Quelques années auparavant, lorsque je n'avais pas encore intégré les effectifs du village cachés des nuages, j'avais entrepris une sorte de voyage ayant pour objectif la visite des différents lieux de cultes édifiés ici et là. En visitant ces derniers, j'avais en tête d'en apprendre plus sur les différentes religions qui sévissaient sur ces terres. Non pas qu'une de celles-ci puisse convertir ma façon de pensée mais tout simplement pour les connaître, pour les juger et plus tard si le tout puissant me le demande, les éradiquer de la surface de cette terre. J'avais ouïe dire différentes choses quant aux cultes voués aux différentes ''divinités'' de ce monde. La première est à priori la plus répandu à l'heure actuelle était la croyance, où plutôt la crainte portée à ces créatures d'un autre monde appelées « bijuus ». Créatures dotées d'une puissance infernale qui ne seraient, d'après les différents écrits à leur propos, que les différentes parties d'un seul et même tout... D'après moi, je « Juubi » n'était autre qu'une incarnation du Malin et qu'à présent, les neufs bijuus dispersés suivraient la volonté du Diable dans le seul but d’exterminer toutes formes de vie.

Bien sûr ce n'était pas les seuls cultes qui existaient, à priori, il existait des religions, au sens propre, avec de vraies divinités. Le temple dans lequel je m'étais arrêté en cette journée était adressé à une déesse de la compassion, du pardon et de l'amour, pourquoi n'avait-elle que trois propriétés ? Peut être n'était-ce là que le temple d'une divinité de second rang... Mais bon, premier ou second rang, ce n'était pas important. Ce qui était important ici, c'était de comprendre les principes du culte. A vrai dire, il n'avait rien de bien complexe, aimer et pardonner son prochain. C'était un principe un peu bateau qui attirait les gens en peine.

J'avais donc décider, comme pour chaque lieu de culte que je rencontrais, d'y rester une bonne partie de la journée voir même d'y dormir si cela m'était autorisé. Je portais l'habit que ma mère m'avait confectionné avant mon départ, elle avait reproduit le même motif que celui qu'elle disait avoir vu dans mes yeux lorsque Dieu prit possession de mon corps et nous sauva la vie, elle m'avait répété cette histoire des centaines de fois et jamais elle ne s'en lassait. Cet habit était une sorte de grande bure, à l'instar des moines, d'un blanc pure portant en son centre une croix d'or et surmonté d'une capuche pour couvrir ma tête lorsque j'en ressentais le besoin . Sous cette bure, je portais mes vêtements habituels, mais cela n'est pas très intéressant.

Je marchais lentement dans la salle et j'observais les différentes décorations qui ornées les murs, des peintures d'une beauté non négligeables, des différentes bougies disposées ici et là, et plus simplement de l'architecture intérieur du bâtiment. Alors que je comptais prendre le livre qui était ouvert sur l'autel, une jeune femme non loin de mon âge poussa la porte. A première vue, elle n'était pas venu ici dans le même but que le miens, après tout peu de gens avaient le même but que moi... Elle avait l'air quelques peu nostalgique, un visage éprouvant une certaine tristesse ainsi qu'une once de rancœur. Elle se rendit devant l'autel où brûlaient des cierges et y déposa une fleur que je n'avais jamais vu, elle ne manquait pas d'une certaine beauté, tout comme sa détentrice à vrai dire. Elle vint s’asseoir sur le banc devant et commença à parler à voix basse. Je vins alors m'installer silencieusement derrière elle et l'écoutai. Lorsqu'elle eut fini, je me mis à mon tour à parler, à voix basse également, regardant les différentes fresques.

† Tu ne délires pas, ce lieu est fait pour cela, vider son cœur de la haine qui l'étouffe. Et comme aux autres, tes parents ont subit les épreuves de Dieu, qui contrairement à ce que tu penses, les ont aidé...

Cette jeune femme avait besoin de quelqu'un à qui s'adressait, je comptais sur elle pour vider sa haine sur moi, moi qui contrairement à lui était fait de chair et de sang.

