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 Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi]

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Suna
Ketsueki Yami
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Message(#) Sujet: Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] EmptySam 14 Mar 2015 - 17:14

J'étais en train d'éplucher le dossier concernant Koken Hasu, la nukenin libérée sous surveillance constance, lisant les rapports effectué chaque jour sur ses moindres faits et gestes et plusieurs notes me faisait stopper la dégustation de mon thé tant je restais perplexe... Il était écrit qu'elle avait passé plusieurs moments avec Eichi et qu'ils avaient même échangé un baiser à l'initiative du Jônin : je soupirais. Ne l'avais-je pas déjà mis en garde à ce propos ? Bien sûr qu'il était libre de ses choix mais je l'avais pourtant prévenu : elle te brisera le cœur. Elle poursuivra sa mission, elle attendra simplement l'ouverture pour le faire ou sa progression dans les arts shinobi... J'appréciais beaucoup Eichi et je ne voulais pas qu'il s'entiche d'une femme qui lui briserait sans aucun doute le cœur.

Je consultais l'adresse de son lieu de vie dans son propre dossier et m'y rendait. Il était situé au dernier étage d'un duplex en plein centre ville. Lorsque je frappais à sa porte, personne ne répondit, c'est pourquoi, après quelques minutes je me décidais à entrer : c'était ouvert. J'ignorais s'il était vraiment là où même s'il était seul mais à vrai dire je m'en moquais : je n'aurais que plus de poids dans mes propos que de le surprendre en compagnie de la nukenin.

Les lieux étaient modernes et spacieux, très lumineux : rien a voir avec le manoir.

« Eichi ? »

Je l'appelais pour prévenir de ma présence mais personne ne répondit jusqu'à ce que j'entends des gémissements dû à des coups portés dans le vide : il s'entraînait. Je suivais donc l'écho de sa voix et finissais pas le retrouvée sur sa terrasse, composée de son propre terrain d'entraînements, alors qu'il avait sans doute usé des portes célestes à voir sa rapidité et sa dextérité de mouvements. Sa chemise s'était déchirée à certains endroits, laissant à découvert ses muscles mais je n'avais que faire de ce genre de détail.

Je m'avançais vers lui d'un pas assuré, souriante :

« Je me demande bien pourquoi tu te rends parfois aux terrains d'entraînements du village : tu as déjà une bonne surface rien que pour toi ici... »

Je marquais une pause et lui demandais :

« Je peux t'interrompre quelques instants? J'ai à te parler. »

J'attendais son approbation, après tout j'étais de bonne famille et j'avais des principes : je me retrouvais chez lui c'était donc la moindre des politesses. Lorsqu'il m'autorisa à le faire, je m'exécutais en soupirant :

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je suis au courant pour ta « relation » avec la nukenin. »

Je le regardais, laissant planer le silence quelques instants avant de lui répondre, souriante :

« Ne te l'avais-je pas dit ? Ecoute... Je ne suis pas là pour te faire la morale : tu es assez grand pour décider de tes choix et en assumer les conséquences mais, si je viens te voir aujourd'hui ce n'est pas pour te sermonner en tant que membre du Kakumeigun pour tes agissements face à une femme surveillée constamment mais bel et bien en tant qu'amie. »

Je voulais être clair avec lui sur un autre point :

« Je suis consciente qu'elle doit être fragilisée après tout ce qu'elle a traversé et d'ailleurs, je n'avais même pas eu vent de l'ultime méthode de Kioshi : je l'ai su comme toi une fois cela fait. Toutefois, il est de mon devoir de te mettre en garde. Nos rapports établis chaque jour la concernant stipule des comportements parfois étranges. Rien de très flagrants pour le moment mais je reste convaincue qu'un jour où l'autre elle nous trahira de nouveau. Qu'aurait-elle a y perdre après ce que le village lui a fait subir ? Et ne me dit pas qu'elle t'a toi par pitié... Tu seras plus à même de constater de la véracité de ses sentiments à ton égard mais n'oublie pas qui elle est vraiment. Elle a donné le nom de ses proches que nous allons traquer, nul doute qu'elle ne nous laissera pas faire : peu importe si elle t'a toi. Si elle doit choisir entre les siens, qu'elle a déjà une fois trahi et toi, elle choisira les siens : ne te leurre pas. »

Mon regard était plus sérieux, plus intenses suites à mes propos. Je ne doutais pas qu'il avait conscience de tout cela mais une piqûre de rappel ne faisait pas de mal :

