Parfois, votre grade n'est synonyme d'absolument aucun privilèges, surtout quand il s'agit de faire régner l'ordre dans le village, c'est un travail déplaisait et qui en faisait pâtir votre image auprès de la population car arrêter des voleurs à la tire, souvent car ils n'arrivaient pas à se nourrir, c'était pas ce qu'il y avait de plus noble. Mais parfois, au détour d'une ruelle somme toute banale, on pouvait tomber sur un événement plutôt inattendu où votre intervention devenait bien plus intéressante à vivre et à observer pour les quelques badauds présents eux aussi. C'est exactement ce qu'il se passait aujourd'hui, en plein centre ville de Suna. J'étais de garde interne, parfait car cela me permettait de profiter des commerces et de rencontrer des civils très amicaux. Or j'avais eu vent d'un problème concernant un peu plus les shinobi dans un quartier proche du restaurant où j'avais élu résidence le midi. Je finissais donc mes boulettes le plus vite possible, remerciais rapidement mais efficacement le commerçant avant de me rendre tranquillement sur le lieu du méfait.

Une petite troupe s'était déjà formée en plein milieu de la rue. C'était pas bon pour la circulation intra-muros ça. Je me frayais alors un chemin parmi les personnages qui me rendaient la tâche difficile par leur nombre et l'excitation. J'en poussais un puis deux. Tout ça ayant pour but de m'offrir un visuel sur la situation. Rien ne fonctionnait.

• Jônin de Suna, écartez vous !

Tout le monde se poussa, me laissant alors entrevoir une jeune personne avec un air terriblement agressif, comme un chien enragé. Je regardais à droite, à gauche... Personne ne bronchait, personne ne m'expliquait le pourquoi du comment. Je me grattais quelques secondes la tête avant de m'approcher et de la saisir par le bras pour la faire se relever, elle qui était par terre... Je ne l'avais jamais vu auparavant mais pourtant j'avais clairement l'impression qu'elle était shinobi, à part entière apparemment mais mon instinct me le disait. Je la tirais de l'attroupement que je faisais rapidement se dissoudre. Me tournant alors vers la demoiselle, je l'interrogeais.

• Tu peux me dire qui tu étais et ce que tu foutais au milieu de tous ces gens ? Moi c'est Eichi. Tu habites où ?

C'était une question somme toute banale. J'allais tout bonnement la raccompagner chez elle, expliquer à ses responsables ce qu'elle avait fait, qu'il fallait faire plus attention à elle et tout le baratin habituel. Du moins je pensais que ça se passerait comme ça, je ne la connaissais pas cette fille après tout. Je l'avais trouvé par terre en pleine rue avec une foule immense autour d'elle, aucune idée de ce qu'elle avait fait, j'aurais peut-être une plainte plus tard à lui adresser si jamais elle avait fait quelque chose de peu recommandable. Nous étions encore dans la rue, et j'attendais de savoir dans quelle direction nous allions aller.

De plus elle n'avait pas beaucoup de chance. On m'avait ruiné une journée qui s'annonçait parfaite pour ça. C'était vraiment trop par rapport à ce que je traversais en ce moment. Il ne fallait pas qu'elle me contrarie, vraiment. Sinon ça n'allait pas se faire dans la paix la plus pure cette histoire.