'allongé se réveilla en sursaut, mais il était incapable de bouger, tout comme de crier, sa propre main gardant fixement obstruée sa bouche. Il tenta de s'agiter, alors que dans l'obscurité quasi-totale il ne percevait que la silhouette menaçante de Natsuki, mais ce fut encore une fois sans succès. C'est alors qu'il réalisa autre chose. Il sentit que sa deuxième main tenait un objet. Une lame, dont le tranchant froid appliqué menaçait directement sa jugulaire. Quand avait-il seulement eu ce kunaï en main ? Il l'ignorait, mais c'était le cadet de ses soucis. Le ninja qui le dominait leva son index, et l'appliqua au travers de sa main sur ses lèvres, immédiatement imité de son '' reflet ''. Un geste qui  intima le silence et le calme. Il fit de son mieux pour ne pas blesser le bandit, mais dans un noir presque complet, il lui était difficile d'évaluer ses mouvements avec une précision optimale. Comprenant sa situation précaire sans la saisir réellement, le bandit resta longtemps immobile, indiquant ainsi au genin qu'il attendait d'entendre le motif de sa visite : il avait comprit qu'il ne s'agissait pas d'un assassina, il ne serait déjà plus de ce monde le cas échéant. L'héritier Nara ôta alors la main de sa bouche, et s'exprima pas plus fort qu'un murmure. Un murmure glacé et désincarné.


« Ton corps ne t'appartient plus pour le moment. Alors répond à mes questions dans le calme, et je n'aurai pas besoin de te tuer. »


Comme Natsuki s'y attendait, l'homme prouva son intelligence en coopérant docilement... dans une certaine mesure. S'il révéla les raisons de sa présence ici, il refusa d'indiquer où se trouvait le campement principale de son groupe, malgré la menace armée qui pesait sur lui. Inutile d'insister donc. C'était plutôt courageux de la part de cet homme, d'accorder plus de valeur à sa communauté, aussi mal famée soit-elle, qu'à sa propre vie. Mais le ninja n'avait pas le temps d'admirer la force de ce lien fraternel. Il termina alors ce qu'il avait commencé.


« Bois un peu, cela donne soif de parler. »


Son ton, n'avait rien de sympathique, mais ne tenait pas de la menace non plus. Il avait simplement prévenu pour que l'homme ne s'étouffe pas en buvant la flasque d'alcool qu'il lui força à prendre après avoir lâché le kunai. Dans sa propre main, Natsuki tenait la bouteille d'eau, et légèrement penché en avant, il absorba la totalité du liquide. Il ne laissa cependant pas le temps à son prisonnier de se plaindre du traitement, car dès que la dernière goutte de la flasque fut avalée, il lui fit attraper la balle de caoutchouc sur la table de chevet, et s'injecter la drogue dans le cou, l'autre main déjà en bâillon pour l'empêcher de hurler. Il attendit, sans esquisser le moindre geste, jusqu'à ce que la substance fasse effet, et entraine sa victime dans les bras de Morphée. Sa prise des ombres se relâcha alors seulement, il ne lui restait plus qu'à sortir comme il était entré en ramassant son matériel, et en crochetant la porte pour la verrouiller.

Atasuke avait partiellement juste. Les bandits préparaient effectivement un coup, l'assaut de plusieurs convois divers. Sauf que le leur n'en faisait pas partie, le plan devant se dérouler dans deux jours seulement. Or pour le duo de Konoha, dans deux jours, ils seraient au mieux arrivés au point de rendez-vous pour leur escorte de minerais précieux. L'information n'était pas tout à fait inutile, cela dit : au moins il savait désormais que les routes n'étaient réellement pas sûres, ni sur les périphéries, ni sur l'axe principale. Ils allaient vraiment avoir du mal à passer entre les mailles du filet pou faire le voyage sans mauvaise rencontre.

