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 Aussi délicat que le fut mon Chef.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Aussi délicat que le fut mon Chef. Aussi délicat que le fut mon Chef. EmptyLun 9 Mar 2015 - 13:44

L'été prenait enfin le relais sur le printemps. La saison de la renaissance après l'hiver touchait à sa fin, pour qu'enfin la vie puisse battre de son plein, et tout particulièrement après les événements catastrophiques évités de justesse il n'y a pas six mois. La nature n'était pas la seule à devoir s'en remettre, mais la faune et la flore qui la composait n'étaient pas non plus les seules à profiter du répit supplémentaire qui leur était accordé avant la prochaine tragédie : réchauffés par le climat, les Hommes aussi savouraient la vie qui leur avait été épargné. Il était cependant triste de constater que l'humanité avait besoin de ce genre d'événements meurtriers pour apprécier autant l'existence qui lui était accordée. Et surtout, à quel point Elle l'oubliait vite aussi : combien de guerres en moins de quinze ans ?

Dans le Pays du Feu comme partout ailleurs – sauf peut-être Suna pour des raisons évidentes – les habitants qui parvenaient à mettre de côté le prochain conflit en préparation profitaient du temps estival. La chaleur exhortait certains à la paresse et à l'oisiveté, alors que d'autres semblaient absorber toute cette énergie flottante, et menaient à bien mille projets. Que ce soit festival d'été, loisir ou travail, ceux qui ne se laissaient pas engourdir par la température redoublaient d'efforts et d'énergie. Konoha ne faisait pas exception. Les rues étaient plus animées que jamais, et sur la place principale, beaucoup s'affairaient aux préparations des festivités estivales annuelles. Peu de shinobis participaient à la mise en place des décorations, des stands et autres installations nécessaire, mais les charpentiers, les travailleurs de force et les citoyens motivés montraient qu'avec de l'huile de coude, ils étaient capable de tout autant de prouesses que les soldats du Village de la Feuille. Sueurs et rires se mêlaient aux coups de marteau et aux ordres distribués, le tout sous le regard bienveillant du soleil, lequel accordait à tous la chaleur de ses rayons à la douceur du miel. Sauf pour un.

Plongé dans l'obscurité la plus totale, des liens invisibles le maintenaient totalement immobilisé, les bras dans le dos et les jambes contre les pieds de la chaise sur laquelle il était. Quelque chose, un sac probablement, l'empêchait de respirer correctement, et étouffait les sons qui l'entouraient, pour autant qu'il y avait quoi que ce soit à entendre. La pièce était d'une fraîcheur macabre, et ne laissait pas présager d'activités agréables. Le Nara devait donc s'y sentir comme dans un poisson dans l'eau. Un poisson attaché, et bâillonné.


« Il reprend conscience, nous allons pouvoir commencer. »
dit soudainement une voix d'homme rauque.

Son écho dénuée de vie se répercuta sur les murs, indiquant qu'il s'agissait d'une pièce aux dimensions réduites.


« Si vous voulez bien lui retirer le sac. »


Quelque chose arracha ce qu'il portait sur la tête d'un geste, laissant ses yeux passer du noir total à l'obscurité profonde.


« Soyez le bienvenu, Kakugyô Nara. J'espère que vous excuserez la condition dans laquelle nous vous avons mit actuellement, mais c'était nécessaire. »


A l'ouïe, Kakugyô pouvait déterminé que l'individu qui lui parlait se trouvait devant lui, mais rien de plus. D'ici quelques minutes, quand ses pupilles se seront habitués, il distinguera peut-être vaguement une silhouette.


« Tout d'abord, sachez que vous n'avez pas été kidnappé. Nous n'exigerons pas de rançon à votre famille, ni ne vous échangerons contre un autre prisonnier. D'ici une demi-heure, vous pourrez repartir tranquillement chez vous, sans dommage ni séquelle. C'est pourquoi je vous demanderai de ne pas m'interrompre, et de me laisser vous expliquer votre situation. »


La voix était restée parfaitement neutre, mais une inflexion dans le ton laissait savoir à Kakugyô qu'elle ne saurait souffrir d'un comportement contraire à celui demandé. Le bâillon qui lui creusait la commissure des lèvres fut détaché.


