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 L'ombre d'elle même... [ft. Hasu]

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Suna
Ketsueki Yami
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Message(#) Sujet: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyMar 17 Fév 2015 - 17:15

J'avais regardé partout en omettant aucune parcelle de son corps mais rien : pas le moindre grains de beauté ou de tatouage qui auraient pu s'avérer être des sceaux. Je l'aidais donc à se rhabiller, sans délicatesse, tandis que Méphisto retournait le contenu de son sac sur le sol : visiblement rien d'intéressant. Je la délestais des armes qu'elle pouvait avoir sur elle et la poussait devant moi avant de la tenir par le bras pour l'escorter sans ménagement jusqu'à son « hôtel » pour la nuit.

Mon Kuchiyose se séparait de moi pour aller confier ses affaires à mes collègues qui se chargeront d'étudier attentivement ses effets personnels de façon a voir si nous ne pourrions pas en apprendre davantage par leur biais.

Nous nous rendîmes donc a Ergastule alors que je lui expliquais vaguement la suite des opérations.

« Ergastule est la prison de Suna. C'est un bâtiment qui prive de tout chakra, tu y seras donc débarrassée de tes menottes mais l'effet sera le même. Tu vas y passer la nuit histoire de te laisser réfléchir à nos questions puis nous viendrons te trouver pour que tu nous dises la vérité. Si ce n'est pas le cas eh bien... tu verras bien. »

Je lui adressais un sourire mauvais avant d'ajouter :

« Ne t'en fais pas tu ne seras pas seule... »

Je lui laissais à loisir d'interpréter mes propos...

Nous pénétrâmes dans le bâtiment très surveillé. Plusieurs gardes étaient postés ici et là et nous dûmes passer par plusieurs sas avant de pouvoir vraiment accéder aux cellules en souterrain. Il s'agissait d'une prison vraiment exceptionnel en terme de technologie et pour cause elle avait été bâti par les Saibogu qui avaient tôt fait de renforcer la sécurité et en rendre l'évasion impossible.

Finalement, nous nous arrêtâmes devant l'une des cellules où trônait de nouveaux gardes de chaque côté pour l'ouverture de la porte. Je l'engouffrais à l'intérieur et lui retirais ses menottes vu qu'elle serait de toute façon privée de son chakra entre ses murs. Dans la cellule avec elle, se trouvait déjà deux criminels qui avaient une liste de méfaits longues comme le bras et qui ne purent s'empêcher de lancer des regards carnassiers et amusés à l'encontre de la demoiselle effarouchée.

Je lui adressais un dernier regard du même acabit que les hommes enfermés avec elle avant de lui murmurer :

« Fais de beaux rêves... »

Là dessus, je tournais les talons. Je serais présente aux aurores pour venir la chercher et la faire interroger de nouveau. J'espérais sincèrement que cette première nuit dans les cachots lui montrerait qu'il ne fallait pas tromper les Sunajins...

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Mamoru Soyokaze
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyMar 17 Fév 2015 - 22:08

Comme prévu l'examen se termina sans un mot. C'est en silence que la Vampire avait retiré les vêtements de la Koken et c'est dans cette même ambiance qu'elle la rhabilla sans aucune douceur. Qu'allait-il se passer maintenant ? Les mots de l'Inconnu Sunajin résonnèrent alors dans l'esprit de la DJ. L'Ergastule. Se sentant de nouveau levée de son support, Hasü fut guidée par la paume de Yami. Cette dernière postée derrière notre protagoniste effectuait une poussée grâce à son bras sur l'omoplate de la rouquine. Leur progression dans les couloirs du Kakumeigun mena le duo à l'extérieur. Depuis ce qui avait semblait être, pour Hasü, une éternité, la Belle sentait sur son visage meurtri les courant d'airs du monde "de dehors". Une larme tomba à nouveau lorsqu'elle sut que ce serait probablement la dernière fois qu'elle verrait un paysage du continent. Elle n'eut pas le temps de savourer cet instant davantage que la Kunoichi derrière elle continua de la pousser. La nuit était tombée sur le Sable. Les rues étaient vide dans cette partie de la cité, seuls quelques Shinobis probablement de garde parcouraient la zone d'une marche calme. Les passants ne purent s'empêcher de jeter un regard mauvais à la Koken. N'ayant pas la force de soutenir le regard de ces hommes et femmes, la rouquine garda la tête baissée tout le long de son transfert du Kakumeigun vers l'Ergastule.

Finalement, elle entendit la voix froide et inexpressive de sa geôlière. Lui expliquant brièvement ce qu'était ce fameux endroit, elle annonça enfin que la jeune femme ne serait pas seule... Les yeux de la Koken s'agrandirent. Elle était loin d'être idiote, et une phrase aussi peu dissimulée ne pouvait pas signifier grand chose à part qu'elle allait probablement "partager" sa cellule avec d'autres criminels. Terrifiée par cette nouvelle, la Belle releva le menton et vit alors l'entrée de ce qui était la Prison de Suna. A première vue, ce bâtiment ne semblait pas bien grand comparé au QG qu'elle avait côtoyé plus tôt. Cependant, la rouquine se rendit compte que cet endroit était à l'image d'un Iceberg. Essentiellement souterrain, Hasü ne compta plus le nombre de tournant qu'elle emprunta dans cette fourmilière pénitentiaire.

