J'avais cette idée depuis quelques temps déjà. Je voulais former une équipe dès mon retour de voyage. Cependant je n'avais pas pu le faire car j'étais encore en période de test quant à mon investissement dans le village. Désormais c'était terminé et j'avais les possibilités dues à mon rang. Comme le voulait ce qui ressemblait presque à une tradition, j'avais convié les deux heureux élus aux terrains d'entrainements, bien qu'un combat n'était pas prévu, je ne savais pas ce que le futur nous réservait. Comment c'était donc passé les sélections pour mon équipe ? Simplement par lecture des dossiers. J'avais choisi moi même les éléments qui m'intéressaient le plus. Il n'y en avait eu que deux, pas trois car cette place je la réservais pour les cas spéciaux ou d'urgences.

Le rendez-vous était fixé à dix heures. Pourquoi ? Car dès le réveil, nous étions frais et disponibles. Et surtout parce que je voulais voir si ils étaient prêts à des sacrifices ridicules pour leur équipe. J'ambitionnais de les guider loin dans l'organigramme du village, il fallait être ponctuels en premier lieu. J'étais placé face à la route, sur le terrain d'entrainement numéro un, mon équipement posé contre un muret de pierre sur lequel j'étais assis. Il y avait aussi les dossiers des deux membres de l'équipe avec sur la couverture leur nom plus le nom de l'équipe : Shinkirô. Je m'amusais à les prendre et à les feuilleter.

L'un était utilisateur de la médecine offensive, l'autre était membre du fameux clan des Yamada. La maitrise de la chaleur. J'étais plus proche du premier, bien que mon expérience au combat et ma connaissance des Yamada me permettait de parfaitement conseiller le second. Je laissais donc le temps au temps, finalement impatient de les apercevoir et de commencer l'apprentissage, espérant bien entendu réussir à distiller mes leçons avec clarté. Peut-être me connaissaient-ils de nom, je n'en savais rien.

Le temps passait et dix heures sonnait. Ils ne devraient plus tarder. Je me contentais, pour les attendre de jongler avec une petite pièce, la lançant et la rattrapant, comme à chaque fois que je voulais faire passer le temps plus vite. Cette pièce était une véritable arme dans mes mains, et si retardataire il y avait, il serait accueilli avec un projectile très fin lancé à une vitesse incroyable grâce à mon Raiton. Mais cela ne serait peut-être pas nécessaire finalement car je voyais une silhouette approcher.

• Bien, ponctuel. Bienvenue ! J'espère que ton collègue sera à l'heure !

Je lui souriais. Il ne devait pas comprendre cette menace ni le rapport avec la petite pièce de quelques centimes qui voltigeait proche de nous. Enfin voilà l'un des élèves. En attendant l'autre ! Plus que quelques dizaine de secondes !

La monotonie guidait mes gestes tandis que j’aidais à décharger les cargaisons. Le soleil n’avait même encore daigné se lever alors que mes mains soulevaient déjà ces charges de condiments dans la cuisine de notre restaurant. Comme à son habitude mon père voyait grand et d’une certaine manière ambitieuse. Heureusement sons sens de la négociation lui avait permis comme à l’accoutumé d’obtenir les meilleurs prix et ainsi d’essayer au mieux de combler ses risques inconsidérés. Pour ma part je l’accompagnais dans ce rêve tandis que ce dernier m’inculquait tous son savoir. Je ne disais mots car il devait y avoir le respect pour ses ainés et…aussi peut-être un vestige de ce passé. Mon père s’arrêta ensuite lorsque le matin fut de mise car, l’on ne pouvait exprimer ce mot véritablement que lorsque les premiers rayons traversaient le village; adage de ma défunte mère. Mon père s’arrêta un instant, conscient de ce qui s’ensuivait encore.


Je fermais les yeux un instant. Sa peur intense de me voir l'abandonner agissait à chaque fois que j’étais affilié à une nouvelle équipe. Pourtant il ne m'avait jamais obligé à quitter le monde shinobis. Néanmoins les blessures de ses jambes me rappelaient sans cesse à l’ordre comme des réprimandes. C’était un fardeau dont je me serai bien dispensé mais la paix factice et interne qui régnait à Suna en valait surement la peine.

Ne t’inquiète pas.