« J'imagine que votre immobilité ne vous est pas très agréable, aussi j'irai droit au but. Votre dossier a été retenu pour intégrer une unité toute spéciale à Konoha. Et je ne parle pas de l'ANBU. Il s'agit d'une unité fantôme destinée à assurer la sécurité et la pérennité du Village de la Feuille. Tout comme les ANBU, à la différence que nous ne recevons nos ordres de personne, de même que nous n'avons aucun compte à rendre : nous agissons dans l'ombre en notre nom, et nous sommes les seuls responsables de nos actes. En clair, nous veillons activement sur le Village, en faisant tout ce qu'un shinobis de la Feuille ne pourrait pas se permettre de faire. En particulier désobéir. Aux lois, à l'Hokage, à la morale. »


Des mots qu'il avait déjà entendu quelque part.


« Et si je vous en parle, c'est parce que nous avons pensé que vous avez le potentiel le plus adapté à cette unité, nommée La Racine. Officiellement inexistante, elle n'est connue que par les membres qui la compose, ainsi que le Hokage qui la finance. »


La voix lui laissa un court temps de réflexion. Kakugyô était un Nara, inutile donc de lui faire remarquer qu'il n'était pas Hokage, et en conséquence, ce que cela impliquait : il n'était pas stupide. Elle voulait juste connaître son avis sur la question.


« Cela dit, nous ne sommes pas monstres non plus. »


Cela restait à prouver pour certains membres...


« C'est pourquoi vous avez le choix. Soit vous intégrez l'équipe, soit vous refusez. Dans les deux cas, vous repartirez sur vos deux jambes. »


Que ce soit de la main de la voix ou de la personne qui l'assistait, le secret professionnel restera assuré, qu'importe l'issu de cet entretien.
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Kaguya Takeda
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Message(#) Sujet: Re: Aussi délicat que le fut mon Chef. Aussi délicat que le fut mon Chef. EmptyDim 15 Mar 2015 - 13:38

La nuit avait été bien courte. Impossible de dormir, je la voyais. Je ne pouvais pas l'enlever de mon esprit. Son visage revenait sans cesse dès lors que je fermais les yeux. Les médicaments donnés par Ryûji ne faisaient pas tous le temps effets. Parfois cela passait, parfois non. Et aujourd'hui encore, c'était le deuxième cas qui survenait. Le bon côté de la chose, j'avais pu me lever tôt et préparer le petit-déjeuner pour tout le monde. Je n'avais d'ailleurs pas lésiné sur les moyens, ayant fait une bonne fournée de gaufres. C'était le repas préféré de Hisha. Je laissais le tout à disposition sur la table, en prenant le soin de les couvrir pour ne pas qu'elles refroidissent trop. Que faire de cette journée ? J'avais encore le temps pour y réfléchir. Vu l'heure qu'il était, je pourrais faire de nombreuses choses aujourd'hui. Je comprenais de plus en plus l'adage « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ». Enfin, si on prenait ce proverbe au sens littéral. Mais je ne préférais pas m'attarder là dessus, il était bien trop tôt pour y réfléchir.
Après avoir pris une bonne douche pour me réveiller, et me détendre un peu, je retournais dans ma chambre pour voir si je pouvais retrouver le sommeil ne serait-ce que pour une heure ou deux. Malheureusement pour moi, ce n'était pas possible. En plus, j'étais tombé sur ma veste de Chûnin en ouvrant mon armoire. Un bien que j'avais récemment acquis, suite à l'examen Jônin. Qui aurait pu croire que j'en sorte vainqueur ? On m'avait promu, mais à quel prix ? La mort d'une innocente. Le médecine avait clairement dit que ce n'était pas ma faute, qu'elle avait un problème cardiaque. Mais...Si j'avais arrêté le combat quand je m'étais aperçu de sa faiblesse. Je l'avais clairement repéré lors de l'affrontement, elle crachait du sang sans avoir pris un seul coup. Mais j'avais continué. J'avais ma part de responsabilité dans sa mort quoique les autres pouvaient en dire. Au final, les ninjas n'étaient rien d'autres qu'une arme œuvrant pour le village. Si c'était le prix à payer pour que les autres puissent être à l'abri, j'étais prêt à l'endosser.

