N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 Lien de sang [Second PS]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Yukio
Yukio
Informations
Messages : 459
Rang : S

Lien de sang [Second PS] Empty
Message(#) Sujet: Lien de sang [Second PS] Lien de sang [Second PS] EmptyDim 8 Juil 2012 - 8:48

    Le début de l’été se faisait aisément ressentir, par la chaleur ambiante ainsi que le soleil de plomb qui tapait sur le village. Néanmoins, on ne peut pas dire que la situation était désagréable, bien au contraire puisqu’une fois habitué à ses nouvelles conditions on prend du plaisir à les ressentir. Enfin bref, tout ça est totalement dénué importance réelle. Il y avait bien plus important à faire aujourd’hui, une mission m’attendait comme pour la plupart du temps. J’allais jouer au facteur pour livrer un paquet au contenu inconnu dans un village civil situé tout au sud du pays du feu. Autant dire que j’allais marcher un bon moment. Enfin, il y avait dans tout ça un détail qui ne m’avait pas échappé : un homme allait me passer le colis à un endroit bien précis à l’extérieur du village… Je connaissais bien cet endroit, c’était l’endroit où j’avais rencontré pour la première fois les membres de mon équipe, lorsque je n’étais qu’un Genin. C’était bizarre d’y retourner dans un cadre aussi banal, mais il est vrai que m’y rendre me ferait du bien pour pouvoir me remémorer ce jour-là. C’était tout aussi étrange qu’un homme veuille qu’on se rencontre là-bas pour me restituer le paquet, mais je n’y prêtais pas attention… Peut-être le hasard ou bien le destin. Arrivé là-bas avec une bonne heure d’avance, je contemplais les alentours comme je l’avais fait la première fois et je m’étais installé au même endroit que la dernière fois, me visualisant de nouveau la scène. Je me rappelle des appréhensions qui m’avaient habité lors de cette réunion d’équipe, j’avais jaugé chacun d’entre eux et je doutais de mon intégration au sein de l’équipe. Je pensais m’entendre mieux avec notre senseï qu’avec les deux autres, alors qu’au final j’ai plus appris à connaître mes deux coéquipiers même si j’aurais voulu le connaître plus lui aussi, mais je n’ai pas vraiment eu le choix…

    Oui, maintenant l’équipe ne se résumait plus qu’aux trois élèves que nous étions, j’avais appris il y a quelques temps le décès de Namiko, ça avait été difficile mais je m’en suis remis comme je l’ai toujours fait. Maintenant, Shinji, Kaze et moi-même n’étions plus des Genins, ce qui veut donc dire que même si pour nous nous sommes toujours membres de la même équipe, plus rien n’est vraiment officiel. La fin de notre team. Coude sur les cuisses avec mes mains qui maintenaient ma tête, je regardais le sol empli d’herbes et de d’autres végétaux tout en repensant à tout cela, à ce passé. J’ai toujours eu une part de moi retourné vers les faits passés, et de ce fait j’y pensais assez souvent. Que ce soit mes débuts, Hai no Kuni, l’équipe comme maintenant, mes rencontres ou encore la guerre contre Kumo et Kiri, j’y pensais tout le temps. Et puis, il y avait avant tout ça, quelque chose dont je ne me rappelais rien, un flou total, un trou noir dans ma mémoire. C’est peut-être car j’en étais conscient que je pensais sans cesse au passé, je suis comme à sa recherche. En tout cas, c’est à cause de cela que je ne suis peut-être pas assez impliqué dans la vie présente, que je peux paraître timide ou ailleurs. Une fois ces zones d’ombres éclaircies, je sais que ça ira mieux.

    Des pas se firent entendre, me sortant littéralement de mes pensées. Alors que je m’attendais à voir quelqu’un que j’avais déjà aperçu, puisque d’après la mission cet homme était un civil de Kumo, c’est un homme totalement inconnu qui vint à moi. Je devais avoir une tête de désespéré après ces dernières pensées, mais je n’avais aucun compte à lui rendre et je m’en foutais bien de ce qu’il en pensait. Je n’avais pas vraiment envie de lui parler, et lui resta de même muet comme une carpe. Après être resté face à face pendant quelques secondes, il s’avança toujours sans rien dire et me passa le colis. Heureusement que je connaissais déjà la destination et tout, vu l’ambiance de malade qui régnait. Mon regard interrogateur se détournait du sien et je me mis en route pour la côte sud du pays du feu.

      - Tu n’as pas changé…


    Surpris de cette prise de parole soudaine et non pas des moindres, je me retournais avec vivacité en direction du mystérieux inconnu. Mais malgré la vitesse d’enchaînement de toutes ses actions, l’homme n’était plus là.

      - Mais… C’est qui celui-là ?