« Tu as déjà failli perdre gros pour elle. Ne la laisse pas détruire ton honneur et bafouer ton cœur. »

Je m'inquiétais pour lui. Il n'avait pas l'air d'être un connaisseur de l'amour, tout comme moi, et j'imaginais aisément qu'il pouvait se laisser emporter dans cette sensation de plénitude et de sérénité : ce sentiment d'exister et de compter plus que n'importe qui aux yeux de quelqu'un mais il ne devait pas pour autant se laisser aveugler : il devait faire preuve de recul, d'analyse et de réflexion.
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Message(#) Sujet: Re: Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] EmptySam 14 Mar 2015 - 22:52

Aujourd'hui entrainement, mais pas en ville non, juste sur ma terrasse : je me devais de tester le terrain d'entrainement que je venais d'y faire installer pour le bien de mon équipe. Nous étions tôt le matin, mon appartement déjà très lumineux me donnait le sourire et ce dès que mes yeux s'ouvraient. Je me dirigeais doucement vers ma cuisine pour mon petit déjeuner à base de jus d'orange et de tartine de pain grillé. Après le petit repas ingéré j'allais me faire un brin de toilette tout en lisant ce qui s'apparentait le plus à un journal pour Suna, le baladeur musical, invention enfin utile des Saibogu, sur les oreilles je prenais tout mon temps avant de décider de m'habiller léger pour pouvoir m'exercer tranquillement.

Je prenais mon matériel, attrapais une pomme, et montait sur la terrasse. Le village s'étendait alors sous mes yeux tandis que j'ouvrais la baie vitrée. Sur ma gauche une étendue très bien soignée où étaient tracées plusieurs lignes et où de multiples ateliers étaient placés. Je déposais mes accessoires à côté de l'entrée alors que déjà la température montait sur le lieu. Je me mettais à l'aise et commençais mes étirements alors que ma musique favorite résonnait dans mes oreilles. Je déplaçais mes outils de travail d'une certaine façon pour pouvoir réaliser mes enchaînements.

La suite allait être très plaisante, j'activais tout d'abord la première porte, puis la seconde, puis la troisième. C'était ma limite pour le
moment au niveau des contrecoups, ici ils étaient acceptables et au delà je commençais à souffrir. De plus la troisième porte me donnait assez de puissance pour faire mes entrainements. Tandis que ma peau rougeoyait et qu'une aura verte due à l'évaporation de ma transpiration se faisait observer, je changeais ces effets grâce à une autre technique : Aura jaune semblant électrique, cheveux jaunes levés vers le ciel et musculature déchirant ma chemise, je pouvais débuter.

Je me précipitais à toute vitesse au travers du terrain en enchaînant à toute vitesse, à pleine puissance. Le mannequin explosa sous la
puissance d'un simple coup de pied. Je prenais de l'élan, toujours la musique dans la tête en visant un mur de Sunaton très épais. Je sautais avant de concentrer une masse de chakra dans mes mains et de la relâcher vers celui ci. Il explosa également face au laser surpuissant que je venais de projeter. Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que je me décidais de m'arrêter quelques temps pour me reposer. C'était l'avantage et le défaut de mes entrainements : Ils étaient intenses mais très éprouvants. J'attrapais une serviette pour m'essuyer un peu, c'est seulement à ce moment que je m'apercevais d'une présence : Yami. Je savais ce qu'elle faisait là et d'ailleurs je soupirais un peu en la voyant avant de lui sourire et de la saluer.

  • Hey salut ! Bah tu sais je l'ai fais installé il n'y a pas si longtemps, depuis que j'ai mon équipe en fait, au moins on est tranquille. Après c'est vrai que les terrains publics sont conviviaux quoi...


Elle me demandait si elle pouvait m'interroger, je savais pourquoi : Hasü.

  • Je me doutais que tu viendrais pour ça. Comme quoi tu t'inquiètes pour moi ! Et oui tu me l'avais dit, et je sais que tu savais que je ne faisais que de te mentir... Désolé.


La suite ? Un défoulement des paroles de la demoiselle à mon encontre sur ce sujet, me mettant en garde par rapport à cette relation très dangereuse. Me pensait-elle si naïf ? J'étais au courant, j'avais pesé le pour et le contre et malgré les nombreuses réticences, je n'avais jamais pu me résoudre à refuser mes sentiments, cela me détruisait rien que d'y penser... Oui il y avait le risque de la trahison, d'une dépression qui suivrait cette possible trahison et surtout le regard et les sanctions du village dans ce cas précis envers ma personne. J'y avais déjà tant réfléchi...