Je quittais la maison, vêtu de ma nouvelle tenue reflétant mon grade. Seul ma petite sœur m'avait vu sortir puisqu'elle était entrain de dévorer les gaufres dans la cuisine. Je n'avais pas de réel but, j'avais juste besoin de prendre l'air. Le village était si animé, si joyeux. En même temps c'était l'été, et donc les festivals. Tout le monde s'attelait à la tâche pour les préparatifs. Tout semblait si vivant, alors qu'on venait d'échapper de peu à une catastrophe avec les Furyous. Ce n'était pas plus mal de se changer les idées, de réagir de cette façon, et peut-être que c'était ce qu'il me fallait pour oublier les récents évènements. Je pourrais être utile, travailler un peu ne me ferait que le plus grand bien. Et puis mes capacités pourraient toujours aider, le Doton peut être utile pour les constructions et soulever un poids important.
Je me dirigeais donc vers la place principale pour fournir mon aide. Mais je fus rapidement stoppé dans mon élan. Je ne vis absolument rien venir. Tout devint noir, je ne pouvais plus bouger, plus voir, rien. Je rêvais ? C'était encore un cauchemar ? Non, c'était beaucoup trop réel.

Une voix me réveilla. Il faisait encore noir, et j'étais toujours bloqué. J'avais du mal à respirer, comme si mon souffle était bloqué. En plus d'être dans une totale incapacité, je ressentais une certaine froideur. Où étais-je ? Je ne pouvais même pas parler, quelque chose était enfoncé dans ma bouche. Mais la peur ne se montra pas. Impossible que cela soit l’œuvre de personnes extérieures au village. Comment auraient-ils fait pour s'introduire, et capturer un ninja de plein jour ? L'hypothèse la plus probable était donc l'enlèvement par des Konohajins. Mais qui, et pourquoi ? Je sentais que j'allais bientôt avoir les réponses, puisqu'on me retira ce qui semblait être un sac sur ma tête. Ce n'était pas pour autant que je pouvais y voir. La pièce était dans le noir le plus total. En soit, l'endroit parfait pour un Nara. Encore fallait-il que je puisse bouger mes bras. Une personne, se trouvant devant moi, m'adressa la parole. Elle connaissait mon nom. Elle me rassura. Ce n'était pas un enlèvement, et apparemment dans une demie-heure je pourrais rentrer chez moi sain et sauf. Encore plus intriguant. Qui se donnerait autant de mal, pour quelles raisons ? J'avais beau me creuser la cervelle, je ne trouvais pas. Mais avais-je vraiment besoin de chercher comme cela ? Car apparemment, on allait me donner tous les éléments dont je devais avoir connaissance.
L'objet entravant ma bouche me fut retiré. Je pouvais parler librement, mais je me taisais pour le moment. J'écoutais ce que l'inconnu avait à dire. Unité Spéciale ? La Racine ? Une unité ne répondant à aucune autorité, des agents libres en somme. Un groupe fantôme œuvrant pour le village, sans aucune limite. En clair, elle agissait dans l'ombre en faisant le sale boulot. Meurtres, assassinats, surement des trafics, complots. Aussi, peu importe ma réponse je pourrais partir. Seulement, je me doutais de ce qui allait se passer si je refusais. Un Yamanaka allait surement intervenir pour effacer ma mémoire, cela semblait évident puisque cette unité est une unité fantôme.
Pour le moment, je ne répondais pas. Je pesais le pour et le contre dans ma tête. Il est vrai que je serais près à tout pour protéger les miens, y compris à me salir les mains. Et au point où j'en étais, je pouvais encore plonger. Ce qui me dérangeait le plus, c'était que je devrais surement mener une double vie. Avoir une identité secrète, et donc avoir des secrets pour ma famille. Serait-ce si différent d'actuellement ? Pas tellement. Je risquais seulement de m'écarter de Hisha, mais si c'était pour son bien...