    Il semblait m’avoir connu dans le passé, puisqu’il avait déclaré entre autre que j’étais le même qu’autrefois. Je ne vois pas comment un civil du village pourrait m’avoir bien connu, voir un Ninja puisqu’il semblait être doté d’une vitesse pour le moins conséquente. Je ne comprenais pas grand-chose à ce qu’il se passait, mais j’allais accorder un maximum d’importance à ma mission. Le chemin allait sûrement prendre plusieurs jours, mais je commençais à m’habituer aux longues distances, comme pour ma dernière escorte, avec ce fou… Bref n’y pensons plus à ce qu’il m’avait fait subir comme mission. Les jours passèrent, je traversais de long en large le pays de la foudre et celui du feu, en direction de la côte sud-est de ce dernier. En chemin, je suis même tombé par hasard sur un endroit que je connaissais bien : là où la guerre entre Kumo et Kiri s’était déroulée de mon côté. Ce lac si paisible avait accueilli une bataille plus que mouvementée. D’ailleurs, je ne savais toujours pas le dénouement de ce combat, étant tombé en deuxième j’avais laissé seul Kaze face aux deux Kirijins. Je n’avais pas eu de nouvelles ensuite. A mon retour, il faudra que je pense à me renseigner à ce sujet, pour savoir ce qui est advenu des deux adversaires, mais surtout de cette fille que j’avais désespérément tenté de sauver d’une possible mort que je lui avais offerte. C’est contradictoire, je sais, mais les circonstances de cette guerre avaient eu un grand impact sur moi, et je n’en connaissais toujours pas la raison. Mais en tout cas, j’avais mes raisons de croire que ce problème de seconde personnalité qui était apparu n’avait rien d’un hasard, il y avait quelque chose que je n’avais pas encore compris, ou que je ne savais encore pas. Une fois de plus, c’était un pressentiment et j’avais appris à toujours m’y fier. Il y avait donc quelque chose, comme une inconnue dans une équation complexe que je me devais de résoudre. Mais comment savoir quoi… ? Impossible de le savoir pour l’instant, c’est de nouveau avec le cœur lourd que je quittais cette clairière, tant de choses c’était passé ici aussi. En tout cas je ne risquais pas de croiser un autre endroit que je connaissais et qui avait toute une signification, puisqu’il ne restait plus qu’Hai no Kuni et ce n’était pas du tout sur mon chemin. Je ne risquais pas de débarquer dans un autre lieu ayant une signification importante pour moi… Du moins c’est ce que je croyais…

    La côte sud-est de Hi no Kuni était là, devant moi. A vrai dire, ce n’était plus le territoire du feu, mais bien une parcelle de terre neutre au sud-est de ce pays. Avec de bons yeux, on pouvait légèrement voir apparaître des formes sur la mer, cela devait être l’archipel du pays de l’eau, là où se trouvaient nos derniers ennemis. Seulement, c’est ce que je pensais, et j’allais bien vite réaliser qu’au niveau de la géographie j’étais nul à chier. Je cherchais une maison sur cette côte où était censé habiter le client. Une seule maison était là, il devait se sentir bien seul celui-là. Paquet sous mon bras gauche, je frappai à la porte et attendis un instant. La porte s’ouvrit, laissant apparaître le propriétaire et donc mon client.

      - Mais… ?!


    Je pensais être en train d’halluciner, le propriétaire de cette maison ressemblait à deux gouttes d’eau à l’homme que j’avais rencontré à Kumo. Que cela cachait-il ? Qui était-il et qu’est-ce qu’il voulait ? L’inconnu me fit signe de reculer, afin de sortir. Il semblait avoir des choses à me dire, de là j’étais habité par un horrible mauvais pressentiment. Je sentais que dans ce qu’il allait me dire, une chose voir la totalité me déplairait…

      - Dis-moi… Qui es-tu ? … Et que veux-tu ? Pourquoi as-tu tenu à m’emmener si loin ? Cette mission était fictive et tu voulais juste que je vienne ici, non ?


    Si c’était ça son plan, il l’avait bien mené. J’étais à plusieurs jours de marche de Kumo, dans un endroit inconnu avec un homme étrange qui semble avoir des intentions particulières. Et si je m’en tiens à ce qu’il a dit au village, il me connaissait alors que je ne savais strictement rien de lui. Il continua à se terrer dans le silence, comme il le fait depuis notre première entrevue. Sentant comme un gène, je ne dis rien de plus attendant sa réponse… Mais celle-ci se fit attendre un moment. Cherchait-il les bons mots pour s’exprimer ? Ou simplement s’amusait-il à faire durer le suspense ?

      - Ainsi c’est donc vrai… Tu ne vois vraiment pas qui je suis ?
      - Pourquoi devrais-je te connaître ? Je ne t’ai jamais vu !
      - Si je t’assure. Je comprends que tu étais jeune, mais au point d’en perdre la mémoire… Comme quoi tu ne dois pas avoir grand-chose dans la caboche haha.
      - Parle, dis-moi qui tu es.


    De nouveau le silence revint, alors que j’essayais tant bien que mal de garder mon calme. On aurait dit qu’il prenait du plaisir à faire tarder sa réponse. Et puis, de quoi il parlait ? De mémoire ? Oui c’est vrai qu’un moment de mon passé et assez flou pour une raison que j’ignore. Aurais-je rencontré cette personne durant cette période ? C’était la seule solution, à part s’il me ment. Je l’observai avec précision, ses traits et ses caractéristiques et essayai de les retrouver dans les pans obscurs de ma mémoire. Plus j’y réfléchissais, et plus il me sembla bel et bien familier… Jusqu’à que je comprenne, inspirant fortement par la stupeur que cela avait engendré.

