Le monitoring sonnait en fonction des pulsations de mon rythme cardiaque. Mon cœur, je l'entendais battre... Comment était-ce possible. Étais-je toujours vivante ? Je le réalisai à peine, mais le simple fait que je sois en mesure de penser confirmait cette hypothèse. Pourtant, je n'arrivais pas à ouvrir les yeux et demeurai incapable de bouger, comme si je me retrouvai enfermée dans mon propre corps. A vrai dire, je ne ressentais plus rien. Aucune sensation provenant de l'extérieur ne semblait m'atteindre. Plusieurs fois je tentai de revenir à moi, et à chaque tentative, j'avais l'impression à de me heurter contre un mur d'indifférence qui me renvoyait, sitôt fait, de là ou je m'étais enfui. Pourtant, je ne m'y trompai pas, il s'agissait de mon cœur que j'entendais battre. Alors je ne voulais pas renoncer, tentant encore avec acharnement de reprendre le contrôle de moi-même. Puis, finalement, au prix d'un grand effort je parvins à soulever mes paupières qui me paraissaient si lourdes. L'environnement était flou. Confuse, je tentai d'appeler quelqu'un pour venir à moi.

-Yami...

Elle fut la première qui me vint à l'esprit. Mais elle n'était pas là. Personne ne vint. Et le temps continua de s'écouler. Je perdais patience, mais lentement, je parvenais à reprendre possession de mon corps. Chacun de mes membres jusqu'alors engourdi revenait à lui. Des sensations revinrent, des odeurs également. J'y reconnu celle aseptisée si caractéristique aux hôpitaux. Des bruits de pas se firent entendre. Je sentis une présence se pencher sur moi, venant m'écarquiller l’œil pour y passer la lumière d'une lampe dessus.

L'homme me demanda si je pouvais l'entendre. J’acquiesçai presque imperceptiblement toujours allongée, amorphe sur le lit. Après être resté quelques instants il reparti comme il était venu en me demandant de me reposer. J'ignorai ce dont il en retournait toujours fut-il que je replongeai aussitôt dans un sommeil profond.

Mon réveil se fit tout aussi léger, mais cette fois-ci beaucoup plus rapide. Je reprenais conscience en ouvrant rapidement les yeux. Je pus aviser en détail de la situation. Je me trouvais en effet à l'hôpital. Mon corps était couvert de bandage. J'avais survécu à mon combat contre Rei, mais pour combien de temps ? Devais-je tout cela à ce « démon » présent en moi ? Le doute pesait qu'en à mon devenir, ni ce qu'il adviendrait de moi si je survivais à mes blessures. J'attendis, la conscience lourde, durant plus d'une heure jusqu'à ce qu'enfin, un médecin n'intervienne pour me donner un diagnostic. Ce dernier fut pour le moins... troublant.

Lui-même ne semblait rien y comprendre. Visiblement une partie de mes organes vitaux étaient gravement endommagée au point où j'aurai probablement déjà du mourir. Pourtant un étrange chakra s'était répandu dans mon corps, embrochant mon système cellulaire dans un état anthropique totalement désorganisé par rapport à la norme humaine. Ainsi, mes fonctions vitales étaient toujours assuré par un système de « relais » engendra une sorte d'état de biostase.

Pour résumé, mon corps ne fonctionnait plus, j'étais en quelque sorte morte, cependant, la vie continuait de m'habiter car mes cellules s'était modifiée et renouvelée de sorte à remplacer les fonctions de mes organes à un niveau microscopique, assurant ainsi l’irrigation de mon cerveau, les pulsassions de mon cœur, ma respiration et bien d'autres. Mon cas représentait en soit une totale aberration de la nature. Le regard à la fois fasciné et méfiant du médecin en témoignait. Nul doute qu'il chercherait certainement à laisser l'information se répandre, mais je savais qu'il me serait possible de l'en empêcher. La plupart des bilan médicaux étaient traité via informatique. En tant que Saibogu je me savais parfaitement à même de supprimer ces données. Je ne pouvais me permettre que toute cette histoire s'ébruite.

Je devais présent en apprendre davantage sur mes origines. Comprendre ce qui m'arrivait, mais aussi et surtout trouver une moyen de revenir à mon état normal.