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 Les courses, c'est dangereux (Privée)

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Genzai Hisoka
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Message(#) Sujet: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyVen 26 Juin 2015 - 11:27

Les boutiques de Suna étaient toujours pleines a ras bord de marchandises, cela allait des articles lambda, a des choses beaucoup moins communes, plus exotiques qui devaient sans doute être amenées par-delà le désert pour être vendues au village. Hisoka aimait bien se promener au milieu de toute cette foule qui se pressait pour faire ses courses. Les civils venaient chercher de quoi se nourrir, se chauffer, se faire plaisir. Les ninjas venaient acheter du matériel pour leurs missions, c'était une vraie pépite de vie au milieu du désert. Ici contrairement au reste du village qui était bien plus calme, tout était bruyant. Les marchands hurlaient pour attirer l'attention des bonnes gens, pour qu'ils viennent visiter leur échoppe plutôt que celle du voisin. La seule solution pour s'en sortir était de crier plus fort, c'était un vrai concours, ce boucan infernal qui s'échappait de la rue pouvait paraître insoutenable à la longue, mais pour le nomade qui avait passé de longues années dans le désert, c'était comme se baigner dans la population. Tout autour de lui était dans un mouvement perpétuel, il se serait cru sur un bateau voguant vers l'horizon. À ceci prêt que ses vagues, a lui étaient des gens, la houle, un souffle brûlant en provenance du désert et qui était accentuer par la concentration de personnes présente dans ce maigre espace. À dire vrai finalement, sa métaphore du navire arpentant fièrement les flots n'était peut-être pas aussi juste que cela.

Le jeune homme était habillé d'un simple t-shirt noir et de son pantalon de ninja. Il ne portait aucun de ses objets de profession, simplement son bandeau qui était soigneusement rangé dans une de ses poches au cas où. Pour le coup Hisoka était incognito, on aurait pu aisément le prendre pour n'importe quel civil en train de se promener pour se ravitailler. Il était en repos aujourd'hui, aucune mission de prévus, aucun entraînement non plus. C'était sa journée dans la semaine où il prenait du temps pour lui, se promener, prendre la température de Suna, lire, flâner. Cela lui faisait le plus grand bien, un moment de détente qui lui était nécessaire a bien des égards. Pour cette raison, il s'était levé de bons matins en hésitant longuement sur ce qu'il allait faire ou non de sa journée. En ouvrant son volet, il avait jeté un coup d'œil dehors, le soleil se levait à peine, mais déjà, on pouvait sentir la température monter et réchauffer les bâtiments du village. Hisoka était resté assis devant sa fenêtre pendant de longue minute, se réveillant de manière pantouflarde, les yeux à moitié fermer. Il s'était presque senti se rendormir tellement sa position était confortable, mais finalement, le jeune homme s'était redressé et avait décider de se réveiller en côtoyant un peu les habitants de suna et leur cacophonie ambiante. Après avoir passé quelques vêtements, il était sorti, en direction des marchands. Et pour tout dire, il ne le regrettait pas.

Il était encerclé d'une foule assez immense pour le lieu. C'était une grande rue, ou de chaque côté avait éclos des magasins avec leurs marchandises étalées sur des présentoirs pour que les clients y aient facilement accès. Les gérants, propriétaires ou simples professionnels étaient juste derrière en train de faire le maximum de bruit pour attirer l'attention. On pouvait lire une certaine rivalité chez certains marchands qui vendaient la même chose, dans leurs regards et leur manière de se comporter. La rivalité était toujours une bonne chose si elle restait maîtriser. Hisoka reporta son regard devant lui. Littéralement ballotter de droite à gauche, il se laissait porter par le courant, tout autour de lui, des personnes s'affairaient à rejoindre le coté droit ou gauche selon leurs besoins. Rare étaient ceux qui gardaient le silence, nombreux étaient les familles et ce qui allait avec bien entendu, les conversations s'élevaient, créant un brouhaha. Hisoka transpirait, la chaleur même pour lui était assez peu supportable, coller aux autres, il n'arrivait pas à trouver un peu de fraîcheur comme il le faisait habituellement. Il décida de rester encore quelques minutes, tenter de s'approcher d'une échoppe pour s'acheter quelque chose a grignoter puis repartir chez lui tranquillement. Après de laborieuses minutes, il parvint enfin à s'approcher d'un magasin, heureux, il ne fit pas attention et bouscula une jeune femme qui était en train de repartir avec un sachet de course entre les bras. Le choc fit tomber le tout au sol et se répandit par terre, la jeune femme, une brune au grand air d'une trentaine d'années le foudroya du regard. Les gens autour d'eux ayant vu l'accident s'écartèrent quelque peu pour laisser la malheureuse ramasser ses affaires. Hisoka s'excusa, gêné de sa maladresse, il passa une main dans ses cheveux tandis que son interlocutrice le tuait du regard en le traitant d'empoté. Il tenta bien de lâcher quelques plaisanteries qui furent pour le moins mal reçues. En quelques secondes tout avait été ramassé et la pimbêche s'en était aller sans un au revoir. Hisoka toujours au milieu de la foule au centre de toutes les attentions continuaient à se gratter la tête en soupirant.

" Quel caractère... Une vraie furie, celle-là. "


Il lâcha sa réflexion pour lui-même, mais vu la proximité avec les gens qui l'entouraient bon nombre entendirent. Hisoka put voir quelques sourires naître sur les visages autour de lui, une femme tenant la main d'un enfant qui sembla amusée, mais surtout un vieil homme s'aidant d'une canne qui passa a coté de lui en posant sa main sur une des épaules du nomade en signe de soutiens. Le ninja put l'entendre dire un : « Ahhhh les femmes ». L'ancien disparu aussitôt dans le raz-de-marée humain. L'espace qui s'était créé autour du jeune homme après l'accident était en train de se refermer, le blondinet jeta un coup d'œil vers l'étalage du marchand qu'il visait un peu plus tôt, puis se secoua la tête pour se remettre de sa rencontre fortuite, finalement, il s'approcha. Il prit quelques fruits, rangé dans un sac, puis s'éloigna, il s'éloigna par le chemin qu'il avait emprunté pour venir, c'est alors qu'il cogna son épaule contre celle d'une autre personne, encore une fois. Incorrigible, il se mordit la lèvre et n'attendit pas d'entendre sa nouvelle victime grogner, il serra ses mains l'une contre l'autre en signe d'excuse, faisant tomber par la même son sac de course.

" Désolé, désolé, désolé, ne me traiter pas d'empoter, pardon, pardon, pardon ! "
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Toshiro Ogami
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyLun 29 Juin 2015 - 23:07


La faim me guettait et ce, déjà le tout petit matin. Je n'avais plus le luxe de laisser une cuisinière me constituer un sandwich n'étant plus un résident au quartier général des Midorhato. De plus même si cette nourriture était très bonne, j'aimais bien plus préparer mes plats moi-même. Je ne me sentais pas de me dire être un chef, cela dit j'avais la main habile en ce qui concerne la cuisine. Petit je n'avais pas eu besoin de me pencher sur l'art culinaire et à vrai dire, je laissais cela à quelques domestiques que je ne remarquai presque jamais. Cela pouvait paraître hautain mais la suite était assez différente.

Quelques années après, mon père s'envola pour les cieux avant que je ne me fasse exclure de ma famille pour diverses raison. Livré à moi-même dans un petite pièce, j'avais dû subvenir à mes besoins et donc apprendre à me faire à manger par mes propres moyens. Au début, c'était fastidieux sans vouloir dire "raté". Je n'osais des fois même pas goûter mes plats tellement la substance et l'odeur n'étaient pas attrayant. Malgré moi j'avais eu une remarque de la propriétaire des lieux me demandant de façon plutôt impérative d'apprendre à cuisiner. Par la même occasion, derrière cette femme enrobée et à l'apparence dure, elle me donna des conseils implicitement pour réussir mes plats.

Avec le temps, j'appris donc à cuisiner seul et à adorer de préparer de bons plats. Ce n'était que pour moi-même et je ne pouvais le partager n'étant pas très sociable et je n'en étais pas gêné. Suite à ces péripéties, une famille m'adopta et j'eus beaucoup moins à cuisiner. Cela dit, ma grande sœur m'avait offert récemment un appartement où nous vivions tous les deux. Elle disposait aussi d'un manoir et malheureusement et à cause de son travail, je n'avais pas le luxe de la voir assez souvent-.. Chose que je comprenais parfaitement mais je m'essayai à la satisfaire en lui proposant une nourriture saine et bien préparée.

Pour en revenir à cette faim qui me torturait le ventre, elle m'incitait donc à chercher dans les placards. Malheureusement après quelques recoins fouillés, je ne pus trouver quelque chose d'intéressant. Les missions me prenaient beaucoup de temps et mes entraînements aussi, je n'avais pas vu que nous manquions de quelques aliments. Le travail d'un Shinobi était important et je ne négligeais aucune partie de celui-ci. L'entraînement et me maintenir en forme, pour moi c'était indispensable. Accouplé aux missions je n'avais que quelques heures pour moi et cela de temps en temps. Je me décidai donc à prendre une douche pour sortir.

J'enfilai après cela un Kimono noir avant de mettre à mes côtés mon Katana Azura. L'apparence de mon Katana était plutôt spéciale pour certains, je n'avais aucune garde, seulement un tissu s'entourait autour de celui-ci. Je l'avais nommé comme on pouvait le faire et j'estimais cette lame qui n'avait pas l'air d'être usée malgré les épreuves traversées. Une action en entraînant une autre, je me retrouvai rapidement à errer dans les rues de Suna pour trouver un commerce me semblant correct pour acheter des aliments. Je préférai les choses fraîches et même étrangères, les fruits ne venaient pas d'ici, ils étaient transportés par des caravanes venant de tous les horizons.

Le prix était donc relativement élevé dû à la rareté du produit, je faisais attention à mes dépenses mais grâce à l'appartement je n'avais aucun loyer à payer et ma bourse se décuplait. Une heure ou peut-être deux passa avant que je ne finisse, il était temps de rentrer et je pris alors le chemin inverse pour rejoindre mon habitation. J'avais quelques idées pour ce soir, rien de vraiment sûr et cela dépendait de la présence de Yami ou non.

Je pensais rentrer sans encombre mais cela c'était avant de percuter une personne. Son épaule avait touché la mienne mais en soit ce n'était pas grave, en voulant s'excuser par contre il fit tomber mon sac au sol; Cela eut le don d'éparpiller tous mes achats et de trouer ce même sachet. Je soupirai en regardant mon interlocuteur pour ensuite me baisser et commencer à rassembler mes affaires. La personne m'ayant heurté s'excusa encore et encore, je fis un signe de la main droite pour lui demander de se taire.

« Cesse de t'excuser, cela n'est pas très utile. Par contre tu peux m'apporter ton aide. »

Dis-je en continuant, je n'appréciais pas spécialement qu'une personne s'excuse de la sorte. Mon sac était troué et je me retrouvai donc à porter mes achats à la main. Je n'avais donc pas assez de place pour prendre tout dans mes bras. Je relevai ma tête doucement pour observer mon interlocuteur. Son âge devait se rapprocher du mien, nous étions tous les deux jeunes. Je pouvais voir sa chevelure blonde, il était à peine plus petit que moi et il semblait presque stressé. C'était alors sans réelle gène que je lui demandais en contrepartie de son erreur de me porter assistance.

« Tu peux m'aider à porter mes affaires jusqu'à chez moi? »

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Genzai Hisoka
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyMer 1 Juil 2015 - 12:53

L'accident précédent se reproduisit de nouveau, Hisoka non-content de frapper de l'épaule une pauvre personne qui n'avait rien demandé, amena les produits qui étaient transporté dans le sac de ce dernier a tomber au sol. Le sac se trouva sous l'impact, libérant son contenu au sol. Hisoka se mâchouilla la lèvre inférieure en se faisant réprimander par son interlocuteur qui venait sans ménagement de lui dire de stopper ses excuses. Le nomade se courba, puis avec un genou poser au sol attrapait les produits qui jonchaient le sol, tout autour d'eux un nouvel espace se créait pour leur laisser le loisir de ramasser le tout. Hisoka put entendre des rires a son encontre, pour le coup il s'en voulait réellement, il n'était pas de nature maladroite mais visiblement le sort s'acharnait sur lui aujourd'hui. Peut-être n'aurait-il pas du quitter son appartement et se contenter de lire tranquillement ? Tout en se flagellant mentalement de son erreur, il leva les yeux vers le jeune homme qui était à côté de lui. Il devait avoir dans les mêmes âges que le nomade, peut être un peu moins ? Difficile a dire, en tout cas pas plus. Finalement, il se releva, portant une partie de ses affaires dans ses bras, le jeune homme sembla observer du coin de l'œil le maladroit de service pendant quelques secondes, puis lui demanda de l'aider a porter ses affaires jusque chez lui.

" Oui bien sûr, passe devant je te suis "

Le blondinet ne put lui refuser une telle demande, ainsi, il se redressa à son tour et le binôme nouvellement formé fendit l'attroupement de civils qui se pressaient de plus en plus autour d'eux. En quelques minutes enfin, Hisoka et Ogami parvinrent a sortir de la marée humaine. Content de pouvoir de nouveau respirer convenablement, Hisoka prit quelques secondes en se stoppant pour profiter de la sensation de libération. En jetant un coup d’œil, il put voir qu'Ogami lui était en train de continuer sa route, en quelques foulée, il le rattrapa, puis détailla son visage du coin de l’œil dans un silence pesant. Il semblait plus jeune que lui finalement, ses traits étaient fins, délicats, mais semblaient porter encore la trace de l'adolescence. Il jaugea son âge à dix-huit ans maximum. Le plus impressionnant restait ses yeux bleus, Hisoka lui-même avait des yeux d'un bleu profond, mais sans doute comme ceux de son interlocuteur. Sa chevelure était sombre avec un reflet bleuté, c'était une couleur assez rare, du moins le nomade en avait rarement vu de tel. Pour finir, Ogami était grand, plus grand que l'ancien Son'or, il n'avait pourtant pas une grosse musculature, il était grand, une bonne carrure. En soit ce n'était pas le genre d'ennemi qu'Hisoka aimerait croiser la nuit tombée. Le tableau était fignolé avec le kimono sombre qu'il portait et surtout son katana d'une apparence… Bizarre, l'arme ne semblait pas posséder de garde tout en étant enroulé dans un genre de tissu. C'était peut-être l'une de ses armes qu'Hisoka avait vue dans quelques livres qui parlaient de lame extraordinaire possédante des pouvoirs qui pouvaient rendre n'importe quel Shinobi qui la maniait connu et craint. Le fait cependant que le jeune homme se promène trahissait ses origines guerrières, un ninja sans doute. Le nomade ne connaissait pas encore assez ses compagnons d'armes, il lui semblait ne jamais avoir croisé celui-ci, du moins cela ne lui revenait pas en mémoire.

Il ne put se retenir de sourire. Au même moment, une mère de famille tenant son enfant par la main passèrent à côté des deux jeunes gens, Hisoka fit un signe de tête accompagner d'un bonjour enjoué, la femme lui répondit d'un sourire. Finalement le silence pesant n'accommodait plus du tout la tête blonde, il prit le taureau par les cornes pour faire connaissance avec l'inconnu.

" Dis moi, cette arme-là que tu portes a ton flanc, je ne peux m'empêcher de la regarder, pourquoi le tissu ? "

Hisoka n'était pas un spécialiste des armes, en soit il n'aimait guère cela, les quelques fois où il avait dû en manier en dehors de la chasse avaient été pour s'enfuir de la grotte du désert profond, depuis, le Genin s'était arranger pour ne plus avoir a toucher de Katana, d'épée, de dague, ou quoi que ce soit hormis une nécessité extrême. Malgré cela et son manque d'expertise, une arme enveloppée dans du tissu ne pouvait pas remplir son rôle premier défini depuis la création de la notion d'arme elle-même, a savoir : trancher. Bien sûr certains voyaient en ses artefacts, ses objets, des symboles, qui pouvaient inspirer, créer une crainte, voir même un aspect religieux. Il ne fallait cependant pas se leurrer, une arme était faite pour tuer, non pour défendre, non pour protéger, non pour mettre en avant ses idéaux. Une lame affûtée, était là pour couper un adversaire qui n'était pas en accord avec le manieur. C'était le principe même de la guerre, vaincre pour imposer la volonté du plus fort.

Hisoka ne put s'empêcher de se demander dans quel catégorie rentrait l'homme a qui il portait ses courses. État-il un fervent défenseur de la paix, un être cruel et sadique se contentant de tuer ses adversaires, un idéaliste pensant protéger le monde en devenant plus fort ? Ou une autre catégorie, il y en existait tellement. Peut-être même faisait il le cumulard. Ce n'était pas réellement un jugement que voulait porter Hisoka, juste savoir a quoi cette arme était destiner selon son utilisateur, on apprenait beaucoup sur les gens en connaissant l'usage de leurs objets, de leurs armes, de leurs pouvoirs. C'était encore plus vrai chez les ninjas, c'était une chose qui lui avait sauté aux yeux en l'espace d'un an. Il existait une multitude de ninjas, avec leurs propres motivations, leurs propres peurs, leurs propres désirs. Tant d'histoire différente qui amenait des gens à suivre une voie similaire, mais pourtant totalement différente de celle de son voisin. La conclusion était donc évidente, les ninjas étaient des armes humaines façonnées par leurs pays pour prôner une idée générale, l'individualité avait une place minuscule dans ce développement, les croyances d'un shinobi lui permettait bien souvent de choisir la façon dont il voulait mourir, mais sa vie, elle était dicté par les nécessite, les besoins de son village.