      - Ah ? Tu vois qui je suis ?
      - …
      - Alors ?
      - Mon père… ?
      - Tu y es enfin !
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yukio
Yukio
Informations
Messages : 459
Rang : S

Lien de sang [Second PS] Empty
Message(#) Sujet: Re: Lien de sang [Second PS] Lien de sang [Second PS] EmptyDim 8 Juil 2012 - 9:15

    J’étais pris de tremblements par ce que je venais d’apprendre. J’avais face à moi mon père dont je ne me rappelais strictement rien. Mais j’ai réussi à le reconnaître puisqu’une image de moi et lui est revenue dans mes pensées. Le jour où il m’a laissé seul, pendant la guerre qui a précédé la création des premiers villages. Quand je l’ai vu partir s’éloigner et que je n’arrivais pas à le rattraper, alors que j’avais toujours marché à ses côtés. Tout ça me revint en tête d’un seul coup. J’essayais de lui demander pourquoi il m’avait fait ça, mais je n’y arrivais pas. Quand je repensais aux durs jours qui ont précédé son départ, où j’ai été livré à moi-même pour ma survie, que je suis resté seul et que j’ai eu terriblement de mal à nouer de nouveaux liens avec de nouvelles personnes. C’était sûrement qu’au fond de moi je savais encore ce qu’il s’était passé, et par crainte de souffrir de nouveau je craignais de me rapprocher des autres. J’ai réussi à y faire abstraction, environ dix ans plus tard où j’ai commencé à m’attacher à de nouvelles personnes, que ce soit du village ou autre, mais ça avait été dur. Et je ne pouvais pas lui excuser de m’avoir fait subir tout ça…

      - J’imagine que tu demandes pourquoi je t’ai laissé seul, non ? Je te l’ai dit que je te connaissais bien héhé… Enfin, je vais commencer par le commencement. D’ici on peut apercevoir le pays de l’eau, je ne sais pas si tu t’en es rendu compte, mais cette île, là au sud de notre position est également un territoire neutre.


    Respirant lentement, j’avançai vers le bord de mer pour mieux voir ce qu’il me disait, je la voyais cette île, et alors ? Qu’est-ce que j’en avais à faire que cette terre n’appartenait pas à Mizu no Kuni ?

      - Je suis né là-bas, tout comme toi. Cette île est notre terre natale.


    Le mauvais pressentiment s’accentuait, s’il me disait tout ça c’était qu’il y avait une raison bien particulière.

      - Et dans cette ville, se trouve un village méconnu de tous ou presque. Très petit, et composé de très peu de Ninjas. D’ailleurs, ce n’est qu’un village civil où rare sont les Shinobis, et non pas un village Ninja habité par quelques civils. Bref, dans ce village les seuls Ninjas étaient et doivent toujours être notre clan. Ils s’occupent du village pour le maintenir malgré ses faibles activités économiques et militaires.


    De nouveau, il s’arrêta un moment. J’avais donc encore de la famille depuis tout ce temps… Mais la question que je me posais était de savoir comment j’étais devenu un Ninja de Kumo et mon père un vagabond ? J’allais bien vite le savoir.

      - Parmi eux, le chef du clan qui est plus un sage qu’un Ninja, contient chez lui des informations sur un don héréditaire qu’on possède tous enfouit au fond de soi-même. Mais il avait ses critères, et ne confiait ses secrets qu’à certaines personnes qu’il jugeait apte à le développer. Ce n’est pas un don qui apparaît seul bien qu’héréditaire. Je ne supportais pas cette injustice, alors j’ai dérobé les rapports où tout était expliqué, puis je me suis enfui t’emmenant avec moi. Il y a de grandes chances qu’ils nous tuent s’ils nous retrouvent, c’est pour ça que je t’ai laissé seul, pour éviter que tu sois encore plus impliqué dans cette affaire puisque c’est moi qu’ils recherchent principalement…


    Décidément aujourd’hui… J’ai retrouvé mon père, j’ai appris que j’avais de la famille sur une île, que j’avais un don héréditaire enfoui en moi, que mon père était recherché par le clan et que j’étais sous la menace de la mort… Ça en faisait beaucoup, par soif de pouvoir il nous avait bien mis dans la merde. J’allais prendre la parole, lorsqu’il reprit son monologue, je craignais qu’une autre tuile me tombe dessus.

      - J’ai finalement réussi à acquérir ce pouvoir, il m’en aura fallu du temps ! Comme quoi, le vieux s’était fourvoyé puisque j’en étais apte ! Ça avait été dur, puisqu’une condition existe pour l’obtenir et je n’y parvenais pas. Et c’est là que toi et le hasard êtes rentrés en jeu. Je t’ai retrouvé il y a quelques temps et je t’ai observé. Tu affrontais trois ou quatre Ninja et je voyais que le mal te rongeait, jusqu’à que tu parviennes à t’en libérer. Les jours qui ont suivis, j’y suis parvenu et grâce à toi. Ce qu’il me fallait, c’était résister à une sorte de mal psychologique qui atteint grand nombre d’entre nous, et je fus surpris que t’y sois parvenu avant moi. Mais ayant appris que tu étais dans les rangs de Kumo, t’approcher s’avérait plus que difficile, c’est pourquoi je t’ai amené ici.