    « Je trouve assez ironique d'avoir choisi un Nara pour intégrer une unité opérant dans l'ombre. M'enfin...Si j'ai bien compris en intégrant la Racine, je pourrais agir librement. Vous êtes des électrons libres, vous agissez pour le village sans demander l'autorisation. J'imagine que si vos agissements vous retombent dessus, étant donné le côté secret, on vous considère comme un traître. Comment cela se passe t-il pour l'organisation ? On est au sein d'une équipe, on a un coéquipier, ou on est vraiment seul ? Personne pour couvrir nos arrières ? De toute façon, vous pouvez répondre à toutes mes questions puisque si je refuse vous effacerez ma mémoire. Sinon, cette unité ne serait plus aussi secrète que cela. Mais vous ne me montrez pas votre visage, peut-être parce que si je dis oui je ne suis pas censé connaître l'identité des autres membres ? » Je marquais un léger temps d'arrêt. J'avais la gorge sèche, j'aurais bien aimé pouvoir boire quelque chose mais je préférais en apprendre le plus sur cette unité, pour ne pas me jeter dans la gueule du loup. « Si je vous rejoins, je devrais avoir une identité secrète ? Ou il faudra que je me fasse passer pour mort pour pouvoir agir dans l'ombre ? D'ailleurs, pourquoi le Hokage a-t-il connaissance de l'unité et la finance ? Pourquoi ne pas profiter des trafics pour récupérer de l'argent et s'autofinancer ? »


Je posais beaucoup de questions. Mais je devais savoir dans quoi je m'embarquais. Pour le moment, ma réponse tendait plus vers l'affirmative. On me considérait déjà comme un paria, même au sein du clan j'étais comme un fantôme. Je n'avais de l'importance que pour ma famille, et peut-être les quelques amis que j'avais pu me faire. J'étais près à accepter ce travail, si ça ne leur retomberait pas dessus. Comme je le disais, l'Hokage finance l'unité. Quelqu'un qui fouille pourrait remonter, enfin je ne savais pas comment cela marchait mais une personne douée pourrait peut-être le faire. Qui ne me dit pas qu'à partir de ce moment là l'Hokage déciderait de faire disparaître l'unité et de les accuser de traîtres et de détourner les fonds ? Peut-être étais-je un peu trop paranoïaque...
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Aussi délicat que le fut mon Chef. Aussi délicat que le fut mon Chef. EmptyLun 23 Mar 2015 - 14:48

Au moins, Kakugyo faisait honneur à son sang : il avait très vite comprit comment fonctionnait la Racine, et ne manqua pas de l'exprimer. La silhouette en face resta immobile.

« C'est effectivement ce que nous sommes. Et devenir des traîtres fais aussi partie de notre travail... tant que c'est dans l'intérêt du Village. Les boucs émissaires sont toujours bien pratiques pour arranger les affaires délicates. A vous de vous débrouiller pour ne pas en devenir un : vous servirez plus longtemps la cause de la Feuille en étant actif plutôt que chassé. Concernant notre mode de fonctionnement maintenant, la réponse tient dans vos trois suppositions. La Racine ne peut et ne doit compter que sur elle-même, mais cela inclut les membres qui la compose. Il n'y a pas que vous et moi dedans. Nous appeler une '' équipe '' serait un tort, mais en fonction des tâches que nous devons accomplir, nous coopérons avec les autres quand le besoin s'en fait sentir. Ainsi, si vous avez un projet en tête, vous le soumettez à notre unité, et nous l'étudions tous ensemble. Vous êtes libre d'agir en solitaire sans nous le référer si vous le désirez, avec toutes les conséquences que cela implique cependant. Mais ce serait stupide de ne pas profiter de l'appuie de la Racine quand vous le disposez. »


Même dans le noir, le sourire qu'afficha la silhouette après avoir entendu la remarque de Kakugyo semblait mauvais.


« Si vous êtes ici, c'est parce que votre dossier a été étudié d'aussi près que l'a été votre corps et votre psychique. Cette organisation est restée secrète, car nous sommes ne recrutons pas n'importe qui. Autrement dit, si je réponds à vos question, c'est parce que nous nous doutons déjà de votre réponse, sinon nous ne nous serions pas dérangé pour vous chercher. Mais de votre remarque, j'en déduis que vous ignorez ce qu'est réellement '' effacer une mémoire ''. Ce n'est pas juste un post-it que l'on retire de la porte d'un réfrigérateur, le cerveau humain est infiniment plus complexe que cela. Et il y a toujours des risques. Des risques d'en faire trop... ou pas assez. Mon visage donc, ainsi que celui de vos futurs collègues, vous les connaîtrez bien assez tôt, si votre réponse est positive. En attendant, il va falloir vous contenter de ceci, car ce sera d'autant moins de travail pour nous si vous décidez finalement de servir Konoha dans la lumière de la reconnaissance plutôt que dans l'ombre de l'efficacité. »


La voix marqua une courte pause.