Pris dans ses pensées, Hisoka se rendit compte d'une chose qui le fit se stopper d'un seul coup, ce qui allait bien sur, sans nul doute attirer l'attention de son compagnon. Les deux ninjas avaient l'air fins a porter des denrées, fruits, légumes, affaires dans leurs bras en un tas désordonner. Les gens passaient autour d'eux, la rue où ils se trouvaient s'animaient, les gens pour la plupart allaient sans doute rejoindre le marché. Les yeux bleus du nomade se posèrent dans ceux d'Ogami, puis avec un petit sourire en coin, il prit la parole.

" Je n'y ai pas pensé au vu des circonstances, mais je ne me suis pas présenté. Genzai Hisoka, je suis ravi de te rencontrer malgré… "

Le visage d'Hisoka fit un geste pour désigner l'empilement qui se trouvait dans les bras d'Ogami, une fois les présentations faites, les deux jeunes hommes reprirent leurs marches. Malgré tout, le fait de s'être fait crier dessus par une folle, la chaleur de la foule et la mésaventure avec le Chuunin, le nomade était content, il venait de rencontrer une nouvelle personne, ses contacts a Suna était rare pour le moment. Lui qui avait passé sa vie en groupe, lié aux autres d'un amour profond et sincère, ne plus avoir de réels liens avec les gens qui l'entouraient était un manque qui se faisait de plus en plus pressant. L'espace de quelques minutes, cette rencontre lui permettrait de sortir de sa torpeur et faire connaissance en dehors d'une mission ou de l'académie avec une nouvelle personne. Au final, ce n'était pas cher payer d'avoir détruit le sac de course d'Ogami.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyMer 1 Juil 2015 - 18:09


Pour être tout à fait honnête je ne m'attendais pas à perdre la moitié de mes courses sur le sol, ce n'arrivait pas souvent qu'une personne plutôt maladroite nous heurte de la sorte. De temps en temps, on se faisait bousculer et c'était tout à fait normal dans une ruelle bondée; Bien que ce n'était pas spécialement agréable. Je ne m'étais donc pas gêné de proposer à mon interlocuteur de me suivre pour déposer mes achats dans mon appartement. Il accepta assez rapidement, je fus même un peu étonné de sa réponse hâtive. Je détournai mon regard de ce jeune Shinobi pour emprunter la route menant à mon domicile. J'imaginais alors si sa réponse aurait été négative, ma réaction aurait été toute autre et très froide. Cela dit je n'étais pas du genre à utiliser ma force pour régler un conflit de ce type.

Et puis je ne pouvais nier le fait que l'homme à la chevelure blonde s'était excusé assez rapidement et m'avait même presque imploré de le pardonner. Il devait déjà avoir quelques problèmes ou il était simplement de nature gentille.

Il y avait peut-être une vingtaine de minutes séparant ce quartier à mon appartement, des minutes qui pouvaient paraître longue si il n'y avait aucune communication. Du moins c'est-ce que me disait mon livre, j'appréciais le silence pour ma part mais cette situation n'était pas commode pour tout le monde. Je ne savais pas par quoi commencer à vrai dire, j'avais beau avoir fait des efforts de temps en temps il m'était difficile d'engager une conversation. Je n'apparentais pas cela à de la timidité car je ne l'étais pas, seulement le contact humain était quelque chose de spécial chez moi. Enfin, il y a quelques temps c'était très difficile mais dorénavant j'arrivai à mieux communiquer.

Je n'eus pas longtemps à attendre avant que mon interlocuteur m'adresse la parole. Il me demanda pourquoi il y avait un tissu à la place d'une garde sur Azura. Ce Katana, je l'avais trouvé il y a des mois maintenant dans une caverne. Une caverne c'était un joli mot pour dire un caveau, une tombe. Les morts avaient été enterré avec leurs trésors, comme si ça pouvait servir dans l'au-delà. Je ne l'avais pas volé pour autant, c'était après un affrontement avec une armure animée par un fluide ocre que je l'avais obtenu. Lorsque l'armure la détenait, il y avait une garde rouge assez classique et en même temps très travaillée. Je ne l'avais enlevé de mon gré, à peine avais-je posé une main dessus qu'elle s'était désintégrée. Pour palier à ça, j'avais eu l'idée de mettre quelques bandelettes de tissu autour de la lame pour la manier plus aisément.

Ce n'était pas très esthétique, assez paradoxal pour quelqu'un comme moi qui mise un petit peu sur l'apparence. Seulement je n'avais rien de plus à apporter à cette lame qu'un maigre tissu, elle était tellement parfaite à mes yeux. Je répondis alors tout en montant quelques marches se trouvant dans une rue adjacente à mon quartier.

« C'est pour mieux la manier, pour accrocher tout simplement. Je n'ai pas installé de garde car je ne le souhaite pas, je vais la préserver telle qu'elle. Elle se nomme Azura. »

Le nom était très important à mes yeux, je l'avais nommé ainsi pour plusieurs raisons. Il y avait entre autre une allusion à mes yeux Azurs, à mon Shôton pareillement. La couleur de mon cristal que je pouvais manier à ma guise était étrangement similaire à celle des mes yeux. Je ne croyais pas au hasard, il y avait sûrement un "lien". Il me suivait, j'entendais alors le son de chacun de ses pas avant de ne plus le sentir derrière moi. Je me retournai alors avec un air interrogatif avant de le voir planter ses yeux dans les miens. Cette personne se présenta alors, il savait pertinemment que j'allais m'arrêter en même temps que lui. Son nom ne me disait rien à première vue, il se nommait Hisoka, Genzai Hisoka. Je ne l'avais d'ailleurs jamais rencontré, le village en même temps était assez grand. J'abaissai légèrement la tête en signe de respect avant de prendre la parole à mon tour.

« Je suis Toshiro Ogami, Chûnin de Suna et élève du dirigeant de Midorhato. Enchanté de faire ta connaissance. Pour ce qui est des courses, je ne pense pas que cela soit important. Ne t'en fais pas. »

Dis-je de façon concise et simple. De ces mots, je l'invitai à continuer la route et nous nous trouvions assez rapidement devant mon logement. Une nouvelle fois, je fis signe à Hisoka de me suivre et même de monter. La porte ouverte, je lui demandai de poser les courses sur le plan de travail. La cuisine se trouvait à droite, à quelques mètres après être rentré. Au milieu de la pièce et à côté de vitre se trouvait un piano à queue. L'appartement était sans dire assez luxueux mais même si j'en étais le propriétaire, ce n'était pas une acquisition de ma part. Cela était un présent de Yami, tout provenait d'elle. Je l'en remerciai encore et encore.

Je n'étais pas non plus un très bon hôte, peut-être devrais-je lui demander s'il souhaite une boisson? Perplexe à cette idée, je posai mes yeux sur les aliments. J'en avais beaucoup et assez pour préparer deux plats. Un autre pas dans la socialisation? Je me lançai à nouveau.

« Cela est peut-être maladroit mais à vrai dire je m'en fiche, j'ai acheté un peu trop à manger. Si tu le souhaites tu peux goûter à ma cuisine. »

Un effort, cela était encore un effort. Une chose que je n'aurais pas fait il y a encore quelques mois ou je regardais les autres d'une façon très froide, ou je méprisais autrui.

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Genzai Hisoka
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyMer 1 Juil 2015 - 20:51

Hisoka écouta attentivement le jeune homme a coté de lui expliquer pourquoi son arme avait une allure aussi pittoresque, visiblement Ogami l'avait obtenue ainsi, du moins c'était ce que ses mots laissaient supposer. Par respect pour cet événement ou pour une autre raison expliquant la préservation de l'arme dans son état d'obtention, il n'avait pas souhaité rajouter de garde. C'était courageux, la garde était un élément central de l'arme, elle assurait un certain équilibre entre la défense et l'attaque, permettait bien sur aussi de ne pas perdre sa main lors d'un contre. Sans elle, le style de combat avec cette arme devait être intéressant à analyser. Visiblement, les bandes n'avaient donc qu'un aspect pratique en soit, peut être aussi esthétique, mais ceci son interlocuteur garda bien de le dire. Peu importe au final, ce qui retint véritablement l'attention du Genin fut son nom : Azura. Il fronça les sourcils à l'entendre de ce nom, cela ressemblait étrangement à des dénominations qu'il avait lues des années plus tôt dans de nombreux livres portant sur la religion qui traversait le monde. Les asura étaient des démons, les ennemis des devas, qui étaient tout deux des divinités importantes. Jamais Hisoka n'avait rencontrer de croyants de ce groupe, bien sûr, sa curiosité piquer, le jeune homme se demanda immédiatement si Ogami en faisait partit. Il n'avait pourtant pas l'air d'une personne croyante. Hisoka se reprit immédiatement, il était hors de question de juger les gens sur leurs apparences, il avait croisé assez de personnes lors de son périple prè-suna pour savoir de quoi il parlait. Le jeune homme avait rencontré des anciens ayant plus de vitalité que des adolescents, des chasseurs plus sages que des anciens, des fanatiques qui tenaient plus des simples guerriers que du religieux. Il se demanda si lui poser la question directement était véritablement impoli. Dans le désert se renseigner sur son vis-à-vis n'était nullement décourager au contraire, c'était un plaisir de tous les instants d'apprendre à connaître une autre personne. Finalement, Hisoka céda à sa propre tentation, tout en levant la main et l'enfouissant dans ses cheveux pour gratter son crâne.

" Azura, c'est intéressant comme nom, il y a un rapport avec les ennemis des devas? "

Finalement lorsqu'Hisoka se stoppa en plein milieu de la rue pour se présenter, il vit dans les yeux de son interlocuteur une certaine surprise, il ne laissa rien paraître pendant plus d'une seconde, visiblement, c'était une manière un peu abrupte de faire. Le nomade poussa un petit rire, il avait encore réellement du mal à jauger de la manière d'être dans une société tel que l'était Suna. Ogami finit par se présenter à son tour, c'était donc un Chunin, la révélation fit écarquiller les yeux à Hisoka. Son interlocuteur était bien plus jeune que lui, mais finalement cela ne lui avait pas empêché de lui damer le pion en étant plus haut gradé. Bien entendu, le fait que l'ancien Son'or soit débarquer du désert profond et n'ait pas vécu toute sa vie à Suna l'avait empêcher de suivre le même rythme que les autres, parfois, il se demandait s'il serait toujours qu'un petit Genin, un bleu s'il avait eu l'occasion de passer depuis son plus jeune âge du temps ici. En tout cas Hisoka ne s'était pas trompé, Ogami était bel et bien un shinobi, sa capacité d'observation ne lui faisait pas défaut. Il était cependant un peu hésitant, lorsqu'il avait révélé son identité, le blondinet n'avait pas juger nécessaire de parler de son rang, c'était quelque chose a rectifier. Il écouta sans couper son interlocuteur lui dire qu'il était enchanté et que ce n'était pas grave d'avoir fait tomber ses commissions. Puis lorsqu'il eut fini, ce dernier reprit sa route, le suivant, marchant à ces côtés, Hisoka toujours avec son sourire éblouissant se contenta de rajouter les quelques précisions qu'il manquait.

" Je ne t'ai pas dit tout à l'heure, mais je suis moi-même un ninja, je ne suis qu'un Genin, mais bon. D'ailleurs ... "

Oui, l'idée le frappa tel un coup-de-poing dans le ventre, comment devait-il se comporter avec un supérieur en étant en dehors d'une mission ou pendant un jour de repos ? Il chercha dans son esprit, mais ne se souvenait pas de la bonne formulation a respecter. Peut-être n'avait-il pas assez écouté à l'académie ? Mordillant sa lèvre inférieure discrètement pendant sa réflexion intérieure, il sortit de sa torpeur en se rendant compte que cela faisait plusieurs secondes que sa phrase était restée en suspens sans trouver de fin convenable. Hisoka laissa échapper un rire un peu gêné devant sa propre absence, puis se décida a enfin terminer sa réflexion, mais en l'extériorisant.

" Est-ce que je peux te tutoyer ? Je ne me souviens pas de la manière de se comporter quand on est en présence d'une personne plus haut gradée dans ces circonstances précises. J'ai du mal avec tout ça encore à vrai dire. "

Autant être honnête de toute façon, le jeune homme ne semblait nullement méchant, malgré l'incident, il n'avait pas élevé la voix et ne s'était pas énerver, ce n'aurait pas été le cas de tout le monde, de cela Hisoka en était sûr. Il jeta un coup d'œil autour de lui, ce quartier de Suna lui était inconnu, c'était la première fois qu'il y mettait les pieds. Lui qui portant d'habitude passe son temps a visiter, il avait très vite abandonné l'idée de connaître tout le village. Il avait bon espoir qu'un jour a force de s'y promener et faire des missions, Suna serait comme sa poche, mais il fallait reconnaître que pour le moment, ce n'était pas encore ça. Le village était tellement grand cela dit, une immense cité s'élevant au centre du désert, il en avait entendu parler durant son enfance, mais la première fois que le jeune homme était apparu devant les portes, il avait été frappé par la magnificence du lieu, par sa richesse culturelle. Alors que ce n'était qu'un village de guerrier si on devait le dire banalement, le nombre de pêle-mêle culturel à cause de la présence de tant de personnes différentes dans un même lieu était quelque chose de sublime qui ne cessait d'émerveiller continuellement, jour après jour l'ancien Son'or. Bien conscient pour autant que c'était sans doute sa curiosité insatiable qui lui permettait ceci.

Finalement, Ogami emprunta des escaliers, Hisoka suivant bien sagement derrière, une fois la porte du logement ouvert, les deux personnes rentrèrent à l'intérieur. Le chunin demanda au nomade de poser tout sur le plan de travail, ce qu'Hisoka fit rapidement, posant précautionneusement les affaires préalablement renversé. Une fois fait, le Genin observa autour de lui, son regard se posa sur un piano à queue trônait vers le centre de la pièce près de la fenêtre, Hisoka n'avait jamais eu l'occasion d'y jouer, cependant, il avait déjà entendu des gens le faire, le son de cet instrument était divin. Presque autant que les instruments de musique que possédaient les nomades, mais qui au contraire du piano finement ouvragé, n'était fait qu'avec trois fois rien. Somme toute, l'appartement impressionna Hisoka, qui resta un peu ébahi devant ce luxe, lui qui n'avait qu'un modeste logement à peine manger par les meubles. Il se dit sur le coup que cela serait peut-être une bonne chose a l'avenir d'essayer d'investir un peu dans le mobilier, pour rendre son intérieur aussi accueillant que celui-ci. Une fois cela noter mentalement, il se tourna vers son interlocuteur qui lui proposa d'une drôle de manière de manger avec lui. Visiblement le chunin avait un peu de mal a communiquer, la formulation de sa demande le lui prouvait, Hisoka lui totalement à l'aise, ne se fit pas prier, répondant rapidement.

" Bien sûr ! Je serai curieux de goûter ta cuisine... Enfin... Tu es sur, tu ne comptes pas te venger pour la bousculade en m'empoisonnant ? Je risque rien ?! Je suis encore jeune, ça me plairait bien de vivre encore quelques années, je crois. "

Hisoka ne put s'empêcher de faire une grimace en pensant a l'ingestion d'un poison, non l'idée ne lui allait pas, la mort viendrait bien assez vite le chercher. Bien sûr, le jeune homme avait dit ça sur le coup de la rigolade, mais en prenant un air sérieux et en plantant son regard dans celui d'Ogami. Tout en essayant de rester sérieux, au bout de quelques secondes, Hisoka ne put s'empêcher de pouffer de rire, il éclata de rire en voyant la tête de son interlocuteur, surtout lors de la première seconde. Se remettant de ses émotions, le Genin s'approcha de la pièce centrale, en faisant un signe de tête vers le piano a queue.

" Tu sais en jouer ? Je crois bien que j'ai jamais vu de piano a Suna, la dernière fois, c'était dans un petit village avant d'arriver ici. Ça coûte cher et c'est rare, surtout qu'il faut les faire importer, ce n'est pas avec le bois du désert qu'on fait ce genre d'ouvrage. "

Il espérait que sa question ne soit pas trop indiscrète, une chose était sur, Hisoka n'avait pas sa langue dans sa poche, dès qu'il avait quelque chose a dire, ou a demander, il le lâchait au gré du vent pour que tous puissent en profiter. Cependant lorsqu'il observait le piano son sourire s'était atténuer, il semblait plus concentrer. En réalité, il était en train de se remémorer le morceau qu'il avait pu entendre la dernière fois et immédiatement tout lui revint en mémoire, il se sentit transporter au-delà du village, bien loin de toute cette condition de ninja. Il ferma les yeux et inspira lentement, pour finalement revenir à la réalité et son sourire s'épanouis de nouveau comme jamais.
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyMar 7 Juil 2015 - 23:19


Musique:

Devas? Les ennemis à Devas? Je ne voyais pas où il voulait en venir et en toute honnêteté je ne connaissais rien me ramenant à ce mot. En l'entendant prononcer "des" je pouvais peut-être imaginer une peuple ayant comme ennemi des Azuras et encore à vrai dire je ne connaissais rien à ce sujet. J'avais remarqué en effet son expression à l'entente du nom que j'ai offert à ma lame, il pensait donc à cela. J'esquissa un sourire avec un air toujours un petit peu interrogateur avant d'ajouter quelques mots. Mon interlocuteur Hisoka était curieux et cela ne me dérangeait absolument pas, j'appréciais être en compagnie de personne s'intéressant à l'autre; Cette façon de faire permettait d'en apprendre plus sur les autres mais aussi de converser. Converser une chose non très facile et qui s'apparente si facilement à un art, un art que je ne maîtrisais certainement pas, dans ce cas là Hisoka tombait plutôt bien. Le regard finalement posé sur ma lame, je pouvais observer à jamais sa magnificence.

