J’étais entré dans Konoha de la manière la plus pacifiste possible. Fort heureusement pour moi, personne n’avait encore remarqué mon ‘‘petit secret’’. Personne n’avait besoin d’en savoir plus sur moi de toute façon. Sur le papier, j’étais sans doute le visiteur idéal : un jeune moine en quête de savoir sur le monde et qui souhaitait en apprendre plus sur les shinobis. Mais en réalité, qu’est ce qui se cachait derrière cette couverture de mensonge ? Mensonge… pourquoi est-ce que j’utilise ce mot ? Je ne mentais pas. Je disais la vérité nue, ou du moins j’en excluais une partie.

Si je mentais, alors c’était par omission. Mais comment voulez-vous annoncer à ces gens qui vous entourent que la simple vue de la douleur, le simple fait d’entendre quelqu’un crier, ne vous fait presque rien. Que bien au contraire, à défaut de susciter chez vous un sentiment d’empathie et de dégoût, vous éprouvez ce petit plaisir intense qui vous fait vous sentir vivant.

Non, je n’étais pas un type normal et j’avais l’intime conviction que si la société autour de moi venait à apprendre qui j’étais vraiment, elle me rejetterait de manière violente. Ainsi, lorsque je me retrouvais dans des endroits si bondés de mondes, je me dénichais un petit lieu loin de toute activité pour me ressourcer et me retrouver. Je fis donc route, quelques heures après mon entrée au village, vers un terrain d’entrainement désert. Tout était très bien indiqué au village et il ne me fut pas difficile de retrouver mon chemin. Une fois au milieu du terrain, je m’asseyais sur le sol et croisais les jambes. Les bras le long des cuisses, je laissais pendre mes mains dans les airs. Celles-ci se balançaient avec la mélodie du vent.

Pendant un instant, je ressentis un sentiment particulier : une communion parfaite avec la nature environnante. Konoha était vraiment un village vert et qui prenait soin de son environnement. De tous les villages, il devait être celui où je me sentais le plus en sécurité dans mon milieu. J’avais entendu parler de Suna dans le désert et de Kumo dans les montagnes, ces deux pays devaient offrir quant à eux un faciès naturel bien moins attrayant. Pour communier, un moine avait besoin d’un sentiment d’appartenance et le pays du feu offrait parfaitement les conditions requises à l’accomplissement de cette tâche.

Néanmoins, quelque chose vint perturber ma quiétude. Mes sens, toujours en éveil, principalement lorsque je me pose pour méditer, sentirent une présence. Non loin de moi, dans un périmètre d’une cinquantaine de mètres environ se trouvait un individu qui m’épiait. Je le sentais, sa présence emplissait tout mon esprit et plus je me concentrais sur sa personne, plus il m’apparaissait évident que ce dernier était puissant. De toute évidence, il s’agissait d’un ninja.

Mais qu’est ce qu’un ninja du pays du feu ferait sur un terrain d’entrainement occupé par un seul moine ? Etait-ce pour moi qu’il se trouvait là ? Représentais-je une telle menace que l’on ait besoin d’envoyer des pisteurs ? Ou peut-être était-ce là la politique du village : ne laisser rien passer en travers des mailles du filet. D’ailleurs, si j’avais été Hokage moi-même, j’aurais très certainement instauré des politiques de défense draconienne si bien que tout être quelque peu puissant se retrouverait pratiquement enchainé à son entrée dans le village.

Lentement je me levais, je gardais les yeux fermés et pris une profonde inspiration. Quelques secondes, je demeurais immobile. Puis j’ouvris les yeux, sortis de mon petit sac mon bâton rétractable et lui rendit sa longueur d’origine. En posant son bout à terre et en m’appuyant dessus, je me positionnais de manière à montrer que j’étais conscient de quelque chose.

