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 Un présent inestimable (Yami)

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Nukenin
Toshiro Ogami
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Message(#) Sujet: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptySam 4 Avr 2015 - 13:54

Musique:


Cela faisait maintenant quelques jours que la blessure ne me faisait plus défaut. Grâce aux soins prodigués par ma sœur, je pouvais à nouveau me mouvoir à ma convenance. Bien sûr, je n'étais toujours pas enclin à soulever une montagne mais le temps était le seul à pouvoir guérir certaines plaies. Ces évènements m'avaient en quelque sorte ouvert les yeux, je voyais différemment les choses. Il avait fallu qu'un homme me transperce pour que je me rende compte de certaines choses. Mes principes me semblaient dorénavant moins important que les êtres chers de mon entourage, je l'avais remarqué déjà lors de mon voyage. J'étais prêt à remettre mon serment de Shinobi en cause pour ôter la vie à Shinji. Ma rage, ma colère m'avait poussé à le maudire d'une férocité sans pareille. Je me voyais déjà lui détacher la tête de son corps d'une telle aisance-. J'en avais donc conclu que l'amour pouvait nous pousser à faire certaines choses, laisser submerger ses émotions n'étaient pas une bonne chose. Alors quelle était la solution à cela? Devais-je couper les liens?

Non je ne le pouvais pas, je ne pouvais le faire. Depuis que j'avais goûté à ce bonheur, je ne pouvais plus m'en passer. Il est difficile pour moi de penser à des choses comme celles-ci, je n'étais pas habitué à tout ça avant. J'éprouvais de l'amour pour ma famille certes, mais le reste je le reniais de toute mes forces. Je m'étais promis de protéger le village, donc ses habitants et pourtant je les méprisais aussi. Je pensais de façon illogique, je ne pouvais plus me permettre d'être froid avec autrui sans raison. Mon comportement n'était plus corrélation avec ma vision des choses, le changement s'imposait.

Je le pensais et j'avais surtout le temps de le faire, allongé sur mon lit, mon temps de repos n'arrivait toujours pas à sa fin; Avant de reprendre mon rôle de Shinobi, il me fallait une semaine encore tout au plus. Les médecins avaient été formels. J'avais pourtant essayé de montrer les améliorations pour supprimer le délais, Yami me soignait merveilleusement. Elle était bien plus apte que la moitié des médecins du village, bon je n'osais pas non plus lui demander de m'aider pour supprimer mon sursis. Je connaissais déjà sa réponse, elle s'inquiétait pour moi en quelque sorte. Cependant, il ne fallait pas s'en faire, je pouvais me débrouiller correctement par moi même.
L'homme m'avait blessé de façon très lâche, il pouvait me le faire une fois mais pas deux. J'allais lui rendre la monnaie de sa pièce, il allait payer pour ça.

Enfin, l'heure tournait et j'avais rendez-vous avec mon infirmière. Cette fois-ci, ce n'était pas pour s'occuper de ma plaie. A vrai dire, je ne connaissais pas la raison de notre rendez-vous. Sûrement seulement pour discuter, je n'étais pas contre. Je me plaçai devant la fenêtre de ma petite chambre avant de bailler, on devait se retrouver devant un salon de thé. Le salon de thé qui nous avait amené à nous diriger au Manoir Ketsueki d'ailleurs. Je remerciais ces enfants -que je n'avais d'ailleurs jamais revu- car grâce à eux, j'avais vu passer la soirée la plus mémorable de ma vie. On approchait des quatorze heures, j'avais déjà mangé un petit sandwich de la cafétéria de notre établissement. Je n'avais pas eu le courage de le déguster sur le toît cette fois-ci, je me contentais de le manger sur mon bureau en réfléchissant.

Il était temps que je la rejoigne, je ne pouvais pas lui faire perdre du temps. Son travail était si prenant que je ne me sentais pas très bien de lui imposer de panser mes plaies. Le peu de temps libre, je lui prenais pour mes blessures. On avait le plaisir d'être ensemble mais en contrepartie je la fatiguais à user du chakra encore et encore, à me soigner.

Soudainement une pensée me traversa l'esprit, j'avais oublié quelque chose et je ne mis pas longtemps à sursauter en trouvant le sujet. J'avais promis à Mizuki de passer la voir lors de sa pause à l'école et c'était de l'autre côté, assez loin du rendez-vous. Je me devais donc de partir en avance, j'avais vraiment la tête en l'air ces temps-ci. Je plaçai Azura à mes côtés après m'être jeté sur mon armoire pour enfiler un Kimono. Le vêtement passait au-dessus de mes bras, en dessous j'avais un tissu gris avec de petits fils dorés. Je ne devais plus traîner, de toute hâte je sautais de ma fenêtre pour atterrir sur un autre toit. J'en allai même à utiliser un peu de chakra pour me retrouver plus rapidement à l'école de Mizuki.

Lorsque je vis enfin l'école, les enfants commençaient à rentrer en classe. Elle m'attendait prêt de la grille, encore. J'atterrissais devant elle, la petite faisait mine de me bouder. Ce qu'elle ne fit pas longtemps, il nous restait peut-être deux minutes, je prenais alors de ses nouvelles et de sa situation avec sa nouvelle famille. Elle en était heureuse, voilà ce qui m'importait. Après une petite caresse sur la tête, je repartis aussitôt.

J'empruntais le boulevard pour enfin apercevoir la belle Ketsueki les bras croisés, j'avais sûrement quelques minutes de retard, cela n'était pas impossible. Je me faufilais dans la foule afin de me dissimuler pour essayer d'arriver derrière elle. Mission réussie avec succès, j'étais derrière elle. De mes deux bras, je les passai à son cou avant de la serrer contre moi. Elle avait peut-être ressentie ma présence finalement car elle ne bougea pas trop à mon action. Mon infiltration n'était pas des plus bonnes, en même temps je voulais essayer de me jouer d'une femme appartenant au Kakumeigun, ce n'était pas chose aisée.

« Comment se porte ma petite sœur? »

Je m'enlevai pour finalement me placer devant elle en souriant. Je jetai un œil au salon de thé derrière elle avant de faire un geste de la tête pour l'indiquer.

« Alors, pourquoi ai-je été appelé ici? On va faire quelque chose de particulier? »

Dis-je pour finalement poser ma main droite sur sa tête.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyMar 7 Avr 2015 - 10:57

Music ♫:

Depuis qu' Ogami avait été gravement blessé suite à l'étrange nuit où Oniri – où plutôt son corps – avait disparu, je me faisais du soucis pour lui. Je venais de perdre ma meilleure amie et je n'avais aucune envie de le perdre également... J'avais renforcé ma vigilance allant même jusqu'à le surveiller ou le faire surveiller de temps à autre en ma capacité de membre de l'unité spéciale, pour veiller à ce qu'il se rétablisse bien. Évidemment, je me rendais chaque jour auprès de lui pour lui apporter les soins nécessaires mais ses plaies allaient beaucoup mieux et bientôt, inexorablement je n'aurais plus aucun prétexte pour lui rendre visite aussi souvent. Cette pensée qui laissait presque supposée que finalement j'étais heureuse qu'il soit blessé était un peu égoïste mais je ne pouvais m'en empêcher : je voulais seulement veiller sur lui.