    Trois ou quatre personnes… Un mal qui me rongeait… Ça ne pouvait être que la guerre qui avait opposé Kiri et Kumo. Il était donc là pendant ce combat ? Je ne savais plus quoi penser, il en avait tellement dit…

      - Tu te rends compte de ce que tu me dis ?! A cause de toi on est pourchassé et menacé de mort à tout moment ! Et tu m’as laissé seul pour me protéger… Tu oses me dire que c’était pour mon bien ? Ne te fous pas de moi ! Dis-moi la vérité !- ... T’es pas mon fils pour rien, t’es perspicace. A vrai dire, je t’ai plutôt exposé à ses conditions pour que cela favorise ton don toi aussi. Et regarde, j’ai réussi non ? Tu as maintenant dix-sept ans et tu es apte à apprendre ce pouvoir, au village cela aurait été jugé comme impensable. Je ne sais pas si ça vient de ce que j’ai fait, ou bien de toi, mais en tout cas tu as de quoi être fier.
      - Fier de quoi ? D’un pouvoir que je ne suis pas en droit d’avoir ? Désolé mais je ne suis pas comme toi… Dis-moi ce que tu me veux maintenant, j’en ai marre d’attendre !
      - Que tu retournes à mes côtés comme au bon vieux temps, à nous deux on serait bien plus forts. Mais avant il faut que tu maîtrises ton don.


    Il m’envoya des feuilles rattachées et il me confirma que c’était les rapports dont il me parlait. Aussitôt il disparut comme la dernière fois dès que j’avais les yeux tournés, quant à moi je me laissais tomber sur le sol pour emmagasiner tout ce que j’avais appris. J’avais entre mes mains tout ce qu’il y avait à savoir sur le don qui sommeillait en chacun des membres de notre clan, mais je ne pris pas la peine de le lire et le mis dans mon sac. S’il y a bien quelque chose dont je suis sûr, c’est que je ne pouvais pas faire confiance à mon père. Mais au reste du clan, pouvais-je leur accorder ma confiance en sachant qu’ils pourraient très bien me tuer… ? J’étais en train de prendre une décision plus que risquée, mais c’était décidé. J’allais aller sur cette fameuse île et j’irais à la rencontre du clan dans ce village. Ça ne me prendrait que quelques heures pour m’y rendre à première vue. J’allais leur rendre leurs rapports qui sont capitaux pour eux. Il était de plusieurs pages, peut-être la démarche à suivre était longue où plusieurs cas existait, je n’en savais rien puisque je n’avais en rien lu la paperasse. Apprendre ce pouvoir sans l’accord du clan, c’était me mettre définitivement dans le même sac que mon père, et c’était hors de question. C’était avec quelques appréhensions sur ce qui allait suivre que je fis la rencontre d’un homme qui faisait les voyages entre ce lieu est l’archipel de Mizu no Kuni. Lorsque je lui avais demandé s’il pouvait m’emmener sur cette île qui apparemment n’attirait pas grand monde, il fut surpris mais accepta sans problème. Sur le bateau, j’observais la mer. Je m’éloignais de plus en plus de Kumo et je n’étais plus dans le cadre de ma mission. C’était une sensation étrange, comme un sentiment de liberté mais aussi d’inquiétude car je craignais ne plus jamais pouvoir revenir au village. J’ignorais tout de mon clan, mis à part qu’ils souhaitaient ma mort. C’est rassurant de n’avoir que ça comme information… Mais j’espérais qu’en leur ramenant leurs documents les choses allaient s’améliorer, une chose est sûre, j’allais éviter de me débattre en cas de problème, sauf si je suis vraiment en danger. Du moment que ma vie était hors de danger, je n’allais rien tenter pour me protéger de quoi que ce soit, pour qu’ils comprennent que je suis de leur côté. Après quelques heures de navigation, le bateau accosta sur la côte nord de l’île. Je fus surpris quand il m’annonça que le voyage était gratuit, apparemment il n’était jamais venu sur cette île et allait visiter et donc il ne me demanda rien en échange. Je le remerciai et nos chemins se séparèrent, maintenant il allait me falloir du courage…

    Ne connaissant rien à cette île, je marchais sans savoir où aller, je laissais mes pas me guider, et des fois même des images me revenaient en tête et m’indiquer le chemin à suivre. L’île était belle, mais il y avait un vent très froid qui soufflait, et vu que je n’étais jamais habillé chaudement, je peux vous dire que j’avais froid. Bon, ce n’est pas l’équivalent de l’hiver même à Kumo même si ça s’y rapprochait grandement. Tout à coup, je vis sur ma gauche un petit village, et juste avant un grand chemin avec une végétation assez importante sur les côtés. C’était vraiment beau à voir. Je m’avançais vers le village, et vers l’entrée je sentis des présences derrière et près de moi qui étaient dissimulées. Je me l’étais promis, je ne tenterai rien tant que je ne suis pas sûr que la mort va s’abattre. Ils approchaient rapidement de moi lorsque je sentis deux poignes de fer agripper mes deux bras et que je vis deux sortes de lances croisées sous mon cou. Le coup des lances je ne l’avais pas prévu…

      - On avait bien raison… C’est Raiko !- Oui… Que doit-on faire de lui à ton avis ? On l’achève ?
      - Ca on verra plus tard, il faut qu’il nous renseigne sur son père tout d’abord. Allons en parler au chef.


    Les deux Ninjas ne dirent plus rien pendant un court moment. De mon côté, du moment que j’entrai en contact avec le chef du village, j’avais des chances de leur rendre les documents et arrêter d’être stupidement recherché alors qu’au final ce n’était pas ma faute si tout cela était arrivé. Je n’allais donc rien tenter pour ma défense si la situation en restait là. Mais jamais rien ne se passe comme prévu…

      - Non réfléchis un peu ! Raiko ne balancera pas si facilement son père, regarde-le ! Il a le bandeau du village de Kumo et est donc un Ninja. On doit le tuer maintenant !