« Homme de l’ombre, sortez donc de votre cachette et venez vous présentez. Je ne suis pas aussi intéressant que vous le pensez, mais vous, votre présence m’intrigue ! »

Je n’avais pas crié, mais avais parlé suffisamment fort pour me faire entendre dans le périmètre que j’avais délimité. Quelque part, il me tardait de savoir à quoi ressemblait ce ninja qui dégageait tant de puissance. En moi s’était allumé l’inlassable flamme de la curiosité et il n’était pas question de laisser tomber cet os là. De ce fait, mon visage s’était assombri, laissant entrevoir un semblant de mécontentement. Mes yeux fixaient un point fixe de l’horizon et témoignaient d’une détermination encrée dans mon corps entier. Ma position ne se voulait ni menaçante ni particulièrement accueillante. Mais je ne savais pas encore à qui j’avais à faire. Peut-être ne s’agissait-il même pas d’un soldat du pays du feu, auquel cas, je me retrouverais dans une situation bien gênante. Mais soldat du pays du feu ou pas, il me fallait en avoir le cœur net.
Un homme sortit de l’ombre.

« Je suis Guerre, et vous ? »

La Guerre et le Reptile…

Cela faisait maintenant un moment que le serpent avait rejoint son antre pleine de feuilles et de verdures. Il était debout, dans le quartier résidentiel, torse nu, de la sueur coulait de son front et de son torse, son souffle était long et haletant. Pourquoi ? Car il était en train de combattre. Les membres du clan Gekei avaient aménagés un grand terrain d’entraînement protégé par quatre murs où les grandes pouvaient s’entrainer. Aujourd’hui, les quatre principaux piliers des polymorphes combattaient les uns contre les autres. Deux équipes de deux. Jinbei était là, en face, transformé en un homme requin absolument redoutable. Il était dans une bulle d’eau soulevée du sol par l’affinité Fûton. Il se servait de sa queue présente hors de la bulle pour avancer à une vitesse folle. Dans l’équipe de Jinbei, Minami, elle aussi comme Pô, encore sous forme humaine. Donc dans l’autre équipe se trouvait Pô, et Akamis lui transformé en un grand cerf. Alors que Minami se mit à courir puis à s’envoler en se transformant, le serpent lui couru en direction du cerf, sauta sur ses rênes avant qu’il ne l’envoi en l’air. Se changeant en serpent, Pô était dans la bonne trajectoire, il évita les serres de Minami avant de s’enrouler autour.

Cependant, le serpent lâcha l’aigle lorsqu’il ressentit ce chakra, un puissant chakra, qui lui était inconnu. Le serpent atterrit sur la cime de l’un des murs en regardant au loin, avant de reprendre peu à peu son apparence d’homme. Sans attendre, le requin et le cerf firent leur apparition l’un à côté de l’autre, avant que, pour finir, l’aigle ne se pose sur les bois du cerf. Ils étaient tous spécialisés dans la sensorialité, donc ils l’avaient tous ressentis. Pô était meilleur et pouvait déceler un chakra ou une fin de vie de très loin, raison pour laquelle il l’avait ressentit avant les autres. Alors que Pô se tournaient face à ses trois compagnons, ils approuvèrent tous d’un simple hochement de la tête, comme pour lui donner leur bénédiction, il pouvait aller voir, arrêter ainsi l‘entraînement. Eux continueraient sans lui. Depuis son avènement, il n’avait plus vraiment beaucoup de temps. Il se souciait beaucoup des préoccupations du clan et de Konoha en général. Il oeuvrait pour que le clan soit reconnu à Konoha, il voulait prendre soin de leur actuelle demeure.

Alors qu’il avait prit le chemin pour rencontrer cette nouvelle signature de chakra, il sentit derrière lui que l’entraînement avait reprit. Un sourire s’afficha sur ses lèvres à cette idée : il n’était pas le seul à se donner corps et âme pour le clan. Cependant, quelques minutes après, alors qu’il apparaissait devant l’entrée de la zone d’entraînement, une soudaine douleur lui traversa le bras, une douleur cuisante. Se défaisant immédiatement de son haut, il vit le tatouage du Shoraizen devenir rouge et le bruler comme pas possible. Que ce passait-il ? Non ! Immédiatement, il mit la main dans l’une de ses poches pour en sortir la bague de Rat que lui avait donné Seito. Elle aussi était rouge et lui brula la paume de la main. Quelques secondes plus tard, le tatouage et la bague disparurent. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose.