Je lui avais donné rendez vous sans explication au salon de thé qui nous avait mené au manoir Ketsueki ensemble, pour la première fois alors que nous avions passé une très bonne soirée de confidence et de partage musical, découvrant par la même occasion notre passion commune pour le piano.

Plus que cette envie de le revoir et de le soigner, aujourd'hui j'avais également une surprise pour lui et il me tardait de lui en faire part. Toutefois, il me fallut patienter plusieurs minutes : la ponctualité était pourtant d'habitude son fort, voilà donc que je m'inquiétais de ne pas le voir encore présent... Bien vite, mes doutes furent balayés alors que des bras familiers passèrent autour de mon cou pour m'attirer contre lui me faisant afficher un sourire sur mon visage sans même avoir besoin de me retourner.

« Ta grande sœur se porte bien ! Mais c'est plutôt moi qui devrait te demander comment tu vas... »

Ses blessures s'étaient-elles ré ouvertes ? Etais-je parvenue à bien faire cicatriser cette entaille profonde ? Il avait été pris en charge rapidement mais il garderait une cicatrice de cette bataille. Je me promettais de faire payer celui qui avait osé lui infliger cela... Cette simple idée me mettait hors de moi mais je me radoucissais alors qu'Ogami se plaçait devant moi pour me demander de quoi retournait cette demande de ma part de le retrouver. Je croisais les bras tout en faisant mine de bouder alors qu'il posait sa main sur ma tête  :

« N'ai-je pas simplement le droit de vouloir voir mon petit frère ? Même si, je te l'accorde, nous nous voyons presque tous les jours ces derniers temps pour tes soins. »

J'ouvrais finalement un œil, puis l'autre, amusée par la situation avant de lui expliquer plus sérieusement :

« Si je t'ai demandé de venir aujourd'hui c'est parce que j'ai une surprise pour toi. »

J'observais sa réaction en souriant avant de le prendre par la main.

« Suis moi. »

Lui demandais-je simplement.
C'est ainsi que je l’entraînais doucement – après tout nous avions tout notre temps – vers les quartiers résidentiels et jusque devant un bâtiment moderne qui renfermait plusieurs appartement qui l'étaient tout autant en plus d'être spacieux. Il devait se demander ce que nous faisions là où bien qui nous allions voir cependant je ne disais mot pour l'instant. Nous montâmes finalement au deuxième étage tandis que je sortais des clés de ma poche pour ouvrir la porte du logement. Il était très lumineux et cela se voyait qu'il était destiné à des personnes de hauts revenus. Un beau et grand piano à queue se trouvait dans le hall d'entrée, comme chez moi. Tout était en revanche très épurée et clair ici, rien avoir avec le manoir ancien. La vue était imprenable sur Suna.

Finalement, je me décidais à expliquer à quoi tout ceci rimait.

« Je ne suis venue ici qu'une seule fois pour récupérer quelques affaires. Cet appartement appartenait à Shinji et il n'a malheureusement pas eut vraiment le temps d'en profiter... Il me l'a légué sur son testament mais je n'en ai que faire : je possède déjà le manoir. Toi en revanche, tu n'as qu'une petite chambre au Midorhato c'est pourquoi je te l'offre : il est a toi si tu l'acceptes. Mais ce serait bête de le refuser après que j'ai acheté et fais livré ce superbe piano a queue non ? »

Le ton de ma voix prouvait ma joie de lui faire ce cadeau. J'espérais qu'il ne verrait pas d'un mauvais œil de reprendre le logement d'un homme que j'avais aimé et qui m'avait aussi blessé mais je souhaitais vraiment qu'il accepte ce présent pour qu'il puisse vivre plus confortablement et s'exercer au piano toutes les fois où il en aura envie.

« Alors tu acceptes ? »

Lui demandais-je en lui tendant les clés.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyMer 8 Avr 2015 - 12:12


Musique:

Elle se portait bien, «  tant mieux  » pensais-je. Et même si elle pensait le contraire, j'étais bien plus à même de lui demander de ses nouvelles. Sa maladie n'était pas anodine et sans conséquences, à chaque fois que je lui demandais cette chose d'apparence si banale, j'avais comme une petite boule dans le ventre. Je n’espérais jamais entendre quelque chose en rapport avec ses problèmes de santé, c'était déjà assez douloureux. Il me semblait être un peu égoïste, je n'étais pas non plus fier de moi. Enfin, je souriais face à mon interlocutrice qui faisait à nouveau mine de bouder, toujours ma main sur sa tête. Ma blessure nous avait permis de passer plus de temps ensemble, c'était littéralement un mal pour un bien, peut-être devrais-je me blesser plus souvent ? Ou trouver un autre prétexte pour lui rendre visite.

Elle ouvrit un œil avant de continuer, elle disait avoir une surprise pour moi. Je haussais les sourcils à cette nouvelle en enlevant délicatement ma main de sa tête. Je n'avais rien pour elle en contrepartie, elle m'avait pris au dépourvu et c'était sûrement à mon tour de bouder en fait ! Je n'en fis rien.

«  Une surprise ? Je n'ai pas besoin de surprise ! »

Peu importe mes paroles, cela ne changeait rien au but de la damoiselle qui me mena par la main à travers Suna. Moi comme d'habitude je me laissais guider jusqu'à la surprise, je rouméguais de temps en temps mais rien n'y faisait. Elle se fichait un petit peu de mon avis, cette fille était vraiment un peu trop têtue. Nous marchions doucement jusqu'à des quartiers résidentiels. Celui-ci était plutôt joli comparé à d'autre. Le village comportait de belles demeures comme des plus modestes, ici c'était bien bien côté à mon humble avis. J'étais interrogatif sur la raison de notre venue, peut-être qu'elle voulait me présenter à quelqu'un ? Ça n'aurait pas été étonnant, sachant très bien je ne suis pas un expert dans le social elle aurait décidé de me présenter à une amie. Chose qui ne me dérangeait pas en soit mais je n'en serais pas plus à l'aise.

Le bâtiment dans lequel nous pénétrions était vraiment moderne, spacieux et très propre. On monta les escaliers avant d'arriver devant une porte au deuxième étage. Ma belle et grande-sœur ouvrit la porte du domaine pour me laisser apercevoir la magnificence de l'appartement. La première chose que je remarquai était le piano à queue, si beau et attrayant. En le regardant, je me figeais quelques secondes pour m'imaginer dessus. Je n'allais d'ailleurs pas me gêner pour en faire, à qui qu'il soit. La lumière pénétrait l'appartement pour en laisser ressortir sa beauté, un peu plus loin on avait une vue imprenable sur Suna à travers une baie vitrée.