« Qu'entends-tu par "les devas"? J'avoue ne pas savoir de quoi tu parles et ça a le don de me rendre curieux. En ce qui concerne mon arme, ma partenaire je dois t'avouer qu'elle porte le nom d'une couleur me caractérisant sur certains points. Je produis une matière similaire à la couleur de mes yeux et donc au nom de baptême de mon Katana. »

J'avais donné assez d'informations, je pensais avoir correctement répondu à sa question même si un simple "Non" aurait pu suffire. Notre discussion continuait encore et encore jusqu'à que nous arrivâmes au sujet des grades, je m'étais présenté en tant que Toshiro Ogami Chûnin de Suna. La dénomination de mon grade fit écarquiller les yeux de mon interlocuteur qui semblait perturbé. Je devais vraiment être devenu fort ou alors Hisoka était vraiment expressif. J'arrivais à comprendre le jeune Shinobi juste en regardant les expressions qu'il semblait vouloir afficher. C'était assez amusant pour moi, ayant assez de mal avec ces choses-là il me facilitait considérablement la tâche. Il ne faisait pas parti des personnes masquant ses émotions et ses réactions, j'avais face à moi quelqu'un de plutôt honnête à première vu -et de très maladroit en somme-. Il était donc un Genin comme je l'étais il n'y avait pas si longtemps que ça. Sans même que je ne puisse répondre, il ajouta en me demandant si je pouvais le tutoyer. Nous étions à peu près du même âge et malgré mon grade je n'y voyais aucun inconvénient.

« Oui tu peux me tutoyer Hisoka, nous avons le même âge ou peut-être es-tu plus âgé? Donc je pense que ce n'est pas trop grave et cela ne m'importe que très peu. »

Nous avions alors rejoint mon logement qui n'attendait plus que nous. Une fois les affaires déposées, je m'apprêtai à commencer le repas et n'étant pas un très gros mangeur je pouvais concevoir aisément un diner pour deux personnes. Ce n'était pas un tête à tête comme on pouvait le faire avec une fille non, j'invitai seulement une personne, je le remerciai d'une certaine façon de m'avoir accompagné même s'il était l'élément déclencheur de ce service. Je n'étais pas sûr qu'il accepte, à vrai dire cette fois-ci je n'étais pas arrivé à lire sur son visage. Finalement il était d'accord de goûter à ma cuisine, je lui affichai un sourire avant de sortir une mallette contenant mes couteaux pour pouvoir débuter. Hisoka fit d'ailleurs une petite blague au sujet de ma nourriture il ne voulait pas être empoisonné, en souriant je bougeai la tête de droite à gauche pour signifier que ce n'était pas mon intention.

Je n'avais pas prévu quelque chose d'exceptionnel, je débutai alors à découper les oignons verts et à préparer les autres aliments. J'allais préparer deux simples bols de ramens, le point positif étaient qu'ils allaient être préparés par moi et "fait-maison". Ma mallette contenait suffisamment de couteaux pour pouvoir faire virvolter les aliments de droite à gauche en tentant de préparer le bouillon de bœuf et de faire bouillir dans une autre casserole de l'eau. L'huile était le bienvenue tout autant que le sel et le poivre. Je n'allais pas oublier à la fin de cuire la viande, cette fois-ci du steak. Il était temps de laisser la casserole bouillir, Hisoka me demanda alors si je savais jouer du piano. J'indiquai d'un signe de tête que c'était bien le cas avant de déposer mon tablier que j'avais précédemment mis sur la table.

« Je joue du piano mais je ne suis pas un professionnel, c'est mon père qui m'a appris à jouer de cet objet si noble. Cela dit je ne suis pas assez fortuné pour en disposer d'un de mes propres moyens, tout comme cet appartement et le mobilier n'étant pas vraiment à moi à la base. »

Je regardai autour de moi quelques secondes avant de reprendre la parole.

« C'est un cadeau de Ketsueki Yami, ma sœur. Enfin, dis moi est-ce que tu joues d'un instrument? Cela peut être intéressant. »

Dis-je en retournant derrière les fourneaux pour vérifier la température et l'état des mes aliments. Je voulais tout de même profiter d'un bon repas et Hisoka n'était qu'un prétexte pour améliorer la qualité de ma cuisine. Il me semblait être polyvalent, un homme polyvalent? J'espérai que mon interlocuteur puisse aimer ma nourriture. Je levai la main droite doucement pour l'interpeller avant de montrer deux bols placés devant moi.

« Dis moi, tu aimes les ramen? C'est-ce que l'on mange ce soir. »

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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyMer 8 Juil 2015 - 20:03

Visiblement, le jeune homme ne connaissait pas les Devas et les Asuras. Hisoka scruta le visage de son voisin en tentant de voir s'il plaisantait, mais très vite, c'était évident qu'Ogami ignorait tout des légendes qui circulaient dans certains pays. Pour tout dire, Hisoka ignorait si les mythes étaient répandus à Suna, lui-même avait découvert cela en parlant avec une tribu qu'il avait croisée au gré de son pèlerinage. Le jeune homme réfléchit pendant quelques secondes, le temps de rassembler ses connaissances, de faire un grand tri général pour expliquer cela le plus facilement possible. Une fois ceci fait, Hisoka se racla la gorge, se grattant le menton tout en parlant au fur et à mesure qu'il lâchait son monologue. Les croyances étaient rarement faciles, au contraire, ce genre d'histoire était complexe, découlant eux même d'autres récits, puis en amenant sur d'autres. Le tout formait un ensemble cohérent, du moins lorsque l'on avait toutes les pièces du puzzle en main. Tout en parlant, Hisoka observa Ogami du coin de l'œil pour voir sa réaction, peut être que cela l'intéresserait de voir les liens que le nom de son katana avait avec le folklore de certaines nations.

" Il y a plusieurs religions qui tournent autour des Devas, dans presque toutes, il s'agit de dieu. Voit ça comme un terme générique si tu préfères. Devas est égal à dieu. Ce qui est intéressant, c'est la dualité qui les oppose aux Asuras. Globalement, ils sont vus comme des êtres maléfiques. Cependant, je préfère les voir comme un penchant nécessaire au Dévas. L'un sans l'autre aucun ne mériterait d'exister, ils sont une unité, dépendante de la présence de l'autre pour exister... "

Hisoka ne put retenir un petit rire en se remémorant ses connaissances sur le sujet, les devas l'avait le plus souvent ennuyer, il préférait de loin les Asuras, qui avaient quelque chose de bien spécifique. Ils cherchaient a devenir meilleur, un désir de perfection les poussant a évoluer. Désigner ainsi, ils avaient au final un côté très humain. Il était de toute façon plus facile de se comparer à des entités que l'on considérait comme mauvaise. Les croyances d'Hisoka étaient différentes, mais c'était une bonne chose de se rappeler de tout ceci. Voyant qu'Ogami attendait la fin de sa phrase, le genin conclut sur le sujet. Il avait bien conscience d'avoir sauté plusieurs étapes de l'explication, mais ce n'était pas le plus intéressant.

" On dit que les Asuras peuvent devenir plus puissants en passant par l'ascèse... C'est... Une discipline rigoureuse de soit même, une réflexion qui peut amener à la perfection, tant physique que spirituel. C'est pour cela en partie que je me suis toujours pris d'affection pour eux depuis que j'ai découvert leurs existences. Ils sont très ... Humains, ils recherchent ce qui ne peut être trouvé, une quête de puissance sans fin, qui ne peut qu'amener à l'échec. "

" Tu ne trouves pas que nous leurs sommes semblable, autant en homme qu'en ninja ? "

C'était une question relativement rhétorique, Hisoka n'attendait pas vraiment de réponse, même s'il était curieux de savoir le point de vue de son interlocuteur sur le sujet. Cela lui permettrait facilement d'en savoir plus sur lui ainsi. C'était quelque chose d'unique que de pouvoir connaître le point de vue des autres sur des sujets tels que celui-ci. Cela permettait immédiatement de cerner les traits principaux de la personne. Finalement, un peu pensif, Hisoka retourna son attention devant lui en laissant son sourire réapparaître sur son visage qui reprenait des allures quelque peu enfantines, alors que pendant son discours le jeune homme avait été d'un sérieux et d'un calme implacable. Deux traits de sa personnalité avec lesquels, il jouait. Ogami lui annonça dans la suite de la conversation qu'il pouvait le tutoyer. Ce qu'il mit en pratique bien sur immédiatement, sans se rendre compte qu'au final durant ses explications, il avait été tellement pris par le sujet qu'Hisoka avait pratiqué le tutoiement de manière spontanée. Il réfléchit a ce que son compagnon avait dit un peu plus tôt au sujet de son katana et de la raison de son nom. Le pouvoir d'Ogami paraissait intéressant, c'était théorique, Hisoka ne s'en faisait qu'une faible idée, mais peut être qu'un jour, en mission ou lors d'un combat amical, il pourrait observer ce dont le chunin avait parler un peu plus tôt.

Devant le piano qu'Hisoka fixait depuis un long moment, il entendit la réponse d'Ogami au sujet de savoir s'il savait jouer. Il apprit par la même que l'appartement ne lui appartenait pas réellement, ou du moins, c'était au moins un don d'une personne plus haut gradé. Mais le genin se concentra sur le fait qu'Ogami savait jouer du piano et qu'il avait appris de son père. Un don rare, précieux, le blondinet observa les mains de son interlocuteur discrètement en pensant que ces mains étaient tant des instruments de morts que capable de produire la plus douce des musiques. Paradoxale n'est-ce pas ? C'était comme tout, c'était difficile de voir toutes les faces d'un objet, en arrivant un an plus tôt a Suna, jamais Hisoka n'aurait penser apprendre qu'un ninja, une arme de sa nation, pouvait savoir jouer d'un tel instrument.

" Non, je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre, tu sais, je viens du désert, là-bas, on n'a pas vraiment d'objet qui nous sont propres, du coup ce n'est pas l'idéal pour pratiquer d'un instrument. "

Donc il tenait le piano de Yami. Bien sûr, le nomade avait entendu parler de la jeune femme. Le nom de Ketsueiki était connu, un puissant clan, Yami était le chef du Kakumeigun également. Ogami avait donc des relations haut placé, cependant quand ce dernier lâcha le « ma soeur », Hisoka ne put s'empêcher de tiquer. Il ne portait pas le même nom, était-ce donc un lien symbolique ou un genre de cousinage. Hisoka se retourna vers Ogami en penchant quelque peu sa tête sur le côté avec un air interrogateur.

" Tu n'as pas de lien de sang avec elle n'est-ce pas ? "

Il appréciait de savoir que même dans un village ninja tel que celui-ci des liens forts pouvait se créer entre deux personnes, des liens aussi résistants que ceux d'une famille, le nomade repensa immédiatement à la tribu Son'or qui l'avait recueilli, il y avait de cela si longtemps. C'était comparable. Finalement, le jeune homme au cheveu sombre désigna deux bols posés sur la table en demandant a Hisoka s'il aimait les ramens. Immédiatement le genin s'approcha de la table, l'eau, déjà, a la bouche.

" Des ramens !!! Ça fait une éternité que je n'en ai pas mangée ! Tu es le meilleur Ogami ! "

" … Ils ne sont toujours pas empoisonnés n'est-ce pas ? "

Hisoka prit un air immédiatement sérieux, contrastant avec la première partie de sa phrase ou son visage était fendu d'un sourire parfait. Il le maintint de nouveau quelques secondes avant de s'asseoir sur la chaise en reprenant une allure légère. Il appréciait la compagnie du jeune homme qui lui faisait face, même s'il semblait hésitant sur la manière d'être, Hisoka pouvait sentir à chaque début de phrase comme une réflexion sur la manière de parler ou d'aborder un sujet. Le chunin aurait du mal a communiquer en temps normal ? Peu importe, a ce moment précis, il était agréable et ouvert. Parfait pour avoir une conversation intéressante. Hisoka observa la préparation de la cuisine tout en réfléchissant là-dessus, puis finalement, il plongea son regard océan dans celui de son interlocuteur.

" Pourquoi tu es devenu un ninja Ogami ? "

La question pouvait paraître un peu bête lâcher ainsi, mais le visage d'Hisoka avait repris un certain sérieux, quoi que son sourire fût toujours présent, l'allure du nomade était accueillante, cependant dans ses yeux, on pouvait clairement lire que son interrogation venait du fond du cœur. La motivation de chacun pour devenir un shinobi, c'était le genre de question qu'on ne pouvait pas toujours poser a ses compères. S'il le pouvait, il l'aurait demandé à tous ceux qu'il croisait, malheureusement ce n'était jamais facile d'entrer sur ce terrain glissant, surtout que pour certains, voir beaucoup, c'était un sujet important. Le choix de devenir ninja était définitif et cela intéressait le blondinet, donné sa vie à une cause, a un pays, il voulait comprendre les motivations d'autrui.
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptySam 11 Juil 2015 - 1:11


J'écoutais attentivement mon interlocuteur, en toute honnêteté je pouvais avouer être curieux et aimer apprendre de nouvelles choses. La culture était importante, la culture générale tout autant mais à mon sens tout ce qui touchait de prêt ou de loin à la religion m'importait; Je naquis dans une famille traditionnelle avec des valeurs inculquées dés la naissance aux enfants. Les Toshiro n'étaient peut-être pas la famille la plus influente à Suna mais elle se faisait peu à peu connaître en absorbant des commerces pour faire grossir leur richesse. Je n'étais plus un Toshiro, du moins officiellement au nom de la famille; Pour ma part je l'étais toujours et cela était notifié sur les papiers administratifs. J'avais encore de l'honneur à porter ce nom même si j'avais été évincé par les dirigeants pour la seule et unique raison que ceci était l'héritage de mon paternel qui m'avait tant appris.

Pour en revenir à Hisoka, il me donnait des informations assez précises sur les Devas premièrement. J'avais même du mal à assimiler certaines d'entre-elles. Une dualité existait entre les Azuras et les Devas, un dépendait de l'autre pour exister. Dans ses mots, mon interlocuteur semblait pensif. Cela devait le ramener à des souvenirs de son enfance, ce n'était pas étonnant. Les Azuras cherchaient donc d'après Hisoka à devenir des entités puissantes en passant par l'ascèse. Je voyais où il voulait en venir, ceci était un travail physique et mental. Il rapprocha cet état d'esprit aux nôtres. Je levai les yeux au plafond quelques secondes avant de les poser à nouveau sur lui.

Il n'avait absolument pas tort, moi le premier je cherchais encore et encore à devenir plus fort. La réponse était déjà connue, je tentais moi aussi d'évoluer mentalement et physiquement. Pendant des jours entiers je pouvais m'entraîner encore et encore pour sculpter mon corps à ma guise. Je cherchais à me surpasser, le corps ne pouvant pas suivre sans un minimum de réflexion, je m'efforçai à faire les deux en même temps. Je hochai la tête de haut en bas pour acquiescer les mots de Hisoka, j'étais tout à fait d'accord avec sa question et même si je n'étais pas parti sur un débat philosophique, je n'en pensais pas moins.

Il me dit alors ne pas avoir eu l'occasion d'apprendre de jouer d'un instrument, le désert ne lui en avait pas permis et je trouvais ça dommage malgré le fait que je ne pensais pas cela indispensable.

« Je comprends, ne me demande pas pourquoi mais je te vois bien une guitare à la main. Peut-être que c'est ton attitude et ta chevelure qui me fait penser à cela. Pense-y! »

Dis-je en pouffant un petit rire amusé. J'étais honnête avec mon invité comme il pouvait l'être avec moi, je trouvais ça tout à fait normal. Je lui avais donné la provenance de ce piano, je ne pouvais pas l'acquérir avec mes propres moyens, je n'étais pas assez fortuné. C'était avec une transparence parfaite que je répondais à ses questions, cet appartement était un cadeau et je l'avais aussi notifié. Je compris à la vue de son visage qu'il se posait une question par rapport à Yami et moi. Je l'annonçai comme une sœur mais en effet nous n'étions pas liés par le sang. Pour moi c'était encore plus fort qu'un lien de sang, j'étais prêt à tout déplacer pour elle, à tout changer.

« Non aucun lien de sang en effet, elle fait partie de "l'illustre" clan Ketsueki quant à moi je suis simplement un Toshiro. Cela dit notre relation est bien plus forte et j'ai même du mal à la définir. Je la vois comme sœur et je suis près à beaucoup pour elle, elle est ma force comme ma faiblesse. Ne dévoile ma faiblesse à personne n'est-ce pas? »

Je cherchais simplement à embêter mon interlocuteur, j'accompagnais mes mots d'un sourire en coin tout en regardant le plafond pour accentuer ma bêtise. Je pouvais tout faire pour elle en effet, au début j'y voyais une très grande faiblesse comme mon entrée dans le monde de la socialisation. J'avais des efforts pour pouvoir m'adapter et comprendre autrui, la preuve étant que aujourd'hui j'arrivais même discuter avec un inconnu. Ma proposition de repas semblait plaire à mon interlocuteur et j'en étais plutôt content. Je me rappelai alors de mettre les steacks quelques minutes pour ensuite les mettre dans les bols remplis. Je fis donc cela avant de me frotter les mains et répondre à Hisoka.

« Je suis loin d'être le meilleur en cuisine et pour le poison.. Peut-être par inadvertance? Ce ne sera pas vraiment ma faute! »

Il allait vraiment le croire à force, bon j'espérais qu'il comprenne mon humour. Je n'y mettais peut-être pas les formes, mes sourires étaient timides et mes expressions assez simples. Après quelques minutes, il était temps de sortir la viande de la poêle pour la mettre dans chaque bol. Avant ça, je me devais de les remplir avec le bouillon et les divers légumes à disposition. Ceci était présenté comme un simple bol de ramen mais ce n'en était pas moins appétissant. Je déposai les deux bols devant Hisoka avant de le rejoindre pour m'assoir sur le comptoir à ses côtés. Deux baguettes étaient plantées dans ce généreux bol, il y avait de quoi manger et j'avais quelques heures devant moi. Je joignis mes mains en souhaitant la bonne appétit à mon invité, comme la tradition le voulait.