J’empilais les dernières commandes derrière les plus anciennes avant de partir me changer. Je n’attendais rien de mon futur si ce n’est une vie paisible. J’étais tout de même quelqu’un de consciencieux et j’arrivais à l’heure du rendez-vous. Un jeune homme m’attendait. Il avait les cheveux d’un homme d’âge mur tandis que sa rengaine était celle d’un maître.

Ennuyant à mourir… Je relevais mes yeux vers lui et je dus lever la tête de par ma taille correcte mais insuffisante pour lui faire face. Son regard ambitieux et plein d'énergie était celui de tous ses prédécesseurs. Les uns après les autres m'avaient-ils abandonnés sur le sentier en voyant le boulet à mes pieds. Il n'avait rien de différent des autres si ce n'est cette couleur de cheveux atroces qui me faisait au plus haut point pitié. Le brave homme était tout de même aimable, j'enjoignais donc de lui répondre gentiment.


Mon expression était la même que tous les jours, faibles et dénué d’un certain sens. Cet homme ne m’intéressait pas et je n’avais rien à faire de mon collègue. La politesse m’obligea à ajouter de manière courtoise.


Cette journée ne serait pas différente des autres… Elle ne devrait pas l'être en tout les cas.

J'étais frais comme un gardon ce matin là. Quelques jours plus tôt alors que j'avais d'abord cru avoir échoué, j'avais finalement été accepté dans l'organisation Midorhato dirigée par Kibo. Défendre la paix, assurer la relève tout ça, ces idées me bottaient plutôt bien pour le moment. En faites elles vendaient tout simplement du rêve, et moi qui avais perdu ma mère lors d'une guerre je me retrouvais dans cette volonté de paix. Mais voilà, depuis ça Kibo était parti avec Ogami, un autre de Midorhato et je n'avais pas encore fait mes armes avec ses autres membres. Et comme je ne les connaissais que trop peu ou pas je m'en fichais un peu à vrai dire. Si Kibo partait, que devenait sa grande équipe ? Je n'en avais aucune idée.

Je m'étais levé tôt car j'étais enfin sélectionné pour faire parti d'une équipe. Par un certain Wada Eichi. Quand j'avais appris cela j'avais lâché ma mine de blasé pour quelques instants le temps de me dire qu'enfin les choses pourraient avancer. Qu'enfin je pouvais avancer sur la voie de mes parents. Pour l'occasion, ce matin mon père, ce Yamada Arashi qui était un jounin senseur qui avait vécu des guerres, avait décidé de rester à la maison pour voir son fils se préparer. J'avais conscience que pour lui c'était enfin le signe que j'allais arrêter de faire semblant d'être un naze et de me rebeller comme je l'avais fait à l'académie ninja après la mort de maman. Et ce qui me saoulait dans tout ça c'est qu'il avait raison. En faites j'étais sorti de ce délire là dès que je m'étais décidé à réussir l'examen genin, après deux ou trois échecs calculés de ma part. Tout ça parce qu'il m'avait convoqué devant d'autres membres du clan pour que j'arrête enfin mes bêtises. Un grand moment où l'on m'avait sorti le coup de la mémoire de ma mère qui n'aimerait pas ça, que je devais me ressaisir et arrêter de cacher mes capacités intellectuelles. C'était il n'y a pas si longtemps quand j'y repensais. J'avais donc bien pris la résolution de tout faire pour arriver à la cheville de ma mère, et d'être un ninja modèle pour le frère que je n'avais pas pu voir grandir. Mais si par contre quelque chose ne changerait certainement jamais, c'était bien le fait que je sois blasé de beaucoup de choses et que j'étais flemmard la plupart du temps. Pourtant je bossais dur, lisais des livres et faisait marcher mes méninges, mais que voulez-vous.

C'est juste avant que je ne quitte la maison et les quartiers du clan que mon père vint me serrer dans ses bras, alors qu'on s'était pris la tête si longtemps après la mort de maman. Je faisais mine de m'en fiche parce que je n'aimais pas les marques d'affection trop prononcées.

" T'inquiète pas ça va aller papa... "
- Je sais Tetsui, laisse moi juste savourer ce moment où je vois enfin mon fils passer un cap dans la voie du ninja.
- 'Fin bon, c'est rien de spécial ça va. Le prof a intérêt à pas être un navet.
- Rassure toi à ce propos. File tu vas être en retard !
- C'est toi qui me retarde, terminai-je en m'éclipsant avec ma mine blasée.