Yami reprit la parole, elle disait être venue chercher quelques affaires. Cet appartement était donc à elle, je comprenais la présence du piano et la beauté de celui-ci. Je n'étais pas de la même classe sociale, plus maintenant. Dans le passé, j'avais la famille Toshiro à mes côtés. Les affaires fructueuses avaient permis à ma grande famille de se développer. Même petit, j'avais une rente bien plus que suffisante-.. Cependant, c'était une époque révolue. Le prénom Shinji vint à mes oreilles, à cela je plaçai mon regard immédiatement sur elle, dubitatif. Si cela venait de sa bouche, je ne devais pas m'énerver ça me semblait évidemment mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir de la rancœur. Après sa mort, il avait légué cet appartement à ma sœur. Elle disposait d'un manoir, elle voulait donc m'offrir celui-ci. La Ketseuki avait même fait livrer un piano-..

Je m'avançai doucement vers le piano, posant la main gauche dessus et observant la vue de Suna à travers la baie vitrée. Vraiment, cette gentillesse à mon égard.. Quelle insouciance, cela faisait longtemps que je n'avais pas reçu un cadeau si important. Je ne parlais pas de la valeur de celui-ci mais de la personne me l'offrant. Et puis, pouvoir observer mon village que j'affectionne tant en jouant du piano, c'était un peu comme un rêve pour moi. Elle en avait réalisé tant pour moi, elle ne devait même pas sans rendre compte cette idiote. Jour après jour elle continuait à me rendre heureux, elle avait ce pouvoir, seulement elle.

Dos tourné, je pouvais tout de même entendre ses mots et comprendre son geste. Elle me tendait les clefs. La réponse était bien sur positive malgré ma réticence par rapport à l'ancien propriétaire. C'était un présent inestimable que je ne pouvais simplement pas refuser. Une petite goutte coula de mon œil droit, elle se glissa doucement le long de mon visage. Décidément, ce n'était que surprise avec ma sœur. D'un trait, je l'essuyais avec la manche de mon Kimono avant de me retourner vers Yami les yeux un peu humides.

Je tendis la main droite au dessus de la sienne pour récupérer les clefs avant de les regarder dans ma main.

«  Merci Yami. Je ne peux que accepter, c'est bien trop tout de même.. Tu es toujours dans l’extrême, ne peux-tu pas faire les choses plus modérément ? »

J'étais si content, je me retournais à nouveau pour avoir la vue d'ensemble de l'appartement. C'était maintenant à moi, j'avais peine à croire qu'une chose si belle pouvait m'appartenir. Une belle cuisine, un hall avec un piano à queue. Que de rêves présent devant moi, je ne savais pas comment la remercier.

«  Ce qui est à moi est à toi disons plutôt, d'accord ? Alors ici c'est chez nous, pour notre famille. »

Elle venait de m'apporter pour les années à venir un tel confort, j'allais pouvoir me sentir si bien dans un environnement comme celui-ci. J'avais maintenant un chez moi.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyJeu 9 Avr 2015 - 13:22

Music ♫:

Son émotion faisait plaisir à voir et laissait un sourire chaleureux s'afficher sur mon visage : il avait l'air heureux et c'était tout ce qui m'importait. Ce serait l'occasion pour lui de prendre un nouveau départ, une revanche sur la vie qui ne l'avait pas épargné non plus, un endroit où il pourrait élaborer des projets et s'y construire un avenir avec une vue imprenable sur le village qui nous avait accompagné pendant déjà tout ce temps et encore bien plus je l'espérais.

Dos à moi, je le voyais porter sa manche vers son œil comme pour effacer les vestiges d'une marque émotive. Le voir ressentir un tel sentiment me faisait plaisir : lui aussi était parvenu à s'acclimater des relations sociales et cela lui paraissait de plus en plus naturel. Nous en avions tous les deux fait du chemin pour en arriver là et la route était encore longue, cependant, ensemble, face à l'adversité alors que nous nous comprenions parfaitement, rien ne paraissait impossible. Je l'avais déjà dit il y avait longtemps mais tout semblait facile avec lui : je n'avais pas besoin de me forcer, il comprenait là où je voulais en venir même s'il m'arrivait encore d'être maladroites avec mes sentiments et la façon de les exprimer.

Il me remerciait tout en portant sa main en dessous des miennes pour recevoir les clés que je lâchais dans sa paume. Il arguait que je faisais toujours tout dans les extrêmes et que je devrais faire les choses plus modérément, ce à quoi je répondais dans un sourire :

« Rien n'est trop beau pour mon petit frère... »

Il pouvait me demander ce qu'il voulait, je me plierais en quatre pour le lui trouver et revoir cette lueur d'infini bonheur dans son regard. Pourtant, il ne semblait pas réaliser ce qu'il venait de recevoir, comme s'il jugeait cela trop conséquent alors que je n'attendais rien en retour. Finalement, il me proposait un compromis à savoir que cet endroit serait le notre : pour la famille que nous constituions. Cette nouvelle me ravissait. J'avais un lieu pour aller le trouver quand je le voulais.

« Si tu le souhaites alors c'est d'accord : cet appartement sera le notre. »

Je me perdais un instant dans mes réflexions avant de lui en faire part :

« Libre à toi de garder où non ta chambre au QG de Kibo. Et si nous allions déjà déménager quelques unes de tes affaires pour que tu puisses réellement te sentir chez toi ? Je ne possèdes pas grand chose mais j’emmènerais aussi quelques uns de mes effets personnels comme cela, nous aurons vraiment l'impression d'être dans notre demeure familiale. »

Nous pourrions nous amuser, plaisanter, nous taquiner... Rattraper nos années d'innocences volées par la vie durant notre enfance et enfin connaître le bonheur d'avoir une famille sur laquelle on pouvait se reposer. Cet appartement serait le lien entre nous deux : celui qui nous permettrait de nous retrouver pour partager des moments d'insouciances...
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyLun 13 Avr 2015 - 20:13



Musique:

J'avais émis une petite condition à l'acceptation de ce présent, habituellement et d'après les coutumes -appris grâce à un livre- on ne pouvait refuser un cadeau. Cela dit, même si je m'efforçais de réussir à comprendre autrui et de vivre en société, aux côtés de ma sœur je n'avais pas à me forcer d'être qui que se soit. C'était dans cette optique que je proposais donc cette propriété comme lieu familial. L'appartement était donc à elle comme à moi.

Selon elle, rien n'était trop beau pour moi, des mots qui ne me laissaient pas sans expression, j'étais content d'entendre cela de sa bouche. Après avoir affirmé ma proposition, elle me proposa de commencer à déménager quelques affaires en insistant sur le fait qu'elle n'avait que très peu d'effets personnels mais qu'elle en ramènerait tout de même. J'esquissais un sourire à ses mots, je n'avais pas non plus grand chose à ramener ici. Malheureusement, je n'avais rien aucun objet ayant une valeur familiale, je ne possédais rien à vrai dire si ce n'est cet appartement depuis peu. Allons-y m'exclamais-je avant de fermer la porte derrière nous.

Après quelques minutes à travers les rues de Suna, nous arrivâmes au quartier général des Midorhato. Un bâtiment de sable crée par une Kawaguchi nommée Tsukiko. J'avais d'ailleurs quelques affaires à régler avec elle, je n'avais pas su daigner remplir sa demande correctement. Je n'en avais pas honte mais par respect, on devait en parler. Pour en revenir au sujet, nous passions par l'accueil pour monter un escalier et débouler dans un grand couloir. À droite comme à gauche, on pouvait apercevoir des portes. On était ici au dortoir des hommes, nous n'étions pas avec les femmes, cela semblait logique. Quelques pas suffirent à se retrouver devant ma porte plutôt banale. J'insérai les clefs pour nous laisser pénétrer dans ma modeste chambre.