Natsuki s'approcha de la porte, prêt à sortir de la chambre d'un pas de loup.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyLun 15 Juil 2013 - 13:22

D'un signe de la main, Natsuki annonça à son coéquipier que tout s'était bien passé. Lui-même n'ayant rien à signaler, il se contenta de rester dans la même position de simili-somnolence le temps que l'héritier Nara referme la serrure de la même façon qu'il l'avait ouverte, se permettant cette fois-ci des gestes plus rapides : il ne risquait pas de réveiller l'occupant actuel de la chambre, saoulé et drogué. Alcool et médicament ne font pas bon ménage, mais c'était le cadet de leurs soucis. En silence, ils regagnèrent leur chambre. Par précaution, Natsuki cala la porte d'entrée avec la commode après l'avoir verrouillé, l'on ne savait jamais qui pouvait rendre une visite impromptue la nuit : le duo de Konoha était très bien placé pour le savoir...

Le lendemain, ils se levèrent aux aurores, dès que les cuisines de l'auberge étaient prêtes à tourner, et après avoir fait le plein, ils partirent sans perdre de temps. Ils avaient encore de la route à faire. Une chance pour eux, les deux jours suivants se déroulèrent sans incident. Les deux ninjas s'étaient montrés davantage encore attentifs aux environs, craignant de tomber sur le campement principal des pillards lorsqu'ils s'éloignaient de la route principale, mais ils n'avaient rien trouvé – ou n'avaient pas été trouvés. C'est ainsi que deux jours plus tard, comme estimé par le genin tatoué, ils arrivèrent dans la ville minière où les attendaient les convois qu'ils devaient escorter jusqu'à Konoha. Relativement grande, la ville était entourée d'une impressionnante muraille de pierres solides et ouvragées, témoignage d'un travail de véritables professionnels ayant dû s'étaler sur plus d'une génération. Tâche nécessaire si l'on en croyait l'histoire, car nombreux ont été les envahisseurs à convoiter les différents minerais des inépuisables mines de la région. Le nombre de gardes déployés  pour surveiller les environs était lui aussi impressionnant : inutile d'imaginer la quantité d'hommes d'armes que l'on pouvait trouver dans les mines.

Pour entrer, Natsuki et Atasuke durent passer deux portes géantes successives, et subirent un contrôle minutieux malgré leur document expliquant la raison de leur présence ici. Mais une fois le seuil franchit, la ville leur révéla tous ses charmes. Le soleil commençait déjà à décliner en cette fin d'hiver, mais cela n'occultait pas la beauté des habitations : elles avaient bénéficié de la même attention et qualité de travail que la muraille de protection. Organisées en rues bien droites, la circulation était aisée, autre témoignage encore de la rigueur des fondateurs dans ce qu'ils entreprenaient. Dire que, avant que les gisements ne soient découverts et exploités, ici n'était qu'un petit village sans prétention. Désormais, c'était une ville prospère qui ne cessait d'offrir une qualité de vie toujours meilleure à ses citoyens.


« Allons trouver tout de suite ceux que nous devons rencontrer pour mettre au point les dernières finalités avant qu'il ne fasse complètement nuit. »
proposa Natsuki.

Logiquement, c'était à la guilde des marchands qu'ils avaient le plus de chance de retrouver ceux qui les avaient engagé. C'est donc en questionnant les autochtones se promenant encore dans les rues bien enveloppés dans des vêtements plutôt chics que les deux ninjas découvrirent dans quelle parte de la ville était le bâtiment, et le chemin le plus court pour s'y rendre. Un chemin qui ne sembla pas si court que cela à Natsuki, à croire que les habitants, fiers de leur cité, les baladaient dans les rues afin de leur permettre de voir de leurs propre yeux les merveilles architecturales qu'elles recélaient. Le bâtiment de la guilde se distinguait singulièrement du reste des constructions : il était encore plus méthodiquement construit et richement décoré. Difficile de faire plus explicite pour témoigner de l'essor de leur commerce. De part et d'autre de la porte d'entrée, deux immenses statues de métaux précieux de près de deux mètres représentaient deux colosses en armure si richement détaillés que seule l'absence de respiration tendait à prouver qu'il ne s'agissait pas de créatures vivantes. Quand le duo de Konoha traversa la porte gardée, Natsuki s'attendit presque à ce que les deux décorations croisent leur lance sur son chemin pour le lui en bloquer l'accès. Mais elles restèrent immobiles, et silencieuses.