Qu'est-ce qui lui prenait de faire le papa comme ça ce matin ? Je haussai les épaules, après tout ce n'était pas important car j'avais autre chose à penser en ce moment, comme de ne pas arriver trop en retard à cette première rencontre avec l'équipe. J'étais vêtu comme d'hab de ce kimono rouge, orange et noir grand ouvert sur mon torse, et d'un pantalon ample dans les tons verts foncé. Comme ça j'étais à l'aise, ce que j'aimais, et je n'avais pas trop chaud. Quand je me comparais à Akisa, ma cousine éloignée, je me disais que j'étais pas mal couvert finalement.
J'étais à peu près dans les temps donc je marchais plutôt tranquillement pour aller au point de rendez-vous. Peu pour moi l'idée de me stresser inutilement.
Quand enfin j'arrivais, avec quelque chose comme seulement une ou deux minutes de retard, je saluai les deux autres déjà présents.

" Salut ! "

En faites, je ne savais pas trop qui était le prof car les deux me semblaient vachement plus âgés que moi qui n'avait que seize ans. Mais l'un tenait des cahiers avec nos noms dessus et j'en déduisais donc que ce devait être lui Eichi.

Et le premier arriva ! Avec bien entendu son humeur assez... particulière qui avait été noté dans son carnet. Il était selon ces notes très mou, pour ne pas dire désintéressé de tout, un challenge de taille pour moi, il allait falloir le motiver le bougre ! En tout cas il débutait parfaitement la rencontre étant donné qu'il était à l'heure... Ce qui n'était pas le cas du Yamada que je voyais déjà arriver. Deux minutes, rien que deux minutes... Je fermais les yeux, la pièce commença à produire des étincelles et je la projetais à toute vitesse, visant à un centimètre de son oreille. Ce n'était pas méchant, juste de quoi lui faire comprendre que la ponctualité était primordiale chez nous !

• En retard... La prochaine fois, évite à tout prix d'être en retard où la pièce ne te loupera pas. Mais bonjour à toi aussi !

Je l'invitais à se poser proche de son nouveau camarade. Les habitudes dans ces cas là voulaient que les deux Genins se présentent tour à tour pour se prouver la confiance et l'envie de travailler ensemble. Or, je voyais dans les yeux de mes nouveaux élèves quelques doutes quant à mes capacités, en même temps je n'étais pas beaucoup plus vieux que l'un d'eux, et ma légitimité était tout à refaire. Peut-être ne connaissaient-ils pas mon nom, mais mes faits d'arme étaient parfois connus au delà de l'enceinte du village.

• Alors comme vous le savez, je suis Eichi et je serais votre Sensei dans cette équipe. Vous ne m'avez pas été imposé, c'est bien moi qui ai choisi que je voulais. Pour ma part, je suis un Jônin élite du village, ancien élève de la Godaime, je maitrise les Portes Célestes, le Raiton de très haut niveau et le Katon. Je pourrais vous aider dans plusieurs domaines techniques comme le Taijutsu bien évidement, le Ninjutsu et le Fuînjutsu, donc chacune de vos spécialités actuelles. J'espère que j'aurais une certaine légitimité à vos yeux.

Je regardais leurs réactions. Ils pouvaient donc être rassurés car je maitrisais leurs deux domaines privilégiés qu'étaient le Taijutsu pour Emishi et le Ninjutsu pour Tetsui. De plus ma carte de visite avait tout de même un certain standing que ne pouvait pas sortir certains jônin du village. J'omettais volontairement les passages face aux Furyous, il n'y en avait pas besoin de plus. Je regardais un à un mes deux compagnons avant de leur demander à leur tour... Et oui... Ce qu'ils savaient faire, voulaient faire, et attendaient.

• Bien pour le futur, dites moi tout. Que pensez-vous que je puisse vous apporter, que voulez-vous que je vous apporte, et quels sont vos projets ? C'est là la question la plus importante, je ne veux que de l'ambition ici.

Je me retrouvais debout face à eux, l'air d'un meneur. J'essayais de dégager quelque chose, j'essayais. Je commençais aussi à réfléchir sur la suite des évènements. Je pensais bien entendu faire de nombreuses missions en leur compagnie et surtout les faire progresser, tant en tant qu'hommes qu'en tant que shinobis. Je ne savais pas trop quoi leur dire, le monologue n'étant pas un domaine que j'appréciais volontairement. Je reprenais ma respiration, passais ma main dans mes cheveux et me décidais à leur demander les choses classiques.