J'avais mis en suspend sa question, je préférai être assis et pouvoir discuter paisiblement.

« Mon père l'était, je l'ai donc suivi. C'est une des raisons, j'ai ensuite fait une promesse sur sa tombe que je me dois de respecter. Je vais protéger ce village jusqu'à mon dernier souffle. »

Je pris une bouchée avant de placer ma main devant la bouche, c'était peut-être encore un peu trop chaud même pour un fils du désert comme moi. J'en profitai pour me lever et apporter à boire à mon interlocuteur, de l'eau semblait correct pour ce repas. Je ne buvais pas d'alcool et je n'en avais pas. Je me plaçai à nouveau à ses côtés.

« C'est un peu le rêve basique si j'ose dire mais je veux devenir fort. Je pense que chaque homme a ses propres limites. Je parle des limites qu'on ne peut repousser et je ne pense pas avoir encore atteint les miennes. Je travaille donc dur pour devenir fort et puissant, peut-être qu'avec cela je pourrai aider le village même si au final je ne représente qu'un grain de sable dans le désert. »

Je parlais honnêtement et sans retenue, je n'étais pas du genre à tourner autour du pot ou être gêné par des mots comme ceux-ci. Par contre je voulais entendre l'avis sur la question de Hisoka, il m'avait posé la question et il était donc légitime qu'il me donne sa réponse à ce sujet.
« Et toi? Pourquoi ce choix? »

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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyLun 13 Juil 2015 - 0:36

" Oh yeahhhh !!! Mode rock baby !!!!!! "

Hisoka prit une posture comme s'il tenait une guitare entre ses mains, fléchissant sa jambe droite, tendant l'autre a son maximum, penchant son dos vers l'arrière tout en collant son visage a son épaule, ses doigts mimant le grattage de corde, le genin passa dans une phase de folie complètement différente de celle qu'il avait lorsqu'il parlait de la religion, des devas et des Asuras. Le jeune homme était capable de passer du plus grand sérieux a la plus grande fantaisie. De l'état de l'homme a celui d'enfant, un contraste étonnant, mais il était clair qu'Hisoka préférait l'état d'enfant. Cela convenait bien mieux a son visage. Ce dernier fit de grands mouvements, des coups d'avant en arrière ainsi que des petits cercles comme s'il s'imaginait sur scène. Après plusieurs secondes de mime, Hisoka se stoppa, regardant de côté Ogami en faisant une légère moue.

" Tu as raison, je serais sans doute la coqueluche de toutes les nations ninjas ! Tu n'auras qu'à venir avec moi, on fondera un groupe ! À la fin de chacune de nos représentations, on sautera dans le public en folie... "

" … Les femmes m'enverront leurs petites culottes en signes d'hommage... Je suis pour ! "

Après cette instant de folie qui dura plusieurs minutes, suivis du fou rire d'Hisoka qui ne put se retenir devant le ridicule de la situation et de la conversation. La conversation revint sur un sujet beaucoup plus sérieux, le lien qu'il y avait entre son hôte et l'importante Yami. Il était toujours bon de connaître les liens qui unissaient les personnes, cela permettait d'en apprendre beaucoup. C'est donc attentif que le nomade écouta les explications du jeune homme aux cheveux sombres. Ogami parla de l'illustre clan Ketsueiki et qualifia son propre nom de simple. Cela fit tiquer Hisoka. Aucune personne n'était plus importante qu'une autre, le respect était individuel, pas collectif. À cet instant précis, le blondinet avait bien plus de respect pour ce chunin du clan Toshiro que pour n'importe quel membre du clan Ketsueiki. C'était peut-être dû à la culture dans laquelle il avait grandi, ou peu importe qui était tes parents, ou leurs renommées, il fallait faire ses propres preuves pour prétendre au respect des autres. Cela dit, Ogami semblait réellement proche de Yami, il avait même du mal à définir concrètement leur relation. Elle était puissante, une ancre qui définissait sa propre réalité. Quelque chose qui lui permettait d'avancer. Ou de reculer visiblement, car le jeune homme lui fit promettre de ne jamais dévoiler sa faiblesse. Il la définit elle-même, comme étant sa force et sa faiblesse. Et quelque part... Le nomade pouvait le comprendre.

Les relations avaient cela d'exceptionnelle qu'elles permettaient de devenir bien plus que l'on ne pourrait jamais le devenir en restant seul. Comme si aimer une autre personne pouvait nous permettre de devenir la somme des deux. Paradoxalement, généralement la peur de perdre ce lien fort constituait une faiblesse que beaucoup craignaient, surtout les ninjas. Hisoka y avait déjà beaucoup réfléchi, conscient que les relations qu'il avait tissées au fil du temps possédaient les deux penchants pour lui : force et faiblesse. Mais au final pour surmonter cela, c'était extrêmement simple. Une relation, un lien indélébile qui existait entre deux personnes, était un don qu'il fallait chérir, mais ce ne devait pas devenir une prison dorée. Être capable de conciliation et de pragmatisme, c'était la seule solution pour ne pas tomber dans le piège de l'amour inconditionnel est aveugle. Rapportant son attention sur Ogami, le nomade leva sa main droite et la posa sur son cœur, avec un air solennel, il baissa légèrement la tête en promettant silencieusement de ne jamais dévoiler la faiblesse du chunin. Une fois sa position normale reprise, il posa son regard océan dans celui de son interlocuteur.

" Pourquoi tu parles d'illustre clan Ketsueiki et de simple clan Toshiro ? "

" J'imagine que tu dis cela par rapport a Yami qui doit sans doute être une personne exceptionnelle pour qu'elle soit aussi importante pour toi. Mais ses qualités n'ont rien à voir avec son nom. En fait, je n'ai jamais aimé qu'on porte aux nues un groupe de personnes à cause de leurs noms. "

" Je me fiche du point de départ d'une personne, l'important, c'est le chemin qu'elle parcourt. Tu sais quoi, je trouve que Toshiro Ogami pète la classe moi ! "

Avec un franc sourire, Hisoka reporta son attention sur la cuisson des ramens qui venait d'être terminée, Ogami reparla de nouveau du poison ce qui fit pousser un léger rire au nomade qui porta sa main devant sa bouche pour cacher un peu son hilarité. Son ventre gargouilla en voyant le repas être servi dans les deux bols. Une fois que son ami fut installé à côté de lui, Hisoka fit exactement les mêmes gestes, posant ses mains l'une contre l'autre puis avec un grand sourire qui fendait son visage jusqu'aux oreilles poussa un grand : Itadakimasu ! Immédiatement après, les deux baguettes avaient trouver place entre ses doigts et il s'attaquait à la nourriture que le chunin avait gentiment préparer pour lui. Alors que la nourriture filait à grande vitesse du bol à la bouche d'Hisoka, il dut se stopper quand Ogami se décida à lui répondre. Reposant ses baguettes, puis essuyant sa bouche avec une serviette, le nomade avala sa bouchée tout en regardant son voisin de table. Protéger le village jusqu'à son dernier souffle, c'était magnifique, un vœu pieux, emprunt d'une grande force. Peu importe qu'il soit basique, que tous les jeunes le voulaient, combien au final en avant véritablement la volonté et la force ? Hisoka sentait que son interlocuteur deviendrait un ninja important, le genre à pouvoir changer la face du monde. Ogami parviendrait à protéger Suna, il en avait la profonde conviction. Il était armé de l'héritage de son père, d'une promesse faite face à la mort et du désir de protéger les vivants. Le mélange parfait. Un grain de sable dans le désert, oui, c'était une bonne métaphore, chaque personne vivante n'était que cela. Mais un grain de sable peut en entraîner d'autre dans son sillage, la véritable force ne venait pas de l'unité, mais de la multitude.

" Si je peux me permettre, tu as tout pour réaliser ton rêve, je respecte les personnes telles que toi. J'ai hâte de voir celui que tu deviendras Ogami ! "

Les limites... C'était le seul point sur lequel Hisoka n'était pas d'accord, les limites étaient celles que l'on se fixait, l'humanité avait ce don incroyable d'adaptation, de survie. Les hommes avaient toujours eu ce qu'il fallait pour devenir de plus en plus fort. Il ne pensait pas à la force basique, celle de soulever des rochers ou de battre son adversaire, non. Mais bel et bien de la véritable force, celle qui permet de passer les âges, et même si plus le temps passait, plus l'humanité se perdait, cela ne changeait rien en la prouesse dont elle était capable. Les limites étaient celle que l'on s'imposait par notre propre perception de la réalité, rien de plus, rien de moins. Prendre conscience de cela, permettait d'aller au-delà, de franchir l'horizon. Hisoka n'en était pas encore arrivé a là, à vrai dire, il était encore au début du chemin, peut être n'y parviendrait-il jamais d'ailleurs ? Mais ce n'était pas une question qui le taraudait, la seule importance était aujourd'hui, était maintenant. Le futur était bien là où il était, dans le domaine du possible, ou de l'improbable. Reprenant une bouchée de nouille en mangeant pensivement, Ogami lui demanda alors pourquoi lui-même avait désiré devenir ninja. Reposant de nouveau ses baguettes, Hisoka observa dans les yeux son interlocuteur avec un profond sourire chaleureux sur son visage. Immédiatement, il repensa à Analie, ce petit bout de femme qui lui avait permis de survivre dans le désert. Cette femme qui lui avait appris les bases du Ninjutsu, mais plus important, elle n'avait pas fait de lui un bon ninja. Non. Elle avait fait de lui un homme bon. Et c'était la tout ce qui importait.

" J'ai toujours été curieux, depuis tout petit en fait, je veux tout comprendre. J'ai quitté ma tribu nomade il y a dix ans pour découvrir le monde. J'ai rencontré… Une kunoichi pendant mon errance, elle m'a pris comme élève. À ce moment-là, j'étais plus intéressé par le savoir, je voulais réellement comprendre le monde. Et pour cela, l'art ninja était une clé importante. Après tout, nous sommes dans l'ère shinobi. Ce sont eux qui façonnent ce qui nous entoure, qui donne le contexte dans lequel nous évoluons, ou nous pouvons écrire notre histoire. "

" Je pourrais donc me réfugier derrière ma curiosité pour te servir du : je veux comprendre... Mais ce n'est pas tout. "

" Je crois sincèrement que nous devons voir plus loin que les pays, que les nations. Suna, Konoha, Kumo, tous les autres, ce ne sont que des noms. Si je suis un ninja aujourd'hui, c'est pour voir la naissance du monde demain. Pas de manière fragmenter comme on le connaît. Non. Mais comme une unité entière. C'est se a quoi je veux assister. "

Rapportant son attention sur le bol de ramen, Hisoka se rendit compte qu'Ogami était la première personne avec qui il parlait clairement de ce rêve, de cette idéal qu'il ruminait depuis des années. Et qui n'avait fait que se renforcer depuis arrivée à Suna. Un peu embarrasser de s'être laissé aller ainsi, d'avoir s'être autant lâché auprès du pauvre chunin, du rouge monta aux joues d'Hisoka qui se réfugia dans son repas.
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptySam 18 Juil 2015 - 18:44


Mes bras enlaçant mon ventre, je ne pouvais m'empêcher de rire face à la bêtise de mon interlocuteur. Quelques larmes coulaient de mes yeux, à vrai dire il avait pris la position parfaite pour mimer l'idée que j'avais émise sur sa personne. L'idée de fonder un groupe était intéressante mais la suite ne l'était plus quand il parla de femme, ce n'était que synonyme d'encombrement. Je ne voulais pas être gêné par une femme. Je bougeai mon index de droite à gauche après avoir repris mes esprits pour lui faire comprendre que je n'étais pas d'accord avec ça. Bien sûr on riait encore, ses expressions étaient amusantes et il se prenait au jeu.

Pour en revenir au femme on m'avait déjà dans le passé reproché de ne pas assez m'amuser. Je me souviens très bien, j'avais alors répondu que malgré ma réticence de me trouver une femme pour le moment -dû à mes projets- je n'en voulais qu'une seule : la bonne. Mon père et ma mère s'étaient trouvés de cette façon, elle avait été la première femme et la dernière de sa vie. Ceci était un bon exemple à mon humble avis, trouver l'amour le vrai. Pour l'instant, je n'éprouvais qu'amitié autour de moi, le seul amour que je portais était destiné à Yami. Je ne la voulais pas comme femme, elle ne pouvait pas le devenir mais je la considérais bien au-dessus de tout. Ce lien était comme infroissable, il pouvait résister à tout-..

La discussion continuait et mon interlocuteur me demandait pourquoi je dissociais les deux familles c’est-à-dire les Toshiro et les Ketsueki. Il n'y avait aucune différence entre les deux si ce n'est qu'un transmettait un don héréditaire et l'autre transmettait seulement son nom de famille. C'était là où je voulais en venir. La force de Yami était bien supérieure à la mienne, celle à Kibo aussi mais je ne m'avouais pas pour autant vaincu. Je m'étais engagé à devenir plus fort que mon maître, à graver les échelons et dépasser les limites quitte à faire de gros sacrifices. Cela reviendrait à exécuter la promesse faite sur la tombe à mon père et à protéger mon village correctement. Je n'avais pas peur de sacrifier des choses pour obtenir la puissance. Le soir de temps en temps, je m'allongeai pour observer le plafond. Je refaisais le monde, je repensais à mon passé et à mon présent. J'imaginai aussi un choix, une personne chère à mes yeux et le pouvoir absolu. Je n'avais aucune réponse à cela paradoxalement..

Enfin pour en revenir à notre conversation, je plaçai les mains derrière ma tête avant de laisser légèrement tomber le haut de mon corps en arrière.

« Je dissocie les deux familles car une apporte un don héréditaire et l'autre non. Puis officiellement, je ne suis plus un membre de la famille. J'ai été évincé il y a déjà quelques années, je t'expliquerai un autre jour plus en profondeur cette histoire. »

Je ramenai un morceau de viande à l'aide de mes baguettes dans ma bouche pour marquer une petite pause pour ensuite reprendre.

« En effet elle est très forte et cela n'est pas dû à son héritage, disons qu'elle est dotée de certains talents. Mais je suis d'accord avec toi Hisoka, un nom ne peut apporter tout à un homme. Merci de l'encouragement en tout cas! »

Dis-je en souriant spontanément, j'écarquillai alors les yeux. Une idée me traversa l'esprit, le jeune homme assis face à moi me faisais penser à
une autre personne. Akuzu Shinji, un ami décédé lors d'un voyage.. Hisoka n'était pas aussi bête mais sa façon d'encourager et de m'amuser était la même, je fermai alors les yeux délicatement en esquissant un sourire. Il me ramenait à de bons comme de mauvais souvenirs, les aléas de la vie. La bienveillance de mon interlocuteur était à toute épreuve, il continuait à m'encourager et avait de voir comment j'évoluerai. J'aimerai aussi connaître mon futur, serait-il dans le bien ou dans le mal? Je n'en avais aucune idée, certaines fois j'avais des réactions et des envies n'étant pas en corrélation avec les principes Shinobi. Je faisais tout pour régler ce problème et suivre les préceptes mais de temps à autre, c'était difficile.

Je baissai la tête légèrement en fermant les yeux comme pour le remercier avec politesse, sa preuve de respect ne pouvait que me faire plaisir. L'heure était maintenant aux réponses, il me répondit réciproquement à sa question. Il avait quitté de son jeune âge sa tribu pour découvrir le monde. Un aventurier avare d'aventures comme on dit, cela ne devait pas être facile d'être seul au début face à ce monde. J'avais aussi été seul lors de mon enfance après la mort de ma famille, j'étais pourtant à Suna mais je trouvais ça pesant. Une personne tout aussi bienveillante que lui l'avait donc recueilli, était-ce une valeur inculquée par sa sensei? Hisoka avait une vision utopique voir même irréaliste à mon avis , il voulait voir se créer une Unité, une Alliance. Noble pensée mais chose impossible selon moi, les humains sont trop imprévisible.

« Cela ne devait pas être facile de découvrir le monde assez jeune, tu es un nomade mais seul c'est différent. La kunoichi faisait-elle partie d'un village ou était-elle seulement une personne connaissant l'art Shinobi? »

Une bouchée de ramen après, je reprenais la parole.

« Pour ce qui est du monde de demain, j'espère que tu as raison mais je ne pense pas cela possible. Encore il y a peu la grande nation du Shukaï a subi un gros changement, un des dirigeants a fait en sorte d'évincer les autres pour prendre le pouvoir. Il se fait dorénavant nommer l'Empereur, chose absurde n'est-ce pas? J'imagine sans difficulté qu'il a comme prétexte : La paix? La justice? Je ne critique pas sa façon de faire mais la façon d'être des humains en général. On est prêt à sacrifier beaucoup pour nos objectifs y compris moi. »

Mon interlocuteur était un peu gêné sauf qu'il n'avait pas à l'être, j'appréciais nos discussions. Je posai les baguettes dans mon bol avant de rejoindre une armoire, à l'intérieur de celle-ci se trouvait une bouteille d'alcool. Du saké qui restait de l'ancien locataire : Shinji. Il avait habité ici et buvait beaucoup, cela devait être du bon saké mais je n'y connaissais rien. Je rejoignis à nouveau Hisoka avant de poser la bouteille sur la table.