Si l'extérieur transpirait le luxe et l'opulence, il n'y avait plus de mot pour décrire l'intérieur. Tout était tapis de luxe, rideaux de soie, bibelots d'or et d'argent, tapisseries et broderies de diamant. La moindre bougie allumée voyait la lueur de sa flamme tant de fois reflétée qu'il était presque plus agréable de regarder le soleil que d'ouvrir les yeux ici, agressés par l'éclat des lieux. Dans la grande salle, il n'y avait presque personne. Simplement deux hommes richement vêtu observant les environs, et un autre, dépassant à peine de son comptoir, affairé à faire le tri et le calcul dans divers papiers. D'aucun ne tourna les yeux vers les deux arrivants, mais un cliquetis révéla immédiatement à Natsuki que les deux badauds ne l'étaient pas tant que cela. Ils portaient une armure, sans doute légère, sous leurs vêtements, et donc probablement une arme. Il s'agissait donc soit d'autres voyageurs ayant fait leurs emplettes en ville, soit les gardes de jour du magasin. Dans le premier cas, cela ne concernait pas les ninjas de Konoha, et dans le second, ils n'avaient rien à en craindre : ils n'étaient pas ici pour marauder. Renonçant à observer les lieux, l'héritier Nara avança jusqu'au comptoir, désireux d'en finir et de partir d'ici avant d'attraper un mal de crâne. Sitôt, le gérant actuel leva les yeux vers eux et leur afficha un sourire commercial au moins aussi brillant que la pièce elle-même. Aimable lui aussi, Natsuki lui expliqua la raison de leur venu avec leur ordre de mission. L'homme fouilla alors brièvement dans un petit classeur rangé parmi beaucoup d'autres, puis renseigna les deux ninjas mandatés. Il leur détailla exactement le convois et ce qu'ils transportaient – peut-être même un peu trop pour que cela reste intéressant du début à la fin de son monologue. Il termina en leur assurant qu'il s'occupait de tout, et que les trois caravanes seront prêtes demain matin, quand le soleil aura complètement émergé de la ligne d'horizon. Le duo aura juste à les rejoindre aux portes intérieures de la ville. Satisfait, ils le remercièrent, et s'en retournèrent dans la rue sans jamais faire marche arrière : Natsuki craignait de voir que même dans la nuit, cette guilde brille encore, voire plus...

Le genin tatoué trouva lieu de passage où séjourner pour la nuit, bien qu'ici, comme toute ville au niveau de vie relevée, tout était cher. Heureusement, pour une fois qu'une guilde de commerçants se montrait généreuse, le papier que l'homme leur avait fournit leur permettait d'envoyer une partie de la facture à ladite guilde s'ils allaient à l'endroit indiqué. Natsuki s'attendait à une anguille cachée sous la roche, mais finalement, il n'en fut rien : leur chambre individuelle était correcte, et même pourvu d'une salle de bain avec baignoire. N'ayant vraisemblablement rien à craindre ici, l'héritier Nara en profita allègrement pour se prélasser dans un bon bain chaud après ces trois jours de route. La literie ne lui donna pas l'impression de dormir sur un nuage comme l'indiquait le prospectus dans la chambre, mais c'était bien assez pour passez une nuit revigorante.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyMar 16 Juil 2013 - 15:53

Même si un jour, il en venait à être frappé d'amnésie, il y a une chose que Natsuki gardera toujours, c'est sa mémoire musculaire. Entrainé depuis qu'il est assez âgé pour tenir une arme, Natsuki a passé un nombre incalculable d'heures à intérioriser de nombreux mouvements et réflexes de combat. Et dans sa discipline s'était imposé de se lever toujours tôt, si bien qu'à terme, qu'importe le jour, la saison ou la raison, son corps se réveillait toujours sensiblement à la même heure. Un réveil lui était inutile, car à moins d'être malade, il ne connaissait pas la panne d'oreiller. Il n'était donc pas nécessaire de se demander ce que le genin tatoué faisait déjà dans la rue de si bon matin. Adossé à un mur, il observait en silence les marchands s'activer autour des trois caravanes chargées de minerais dont il aura la charge d'assurer le transport jusqu'à Konoha en toute sécurité. En attendant Atasuke, il avait discuté avec l'un des convoyeurs, qui avait visiblement l'habitude du trajet, et connaissait donc autant les routes que la nécessité d'une escorte armée et efficaces. Non pas que les hommes d'arme manquaient ici – quatre les accompagneront – mais la présence de ninjas apportait un surplus tactique non négligeable. En effet, si les gardes pouvaient assurer la défense rapprochée des caravanes, les shinobis se montrait très utiles en assurant le rôle d'éclaireur, et éviter ainsi au convois de tomber dans des embuscades ou des bourbiers. Une sorte de double sécurité, pour ainsi dire.