Sabakyô Seito est mort..

Comment réagir à cette information ? Comment était-il mort ? Qui ? Une attaque sur le Shoraizen ? Qui d’autre avait trouvé la mort ? Peut-être était-ce cette vermine dont Seito lui avait parlé : Aburame Miko ? L’agent double ? Si c’était le cas, elle reviendrait à Konoha sous peu et le monde entier apprendrait sa mort. D’un souffle haletant, le serpent reprenait son calme et changea de sujet dans son esprit. Il était là pour une bonne raison, et comme dit le proverbe : « chaque chose en son temps ». Alors qu’il avançait en directement de la zone d’entraînement, il vit soudainement un homme en plein milieu, qui semblait, apaisé ? Il lui demanda d’avancer, en prétextant qu’il n’était aussi important qu’il pouvait le penser. Sans répondre pour le moment, Pô s’approcha de lui en insignant dans son esprit chaque détail qu’il pouvait voir, ressentir, sentir, humer ou entendre. Cet homme se présenta comme étant Guerre, un nom bien étrange. La politesse en avant, le serpent se décida alors à répondre à son tour.

« Savez-vous que se dévaloriser entraine la plus abrupte des suspicions ? Si vous vouliez réellement passer inaperçu et que vous n’étiez pas aussi intéressant que je le pense, vous cacheriez votre chakra et ne vous exposeriez pas de la sorte. Avec un nom aussi apocalyptique que je le vôtre, je doute que le terme « inintéressant » vous convienne. Je me nomme Pô, je suis un shinobis de cette nation. Il marqua une courte pause avant de reprendre. Qu’est ce qui vous amène à Konoha monsieur Guerre ? » dit-il sans aucune pression, sans froid, juste par curiosité.

Lentement et avec assurance, le ninja que j’avais repéré sortit de l’ombre. Il avait la dégaine d’un grand soldat et son aura me laissait présager qu’il était à la hauteur de l’idée que je me faisais de lui. Il avait le teint pâle, des cheveux blancs. Il ne paraissait ni jeune ni vieux, plutôt intemporel. L’homme, de part son physique me plut. J’aimais bien son style, ni trop appuyé ni trop professionnel. Quelque chose dans sa dégaine me rappelait d’anciennes légendes sur les héros et les dictateurs d’autrefois. Mon regard s’imprégna du sentiment dont témoignait sa stature et se fit un peu plus solide, un peu plus forcé. L’homme se mit soudain à parler et analysa ma première phrase. Il avait raison, je n’avais pas une si basse opinion de moi-même mais tout du moins, j’avais essayé de le cacher. Il était malin, il s’appelait Pô. Il me demanda ce qui pouvait bien m’amener à Konoha.

Je levais la tête, pris le temps de regarder autour de moi. Au dessus de nous, dans le ciel, volaient un groupe d’oiseaux migrateurs qui devaient avoir fait une longue route pour venir se réfugier dans le village des feuilles. Autour de nous, la forêt et sa nature luxuriante. De toute évidence, nous étions dans un temple naturel et il voyait bien que j’étais moine. Ne pouvait-il pas deviner de lui-même la raison de ma venue dans son village. Non… cette possibilité, il l’avait déjà envisagé. Mais quelque chose lui faisait penser que j’étais là pour une toute autre raison. Était-ce cette aura dont tout le monde n’arrêtait pas de prendre la tête avec ? Cette force qu’apparemment je laissais émaner de moi ? Je n’en avais peut être pas conscience, de cette énergie qui fait frémir tous ces shinobis qui viennent converser avec moi et me faire une remarque sur ma supposée force.