« Enfin, je dis '' plutôt '', mais ce n'est pas tout à fait vrai. Chacun des membres de la Racine continue aussi de travailler ouvertement pour le Village de la Feuille. Nous avons encore nos missions, notre vie privée, nos activités etc... Seulement un petit travail en plus, sur lequel nous devons rester discrets. Inutile donc d'avoir à faire croire à votre mort : ce serait au contraire une situation très embarrassante pour nous, si un cadavre revenait soudainement à la lumière du jour. Vous rentrerez donc ce soir parmi les vôtres, même si vous n'êtes pas considéré comme tel au sein de votre clan. Quant à avoir une identité secrète, quel intérêt ? Vous avez autant d'existence que la Racine quand vous travaillez pour elle. Si vous avez besoin d'un masque pour vous dissimuler, vous vous trompez d'unité... »


Vint ensuite la question de l'Hokage. Un point toujours très délicat pour l'existence de la Racine, car celle-ci dépendait du dirigeant de Konoha. Et comme il avait tendance à changer de temps en temps – sa politique aussi – l'unité spéciale n'était jamais à l'abri de voir son statut être modifié. Cela pouvait arriver en cours de route aussi, bien entendu, mais en général, l'organisation secrète faisait suffisamment ses preuves pour justifier son existence comme essentiel aux yeux du Hokage. Du moins jusqu'à présent, ce qui n'avait pas été difficile : c'était l'un de ses anciens membres qui avait revêtu le mythique pyjama d'ocre et neige surmonté de son chapeau ridicule lors de la passation de pouvoir. Il n'y avait pas encore eu de changement depuis, à l'exception d'une intendance durant laquelle le chef de la Racine s'était bien gardé de révéler son existence. La suite de l'histoire prouva qu'il n’eut pas tort.


« Si le Hokage a connaissance de la Racine, c'est parce qu'Elle a été créée par son prédécesseur et mentor. Et si nous ne profitons pas du trafic pour nous financer nous-même,c'est parce que notre tâche est de nous occuper de Konoha, pas de gérer un commerce de truands et d'avoir la main mise sur leur marché. Il y a déjà bien assez à faire, et comme vous vous en doutez, nous ne sommes pas aussi nombreux que les ANBU. Pas assez pour monter et entretenir un commerce qui nuit au Pays du Feu en cas. Cela serait contre-productif, même si l'intérêt du Village est prioritaire. Néanmoins, si c'est l'origine de notre financement qui vous perturbe, et les conflits que cela pourrait entraîner si elle était découverte, je peux présenter les choses autrement : notre crédit vient d'un mystérieux anonyme qui aime voir les choses tourner comme elle devrait. A nous de nous montrer satisfaisant pour que la situation perdure. »


Elle marqua à nouveau une courte pause.


« Cela ayant été dit, si le budget n'est pas un problème, ce n'est pas comme si notre existence et nos projets coûtent très chers. Nous ne sommes pas là pour accumuler inutilement de l'argent, ni pour en rapporter à Konoha. Mais si pour une raison ou pour une autre, le financement habituel est un problème, nous pouvons toujours nous débrouiller pour subvenir à nos besoins. J'ai même l'impression que vous avez déjà vos idées en tête sur ce sujet. Des idées qui seront les bienvenues si nous devons prendre notre indépendance totale vis-à-vis du Hokage et agir contre sa volonté pour le propre bien du Village de la Feuille. Ces réponses vous conviennent-elles ? »
reprit-il d'un ton neutre.