L'endroit était malheureusement bien remplit. En effet, elle avait put croiser des dizaines de shinobis mais ces oreilles interceptèrent des tonnes de cris, de râle et surtout des rires. Pas le rire joyeux que vous entendiez dans une taverne. Non. Le genre de ricanement dément qui montrait bien que celui qui l’émettait n'était plus vraiment un être humain. Et ici, la jeune femme en entendit à tous les coins de tunnels. Des voix l'interpellaient lorsqu'elle passait près des cellules. Elle sentit même des mains l'effleurer ce qui eut pour but de la terrifier encore plus, se désaxant légèrement de son chemin afin de mettre de la distance avec les membres des prisonniers. Malheureusement pour elle, des cellules, il y en avait des deux côtés des parois. Elle ne fit donc que ce rapprocher d'une autre source de sa peur, d'autres bras. Elle regagna rapidement le milieu du couloir. Après plusieurs dizaines de minutes de marche, Hasü fut conduite à sa nouvelle maison.

Deux gardes étaient postés devant une porte qui semblait bien différente des ouverture à serrure classique que l'on trouvait dans la plupart des prisons. Dans un nuage de vapeur, l'entrée de la cellule s'ouvrait devant la Koken. C'est alors que cette dernière sentit un cliquetis et un relâchement de pression sur ses poignets menottée. Ses bras tombèrent tout seuls suite à la suppression de ses entraves. Massant ses poignets meurtris, l'Espionne fut poussée brutalement plus en avant dans ce qui serait sa chambre pour la nuit. Chutant sur le sol pierreux, la Belle entendit le claquement de la porte à vapeur. La voix de la Vampire résonna à ses oreilles, lui souhaitant une "bonne nuit". Le son de ses pas diminua au fur et à mesure qu'elle s'éloignait de la rouquine. Cette dernière, jeta alors un regard plus en avant dans la pièce très sombre. C'est alors qu'elle vit deux hommes sortir des ombres. L'un était massif, l'autre plus svelte. Mais tout deux avait le même regard de fou. Un sourire sadique sur le visage et deux yeux globuleux comme ceux d'un crapaud. Non. Comme ceux d'un requin. Sachant pertinemment que cette nuit allait être insoutenable, Hasü se releva brusquement tournant le dos à ses "colocataires", s'agrippa aux barreaux de sa cellule et tenta de rappeler la Vampire :
— S'il vous plaït ! Ne me laissez pas ici !
Le visage larmoyant, la jeune femme tenta le tout pour le tout :
— S'IL VOUS PLAÎT !!
— TA GUEULE !
Ce n'était pas Yami mais la voix grave et autoritaire d'un des gardes. Ne retenant plus son chagrin, la jeune femme tomba lentement sur ses genoux.
— Pitié...
Elle l'avait murmuré entre deux sanglots. Un appel à l'aide à une entité supérieure, à quelqu'un qui voudrait bien l'aider. La seule réponse qu'elle entendit était la voix vicieuse et la main fine et crasseuse d'un de ces compagnon de cellule :
— Shhhh... Plus personne viendra... Kékéké... Plus personne ne viendra pour toi ce soir...
Les doigts du criminel s'égarèrent sur le corps de la rousse.
— Ca fait longtemps que j'avais pas vu un aussi joli jouet... Kékékéké... Noël en avance hein ? Kékékéké...
La langue baveuse du gars se posa sur le cou de la DJ. C'était un cauchemar. Un horrible cauchemar qui ne prendrait jamais fin. Au fur et à mesure que le vicelard baladait ses membres, la respiration de la Koken s'accéléra. Elle savait ce qui allait se passer... Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Mais elle n'en avait plus la force. Même sa voix s'était quasiment éteinte. Elle tenta vainement de repousser son agresseur lorsqu'il se mit lui aussi à ôter sa veste.
— Pi... Pitié... J'vous en supplie...
Ne prêtant pas attention aux supplications de la rouquine, le criminel continua de "manipuler" Hasü et au bout de quelques minutes, il enleva sommairement le bas de la Belle... Puis passa à l'acte. Ce soir là, ce qu'il restait de la dignité et de l'honneur de la DJ n'était plus. Les prisonniers avaient abusés d'elle sans aucune retenue, relâchant toutes leurs envies malsaines qu'ils n'avaient pas pu assouvir depuis si longtemps sur la Chanteuse.

Le soleil se levait enfin sur Suna. Encore à moitié déshabillée, on pouvait observer qu'une partie de la poitrine de la jeune femme était encore visible sous la veste dézippé. Son pantalon était déchiré par endroit, ressemblant plus à une serpillière. Ses talons étaient éparpillés dans la cellule, laissant Hasü pieds nu. Et elle était là, assise, dos contre le mur suite aux dernières postures qu'elle avait dû endurer. Son regard était vide et son teint était pâle. Malgré tout, elle respirait encore. Elle avait perdu la foi, la force de se battre. Elle qui était si déterminée lors de son départ de Mizu, la voilà semblable à un mort-vivant. Ces agressurs étaient couchés à l'opposé de la pièce, ronflant comme deux ours qui avaient bien mangés.

Qu'allait-elle subir aujourd'hui ?
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyMar 17 Fév 2015 - 22:59

J'avais eu le temps de me reposer depuis la veille. Trop de temps. Je me rendais compte que l'agression dont j'avais été l'instigateur par rapport à la visiteuse Nukenin était une réaction bien trop disproportionnée, et Kioshi-Sama avait eu raison de me rappeler à l'ordre. Pour dire vrai je n'avais que très peu dormi, je réfléchissais à tout cet épisode de la rencontre aux portes jusqu'à son départ pour l'Ergastule... Que pouvait-elle bien cacher ? Je n'eus pas de cauchemar durant le peu de temps de sommeil dont j'avais pu jouir, mais beaucoup de réflexion lorsque mes yeux s'ouvraient, je me disais avec certitudes qu'aux premières lueurs je serais devant sa cellule.