À notre gauche, peu après l'entrée se trouvait la salle de bain. La porte entrouverte laissait apparaître cette petite pièce. Un lit une place était au milieu avec un bureau face à lui, à ses côtés on pouvait voir une table de chevet et une armoire dans le mur même. Un vieux piano en bois se situait sur le côté droit de mon bureau. C'était plutôt bien rangé, je n'aimais pas laisser traîner les affaires, il se trouvait que pour moi être ordonné est une qualité en tant qu'homme et Shinobi.

«  Bien, voici ma chambre. Comme tu vois le piano n'est pas aussi beau que celui que tu m'as offert mais il m'a été très utile tout de même. »

Je regardai autour de moi en réfléchissant quelques secondes.

«  Je n'ai pas grand chose non plus à apporter à l'appartement. Des vêtements, quelques papiers et des affaires de toilette. Le déménagement peut être bien plus rapide que prévu.  » Dis-je en laissant un petit rire s’échapper

De ce pas, je me baissai pour sortir sous le lit deux sacs en cuir. J'en ouvris un en grand avant de le poser sur le lit. En quelques allés-retours entre mon armoire et mon lit -si proche-, je réussis à déplacer les kimonos et survêtements ; Je ne m'habillais que de la sorte, ma garde-robe n'était pas très remplie. En ce qui concerne les sous-vêtements et les chaussures, je les plaçai dans un petit carton. Je pris dans mes mains le sac maintenant saturé de vêtements avant de le jeter sur Yami pour lui faire un petit peur, j'étais sûr qu'elle l’attrape.

«  Tu as voulu m'aider alors tu vas porter ! » balançais-je accompagné d'un air moqueur.

Au dessus du sac qu'elle avait attrapé, je plaçai quelques dossiers contenant des papiers. Je n'étais pas contre le fait de la voir surchargé et embêté à tenir le tout en place dans ses bras. Avant que sa colère ne s'abatte sur moi, je me hâtais de récupérer les dernières choses situées dans la salle de bain. Le tout emballé, j'avais fait maintenant le tour. Il ne m'avait suffit que d'environs une vingtaine de minutes. Aux côtés de Yami, j'observais ce qu'il restait de ma chambre.

«  Finalement, c'était assez vide avant et ça l'est toujours. Ce piano, je vais le donner il ne me sert plus à rien et je n'y suis pas tant attaché que ça. Je vais le déposer anonymement à l'orphelinat, ils en feront ce qu'ils veulent.  »

C'était une sorte de remerciement, les enfants pouvaient peut-être aimer cet instrument. C'était très modeste comme don mais je n'étais pas dans la capacité de faire mieux après tout. De plus, l'établissement était lié au passé de ma grande-sœur. J’espérais aussi lui faire plaisir de cette façon. Sans regret, je quittai cette pièce pour retourner à mon somptueux appartement.

Nous entrions dans celui-ci pour la deuxième fois, j'étais toujours impressionné par ce présent. Le piano, le mobilier, la vue, tout était parfait. Un confort inespéré de mon point de vu, je ne pouvais cacher ma joie en m'imaginant vivre ici. Je soupirai comme de soulagement avant de me tourner vers la femme se tenant à mes côtes, celle qui comptait le plus à mes yeux.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyMar 14 Avr 2015 - 14:23

Music ♫:

J'étais déjà passée devant le QG du Midorhato à maintes reprises mais je n'avais jamais déambulé entre ses murs. Je suivais Ogami dans le dédale de couloirs qui renvoyait vers plusieurs portes jusqu'à franchir l'aile destiné aux hommes. Après un tour de clé, nous pénétrâmes dans sa chambre sommaire où se tenait pour seul mobilier : un lit et une table de chevet. Un piano standard était aussi disposé dans un coin de la pièce et j'imaginais sans mal les heures que mon petit frère avait pu passer à pianoter.

« C'est propre dis donc pour une chambre d'homme... »

M'amusais-je à le taquiner.

« Une vraie fée du logis ! Je devrais t'engager pour faire la surface du manoir ! »

Je ne faisais jamais le ménage. Une femme de ménage s'en chargeait une fois par semaine : elle était payée. Celle d'autrefois, sous le joug de Megami, était forcée de le faire sous peine de finir exsangue. Les temps avaient changé et parfois ce n'était pas plus mal.

Finalement, Ogami m'annonçait que le déménagement serait bien plus rapide que prévu car il ne disposait pas de grand chose. Il commençait dès lors à remplir deux sacs de cuir de divers vêtements et autres effets personnels avant de le lancer sur moi soudainement. Je faisais barrage de mon visage avec mes bras, réussissant à éviter l'impact tout en le rattrapant in extremis à bout de bras. Je soupirais, le regard noir.

« Tss... Non mais quel enfant... »

Commençais-je à dire alors qu'il continuait d'entasser des objets par dessus le sac que je portais, cachant bientôt ma vue :

« J'ai dit que je t'aiderais pas que je ferais tout ! »

Répliquais-je, acerbe.
Il reprenait toutefois son sérieux en m'assurant qu'il donnerait ce piano à l'orphelinat. Il disait ne pas avoir d'attachement pour cet instrument et je ne pouvais m'empêcher d'imaginer ma vie à l'orphelinat si un piano avait été mis à ma disposition... De toute façon je n'aurais pas su en jouer à ce moment là... Si j'avais l'oreille absolue, c'était uniquement grâce à Megami qui la possédait, c'était bien là le seul point positif qu'il était ressorti de son intrusion dans mon esprit.

Nous quittâmes finalement les lieux pour retourner au splendide appartement où nous déposions ses affaires.

«  Et voilà ! Maintenant c'est chez toi et bientôt chez nous. »

Il suffisait pour cela que je ramènes aussi quelques effets personnels. Le sourire satisfait d'Ogami valait tous les remerciements du monde : je savais que j'avais pris la bonne décision. Nous nous installions dans le salon sur les superbes canapés de cuir blanc et je soupirais avant d'émettre un nouveau sourire ponctué d'un haussement de sourcil amusé :

« Puisque c'est aussi chez moi ici, n'oublie pas de me prévenir si tu as de la compagnie... Il serait fâcheux que j'entre dans un moment inapproprié... »

J'éclatais de rire alors que le rouge semblait lui monter aux joues. Après m'être amusée de la sorte, je reprenais toutefois mon sérieux en lui posant une question :

« Je sais que cela est aussi abstrait pour toi que pour moi mais... que penses-tu des relations de couples ? Comment tu vois cela ? Qu'est-ce que ça signifie pour toi ? »

