Un retour inattendu.

(#) Sujet: Re: Un retour inattendu. Jeu 19 Nov 2015 - 21:42

Notre jeune héros s’empara du verre tendu par son élève et but d’une traite le liquide présent dans le récipient. La demoiselle semblait étrange soudainement, son comportement était normal, mais ne lui appartenait pas. Ce rapprochement l’avait ouverte un peu plus envers son maître, allait-il voir un côté d’Ema qu’il ne connaissait pas ? Le bras droit du Kazekage accepta la nouvelle nature de la demoiselle, tout en essayant de comprendre s’il agissait consciemment ou si son corps agissait pour elle, comme s’il en avait marre de quelque chose.

La réplique qui suivit laissa perplexe le second du Yamada, qui ne comprenait pas les véritables intentions de la jeune femme, alors qu’il avait une facilité à comprendre les désirs de la gente féminine. Invitait-elle notre jeune héros à prendre une douche avec elle ? Non, il ne fallait pas exagérer et supposer des théories insensées.

- La douche se trouve là.

Dit-il en pointa une porte dans la chambre à coucher. Il s’agissait de sa salle de bain privé, mais la Zenzaburô pouvait sans autre l’utiliser.

- Je vais préparer à manger. Fouille dans mes armoires si tu veux mettre quelque chose de propre.

Le Chasseur de Chimères se retourna et descendit à l’étage pour s’occuper du repas. Il était un bon cuistot sans vouloir trop le louanger, mais il fallait dire ce qui était. Une fois devant les fourneaux, notre jeune héros débuta par se laver les mains avant de sortir tous les ingrédients nécessaire pour la recette qu’il avait en tête : du riz, du poulet, de la chapelure, des œufs, du soja, du sucre et des épices. L’élève de Kioshi allait préparer du riz avec des brochettes de poulets à la sauce soja. Il commença par hacher le poulet pour ensuite le mélanger à de la chapelure, à du jaune d’œuf, du sucre, de la sauce soja et diverses épices. Il prépara simultanément le riz, même si ce dernier ne demandait pas énormément de travail.

Une fois les boulettes de poulet réalisées et passées sur les brochettes, il mit le tout au four et arrosa de sauce soja. Une vingtaine de minutes et le repas sera prêt. Il s’occupa en mettant la table, mais une interrogation se posa, l’un en face de l’autre ou l’un à côté de l’autre, plus proche ? Kibō se mit en bout de table et plaça la demoiselle à côté de lui, sur le flanc de la table. Elle sera ainsi à côté de lui et elle pourra le regarder droit dans les yeux, si l’envie lui prenait bien sûr. Le maître des lieux retourna auprès de la cuisinière, ouvrit une bouteille de vin provenant de Ki no Kuni pour se servir un verre et dégusta le breuvage en attendant que Ema finisse de se doucher et que les brochettes soient prêtes. Comment allait finir cette soirée ?

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Ema n'avait même pas remarqué cette porte tant elle avait été distraite par la blessure de son ancien Maître. Sans un mot, mais tout en souriant, Ema se dirigea vers la salle de bain. Elle détestait se sentir sale, et là, c'était le cas. La salle de bain de Kibō était grande et spacieuse, très éclairée. Ema appréciait cette pièce. Elle se prépara deux serviettes, se déshabilla rapidement et apprécia une douche bien chaude. Étant invitée, elle ne laissa pas cette douche s'éterniser, elle n'était pas chez elle, et elle respectait son hôte assez pour ne pas abuser de sa gentillesse. Ainsi, elle se rinça, sorti de la douche et s'empara d'une serviette pour s'y enrouler son corps et une autre pour ses cheveux.