Le minerai fut contrôlé une dernière fois, puis les chariots recouvert d'une large bâche pour en cacher le contenue. Chacune était tirée par deux bœufs. Habituellement, ce sont des chevaux de traits que l'on utilise, mais au vu du poids de chacune des caravanes, ce n'est pas moins du double qu'il aurait été nécessaire. Aussi, par soucis de facilité pour le transport, ce sont les bovidés qui furent préférés. Certes plus lents, mais bien plus endurants. Le quatrième chariot, celui contenant la nourriture pour les animaux, fut prêt en même temps qu'Asasuke arriva. Le convois était donc paré à commencer les six jours de voyage estimés jusqu'à Konoha. Natsuki constata au passage qu'il était tout aussi long de sortir de la cité que d'y entrer. La rigueur était de mise ici, tout devant être noté et archivé visiblement. Sans doute en cas de problème, que l'on puisse savoir qui est entré ou sorti quel jour et avec quel type de marchandise. Ce n'est qu'alors que le trajet commença véritablement. Durant les premiers trois premiers jours, aucun incident fâcheux n'était survenu. Natsuki s'était tenu au rôle d'avant-garde, et conservait un bon kilomètre d'avance sur le convoi. A l'aide d'une radio, il pouvait régulièrement faire un rapport détaillé de la situation plus en avant, ainsi qu'avoir les indications sur le chemin que souhaitait emprunter le marchand à la tête des caravanes. Il était stipulé dans l'ordre de mission du duo de Konoha qu'il était préférable d'emprunter les petites routes, mais pour les voyageurs expérimentés qu'étaient les conducteurs des chariots, il s'agissait là d'une précaution qu'il n'était même pas nécessaire d'évoquer, tant elle coulait de source. Certes, les petites routes sont plus sujettes aux embuscades, mais les pillards n'attendaient pas bêtement cachés à guetter l'une d'entre elles au hasard : lorsqu'ils se préparaient de la sorte, c'est qu'ils avaient eu l'information qu'un convoi allait passer. Et où d'autre obtenir ce genre de renseignement ailleurs que sur les grandes routes commerciales ? Les cités elles-mêmes, peut-être, ce qui expliquait la sécurité à l'entrée de la ville minière où ils étaient. Cela permettait de déceler des déplacements suspects, les personnes entrant et sortant juste pour faire passer des informations sur les transports étaient ainsi plus facilement repérées.

Durant la nuit du quatrième jour, la compagnie s'arrêta pour dormir à la belle étoile, mais à la différence des trois nuits précédentes, celle-ci fut particulièrement difficile. Déjà que le temps n'était pas clément en terme de température, il avait décidé d'en rajouter une couche en accompagnant le tout d'une pluie battante. De grosses gouttes continuaient de s'abattre inlassablement, se faufilant entre les arbres dont les bourgeons n'avaient encore même commencé à apparaître sur les branches. Les marchands, que les années avaient apprit à faire fi des conditions climatiques, dormaient sur leurs deux oreilles sous les chariots. Quant à la garde, elle se relayait au milieu de la nuit, afin que chacun des quatre soldats puissent, par groupe de deux à chaque fois, avoir le minimum de sommeil requit pour ne pas être handicapé le lendemain. Natsuki avait opté pour le même système avec Atasuke, lui s'était occupé de la première partie de la nuit. L'héritier Nara pouvait sentir la tension qui émanait des hommes d'armes. Et il en connaissait la cause. Ce n'était pas la pluie, loin de là, ou plus exactement, pas la responsable directe. Plus tôt dans la journée, Atasuke avait signalé qu'ils étaient suivit, ce qui n'annonçait rien de bon. Et maintenant avec le temps, la visibilité était fortement réduite, ce qui rendait les conditions idéales pour une embuscade. Chacun des éveillés s'attendaient donc à être attaqué d'une minute à l'autre. Mais heureusement, des dispositions avaient été prises en prévision. Avec la pluie battante, un système d'alarme simple ne pouvait pas être entendu, aussi les deux ninjas avaient opté pour un dispositif de sécurité un peu plus '' poussé '' pour cette nuit : Les pièges à collet furent remplacés par des parchemins explosifs s'activant par contact. Ne restait qu'à espérer que la pluie ne les désactive pas, ou qu'elle n'entraine pas la chute d'une branche qui le fera sauter. Quelques barbelures ici et là, il ne restait plus qu'à attendre, sur ses gardes.