Il était en effet important pour Kakugyo de savoir dans quoi il s'embarquait. Qu'il pose donc des questions n'était pas dérangeant, bien au contraire. Surtout qu'une fois lancé, la marche arrière devenait difficile. Mieux il connaissait son cadre, et moins il aura besoin d'être recadré : la Racine ne pouvait pas se permettre d'erreur.
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Kaguya Takeda
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Message(#) Sujet: Re: Aussi délicat que le fut mon Chef. Aussi délicat que le fut mon Chef. EmptyMer 25 Mar 2015 - 12:44

Être un traître...Endosser les responsabilités de nos actes pour ne pas que cela retombe sur le compte du village. L'inconnu marquait un point. Si on en devenez un, c'est que l'on n'avait pas vraiment réussi son boulot. On est plus utile dans l'ombre de Konoha, que chassé au grand jour. Surtout que cela pourrait nuire à ma famille, emmener des enquêtes sur eux. En somme, il fallait être énormément discret, et prudent. Est-ce que cela changeait énormément de mon habitude ? Pas tellement. Et puis apparemment nous n'étions pas seul, même si cela ne pouvait pas être appelé une équipe à proprement parler. Il y aura toujours des gens sur qui se soutenir au sein de la Racine d'après les dires de mon interlocuteur. Il avait totalement raison sur cela, être dans la Racine ne signifiait pas agir seul. Après tout elle était financé par l'Hokage, cela signifiait donc qu'elle avait des moyens importants. Alors autant en profiter pour aider et sécuriser le village.
La deuxième partie de son discours me décrocha un léger sourire. En effet, ma réponse allait être affirmative. Il avait bien mené son plan, et ses recherches. Si jamais ils révélaient cela à quelqu'un, ils était quasiment sûr qu'il allait accepté l'offre. Ils ne pouvaient pas prendre le risque d'effacer la mémoire, ce n'était pas une méthode sûre à 100%. Je n'avais lu que peu de chose à ce sujet, et je n'avais jamais eu l'occasion de voir un Yamanaka à l’œuvre. Alors je ne pouvais que croire ce qu'il me disait. Sa phrase résumait plutôt bien la situation. Servir Konoha dans la lumière de la reconnaissance, plutôt que dans l'ombre de l'efficacité. Une phrase que je n'oublierais certainement pas. Je n'avais aucun intérêt à avoir de la reconnaissance. Je ne la recherchais pas, je préférais me tenir à l'écart de la lumière. Et puis je ne sers pas mon village pour avoir des louanges, mais parce que c'est tout simplement mon village et que je le lui dois. C'est le pacte que tout ninja conclut en en devenant un.

Je le laissais continuer son discours pour avoir toutes les informations susceptibles d'orienter mon choix. Pour le moment, la réponse sera positive. Mais peut-être quelque chose me fera t-il changer d'avis, je ne préférais pas me précipiter. C'était tout de même très important, un tournant de ma vie. Cela influencera mon futur. Car en plus d'être un Chûnin de la Feuille, je travaillerais aussi dans l'ombre. Pas besoin de se faire passer pour moi, auquel cas cela entraînerait de nombreuses questions, ou même d'avoir une identité secrète. Il est vrai que ma question était un peu bête. Pourquoi avoir une identité cachée ? L'unité n'était même pas censée exister, pas plus que cette identité secrète. Il fallait donc vraiment agir avec précaution, car si l'on se faisait repérer il y avait deux options : tuer ceux qui nous ont vu, ou les laisser vivre et prendre le risque de tomber et dans le pire des cas d'emporter la Racine avec nous. Quelques mois auparavant je n'aurais surement pas accepté cette offre, mais au vu des récents évènements...J'en avais besoin. Je ne pouvais pas continuer de partitionner mes sentiments comme cela. Avec la Racine, je pourrais me laisser aller pleinement.

    « Bien, je m'y attendais un peu. L'ANBU ne m'intéresse aucunement, mais vous vous en doutez déjà sinon je ne serais pas ici. Je me fiche de la reconnaissance, on ne devient pas ninja pour cela mais pour protéger et servir les siens. Ce que vous faites au sein de la Racine, sans que personne ne le sache ou ne le soupçonne. J'imagine que vous m'expliquerez plus tard le fonctionnement des opérations, et comment agir sur le terrain. Il doit bien avoir une sorte de code à respecter, il le faut bien pour que la Racine reste secrète. D'ailleurs, vous devez aussi avoir une emprise sur les membres pour qu'ils ne divulguent aucune information, je me trompe ? »