Sortant de la pièce, Ema se dirigea vers l'armoire que Kibō avait montré quelques instants auparavant. En ouvrant les portes, Ema fut perdue. Elle n'avait jamais eu l'occasion de s'habiller en homme, et encore moins de découvrir l'armoire d'un homme. Elle passa bien quelques minutes muette devant cette armoire, regardant ce qui pourrait lui aller. Elle abandonna qu bout de quelques minutes, soupirant. Elle s'assit sur le lit, s'imaginant partir et retrouver sa maison qui n'était qu'à quelques mètres de l'appartement de son hôte.

Alors qu'elle se demandait quels vêtements elle prendrait, elle pouvait entendre Kibō préparer le dîner. Cette histoire de repas l'empêchait de s'enfuir dans sa maison. Jamais elle n'avait été seule dans un appartement avec une personne qu'elle appréciait et en serviette. C'était une situation étrangère à laquelle Ema n'avait pas du tout pensé, tout ce qui l'intéressait avait été de se laver. Pourtant maintenant, elle était coincée dans cette chambre avec un pantalon et ce qui ressemblait à une chemise à se mettre sur le dos.

Elle resta assise là, silencieuse, puis d'un bond se décida. Après tout, elle n'allait pas se balader en serviette le reste de la soirée, elle ne pouvait pas non plus rentrer chez elle et rester dans cette pièce ne servirait à rien. Et puis elle avait faim, l'odeur de cuisine pouvait déjà se faire sentir. Y allant les yeux fermés, elle prit les premières affaires qu'elle trouvait. Finalement, elle avait un haut blanc et un pantalon noir, tous deux bien trop grand pour la petite demoiselle frêle comparé au colosse musclé qui les avait acheté. Elle accrocha ses serviettes, se coiffa avec ce qu'elle trouva, les cheveux toujours humides et prit ses affaires. Pieds nus, elle descendit rejoindre Kibō dans la cuisine.

Merci pour la douche, fit-elle, tout en s'abaissant respectueusement.

Le pantalon la grattait et glissait, elle devait sans arrêt le remonter et le tee shirt était si grand qu'elle aurait pu s'en faire une robe.

Je ne savais pas que tu étais si grand, nota-t-elle avec amusement.

Ema était heureuse. Elle n'avait pas mangé avec quelqu'un depuis si longtemps qu'elle en avait presque oublié l'effet. Le dîner aux bougies avec un livre à la main et des baguettes de l'autre n'était pas pour ce soir et cela la réjouissait.

Merci pour ces vêtements. dit-elle, sincère. Même si elle se serait bien échappée pour mettre des vêtements à sa taille et à son confort. Mine de rien, ses cheveux mouillées étaient entrain d'humidifier le tee shirt et la sensation collante du tee shirt mouillé sur son dos l'embêtait tout de même, cependant, elle ne montra aucune de ses émotions ni sensations à son supérieur. Elle le respectait et jamais elle n'oserait dire quoi que ce soit.

Toujours est-il qu'Ema n'avait absolument pas conscience de la situation actuelle, innocente Zenzaburô qu'elle était.

(#) Sujet: Re: Un retour inattendu. Ven 20 Nov 2015 - 20:53

Le repas était prêt et alors que notre jeune héros se munit de gants pour sortir la nourriture du four, la Zenzaburô arriva, vêtue d’habits bien trop grands pour elle. Voyant son élève dans un tel accoutrement, Kibō ne put se retenir de rigoler, un rire moqueur, mais également provocateur. Le traitre prépara les plats avant de d’aller rejoindre Ema à table. Cette dernière s’était assise à la bonne place, laissant le bout de table au maître des lieux. Ce dernier aurait pu mettre sa main à couper que la demoiselle lui laisserait cette place, elle était bien trop éduquée et respectueuse pour s’asseoir là.

- Ces vêtements te vont à merveille.

Déclara-t-il non sans une pointe d’ironie. Il déposa le plat devant la demoiselle et s’assit à son tour. Notre jeune héros but une gorgée de vin avant de se rendre compte que la Kunoichi n’avait rien à boire.

- Veux-tu du vin ou de l’eau ?