Ces fresques et autres peintures qui arboraient les murs du bâtiment désignaient différentes choses. Au fond, derrière l'autel, on pouvait observer ce qui semblait être le Rikudou Sennin, le sage des six chemins, se faisant touché le front par les doigts de la déesse de ce temple. Étant tout les deux, le Rikudou et cette déesse, les fruits de l'imagination de l'homme et ne pouvant en aucun cas prouver leurs existences, j'en déduisis que ce tableau n'était que l'invention de son peintre pour mettre en valeur sa croyance. C'est précisément en regardant cette peinture que j'ouvris la bouche pour essayer de rassurer cette fille, ou au moins la soulager. C'est alors qu'elle se retourna vers moi, sans doute pour mettre un visage sur ma voix, pour se rassurer, pour s'assurer que c'était bien là la voix d'un homme et non une voix dans sa tête. Non elle n'était pas folle, elle était tout simplement égarée, une âme en peine, blessée, errant dans ce lieu sacrée en espérant trouver des réponses à ses questions. Et je me devais de l'aider, moi qui avait été choisis, je me devais d'aider les âmes dans le besoin, j'avais cette nécessité, je ne pouvais laisser une âme errer, il fallait que je la reconduise ou à défaut, de la purifiée...

Son regard croisa le mien un court instant, suffisamment pour que je puisse voir ses pupilles aussi rouges que le feu se noyer dans un océan de détresse. Un simple regard de quelques secondes me permit de confirmer la multitude d'hypothèses qui circulaient dans ma tête depuis son arrivée. Puis elle se retourna à nouveau vers l'autel, qu'avais-je fait ? Rien. Pourquoi se retournait-elle ? Je n'en savais rien. Peut être n'arrivait elle tout simplement pas à me parler en me regardant dans les yeux. Puis vinrent ses mots, une voix étouffée, retenant une profonde tristesse, des cordes vocales serrées par une haine persistante. Et je compris alors pour quelle raison elle ne m'avait pas regardait en parlant. Elle ne s'adressait pas uniquement à moi, non, elle blâmer également Dieu, je n'étais qu'un intermédiaire, qu'une excuse pour elle, ma présence lui permettait de crier haut et fort sa haine envers Dieu en évitant de paraître folle.

Je fermais les yeux à l'écoute de sa voix, certes il n'avait pas été agréable avec elle, mais je ne pris pas la parole pour la remettre en place, je la laissais parler, lui laissant le temps de souffler, de respirer. Elle tourna alors la tête à l'opposé de moi, elle se cachait de quelque chose, mais je ne savais quoi. Cela ne me gênait pas, je n'étais pas là pour la percer à jour mais pour l'aider, c'était donc elle qui menait la danse. Puis d'autres mots brisèrent le silence, le son de sa voix était un peu différent, la tristesse avait réussit à légèrement s'échapper et je me doutais alors que c'était de ses pleures que la jeune femme voulait se cacher. Il n'y avait pourtant aucune honte à avoir... Je me devais de lui dire que je ressentais pareil pour essayait de la faire parler d'avantage, pour la faire évacuer. Je posais alors ma main délicatement sur son épaule et lui répondis lentement.

† Tu n'ai pas la seule, je n'ai jamais vu mon vrai père, mais la foi m'a aidé à avancer, à aller de l'avant. Ne gâche pas la mort de ceux qui te sont chères, fais en sorte qu'ils ne soient pas mort en vain.

Je retirai très lentement ma main de son épaule et inspira discrètement afin de continuer.

† La mort n'est pas une fin en soit, ils savaient qu'ils ne laissaient pas derrière eux une magnifique fille seule, ils savaient qu'ils seraient toujours présent avec toi. Peut être ne l'as tu tout simplement pas remarqué, mais les êtres qui te sont chères seront toujours présent et t'accompagneront où que tu ailles.

Puis dans un soupire, je laissais partir ses quelques mots innocents.

† C'est ainsi que nous vivons, nous les shinobis...