Ainsi la Racine avait été crée par le mentor de Myakudou Onpu, l'Hokage actuel. Ce qui expliquait qu'il en ait connaissance, peut-être en avait-il fait parti lui aussi ? De toute façon l'argent ne venait pas directement de lui, mais d'un donateur anonyme. En soit, impossible de remonter à la source ou même à la destination. Je n'avais donc pas à m'inquiéter de ce côté là avec ce que l'inconnu venait de me dire. Les créateurs de ce système avaient du penser à tous les cas de figures, et se préparer aux pires d'entre eux. Je ne savais pas depuis combien de temps la Racine existait, mais son fonctionnement était solide et perfectionné. Plus j'en savais, et plus je pouvais faire en sorte qu'elle reste aussi secrète qu'elle l'était. C'était dans l'intérêt de la personne de me répondre, pour ne pas que je fasse de faux pas ou que je me fourvoie sur le but de l'organisation. Et bien, il était temps de lui fournir une réponse. Pas besoin de faire durer le suspens plus longtemps.

    « Oui, parfait. Je sais un peu plus dans quoi je m'embarque à présent. Excusez moi pour les questions qui deviez un peu du sujet ou des idéaux de la Racine. Mais comme ça, je peux voir la totalité de l'échiquier. Je ne vais pas prendre plus de votre temps qu'il est nécessaire, puisque à vrai dire mon choix est déjà fait depuis plusieurs minutes. J'accepte l'offre. »


Ces mots allaient changer ma vie.
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Message(#) Sujet: Re: Aussi délicat que le fut mon Chef. Aussi délicat que le fut mon Chef. EmptyMar 31 Mar 2015 - 12:30

Bien qu'immobilisé, Kakugyo commençait à se sentir à son aise. Du moins, c'est l'impression qu'avait son hôte. Il avait posé ses question, eu ses réponses, et savait désormais dans quoi l'on lui avait mit un pied. Y enfoncer l'autre ou le dépêtrer, le choix lui appartenait. La silhouette n'avait attendu que ces mots '' J'accepte l'offre. ''. La technique qui maintenait alors figé le Nara se dissipa, le rendant libre de ses mouvements. Deux mains s'appuyèrent cependant sur ses épaules, lui demandant de rester assit.

« Bien sûr qu'il y a un système pour éviter les fuites des membres. Vous allez même en être témoin maintenant. »


Sitôt que ces paroles furent lâchées dans l'obscurité de la salle, une friction dans l'air trahit un geste vif. Les mots n'avaient même pas finit de se répercuter sur les murs que l'instant d'après, Kakugyo se retrouvait avec deux doigts dans la gorge, enfoncés sans préavis ni délicatesse. Une brûlure l'irradia jusque dans ses cheveux – ceux qui n'étaient pas coupés en tout cas – et la douleur cessa aussi brutalement qu'elle avait commencé. Le froid de la pièce glacée reprit ses droits.


« Il y a un seau à votre droite si besoin. Pardonnez mon manque de finesse, mais encore une fois, c'était nécessaire : mieux vaut arracher le pansement d'un coup, cela éviter d'angoisser. Vous arrivez encore à articuler ? »


Question purement formelle, la voix n'attendit pas de réponse pour poursuivre.


« Je vous ai apposé sur la base de la langue un sceau, ce fameux '' système. '' Avec lui, vous n'avez désormais plus la possibilité de transmettre sous toutes ses formes des informations sur la Racine avec qui que ce soit d'autre ne possédant pas ce même marquage. Et comme il est plutôt bien situé, personne ne devrait le remarquer. Concernant sa durée d'efficacité, il n'y a pas lieu de vous inquiéter : vous n'aurez pas besoin d'une piqûre de rappel. Il ne disparaîtra qu'au moment de votre trépas. Sachez cependant que l'inverse se vaut aussi : si quelqu'un s'aventurait à le forcer, il aura intérêt à être très doué en interrogatoire s'il veut interroger un mort. Encore une fois, sécurité oblige. Je ne vous conseille d'ailleurs pas d'essayer vous-même de vous en débarrasser non plus. »


A ceux qui se demandaient comment cela pouvait fonctionner, il était nécessaire de ne pas oublier que cet univers était fictif, et n'avait de limite que l'imagination. FTGCM.


« Ce sera tout pour aujourd'hui. Demain, quelqu'un viendra vous chercher, et votre initiation véritable commencera. D'ici là, bien qu'il ne vous soit plus possible de faire marche arrière désormais, je vous laisse le temps de réfléchir, et de vous préparer. »


Une porte s'ouvrit dans la pièce, amenant sa lumière comme un phare dans la nuit, agressant les yeux avec autant de force. La silhouette resta cependant hors du faisceau, dans les ombres qui semblaient lui coller à la peau.