La possibilité d'attaquer leurs lointains poursuivants avaient été envisagée, mais Atasuke leur signala qu'il valait mieux éviter. De par son passé de jeune bandit, il connaissait les tactiques les plus courantes des pillards. Et l'une d'entre elles consistait à distraire le garde par l'arrière, et, une fois les combattants occupées à fondre sur la menace qu'ils se félicitaient avoir remarqué, c'était une deuxième équipe de coupe-gorge qui débarquaient pour faire main basse sur le butin. Croire que les bandits n'étaient que des idiots bons à rien était une faute grave qui avait coûté la vie ou les possessions à plus d'une personne : eux aussi savaient s'organiser dans une discipline exemplaire. Le mieux à faire pour le convoi était donc de continuer la route, en espérant que cela creusait la distance entre eux et le campement principal de leurs poursuivants. Ainsi, même en cas d'attaque, les renforts mettraient plus de temps à arriver. Du moins, si la défense s'avérait assez efficace pour les repousser. L'équipe ninja, si elle ne disposait de l'avantage du nombre, bénéficiait de celui de la défense : n'ayant pas à se déplacer pour attaquer, elle profitait de l'avantage du terrain qu'elle avait piégé. Et en feignant de ne pas avoir remarqué que les caravanes étaient suivit, tous les hommes en état de combat s'étaient assurés d'une arme redoutable : la contre-embuscade. Si l'embuscade offrait un avantage tactique de choix en infligeant de lourdes pertes aux opposants avant qu'ils ne soient en état de riposter, le fait de prendre à revers quelqu'un qui se croyait en avantage peut être d'autant plus meurtrier. Cela bien sûr, n'était possible que si les éventuels bandits traversaient leurs défenses sans activer la moindre mine. Or tous espéraient que les pièges se chargent déjà d'éliminer une bonne partie d'entre eux, voire les dissuadent de continuer.

Semblable à un coup de tonnerre, une première déflagration déchira soudainement la mélodie monotone de la pluie.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyMer 17 Juil 2013 - 13:35

Aussitôt, Atasuke ouvrit les yeux, si tant soit peu qu'il avait vraiment réussi à trouver le sommeil, et croisa son regard avec Natsuki. D'un hochement de tête, les deux prirent les armes, et se dispersèrent. L'héritier Nara s'aventura dans les arbres en direction de l'explosion, alors que son coéquipier emprunta le chemin opposé pour s'assurer qu'il n'y aura pas d'attaque à revers. Les marchands, réveillés par les soldats, s'équipèrent eux aussi chacun d'un long couteau, et attendirent que leur intervention devienne nécessaire, tout en espérant qu'elle ne le soit jamais. A cause de la pluie battante, Natsuki ne voyait pas très loin devant lui, ce qui le forçait à calculer très précisément chacun de ses sauts sur les branches, que l'humidité avait rendu glissantes, sans compter que ses vêtements, eux-même trempés malgré sa veste de voyage, pesaient lourds. Il s'arrêta à une dizaine de mètres de là où il avait estimé l'explosion du parchemin, et plissa les yeux pour tenter de voir au travers de l'épais rideau pluvieux. La sensorialité était loin d'être sa spécialité, aussi dans des conditions comme celles-ci, il n'était pas à son avantage. Pour ce qui s'agissait de se battre en aveugle, il se débrouillait encore pas trop mal, bien qu'il était loin d'avoir le niveau de son père, mais pour repérer quelqu'un, c'était une autre paire de manche. Pour peu que les brigands étaient comme lui vêtu de noir, ils étaient pour ainsi dire invisible les uns pour les autres. Ce n'est d'ailleurs que quand l'un d'entre eux arriva proche de pied de l'arbre sur lequel il se tenait caché qu'il le remarqua. Deux autres peut-êtres, Natsuki ne les distinguait pas parfaitement, avançaient aussi en direction du campement. Et visiblement, le coup des mines les avait mit sur leurs gardes, car ils avançaient en inspectant méthodiquement là où ils mettaient les pieds. Ils avaient une certaines expériences visiblement, et devaient donc s'attendre à ce que des ninjas leurs tombent dessus. Un des leurs couvrait donc forcément leurs arrières. Ce qui voulait dire que le genin tatoué minimisera ses risques en attaqua de l'avant.