Je cessais de m'essuyer les cheveux en la regardant toujours entre deux passages de la serviette. Je m'étirais les bras vers le haut avant de jeter cette dernière sur le bord du terrain et d'inviter ma camarade à redescendre au salon. J'entamais la marche sans prononcer le moindre mot. Durant notre descente des escaliers, je finissais de détruire ma chemise en l'arrachant et en laissant se voir les multiples cicatrices dont celle que je devais à Obli ainsi que mes muscles plutôt bien dessinés.

Mon salon était très lumineux à cause de la baie vitrée qui nous montrait au loin le palais du Kazekage. Un aquarium géant était placé dans un des murs et la décoration très moderne tranchait avec notre environnement classique. Le sol était carrelé, il y avait une grande table en verre au milieu avec six chaises, un salon assez simple avec des canapés blancs cuir. Cela pouvait paraitre beaucoup pour un simple jônin, mais ma tribu était riche avant d'emménager à Suna et cet appartement avait été à mes parents avant qu'ils ne me le lèguent et partent en tour du monde.

Je me déplaçais jusque dans la cuisine ouverte sur le salon par un bar en tirant du réfrigérateur deux bouteilles de jus de fruits ultra
vitaminé que j'amenais jusqu'à la table basse entre les canapés ainsi que deux verres et un plateau où étaient placés quelques croissants et autres viennoiseries.

  • Allons, sers-toi. Tu sais, j'y ai énormément réfléchi et je suis conscient du danger, je n'ai pas réussi à maitriser mes sentiments, c'était trop dur, vraiment... Plus je la regardais, plus je voulais être avec elle, rien de plus. Et ce que tu me dis, je sais les risques je te le répète, si jamais elle nous trahissait, ce qu'elle risque fortement de faire... Il faudrait la traquer... L'emprisonner ou bien pire, déjà qu'elle y a échappé de peu... Tu cautionnes pas cette relation, pas vrai ?


Comment pouvait-il en être autrement ? Après tout elle avait tout fait pour m'en dissuader, et même la Koken avait tout fait pour, même si elle ne voulait pas le faire... Je me servais à boire et croquais dans un croissant tout en la regardant. Je me rendais aussi compte que je ne m'étais pas recouvert le torse. J'étais chez moi donc cela passait. J'avalais ma bouchée avant de recommencer à parler, comme pour lui montrer que son avis comptait.

  • Tu sais, je te considère beaucoup, presque comme une soeur en ce moment, ton avis compte. Mais ne me demande pas de me battre contre une chose dont je ne connais pas les tenants et les aboutissants. L'amour me parait invincible, je n'ai jamais appris à me battre contre... Puis si elle trahissait... Je serais contraint d'y mettre un terme par moi même...
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Message(#) Sujet: Re: Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] EmptyLun 16 Mar 2015 - 9:18

Eichi ne semblait pas surpris par ma visite : qui l'aurait été ? Il était évident qu'il allait être conseiller sur ses choix. Car oui je voulais le conseiller et j'avais volontairement écarté Kioshi de l'affaire pour le moment car lui serait plus à même de sermonner le Jonin sur son comportement alors que je savais pertinemment que cela ne fonctionnerait pas avec Eichi et que cela n'aurait pas le moindre impact : je commençais à connaître le Wada.

Ce dernier semblait néanmoins flatté que je m'inquiète pour sa personne, arguant également sur les mensonges qu'il avait pu me dire quant à ses sentiments pour la nukenin. Je ne souhaitais pas revenir dessus parce que au fond je m'en moquais pas mal mais j'imaginais aisément qu'une autre fille à ma place aurait pu très mal prendre son mensonge et son rapprochement par ses gestes et ses paroles après lui avoir donner des conseils sur la médecine que je maîtrisais. Personnellement, ce constat me faisait simplement sourire.

Finalement, Eichi m'invita a redescendre dans son salon, arrachant au passage ce qu'il restait de sa « chemise » et me dévoilant totalement son torse. La vue devait être plaisante, j'imagine, après tout il était bien bâti, mais mon regard s'arrêtait davantage sur ses cicatrices dont une qui barait complètement son torse. Etait-ce celle infligée par Obli ? Je savais qu'il avait lui aussi eu affaire aux deux Furyou avec Kioshi.