« Je vous raccompagne ? »
proposa la voix.

Sa main saisit Kakugyo par le bras sans force, et l'incita à se lever. La poigne resta légère, mais fit sentir qu'au besoin, elle était capable de bien plus : le Nara n'avait pas le choix, il était contraint à se diriger vers la sortie. La lumière grimpa progressivement sur la silhouette, dessinant d'abord son contour incertain, puis révéla en détail son bras, sa carrure, ses vêtements. Ce n'est qu'une fois dans le couloir que le visage de l'inconnu se révéla, des yeux sans éclats et des traits fatigués, mais barrés d'un sourire complice.


« Bienvenu dans la famille, Cousin. »
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Message(#) Sujet: Re: Aussi délicat que le fut mon Chef. Aussi délicat que le fut mon Chef. EmptyDim 19 Avr 2015 - 13:39

Libre. Je pouvais à nouveau bouger. L'étreinte qui me retenait avait disparu dès lors que j'avais prononcé les mots qu'il fallait à savoir que j'acceptais l'offre. Bien qu'il faisait toujours noir, je me sentais dans mon élément. Et maintenant que mes mouvements n'étaient plus entravés, c'était beaucoup mieux. Je m'étirais un peu, faisant craquer ma nuque avant de sentir une pression sur mes épaules. Comme si quelqu'un se tenait juste derrière moi, et qu'il voulait m'empêcher de me lever. Apparemment ce n'était pas terminé. En même temps cela aurait été trop facile que cela se finisse comme ça. Après tout le fonctionnement de la Racine semblait être un mécanisme complexe, mais nécessaire pour qu'elle reste secrète. Comme je l'avais suspecté, la personne répondit à l'affirmative quant à ma question portant sur un moyen empêchant les membres de trahir l'organisation. A peine avais-je pu enregistrer l'information, que je sentis l'air provenant d'un mouvement avant d'avoir ce qui ressemblait à des doigts enfoncer dans la bouche. Un certain dégout m'envahit mais je ne me débattis pas. Il devait y avoir une raison à cela. Une douleur s'empara alors de mon corps, et disparut aussitôt qu'elle était arrivée.
On venait de m'apposer un sceau sur la langue. J'étais à présent dans l'incapacité de divulguer des informations au sujet de la Racine à d'autres personnes ne portant pas elles-même ce sceau. Tout avait été prévu, car toutes les formes de divulgation étaient prohibées. Pas seulement orale.

    « Et bien ce n'est pas forcément ce à quoi je pensais, mais ça marche aussi. Pour chercher à cette endroit, il faudrait avoir l'information qu'il s'y situe. Ou avoir les idées tordues. En tout cas je ne m'aventurerais pas à le défaire, je n'y connais pas grand chose en Fuinjutsu. Je suis plus utile vivant que mort au village. Hâte d'être à demain pour voir ce que vous me réservez. Ma vie ne sera plus la même, pour le meilleur comme pour le pire. »


Une porte s'ouvrit. La lumière m'éblouit, me rendant aveugle pendant quelques instants. Le temps de m'en remettre, je pouvais enfin me lever. Plus aucune emprise, seulement un léger goût amer dans la bouche. Enfin, quelqu'un agrippa mon bras. Cela ne se sentait pas vraiment, mais ma présence ici n'était plus désirée. Je n'avais pas tellement le choix, je devais rentrer chez moi et attendre les instructions qui viendront demain. Peu à peu mon interlocuteur devenait visible. Il sortait de l'ombre. Un visage inconnu, plus pour longtemps. Cousin ? Faisait-il parti du clan Nara ? Ou était-ce seulement une appellation entre membre de la Racine ? En voila un mystère. Mais je ne m'aventurerais pas à en savoir plus à son sujet, cela irait surement à l'encontre du code de l'organisation. J'en serais plus en temps et en heure.
Je sortis de la pièce, puis du bâtiment. Errant dans les rues du village, l'ambiance était tout autant festive qu'au début de la journée. Comme si de rien était, je me mis à aider les gens à installer les préparatifs. Mais en vérité, tout avait changé.
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