Question anodine, mais qui pouvait donner plusieurs réponses à Kibō, qui était encore en train de comprendre pourquoi son élève était restée. Le Chasseur de Chimères servit la demoiselle et désormais le repas pouvait initier.

- Bonne appétit

Son premier plat chaud, son premier repas en compagnie de quelqu’un, il n’avait plus eu l’occasion de partager un repas ou de manger chaud depuis des mois, depuis qu’Ogami l’avait abandonnés ou plutôt trahi à Ki no Kuni. Cependant, le silence régna lors des premiers coups de baguettes, mais le membre du Kakumeigun – s’il l’était toujours – n’allait pas tarder à briser ce silence.

- Le repas te convient, j’ai peut-être perdu la main, ça faisait longtemps que je ne cuisinais pas…

Le genou de l’élève de Kioshi toucha, malencontreusement, celui de la demoiselle. Kibō n’avait aucun sous-entendu derrière un telle geste, d’ailleurs comme dit, il ne l’avait pas fait exprès… ou pas. Le regard du Sunajin se balada sur sa compatriote, ses cheveux encore mouillé trempait la chemise bien trop grande, alors que le pantalon se faisait la mal, heureusement qu’elle était assise et qu’il ne pouvait pas aller plus bas que la ceinture. Le Chef du Midorhato se stoppa, posa ses baguettes et se leva.

- Je vais aller te chercher d’autres habits.

Le jeune homme monta à l’étage pour prendre son ancien équipement, qui devait mieux aller à la demoiselle. La demoiselle allait rester ou profiter de cet instant de solitude pour prendre la fuite ? Quoi qu’il en soit, Kibō redescendit avec de nouveaux habits – à sa taille – et un linge pour les cheveux. Le Jônin allait déposer le tout sur la table et laisser la demoiselle se rechanger directement ou plus tard, devant lui ou en haut, pourvu qu’elle soit toujours là bien sûr.

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Ema regarda son ami de travers. Était-il entrain de se moquer ouvertement de la jeune fille? Elle se regarda de bas en haut tout en remontant le pantalon qui venait de glisser.

Je te préférais assoupi. lança-t-elle, retournant son pique contre lui.

Ema se délectait de la situation.
En plus, devant elle se dressait un repas qui avait l'air plus que bon. Sans réfléchir, elle émit le souhait d'avoir du vin. Elle n'en avait jamais bu et personne ne lui en avait jamais proposé. Elle tenta le coup. Servie, elle prit le verre de sa main droite et en bu une petite gorgée. Le goût au premier abord était sucré, puis amer, puis doux, enfin tout un cocktail de saveurs qu'Ema n'arrivait pas à détailler. Du coup, elle ne savait pas si elle aimait ou pas ce fameux vin.

Ema attendit que son hôte commence à manger pour suivre son mouvement. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas dégusté un plat aussi bon. Habituellement elle se satisfaisait d'un petit repas vite fait, du coup, là, c'était un repas divin.

Mhmhm, ... st bon... tenta-t-elle de raconter. Finissant rapidement sa bouchée et s'essuyant la bouche, elle s’éclaircit la voix est répéta ce qu'elle avait essayé de dire. Oui, c'est très bon. Je reviendrais vi..., lança-t-elle toute souriante avant d'être coupée par le coup de genou de Kibō. Elle regarda sous la table pour voir ce qu'il s'était passée, puis s'excusa, confuse. Cependant, ce dernier se leva précipitamment pour chercher des vêtements à la jeune fille. Celle-ci se leva d'un bond, tenant le pantalon de sa main gauche et essayant de rattraper Kibō de sa main droite. Néanmoins, même sans chakra, le Shinobi était d'une grande rapidité et disparu en un clin d’œil à l'étage.

Je t'assure que c'est pas la peine, ces vêtements me satisfont, ne t'en fais pas, je te remercie! lança-t-elle au bas de l'escalier.