Et c'est ce que je fis dès le soleil levé. À peine les premières lueurs me caressaient que déjà ma porte était fermée et que mes pieds arpentaient la rue en direction du bâtiment pénitencier. J'avais un très mauvais pressentiment mais je ne voulais pas y accorder de crédit. L'Ergastule était une des fiertés du village par sa qualité technologique hors-norme. Le nombres de pistons hydrauliques était ahurissant et on pouvait se demander où en serait Suna si les Saibogu, aussi fous étaient-ils, ne vivaient pas ici. Rapidement pourtant la première surprise arriva : Une main vint se coller sur mon épaule. D'un geste vif je la poussais fortement pour me retourner et observer un shinobi qui m'annonça être membre du Kakumeigun en charge de ma surveillance. Il me sortit même un blabla selon lequel je ne pouvais pas m'approcher de la zone. Un sourire vint se greffer sur mon visage... Il me paraissait presque trop faible pour entrer dans l'unité spéciale, ou bien c'était moi qui sous l'adrénaline me voyais plus fort.

  • Laisses-moi.


Il bougea la tête de droite à gauche mais dès que la première porte céleste fut ouverte et que mon chakra explosa sous une onde sous nos pieds, il comprit que seul il ne pourrait rien faire et s'échappa rapidement de ma vue. Bizarrement je savais pertinemment ce qu'il allait faire... Kioshi. Je n'avais clairement pas le temps d'attendre. J'entrais à l'intérieur, croisant ici et là de multiples forces shinobis. J'en interpellais un pour savoir où était la potentielle espionne. Il m'indiqua sa cellule et je perçu également une petite grimace sur le coin de son visage. Je descendais rapidement vers les étages inférieurs.

Rapidement je trouvais la pièce, encadré par deux shinobis. L'intérieur était une vision atroce : Elle était à terre, dénudée, vêtements arrachés et je savais bien ce qu'il avait dû se passer entre ces murs. Le Suna que j'aimais et que je protégeais ne ressemblait pas à ça, non. Deux criminels étaient endormis au fond. Je regardais un à un les pseudos-gardes de la salle.

  • Vous deux... Rapport, de suite...
  • Eichi-Sama, les prisonniers se sont amusés avec elle, que du classique.
  • Ouais c'est mérité !
  • Du classique ? Mérité ?... Ouvrez cette salle, de suite... DE SUITE !


La colère montait doucement, la même que pendant l'interrogatoire mais cette fois pas la même cible ni les mêmes raisons. Les deux Chûnins s'exécutèrent rapidement, de peur de représailles, les portes s'ouvrirent dans une vapeur chaude des plus désagréables. Les deux dormeurs se réveillèrent ensemble en regardant l'entrée... Ils ne devaient voir que ma silhouette à travers la fumée. Mais une silhouette telle un mirage.

Je me propulsais vers le premier et lui assénais un coup puissant au ventre, je saisissais alors le plus gros par les parties génitales, lui serrant de plus en plus fort. Le regard noir, je le fixais dans les yeux avec un sourire non dissimulé. Les Chûnins derrière moi regardaient la scène avec des yeux grands ouverts, ne croyant pas ce qu'ils voyaient.

  • Tu t'en ais bien servi cette nuit ? Parfait, tu en as donc plus besoin désormais.


Je tirais d'un coup, le laissant gisant au sol sans son jouet préféré. Je me retournais devant les deux geôliers avec un air froid, impassible. Ils ne réagissaient pas. Je leur montrais les deux hommes au sol de mes deux bras.

  • Ils sont blessés, dégagez les de là direction l'hôpital... Vous êtes garants de la sécurité, si des choses se passent comme ce qu'il s'est passé cette nuit, c'est de votre faute, c'est vous qui devriez souffrir à leurs place, ou à leurs côtés... Dégagez !


Ils s'exécutèrent, nous laissant seuls avec la Nukenin. Je la voyais dans un état assez déplorable. Instantanément j'enlevais ma veste et la recouvrais avec... Elle était peut-être une ennemie mais tout humain méritait une dignité qu'elle avait sans doute perdue cette nuit... Je regrettais ne pas l'avoir emmené moi-même, c'était n'importe quoi de la placer avec ces hommes, ni plus ni moins. Je n'osais plus la regarder mais je me relevais tout de même avant de commencer à lui parler, d'une voix calme et posée, se voulant finalement rassurante.

  • Je suis désolé pour tout, même si cela ne te rendra pas ce que tu as perdu ce soir ni hier... Tu auras désormais cette cellule pour toi seule, j'y veillerais. Mais rends moi un service je t'en prie. Avoue maintenant, à moi. Nous ne sommes qu'entre nous, profites en. Si tu as de la peur quant à tes possibles employeurs, si tu avoues nous pourrons te protéger mais jamais tu ne sortiras d'ici dans le cas contraire... Et surtout, n'oublie jamais les risques que je viens de prendre pour toi.


Je le pensais ou pas ? Même moi finalement je ne savais pas si toutes mes dernières paroles étaient sincères. Or j'y croyais, je ne lui voulais vraiment pas de mal mais je devais protéger ma patrie. Elle devait collaborer, au moins avec moi si elle avait encore de la confiance en moi, comme lorsque je l'avais accueilli aux portes. Quant à moi ? La remontrance allait être sévère... Mais j'avais suivi mes opinions jusqu'au bout et qu'importe ce qu'il m'arriverait.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyMer 18 Fév 2015 - 22:29

    Je ne pus dormir de la nuit. Je m’y attendais, aussi j’étais resté au bureau du Kakumeigun pour me changer les idées tout en sachant pertinemment ce qui arrivait à l’étrangère en ce moment même. L’homme que j’étais répugnait cette méthode, avait du mal à rester en place et à avoir la conscience tranquille. Mais le chef de l’unité spéciale, lui, avait des obligations envers son rang et son village.