« Ce village est un bel endroit. Il y a ici des shinobis étranges et une nature particulièrement agréable à sentir grandir. Je suis venu ici pour me ressourcer, prendre des décisions, me retrouver. Mais plus encore, je suis venu ici pour étudier les shinobis. Vous pourriez peut-être m’aider d’ailleurs. »

Dans ma main je serrais de plus en plus mon fidèle bâton. Je le brandis quelques secondes en l’air et fermai les yeux. Un instant, mon chakra se concentra uniquement dans le point le plus précis de mon corps et le plus stable : mon cœur. L’instant d’après, je le laissais exploser avec une puissance inouïe ! Autour de moi, une profonde bourrasque se forma et rejeta au loin certaines des feuilles et mottes de terres qui se trouvaient là. Mes yeux s’ouvrirent et de ma peau commençait à se dégager, comme un filet d’eau montant vers le haut, mon chakra de couleur bleue. Il était visible car il s’agissait en fait d’un mélange d’énergie humaine et spirituelle. J’avais, sans le vouloir, fais appel à Maskine et ce dernier commençait à se matérialiser autour de moi. L’énergie, comme un puits sans fond, ne cessait pas de s’écouler vers le ciel. Elle englobait mon corps et je la sentais se disperser en moi.

J’orientais ensuite mon regard vers mon interlocuteur, les yeux toujours emplis de cette autorité qui m’était pourtant nouvelle. Je ne le savais pas encore, mais il n’était pas courant pour un shinobi de déployer une puissance semblable à celle-ci, un chakra si imposant. Pour moi, j’avais le niveau normal d’un shinobi. Mais de plus en plus, après moultes remarques de la part de tous ceux qui m’entouraient, je commençais à comprendre que ma force n’était pas si commune que cela. Il me fallait maintenant en avoir le cœur net. J’étais décidé à comprendre ce regard que tout le monde posait sur moi.

« Dites moi réellement, monsieur Pô, que pensez vous de mon niveau ? Croyez bien que je ne cherche pas à me vanter, mais juste à comprendre. Tout le monde est méfiant parce que soit disant je possède une certaine puissance. Dites moi honnêtement à quel niveau je me situe ! »

J’avais parlé calmement une fois de plus. Mais tout en parlant, j’avais reposé mon bâton sur le sol, l’enfonçant profondément dans la terre cette fois-ci. Joignant mes mains comme pour une prière, j’avais laissé mon chakra exploser une fois de plus et autour de mon corps, le fluide de chakra prit la forme d’un géant boudha combattif. Il s’agissait de la technique principale qui m’avait été enseignée : l’invocation de Maskine. Je souhaitais savoir si cela pouvait être considérer comme une technique de niveau élevée.

L’homme s’était levé lorsque le membre des forces spéciales de Konoha avait approché. Aux paroles de Pô il répondit, après avoir regardé tout autour de lui de manière assez paisible que cet endroit était agréable, que le village de la feuille était un bel endroit où il faisait bon vivre. Et dans ces paroles il avait totalement raison, le chef du clan l’avait ressentit en arrivant ici avec son clan, et au vu de l’ambiance actuel au sein du clan, il avait raison, Pô l’avait ressentit avec les autres membres, ils vivaient en symbiose, malgré quelques sujets de discordes parfois, ils vivaient tous les uns avec les autres, unis, dans la joie et la paix, ce qui était une donnée rare pour les polymorphes. Mais une chose plus étrange perturba alors l’ANBU, sur la raison de sa visite. L’homme avoua qu’il était venu à Konoha afin d’étudier les shinobis ? A ces termes, l’on pouvait comprendre qu’il n’était pas shinobis lui-même. Pourtant, une grande puissance émanait de lui, comme un geyser. Il n’en avait donc pas conscience ? Ou cela était un prétexte pour endormir le vigilance du serpent ? M’enfin, il pouvait toujours essayer, pas sur qu’il n’y arrive.