    Du coin de l’œil, je vis l’autre homme qui d’un signe de tête montra qu’il est d’accord. Merde c’était mauvais pour moi. Le plan « Tu te la fermes et ne tentes rien » avait lamentablement échoué. Je sentis que doucement, les lames s’approchaient de mon cou, c’était très mauvais ! J’allais tenter de leur expliquer la situation et vite avant de finir décapité si stupidement.

      - Attendez ! Je suis là en ami. Je veux rencontrer le chef du village, et donc si j’ai bien compris le chef du clan Kurayami auquel je fais partie.- Et pourquoi on te laisserait faire ça ?
      - Je viens rapporter ce que mon père vous a volé avant son départ, j’expliquerai toute la situation au chef et je repartirai. Je suis de votre côté, et non pas de celui de cet abruti…
      - …


    En tournant légèrement la tête, je vis les deux hommes se regarder. Ils finirent par accepter ma requête et me permis donc de rencontrer le chef du clan et du village. Ils avaient tout de même instauré quelques conditions à cette rencontre : premièrement, ils allaient rester pour me surveiller et m’abattre en cas de problème, et secondement je n’avais pas le droit d’approcher à une certaine distance quiconque personne du village. C’était dur, mais j’acquiesçais. C’était des conditions que je comprenais, j’étais le fils et le supposé complice d’un homme qui voulait se venger du clan. Par crainte, ils avaient voulu m’éliminer pour se préserver, n’imaginant pas une seule seconde que nos routes s’étaient séparés, que je n’avais plus rien à voir avec cet homme que je méprisais, et que je ne me rappelais de lui que depuis quelques heures. La maison de ce sage était au point culminant du village, et c’est toujours les bras immobilisés et lances sous le cou que j’avançais, en veillant à ne pas tomber pour éviter de finir tranché. Il faut avouer que ce serait con de mourir comme ça… Arrivé devant la bâtisse, j’avais la boule au ventre, ce n’était pas rassurant puisque j’ignorais tout de ce qui m’attendait à l’intérieur. Lorsqu’on fut rentré, je fus surpris de voir que c’était en réalité comme un temple, une allée principale menait à une estrade où se trouvait un vieil homme qui semblait attendre. Avait-il été mis au courant de ma venue d’une quelconque manière ? C’était possible, en tout cas, il n’y avait aucun doute là-dessus : le chef était en face de moi. Les deux gardes me relâchèrent et restèrent en retrait, pointant ce coup-ci leurs lances en direction de mon dos.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yukio
Yukio
Informations
Messages : 459
Rang : S

Lien de sang [Second PS] Empty
Message(#) Sujet: Re: Lien de sang [Second PS] Lien de sang [Second PS] EmptyDim 8 Juil 2012 - 9:48

      - Kurayami Raiko… Je savais que tu allais finir par revenir. Ne nous éternisons pas trop, j’aimerais que tu m’éclaires sur les raisons de ta venue ici, s’il te plaît.


    Il savait que j’allais revenir ? Il disait ça d’une certaine manière, je ressentais de la confiance dans ses paroles, alors qu’il devait être à l’origine de ma mise à mort, que cachait-il ? En tout cas, en guise du respect que je lui devais, je m’agenouillais avant de prendre la parole et de tout lui expliquer.

      - Monsieur… Si je suis là aujourd’hui, ce n’est en aucun cas pour vous porter préjudice. Mon père m’a laissé à Kumo quelques temps après notre départ, et avec le temps j’ai oublié pas mal de chose : votre existence, cette île ainsi que lui. Mais si maintenant je suis en face de vous, c’est car j’ai revu mon père plus tôt dans la journée, il m’a parlé d’un pouvoir du clan qu’il a réussi à acquérir, m’a tout expliqué sur mon passé et m’a restitué des documents concernant ce don, dans l’espoir que je le développe et que je le rejoigne. Cependant…


    J’ouvris mon sac, pour sortir ce que m’avait donné mon père, et je le montrai au chef du clan.

      - Cependant je ne lui obéirai pas, j’ai choisi la voie du clan et non la voie contraire. C’est pourquoi je n’ai pas cherché à comprendre l’origine de ce pouvoir, et que je vous le rends aujourd’hui. Je supporte mal d’être considéré comme un traître tout comme mon père, j’aimerais vous prouver que vous n’avez pas à me craindre… C’est tout ce que je peux faire pour…- Nous prouver ton honnêteté envers nous ? Ne t’inquiètes pas, je sais que tu ne mens pas. Tu as du l’apprendre : les yeux sont le reflet de l’âme. Et dans tes yeux je lis de la sincérité, ainsi qu’une colère profonde envers ton père.


    Lire dans mes yeux ? Il était doué n’empêche cet homme, c’est rare que quelqu’un soit capable de comprendre mes véritables intentions, ce qui est enfoui. Cela devait être du fait que nous sommes du même clan, il y a un certain lien qui nous unit entre tous. Le sage s’avança vers moi, j’avais reçu l’ordre de ne pas l’approcher, mais du moment que ce soit lui qui vient à moi, il ne devait pas y avoir de problèmes. Une fois tout proche, il sembla stupéfait par quelque chose.