« Je ne suis pas un expert en alcool mais est-ce que ça te dit? »

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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyDim 19 Juil 2015 - 17:17

Hisoka baissa les yeux lorsque son interlocuteur lui raconta qu'il avait été évincer de sa famille, il ne semblait pas vouloir en parler plus que cela ou alors un autre jour. Ce n'était pas forcément un sujet facile à aborder. Mais le nomade comprenait parfaitement le sentiment de l'homme aux cheveux sombre. Lui-même avait fait un choix durant son errance qui l'avait amené a renier tout ce que les nomades qui l'avaient élevé lui avaient inculquer. La force des choses, le tournant de la vie, l'avait poussé à faire un choix terrible. À vrai dire, le blondin avait porté trois noms au cours de sa vie. Celui avec lequel il était né, mais qui avait perdu tout sens une fois que sa tribu d'origine avait péri. Le second, celui du groupe de nomade qui l'avait recueillis et enfin celui qu'il s'était donné lui-même lors de son arrivé a Suna. C'était symbolique, ou peut être portait-il un poids qu'il ne devait pas porter ? Mais dès lors qu'il avait décidé de prendre une vie pour préserver la sienne, il avait perdu le droit de porter le nom des Son'or. Ces derniers auraient sans doute pu comprendre, voir, accepter, mais Hisoka était pragmatique envers lui-même. Bien plus strict que l'on ne pouvait le croire à première vue. Il ne méritait plus de porter ce nom, ainsi, il avait choisi celui de Genzai. En y repensant, cela n'était pas plus mal, le but de son errance était de se trouver lui-même. Hisoka Son'or n'aurait jamais pu être assez fort pour se tenir dans ce village ninja et parler a Ogami. Hisoka Genzai était différent, même si le prix de cette différence était qu'il ne pourrait plus jamais se tolérer de rejoindre les siens. Avec un sourire en coin, le jeune homme s'empara du verre d'eau et y but une gorgée, maintenant son verre prêt de sa bouche, il jeta un coup d'œil vers son interlocuteur.

" Je sais ce que c'est de ne plus pouvoir porter son nom. Je le vis également, mais tu sais... Ce n'est peut-être pas si mal que ça. Nos choix, font ce que nous sommes ! Notre force vient de là. On n'a pas de don héréditaire ? Et alors. Trinquons a ce que nous sommes ! "

Hisoka leva son verre d'eau, peut être que c'était un peu ridicule de trinquer avec un verre rempli d'eau, mais c'était surtout un geste symbolique qui signifiait plus que le contenu des deux récipients qui allaient se taper l'un contre l'autre. C'était assez amusant pour le nomade, il y a quelques années, jamais il n'aurait imaginé pouvoir trinquer avec qui que ce soit, c'était une pratique totalement sédentaire. Jamais dans le désert, Hisoka n'avait lever son verre pour boire quelque liquide que ce soit pour fêter quelque chose. Lorsqu'il buvait à l'époque, c'était à petite gorgée, en réservant sa consommation d'eau au maximum pour pouvoir durer pendant toute la journée. C'était une vraie différence pour lui. Il en fut amusé et cela ne fit que rendre son sourire encore plus lumineux. Après avoir trinqué, ce qu'Ogami n'allait sans doute pas lui refuser, le jeune homme retourna à son plat qu'il continuait à engloutir. Ogami continuait de parler un peu de Yami, c'était donc une personne à ce point exemplaire et doté de talent… Unique ? Intrigué, un des sourcils du jeune homme se leva pour montrer sa curiosité. Peut-être qu'un jour, il devrait rencontrer cette femme, pour se faire une idée. Ogami et Hisoka avaient eu un début de rencontre pour le moins déplaisant avec ce souci au milieu du marché, mais entre-temps, le blondin avait appris que son nouveau compagnon était quelqu'un de très intéressant. Il était réellement curieux de voir quel genre de personne pouvait être la Ketsueiki pour que l'Ogami lui porte un tel respect et une telle admiration, car c'était bien de cela qu'il s'agissait. De l'admiration pure et dure. Hisoka ne jugea pas cela. Il trouvait magnifique le fait de pouvoir mettre son orgueil de côté pour voir les bons côtés d'une personne et d'être capable de l'aimer sans condition aucune. C'était la preuve d'une grande force intérieure. Ce jeune homme était très intéressant.

" Je t'en prie ! Faisons un deal, un jour, je suis sûr que le nom de Toshiro Ogami sera au moins aussi reconnu que celui de Ketsueiki Yami. Ce jour-là, tu auras intérêt à me refaire des ramens au moins aussi bon que ceux-ci ! "

Penchant sa tête sur le côté pour observer la réaction d'Ogami, Hisoka lui tendit son poing fermé en signe d'acceptation de ce petit marché bonne enfant. Ce n'était pas pour flatter son ego ou quoi que ce soit d'autre, le nomade avait toujours eu la qualité de pouvoir juger les gens assez vite et assez correctement. Il ne faisait qu'énoncer une évidence a voix haute... Et s'assurer d'un futur très bon repas. C'était parfait ! La conversation continua alors sur la vie d'Hisoka. Ogami était curieux de savoir qui était cette kunoichi qui avait fait découvrir les arts ninjas à Hisoka. Avec un sourire amusé, le nomade se remémora le visage d'Analie. Ou la déesse, c'était comme ça que les autres esclaves la surnommaient... Et elle aussi se surnommait comme cela, elle trouvait que le surnom sonnait bien aux oreilles. Le côté garce de son sensei lui revint immédiatement en tête, ainsi que son manque de pudeur. Le genin devina immédiatement au regard de son interlocuteur ce qu'il se demandait. Si la personne qui avait recueilli Hisoka lui avait permis de voir la vie sous un meilleur angle et d'être de toujours bonne humeur. Le visage d'Hisoka se renfrogna pendant quelques secondes.

" Analie était une kunoichi de Suna. Oui. Elle était terrifiante. Arrogante, colérique, grossière. Une vraie plaie, toujours à se moquer de moi. "

Puis, juste après avoir prononcé ses paroles, l'ancien nomade reprit un air clairement enjoué, il lâcha un petit rire, puis reprit la suite de son histoire.

" Elle ne m'a pas vraiment recueillie pour le coup. Durant mon périple, je suis tombé sur des esclavagistes. J'ai été attrapé à cause d'une erreur, ou plutôt d'un échec. C'est là où je l'ai rencontrée, elle était également prisonnière. Et c'est durant le temps que j'ai passé comme esclave qu'elle m'a inculqué les arts shinobis. À l'époque, je pensais que c'était uniquement pour transmettre son savoir qu'elle a fait ça, mais je pense aussi qu'elle voulait tromper l'ennui ! "

Immédiatement après avoir lâché cela, Hisoka se tourna tout sourire vers son bol de ramen qu'il termina rapidement. La période qu'il avait passée comme esclave avait été longue, trois ans. Une éternité. Il ne pouvait pas dire que ça avait été une bonne expérience, mais cela lui avait appris beaucoup sur la nature humaine et sur sa propre nature. Sur ses propres limites. Il n'avait nullement honte de raconter cette histoire, ni de souffrance à évoquer ce genre de souvenir terrible. De par le monde, il y avait un tas de personnes qui avaient eu une vie bien plus malheureuse que lui. Il avait survécu, c'était le principal. Soupirant de bien-être après ce bon repas, il se frotta le ventre avec un sourire de satisfaction.

" Oui, je sais, dans l'état actuel du monde, ce que je souhaite est impossible. Mais tu y as déjà réfléchi ? À l'époque des guerres de clan, qui auraient pu imaginer que des villages réunissant d'anciens ennemis allaient voir le jour pour devenir le monde que nous vivons aujourd'hui ? Ne soyons pas refréné par les limites que l'on pense s'imposer. "

" Ouais, j'ai entendu parler de celui qui se fait nommer empereur. Je ne le juge pas, peut être que de son point de vue ce qu'il fait correspond avec sa propre idée, sa propre conception de la paix et de la justice ? Il y a toujours deux faces à une pièce. C'est difficile voir impossible de voir une situation sous tous les aspects. Le jour où l'on aura un peu plus d'empathie et de compréhension le monde changera. Avant cela… "

Hisoka laissa sa phrase suspendue, il n'avait pas besoin d'en dire plus, c'était assez clair. Oui, les humains et le sacrifice... C'était une noble cause, donné sa vie, donner ce que l'on a pour autre chose que nous-même. Il fallait cependant être capable de comprendre à quel point un sacrifice était important. Une vie pouvait avoir bien plus de valeurs en continuant et en permettant a une personne d'amener une pierre a l'édifice que simplement mourir pour permettre à une autre de le faire. C'était également un sacrifice que de savoir quand faire, passer sa vie en premier.

Ogami se redressa alors pour aller chercher une bouteille de saké, il demanda son avis à Hisoka. Ce dernier avait déjà bu de l'alcool, rarement du saké, l'alcool du désert était tout autre. Pour le coup, lui-même n'y connaissait pas grand chose. Mais avec un signe de main, il invita Ogami à approcher et reprendre sa place avec la bouteille. C'était vrai qu'un petit goût d'alcool ne serait pas déplaisant. Avec un sourire entendu, il reprit la parole, laissant son hôte reprendre sa place.

" Je ne suis pas un expert, mais ça ne nous empêchera pas d'apprécier un bon alcool, je pense ! "

Après quelques secondes et après avoir proposé son aide à Ogami pour sortir les verres, Hisoka reprit la parole. La coupette remplie de saké posé sur la table.

" Et toi, tu es prêt à sacrifier quoi pour tes objectifs ? D'ailleurs, tout à l'heure quand tu t'es présenté, tu as dit que tu faisais partit du... Midho... Mid... Excuse-moi, j'ai oublié le nom. C'est quoi ? "
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptySam 25 Juil 2015 - 9:58



J’appréciais la compagnie de ce Shinobi, plutôt apaisante et pas encore trop mouvementée. Il essayait de me conforter, de m’aider dans mes choix alors que je ne le connaissais à peine, un homme bienveillant. Il n’avait donc lui non plus pas de don héréditaire, quant à moi je pouvais utiliser le Shôton mais à vrai dire je n’en connaissais pas la raison. Aucune personne dans ma famille ne pouvait le pratiquer, mon père y compris. Peut-être était-ce ma mère ? Pour être honnête on ne m’avait donné que très peu d’informations sur elle, même ma défunte sœur n’avait pu en avoir-.. Je pensais même à un sujet tabou dans ma famille mais je n’avais pas cherché plus loin. Aujourd’hui je ressentais un besoin d’avoir des réponses à mes questions. Une ballade s’imposait dans le « Quartier Toshiro ». Cela allait être houleux mais nécessaire. Avec le sourire, je tendis mon verre d’eau pour laisser taper mon verre au sien. Je ne l’avais pas beaucoup fait dans ma vie cela non plus.

Enfin, cette discussion me permettait d’être un peu moins sérieux. Je l’étais trop et on me le disait souvent, en mission comme en guerre j’étais une toute autre personne. Je ne laissai pas un sourire ou une émotion m’empêcher d’atteindre mes objectifs.

D’après ses mots, il voulait maintenant faire un « deal » et celui disait qu’un jour mon nom pourrait autant porter que celui de ma sœur. Je souriais, ce n’était pas directement dans mes objectifs mais j’aspirais à devenir le plus fort et donc me dépasser, dépasser mes prédécesseurs et mon entourage. La Ketsueki faisait aussi partie de cette liste, je posai ma main droite le poing fermé contre celle de mon interlocuteur avant de brièvement baisser ma tête en fermant les yeux. Je n’étais pas habitué à sceller un « deal » de cette façon, je crois que c’était une première d’ailleurs qu’on me proposait une chose de la sorte.

« Avec plaisir pour les ramens-.. Et tu sais je suis sûr que je vais devenir le plus fort et je dis ça sans vraiment me vanter. Je le pense réellement. »

Ma modestie était peut-être à toute épreuve mais je disais ces mots avec convictions, je ne m’entraînai pas pour régresser, je ne faisais pas des sacrifices dans ma vie pour rien. J’aspirais à une seule chose et celle-ci résidait dans un dépassement de soi continuel. J’eus réponse à mes interrogations et donc des informations sur cette Kunoichi. Elle était donc une membre de Suna et avait l’air d’être un sacré personne à entendre Hisoka. Cette femme était prisonnière et destinée à être esclave tout comme Hisoka qui s’était fait capturé. L’esclavage existait encore ? Je n’y consentais pas, je n’aurais pas hésité à mettre à genoux tous ceux pratiquant cet acte inhumain. Je plissai les yeux quelques secondes avant de répondre à mon interlocuteur. Peut-être devrais-je passer au-dessus de ce sujet ?

« Dans tous les cas tu es maintenant à Suna et un Shinobi, c’est une très bonne chose. »

Le camp d’esclaves existe-t-il encore ? Est-ce que la Kunoichi était toujours en vie ? J’aurais voulu poser ses questions à cause de ma curiosité mais je m’abstenais en vue de la situation. Une autre fois mais aujourd’hui ce n’était pas approprié. De plus mon rang de Chûnin m’autorisait à avoir accès à certaines archives et peut-être lors de mes heures libres pourrais-je en apprendre plus sur cette Anali ? Pour ce qui est de sa vision des choses, je l’avais réfuté en toute honnêteté mais il me semblait avoir dépassé les limites. Chacun disposait de sa propre vision de la paix, de l’avenir et même de la vie. Etant toujours très imparfait avec mes interlocuteurs et ne comprenant pas vraiment les autres je ne pouvais m’empêcher de me comporter comme cela. Il n’avait pas tort, je baissai la tête de haut en bas pour acquiescer avant de passer à la suite.

Le saké n’avait pas l’air d’être une mauvaise idée pour lui non plus, je posai la petite coupe devant lui avant de la remplir généreusement, je réitérai pour la mienne. Mon confrère me demanda ce que j’étais prêt à sacrifier pour mes objectifs, après l’esquisse d’un sourire je passai cette question pour écouter la suite. Il avait du mal à prononcer le nom de mon organisation, le Midorhato. Ce n’était pas le premier et je trouvai cela amusant.

« C’est le Midorhato, une organisation créée par Kibo le bras-droit actuel du Kazekage. Le but premier est la paix, nous sommes quelques Shinobis à veiller à cela. Seulement disons que nous ne sommes pas très actifs en ce moment et que peu à peu on espère avoir un certain poids de façon à Kaze no Kuni et peut-être même dans le Yuukan tout entier ? »

J’avais moi-même élargi mes propres objectifs pour suivre ceux de l’organisation. Après ces mots un peu trop sérieux, j’invitai mon partenaire à boire en même temps. J’indiquai de ma main gauche à boire alors que je m’essayai à le boire d’une seule traite. Je ne pus m’empêcher de tousser tellement ma gorge s’était irritée si soudainement. Suivi d’un air interrogation et amusé, je repris la parole.

« C’est un peu fort je crois bien. Je ne sais pas comment ils font pour boire ça aussi facilement, une question d’habitude tu me diras. » Dis-je en me caressant la gorge.

Je pris ma petite coupe et le saké avant de proposer à Hisoka de me suivre sur le canapé. Je rangerai le reste un peu plus tard, cela ne pressait pas. Le canapé se trouvait adjacent à une petite table basse en bois, je posai le tout sur cette même table avant de m’asseoir confortablement.

« T’es le premier avec qui je bois de l’alcool chez moi je crois bien mhmm-.. Et toi dis-moi tu habites dans quel quartier ? Qui est ton senseï ? Tu dois être sûrement entraîné par un Jônin ou un Chûnin. Moi mon senseï n’est nul autre que Kibo. »

Certains le voyaient comme un traître, ils avaient le don de me mettre en colère étant donné ce piètre mensonge. Je finis ces mots en tentant de boire le reste de mon saké, n’étant pas habitué à l’alcool je commençais à ressentir comme un poids autour de mes yeux et une vision bien plus apaisante. Qu’en était-il de mon partenaire ?

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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptySam 25 Juil 2015 - 19:01

Être à Suna, comme un shinobi était-elle une bonne chose ? Cela dépendait du point de vue, c'était le chemin qu'Hisoka avait choisi de mener. Celui qui l'amènerait là ou il avait décidé d'aller, même si pour le moment, il ignorait encore où cela se trouvait. En ça, c'était une excellente chose, mais d'un autre côté, être un ninja impliquait un concept qui éloignais le genin de ses origines. La non-violence, être pacifique en toutes circonstances. Le jeune homme aurait pu se pardonner d'avoir tué pour sauver sa propre vie, avec le temps, beaucoup de patience, peut être qu'il aurait pu un jour revenir parmi les Son'or. Mais être devenu ninja coupais les ponts de manière définitive. Il avait conscience qu'il devrait prendre des vies pour un pseudo-honneur, pour une protection idéaliste, parfois stupide et une auto valorisation. Faire passer le besoin de son village avant celui des autres, préférer la vie de ses coéquipiers plutôt que celle de ses adversaires. Fermer les yeux sur le malheur d'autrui pour une paix éphémère pour une poignée de personnes. Oui, le choix d'être devenu un shinobi consistait en un réel paradoxe. Il pouvait simplement accepter que ce fût son choix, une décision qu'il avait prise en toute connaissance de cause, car il sentait que c'était cela où se trouvait son futur. Il ne lui restait plus qu'à choisir en temps et en heure, au fil du temps, lorsque les épreuves se dresseraient devant lui, comment l'avenir se façonnerait.