Mes yeux balayèrent également la pièce, se posant sur un immense aquarium avec toutes sortes de poissons exotiques de différentes couleurs : au moins eux n'avaient pas à s'en faire du tracas de la vie... Mais en était-ce une que d'être privé de liberté ? Je préférais encore être libre et avoir une vie mouvementé par des événements plus pénibles que glorieux plutôt que l'inverse...
Je m'installais sur le canapé blanc tandis que mon hôte parti à la cuisine pour revenir avec de quoi boire et manger. Si j'acceptais volontiers le jus de fruit, en revanche, je n'avais pas faim.

Finalement, Eichi me racontait l'ampleur de ses sentiments et de son impuissance face à ceux là. Il était conscient des risques et si elle devait être amenée à nous trahir de nouveau, il se disait vouloir appliquer la sentence de lui même : la mort. Nous lui avions déjà fait confiance une fois, elle l'avait bafoué et l'avait payé à travers de lourdes épreuves, nous lui offrions de nouveau une chance à travers cette liberté sous surveillance : si elle la piétinait de nouveau il n'y avait plus que le châtiment ultime...

« En effet, je ne la cautionnes pas. Je sais très bien que tu feras ce que tu voudras mais je ne peux pas te cacher mon avis négatif sur cette relation. Je t'estime et de ce fait, j'estime que tu mérites mieux qu'une traîtresse de chaque instant. »

Il avait beau me dire que mon avis lui était important et qu'il me considérait comme une sœur – ce qui me faisait énormément plaisir – je ne pouvais pas passer outre mon ressentiment :

« Tu me parles d'amour et de la puissance de tes sentiments : je ne peux que te croire sur parole, je n'ai jamais ressenti cela. Mais justement, cela à l'air si fort, si solennel que je doutes que tu puisses l'arrêter si elle nous trahi de nouveau. Tu l'aimes, tu ne cautionneras pas sa mort. J'aimerais me tromper mais j'ai l'impression que si tu devais choisir entre ton village et elle, tu n'hésiterais pas un instant à t'enfuir avec elle. Comment croire donc à tes paroles quand tu dis mettre un terme à son existence si la trahison se représentait ? Pourrais-tu seulement lever la main sur elle en de telles circonstances ? »

Je ne savais pas quoi en penser. Il fallait toutefois que je lui précise autre chose. Je soupirais.

« Ecoute. Kioshi n'est pas encore au courant. Je l'ai volontairement... écarté de votre histoire car je sais très bien ce qu'il aurait fait : il serait venu te faire la morale en te rappelant ton engagement patriotique etc... Tu n'as pas besoin de cela. D'ailleurs tu n'as sans doute pas besoin de mes conseils non plus mais je ne pouvais pas rester de marbre devant une telle « nouvelle ... »

Je fixais intensément le Jonin.

« Je sais que tu veux l'aider, que tu fais en sorte qu'elle s'intègre au mieux que village, que tu l'aides même à entrer à l'Académie et en soit cela s'avère être une bonne chose mais tu te trompes si tu crois que tous ces instants passés a Suna modifiera sa perception du village qui « lui a infligé tant de mauvais traitements ». Sa rancœur prédominera toujours quoique tu fasses. »

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Message(#) Sujet: Re: Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] EmptyMar 17 Mar 2015 - 12:55

Tout ce qu'elle me disait, je le savais. Je savais le ressenti vu de l'extérieur, je savais ce que le village penserait d'elle et de moi, je savais surtout ce que nous encourrions si elle trahissait de nouveau... Toutes ces hésitations étaient balayées à chaque fois par cette confiance aveugle que j'avais en elle alors qu'elle ne la méritait pas, j'en étais conscient, et c'était bien là la puissance des sentiments. J'aurais bien pu mettre court à cette entrevue avec la membre du kakumeigun mais ses paroles ne tombaient pas dans l'oreille d'un sourd, je l'écoutais attentivement car elle était elle aussi importante depuis mon retour, car elle avait toujours de bons conseils à me donner et que selon ce qu'elle racontait, elle me comprenait plus ou moins, ou en tout cas me faisait confiance.

Je m'étendais dans mon canapé en la regardant toujours, attentif et prudent, j'en oubliais presque que j'étais encore torse nu et je profitais d'une pose dans ses paroles pour m'éclipser d'un mudra et de revenir illico, enfin habillé d'un tee-shirt blanc tout ce qu'il y avait de plus banal, ainsi je n'étais plus dans une position inconfortable vis à vis de ma camarade, bien que cela ne semblait pas la déranger, c'était plutôt au niveau de ma cicatrice que c'était problématique, je n'aimais pas trop l'exhiber, en tout cas pas fièrement car cela représentait un échec.