• Alors, présentez vous l'un à l'autre, même si nous apprendrons à nous connaitre dans le feu de l'action, qui arrivera vite je vous le dis !

Aucune animosité ne ressortait de mon corps, aucune frustration n’entrait en contact avec l’ambiance générale. J’étais lassé de ces situations qui se répétaient sans cesse. Pourtant je n’arrivais toujours pas à faire mes choix et les décisions que je prendrais seraient à jamais ancrés à moi si elles étaient prises mais la peur du choix est trop souvent une cage éternelle, une boucle sans fin d’où vous ne pouvez sortir aisément. Le soleil fut déjà haut lorsque je rencontrais cet homme agaçant tandis qu’un autre mâle arriverait sous peu. Il ne lui fallut que deux minutes de plus mais son retard lui valut une remarque peu sévère et le professeur se voulait gentil à première vue. Le jeune adolescent était plus jeune que nous mais nul doute sur ses capacités puisque son utilisation du ninjutsu fut révélé et mon taijutsu de même. Il était normal de donner des informations à ses coéquipiers.

La discussion put commencer et je fus étonné de voir que cet homme nous avait personnellement choisis et par conséquent que nous n’avions pas été assignés d'office. Je n’étais pas convoqué de la même manière que les autres fois. Une lueur s’alluma un cours instant comme un vaste présage d’un espoir enfoui en moi. Cet instant fut court mais aisé à remarquer. Néanmoins je devais garder les pieds sur terre et il ne fallait pas s’emballer pour si peu alors même que je devais répondre de mes devoirs.


Le jeune prodige que nous avions en face de nous allait certainement avoir sa première équipe de par son engouement. Il était mû par une volonté bienveillante de nous faire progresser comme l’étincelle du jouvenceau naïf. A quoi bon entrainer les gens à mourir ? Je ne comprenais pas pourquoi je tenais tant à me perfectionner alors même que je revivrais mes cauchemars dès lors que je reprendrais des galions. Le monde extérieur ne m’intéressait plus, seule ma petite vie était suffisante. Je devrais aussi penser à me marier et avoir des enfants un jour ou l’autre. Alors pourquoi avais-je tant de mal à quitter mes fonctions de simple genin ? Ce n’était de toutes les manières plus la peine de penser à cela puisque le jônin Eichi Wada nous interrogea.

Je me permets de commencer à répondre le premier. Je me nomme Emishi.

Dis-je en informant mon coéquipier genin avant de répondre aux questions de notre meneur.


Tel fut mon souhait et je ne comptais de toutes les manières pas m’éterniser avec cette équipe ou la ralentir. Il n’y avait rien en ces deux hommes qui m’intriguait. Il était certain que ma réponse devait laisser un goût amère à celui qui rêverait de grandeur pour les disciples qu'il aurait choisi mais je n'avais aucune motivation réelle pour devenir jônin.

Deux mondes, deux univers se confrontaient sous mes yeux intrigués. Je savais les tenants et les aboutissants des deux perdreaux devant moi, pourtant voir ces deux personnalités s'opposer était particulièrement intéressant et je n'en perdais pas une miette, mieux je dessinais la scène, un peu en caricature certes mais il fallait que j'immortalise ce moment si particulier de la rencontre d'une équipe parmi laquelle les membres s'opposent. J'écoutais attentivement ce que Tetsui m'expliquait, Emishi devant être prit à part pour éveiller en lui l'envie qu'il semblait ne jamais avoir connu. La Yamada lui éveillait ma curiosité et surtout m'invitait dans un débat intéressant sur la carrière de shinobi : Il n'acceptait pas ceux qui envoyaient à la mort, sa mère étant morte durant une guerre selon son dossier... Difficile alors de juger son envie.

Pourtant il annonçait vouloir devenir un bon ninja et vouloir arriver à la cheville de sa mère... Je pensais pouvoir lui faire changer ce dernier point et lui faire comprendre que la perte de sa mère pouvait devenir un moteur pour la surpasser et changer ce qui n'allait pas selon lui. Je marquais une pause après la dernière remarque de ce dernier. Oui il était le plus jeune, donc celui qui avait la plus grande marge de progression selon la logique !