    Avoir des responsabilités, c’est savoir faire la part des choses entre son humanité et ses devoirs. C’était ce qu’on attendait de moi : prendre sur soi et accomplir ce qui devait être fait. Elle avait cherché à nous escroquer, acte immoral. Ce n’était donc pas en suivant la moralité qu’on pouvait l’atteindre.

    Mais il semblerait que d’autres ont plus de mal à comprendre ces choses-là. J’avais bien fait de faire surveiller Eichi. Ma seule erreur était d’avoir assigné un Chunin à cette tâche. Je pensais que sa simple appartenance au Kakumeigun suffirait à dissuader le Jonin, mais l’état dans lequel il déboula en trombe dans mon bureau laissait penser le contraire.

    Cependant, je ne m’attendais pas à ça. J’avais croisé les deux gardes transportant les blessés en me rendant à la cellule de l’intéressée. Certes, ils l’avaient mérité, mais la demoiselle tout autant. Elle avait eu droit à plusieurs interrogatoires, plusieurs chances pour échapper à tout cela. Elle avait compris qu’on ne la croyait pas, mais elle persistait sur sa lancée. Pourtant, elle devait s’attendre à ce que le traitement s’en suivant ne serait pas tout rose. Elle s’était elle-même foutue dedans, et elle était la seule à pouvoir s’en dépêtrer.

    Par contre, je ne comprenais pas Eichi. Moi je jouais un rôle : froid avec l’étrangère, chaleureux à l’extérieur. Mais le Jonin était tout simplement lunatique.

    « Prends encore une fois le parti de l’espionne et je compterais ça comme un acte de trahison ! »

    Dernier avertissement. D’abord il la voit dans son équipe, puis s’énerve contre elle tout en disant qu’on devra la garder captive à vie, et enfin il la venge et la recouvre de sa veste…

    « Tu es mis à pied une semaine et tu resteras ici jusqu’à ce que je revienne, le temps que je m’occupe d’elle… Je te déconseille de désobéir cette fois. Yami te surveillera. »

    D’abord parce que je ne pouvais cautionner cela. Même s’ils le méritaient, Eichi s’en était pris intentionnellement à des hommes non armés et qui ne lui voulaient rien. Mais surtout, le mince réconfort qu’il lui accordait n’allait pas du tout dans le sens de l’interrogatoire. L’argument allait être d’avouer ou de retourner en prison, mais pourquoi redouterait-elle une cellule à présent vide ? Cependant, nous avions nombre d’autres brigands attendant qu’une pauvre brebis égarée n’arrive dans leur cellule.

    « A moins qu’elle ne préfère avouer tout de suite ? »

    Dans le cas contraire, j’ôterais cette veste que je rendrais nonchalamment à Eichi afin de la conduire jusqu’au toit du Kakumeigun où l’attendra son prochain traitement. Evidemment, le regard des passants risque d’être différent de l’autre jour. Mais surtout, le Jonin avait tout intérêt à ne pas interférer cette fois. Ce n’était pas à coup de cookies et de câlins qu’on faisait parler une escroc. A moins qu’elle n’ait une subite envie de se confesser ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyJeu 19 Fév 2015 - 10:08

Cette nuit là, je n'eus pas plus de mal à m'endormir que les nuits précédentes. J'avais repensé une ou deux fois à l'histoire de l'étrangère et je me satisfaisais du sort qu'elle avait dû affronter : on ne s'attaquait pas à Suna sans en subir les conséquences. Nous savions accorder notre confiance – c'était d'ailleurs avec ce principe que l'on fonctionnait – pour autant nous savions nous venger lorsqu'elle nous était bafouée. Elle avait subi trois interrogatoires et n'avait pas flanché quant à ses inepties : elle ne devait s'en prendre qu'à elle pour les événements qu'elle avait subi.

Je m'étais directement rendue à Ergastule sans passer par le QG du Kakumeigun, puisque je devais m'occuper d'escorter la détenue jusqu'à mon chef de nouveau pour tenter de lui faire avouer ce qu'elle n'osait dire. Lorsque j'arrivais sur les lieux, je vis des gardes transportant deux hommes visiblement blessés avec l'un d'eux se tenant fermement l'entrejambe de douleur alors qu'il était maculé de sang sur cette zone de son anatomie. J'arquais un sourcil interrogateur quant à cette scène puisque je reconnus les hommes avec qui j'avais laissé la demoiselle et je me demandais si c'était elle qui avait réussi à ce battre comme une lionne a mains nues contre ces énergumènes où si c'était autre chose...

Lorsque j'arrivais à hauteur de la cellule concernée, je vis Kioshi sermonner Eichi sur son comportement et une mise à pied et alors je compris que ces agissements était du fait de ce dernier... Je levais les yeux au ciel tout en observant la geôle où ce trouvait l'étrangère, visiblement sous le choc, avec une veste sur les épaules pour recouvrir son corps probablement dénudé. A quoi pensait Eichi ? Elle était une traîtresse qui n'aurait pas hésité à divulguer des informations sur notre village ou même organiser une mutinerie contre nous avec ses commanditaires et lui la protégeait et la recouvrait amicalement ? Il ne voulait pas qu'on lui apporte un plateau repas complet avec croissant et jus d'orange non plus ?! Je pestais intérieurement contre cette faiblesse évidente. Nous étions là pour la faire avouer pas pour lui faire préférer la prison à des aveux ! Qu'à cela ne tienne ! Puisqu'il voulait tenir le rôle du gentil nous devrons tenir celui du méchant plus drastiquement pour qu'elle comprenne qu'il n'y avait qu' Eichi qui était sensible à sa cause ! Pour ma part, il me serait demandé de l'exécuter de suite que je le ferais sans sourciller et même avec beaucoup de plaisir... Je saurais lui montrer ce qu'il en coûtait de souiller mon village.