Ses paroles me laissèrent quelques secondes sans réactions. Je savais qu'elle était au courant de tout, mais à ce point là... Elle savait tout ce que je projetais de faire avec Hasü, surtout en parlant du mot que j'avais écris pour lui permettre d'apprendre les ficelles de shinobi du sable à l'académie. Elle croyait que la vision de l'espionne ne changerait jamais vis à vis du village à propos des traitements qu'on lui avait infligé. En soit cela me faisait rire car ceux qui avaient voulu lui infliger annonçaient maintenant qu'à cause de ça elle allait nous trahir.

  • Yami... C'est vous qui lui avez infligé ça, j'ai lutté contre et on m'a puni. Elle ne fait confiance qu'à moi, et je te promet... Regarde moi dans les yeux, je te promet qu'elle va changer, elle ne nous trahira pas. En plus tu sais combien je suis attaché au village, tu n'aurais donc même pas besoin de me rappeler mes engagements, mon sang est mélangé à jamais au sable de ce village. Mais tu as raison sur une chose en particulier : Je n'arriverais pas à lui faire du mal, donc tu as bien deviné, si il devait arriver quelque chose, charge toi en mais ne la fait pas souffrir.


Je devais l'avouer, dire que j'avais tort me tuait de l'intérieur, moi qui pensait toujours avoir raison, encore une petite leçon d'humilité, cela ne faisait jamais trop de mal. Je me penchais un peu en avant, courbant mon dos et regardant désormais l'intérieur du verre que je tenais de mes deux mains. Oui j'avais été faible sur pas mal de chose ces derniers temps, je n'étais pas à la hauteur du rang de jônin et de l'excellence qui allait avec. Je me devais de montrer l'exemple et je me prenais d'amour pour une traitre ? Et pourtant je n'y pouvait absolument rien.

Les paroles que je venais de prononcer étaient vraiment lourde de sens, et à double tranchant pour la Ketsueki comme pour moi. Je voulais que ce soit elle car j'avais une confiance aveugle en elle, mais si cela devait se passer, lui pardonnerais-je un jour ? Même ça je n'en étais pas certain. J'étais un peu perdu en somme et je ne semblais être que spectateur des rouages qui s'actionnaient sans cesse... Je prenais une petite gorgée avant de fixer à mon tour, et avec la même intensité qu'elle, Yami. Elle avait pris des risques inconsidérés pour moi, c'était fou, je regrettais d'entrainer autant de personnes de mon entourage dans une histoire dangereuse.

  • Tu n'es pas obligé de mettre ta carrière en danger, vraiment, je suis grand et responsable. Si il faut que je réponde de mes sentiments et de mes idéaux, je le ferais avec joie. De toute façon maintenant c'est trop tard. Cette relation c'est quitte ou double, tu le sais aussi bien que moi.


La vingtaine largement passé et Jônin reconnu du village, je n'avais plus à être protégé pour ce que je pensais juste. Si le village n'acceptait pas ce que je faisais alors je répondrais pour Hasü et pour moi avec véhémence. Toute cette histoire paraissait rocambolesque malheureusement c'était contre moi qu'elle semblait s'orienter... comment leur en vouloir ?
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Message(#) Sujet: Re: Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] Entre réflexion et sentiments [Ft. Eichi] EmptyMer 18 Mar 2015 - 10:59

Eichi avait le mérite d'être attentif même s'il cherchait à nous culpabiliser pour quelque chose que je ne regrettais absolument pas.

« En effet, nous lui avons infligé cela mais non sans d'abord vérifier qu'elle était bien dans le mensonge. Tu ne peux pas blâmer notre comportement alors que c'est elle qui a cherché à nous doubler. Nous n'avons fait que notre travail pour maintenir la sécurité à Suna et tenter d'en apprendre plus sur ses intentions : si elle s'était montrée coopérative depuis le début elle n'aurait pas eu a subir tous ces traitements : tu le sais aussi bien que moi. »

Sans doute que mes propos attiseront sa colère alors qu'il éprouvait désormais des sentiments pour elle mais en soit je n'avais rien à me reprocher sur cette affaire et je recommencerais exactement de la même façon dans un cas similaire : elle n'était pas la seule à recevoir des traitements du genre. Notre inflexibilité était dû à l'habitude d'avoir affaire à ce genre de cas.