      - Mais…- Que se passe-t-il ?
      - Hmm… Regarde les feuilles avec précision. Un dégradé de couleur s’y installe, allant de l’orange foncé au clair, partant de ta main aux extrémités des feuilles. Il faut y faire attention pour le remarquer…


    Je regardais les documents, et il avait en effet raison. Cette nuance de couleur m’était passée inaperçue depuis le début. Mais qu’est-ce que cela avait de spécial ?

      - Raiko ? As-tu le temps de rester quelques temps parmi nous ?- Euh… C’est-à-dire que je ne suis pas censé être là, mais je pense qu’au maximum je peux rester deux ou trois jours… Pourquoi me demandez-vous cela ?
      - Ces documents ne sont pas ordinaires, ils permettent de ressentir une émotion dominante.
      - Une… Une émotion dominante ?
      - Oui. Mais pour cela, il faut remplir une certaine condition : résister à sa propre puissance émotive. Ecoute bien, je vais t’expliquer quelque chose qui peut te paraitre assez complexe aux premiers abords… Tous les hommes possèdent en eux des émotions, ce n’est pas nouveau. Cependant, nous les Kurayami sommes différents à ce niveau. Elles sont bien plus puissantes que n’importe qui au monde puisqu’elles ne sont pas passives, mais bien source d’une énergie insoupçonnée. Cependant, un jour ou l’autre elles finissent par prendre le dessus sur une personne et peuvent même anéantir une personnalité toute entière en un rien de temps. Les membres du clan parvenant à y résister et à reprendre le dessus sont jugés aptes à apprendre notre don héréditaire : le Kan’jou no Jutsu. Ces documents captent les émotions qui dominent chez une personne apte et les retranscrits par une nuance de couleur, montrant l’émotion dominante et l’intensité de celle-ci. Chez toi, tout semble se rapporter à la colère. Je sais que tu as une personnalité qui y est pourtant opposée, j’imagine que d’y résister n’a pas dû être une mince affaire.
      - Je vois… Ainsi c’était ça ce jour-là… Je pense effectivement que je suis passé par cette étape il y a quelques temps.
      - C’est une certitude. Ce que je te propose, c’est de profiter de ces quelques jours ici pour que je t’apprenne à maîtriser ton pouvoir. Le laps de temps qui nous est imposé est très court, tu finiras certainement ton entraînement sans moi.
      - Merci de la confiance que vous m’accordez… J’accepte et je ferai ce qui est en mon possible pour avancer un maximum dans ce domaine !


    Le vieil homme fit un sourire, avant d’ordonner aux gardes qui étaient toujours là de quitter le temple. Je m’étais attendu à tout sauf à ça. Le sage allait m’apprendre le même pouvoir que mon père ainsi que celui des membres les plus influents du clan. Au moins, cette guerre aura servie à quelque chose, bien que ça ne me plaît pas de devoir redire de nouveau quelque chose comme ça. Maintenant, je savais que le problème que j’avais eu là provenait de mes gênes, de mon sang, du pouvoir des émotions. Il m’expliqua ce que je devais savoir sur ce don, ce que c’était. Un pouvoir permettant d’agir et de contrôler ses émotions et s’en servir dans un cadre offensif ou autre en les intégrant à ce que je souhaite. Je n’avais jamais vu quelque chose de semblable, c’était comme une seconde énergie en soi, comme un second chakra mais qui dépendait toujours du premier. Puisqu’il fallait apparemment utiliser son chakra pour ses techniques. Evidemment, ce serait trop beau sinon que de compter sur une énergie illimitée en quantité qu’était les émotions. J’étais déjà en train de m’imaginer ce que je pourrais en faire… Mais bon, je n’en étais pas encore là. J’écoutais le chef en train d’expliquer ce que je devais faire pour pouvoir définitivement avoir le contrôle sur mes émotions. Tout simplement, je devais en extraire l’énergie produite de la paume de ma main. Le chef quant à lui allait poser la sienne sur la mienne pour ressentir parfaitement l’énergie en sortir, puisqu’apparemment elle est instable et donc inexistante si elle n’est rattachée à rien. J’étais prêt à commencer, je ne savais pas comment m’y prendre, ça devait être un truc où il fallait prendre le coup. Je me concentrai, ne me focalisant que sur ma main. Je m’imaginais que c’était comme du chakra, puisque c’était comme ça qu’il m’avait décrit cette énergie, mais rien à faire. Après trois heures de concentration intense, je ne parvenais à rien. Il se faisait de plus en plus tard, et le sage décréta que c’était tout pour aujourd’hui, et me laissa dormir dans une chambre. Après une journée aussi riche en rebondissement en tout genre où j’ai connu toute la vérité, je pensais bien dormir. Ayant toujours cet exercice en tête, je finis par trouver le sommeil.