" Être un shinobi et une source de fierté pour toi vu comment tu en parle. "

Le jeune homme enchaîna en lui parlant de son organisation : le Midorhato. Le but premier étant donc la paix. Ils étaient nombreux à la rechercher, mais les ninjas ne faisaient que donner naissance à plus de combustible pour la guerre, même les plus pacifiques d'entre eux n'y pouvaient rien. Le système ninja lui-même était conçu ainsi. Comment pouvait-il donner autre chose au final ? Fragmenter le monde en plusieurs nations dont on favorisait la rivalité avec les missions qui revenaient aux « meilleurs ». Les missions représentaient de l'argent, ce qui apportait de la renommée, donc la jalousie et l'envie de prendre sa place. C'était un cercle vicieux. La paix avait donc pour ces groupes une autre définition. Peut-être que le Midorhato pensait à Suna en priorité ? C'était admirable bien sur, ils voulaient apporter la paix aux ninjas, aux civils pour qu'enfin, ils puissent vivre sans crainte. Mais c'était obligatoirement une paix illusoire. Si les pays l'entourant ne goûtaient pas à ce même état, il était forcé qu'un jour, ils viendraient la briser. La paix serait donc universelle, ou ne serait pas. C'était ainsi qu'Hisoka la voyait. Était-ce idéaliste ? Nullement, il avait parfaitement conscience que l'on ne pourrait l'obtenir qu'en faisant un très grand sacrifice. Le jeune homme ignorait juste duquel il s'agirait. L'avenir le dirait, mais pour le moment, le futur était bien où il se trouvait. Dans le probable et l'improbable. Avec un petit rire, nullement moqueur, mais simplement taquin, Hisoka décida de faire remarquer à Ogami le paradoxe qui était présent.

" Tu disais que tu ne pensais pas une unification possible. Pourtant, tu fais partie d'un groupe voulant protéger la paix, sans nul doute permettre sa naissance par extension. Donc tu crois possible une paix qui n'impliquerait pas le monde complet ou qui le serait pour tout le monde actuel. "

" Et quand je parle d'un monde actuel, je parle de celui que l'on connaît actuellement sous sa forme fragmentaire. Une paix dans chaque nation ninjas. "

C'était bien plus difficile à imaginer qu'une unification. En soit la paix dans chaque nation n'était pas impossible, mais ce ne serait pas une vraie paix, ça serait une période de non-conflit. Pour Hisoka, la paix se révélait quand on commençait à collaborer, a travailler avec ses voisins qui étaient autrefois non ennemis. L'adieu des vieilles rancœurs, l'abandon de la fierté d'appartenance d'un pays. C'était des valeurs, des sacrifices plutôt qu'il faudrait concevoir pour arriver à cet état. Il n'attaquait nullement Ogami, il avait pris un ton courtois, interrogateur. Il s'intéressait réellement à son groupe, cela pouvait se lire dans ses grands yeux bleus qui ne pouvaient visiblement rien cacher. C'était juste une véritable question, il espérait que son hôte ne la prendrait ni mal, ni comme une insulte ou quelque chose de ce genre, sa compagnie lui était agréable.

Hisoka leva sa coupe et en versa le liquide dans sa bouche, l'avalant d'un seul trait, il sentit la chaleur se déverser dans sa gorge, pour venir réchauffer tout son ventre. L'alcool du désert était tout autre. Bien plus violent, moins bon, le saké avait un très bon goût en bouche, l'alcool auquel le nomade était plus coutumier était juste là pour enivrer les sens, soulager la douleur ou permettre de s'endormir plus vite, ou encore pour résister à la température glacial du désert la nuit. Il n'était donc pas bon, juste violent. Avec un petit sourire de contentement, Hisoka reposa sa coupe en soupirant de bonheur. Un bon repas, une bonne discussion avec quelqu'un d'intelligent et un bon alcool. C'était une très bonne journée ! Le genin suivit donc son interlocuteur jusqu'au canapé, s'installant de l'autre côté de son hôte. Ce dernier lui fit la confidence, qu'il était le premier avec qui il buvait de l'alcool chez lui. Avec un sourire entendu en levant sa coupe vide en l'air, le genin s'exclama :

" Ça tombe bien ! On a de quoi fêter cette occasion ! "

Ogami lui avoua que son sensei était donc Kibo. Le bras droit du Kazekage actuel. Et le leader et fondateur du Midorhato. Un homme important en soit. C'était impressionnant, le chunin avait pour relation proche Yami Ketsueiki, chef du Kakumeigun et du clan Ketsueiki, comme sensei Kibo qui détenait les rôles cité plus haut. Oui, il allait avoir un bel avenir, avec ce genre de proche, il pourrait faire n'importe quoi. Hisoka se demanda donc quelle relation avait Ogami et son sensei. S'ils étaient du genre proche tels un père et un fils, ou une relation plus distante, mais respectueuse, ou s'ils étaient simplement un maître et son élève sans chercher a aller plus loin. L'interlocuteur aux cheveux sombres, demanda donc à Hisoka où il vivait et qui était son maître. Avec un sourire enjoué, le blondin posa son index sur sa bouche, la tapotant du doigt pendant quelques secondes. Sa propre sensei n'était pas n'importe qui, tout du moins au niveau du caractère, Hisoka se demandait même si quelqu'un a Suna n'avait pas entendu parler de la rebelle. Pendant un instant, il se rappela sa rencontre et le combat qui avait suivi. Assez mémorable, mais après cela, elle avait commencé à respecter Mu et Hisoka. C'était le plus important.

" Je vis assez loin, à vrai dire, je ne connais pas ce quartier. Je ne pourrais pas te dire précisément où je vis par rapport a chez moi. Je suis sur d'ailleurs que je vais me perdre en repartant. "

Le jeune homme passa sa main droite derrière son crâne, en prenant un air mi-stupide, mi gêner. Avec un petit rire, il redescendit son bras, puis se décida à répondre à l'autre partie de la question du jeune homme.

" Oui, je suis entraîner par une chunin. Kanp-chan... Euh, Kanpeki-sensei. Du clan Saibogu. Tu connais ? "

Le surnom qu'Hisoka avait affublé à la rebelle était devenu une habitude pour tout dire, la relation qu'il entretenait avec sa sensei était assez particulière, la Saibogu étant assez... Spéciale. Ce n'était pas une mauvaise chose, quelque part Hisoka ne pensait pas vraiment qu'un maître standard lui aurait été. Lors de son combat contre elle, il avait senti qu'elle était la maître qu'il lui fallait pour terminer la formation qu'Analie et l'académie avaient commencé. Il était très honoré que ce soit elle qui prenait son temps pour l'entraîner. Honorer et parfois énerver. Mais ça s'était juste quand la jeune femme était de mauvaise humeur. Oui, ça arrivait qu'elle soit de bonne humeur pour différencier les bons des mauvais jours.

" Hé bien ! Le bras droit du Kazekage ! On ne s'embête pas a ce que je vois ! Ça fait longtemps qu'il est ton maître ? J'imagine que ça doit être stressant d'avoir une telle figure comme sensei. Tu dois te sentir… Enfin, tu dois ressentir des attentes toutes particulières. On regarde toujours les gens en haut de l'échelle et ceux qui les côtoient. "

" Pas trop de pression ? "
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyVen 31 Juil 2015 - 15:38


« Être un Shinobi est une source de fierté pour toi. » à quelques mots près je croyais entendre mon père, mon interlocuteur visait juste. Au-delà d’une promesse faite à mon défunt père sur sa tombe même, j’éprouve une telle fierté et un tel honneur à servir ma nation, mon village. Suna représente beaucoup, le fait d’être un membre de ce village nous permet de veiller à celui-ci et d’apporter la paix. Chaque personne est un membre ayant les mêmes buts, si nos projets différent nous voulons tout de même protéger cette unité. Sans l’ombre d’un doute, j’étais bien prêt à sacrifier ma vie pour aider ma maternelle : Suna. Chaque coup, chaque vie ôtée, chaque action, tout cela n’était qu’à son effigie.

Le petit rire de Hisoka me fit comprendre où il voulait en venir et ses mots confirmèrent mon idée. S’il savait, au début je pensais seulement à apporter un équilibre pour le village et je me fichais du reste. J’aurais été prêt à brûler une nation entière pour préserver ce qui m’est cher, je voyais cela autrement aujourd’hui. Je pensais qu’une voie s’était ouverte à moi, je n’avais qu’à l’emprunter et à continuer la route. Une certaine noirceur se trouvait en moi, une noirceur que je ne pouvais effacer ; Je devais simplement vivre avec, faire avec. Je croyais parler à un homme d’expérience, finalement cette personne pouvait être bien plus intéressante que certains de nos ainés. Je souriais à mon tour avant de répondre.

« Seul le temps nous le dira, tu sais j’aime aussi prendre des décisions. C’est pour cela que je travaille dur, j’espère gravir les échelons et devenir plus fort afin d’agir. »

Gravir les échelons, je venais à peine d’atteindre le grade de Chûnin que je visais encore plus haut, l’ambition faisait partie de mon être. En pensant à cela, je devais d’ailleurs penser à créer une équipe. Mon statut me le permettait mais je n’étais pas encore prêt selon moi à prendre des genins à charge. Je pensais plutôt à rejoindre les forces spéciales afin d’acquérir des connaissances et de la force pour ensuite faire comme le veut la tradition. Je ne craignais pas pour ma maturité ni même ma difficulté niveau sociabilité, cela était derrière moi-même si j’y veillais encore.

J’avais beau avoir proposé à Hisoka de boire le fond d’une bouteille que je n’étais pas pour autant un expert en alcool. J’avais même du mal à m’y habituer et c’était pour cette raison que je n’en buvais pas beaucoup. Ce liquide nous faisait agir contrairement à nos valeurs, nos principes et il n’était donc pas prudent de s’y approcher. Un verre ou deux-.. Peut-être et encore je ne connaissais pas les limites concernant ce sujet. Je ne pus d’ailleurs m’empêcher de rire quand j’entendis Hisoka dire ne plus pouvoir retrouver son chemin. Il allait se perdre d’après ses mots, je tentai de me retenir mais c’était bien un rire spontané. Je plaçai la main gauche devant ma bouche avant de me redresser pour l’observer.

« Dans ce cas, je vais sûrement t’aider à retourner chez toi ah-.. »

Ah-.. Non il ne fallait pas que j’insiste, je m’arrêtai brusquement de rire avant d’écouter la suite. Il y avait un temps pour rire et un temps pour écouter ; Surtout si ce rire provenait d’une maladresse ou d’un défaut amusant. Il me donna d’ailleurs l’identification de son senseï. C’était une femme se nommant Kanpeki Saibogu. Je ne la connaissais malheureusement pas. Son clan renommé était important à Suna et même à Kaze, il avait de la chance de pouvoir approcher de près la technologie Saibogu si prisée.

« Non, je ne la connais pas. Elle fait partie d’un très bon clan cela dit, je pense qu’elle va pouvoir beaucoup t’apporter. »
Kibo était en effet quelqu’un d’important à mon sens pour Suna, il faisait parti du Kakumeigun et était maintenant le bras-droit du dirigeant. Si ce n’est sa force, il occupait une bonne place dans la hiérarchie à Suna. Je n’étais pas pour autant stressé car je ne le connaissais depuis un moment maintenant et que à l’époque il ne disposait pas de ce grade. Je grimaçai en buvant le reste de ma petite coupe avant de répondre à mon interlocuteur.

« C’est vrai que vu sous cet angle ça peut sembler important, seulement il n’était pas le bras-droit avant et donc je n’ai aucune pression. Il croit en moi, j’espère du moins-.. Il a beaucoup changé depuis la disparition de sa fiancé mais je le comprends vois-tu. »

Je remplis à nouveau mon contenant avant de faire de même pour Hisoka. Il voulait peut-être boire à nouveau.

« Après la mort d’une partie de ma famille j’ai aussi changé et j’avais besoin de temps. Enfin, des sujets pas très amusants si tu vois ce que je veux dire. Pour changer de sujet, je vais rejoindre l’unité spéciale de Suna. Je vais tenter du moins, je pense le pouvoir mais ils sont très exigeants. C’est Yami qui la dirige et elle sera d’autant plus dure avec moi, je m’y prépare. »

Pour faire honneur à mon nom, je me devais d’accomplir des missions plus importantes. Je devais aussi apprendre et je pensais en mission à rencontrer de nombreux dangers, de nombreuses personnes afin de devenir plus fort. Si le savoir et la connaissance se trouvaient aussi être importants, j’espérais pouvoir en acquérir lors des déplacements.
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptySam 1 Aoû 2015 - 12:20

La force était importante pour accomplir son but, quel qu'il soit, sans force, on ne pouvait jamais rien accomplir de véritablement significatif. Mais de quelle force parlait-on au juste ? La force mentale, qui permet de dépasser les événements et de poser les bases que l'on désire sur ce monde. Ou la force physique, qui permet de protéger et d'imposer. Il existe une multitude de force, c'est d'une importance capitale. Cependant, il faut aussi garder dans l'esprit que la faiblesse a une part importante dans la réussite. Paradoxale ? Pas vraiment. La faiblesse permet de contrer l'arrogance qui suit inévitablement les puissants. La faiblesse, c'est le rappel de la réalité, elle permet de répondre à la question : qui suis-je ? D'une manière cruel, violente, mais bienfaitrice. C'est la remise en question qui permet d'acquérir la force. Le nomade pensait réellement que l'on ne pouvait devenir fort sans posséder une faiblesse significative. Il avait déjà croisé un tas de ninjas qui pensaient tenir des dieux, que leurs puissances étaient une capacité unique qui les différenciait du commun des mortels, des civils que l'on devait normalement protéger. Mais à se prendre pour un dieu, on oublie bien souvent d'être un simple humain et c'est pourtant a travers les yeux du mortel que l'on évolue. Le blondin croyait clairement en l'élévation de l'être, s'élever, devenir plus que l'on est. S'émanciper de notre condition. Je suis dieu. Il fallait réussir à trouver l'équilibre pour se permettre de le dire, tout en continuant a arpenter le chemin des mortels. Que la notion divine ne symbolise pas la supériorité de l'être, mais cristallise plutôt l'équité de tout être. L'homme s'élèvera par sa force de conviction, sa détermination, sa puissance. Mais également par sa faiblesse, sa mortalité. L'équilibre était difficile à atteindre, c'était le travail de toute une vite. Hisoka espérait qu'un jour, il serait capable d'atteindre ce niveau de compréhension de l'univers. Le moment où l'on ne se dit plus : je suis. Mais plutôt : nous sommes. Faire partit du grand tout, abandonner l'individualité pour aller vers l'accomplissement total. Un petit sourire étendit les lèvres du jeune homme en regardant son interlocuteur.

" Décide et agis. L'ancien de ma tribu me le répétait souvent. Nous sommes occupés sans cesse à poursuivre des rêves, ou a échapper à notre passé pour prendre la pleine mesure de ce qui nous échappe. "

" Pendant que l'on se concentre sur l'accomplissement du futur, ou les échecs de notre passé, on ne voit pas que le moment présent que l'on laisse écouler entre nos doigts et le plus important. Si tu veux agir, n'attend pas d'être plus fort que tu ne l'es actuellement. Dresse-toi de toute ta hauteur. Observe le monde, décide, puis agis. La force viendra après. "

En jetant un coup d'œil vers son interlocuteur, Hisoka sentit la gêne l'emporter, il s'était laissé aller dans sa réflexion et ses mots étaient sortit le plus sérieusement du monde malgré un sourire sympathique qui marquait son visage. Le jeune homme n'aimait pas montrer cette part de lui, pas dans ces circonstances. Mais les paroles d'Ogami lui avaient rappelé les paroles d'Oya-sama. Longtemps, le nomade n'avait pas été capable de les comprendre vraiment. Décide et agis. Dans l'esprit d'un enfant, c'était synonyme de liberté. Si tu veux faire quoi que ce soit, décide le puis réalise le. Cependant, ce n'était pas une liberté, mais plutôt un devoir. Une manière d'arpenter le chemin qui se dresse devant nous. En s'imposant, en assumant nos propres choix et en créant notre futur par rapport a ceux-ci. C'était un premier pas vers l'accomplissement, éloignant le doute qui incombe a chaque homme.

Hisoka laissa passer sa réflexion pour le moment, décider à revenir dessus une fois un peu plus au calme. Ogami lui proposa donc de le ramener chez lui, avec un léger rire le genin imagina non sans mal la scène. Deux ninjas de Suna, probablement soûl qui tente de retrouver le chemin de la maison du second. Une fois arrivé devant la destination, le souci serait sans doute qu'Ogami pourrait avoir oublié la route de sa propre maison. Qui a dis un cercle vicieux ? L'idée fit pousser un rire tonitruant à Hisoka, qui posa sa main droite sur son front. Son corps traversé de soubresaut. Oui, c'était le moyen parfait pour perdre toute crédibilité pour les civils du village. Le sujet se reporta donc sur Kanpeki. Il ne la connaissait pas, Hisoka avait peut-être surestimé la réputation de chieuse de sa sensei. Avec un fin sourire, il tenta d'imaginer la réaction de son interlocuteur actuel s'il se retrouvait face à la rebelle. Cela donnerait sans nul doute une rencontre explosive ! Mais c'était vrai que la jeune femme apporterait sans doute beaucoup au genin. Même si pour le moment, la Saibogu avait été plutôt franche avec lui. Elle n'y connaissait rien du tout en ninjutsu, donc pour le moment et jusqu'à ce que le nomade ne s'ouvre a un autre domaine, ce qu'elle pourrait lui apporter serait assez modeste. Mais ce n'était pas un problème, grâce à elle, le blondin parviendrait sans nul doute à acquérir de l'expérience. Ce qui était un élément très important dans la construction d'un ninja. Le reste était accessoire, du moins pour le moment. Après tout, le jeune homme avait créé presque toutes ses techniques tout seul, il pouvait continuer pendant un moment.