Pour ma part, je ne voyais cela que comme une privation de liberté. Pas dans le sens de ne plus être volage : non ça je n'en avais que faire. Cependant, j'avais l'impression qu'être enchaîné à une relation nous privait de certaines liberté : devant constamment faire part à l'autre de ce que l'on s'apprêtait à faire ou ce que l'on avait fait... C'était comme tenir un rapport chaque jour à la personne pour laquelle nous avions des sentiments... Cette vision était abominable. Ogami partageait-il mon point de vue ? Allait-il se demander pourquoi je le questionnais à ce propos ? J'étais à une période de ma vie où il me fallait faire des choix : ce qui incombait qu'ils auraient un fort impact sur ma vie future.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyMar 14 Avr 2015 - 21:39



Musique:


J'avais eu le temps pendant le déplacement des quelques affaires d'être un peu taquin. C'était amusant de la voir s’énerver un petit peu. Ça nous faisait penser à autre chose, on oubliait sa maladie pour laisser place à nos gamineries incessantes. D'ailleurs, elle m'avait complimenté sur la propreté de la chambre auparavant. J'étais bien content avant qu'elle n’enchérisse en disant vouloir de moi comme « homme de ménage ». À cette remarque, je laissais tomber ma tête tantôt dans un sens, tantôt dans un autre en mouvant ma bouche, c'était clairement pour me moquer d'elle à mon tour. Yami s'occupait de porter mes affaires, je ne lui avais pas donné les choses les plus lourdes mais c'était plutôt encombrant et donc gênant.

Arrivé à l'appartement, nous déposions les affaires brièvement avant de nous diriger sur les canapés du salon. À ses côtés, j'ouvrais mes brans en grand pour les déposer au dessus des soupirs en lâchant un petit soupir. Ma tête était tournée vers elle, je vis alors une expression sur le visage de ma grande-sœur qui ne présageait rien de bon. J'arrivais peu à peu à prévoir ses méfaits, à la comprendre juste en la regardant. C'était une bonne chose en soit, ça prouvait que je tenais à elle et que je la connaissais ; De plus, c'était très utile pour les interventions musclées, pour les missions. Si nous avions à être partenaire à nouveau.

Enfin ce qui devait arriver arriva et elle commença à s'exprimer. Pour m'embêter un tantinet, elle me demanda de la prévenir dans le cas où j'aurais de la compagnie. Elle avait peur de tomber « dans un moment inappropriée ». Je n'étais pas expert dans le domaine mais je compris assez rapidement là où elle voulait en venir. Mes joues toutes rouges, je sursautais à ses mots. Je m'attendais à une bêtise de sa part mais pas de ce genre à vrai dire. Je m'étais redressé et mis dans une position pas très confortable. Je tentais alors de prononcer quelques mots, finalement il n'était que sorti des « Mais » en intermittence avant qu'elle ne me coupe en reprenant la parole.

Elle était bien amusée de me voir dans cet état, au moins elle riait contrairement à moi. Je faisais un sourire un peu forcé et une expression diabolique, je réfléchissais déjà à mon prochain coup. La Ketsueki reprit son sérieux et aborda le sujet le sujet des couples. Je posais à nouveau mon dos sur le canapé en prenant une position assez confortable. Le canapé était parfait, sa couleur concordait à la clarté et la beauté de la pièce. En ce qui concerne sa question, j'y réfléchissais de temps en temps mais ce n'était surtout pas ma priorité.

Je tournais ma tête vers Yami en esquissant un petit sourire avant de prendre la parole.

«  Qu'est-ce que je pense de cela et comment je le vois, c'est spécial comme question je t'avoue. Je pense être anormal encore une fois en disant que malgré mon âge, je ne suis point intéressé par ce genre de relation.  »

Je déplaçai ma tête pour la poser en arrière sur le dossier, les yeux au plafond. Je n'avais jamais eu d'exemple, je ne savais pas comment un couple devait se comporter. Bon, ma famille adoptive m'avait un peu montré la voie mais tout ceci était comme l'avait dit Yami : abstrait. Elle avait toujours raison, ses mots étaient justes.

«  Je n'ai jamais eu vraiment d'exemple mais je suppose que c'est une étape obligatoire qui profite aux deux parties. L'amour existe, personne ne peut le nier, ça donne naissance à une relation de ce type que ça nous plaise ou non. Je ne veux pas d'une femme à mes côtés pour le moment, cela ne concorde pas avec mes projets. C'est bien trop compliqué pour moi à cette heure-ci.  »

Je n'étais pas dupe, parmi mes projets, il y en avait un qui consistait à fonder à nouveau la famille Toshiro. Pour ce, il fallait une descendance et les enfants ne tombaient pas du ciel.

«  Je compte aussi dans le futur refonder les Toshiro, pour cela il me faudra une femme et évincer la vermine comme on m'a évincé.  »

Mes yeux se plissèrent à cette idée, je n'avais pas encore réfléchi à la façon de procéder mais il était sûr que ce n'était pas de bonne augure-.. Elle m'avait posé quelques questions et je voulais aussi connaître son point de vu sur le sujet. Son avis m'intéressait bien plus que les autres, je ne retenais presque que le sien. Une grande-sœur se devait de guider au final, elle remplissait son rôle parfaitement. Je l'imaginais alors avec un homme et puis automatiquement le prénom Shinji me traversa l'esprit. J'étais dans son ancien appartement en plus, ce n'était pas difficile de penser à lui. Le poivrot lui avait fait du mal, je ne pouvais plus permettre que cela se reproduise. La première fois j'avais été conciliant en pensant seulement à ôter quelques membres au défunt Akuzu. Une autre fois serait de trop.

L'air toujours sérieux, je détournais mon regard pour le poser sur elle.

«  Et toi, dis moi, qu'est-ce que tu penses de tout cela ? »

Je n'avais pas tout dit, j'avais peur qu'elle me pense trop protecteur et donc qu'elle m'en veuille. Je ne voulais pas la blesser d'une quelconque façon. Finalement, je ne pouvais me retenir, je m'exprimai sans gêne. Quelque chose qui devait se retranscrire sur mon visage.

«  Je veux que ton prochain compagnon soit un homme bon, je l’espère pour toi et pour lui. Dans le cas contraire, il aura quelques problèmes.  »




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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyMer 15 Avr 2015 - 15:22

Ogami semblait surpris par mon interrogation, néanmoins, il m'apportait tout de même des réponses. Il se jugeait anormal de ne pas être intéressé le moins du monde par ces choses là ce qui eut le don de me faire arquer un sourcil :

« L'anormalité n'existe pas. Il faudrait déjà définir ce qu'est la normalité pour en juger hors cela est bien trop abstrait et sa vision diffère pour chacun d'entre nous. Certains développent des attraits plus tôt que d'autres alors que certains n'en éprouveront jamais le besoin. Tu n'es pas anormal de considérer la chose sous ton propre point de vue. »

Il me parlait d'étapes obligatoires qui profitaient aux deux parties : sa vision de la chose était encore plus abstraite que la mienne. Il me confiait également qu'il ne voulait pas s’embarrasser d'une femme pour le moment et que cela ne concordait pas avec ses projets pourtant il m'avouait avoir pour objectif, parmi tant d'autres, de fonder une famille pour perpétuer son nom ce qui impliquait forcément d'avoir une femme dans sa vie pour enfanter.