L’homme lui demanda ainsi de l’aide, dans le même élan. De l’aide ? Mais pour faire quoi ? Le bâton dans la main, il le leva ainsi au ciel. Puis, senseur, il sentit soudainement une forte concentration de chakra. Une attaque ? Il ne semblait pas. En faisant retomber son bâton, l’homme laissa exploser son énergie spirituelle, une aura grandissante et assez puissante, pas la pire que le serpent ai connu, mais une très grande énergie, assez surprenante même. Cependant, elle ne cessait de croitre, et l’apparence de l’homme changea étrangement. Les yeux écarquillés, le membre de l’ANBU analysait la situation et craignait désormais une attaque. Sa puissance augmentait, était-ce les verrous psychiques ? A part les sortilèges assez étranges comme ce que l’on appelait la transformation démoniaque, Pô ne connaissait que l’ouverture des verrous psychiques qui pouvaient augmenter la densité de l’aura de cette façon. Craignant donc une attaque, le serpent se mit à sécréter une mue sur tout son corps, mue qu’il fit durcir à l’aide de son chakra, ainsi, il pourrait recevoir des coups sans se faire blesser.

L’homme, tout en concentrant de nouveau son chakra, s’exprimait d’un ton tout à fait monotone. Il demanda au serpent ce que celui-ci pouvait bien penser du niveau de l’homme, qu’il ne cherchait guère à se vanter, mais qu’il voulait juste comprendre. Il voulait comprendre le fonctionnement de son chakra ? Pour le coup, c’était une première pour Pô, un homme aussi puissant, capable de maitriser son chakra et sa densité spirituelle, mais qui ne comprenait pas d’où elle provenait. Cependant, une telle libération mettrait immédiatement les forces spéciales en alerte, voir même tout le village. En tant que force spéciale, il se devait d’agir. Mais soudainement, le chakra de son interlocuteur prit une autre forme, une forme symbolique, celle d’un être priant. Boudha ? Le Dieu d’une religion ? Immédiatement, Pô mit sa main à son katana dans son dos, sortit sa lame dans un titillement de métal avant de le pointer en direction de cet énergumène qu’il avait devant lui.

« Je ne vous le dirais qu’une seule fois ! Cessez tout de suite ce spectacle où les autorités de la feuille vous tomberont dessus, moi le premier ! »

Il avait utilisé un ton extrêmement froid, sec et menaçant, il voulait bien se faire comprendre. Qui était cet homme ? D’où lui provenait son nom ? Et cette technique ? Décidément, vu la forme qu’avait prit le chakra de Guerre, il ne s’agissait pas de l’ouverture des verrous psychiques, mais c’était bel et bien autre chose. Cependant, il ne serait pas décidé à parler tant que son interlocuteur n’arrêtait pas une telle émission de chakra. Bien entendu, pour la contrer, il pourrait très bien attaquer dès maintenant, ou éventuellement laisser lui aussi son chakra exploser, de façon à impressionner l’homme qui cesserait ainsi de se donner en spectacle. Autour de lui, dans la forêt environnante, il sentit immédiatement d’autres chakra, essayant de se dissimuler tant bien que mal. Comme il l’avait prédit, des forces de l’ANBU étaient là. Discrètement, il lança un signe chakrastique en leur direction, leur demandant donc de ne pas intervenir. Ce qu’ils firent. Ils restèrent tous immobiles, cachés dans les arbres ou sous la terre. Ils attendaient, que les choses dérapent.. Si ce n’avait pas déjà été le cas..