" Ouais, je pense aussi qu'elle sera un bon sensei. Mais je ne suis pas sûr qu'elle le sache encore elle-même. "

Ogami parla donc un peu plus de son propre maître. Il ne l'avait pas toujours connu comme bras droit, forcément la pression était peut-être moindre. Enfin de peu de chose, car ce qui comptait, c'était le présent. Kibo était bel et bien le second visage de Suna et quoi qu'en dise le jeune homme aux cheveux sombre, les gens attendraient plus de lui que de n'importe quel autre ninja. Il avait beaucoup changé suite a la disparition de sa fiancée. Ogami demanda à Hisoka s'il comprenait, ce dernier ne lui répondit pas. C'était évidemment une question rhétorique qui n'attendait pas de réelles réponses. Au lieu de cela, le genin laissa son vis-à-vis continuer de parler, il sembla donc préciser la situation de son sensei en parlant de sa propre expérience. Parfois, la vie offrait un changement violent, ce n'était ni une bonne ni une mauvaise chose. Hisoka lui-même l'avait vécu des années plus tôt. Ce qui était important, essentiel, c'était de pouvoir en parler clairement sans souffrir. Le genin avait décider à la fin de son errance, que la vie ne lui imposerait plus les changements qu'elle désirait. Il serait le seul. Décide et agis. Mais le jeune homme n'avait jamais eu de fiancée, sa propre famille était morte, il y avait longtemps. Vu comment Ogami passa au-dessus du sujet, Hisoka jugea qu'il ne voulait pas s'attarder dessus, avec un signe de tête entendu, il écouta la suite des paroles du Toshiro.

" Le Kakumeigun ? J'ai entendu parler d'eux bien entendu. Pourquoi tu veux les rejoindre au juste ? "

Le Kakumeigun était un groupe bien spécial, bien sûr, Hisoka connaissait ce que l'on disait sur eux, leur rôle, ce genre de chose, mais il était curieux de voir si ce que l'on disait dans les rumeurs était exact, ou si quelqu'un qui avait sans doute plus d'information comme Ogami pourrait lui en apprendre un peu plus. Lors d'un repas, le nomade avait parlé avec sa coéquipière et amie Mu. Cette dernière semblait nourrir également le désir de rejoindre ce groupe. Vu comment elle lui en avait parlé, Hisoka pensait que la lionne écarlate ferait sans nul doute un bon membre pour cet ordre. Le genin se demanda sur le moment, s'il trouverait sa place au Kakumeigun ? Si une fois chunin, il postulerait également ? C'était une bonne manière d'aider Suna, enfin tout dépendait le but avoué et non avoué du groupe de Yami. Cette dernière semblait réellement avoir une grande importance pour Ogami. Non seulement, elle était son amie, sa sœur, sa confidente, mais aussi peut être son futur chef. Elle avait une place centrale et cela fit sourire le nomade.

" Encore Yami. Ça ne te poserait pas de soucis qu'elle soit ton supérieur ? Je veux dire, après tout, tu es son frère, son ami, vous êtes très proche comme tu me l'as dit. Ça ne risque pas d'être compliqué au final de devoir composer avec un chef pour qui tu as autant d'affection ? "
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptySam 8 Aoû 2015 - 0:22


« Décide et agis » citait-il, un ancien de sa tribu lui répétait souvent, il l'avait donc retenu et avait pu me le transmettre. J'entendais ses mots, je réfléchissais même à une signification plus approfondie au fur et à mesure de ses paroles. Il répondait à certaines de mes interrogations et j'apprenais bien que je ne le souhaitais. Si j'arrivais étrangement à comprendre où il voulait en venir, je ne comprenais pas son air gêné. Je laissais sur mon visage se dessiner une expression interrogative avant de faire un petit sourire à Hisoka.

Le sujet en était venu à sa senseï, une Saibogu. Je lui avais dit avoir de la chance et il confirmait mes mots. Si il le pensait réellement, cela allait permettre de créer un lien entre eux. Je suppose que c'est grâce à cela que aujourd'hui mon maître occupe une place particulière au sein de mon entourage. Il était très important pour un Shinboi de transmettre son savoir, ses enseignements aux plus jeunes : les élèves. Mon maître se trouvait être l'élève du Rokudaime, j'étais l'élève du bras-droit. C'était sans dire un devoir de devenir puissant et arborer un titre équivalent, au début je ne pensais qu'à protéger Suna à ma façon, dans la discrétion la plus absolue. Seulement au fur et à mesure, mon avis changea et je voyais cela différemment.

Il en revenait au Kakumeigun, sa question était peut-être liée à ce que je pensais. Les élèves, je ne croyais pas vraiment être dans la capacité d'en avoir à ma charge. Je voulais dire par-là que ça représentait beaucoup d’effort. Les efforts physiques, je n'en avais que faire et au contraire j’appréciais les défis. Seulement, mon manque de communication et mes difficultés sociales allaient pouvoir créer des distorsions dans le groupe.Le dirigeant du Midorhato était très avenant il y a quelques mois, malgré « la mort » de sa fiancé il l'était toujours. Je croisai mes mains avant de les passer derrière ma tête. Comment pouvais-je formuler ma réponse pour Hisoka ? Je sentais d'ailleurs les effets de l'alcool peu à peu. Tout d'abord ma vue s'était adoucie et je sentais comme un poids sur mon front.

Cela allait attendre, mon interlocuteur m'avait posé une question après tout.

«  Le Kakumeigun est l'élite du village, si j'arrive à les rejoindre-.. Je pense faire un grand pas dans ma quête.  »

L'unité spéciale représentant le village, l'organisme était chargé d'enquêter sur les affaires internes du village. L’assassinat de la Kazekage faisait parties de leurs prérogatives ; Il y avait aussi les interrogations à l'entrée du village. Au vu des récents événements, Suna avait été dans l'obligation de faire appliquer des règles plus strictes et cela allait dans le sens de réguler les entrées dans notre village. Réguler et approfondir les questionnements, les interrogatoires. Le bureau du Kakumeigun devait être en ébullition mais c'était simplement nécessaire à la bonne tenue du village. Le surplus de travail n'était rien comparé à une vie humaine. Des vies humaines avaient été lâchement emporté par Kyoshi Rei, l'homme masqué.

«  Et puis pour être honnête, je ne veux pas être un senseï de suite. Le fait de rejoindre le Kakumeigun m'excusera pour un temps. Je veux acquérir des connaissances et du savoir, je transmettrai alors cela à mes élèves en plus des enseignements de mon senseï. »

Encore Yami, oui encore et toujours, il avait compris à travers mes paroles ce qu'elle représentait pour moi. Ce lien ne pouvait être détruit, rien ne pouvait se mettre entre nous. C'était cette force qui me poussait à aller de l'avant et changer. Elle m'avait une porte, celle d'accepter d'agrandir mon entourage et d'accepter les autres.

«  Pour être honnête, je ne trouve pas ça très grave. Au contraire même, elle sera sûrement plus difficile avec moi. Je la connais alors je n'en tiendrai pas compte, de plus cela ne fera que me pousser à devenir meilleur ; Un mal pour un bien. »

Il était fort possible que je passe pour un être spécial. À l'entente de mes mots, on pouvait penser à une personne appréciant la douleur. N'étant pas de ce genre, j’espérais que mon interlocuteur comprenne le fond de ma pensée. L'ambition, il n'y avait que ça de vrai. Peut-être poussé par un verre de saké de trop, je ne faisais que me le répéter dans ma tête avant de le dire à l'oral. Je m'étais contrôlé jusqu'à là et apparemment je n'y arrivais plus après quelques gorgées supplémentaires.

«  L'ambition, il n'y a que ça de vrai mon ami ! Il n'y a que ça de vrai, si je te le dis.. Que ça de vrai.. Eh oui ! Je vais devenir un héro, un dirigeant ! »

Les joues légèrement rouges, ce n'était que le début de la fin.

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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptySam 8 Aoû 2015 - 14:17

Ogami parlait avec ferveur de sa quête, elle était importante pour lui, le but de sa vie, celui qui lui permettrait sans doute de valoriser son existence, de lui donner un sens. Non pas comme un unique individu, mais comme un homme prêt a protéger les autres. C'était facile à voir, dans les yeux du jeune homme brûlait une rage de vaincre incroyable, celle qui est capable d'enflammer n'importe qui la regardait. Avec un léger sourire en coin, Hisoka se dit clairement qu'il ne se trompait pas sur le jeune homme. Oui, il prendrait de l'importance est deviendrait une personne importante pour le village. Son but le pousserait à s'élever au-dessus des personnes qui l'entourent. Plus haut que sa sœur Yami, plus haut que son sensei Kibo. Il était intéressant de voir la nouvelle génération d'un village s'épanouir, dépasser les aînées pour façonner un nouveau monde. Quelque peu songeur par cette nouvelle éventualité qui se profilait devant Hisoka, il prit quelques secondes pour réfléchir, amenant l'alcool dans sa bouche et se servant de la descente du liquide dans sa gorge comme d'une excuse pour pousser sa réflexion un peu plus loin. Oui unifier le monde serait compliquer, Hisoka doutait même d'avoir un quelconque rôle dans tout ça. Il n'avait pas encore décidé de quel côté il se tiendrait et surtout s'il faisait quoi que ce soit à vrai dire. Il laissait le temps au temps. Cependant, seul, il était rarement possible de faire quoi que ce soit. On pouvait s'enfoncer dans son propre orgueil en pensant pouvoir tenir bon contre vent et marée, mais au final, ce n'était que se rendre la tâche plus compliquer. Tout n'était peut-être pas à jeter dans le concept du village shinobi. Il n'était pas exempt de défauts a bien des égards bien entendu, mais peut être qu'il était capable de conserver les bons côtés pour accomplir un tout autre but. Ogami continua a parler, le blondin gardant toujours le silence et regardant dans le vague devant lui, les paroles du chunin le ramenèrent immédiatement à la raison. Jetant un coup d'œil vers son interlocuteur, Hisoka fit un signe de tête pour faire comprendre au Toshiro qu'il comprenait où il voulait en venir.

" Je crois pour ma part que je voudrais former des ninjas. Les aider. C'est peut-être arrogant pour un simple genin de dire cela, après tout, j'ai encore beaucoup à apprendre dans les arts ninjas, mais... "

" Je ne suis arrivé à Suna qu'il y a très peu de temps, j'en conviens. Mais je me suis déjà rendu compte, qu'on apprend aux gamins à être des ninjas, avant d'être des hommes. Peut-être pense-t-on que l'un vient avec l'autre ? Mais je suis persuadé que c'est cette erreur de jugement qui amène des aberrations. "

Portant l'alcool de nouveau à sa bouche, Hisoka savoura l'étreinte de l'alcool dans son œsophage. Avec un petit soupir de contentement, il jeta un œil vers Ogami. Ce dernier ne semblait jamais penser que les longues phrases d'Hisoka étaient présomptueuses, ce qui encourageait l'ancien nomade a parler franchement, cette fois-ci. On ne voyait aucune gêne sur le visage du blondin, bien que sa bouche dessinât toujours un mince sourire de convenance, ses yeux eux affichaient une expression assez différente. Celle de la conviction profonde. Ce qu'il allait dire, lui avait valu de nombreuses piques au début par sa Saibogu de sensei qui n'était visiblement pas partisane de la philosophie du nomade. D'ailleurs, ce dernier n'avait rencontré personne ici qui semblait vouloir prendre au sérieux ce qu'il disait. Bien sûr, il s'en était ouvert a très peu de monde, mais qu'importe. Il avait compris très vite en vivant à Suna, que les ninjas voyaient leurs pouvoirs comme une arme ou un bouclier. Ils étaient tous d'accord pour les utiliser a la première occasion. Ce qui avait rebuté Hisoka de nombreuses fois.

" Je veux dire par aberrations, que je me suis rendu compte que tous les ninjas que j'ai rencontrés ont une sale habitude. Les arts ninjutsu sont utiliser a tort et à travers tout le temps. Parfois simplement pour se simplifier la vie. Les ninjas les utilisent comme une béquille sur laquelle s'appuyer. C'est pour ça, quand je serai capable d'être un sensei, quand je serai assez fort et assez sage, j'essayerai d'équilibrer la balance. En inculquant ma propre croyance. "

Cela ne serait pas facile, c'était une mentalité complète à changer. Mais il venait de décider qu'une fois maître, le blondin inculquerait certaine valeurs à ses élèves. La joie de vivre en toute circonstance, la croyance, sa philosophie. Mais aussi que parfois et malgré tout, il faut savoir faire preuve de pragmatisme. La vie requiert des choix difficiles, elle demande des sacrifices, sauvée tout le monde est impossible. Hisoka l'avait compris des années plus tôt avec cette petite fille chez les esclavagistes. Ce souvenir lui fit remonter un sourire, ce n'était, bien entendu, pas drôle, l'histoire s'était mal terminée pour la malheureuse. Mais cela lui avait permis d'apprendre une des plus grandes leçons possibles. La petite avait joué un rôle, même s'il n'était pas celui que le nomade aurait cru a sa rencontre.

Ogami répondit donc à Hisoka par rapport au fait d'avoir Yami comme supérieur, ce qu'il se disait tenait debout. L'expérience Kakumeigun allait sans doute être éprouvante pour le chunin, mais il en avait l'air plus qu'heureux. Avec un sourire encourageant, Hisoka lui fit comprendre qu'il l'en croyait capable. Mais parce que cela ne suffisait pas à son goût, le blondin, leva sa main et tapa légèrement et amicalement le dos de son nouvel ami de manière joyeuse.

" Dans le pire des cas, tu mourras. Je te rendrai au désert dans la plus pure tradition nomade ! "

Le sujet redevint quelque peu plus sérieux avec les dernières paroles d'Ogami. Ce dernier ne se disait pas douer pour les relations sociales, mais finalement, il parvenait à s'ouvrir assez facilement. L'alcool aidant sans nul doute à cet effet. Hisoka écouta attentivement. Un héros, un dirigeant. Combien de personnes rêvaient de devenir un héros, sauvant son peuple et le guidant vers de nouveaux sentiers ? Un bon nombre, ce n'était pas forcément ridicule, loin de là. Mais le mot héros avait une signification qui déplaisait à Hisoka. Un homme ne devait s'élever que vers un état plus profond en soit. Sauver les autres était parfois nécessaire, parfois pas, ce qui était plus important en soit, c'était que les héros entretenaient un mythe qui se perpétuerait encore et toujours pour amener des conflits. C'est en recherchant la gloire du combat que l'on devient un héros, car il fallait le reconnaître, dans l'époque actuelle, c'était la seule manière d'en devenir un. Hisoka, en tout bon nomade, avait appris à être pacifique avant tout, combattre était une solution d'extrême recourt qui appelait à un sacrifice de soit même. Jamais il ne reculerait pour autant, mais jamais il ne pourrait s'épanouir dans le conflit. Cependant être un héros ou vouloir en être un n'était pas que négatif. Au-delà de l'aspect guerrier du titre, Hisoka pouvait voir dans les yeux de son interlocuteur que c'était être reconnu comme capable d'aider les siens qui l'attiraient. Ogami voulait être un héros pour protéger. Et non par arrogance. Il y avait toujours au final plusieurs faces à une même pièce. Avec un sourire éclatant, le nomade observa le visage du jeune homme qui lui faisait face. L'alcool montait également un peu à la tête d'Hisoka, pas assez encore pour tourner, mais assez pour avoir les joues plus rouges que d'habitude.

Hisoka se surprit à se demander vers quoi il voudrait se diriger plus tard. Bien entendu seul le présent importait, mais l'alcool lui permettait de passer outre cette limite qu'il s'imposait. Quelles voies choisirait-il au final ? Il avait parfois l'impression que ce monde n'était pas fait pour lui, que ce qui l'entourait était bien trop étrange pour qu'il puisse trouver un chemin qu'il aimerait arpenter. Il faisait partie d'un grand tout, mais se sentait seul. Plus jeune, il avait passé une grande partie de sa vie constamment entourée de nomades, ils étaient sa famille, ses amis, ses frères. Il n'était pas « un », il était « nous ». Son errance l'avait amené à connaître la solitude de l'être, jusqu'à rencontrer Analie qui lui avait permis de revoir de nouveau les relations humaines. Sa mort l'avait replongé dans le désert de solitude qu'il s'était forgé lui-même. Car c'était le cas, le jeune homme avait désirer cet état. C'était nécessaire pour lui de se trouver, savoir qui il était. Mais en cet instant, Hisoka se rendit compte d'une chose. Cela faisait un an, qu'il était apparu aux portes de Suna, qu'il était devenu un ninja et malgré le fait qu'il vive dans ce village comme un shinobi, tout autour de lui n'était encore que désert. Ce n'était pas triste, loin de là. La solitude lui plaisait profondément, c'était juste… Moins nécessaire pour le nomade de se maintenir dans cette position. Le jeune homme ne pouvait d'ailleurs pas chercher un chemin actuellement, car son monde se résumait encore à la recherche de qui il était. Mais cela faisait longtemps qu'il l'avait trouvé. Le jour où il choisit de se nommer Genzai, son choix avait été fait. Hisoka Genzai était le produit de son errance, il était à présent temps d'arpenter le chemin pour lequel le nomade s'était préparé.

" Je crois en toi ! Deviens un héros, quant à moi, je marcherais vers l'unité que je désire. "

Avec un sourire flamboyant, Hisoka tendit son poing vers Ogami, pour que ce dernier ne frappe avec le sien dessus. Une manière comme une autre de sceller une promesse. Oui, une promesse... Les yeux d'Hisoka s'écarquillèrent légèrement.