« N'oublie pas qu'en tant que membre du Kakumeigun nous sommes confrontés à ce genre de situation très régulièrement et que nous agissons selon un protocole qui s'applique à tout individu jugé suspect après un interrogatoire basique sommaire. Fort heureusement les trois quart de ces histoires se termine sans aller dans les extrêmes. Suna est d'abord un village qui prône la confiance mais si celle-ci est bafouée nous sommes tenus de prendre des mesures : ne vois pas la situation d'un point de vue personnel, si quelqu'un d'autre c'était comporté de la sorte il aurait subit le même genre d'épreuves. »

Peut-être que là encore cela n'allait pas lui plaire mais il ne pouvait pas nous blâmer d'assurer la sécurité du village en de pareilles circonstances : nous étions plus que jamais sous la menace ennemie et avec notre projet de développement nous ne pouvions pas nous perdre que des informations filtrent.

Le Jonin m'affirmait qu'il était certain qu'elle allait changer mais je ne pouvais le croire.

« Tu dis qu'elle ne nous trahira pas mais tu as déjà songé au fait que tu ne pourrais l'arrêter si elle venait à le faire... Toi même n'es pas certains de ses convictions. Je te fais confiance Eichi mais à elle non, jamais. Elle aurait beau vouloir s'intégrer activement et montrer son engagement pour le village que je ne lui accorderais jamais totalement ma confiance tout comme je pourrais agir avec elle le plus naturellement du monde et tenter de la voir comme une alliée qu'elle ne me ferait pas non plus confiance après les traitements que je lui ai fait subir : la réciproque est vraie. Peu importe ce qu'elle fait, la confiance ne sera jamais vraiment entière, ce ne sera que de la défiance. »

Il en était conscient n'est-ce pas ?

« Je te promets en revanche, que si elle trahit le village je m'occuperais de lui ôter la vie de manière rapide pour qu'elle n'ait pas à en souffrir. Je ne peux pas te cacher que si elle agit de la sorte j'aurais envie de lui rendre au centuple sa nouvelle trahison après la chance que nous lui avons accordé mais je saurais y mettre un terme rapidement par respect pour toi et ta supplique. »

Je savais pertinemment qu'il ne voyait pas cet engagement d'un œil bienveillant et pourtant cela prouvait de l'attachement que j'avais pour lui : je n'avais pas pour habitude de prendre de gants avec les traîtres... Mon clan en était traité alors qu'il n'avait rien fait c'est pourquoi j'avais les véritables en horreur. Je jurais loyauté et fidélité à Suna et à Kaze, je ne trahirais jamais les miens.

Il évoquait ensuite ma prise de risque pour couvrir son secret et sa prise de position :

« Dois-je en conclure que tu n'hésiteras pas à répondre par des actes envers Suna si ton village te demande de répondre de tes sentiments et de tes idéaux, comme je le crains ? »

Devais-je me préparer un jour à ce que Eichi nous trahisse ? Il disait être lié au sable et que je ne devais pas en douter pourtant ses paroles se montraient contradictoires... Choisirait-il l'amour d'une fille éphémère qu'il venait de rencontrer ou son village qui l'avait accueilli depuis toujours ? Visiblement le choix était fait pour lui et c'était douloureux à comprendre.

« Tu la choisirais donc au détriment de ton village si l'occasion se présentait... »

Je soupirais.

« Sache qu'elle sera toujours constamment surveillée même si elle souhaite envoyer des courrier avec l'extérieur. Quoi qu'il en soit je te préviendrais avec sincérité si il est fait mention d'un comportement louche. Je n'agirais pas à son encontre tant que tu ne seras pas le premier informé d'un tel fait. C'est bien là tout ce que je peux faire pour toi. Ne t'en fais pas pour ma prise de risque et puis Kioshi finira par le savoir tôt ou tard alors attend toi à sa visite. »

Je me redressais, sur le départ :

« Je n'ai rien d'autre à ajouter pour le moment, je surveille son comportement de près et je te tiens au courant si jamais... »

Inutile de finir ma phrase, il avait compris. J'allais le trouver pour le serrer dans mes bras pour lui dire au revoir et lui demandait :

« Sois prudent et n'agis pas impunément... »

Je quittais ses bras pour me diriger vers la sortie. Je n'avais pas envie qu'il gâche son existence pour une histoire jugée impossible... Il avait du cran de respecter ses convictions, comme toujours et j'espérais vraiment au fond qu'elle était digne de confiance. Plus que suite à une nouvelle trahison du village, ce serait pour avoir piétiné le cœur d'Eichi que je saurais lui infliger la mort.
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