Kioshi m'ordonnait de rester ici pour surveiller le joli-cœur tandis qu'il s'occuperait d'elle. J'acquiesçais en hochant la tête à mon supérieur face à sa directive. Il demandait toutefois à la prisonnière si elle comptait parler ici ou s'il la menait ailleurs pour la faire parler sans délicatesse. Je rivais mes yeux sur cette dernière, attendant qu'elle fasse son choix. Si elle ne souhaitait pas ouvrir la bouche une fois de plus et que Kioshi l'emmenait avec lui, j'allais demander des explications à Eichi sur son comportement en désaccord avec le protocole d'un interrogatoire relevant des inepties...

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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyJeu 19 Fév 2015 - 23:48

La vision de la rouquine était trouble. Son état métabolique n'avait pas changé depuis les événements de la journée précédente. Pire, ils s'étaient intensifié sur certains points : des cernes noirâtre prononcés étaient visible sur le visage fantôme de la DJ, montrant bien qu'elle était en total manque de sommeil. De petites blessures mineures provoquées par ses agresseurs étaient éparpillés sur l'ensemble du corps de la jeune femme. Ayant reçu ce traitement pendant l'acte malsain qu'elle avait subi, les plaies et bleus étaient encore frais. Certaines atteintes commençaient d'ors et déjà à s'infecter : Des traces jaunâtre se mélangeant à la chair ensanglanté et à la crasse qui recouvrait l'ensemble de sa peau. La faim commençait à la tirailler. Elle n'avait pas reçu une seule source nourriture depuis son arrivée entre les murs de Suna.

De toute manière, elle ne savait même pas si elle aurait eu la force de manger. Elle était au fond. Le corps était bien là, dans cette cellule mais l'esprit était à des milliers de kilomètres d'ici. La jeune femme n'était plus consciente de ce qui l'entourait. Tout lui semblait lointain. Ethéré. Elle n'entendit même pas la porte de sa cellule s'ouvrir, laissant place à un nouvel arrivant. Elle ne remarqua même pas que les deux monstres qui avaient partagés sa chambre subirent un tabassage en règle et une évacuation en urgence. Tout ce qu'elle vit fut une silhouette floutée qui posa ce qui semblait être une veste sur son corps souillé. A quoi bon recouvrir ses formes maintenant ? Elle était salie, de l'intérieur comme de l'extérieur. Même une douche ne lui serait plus d'aucune utilité.

Chaque parcelles de son organisme avaient la marque perverse de ses "camarades". Une voix surgissait alors du néant. Celle d'une personne qu'elle connaissait et qui l'avait fait confiance : Eichi. Levant ses yeux vide en direction du Jonin, elle vit sa bouche bouger. Elle entendait quelque chose, mais cela semblait, à ses oreilles, si lointain qu'elle n'en saisissait pas un mot. Elle ne put que contempler le Sunajin, plissant les yeux pour avoir une vision plus nette. Son regard se posa alors sur l'endroit où les autres prisonniers s'étaient endormis. Elle comprit ce que le Shinobi était venu pour l'aider lorsqu'elle vit que ces derniers n'étaient plus présents dans la pièce. Allait-il la sortir de là ? La Koken n'en savait rien. Et elle espérait que le Jonin n'en fasse rien. Le jeune homme allait s'attirer des ennuis, et ça la Koken ne le souhaitait pas le moins du monde. Ce gars était la seule personne qui avait placé sa confiance en notre protagoniste depuis son arrivée, montrant bien qu'il était d'une nature plus douce. Et de la douceur, Hasü n'en avait pas vu la couleur depuis un moment. Levant une main tremblante en direction du visage de son interlocuteur, elle apposa sa paume sur la joue chaude du Sunajin.
— Ei... Eichi-San...
Malgré tout ce qu'elle avait fait, malgré tout ce qu'il savait, le jeune homme avait encore montré des signes de compassions pour l'Espionne. Il devrait la détester pour ce qu'elle était. Mais non, il était là encore aux côtés de la prisonnière. Il était sa seule source de Lumière dans ce monde ténébreux qu'elle avait côtoyé depuis son arrivée... Mais il se mettrait tôt ou tard dans les mêmes emmerdes que la rouquine s'il continuait dans ce sens. Son regard fatigué qui n'avait pas quitté le faciès de son sauveur, s'abaissa alors. La main posée sur son visage s'ôta aussi.
— ... Laissez-moi...
Tournant la tête, elle évacua Eichi de son champ de vision et ne reposa plus ses pupilles émeraude sur lui. Il le fallait, pour sa propre santé.

Les minutes passèrent lorsque finalement elle sentit la présence de deux autres personnes. Comme avec le Jonin, elle ne comprit pas les sons lointain et éthéré que son ouïe interceptait. Observant les nouveaux venus, elle remarqua que c'était exactement le même comité que la journée précédente : Le blondin et la Vampire. Machinalement, la main d'Hasü se posa sur la cicatrice que les crocs de Yami avaient laissés sur le bas de son cou. Les souvenirs de cette douleur étaient encore bien présents dans l'esprit de la rouquine. C'est alors que la DJ se rendit compte que l'homme inconnu attendait quelque chose. Une réponse sans doute. Ses yeux étaient fixés sur la Koken. La prisonnière comme dit précédemment n'était plus en pleine possession de ses moyens. N'ayant pas compris la demande de son geôlier, la jeune femme resta muette, son regard rivé sur le sol, ses bras croisés sur son torse.