Il ne répondait pas et ne se décidait pas à revenir.
Ema était tellement gênée de ce problème de vêtement que son envie de s'enfuir la reprenait. La Kunoichi retourna à table et empoigna son verre de vin qu'elle but cul-sec. Finalement, elle l'aimait bien ce breuvage. Elle s'en resservit une coup rapidement, en but quelques gorgées. Le pantalon venait de tomber, ses mains étaient affairés avec l'alcool.

Fichu pantalon. pensa-t-elle tout en se grattant la cuisse. Et ces démangeaisons.

Contre toute attente, le vin changeait son comportement. Elle devenait moins respectueuse et plus bavarde. Abasourdie par ses pensées, elle s'assit sur sa chaise après avoir remonté ce fameux pantalon.

Les pas qu'elle pouvait entendre signifiait que Kibō était entrain de revenir vers la cuisine. La gêne revenait. Elle n'avait vraiment pas envie de passer pour une enfant gâtée. Elle finit la fin de son verre et se leva à nouveau, baissant la tête respectueusement.

Je t'assure que ce n'est pas la peine. Ces vêtements sont très biens. expliqua-t-elle alors que le pantalon tombait. Rapidement, elle s'empara des vêtements d'un bras et de l'autre retenait ses vêtements.

Je reviens vite, dit-elle d'une voix forte et aiguë entachée par le vin tout en courant dans les escaliers avec les vêtements choisis. Merci!

(#) Sujet: Re: Un retour inattendu. Lun 23 Nov 2015 - 15:49

Ema était toujours là. La demoiselle s’empara des nouveaux vêtements et remonta à l’étage pour se changer. Kibo reprit place et prit la bouteille de vin pour remplir son verre, mais il remarqua quelque chose d’étrange. La bouteille était à moitié vide, avait-il bu autant que ça ? Notre jeune héros ne se rendait même plus compte de la quantité de vin qu’il ingurgitait ou était-ce la Kunoichi qui avait bu tout cela en l’absence de son maître ? Les provocations verbales de la Zenzaburô, le fait de rester manger, les verres de vin bus, que cherchait-elle exactement ?

Le Chasseur de Chimères continua son repas en pensant à cette question. Elle venait de monter à l’étage, voulait-elle que son Senseï la rejoigne ? Aucune idée, mais si c’était le cas, il allait attendre quelques minutes avant de monter, si jamais, il lui dira qu’il trouvait étrange qu’elle mette autant de temps à s’habiller ou que son plat allait se refroidir si elle ne se dépêchait pas. L’alcool pouvait jouer un rôle important dans cette soirée, il pouvait dénouer la langue et faire parler aussi bien Kibo que la Genin ou les rendre silencieux et avantager les faits, aux paroles…

Les Shinobis vivaient dans le monde des morts, ils ne prenaient jamais de plaisir lors de services, à moins qu’ils apprécient tuer. Les soirées comme celle-ci était faite pour profiter de la vie et s’ouvrir à de nouveaux sentiments, que peu de ninjas peuvent se vanter d’avoir éprouvé. Ema avait fait un pas en avant en buvant du vin, cela était également un instant de plaisir, elle ne vivra jamais ça lors d’une mission ou entrainement. Elle pouvait mourir demain et elle n’aurait jamais su qu’elle goût avait le vin.

Cet alcool commençait gentiment à monter à la tête de l’élève de Kioshi. Son esprit devenait confus et certaines envies lui passaient par la tête comme certains souvenirs. L’image de la Zenzaburô nue activait ses pulsions masculines, cependant, un souvenir – non lointain – surgit, lui rappelant qu’il avait tué son autre élève, Saibogu Suzuka. Quel genre de maître était-il, que devait-il faire à présent ? Plusieurs choix s’offraient à lui, mais seul Ema détenait cette réponse. La soirée s’annonçait imprévisible.