Spoiler:

Le calme et la paix, voilà les deux choses que la demoiselle assise devant moi retrouvait petit à petit. Suivant un rythme lent mais constant, ces deux sentiments présents dans le lieu commençaient à imprégnés son esprit. Quel étrange impression, je ressentais une sorte de satisfaction personnelle, la réconforter et lui redonner, quelque part, la foi en quelque chose me comblait à cette instant. Peut être parce que j'étais entrain de réussir la mission que m'avait imposé le Seigneur, ou tout simplement parce que j'avais réussis à aider quelqu'un. C'était loin d'être déplaisant et il est vrai que si l'occasion se représentait, je sauterais sûrement dessus sans aucune hésitation. Un sourire, ou une expression de mon visage qui s'en rapprochait fit son apparition, c'était un phénomène rare et personne ici n'en profita, la seule personne présente étant dos à moi. Elle devait regarder la même chose que moi, ces peintures avaient quelque chose de fascinant, un sentiment étrange s'en dégagé, ils racontaient tous une histoire différente mais partageant quelques traits communs. Ils se basaient tous sur des faits irréels, sortit du cerveau de l'homme, une chose imaginaire qui était leur déesse, leur différentes façon de la voir, de l’idolâtrer.

Que dire de plus de ces peintures ? Rien... Ce n'était que de vulgaires représentations de la conception que se faisaient quelques personnes d'un personnage imaginaire, créer de toutes pièces pour parfaire les idéaux sauvages et burlesques d'un peuple. Je me ressaisissais enfin, j'avais sans doute heurté mon père en pensant un instant que cette déesse et ses représentations pouvait avoir un quelconque intérêt. C'est sans doute là, à cette instant précis, alors que je m'étais éloigné de la réalité, alors que l'information que je venais de divulguer avait prit la liberté de sortir de ma bouche sans mon autorisation... C'est à ce moment que je perdis le contrôle de la situation. Sans m'en rendre compte, les quelques mots qui s'était échappés venaient de rompre la paix qui s'était installée. Je ramenais lentement ma main vers moi, fixant une peinture posé contre le mur sur le sol. Elle devait représenter l'Enfer selon la vision de cette religion. Et je fis comme aspirer dans ce tableau, ne pouvant plus en retirer mon regard, les flammes dessinaient sur ce tableau se mirent à réchauffer ma main, je pouvais même entendre les crépitements du bois, et plus je restais immobile, envoûté, à regarder ce tableau plus la chaleur s'intensifiait, c'était comme si j'étais dans ce tableau, c'était tellement réel... La demoiselle devant moi murmura quelque chose qui ne me fit pas réagir, puis elle se fit entendre, me sortant de mon hypnotisme par des cries. Je ne compris pas ce qu'elle voulait dire, mais je remarquai que le banc devant moi était entrain de prendre feu, que cette chaleur encore présente n'était que l’œuvre de cette femme.

Elle avait dégainait son sabre extrêmement rapidement et je me devais de réagir au vu de l'attaque qui s'amorçait. Mais pourquoi m'avait elle attaqué si soudainement ? Pourquoi avoir rompu cette paix que nous avions réussi à instaurer ? Je n'avais aucune réponse à ces questions et pourtant je continuais de me les poser. Elle se retourna alors tout aussi rapidement et entama la destruction du banc où je me trouvais par le côté. Le pauvre banc n'eut d'autres choix que de voler en éclat au fur et à mesure que son mouvement se faisait. Par chance pour moi ou par stupidité de sa part, elle ne m'avait pas attaquer directement et il était clair que si cette attaque me touchait, je ne vivrais plus le reste de ma vie de la même manière... Voir même plus du tout. Il fallait que je réagisse, mais à dire vrai, il était trop tard, je ne pouvais réfléchir à une échappatoire avec le peu de temps qu'il me restait. Et qu'en bien même je réussissais à en trouver une, il me faudrait trouver une parade voir une contre attaque pour son prochain assaut... Mon futur était clair, mon sort était scellé, père me rappeler à lui et je l'acceptais. Je fermais les yeux et laissais le coup venir à moi sereinement.

Mais de toute évidence ce n'était pas le cas, ce n'était pas mon heure, j'avais encore à faire sur ce bas-monde. Mes yeux se rouvrirent et avaient changés, le bleu ciel qui les habillait avait laissé place au noir des ténèbres surplombé d'une croix blanche. Cette même pureté illumina alors corps. C'était tout mon être qui s'illumina de mille feux, chassant toute obscurité se trouvant autour de moi. Un blanc maculé et aveuglant avait à présent remplacé mon corps, qu'importe l’œil qui m'observait, tous aurait l’impression de regarder le soleil dans les yeux. Cette lumière d'une intensité extraordinaire ne dura que quelques secondes. Suffisamment, sans doute, pour aveugler la jeune femme et l’empêcher de me porter un coup relativement fatal.