De toute manière elle n'avait rien à leurs dire.
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyVen 20 Fév 2015 - 12:27

Pourquoi avais-je espéré éveiller chez elle une conscience ? Elle ne me paraissait pas méchante mais tout de même, pour le coup elle aurait pu m'aider en avouant. Dans une autre vie, si elle n'avait pas été une espionne, qui sait ce qu'il se serait passé. Je pensais à cela alors que sa main me caressait doucement la joue, je ne la regardais pourtant pas et pour cause, j'avais entendu quelqu'un approcher : à peine je me retournais que je voyais le Yamada me fixer. Oui j'aurais dû te laisser Hasü, mais ce n'était pas cette vision de mon village qui me tenait à coeur. En défendant ton intérêt dans cette cellule, j'étais resté digne de mes pensées, j'étais finalement fier.

Acte de trahison ? Je ne trahissais personne, je ne faisais que défendre la dignité, ça ne vous plaisez pas ? Et bien tant pis. Cette mise à pied dont il me sanctionnait ne me touchait même pas. Je laissais même échapper un soupir de dédain face à cette punition digne d'un parent pour son enfant. De plus désormais je semblais avoir l'extrême privilège d'une garde du corps à temps plein : Yami. Je la fixais en rigolant un tout petit peu tout en baissant la tête. Tout cela pouvait indiquer une insolence grave dans notre monde shinobi mais peu m'importait, dans l'état actuel des choses, j'étais juste déçu... Ils pouvaient me sanctionner autant qu'il le voulait, comment pouvaient-ils me faire changer dans mes idéaux ?

  • Parfait. Faisons comme vous voulez... J'ai mes raisons, et ne t'en fais pas Kioshi, c'est loin d'être pour trahir mon village.


La détermination de mes propos se lisaient sur mon visage. Il était clair que le mensonge n'en faisait pas parti et si il voulait m'analyser sur mes dernières paroles, il ne trouverait que la vérité de mon amour pour Suna et son désert. Désormais je détournais le regard sur celle que je venais de défendre, de couvrir de ma veste après une nuit loin de tout ce qu'on pouvait imaginer pour un humain. Le pire dans tout cela, et je savais que c'était le cas : ils savaient pertinemment ce qu'ils se dérouleraient durant cette période obscure. Surtout elle. Mes yeux pleins de noirceur se focalisaient désormais sur la Ketsueki qui me lança un regard de tueuse. Tu voulais me tuer hein ? Tellement pathétique.

  • Espionne... J'aurais essayé de te donner une chance de t'en sortir, désormais je n'en aurais plus la possibilité...


Je passais derrière l'étrangère au sol pour aller me placer contre le mur au fond de la cellule, sur l'un des lits. Je ne faisais que respirer et regarder l'entrée et nos trois autres protagonistes. J'allais devoir attendre ici apparemment, en bonne compagnie avec Yami-San, super... Il y aurait peut-être une autre personne à envoyer à l'hôpital finalement ? Non je ne pouvais pas penser ainsi : si je frappais volontairement un membre shinobi du village, ce n'était pas une simple mise à pied à laquelle j'allais avoir le droit.

Qu'allait-il se passer pour la nukenin ? Je l'ignorais totalement, tout au plus je me doutais qu'on allait l'éloigner de moi étant donné le nombre de soupçons commençant à s'agglutiner au dessus de ma tête... après tout je l'avais fais entrer au village, je lui avais fais visiter, je l'avais aidé à la prison...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyVen 20 Fév 2015 - 22:44

    Elle ne disait rien… J’étais plus déçu pour elle que par envie de connaître la vérité. En effet, tant qu’elle n’avouerait pas, je serais dans l’obligation de continuer les traitements qu’Eichi semble détester. Or, me donnait-elle vraiment le choix ? Combien de fois avait-elle pu avouer ? Déjà trop, et pourtant aucun résultat.

    Je laissais le Jonin à Yami, espérant qu’il ne fasse rien d’insensé, et qu’elle saurait se débrouiller si c’était tout de même le cas. Peut-être qu’elle pourrait l’interroger un peu afin de comprendre ses raisons, le temps que je m’occupe de la demoiselle ? Histoire de savoir si on devait s’inquiéter ou non.

    Pendant ce temps, j’agrippais le bras de l’étrangère pour la mener à travers les différents couloirs jusqu’à la surface où le soleil qui se levait à peine vint la saluer. Ca et différents regards des passants, car je n’avais fait aucun effort pour réajuster la tenue de la demoiselle. Celle-ci avait juste eu droit à des menottes, les mêmes que l’autre fois, pour le voyage. L’autre jour, elle était réfléchie. Dans un état de choc psychologique, on pouvait s’attendre à tout, donc autant prendre ses précautions.

    Nous parvenions sur le toit du bâtiment du Kakumeigun, à l’abri des regards. Là, il y avait plusieurs poteaux répartis à égal distance les uns des autres. Je tournais la demoiselle vers moi, la regardant dans les yeux.

    « Tu as le choix : soit on continue, soit tu dis enfin la vérité. »

    Mais elle gardait le silence, et je n’avais pas l’impression qu’elle m’entendait… La nuit avait peut-être était trop rude ? L’avions-nous entièrement perdue ? Je me reculais alors, laissant un camarade jeter un premier seau d’eau gelée sur la demoiselle sans ménagement. De quoi la réveiller correctement. Je revins alors, maintenant son menton de ma main pour qu’elle me regarde bien, attirant son attention.