Finalement, son regard se posa à nouveau sur moi alors qu'il me demandait mon propre point de vue sur la question. Il semblait inquisiteur et réellement intéressé par mes paroles et ajoutait même que mon compagnon devrait être un homme bon sans quoi il lui tomberait probablement dessus : cette idée me faisait sourire. Il jouait les protecteurs.

« C'est moi la grande sœur : c'est moi qui protège ! Ou qui offre des cadeaux... »

Lui dis-je en haussant les sourcils tout en désignant l'appartement du regard. Je reprenais finalement mon sérieux pour lui répondre, soupirant et rivant mes yeux au plafond :

« Eh bien... Je dois t'avouer que ma vision des choses change quelque peu ces derniers temps sans que je ne puisse l'expliquer. Disons que pour moi, être en couple signifie restreindre sa liberté. Dans le sens où tu dois justifier tout ce que tu fais ou est-ce que tu vas etc... Tu as un certain engagement envers l'autre. Prendre des décisions tout en pensant que je devrais consulter la personne en couple avec moi... cela me dépasse. Je trouve cela stupide. J'ai parfois de la peine à me comprendre moi même alors comprendre quelqu'un d'autre qui doit en plus me comprendre... »

Je marquais une pause, risquant un œil vers lui avant de poursuivre :

« Cependant. Je dois avouer que l'idée de ne se sentir jamais seule et de n'avoir que peu cette sensation pesante de solitude ne me déplaît pas... »

Je repensais alors aux différents moments que j'avais vécu avec Oniri, Shinji et maintenant Kioshi. Je ne pensais même pas forcément à la consécration charnelle de nos relations mais simplement à tout ces instants chaleureux dans leurs bras où je me sentais entourée, protégée par une puissance qui dépassait simplement ce que tous mes proches les plus attentionnés pourraient m'offrir.

« Je pense... que je pourrais bien me voir dans ce genre de relation avec une personne en particulier... »

La tête tournée vers mon frère, je l'avisais, laissant planer un instant le doute sans savoir si j'oserais l'exprimer pour finalement le faire :

« Kioshi... »

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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyVen 17 Avr 2015 - 15:00



Musique:

Ma grande-soeur m'expliqua que l'anormalité n'existait pas, dans un certains sens elle me rassurait. Selon elle, je considérais seulement la chose sous un point de vu bien à moi. J'étais différent des autres enfants de mon âge et cela depuis très jeune. Avant, je faisais mine de sourire et de me fondre dans l'environnement. Cela, avant la mort de mon père. Après ça, j'avais décidé de ne plus faire semblant. Je me présentais en tant que le vrai Toshiro Ogami, je ne m'amusais plus à mimer les différentes personnes de ma génération.

Je fis un sourire à l'encontre de Yami, j'étais content qu'elle me parle de la sorte. Elle arrivait à me faire changer d'avis si facilement-.. Je n'étais pas contre le fait de réfuter ses propos mais c'était impossible, je croyais à chacune de ses paroles et ma confiance était aveugle.

Elle disait ensuite être la grande sœur et que dans son rôle, il y avait le fait de me protéger et même de m'offrir des présents. N'étant pas contre l'idée, j'affichais un sourire, cela dit je me considérais aussi comme un grand-frère. J'étais toujours à l'écoute, toujours présent pour elle et aussi souvent prêt à décrocher les astres pour lui décrocher un sourire. Ce n'était qu'euphémisme comparé à la réalité, elle pouvait compter sur moi à tous moment.

Je fermai les yeux en écoutant la suite, comme je le pensais elle désirait la liberté. Je n'avais pas comme grande-soeur une femme enchainée, une femme soumise, c'était bien tout le contraire. Rendre des comptes n'était pas sa tasse de thé. Au final, elle était libre comme un oiseau, libre comme la colombe que j'avais sculpté pour elle. Enfin, je n'étais pas étonné de son avis sur la question, bien au contraire finalement j'attendais ces réponses.

Cependant, son avis sur la question changeait peu à peu. Elle ressentait le besoin d'avoir une personne à ses côtés, elle ne voulait plus être seule. Mon regard s'était posé sur elle, je cherchais à la sonder. Je me disais à ce moment là qu'elle pouvait compter sur moi mais c'était si différent. On ne parlait plus d'un lien fraternel -bien que je pouvais ne la laisser dans la solitude- mais plutôt d'un lien "d'amour". Je la comprenais sans la comprendre, je n'avais jamais vécu ce genre de chose après tout. Il m'était difficile d'être complétement en phase avec elle.

Elle disait bien se voir avec une personne, à ses mots je me redressais en posant mes coudes sur mes jambes pour ensuite poser ma tête sur mes mains. Mon regard se faisait plus insistant à chaque seconde écoulée.

Le verdict tomba, elle disait bien se voir avec Kioshi. Je n'eus pas longtemps à réfléchir à ce prénom, c'était si évident qu'elle parlait du dirigeant du Kakumeigun. Yamada Kioshi qui était aussi, par ailleurs, le dirigeant de son propre clan. Le clan des nomades qui avaient comme habitation des tentes et qui avaient un quartier bien à eux. Un homme de pouvoir et influant, de plus il avait organisé une soirée bien mouvementée à mon maître. C'était sûrement une coutume mais il avait des idées bien spéciales, je préférais ne pas en savoir plus.

Les yeux grands ouverts, on pouvait croire que je venais de découvrir une relique. J'étais surtout étonné d'entendre ma sœur dire quelque chose de la sorte et surtout ce prénom. Je n'avais aucune vérification à faire, je savais de qui elle parlait.

« Et.. mhmm.. Yamada Kioshi.. c'est quelqu'un de haut-placé à Suna. Il faut faire attention à ne pas ruiner ton avenir avec ces personnes. Après j'avoue ne pas connaître cet homme mais il était l'investigateur de la fête en l'honneur de mon maître. Il avait eu des idées assez spéciales si tu vois ce que je veux dire-.. »

Seulement, je n'étais pas à même de la juger. Je pouvais la conseiller, la réprimander en tant que frère mais surtout : la soutenir.

« Cela dit, tu es quelqu'un de responsable et si tu penses qu'il peut faire un bon homme pour toi.. Tant mieux. Je ne souhaite que ton bonheur. »

Dis-je en détournant le regard, un peu gêné.

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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptySam 18 Avr 2015 - 22:22

Les yeux d'Ogami s’écarquillèrent sous mon aveu : nul doute qu'il voyait de qui je parlais. Cela me mettait mal à l'aise de parler de tout cela et le voir m'observer avec une telle insistance me décontenançait plus encore. Pourtant, je me contentais d'attendre sa réaction, qui ne tarda pas. Il craignait pour mon avenir si je le passais avec quelqu'un d'aussi haut gradé alors que je ne parvenais pas à voir le problème... Pourquoi devrait-il plus en avoir que s'il s'agissait d'un bas gradé ? Quelle était la différence ? Les responsabilités ? La crédibilité ? Je n'avais que faire de cela, elles étaient d'ores et déjà bien inscrite dans mon existence.