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Ema était à l'étage, essayant tant bien que mal de se changer. Elle avait l'impression d'être revenu à l'âge d'enfance où enfiler un pantalon était plus compliqué que jamais. Ema ne gérait pas du tout l'alcool étant donné que s'était sa première fois et qu'elle l'avait avalé cul-sec. Ema avait conscience de ses mouvements, mais son corps ne répondait plus et avait acquis sa propre conscience, il semblait.L'ancien pantalon avait glissé très simplement au sol, comparé au nouveau que Kibō lui avait remis. La jeune Zenzaburô avait failli tomber deux fois en essayant d'entrer sa jambe dans le nouveau pantalon. La troisième fois fut la bonne, Ema glissa et tomba sur le lit pieds en l'air, sans pantalon.

Première défaite. Ema s'énervait. Elle se releva et enfila le sweat de la pile de Kibō. Il lui fallut bien cinq minutes pour fermer la tirette, mais elle réussit. Pour ce qui est du pantalon, elle abandonna au bout de dix minutes, décidant d'appeler Kibō à la rescousse. Ema tituba jusqu'aux escaliers, prenant les marches une par une en essayant de garder l'équilibre tout en agrippant la barre au mur.

Je crois que .. que je me sens pas très bien... Du tout. Haha. lança-t-elle nonchalamment à Kibō. J'arrive pas à mettre ton pantalon.

Elle était debout, près de la table, prête à se resservir un verre de vin.

Tu sais que... le vin, c'est bien. dit-elle en versant le vin dans son verre. Faudra p't'être une autre bouteille, Kibō. renchérit-elle en regardant le fond de la bouteille.

Ema posa la bouteille, pris le verre qu'elle venait de remplir et trempa ses lèvres dedans. Je crois que j'y prends goût.

Les paroles sortaient de sa bouche sans qu'elle n'ait le moindre contrôlé dessus. Consciente mais incapable de faire quoi que ce soit pour contrôler son corps. Ce dernier se dirigeait vers Kibō qui tout en mangeant ne comprenait rien à ce que son élève faisait. Ema prit la main de son ancien Maître et la tira.

Viens, faut que tu m'aides! ordonna-t-elle en finissant son verre de l'autre main. Le pantalon est à l'étage, il va pas se mettre tout seul... ria-t-elle.

Le reste de conscience d'Ema était outrée par les mots qu'elle venait de prononcer, jamais elle se ne serait permise une telle chose, mais hélas, le vin détenait son corps. L'hystérie s'emparait d'elle rapidement.

(#) Sujet: Re: Un retour inattendu. Mar 24 Nov 2015 - 15:32

Le vin était plutôt fort, Kibo commençait gentiment à avoir la tête qui tournait. D’ailleurs, il eut même une hallucination, il crut voir Ema redescendre sans pantalon, seul sa lingerie intime cachait son fruit défendu. Notre jeune héros se concentra sur son repas, comme pour oublier cette image provocatrice qu’il venait d’avoir de son élève. Malheureusement, cette illusion se retrouva juste à côté de lui et là, il ne pouvait plus la négliger, surtout que celle-ci semblait bien réelle. La Kunoichi se resservit un verre de vin et finit la bouteille, elle était ivre et il ne s’agissait pas d’un mirage. Discrètement, le Chasseur de Chimères substitua son verre vide avec celui de la demoiselle, elle ne remarqua rien.

La main de la Zenazburô se posa sur celle du Chef du Midorhato pour sa plus grande surprise, elle voulait son aide pour enfiler le pantalon qu’il lui avait donné tout à l’heure. La jeune fille était saoule et Kibo savait déjà ce qui lui restait à faire, l’habiller et la ramener chez elle pour la mettre dans son lit, demain elle aura une rude journée, surtout si c’est sa première cuite. Sans dire un mot, le Shinobi au regard de glace monta à l’étage tenant la demoiselle par la main, il pouvait ainsi s’assurer qu’elle n’allait pas trébucher dans les escaliers.