    « Si tu ne dis rien, on continuera également. Nous avons bien d’autres cellules… Ou bien ta vie ne t’importe pas ? Dans ce cas, pourquoi devrions-nous la considérer ? »

    Si elle parlait, elle avait une chance de s’en sortir. Si elle ne disait rien, elle était vouée à une éternité de tortures diverses, jusqu’à sa mort. Qu’est-ce qui pouvait être plus important que sa vie ? Elle se sentait sale, impure, et le prochain traitement allait continuer sur la lancée du rejet de son propre corps. Sortant un kunaï, j’entrepris de découper ses vêtements. De toute façon, ses habits ne lui servaient pratiquement plus à rien. Je la couchais sur le ventre entre quatre poteaux, enlevais ses menottes et attachais chacun de ses membres à un pilier. Comprenait-elle ce qui allait se passer ?

    « Je reste à côté… Si tu as quelque chose à dire, surtout n’hésite pas. »

    Le soleil se levait à peine, mais elle allait passer toute la journée ici, nue et exposée au soleil. Elle ne ressentira pas la chaleur de suite, mais elle sera bien rouge dans les prochaines heures. Et à la fin, le moindre mouvement lui fera souffrir le martyr. De plus, pour s’assurer ni qu’elle ne meure, ni qu’elle s’endorme, on lui jetait un seau d’eau glacé sur le corps toutes les demi heures. De l’eau pour qu’elle ne se dessèche pas complètement, et qu’elle reste éveillée afin de bien ressentir la totalité du traitement. Et gelée pour que ce soit bien désagréable à chaque fois. De toute façon, il ne suffisait que d’une minute pour que le tout s’évapore. N’oublions pas que nous étions dans un désert…
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptySam 21 Fév 2015 - 10:43

L'espionne ne semblait rien avoir à dire une fois de plus. Eh bien tant pis pour elle ! Ce n'était pas comme si nous ne lui avions pas laissé la possibilités à plusieurs reprises de s'exprimer et même de nous indiquer si ses commanditaires lui voulaient du mal de façon à ce que l'on puisse la protéger si elle avouait : non elle s'entêtait dans son silence, alors qu'elle ne se plaigne pas de subir de nouveaux traitements.

Eichi lui même semblait déçu qu'elle ne dise rien. Il venait d'être mis à pieds une semaine – bien que cela ne semblait pas le déranger outre mesure – et il avait risqué bon nombre de choses telle que sa réputation ou la confiance que lui portait le village pour elle et pour suivre ses convictions : pourtant rien n'y changeait, elle demeurait de marbre.
Il allait se poster contre le mur du fond de la cellule sur l'un des lits sommaire de la pièce, tâchant de retrouver son calme.

Kioshi, quant à lui, emmenait avec lui l'étrangère pour tenter de la faire avouer de nouveau sous un nouveau supplice. J'ignorais ce qu'il comptait faire mais je savais qu'il ne laissait rien passer en terme de trahison et qu'il serait se montrer implacable et inflexible avec elle, tout comme il l'avait fait envers moi alors même que je fais partie du village.

Seul à seul, j'avisais l'homme que je devais surveiller comme un gamin ayant fait une bêtise. J'espérais qu'il se tiendrait calme : j'avais récupéré son sang la veille sur le sol du mur détruit en cas de besoin mais je n'avais pas envie de l'utiliser. S'il récidivait dans ses actes de colères en toute véhémence il devrait en payer le prix : il devait en être conscient.

Je restais devant la porte ouverte, calant mon dos contre celle-ci en croisant les bras, tout en observant le Wada dans sa méditation pour retrouver un semblant de sérénité perdue.

« Pourquoi as-tu fait cela Eichi-kun ? Ignores-tu à quels genre de risques tu t'exposes en agissant de la sorte ? Bien sûr que non. Alors pourquoi prendre le partie d'une traîtresse ? Tu lui as accordé ta confiance qu'elle a bafoué : il est normal d'agir en conséquence. »

Ce n'était pas comme ci nous lui avions sauté dessus dès le départ en nous montrant hostile. Nous avions su lui faire confiance, Eichi lui avait même fait visiter le village apparemment, et lorsque je l'ai interrogé, bien que l'avisant avec son statut de potentielle espionne, je l'avais laissé libre de ses mouvements en évitant les entraves anti-chakra que Kioshi lui avait ensuite imposé. Je ne parvenais pas à comprendre les agissements de cette fille.

« Il est de notre devoir d'assurer la sécurité du village et cela passe aussi par l'assurance de la non divulgation d'informations importantes à l'extérieur : nous sommes un village shinobis, nous ne pouvons pas y entrer comme dans un moulin. »

Je savais qu'il avait déjà connaissance de tout cela mais pour autant il continuait à s'enfermer dans un discours aveuglé. Je ne parvenais pas non plus à comprendre ses agissements.
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptySam 21 Fév 2015 - 19:14

Des sons incompréhensible. C'est tout ce que la jeune femme entendait à travers cette pièce. Des agressions auditives sans queue ni tête, que la rouquine n'arrivait pas à déchiffrer. Elle vit Eichi s'écarter du trio pour aller finalement s'asseoir sur l'un des lits de la cellule. De toute évidence, vu l'expression du blondin, ce dernier devait être assez remonté après le Sauveur de la Koken. Il paraissait évident que ce gars était le supérieur hiérarchique parmi ce petit groupe. Et ce n'était que maintenant que la chanteuse en était sûre. Pourtant de nombreux éléments passés auraient pu la mettre sur la piste de manière plus rapide. La Vampire quant à elle, arborait comme à son habitude le masque froid et inexpressif qui faisait tant trembler notre protagoniste. Bref, nous revoilà, à quelques détails près, dans une situation de "Déjà-vu" qui s'était déroulée au Kakumeigun un jour plus tôt.