Il évoquait ensuite les idées farfelues qu'avait pu avoir Kioshi pour la fête d'enterrement de vie de jeune garçon de Kibo, ce qui me faisait sourire rien qu'en y repensant :

« J'ai trouvé au contraire que cela était plutôt réussi. Il a choisi de faire dans l'originalité pour son élève si spécial à ses yeux. Kioshi apprécie énormément Kibo. »

Finalement, il ne pensait qu'à mon bonheur en arguant que si je pensais mon choix être le bon alors il ne pouvait que me soutenir. Il était étrange d'avoir ce genre de conversations avec lui. Pourtant, étant si proche de lui cela semblait normal mais au vue de notre difficulté à exprimer nos sentiments ou a comprendre les autres cela était presque étrange de parler d'une situation si banale et commune que la plupart des autres personnes abordaient aussi au cours de leur vie. Enfin « banale » à un point près :

« Il reste tout de même un problème... Et de taille. La Kazekage. »

J'observais mon frère d'un regard en coin avant de poursuivre :

« Tu l'ignores peut-être mais Kioshi entretien une relation avec Zanshi qui, en plus d'être notre Kazekage est ma sensei. Je n'ai aucun problème avec cela. Je sais à quel point leur histoire est compliqué et difficile a gérer pour Kioshi qui perd peu à peu tout espoir d'un rapprochement occasionné par notre Godaime qui ne daigne pas se comporter avec lui comme une femme amoureuse le devrait, à son grand damne. »

Je me rapprochais d'Ogami et lui adressais un sourire tout en poursuivant :

« C'est peut-être ce qui motive mon choix... La difficulté. Le challenge... Tout ce qui s'obtient trop facilement n'est pas intéressant n'est-ce pas ? »

Comprendrait-il tout ce que je lui expliquais ?

«Kioshi a toujours été là pour moi lorsque les choses n'allaient pas. Heureusement qu'il demeurait présent quand vous tous étiez absent au moment où j'ai connu mes déboires avec Shinji sinon je ne sais pas comment je m'en serais sortie. Je lui dois beaucoup et je veille aussi sur lui : il est important pour moi. »

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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyLun 20 Avr 2015 - 18:19



Musique:

Yami trouvait la fête réussie, je pensais de même sauf que certaines choses étaient légèrement trop déplacées à mon goût. Enfin, je ne pouvais pas m'en plaindre car après tout j'avais participé activement à celle-ci. Il est vrai que Kioshi était le maître à Kibo, c'était sûrement pour cela qu'il avait progressé de cette façon, du moins je suppose. Je ne connaissais pas tout à fait la force du dirigeant du Kakumeigun, elle pouvait s'avérer intéressante.

D'après Yami, il restait un problème. Un problème, j'en attendais un en la regardant avec un air interrogatif. Puis vint le mot Kazekage, elle parlait de la dirigeante du village. Que venait-elle faire dans une conversation comme celle-ci. J'en venais à croire à un possible lien entre le Yamada et la femme aux cheveux écarlate. Je voyais venir les problèmes et de taille moi aussi, je le pressentais malheureusement.

Mes hypothèses se confirmèrent. J'apprenais que le dirigeant du Kakumeigun avait une relation intime avec Habashi Zanshi. Je plaçai alors ma main droite sur mon front en soupirant. J'apprenais ensuite que la relation entre ces deux personnes était assez spéciale et que finalement, Habashi Zanshi ne comblait pas Kioshi. Ce n'était pas mon problème, je n'avais aucune compassion pour cet homme car il ne m'était pas proche. Je me fichais royalement de ses relations, de ses problèmes-.. Seulement, si ça en venait à s'approcher de prêt ou de loin à ma grande-sœur, là j'étais concerné.

Cette relation pouvait causer du tort, finalement elle n'était pas seulement la Kazekage connue par de ses exploits dans tout le Yuukan, elle était aussi la senseï à Yami. Certaines choses ne pouvaient coller ensemble et la, c'était le cas. Comment allait réagir une femme de son grade, de sa prestance si elle s’apercevait que ma grande-sœur était en quelque sorte « éprise » de son « conjoint ». Je m'assis confortablement à nouveau avant de laisser tomber ma tête en arrière, sur le dossier du canapé.

Yami se rapprocha de moi, sans même la regarder j'imaginais sa tête avec un petit sourire aux lèvres. Malgré moi, ma tête se positionna de façon à observer ses yeux magnifiques. La difficulté et le challenge, ces deux variantes motivaient son choix. La facilité n'était guère bonne, j'étais d'accord avec elle sur ce coup. Je ne voyais aucune fierté à obtenir quelque chose trop aisément, seulement le sujet était différent cette fois-ci.

Elle enchaîna en m'expliquant que le Yamada n'était pas juste un challenge. Il avait été présent pour elle dans les moments difficiles. Quand on était absent, il était là pour la réconforter. Je fermais les yeux à ses propos ; Je m'en voulais terriblement et y penser un petit peu, me faisait mal pour ainsi dire. C'était une erreur de ma part d'être trop loin d'elle, je ne voulais plus que ça se reproduise. Quelque fois, je me disais qu'au final, je n'étais pas vraiment un frère pour elle. Je devais veiller sur elle, l'écouter et surtout la choyer. Je n'avais pas réussi cela, non je n'avais pas réussi.

Elle conclut en insistant sur son importance, elle tenait à lui. J'ouvris mes yeux pour l'observer et je sentais à travers son expression et ses mots comme une « réalité ». Comme j’éprouvais des sentiments pour mes rubis, elle en éprouvait pour lui. Des choses assez différentes en soit mais j'arrivais à la comprendre.

« Je vois ce que tu veux dire, j'arrive un petit peu à te comprendre. Nous parlons tout de même de la dirigeante du village, la Kazekage-.. »

Je plaçai une main à la nuque de Yami avant de la rapprocher pour la poser sur mon torse. Je déposai un petit baiser sur le dessus de sa tête avant de reprendre.

« Cela dit, je ne me sens pas de te dire ce que tu as à faire ou non. De plus, je ne peux que te soutenir. Alors fais ce que tu souhaites mais fais très attention, fais attention à que cette relation ne te cause pas trop de problèmes. Tu peux compter sur moi pour te soutenir en cas de problème. »

Je fis une petite pause avant de reprendre.

« Voilà une des raisons qui me motive à rester seul. Une relation amène aussi son lot d'histoire.
Et puis, tu me connais et je ne suis pas très avenant alors personne ne souhaite d'une relation de la sorte avec moi tout comme je souhaite avancer seul pour le moment.
»

J'avais fait la connaissance de certaines Kunoichis de Suna, Ema d'ailleurs avec qui je me sentais bien. Seulement, tout ceci était bien trop difficile pour moi, j'avais déjà du mal avec autrui alors m'imaginer une vie avec une femme..
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyMar 21 Avr 2015 - 23:31

Ogami semblait inquiet à propos de mes derniers aveux mais au moins il avait la décence de ne pas me juger. Il se reposait d'un air presque las sur le canapé alors qu'il m'avouait me comprendre quelque peu. Finalement, il m'attira à lui, tandis que je me laissais guider, me retrouvant dès lors la tête posée contre lui alors que je me sentais sereine. Il me témoignait son soutien à travers cette proximité et cette complicité qui nous caractérisait si bien. Rien ne pouvait venir entacher ce tableau.