Ce qui se passa me laissa pantois. Apparemment, je dégageais une puissance suffisamment puissante pour que tout autour de moi se soit attroupé un groupe de soldat d’élite. Chacun possédait une grande puissance. Mais l’homme le plus dangereux, je pouvais maintenant le ressentir, il s’agissait de celui que j’avais en face de moi. D’un mouvement ample et autoritaire, il avait dégainé son sabre et le pointait dans ma direction. Je n’aimais pas cette attitude. Moi qui ne faisais que demander de l’aide, était-ce comme cela qu’on prodiguait son soutien à Konoha ? J’eus alors le sentiment que cet énergumène et moi, nous ne nous entendrions pas. Mais je fis comme il me le demandait. D’un geste vif des mains, les refermant avec force sur mon buste, l’énergie s’évapora dans les airs et mon niveau de consommation de force retomba à zéro. Une légère goutte de sueur coula de mon front et je compris que cet exercice d’impression n’était en fait pas tant sans conséquence. Les présences autour de nous, je le ressentais sans vraiment savoir comment, avaient commencé à se calmer et ne dégageaient pas les mêmes ondes hostiles que tout à l’heure.

« Soldat, il n’y a point de raison de s’inquiéter. Moi qui désirais connaître votre avis sur mon niveau, savoir si je représentais aisément un grade correct, vous avez répondu à ma question. Mais pourquoi s’agiter pour si peu ? »

Je me retournais, lui offrant mon dos, j’avais confiance. Il ne tenterait rien. J’avais parlé avec une sérénité propre à mes longues heures de méditation et il n’y avait aucun moyen pour qu’il trouve mon attitude hostile. Je m’arrêtais là, le regard perdu dans la cambrousse environnante. Je ne dis rien. Il n’était pas dans mon intérêt d’attiser les excitations de ces individus de l’ombre. Mais je tenais à leur faire savoir que je les avais repéré. Je ne savais pas comment, tout comme je ne savais pas comment j’avais apparemment acquis le niveau d’un ninja considéré comme dangereux. Je laissais donc mon regard se promener sur la verdure encore quelques secondes avant de me retourner de nouveau. Je commençais alors à marcher dans la direction de mon interlocuteur.

« Lorsque j’ai fais mon entré dans ce village, on m’a fait promettre de ne pas attenter à la sécurité du village. Pourtant vous êtes là, l’arme au poing. Je ne vous demande pas de me faire confiance mais dégainer le premier est tout de même ici une marque d’irrespect. »

Je m’étais arrêté à quelques pas de lui. Son visage devenait plus détaillé, plus raisonnablement admirable. Mes yeux, quelques secondes, s’attardèrent sur chacun de ses traits. Il devait très certainement faire de même. Je pris une profonde inspiration, laissant mon regard prendre un peu plus d’autorité, un peu plus de froideur. Quelque part, entre mon cœur et mon esprit, je laissais un peu filtrer cet être d’indifférence qui avait fait de moi le seul survivant de ce monastère où j’avais passé toute ma vie.

« Depuis que vous êtes là, vous n’avez fait que remettre en cause tout ce que je dis. De mon point de vue, vous êtes peut-être poli dans vos mots, mais êtes grossier dans le sens que vous donnez à vos formules. Moi qui espérais profiter pleinement de mon voyage en rencontrant des gens intéressant, vous êtes surement digne d’intérêt sur un plan de puissance, mais vous ne me donner pas envie de passer une seconde de plus en votre compagnie. »

Je posais délicatement mes mains sur mes hanches. Il était clair que ce type avait une dent contre moi. Il était trop méfiant, bien trop méfiant. Dans sa stature, dans son parfum, dans les courbures de ses yeux et l’élancement de ses longs cheveux je pouvais sentir la méprise. Il était bien trop patriotique pour pouvoir s’entendre avec moi. J’avais retrouvé la liberté et comptais bien la garder. Aussi, je donnais à mes yeux une dernière touche de froideur, d’autorité suprême, bien que ma voix demeure celle d’un moine sage.

" Maintenant ; suis-je en était d’arrestation pour un motif précis, ou suis-je en droit de partir. Voyez-vous, être surveillé par un pisteur pendant l’ensemble de mon séjour ne ma jusque là pas dérangé et bien qu’il me laissa quelques temps un peu d’intimité, sa présence constante est normale. Mais je ne suis pas homme que l’on confronte de front pour n’avoir que des allégations supposées à soumettre. Alors… puis-je prendre congé de vous monsieur Pô."