Une fois dans la chambre, l’élève de Kioshi demanda à Ema de s’assoir sur le lit. Le bas de la tenue se trouvait à terre et après l’avoir ramassé, notre jeune héros se positionna face à la demoiselle, accroupi, pour lui enfiler le pantalon. Il n’y avait rien de compliquer, la Genin devait être dans un sale état pour ne pas réussir à mettre ce bas. L’opération effectuée, Kibo se releva et soudainement, il sentit sa tête tourner, il trébucha et se rattrapa sur son lit, se trouvant avec son visage à quelques millimètres de la demoiselle.

Une situation plus qu’embarrassante. Il fallait espérer que la Kunoichi ait compris que son maître avait trébuché et qu’il ne s’agissait pas d’une avance. Kibo devait dire quelque chose avant qu’Ema ne tente quoi que ce soit, son état n’était pas propice à faire quoi que ce soit.

- Je vais te ramener chez toi…

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Ema avait enfin son pantalon. Elle voulut ensuite le remercier, mais Kibō s'approcha bizarrement de la jeune femme. Même alcoolisée, Ema fut surprise de ce mouvement. Pourtant, il ne fallut pas longtemps aux hormones déchaînées d'Ema dû au vin pour reprendre les affaires. Son regard se plongea dans les yeux bleus profonds de son ancien Maître. Une subite montée d'adrénaline prit le dessus, sur ses pensées, ses actions, sa conscience. Ema embrassa Kibō. Une sensation nouvelle s'empara d'elle, comme un feu dévorant qui allumait tout son corps. En plus de cela, des frissons parcouraient tout le corps d'Ema. Ema se sentait mal, ce sentiment nouveau là mettait mal à l'aise, qui, couplé à l'alcool et à la température élevée de son corps créait un sacré mélange. Le baiser avait créé un moment de lucidité à la vraie Ema qui, morte de peur et effrayée à l'idée de ce qu'elle avait fait, se sentait plus que honteuse. Jamais elle n'oserait regarder son Maître en face à nouveau. Si elle avait pu, elle se serait évaporée en un clin d’œil. Ema recula rapidement sa tête, se distançant au maximum de Kibō.

Je suis désolée. Je.. je.. je.. bégaya Ema, terrifiée de ses actions.

Reculant encore, elle tomba du lit, cognant son dos contre le sol. L'alcool l'avait rendu totalement dépourvu de toutes capacités.

Elle avait tout fait foirer. Briser le lien qu'elle venait de rétablir avec Kibō, s'alcooliser bêtement sans savoir les conséquences, se ridiculiser avec un baiser, s'ouvrir délibérément, révélant son sentiment profond de solitude. Quelle idiote, quel ninja pouvait se détruire ainsi. Si Ema n'était pas totalement ivre, elle se serait enfuie immédiatement. Bien sûr qu'elle avait de l'affection pour Kibō, mais le montrer comme ça était... inconcevable. Ema voulait mourir. Elle cacha son visage avec ses bras, essayant tant bien que mal de disparaître, malgré le fait que son Maître soit toujours présent.

Ema ne pouvait pas faire comme si rien ne s'était passé, mais montrer son affection comme ça... À son Senseï... Rien ne serait plus jamais pareil. Elle se détestait. L'éclair de lucidité qu'elle venait d'avoir resterait à tout jamais gravé dans son esprit. Jamais elle n'oublierait ce moment, malheureusement.

Ema soupira, complètement perdue.

Et si elle l'aimait vraiment? Peut-être que l'alcool avait juste déclencher le tout. De toute façon, c'était n'importe quoi, Ema ne pouvait pas faire ça. C'était impensable... Et pourtant.

Je peux mourir maintenant...? murmura-t-elle. Toujours influencée par l'alcool.