• Je pense que vous aurez chacun une discussion plus personnelle avec moi plus tard par rapport à vos problèmes, vos ambitions, ici nous ne ferons que les premières connaissances de rigueur ! D'ailleurs je voulais vous donner ceci !

Je leur tendais à chacun d'eux un livret avec plusieurs informations me concernant et concernant mes méthodes : Les jours d'entrainements, mon adresse, la fréquence de nos missions, les exercices que je leur imposais, les horaires auxquelles ils pouvaient venir me déranger...

• Donc vous le lirez par vous-même, je peux aménager constamment mon emploi du temps dès que vous avez besoin de moi, et ce pour tout ! Ça peut aller de l'entrainement à de l'aide sur un domaine en allant à un simple déjeuner entre élève-professeur, à mes frais bien entendu ! Par contre, à l'inverse quand je demande votre présence, ça doit se faire sans sourciller. Vous devez être prêts à chaque instant si une mission venait à nous être confiée ! D'ailleurs d'ici quelques jours nous en aurons une. Je vous recontacterais en temps et en heure.

Je regardais l'assemblée qui m'écoutait attentivement. Nous n'étions pas là depuis bien longtemps mais je m'accommodais déjà à leur compagnie. Avoir l'autorité était une grande première pour moi et je trouvais que je m'en sortais pas trop mal. Je pensais arriver bientôt au terme de mon petit monologue introductif. Pourtant j'omettais un petit détail : le fait qu'ils n'étaient que deux dans mon équipe ! Cela allait être mon dernier point sur cette entrevue, le reste viendrait sur des rencontres individuelles par la suite.

• Aussi vous l'aurez remarqué, vous n'êtes que deux, simplement car les autres candidatures ne m'intéressaient pas. Bien des questions ? Toutes les informations du carnet prendront acte à partir de demain. Si vous n'avez pas de questions nous pourrons nous arrêter là et je vous rencontrerais dans la semaine pour les entretiens individuels dans votre lieu favori, à chacun, dites les moi d'ailleurs de suite que je puisse m'organiser !

Et voilà, plus qu'à attendre leurs réponses désormais, ou leurs potentielles questions !

Carnet du Shinkirô:

De nombreuses personnes n’ont pas d’objectif, cela ne les empêche pas de rêver. Je n’aimais pas beaucoup rêver, cela n’apportait qu’un espoir futile qui vous décevrait par définition car c’est trop souvent inaccessible. Un objectif est un point à atteindre qui n’est pas hors de portée. Je manquais peut-être d’ambition mais je n’étais pas capable de m’imaginer faire des choses impossibles. Tout était bien trop réfléchi dans ma tête pour que je ne puisse jauger de ce que je peux ou ne peux pas faire. Je ne pris pas garder à la question de Tetsui, elle était futile et la réponse coulait d’elle-même : il était effectivement le plus jeune en cet instant. Je me contentais donc d’ignorer en écoutant sagement les directives de Wada Eichi. Malgré son apparence négligé il était d’une extrême rigueur et avait prévu un carnet comportant les programmes que nous devrions exécuter ainsi que les missions à atteindre. Force est de constater que j’étais capable de ce qui était indiqué dans la mesure du possible et de mes horaires mais je devais tout de même indiquer au professeur mes disponibilités.

Je ne pense pas être capable d’exécuter des missions qui dépassent les 3 jours hors de la ville. J’ai aussi des comptes à rendre à mon employeur au restaurant.

Voilà le problème était soulevé s’il n’en était pas encore conscient, je ne pouvais pas me défiler du restaurant. Aussi pénible cela puisse lui paraître et s’il nous avait effectivement choisis il devrait composer avec. Si ce n’était pas le cas alors il devrait rechercher un autre shinobis plus valeureux et dédié à son village et aux missions, quelqu’un d’un clan aussi renommé que celui des Yamadas seraient bien mieux à mon sens pour le professeur qu’il était. En effet la réputation du shinobis avait atteint mes oreilles de serveur. Pour que son nom et son prénom me disent quelque chose c’était déjà qu’il avait un minimum de potentiel, je ne comprenais donc pas ses choix irresponsable quant à l’intérêt d’avoir pour un élève quelqu’un d’aussi vieux que moi pour le monde militaire (genin et 22ans rappelons-le) ainsi que mes disponibilités minimes.

Bien que sa force soit reconnue, quel genre d’homme était donc Wada Eichi si ce n’est un crétin à mes yeux ?