Ayant lui-même posé les parchemins explosifs avec Atasuke, il savait parfaitement où était chacun d'entre eux, aussi il commença rapidement à composer ses mudras lorsque le coupe-gorge le plus proche de lui arriva tout près de la mine. A peine son ombre allongée avait-elle touché l'autre pour prendre possession de ses mouvements que Natsuki mima un pas sur le côté. Sa victime, forcée de l'imité, n'eut sans doute même pas le temps de comprendre d'où venait le maléfice alors que la puissante déflagration lui arracha la jambe et brûla profondément une partie de son corps. S'il était encore en vie et qu'il gémissait, la pluie étouffait la moindre de ses lamentations, tout comme la surprise des deux acolytes révélés brièvement par la langue de feu. Plaqué contre sa branche, l'héritier Nara fit en sorte de ne pas trahir sa propre position, et faire ainsi croire à une simple malchance de la part du mort ou mourant. Il devait absolument en éliminer le plus possible avant une éventuelle confrontation directe, qui ne serait pas à son avantage. Il était l'ennemi invisible pour le moment, il devait en profiter aussi longtemps qu'il le pouvait. Furtivement, il prit un peu d'avance sur le second, et s'interposa entre lui et le campement, qui n'était plus à deux mètres derrière lui. Même de là, et en hauteur, il ne parvenait qu'à deviner les caravanes et les bœufs, il était donc surprenant que les bandits parvenaient à se montrer aussi précis dans leurs déplacements, alors qu'ils avançaient presque en aveugle. Mais le moment pour ce genre de questions attendra, Natsuki avait plus urgent à faire dans l'immédiat. Précautionneusement, il gagna le pied de l'arbre, et s'y plaqua. Immobile, il attendit peut-être une minute le temps que sa prochaine victime se rapproche, elle aussi prenant bien soin de ne pas déclencher une autre mine. Ils avaient déjà perdu deux des leurs, mais prenaient pourtant le risque d'en perdre encore en continuant. La cargaison devait donc fortement les intéresser. Les minerais que les caravanes transportaient étaient entre autres des métaux qui une fois rendu composites, permettront la fabrication d'armes de qualité. Prise de choix donc, qui pouvait aussi bien se revendre que s'exploiter.

Sitôt que le bandit passa à côté de lui, Natsuki abattit les kunais qu'il avait dans chaque main de part et d'autre de la gorge. Sauf qu'il dégageait tellement d'ondes meurtrières que son opposant dû le sentir arriver. En un instant, il dressa ses deux avant-bras au niveau des creux des coudes du genin, ce qui bloqua net l'assaut, les lames ne pouvant terminer leur course. Néanmoins, même s'il était fort, il ne fut pas aussi prompt que l'héritier Nara à réagir. La demi-seconde qu'il perdit à déterminer la nature de son adversaire, ce dernier l'exploita et d'un saut périlleux arrière, frappa de ses deux talons dans la mâchoire, qui le projeta au sol. A peine fut-il réceptionné qu'il lança ses deux projectiles dans le ventre de sa victime, et bondit. Geste issu de la douleur, le bandit porta instinctivement ses mains à sa plaie, mais réalisa trop tard son erreur : sa tête n'étant plus protégée l'espace de quelques secondes, il ne put que voir Natsuki lui fondre dessus, et lui asséner un coup de pied en guillotine en plein visage. Les trombes d'eau se chargèrent encore une fois d'atténuer l'horrible bruit des os explosés sous l'impact.