Spoiler:

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Elle n’était décidément pas résolue à cesser ses assauts contre moi. Mais pourquoi m'en voulait-elle ? Je n'avais fais que chercher à la rassurer, à l'aider à surmonter ce mélange de haine et de peine qui l'engloutissait. Peut être qu'une de mes parole ne lui avait pas plût... Et encore, ce n'est pas une raison valable pour s'en prendre physiquement à quelqu'un, ce ne sont que des mots, loin d'être insultant pour ceux que j'avais énoncés, alors que me voulait-elle ? Que me valait ce regard d'assassin et ces attaques qui ne cherchait qu'une chose, s'emparer de ma vie. Mais je devais l'admettre, elle ne manquait pas de puissance et je n'avais plutôt pas intérêt à me faire toucher par une de ses attaques au sabre, quand je voyais l'état dans lequel était les bancs et le sol après seulement un impact, je pouvais très bien imaginer l'état dans lequel je serais si j'avais reçu le coup... Avec l'angle qu'elle avait adopté, elle aurait frapper au niveau de mon biceps gauche, j'aurais donc perdu l'usage de mon bras gauche, eus quelques côtés fracturés et peut être, même certainement, mon cœur aurait lui aussi été amoché... Autant dire que je ne serais plus de ce monde.

Mais le coup qu'elle avait tenté de me porter n'était que le cadet de mes sujets, le préambule d'un déchaînement de colère qui ne venait que de commencer. J'étais toujours assis sur mon banc, restait plus ou moins intact, regardant la haine dans les yeux, j'observais ses réactions tout en restant aussi calme que la pierre face au feu. C'est alors que je l'aperçu, ce sentiment qui la rongeait de l'intérieur. Ce n'était donc pas à moi qu'elle s'en prenait, elle affrontait son passé, ses tourments, j'en étais la personnification. Elle pensait certainement qu'en m’abattant, elle en finirait avec tout cela, mais au contraire. A l'instar d'une guêpe venant planter son dard dans sa proie, elle ne fera que se tuer elle même par la même occasion. M'en étant toujours remis à Dieu, je ne comprenais pas cette immondice qu'était la vengeance. Je devais donc tenter d'éclaircir ce mystère en la sauvant de ce poison, elle avait peut être des réponses à certaines de mes questions.

Cette colère avait prit forme, son désir brûlant de vengeance c'était réalisé. Les flammes vinrent l'entourer et ne mirent que peu de temps pour engloutir tout ce qui se trouvait près d'elle. Ce brasier qu'elle venait de provoquer ne cessait de s'intensifier à chaque seconde qu'elle restait dans le bâtiment. L’Enfer et ses flammes dévoraient les lieux et je ne pouvais rester ici plus longtemps. Je pris alors un morceau de bois qui jonchait le sol et le jeta sur une des vitres qui se brisa dans un fracas. La fumée s'engouffra dans la brèche, ravivant encore un peu plus les flammes déjà présente dans l'enceinte. Moi dans tout ça ? J'avais disparus peu de temps après le brisement de la fenêtre. Je ne pouvais nous sauver tout les deux, c'était soit moi, soit le bâtiment et il était clair que j'avais beaucoup plus de chance de survie que les murs et le toit de ce lieu saint.

Mais trêve de niaiserie, il me fallait abandonner toutes les idées qui interféraient mon esprit dans ce qui ressemblait très clairement à un affrontement. Mais je n'avais pas non plus envie de blesser cette âme en peine. Je me devais de tout faire pour l'apaiser et la panser. C'est alors que je me rendis compte d'une chose. Avant de disparaître, je l'avais aperçu près de la porte, tout brûlait sauf elle, même ses vêtements qui avaient brûlaient lors de son premier assaut ne s'étaient pas détruits, ils étaient encore présent, se brûlant petit à petit à un rythme faible. La chaleur présente à la surface de son corps était donc moins importante, c'était logique enfaîte, elle devait posséder une sorte de bulle de sécurité l’empêchant de subir la pleine puissance de ses flammes. Je devais utiliser cette brèche.

Citation :

Ninjutsu - Hi Seika
Feu écarlate
En réalisant quelques signes avec ses doigts tout en aspirant de l'air, Zanshi peut cracher du feu. Le feu en question est de couleur écarlate.
Zanshi peut contrôler la température de ce feu spécial.