" On a qu'à faire un pacte, on réalisera ce que l'on vient de dire. Et l'un comme l'autre, on s'aidera en cas de besoin ! On sera plus fort ainsi ! "

" T'en dis quoi ? "
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyDim 9 Aoû 2015 - 14:40



Hisoka m'annonçait pour sa part vouloir former des Shinobis. Je n'étais pas étonné de sa réponse et à vrai dire je m'y attendais. Il parlait d'une telle façon, s'exprimait correctement afin de faire parvenir ses idées à son interlocuteur ; En plus il était convaincant. Je ne doutais pas une seule seconde de ses capacités afin d'inculquer des valeurs, des connaissances à ses élèves. Ce n'était pas arrogant à mon goût, il se projetait seulement. Il le fallait selon moi de l'ambition pour pouvoir avancer, il en possédait donc d'après ses dires. Il doutait cependant de ses capacités, il avait encore beaucoup à apprendre des arts ninjas. Pour cela il n'y avait pas de secret, le seul moyen d'accéder à la puissance résidait dans l'entraînement et le dépassement de soit. Un Shinobi apprenait à être un homme, de par son maître et ses expériences. J'en convenais.

«  Je vois, tu as encore un peu de temps devant toi mais si tu t'entraînes sérieusement, tu pourras devenir fort. Je pense que tu seras un très bon senseï, tu as déjà le mental pour cela. Ne reste donc que la puissance, tu sais sur quoi travailler donc ! »

Le Ninjutsu était mal utilisé, oui. D'après les légendes, il provenait du fruit du Chakra et n'était peut-être pas destiné à des fins meurtrières. Était-ce seulement un moyen de se défendre ? Seulement nous sommes des humains, le pouvoir corrompt les âmes et pervertis. Ce n'était pas étonnant de nous retrouver dans cette situation. Chacun voulait devenir plus imposant, chacun se lançait dans des conquêtes afin de dominer les autres.Cette soif de pouvoir menait tout simplement le monde à sa perte. Actuellement se déroulait des batailles entre les villages Shinobis, tout ça pour un morceau de terre. On arrivait certes à appeler ça « La Paix », nous disposons tous de notre propre définition et c'est ce qui nous cause tort.

«  Je suis d'accord, j'ai moi même mal utilisé cet art. Il y a quelques mois encore, j'avais du mal à me donner des limites. Je n'essayais pas d'éviter la mort de mes ennemis, j'assénais seulement des coups de grâces et découpais quand il le fallait.  »

Je me rappelais alors de cette historie à Yu no Kuni. Le pays où se trouvait un dénommé Seitô, le dirigeant d'une organisation criminelle. Une petite fille m'avait demandé son aide, je l'avais sauvé de quelques personnes. Elle se nommait Mizuki, une ancienne prisonnière d'un camp. Ils enlevaient des personnes que personne ne pouvait rechercher : Des orphelins, des vieilles personnes, des étrangers. Je n'avais que très peu d'informations sur les activités criminelles de ces hommes. Je savais seulement ne pas être dans ma juridiction et je n'avais donc pu agir. Sans savoir vraiment pourquoi, je voulais en parler à mon interlocuteur. Il accompagnait ses mots avec quelque chose-... D'assez étrange pour moi encore, une confiance, oui j'avais envie de lui faire confiance et de lui conter des événements.

«  Il y a quelques mois, je suis allé à Yu no Kuni pour accompagner mon maître. J'ai rencontré une petite fille, je l'ai plutôt aidé d'une mauvaise situation. Elle m'a demandé alors de libérer ses amis, ce que je fis avec réticence. Pour être honnête, je ne crois jamais avoir découpé autant de membres de ma vie. J'ai tenté de ne pas les tuer mais malgré moi, certains sont morts.. Enfin d'après une personne ayant examiné la scène.  »

Je posai ma tête contre le canapé en arrière en lâchant un petit soupir.

«  Cette fille nommée Mizuki se trouve à Suna. Je lui ai offert l'asile. De temps en temps je repense à cet événement très sanglant. J'aurais pu éviter certaines choses mais je ne l'ai pas fait. Une noirceur existe en moi et je ne peux m'en libérer, je dois simplement vivre avec. Pour dire qu'on ne peut changer une personne complètement mais on peut l'aider. Je ne referai plus jamais ça et cela grâce à mon entourage. À mon sens, tu pourras donc inculquer ta vision des choses à tes élèves. Tu es bien plus sage que moi, Hisoka.  »

Cela finit, nos discussions avaient repris. Dans le pire des cas, il me disait que je pouvais mourir. Je souris étrangement à cette blague avant de boire ce qu'il me restait dans mon conteneur. L'alcool m'aidait à m'exprimer plus librement et je pensais que c'était assez similaire pour lui. Il disait croire en moi quand il lui marchera vers son unité. C'était peut-être un liquide un peu plus fort que ce que j'aurais pensé. D'un air joyeux, il me tendit le poing fermé. Je comprenais ce signe, il voulait marquer quelque chose. C'était pour conclure un pacte, en soit je n'étais pas contre puis ça allait avec notre soirée et notre repas.

Je rapprochai mon poing fermé de celui mon partenaire, de la même façon.

«  J'en dis que c'est d'accord, faisons ça ! »

Dis-je en tapant ma main à la sienne. C'était la première fois il me semble que je faisais ça, je pouvais alors penser à une amitié naissante. Dans tous les cas, j'appréciais être avec lui et nos discussions m'étaient fort intéressantes.

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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 14:48

La puissance, bien entendu, tout tournait autour de cela dans ce monde. Il fallait être puissant pour protéger ce que l'on voulait sauver, il fallait être puissant pour combattre, il fallait être puissant pour imposer ses idées. Tout tournait encore et toujours autour du concept de force. C'était intrinsèquement lié à la condition humaine. Seulement les forts pouvaient écrire l'histoire, mais n'était-ce pas cela qui causait tant de soucis ? Oui, il allait devoir devenir plus fort, c'était une nécessité, il se ferait du mal pour y parvenir. Cependant son coté nomade le poussait vers la prudence. La puissance emmenait son lot de problème, c'était corruptible, tel un poison qui pouvait changer n'importe quel personnage. On ne pouvait changer sans le vouloir véritablement dans un sens, mais il était peut-être possible que l'esprit soit troubler, moins apte à faire les bons choix. Hisoka ne voulait pas se laisser avoir, ce qu'il entrevoyait pour le futur, ce qu'il désirait fermement, demandait une capacité parfaite à se contrôler. L'équité en toute chose, à chaque moment de sa vie. Ses yeux se froncèrent légèrement, de manière presque imperceptible tandis qu'il écoutait son interlocuteur. Puis finalement ses lèvres se courbèrent légèrement pour faire apparaître un léger sourire. Oui, il savait sur quoi travailler à présent. Ça ne serait pas la force, mais plutôt l'équilibre. Oui, c'était ce sur quoi il allait devoir se concentrer dans le futur. Avec un hochement de la tête, il donna raison à Ogami. C'était inutile de poursuivre ce débat, sa propre perception du monde ne pouvait pas toujours êtres exprimer a voix hautes. Le chunin avait un désir de puissance, il voulait être fort pour protéger son village, sa sœur, ses idées. Silencieusement, Hisoka espéra que toutes ces raisons pourraient permettre au jeune homme aux cheveux sombres de garder son propre équilibre. Le nomade lui décida à ce moment précis que ce n'était pas suffisant pour lui, ce genre de motivation ne l'aiderait pas assez. Il lui faudrait trouver une ancre bien plus lourde, bien plus puissante, il ignorait encore si c'était possible. Mais le futur lui permettrait sans doute de le découvrir. Il lui fallait garder la confiance en ce que ses choix faits dans le présent pourraient amener plus tard.

La conversation glissa vers l'utilisation du ninjutsu, Hisoka était curieux de connaître le point de vue d'Ogami à ce sujet, il l'écouta attentivement, mais visiblement, ce que le jeune homme n'avait pas véritablement saisi ce que voulait dire le blondin. Il ne le coupa pas, écoutant jusqu'à la fin. C'était une histoire poignante, mais ce n'était pas vraiment là ou le nomade voulait en venir à la base. Ogami voyait surtout le côté combattant des arts ninjas, c'était justement tout ce qu'Hisoka pouvait reprocher à ce monde. Si l'on parlait de la surutilisation du Ninjutsu, les gens pensaient immédiatement au domaine du combat, sans penser au reste. Cependant, son interlocuteur semblait vouloir se confier. Le genin garda le silence, s'intéressant sincèrement à ce qui était en train de lui être raconté. L'histoire du chunin fit écarquiller les yeux couleur océan du nomade. Cette histoire lui rappelait celle qu'il avait vécue dans le désert profond dans la grotte des esclaves. Gardant le silence et se contentant de hocher la tête pour inviter son vis-à-vis à continuer, Hisoka était subjugué par cette histoire. Il y avait de nombreux points communs, si ce n'était la fin. Mais plus important, Ogami parla d'un côté sombre qui intéressa immédiatement le nomade. Il était évident que tout à chacun, l'on possédait une obscurité. Elle n'était pas néfaste, c'était ce que l'on en faisait qui pouvait créer cette impression. Et quand bien même, il s'agissait plutôt d'une excuse qu'autre chose. Les gens avaient un besoin quasi-pathologique de trouver une excuse à certain de leurs actes. Comme si assumer certains choix était compliquer. Pour le coup, le Genzai ignorait si c'était le cas d'Ogami ou si le côté obscur dont il parlait prenait une autre signification. Son regard se promena sur le jeune homme pendant qu'il terminait son histoire. Puis une fois qu'il eut fini, de longues secondes s'égrainèrent, lentement, très lentement. Avec un léger soupir, le blondin se décida à prendre enfin la parole.

" Je te comprends dans un sens. J'ai moi-même eut affaire à une situation assez similaire, ça m'a d'ailleurs surpris quand tu as commencé à raconter ton histoire. "

" Mais tu sais, je ne pense pas que tu aies un quelconque côté obscur, ou bien une noirceur qui est présente en toi. Nous sommes ce que l'on décide d'être, on est la somme de nos choix, de nos décisions. Tu viens de me dire que tu ne veux plus reproduire ce qu'il s'est passé là-bas. La seule obscurité qu'il reste en toi, c'est celle que tu utilises pour te torturer toi-même. "

Hisoka jeta un regard compatissant à Ogami. Levant sa main droite, pour faire signe à ce dernier d'attendre avant de réagir, le nomade n'avait pas fini sa phrase, il voulait simplement reprendre son souffle, également organiser ses pensées. Ce geste signifiait simplement, qu'il souhaitait que le Toshiro attende d'avoir tout entendu avant de réagir. Il espérait que le début de son monologue ne le rebuterait pas, sa voix douce, chaleureuse, nullement agressive devrait sans doute lui permettre d'attendre quelques secondes. Finalement, le Genzai reprit la parole.

" Avant de tomber dans les mains des esclavagistes, je suis tombé sur leur repaire. J'étais jeune, le début de l'adolescence, tu imagines sans mal le choc que cela m'a fait. Je voulais, les aider, libérer ce peuple qui était le mien. Aucun humain ne devrait être en cage, enchaînée par les souhaits d'un autre. J'ai rencontré une petite esclave là-bas. Et du haut de ma fierté et de toute mon arrogance, je lui ai promis de la sauver, elle est tous les autres. "

Avec un sourire légèrement nostalgique, Hisoka, observa ses deux mains, paumes tendues vers lui. Il ne s'en voulait pas, du moins il ne s'en voulait plu, pour être exact. Mais repenser à son arrogance, à la promesse faite alors qu'il ne pouvait la tenir... Finalement, il reporta son attention vers Ogami.

" C'est à ce moment que j'ai tué la première fois. Pour eux, j'ai décidé d'abandonner mon nom. Tu dois savoir que de là où je viens, un homme qui prend la vie d'un autre devient un paria. Du moins, en quelques sortes. Enfin peu importent, l'important dans cette histoire, c'est que j'ai moi aussi décider de me cacher dans une obscurité factice pour me faciliter les choses. J'ai échoué sur tous les plans, je n'ai pas pu les sauver et j'ai sacrifié qui j'étais. Mais je ne regrette rien. Car au final ... "

" Je n'ai jamais sombré, je n'avais pas plus d'obscurité que de lumière en moi. Ce ne sont que des excuses que je m'étais inventé pour m'aider à faire les bons choix. Cela m'avait rassuré à l'époque de penser que je n'étais pas responsable de tout. Aujourd'hui, je vois surtout, que tout ceci est faux. Je suis celui que je décide d'être, personne ne fais de choix pour moi. Je pense qu'il en va de même pour toi Ogami. En fait, j'en suis convaincu. "

Le compliment d'Ogami sur la sagesse d'Hisoka lui fit chaud au cœur, mais il ne s'enflamma pas pour autant. La sagesse était une question de point de vue, elle pouvait être également considérée comme de la stupidité ou de la folie selon les personnes. C'était ce que l'ancien des Son'or racontait en tout temps. Les vrai sages, sont ceux qui sont capables de mêler la stupidité à la folie. La sagesse devait se trouver entre ces deux états. Plus le temps passait, plus les paroles d'Oya-sama prenaient du sens pour le blondin. Il semblait enfin capable de comprendre cet homme dont il se moquait sans cesse étant enfant. Il espérait pouvoir le revoir un jour, pour qu'enfin les deux hommes puissent réellement se rencontrer et échanger. Après la promesse qu'Hisoka et Ogami s'échangèrent, un léger silence s'installa. Regardant par la fenêtre, Hisoka se rendit compte du temps qui avait passé depuis la rencontre avec le Toshiro. Avec un sourire entendu, le blondin se redressa. L'effet de l'alcool était assez présent, se relever vite lui donna le tournis pendant quelques secondes. Manquant d'éclater de rire devant sa faiblesse temporaire.

" Je devrais rentrer chez moi. Où bien aller m'entraîner ! Comme tu la dis plus tôt. Tu me raccompagnes jusqu'à la porte ? "
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Message(#) Sujet: Re: Les courses, c'est dangereux (Privée) Les courses, c'est dangereux (Privée) EmptyMar 1 Sep 2015 - 23:10


Une situation similaire disait-il ? Lui-même ? C’est vrai que c’était en effet en adéquation avec ce qu’il m’avait dit précédemment. Cet homme n’avait pas eu de chance, il avait sûrement vécu quelque chose de difficile. Bien loin de mon confort bourgeois de mon enfance, même si quelques années après je m’étais retrouvé face à moi-même dans la rue, ce n’était pas comparable au passé de Hisoka ; Bien que je le ne connaissais pas en détail et je me voyais mal demander à mon nouvel ami, des informations plus personnelles. Le nomade pensait donc que je ne disposais pas d’un côté obscur à contrario de mes paroles, en était-il sûr ? Je le ressentais, ce n’était pas qu’une façade. Il n’avait pas tort sur le fait que notre futur se trouvait entre nos mains, on pouvait décider de celui-ci. Le façonner, devenir l’homme qu’on avait toujours souhaité ; Bien sûr que tout cela était possible. J’espérais de tout cœur réussir à le devenir.

Je me revoyais quelques fois ôter la vie d’un homme, lui enlever sans l’ombre d’un remord. Meurtrier, justicier, il n’y avait qu’une maigre frontière entre ces deux choses. Les règles étaient établies par les humains, celles de mon village et de mon pays m’autorisaient-elles à tuer comme bon me semble ? Cela n’était que des réflexions infinies mais pourtant, je n’arrivais toujours pas à douter du système Shinobi et de mes ambitions. Etant le fils de Yakou Toshiro, je me devais de devenir un des meilleurs Shinobis et prêter cette puissance à ma patrie pour la rendre plus confortable et paisible.

Je me décidai de répondre à mon interlocuteur avant finalement le voir lever sa main droite, je fermai la bouche doucement en me repositionnant sur le canapé.

Je n’avais pas eu le courage nécessaire pour poser des questions plus précises concernant le passé du fils du désert. Finalement, il avait décidé lui-même de le faire. Jeune, il avait vu de ses propres yeux la perversion des hommes et le mal en lui-même. Le repaire esclavagiste devait contenir de nombreux humains, ils étaient sûrement traités comme du bétail et on pouvait ajouter à cela, une fosse remplie de cadavres. De son jeune âge, il souhaitait les libérer, apporter assistance à ces personnes enchaînées.
Suite à une promesse, il fit son premier mort et comme certaines tribus et certains peuples, des règles régissaient leurs membres. Chez lui, tuer un homme revenait à faire quelque chose d’ignoble. Il était vu autrement, devenu un paria d’après ses dires.

« Je vois, nous avons certains points communs Hisoka, bien que je ne pouvais le penser. »

J’avais été moi aussi évincé de mon clan, pour différentes raisons mais nous avions indéniablement des points en communs bien que ceux-ci soient dû à de mauvaises expériences. L’obscurité n’était qu’une excuse, toujours selon mon interlocuteur. Il s’était enfermé dans ce concept lui-même. Je regardai la table basse quelques secondes pour réfléchir avant de détourner à nouveau mon regard sur Hisoka J’arrivais à comprendre avec peine ses idées, je ne les partageais peut-être pas cette fois-ci.

La noirceur n’était pas irréelle et ce n’était pas une excuse, ça non.

Notre discussion était terminée et il était temps de nous quitter ; J’avais apprécié le repas à ses côtés et surtout la discussion. J’avais rarement l’occasion de le dire mais je pensais m’être fait un nouveau compagnon, un nouvel ami. Il avait beau être jeune, tout comme moi et même être un genin, je ne pouvais nier que ses raisonnements et son passé m’avaient apporté quelque chose d’une certaine façon.

« Bien sûr, je t’accompagne. »

Dis-je en me levant pour ensuite indiquer la sortie de ma main droite, je restais à ses côtés jusqu’à la porte. Je l’ouvris doucement en tendant ma main pour le saluer, un signe de respect qui voulait en dire long. J’esquissai un sourire avant de prendre la parole une dernière fois.

« C’était fort agréable, merci pour cette soirée et à une prochaine fois. »

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