Ce furent les préceptes enseignés au sein de son clan qui lui sauvèrent la vie. Sa macabre tâche accomplit, il effectua un rapide bond en arrière pour revenir à couvert derrière un arbre. S'il ne l'avait pas vu venir, c'est pourtant ce geste qui évita à une flèche de se loger dans sa poitrine. Traversant la chair de son avant-bras droit, elle termina sa course dans le sol. Cela s'annonçait mal pour lui, maintenant qu'il était repéré. Puisse Atasuke s'en sortir mieux que lui. En vitesse, il tira de l'une des poches de son gilet tactique une bande de tissus complétement trempée, et entoura la partie de son bras déchirée par la pointe de la flèche. Usant de son chakra pour adhérer aux parois, il grimpa à nouveau dans l'arbre, et se risqua à repérer d'où venait l'archer, ainsi que les autres. S'ils avançaient en cercle autour du campement, alors tous devaient être très proches. Natsuki tenta alors de réfléchir à un plan viable, mais la situation était compromise. Le plus judicieux, mais le plus risqué aussi, serait sans doute d'attendre que les coupes-gorges se rapprochent encore, et d'engager le combat par derrière lorsqu'ils seront aux prises avec les gardes. Le problème étant qu'avec les archers, les hommes d'armes et les marchands pouvaient être abattu avant même le début de l'affrontement.

La solution à cette embarrassante situation fut apportée par Atasuke, qui se réceptionna juste à côté de Natsuki.
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Message(#) Sujet: Re: Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] Terres de feu et landes de pierres - Mission rang C [privée Saitô Atasuke] EmptyJeu 18 Juil 2013 - 16:06

Ce dernier était comme lui, trempé jusqu'aux os. S'il était blessé, la pluie avait déjà abondamment rincé le sang, si bien qu'il fallait y regarder de très près pour remarquer des déchirures au niveau de ses vêtements par endroit. Mais il semblait se porter aussi bien que lui, aussi quand Atasuke lui afficha un sourire assuré, Natsuki ne se soucia plus de sa condition de santé. Sans explication, le chunin porta la main à son oreille, et utilisa la radio qui était reliée à sa poche. Sans poser de question, son coéquipier resta à observer. Sous la pluie battante actuelle, la porté des radios bas de gamme de ce genre était considérablement réduite, difficile donc de savoir ce qu'il comptait faire avec. Mais à sa surprise, c'est au groupe des attaquants qu'il s'adressa. Inutile de se demander comment il était tombé sur leur fréquence, car à y regarder attentivement, la radio qu'Atasuke utilisait n'était pas la sienne.

« Il ne reste plus que vous. »
déclara-t-il de la façon la plus claire possible au milieu des grésillements « Le reste de votre groupe n'est plus en état de vous prêter main forte. Si vous choisissez de partir maintenant, vous avez encore une chance de sauver votre peau. »

Natsuki ignorait à combien d'hommes Atasuke avait tenu tête, mais visiblement suffisamment pour qu'après plusieurs dizaines de secondes, un mouvement de retraite soit perçut au travers du rideau de pluie. Bien sûr, les deux ninjas avaient la possibilité de les traquer et de les éliminer, pour que plus jamais d'autres voyageurs ne soient détroussés par eux, mais au sens de Natsuki, là n'était pas leur mission. Il était un ninja, pas un justicier : il devait s'en tenir à sa mission, et éviter tout risque inutile de se blesser pour une cause qui ne le concernait pas. Lorsque son coéquipier posa une main sur son épaule, Natsuki hocha la tête, et descendit de l'arbre : c'était le signal que la situation était jugée à nouveau calme, et qu'ils pouvaient retourner au campement. D'un signe de la main, ils assurèrent aux hommes d'armes, et surtout aux marchands, qu'ils n'avaient plus rien à craindre, l'attaque avait été repoussée avec succès. L'héritier Nara s'installa alors sous l'un des chariots, celui où il avait laissé son sac, et chercha un bandage sec à tâtons au milieu de ses affaires. Le contenu avait été préparé et organisé méthodiquement, mais à force de voyage, tout se mélangeait, si bien qu'il dû fouiller avec insistance pour trouver. Il inspecta sa blessure du bout des doigts. Le sang était un peu poisseux, mais uniquement à cause de la coagulation. Son avant bras ne le brûlait pas, et il répondait encore à ses commandes, il n'y avait donc pas de poison sur la flèche. Recouvrir la plaie suffira donc jusqu'à leur arrivée à Konoha. Une fois prêt, il reprit son poste de garde, et attendit que la nuit défile, l'esprit alerte.

