L’opération Shoraizen fut un succès. Notre combat avec eux était enfin terminé, tout ceci entraînant un enchaînement de plusieurs conséquences. Plusieurs membres de l’ancienne organisation ont été amenés en prison pour répondre de leur trahison envers leur village respectif, et donc en majorité envers Konoha. D’autres qui n’ont pas eu l’intelligence de répondre à cette offre ont été exécutés sur-le-champ, pour éviter qu’ils ne représentent un danger potentiel de nouveau. Enfin, l’organisation au village avait changé de nouveau, pour laisser place à de nouvelles personnes à la tête de Konoha. Et puis finalement… Tous ces changements allaient aussi avoir un impact sur moi aussi.

Je fus convoqué au palais du Hokage afin que l’on m’assigne à une nouvelle tâche. En effet, les effectifs ayant drastiquement évolué en bien comme en mal depuis la désertion du traitre Seito et de sa clique pour créer le feu-Shoraizen, le village se devait de faire des réattributions. De ce fait, on m’avait demandé de m’occuper d’une équipe de Genin à former. Je fus à la fois surpris et désappointé de cette nouvelle. En effet, pour le moment, je ne savais pas si j’étais encore près pour reprendre à cent pour-cent mon activité de Shinobi, et surtout, de prendre le temps d’encadrer de jeunes élèves. Cependant, je n’avais pas mon mot à dire dans cette histoire, et me contentai d’accepter cette tâche.

Cette nuit-là, j’avais l’esprit plutôt préoccupé. On avait beau m’avoir transmis les dossiers des élèves, je n’avais pas la foi de les ouvrir. Je me posais plusieurs questions sur cette étrange situation. Étais-je prêt à rejoindre une équipe permanente ? Pourquoi m’avait-on donné ce rôle ? Mais la question la plus importante, celle qui restait au fond de moi… Étais-je fait pour devenir un professeur ? Ma seule expérience dans ce domaine datait du temps où j’avais appris à une Genin la technique du multi-clonage, et encore, je ne me trouvais pas convaincant. L’autre problème était plus… Personnel. J’avais beau réussir à faire le pas et ne plus me reprocher la mort de mes camarades, je restai encore soucieux de ce qui pouvait arriver. Si je n’étais pas assez fort pour les protéger…

La nuit passa vite. Les questions s’étaient enchaînées dans ma tête, et au final, je ne savais toujours pas si j’allais accepter le job. Mais de toute façon, ils m’avaient : j’avais l’autorisation de ne pas accepter les élèves si jamais j’estimais qu’ils n’étaient « pas encore prêts ». Il ne me restait plus qu’à leur forcer la main pour qu’ils décident de lâcher d’eux même. S’ils n’avaient pas les tripes, il n’y avait aucune raison de les envoyer en mission dangereuse. Je m’étais donc rendu sur le lieu de rendez-vous, l’un des terrains d’entraînement de Konoha. J’avais choisi de rester caché dans un arbre, les observant arriver les uns après les autres, en observant leur réaction. Allaient-ils, comme ce à quoi je m’attendais, me décevoir ? Ou alors allais-je avoir enfin une réponse à mes questions…

« - Voyons ce qu’ils nous réservent… »

Informations:

Washi courait, comme à son habitude dans les rues serpentantes de Konoha. Il avait à peine terminé sa première mission de Rang D qu'on lui avait remit un autre parchemin lui révélant une surprise des plus excitantes. La convocation de l'un des shinobis instructeur de Konoha sur le terrain d'entrainement numéro 4. Ouzoku décida de s'y rendre sans attendre. Il n'allait ni repasser chez lui, ni réfléchir longuement à tout ça. C'était l'occasion pour lui d'intégrer une équipe de débutants sous l'aile d'un sensei et de partir en mission à travers le monde entier. Il avait déjà hâte de s'infiltrer dans des planques ennemies, de combattre les ninjas les plus épiques des autres villages et tout ça en équipe !

Pour l'heure, il n'était que convoqué et il n'était pas encore recruté. Il en avait conscience, si bien qu'il redoublait d'efforts pour courir le plus vite possible au lieu de rendez vous indiqué dans le parchemin. Il bousculait quelques civils en s'excusant platement à chaque fois mais sa carrière de shinobi ne pouvait attendre que tout Konoha se pousse devant ses pas empressés. Les maisons se firent de plus en plus rares. Bientôt, il entra dans une prairie où il vit deux ninjas s'affronter au kunai. Il continua son chemin en direction du terrain d'entrainement dans lequel il était attendu. Il passa devant une autre équipe en plein travail. Trois jeunes shinobis se démenaient pour attaquer un adulte qui devait être leur sensei. Il leur donnait de rapides conseils à chacune de leurs tentatives d'attaques. C'était vraiment grisant pour un nouveau Genin comme lui, cette perspective de s'entrainer et de s'améliorer à plusieurs.

Il reprit sa course effrénée pour arriver enfin sur le terrain numéro 4 après avoir monté un escalier de pierres quatre à quatre. Il fut déçu de voir tout le terrain vide. Il n'y avait personne, lui qui craignait de les faire attendre, il était encore le premier arrivé au lieu du rendez vous, comme toujours ... Oui, c'était dans son habitude d'être assidu et ponctuel. Il avait ce petit côté sérieux qui le caractérisait bien. Le Genin reprit lentement son souffle, il en avait peut être trop fait sur ce coup ci. Il se calma et inspira profondément. Bon, si les autres n'étaient pas encore arrivés, il n'avait qu'à préparer le terrain pour les accueillir. Il posa son énorme sac à dos qu'il trimballait toujours sur lui pour ne jamais manquer de rien et en sortit trois petits tapis qu'il plaça côte à côte. Ainsi, ils pourraient s'agenouiller sans se salir. Le jeune maniaque sortit son eau et remplit trois gobelets pour ses camarades et lui. Quand il eut finit de peaufiner les détails, il regretta l'absence de ses futurs collègues. Enfin, ils finiraient bien par débarquer. Peut être serait ce leur sensei qui arriverait le premier et dans ce cas, ils auraient le temps de discuter ensemble !

Soudain, le gamin fut prit d'une vision alors qu'il servait le 4ème verre, celui destiné au mentor qui avait convié les trois élèves ici. Il se remémora sa mission avec Yusei, celui qui avait été choisit pour devenir le chef de cette équipe. C'était un homme bon mais assez rigide dans sa pédagogie. Il rangea le gobelet et se dit qu'il valait mieux attendre de voir dans quelle humeur il serait aujourd'hui.