    Le lendemain matin au réveil, j’étais prêt à retourner m’exercer. Bien que je savais qu’il ne me restait au maximum plus que deux jours pour acquérir ce pouvoir, seul ce sera bien plus compliqué, j’étais averti. Et je savais aussi qu’en général il fallait deux à trois semaines avant d’attraper le coup une première fois. Et n’étant pas doué en grand-chose, ça risquait de me prendre bien plus de temps… Mais si quelque chose me plaisait bien dans cet exercice, c’est que tout reposait dans le mental. Au niveau de l’intelligence, je pense, sans me vanter, que je n’ai pas beaucoup à envier à certaines personnes. Certains avait préféré développer leur physique, alors que chez moi c’est le mental et l’intelligence qui primait. Et je comptais bien trouver un moyen de réussir cet exercice, et j’avais déjà une petite idée en tête. Premièrement, il m’avait parlé d’émotion dominante, en l’occurrence la colère chez moi. Si j’arrivais à me la visualiser et me focaliser sur elle, je pourrais en tirer profit. C’était une énergie orangée d’après ce que j’avais vu avec le passage des feuilles. Deuxièmement, je ne m’étais concentré uniquement sur la main, mais je devrais peut-être me vider de toutes pensées extérieures, ressentir moi-même cette énergie et la rediriger vers la main pour l’extraire de celle-ci. C’était mon plan pour cette seconde journée. Rapidement, je m’habillais et me rendit dans la salle principale où m’attendait le chef du clan. Toujours assis à la même table dans la même position que la veille… Effrayant. Je le saluai, mais il ne me répondit pas et baissa un peu sa tête vers sa main qui elle non plus n’avait pas bougée. Je remis ma main sous la sienne et je tentais d’appliquer mon plan à la lettre.

    Je restais calme ce coup-ci, je ne forçais pas trop sur ma main pour faire sortir l’énergie, j’étais comme à l’intérieur de mon être à la recherche de cette énergie. Petit à petit, je perdis la notion des pensées, du temps qui passait, des conditions qui m’entourait… Tout. Livré à moi-même, voilà où je voulais en arriver. Les heures passèrent toujours à la même vitesse, mais je ne le remarquai même plus. Ma colère, son énergie je devais la ressentir et l’exploiter. Je ne savais pas vraiment à quel moment je devais me lancer pour tout relâcher, je misais tout sur l’instinct malgré que j’étais déconnecté du monde extérieur, dans les limbes de mon subconscient, dormir en étant éveillé, comme un état de transe, de méditation… C’est là où je voulais en arriver. Après de longues heures dans cet état, je jugeai que j’y étais et tentai de passer à la seconde étape qui devait se dérouler rapidement. Je m’imaginais en train de tout envoyer dans ma main pour réussir l’exercice. Je sentais que j’y étais presque, mais je n’arrivais pas à faire sortir cette énergie composée de l’émotion colère et de chakra. Instinctivement, je pris mon poignet droit dans ma main gauche, comme pour m’aider à me concentrer sur ma main. Lorsque tout à coup, j’eus une impression étrange à ce niveau. Comme si… Comme si j’y étais enfin.

      - Incroyable… Tu y es déjà… Dompter ses émotions peut prendre une semaine, comme un mois, comme des années. Du moment que tu y arrives avec une le reste suit. Et toi, je t’ai expliqué tout ça il y a un peu plus de vingt-quatre heures. Je dirais une journée entière et une demi-journée. Raiko c’est un exploit, j’ai maintes fois fait passer cet exercice à des cas prometteurs, mais jamais je n’ai vu ça. Je crois bien qu’on peut dire de toi que tu es un enfant prodige.


    Un enfant prodige, moi ? Depuis que je suis à Kumo j’ai pu me comparer à d’autres, et je peux dire que je suis bon dernier en tant que Ninja sur un pied d’équité. Je n’ai jamais eu de de véritables dons au combat, et je me démerdais comme je le pouvais… Et là, dire de moi que j’étais un enfant prodige c’était… Vraiment bizarre. J’avais l’impression de mieux percevoir mes émotions et l’énergie qu’il s’en dégageait, incroyable comme un si petit exercice pouvait ouvrir tant de portes, avec les mots c’est indescriptible. En apprenant à maîtriser cette énergie correctement je maîtriserais donc ce pouvoir. Mais d’après ce que j’avais compris, sur ce point je devais me fier qu’à moi-même pour développer des techniques correspondant à mon propre style de combat. Apparemment, d’après ce qu’il me dit ensuite, mon entraînement avec lui n’était pas encore fini puisqu’il restait encore une étape à affranchir : je l’écoutais avec attention.

    Il prit la parole pour m’expliquer ce en quoi consistait cette dernière étape, il me restait à savoir manipuler cette nouvelle énergie à l’extérieur, savoir l’insuffler dans un objet et réussir à utiliser ce pouvoir. Ce n’était pas très compréhensible, je ne voyais pas vraiment ce qu’il voulait dire. Le chef du clan Kurayami se leva et entra dans une arrière salle, puis revint quelques temps après avec une épée dans un fourreau. Il me passa l’épée puis m’expliqua que je devais y intégrer l’énergie du Kan’jou no Jutsu à l’intérieur, jusqu’à qu’on puisse voir une aura apparaître sur la lame. Ça n’avait pas l’air simple, et pourtant le vieil homme renchérit, précisant qu’ayant passé la première étape avec brio je devrais y arriver avant la tombée de la nuit. C’était rassurant, j’avais peur de ne pas finir mon entraînement avant de devoir repartir pour de bon. Déjà qu’à l’origine, j’aurais dû juste faire mes débuts en si peu de temps, il était maintenant envisageable de finir à temps. C’est rare que je le dise, mais je m’épate moi-même. Je pris l’épée entre les mains, et je m’apprêtais à refaire le même exercice, muni de cette arme ce coup-ci. Au lieu de les rediriger vers le sage, mes émotions iraient dans l’épée et c’était le but de l’exercice. En apparence c’était simple, mais malgré le fait qu’ayant réussi l’étape une, mes émotions étaient bien plus dociles, impossible de parvenir au résultat attendu.