Il consentait à mes idées tout en veillant à ma sécurité en me demandant de faire preuve de prudence tout en m'exposant sa propre vision des choses concernant les relations. Il disait préféré vouloir rester seul plutôt que d'être face à ce genre de problèmes. En soit je le comprenais puisque j'avais longtemps raisonné de cette manière, et j'y pensais encore aujourd'hui. J'éprouvais déjà suffisamment de difficulté à me gérer moi même alors comment pourrais-je me montrer présente pour l'autre ? Je jugeais cela impossible.

« Je te comprends. Pourtant tu parlais de perpétuer ton nom donc tu devrais bien trouver une femme susceptible de répondre à tes besoins et de te comprendre tout comme tu devra parvenir à faire de même pour elle. Mais tu as encore le temps avant de penser à tout cela. Tu as déjà énormément progressé. »

Qui aurait cru qu'il aurait pu se montrer si naturel et si... humain ? Qu'il m'accueille ainsi dans ses bras pour m'offrir un refuge de réconfort : un havre de paix.

« Il en va de même pour moi. J'ai un caractère spécial, je l'avoue volontiers. Il ne sera pas aisé pour la personne qui partagera ma vie de s'accorder avec moi. Tout comme j'éprouverais sans doute quelques difficulté à le faire. »

Puisque ma famille était décimée je voulais la reconstruire : mais je ne voulais pas d'enfants. Cette idée même de mettre au monde un être dont je ne saurais pas m'occuper ni même comment l'élever me terrifiait à vrai dire. Je n'avais nullement envie de reproduire les erreurs de mes propres parents. Non. Ce que je voulais avant tout, à travers un compagnon, c'était une présence et un soutien pour ne pas demeurée dans ma solitude, errante, sans grand but. Mon père se retrouvait ainsi désormais, et même si je faisais des efforts pour ne pas rendre son existence aussi morne, il s'était fermé à ce genre de contact qui lui était étranger depuis lors.

Alors que j'étais perdues dans ces réflexions, mes paupières s'alourdirent peu à peu, laissant place au sommeil qui me gagnait. Ainsi allongée contre mon frère, je me sentais sereine et en sécurité : rien ne pouvait m'arriver alors qu'il m'enveloppait de son aura chaleureuse et réconfortante. Les sons ne me parvenaient plus vraiment, je sombrais dans le méandre de mon inconscient, laissant place au monde des songes.
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Message(#) Sujet: Re: Un présent inestimable (Yami) Un présent inestimable (Yami) EmptyMer 22 Avr 2015 - 19:24



Musique:

Ce sujet m'avait ramené à mon passé, je repensais à mon père et à ma famille. Une famille qui n'était plus mienne finalement, je ne portais seulement que quelques lettres assemblées sans réelles significations. Je pensais à créer à nouveau une famille Toshiro en l'honneur de mon père, pour perpétuer ses traditions et ses valeurs même si il me semblait être à des années lumières de lui. Je comptais sur le temps pour devenir plus fort, être un homme bon.

Cela me semblait si loin et en même temps si proche, des souvenirs surgirent malgré moi, me rappelant le soir où je me trouvais devant les trois dirigeants de la famille et d'un prêtre. Le soir où je fus évincé. J'éprouvais beaucoup d'amertume à ce sujet-la ; j'étais blessé et cette blessure ne voulait pas se refermer d'elle même. Cependant, j'étais content des mots de Yami. L'entendre dire que j'avais réussi à m'améliorer du côté « social » m'enchantait, si elle le remarquait je ne faisais pas des efforts en vains.

Nous étions pareils, il était difficile de nous comprendre et c'est grâce à cela qu'on se comprenait si bien. Elle me faisait remarquer à quel point elle disposait d'un caractère spécial. Ce caractère que j'appréciais remarquablement, à mon sens cette femme était spéciale à mes yeux. Je hochai seulement la tête pour acquiescer à ses dires et suivit un silence apaisant. Ce n'était pas un moment de gêne, assis sur le canapé j'observais ma sœur qui se laissait emporter par le sommeil peu à peu. Je n'étais pas dans la position la plus confortable pour dormir, seulement cet apaisement soudain m'emporta à mon tour. Il n'était pourtant pas l'heure de se laisse attirer dans les songes, nous n'avions pas pris un dîner aussi mais cela n'importait que très peu. Si aujourd'hui n'était pas une journée difficile en tant que Shinobi, les autres l'étaient. Un peu de repos ne pouvait pas nous faire du mal et surtout à ma petite membre de l'unité spéciale de Suna.

Quelques heures plus tard, le soleil s'amusait à déposer ses premières lueurs sur mon visage. Je jetai un coup d’œil sur l'horloge posé contre le mur du salon avant de me lever en posant délicatement la tête de Yami sur un coussin. J'avais terriblement faim, le repas sauté me faisait déjà payer notre insouciance. De ce pas, je me dirigeai vers les placards pour essayer de trouver quelque chose à manger. Finalement, il y avait quelques boîtes mais rien de très intéressant pour un petit déjeuner. Je me décidai à sortir pour acheter quelques fournitures et nous nourrir. J'allai à la première épicerie pour acheter du riz, quelques œufs et des ingrédients pour réaliser une soupe miso. Un petit-déjeuner des plus traditionnels vous me direz, c'était ce que je me faisais de temps en temps le matin lorsque je vivais seul il y a longtemps.

J'avais un peu abandonné la cuisine avec la cafétéria se trouvant au Quartier Général des Midorhato, c'était une bonne occasion de m'y remettre. Après quelques minutes, j'étais enfin rentré et je pouvais toujours voir en regardant au dessus du canapé que ma grande-sœur dormait encore.J'étais plutôt content à vrai dire, je pouvais alors préparer tranquillement le petit-déjeuner sans qu'elle ne me dérange avec ses bêtises. Je me voyais déjà lui envoyer une œuf à la tête ou une bêtise de la sorte-..

Je me lançai, peu à peu une bonne odeur émanait de la cuisine. L'odeur était un mélange de riz, de miso, d’œufs et de bœufs. La préparation était terminée, je me décidai alors à réveiller Yami en tapant légèrement son épaule. Ses petits yeux combattirent la lumière pour finalement s'ouvrir correctement. Je fis un sourire à mes rubis avant de lui faire signe de la tête de me rejoindre à la cuisine où se trouvait un petit comptoir -l'idéal pour manger-. Assis à ses côtés, je pris la parole.

«  J'ai un rendez-vous au quartier général, je vais manger rapidement. Ferme bien derrière toi et encore merci, c'est vraiment somptueux. J'ai du mal à me dire que cet appartement est mien, je vais m'y faire je pense.  »

J'avalai encore un peu de riz avant de finir ma soupe. Je l'arrêtai ensuite dans ses bouchées pour l'enlacer et prendre la direction de la porte. D'un geste de la main, je signalai mon départ. Une fois dehors, je me retournai pour observer le bâtiment et les clefs dans ma main. Je n'étais pas habitué, ça me semblait étrange de pouvoir affirmer avoir un chez-moi après de si longues années.
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