Peu avant le levé du soleil, la pluie se calma enfin, ne laissant plus que de minces gouttes s'échapper des cieux. Dans sa tenue de rechange, Natsuki s'occupa de déminer le terrain piégé la veille au soir par ses soins, et reprit son poste d'éclaireur dès que le convoi démarra. Mais à cause de l'averse de la veille, les petites routes comme celles qu'ils empruntaient étaient devenu beaucoup moins praticables. Entre la boue, véritable mélasse dans laquelle les pieds s'enfonçaient, et les flaques d'eau parfois beaucoup plus profonde que ce qu'elles laissaient entendre, les chariots menaçaient régulièrement de glisser et de ses renverser, malgré la force colossale des bœufs. Ce qui devait alors n'être plus que deux jours de trajet en devint quatre. Les marchands préférant aller moins vite, mais se déplacer plus sûrement. Si l'un des chariots se renversaient, ils perdraient tous d'autant plus de temps à le réparer – si c'était possible – et à recharger le minerai à la main, ce qui ferait d'eux des cibles d'autant plus faciles.

Mais, fort heureusement, le temps et le terrain furent leurs seuls soucis. Le convoi ne connu plus d'autre attaque – sans doute la proximité avec le Village Caché de Konoha devait y être pour quelque chose. C'est néanmoins avec plaisir qu'ils franchirent tous les grandes portes du Village de la Feuille en fin d'après-midi, couverts de boue et fatigués, mais enfin arrivés après huit jours. Natsuki et Atasuke restèrent avec eux jusqu'à ce que le continu des trois chariots soient inspectés par les gardes du Village, puis livrés à l'endroit voulu. Sur une poignée de mains, le duo de Konoha quitta la compagnie des convoyeurs, et gagna directement les bureaux s'occupant de gérer les missions, essayant au possible laisser trop de travail aux personnels de ménage du lendemain.

Le rapport effectué et leur paye encaissée, les deux ninjas se séparèrent à leur tour, chacun étant désireux de retrouver la douce chaleur de son foyer. Natsuki ne perdit pas de temps pour rejoindre la salle de bain, et se débarrassant de tous ses vêtements crasseux, il fit couler l'eau chaud de la douche sur lui. Il ne put réprimer un soupir de plaisir alors que le liquide purifia sa peau. Il se sentait revivre. Partir à l'aventure ne lui posait pas de soucis, mais de temps à autre, retrouver le confort de chez soi était nécessaire. Il devra cependant apprendre progressivement à s'en passer. En suivant la voie de ninja, l'héritier Nara ressemblera – s'il vit assez vieux – de plus en plus à ses parents, et sera donc amener à effectuer des missions de plus en plus longues loin de chez lui. Mais pour le moment, il n'en était pas encore là. Même s'il avait beaucoup progressé, il n'était même pas encore considéré comme un chunin potentiel. Ce qui en soit ne le dérangeait pas : un grade n'était jamais qu'une indication. Sa véritable force venait de lui, pas de son rang. Bon nombre de guerriers sur cette terre disposaient d'une puissance extraordinaire, sans pour autant être rattachés au moindre grade.

Pour le jeune ninja, la journée se termina sur un repas simple qu'il se prépara, avant de se mettre au lit, et profiter d'une vraie nuit de sommeil récupératrice sous sa couette.
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