(#) Sujet: Re: Un retour inattendu. Mer 25 Nov 2015 - 15:46

Ce qui ne devait pas arriver, arriva. Tout cela à cause de l’alcool, sans lui, Kibo n’aurait pas trébuché et Ema n’aurait jamais eu le courage d’embrasser son maître. La sensation n’était pas désagréable au contraire, le contact des douces lèvres de la demoiselle était somptueux, mais c’était le contexte qui ne jouait pas. La Kunoichi était énervé contre son Senseï, elle était ivre et elle n’était même pas majeure contrairement à son supérieur. Les lèvres de nos protagonistes s’unirent pour aussitôt se séparer – ce fut une courte histoire – et la jeune fille s’excusa instantanément.

Cependant, notre jeune héros resta interdit devant un tel acte. Bien que le vin après le dessus sur son élève, pourquoi aurait-elle eu envie d’embrasser son maître, quel sentiment ressentait-elle pour lui ? Voilà la question que se posait le Chasseur de Chimères, alors que la Genin s’était reculée et était tombée du lit. Le silence régna dans la pièce, alors que tous les deux furent perdu dans leur pensée, qui ne devait pas être les mêmes. Les paroles de la jeune fille tirèrent Kibo de ses songes, elle souhaitait mourir, avait-il bien compris ?

- L’alcool a pris le dessus, tu n’es pas maître de tes gestes Ema.

Dit-il en lui tendant une main pour l’aider à se relever.

- Je n’en tiendrai pas compte. Allez viens, je te ramène chez toi.

Cependant, il n’avait pas dit qu’il n’allait pas revenir sur cette soirée, il voulait éclaircir le mystère une fois que tous les deux seront reposés. La soirée était bel et bien terminé, l’élève de Kioshi allait porter Ema jusqu’à sa demeure, qui se trouvait de l’autre côté de la rue. La Zenzaburô ne devait penser qu’à une chose, dormir et oublier toute cette histoire. En une soirée avec son maître, elle aura goûté à plusieurs plaisir de la vie, en espérant qu’elle n’en soit pas dégoûtée, cela serait bien triste. Le baiser n’était pas si mal, si ?

Kibo espérait simplement que son élève n’allait pas se refermer sur elle-même et ne plus sortir de chez elle. Notre jeune héros se montra tout de suite à l’aise avec ce qui venait de se passer pour éviter que la Kunoichi l’esquive dans les prochains jours, mois, voire années…

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Kibō semblait comprendre la situation, pour autant Ema se sentait plus idiote que jamais. Malgré les conditions d'ébriété de la jeune Kunoichi, elle se souvenait très clairement de ce baiser qui, encore et encore, revenait sans arrêt.

Oui, merci. murmura-t-elle suite à la proposition de Kibō pour la ramener.

Le trajet fut silencieux et embarrassant. Elle n'osait pas regarder son Senseï et encore moins songer à la suite des événements. La seule chose qu'elle avait retenu de la soirée était : plus. jamais. d'alcool. Et ce petit message resterait gravé dans son esprit à tout jamais. Ema se devait d'être plus sérieuse et d'éviter ces écarts de conduite qui affectaient toute sa vie. Dire qu'elle venait de le revoir après tant d'absences. Pourtant, malgré tout, Ema sentait toujours ce feu dans son corps. L'alcool devait alimenter le tout, mais ce sentiment ne venait pas de ce liquide.

En vrai gentleman, il la déposa dans sa chambre, puis s'éclipsa rapidement. Vu les circonstances Ema ne dit rien, ne le remercia pas, ne le salua pas non plus, trop... terrifiée. Cette nuit-là, Ema dormit très mal, alternant entre la colère et la tristesse. Cette nuit-là, elle pleura énormément. Selon la jeune femme, tout était ruinée. Jamais plus elle n'oserait s'approcher de son supérieur. Bien sûr qu'elle exagérait, ces choses là arrivaient souvent, mais pour elle, c'était une première. Elle ne s'était jamais permis une telle chose irrespectueuse et déplacée.

Le lendemain, elle découvrit les joies de la boisson au réveil...

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