      - Je sais où tu bloques. Il y a quelque chose que tu ne peux pas deviner et je vais donc t’en faire part. L’émotion de la colère est de type destructeur. C’est tout ce que tu dois savoir.


    Honnêtement, j’avais beau cogiter mais je ne trouvais pas en quoi cela pourrait m’aider. J’utilisais toujours l’énergie colère pour cet exercice, c’était ça qu’il voulait me dire ? Que cette émotion n’était pas apte à réussir ce test ? Et puis, ces types c’était quoi… ? Je fis une pause pour y réfléchir calmement. Et c’est lorsque mon regard se détournait vers la lame de l’épée que je compris où il voulait en venir : une épée n’a pas pour objectif de détruire mais de trancher ou de planter. Les émotions devaient être réparties par types et ne peuvent donc pas être utilisés à n’importe quel moment et sur n’importe quel support. Par exemple, la colère est de type destructeur si j’avais bien compris, et je pouvais l’assimiler à ma main pour augmenter la puissance de frappe. Mais comment savoir quelle émotion je devais intégrer à l’épée pour réussir ? Ce qui m’habitait actuellement, c’était surtout de la détermination pour réussir cet exercice. Et si… Le chef, il m’avait comme par hasard choisi le premier test en fonction de mon émotion dominante, peut-être qu’ayant bien cerné ma personnalité, il avait jugé que ce second exercice était aussi à ma portée, et donc que l’émotion que je devais utiliser était celle qui persistait durant tout l’entraînement : une nouvelle fois, on en revenait à la détermination. Je m’apprêtais à recommencer comme au début en changeant d’énergie, une fois de plus toutes les voies intérieures en moi étaient ouvertes et j’ai pu sans problème arrivé là où je m’en étais arrêté plus tôt. Maintenant, j’allais faire attention à ce que je faisais, je rentrai de nouveau dans une grande concentration, je me visualisais cette énergie engloutir la lame de mon épée, jusqu’à que cela commença à prendre forme… Une fois de plus j’y étais parvenu sans réelle difficulté, une faible aura bleue figurait autour de la lame, ça se sentait que ce n’était pas encore au point, mais j’avais bien compris le principe dès à présent. Je regardais le chef, qui d’un signe de tête me fit comprendre que c’était bon.


      - Bravo… Je suis satisfait de ce que j’ai pu t’apprendre, tu t’es bien débrouillé. Le mieux pour toi est de retourner à ton village maintenant. Tu ne seras bien sûr plus poursuivi par nous, mais fait attention à ton père. Il s’y attendait peut-être, mais le connaissant il digérera très mal ce que tu as fait… Reste sur tes gardes et développe-toi, physiquement et mentalement. Durant cet exercice, j’ai compris que ton atout était le mental, mais ne délaisse pas le reste. D’ailleurs…


    Le sage marqua une légère pause avant de reprendre.

      - Cette épée te revient de droit, elle appartenait à ton père mais il ne l’a pas prise avec lui lors de sa fuite. Crois-moi, si tu veux te développer elle te sera d’une grande utilité.- Merci pour tout monsieur, je n’oublierais jamais ce que vous avez fait pour moi, et je m’engage à respecter chacun de vos conseils. Ne vous inquiétez pas, mon père mordra la poussière je peux vous l’assurer !


    D’un sourire, il me fit signe de disposer. Plaçant l’épée dans son fourreau dans mon dos, manche tourné vers la droite, je redescendis un peu pour arriver à l’entrée de ce village, qu’était mon village natal dont je ne me doutais pas qu’il existait. Je vis quelques-uns de ses habitants, tous semblait me reconnaître et me souhaita un bon retour. La veille j’étais considéré comme un criminel, le lendemain comme un héros. Sur ce coup-là j’avais pas mal géré pour une fois. Plein de choses allait changer maintenant : je savais tout de mon passé, de mon clan, j’avais développé un nouveau pouvoir, acquis une arme qui me servirait bien et surtout quelque chose qui me faisait cruellement défaut autrefois : une détermination à toute épreuve et une grande confiance en moi-même, maintenant que mon objectif était tourné vers le futur, j’avancerais en suivant ma voie.

    Le retour fut calme, j’avais trouvé un bateau qui me proposa de me débarquer directement à Kaminari no Kuni. Beaucoup moins de marche à faire, et un retour plus rapide. En chemin, je refaisais cet exercice de base que je me devais de maîtriser le plus que possible, mes émotions et leurs énergies devenaient de plus en plus dociles. Je maîtrisais parfaitement le truc en très peu de temps, je pouvais être fier de ce que j’avais accompli. Tout ce que j’avais appris dans ce village allait grandement me servir maintenant. Arrivé sur le territoire de la foudre, le navigateur me fit payer cette fois-ci, puis je me dirigeais vers Kumo, pour enfin me reposer chez moi de ce long voyage et de commencer sérieusement à maîtriser ce pouvoir et m’entraîner au lendemain.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Lien de sang [Second PS] Empty
Message(#) Sujet: Re: Lien de sang [Second PS] Lien de sang [Second PS] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Lien de sang [Second PS]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Sang Furyou section 2 : absorption dans le sang d'autrui
» Du sang pour du sang ! La vérité sur Ketsueki Yami [PV]
» Le sang dans le sang. [Pv Kawaguchi Kaigõn]
» [Groupe 5] Sang contre Sang
» Lien

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Reste du Monde :: Reste du Monde-