C'est alors que le plus gradé s'avança vers sa proie. Saisissant les bras mous d'Hasü il la forca à faire volte-face. Cette dernière sentit alors une pression familière très désagréable sur ses poignets. De vieux amis : Les menottes anti-chakra. Une fois la jeune femme entravée, elle fut évacuée de sa "chambre" par ce même blondin. Les pieds de la prisonnière, dénudés de chausses, traînaient sur le sol poussiéreux de l'Ergastule. Ses vêtements devenus serpillières et ses cheveux crades se balançaient au rythme de son titubement. Elle n'était pas présente. Tout semblait si irréel, si vague. Elle ne faisait même plus attention à ce qui l'entourait. Le regard des gens, les bousculades qu'elle subissait, les mains squelettiques qui tentaient d'attraper ses membres mutilés, elle ne voyait rien. Elle n'était plus qu'un corps semi-abandonné qui déambulait dans les couloirs souterrains de la Prison du Sable, uniquement guidée par la poussée exercée dans son angle mort par son geôlier.

C'est d'ailleurs cette même main qui l'empêcha de chuter lorsque le duo arriva à destination. Hasü baissa la tête tout en fermant ses yeux face à la soudaine luminosité qu'elle subissait actuellement. Elle avait gagné l'extérieur. Sa vision n'était pas assez floutée pour qu'elle ne se rende pas compte qu'il faisait étonnamment beau aujourd'hui. Pas un seul nuage à l'horizon. Des larmes coulèrent sur son visage meurtri. Elle qui pensait ne plus jamais revoir la lumière du Soleil, voilà qui était une bien belle surprise. La Koken ferma les yeux lorsqu'une douce brise caressa son faciès. Qu'il était bon de vivre après tout. Finalement un son crypté pour les oreilles d'Hasü fut intercepté. C'était le blondin qui tentait encore de communiquer. Malheureusement pour lui, la jeune femme n'avait encore rien compris. Lui par contre remarqua rapidement le problème. C'est par surprise que la DJ sentit un liquide glacé recouvrir son corps. Ce brusque changement de température avait eu l'effet d'une claque : Dans un cri de stupeur, la jeune femme sentit alors tous ses sens se réveiller dans la douleur. Un trait aigu retentissait en fond, signe qu'elle était de nouveau capable d'entendre. Pas pour autant remise d'aplomb, elle sentit une force sous son menton, la forçant à tourner sa tête dans une direction. Tentant de résister et grimaçant de douleur, la jeune femme dut poser ses yeux sur un geôlier au visage calme.

Il lui annonça que toutes ces horreurs allaient continuer jusqu'aux aveux de la jeune femme... Ou jusqu'à sa mort. Hasü se souvenait de ces différents traitements depuis son arrivée. Des tremblements parcoururent alors son corps sous-vitaminé. Malgré tout, malgré toute la peur qui lui tordait l'estomac comme un compresseur, la jeune femme resta muette tenant à protéger son Senseï et sa cousine. Son regard se posa alors sur les alentours : Elle était sur un toit, probablement celui de l'Ergastule. Quatres poteaux disséminés de manière à former un rectangle étaient disposés près du groupe. La Koken n'avait aucune idée de ce qui l'attendait. Elle savait juste qu'elle allait encore souffrir. Seule la manière était encore inconnue. C'est alors que la rouquine entendit un bruit métallique. Tournant les yeux en direction du son, elle vit avec effroi le blondin couper sans autres formes de procès les restes de vêtements de la Belle. Sans attendre,lui et un acolyte que la DJ venait juste de remarquer s'attelèrent à accrocher chacun des membres de la chanteuse à un de ces fameux piquets. Couchée sur le ventre, joue collée au sol brûlant, la jeune femme ne pouvait plus que regarder dans une seule direction : celle de son détracteur. Ce dernier annonça qu'il allait rester là au cas où la Martyr avait quelque chose à dire. Essayant de se débattre comme elle le pouvait avec sa maigre réserve de force, la jeune femme parla d'une voix suppliante. Ces cordes vocales étaient fatiguées, brisées :
— Je... J'vous en supplie... ! Je... ne... sais rien... !
Rassemblant ses dernières forces, elle termina sa déclaration :
— Je ferais... ce que vous voudrez... Mais li... libérez moi... Pitié !
Combien de temps allait-elle rester là ? Elle n'en savait rien. Mais la jeune femme commençait déjà à subir les traitements du Soleil impitoyable de Suna.
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyDim 22 Fév 2015 - 15:09

  • Agir en conséquence... Un moulin...


Je n'arrivais pas à enchaîner une phrase entière face à la Ketsueki. Voilà donc la raison de tous mes problèmes disparue, emmenée par Kioshi là où elle ne pourrait en aucun cas recevoir mon aide. Je fixais donc l'entrée où avait élu résidence la demoiselle me surveillant. C'était d'un ridicule assez incroyable, comme toutes ses paroles dont je connaissais le contenu depuis l'académie. Vilalge shinobi signifiait une fonction militaire et les sentiments n'y avaient aucune place. Mais ce n'était pas du tout la vision que j'avais de ma Suna. Comment expliquer à ceux qui n'avaient pas la même vision que moi ce que je pensais de cette société ?

Je me levais en approchant de la kunoichi, mais loin des airs menaçants que j'avais pu avoir jusqu'à maintenant. Je soupirais doucement en essayant de sortir de la cellule. À peine avais-je passé la tête que je pouvais observer environ quatre shinobis dans les couloirs, expressément venus ici pour m'empêcher de sortir de la salle. Je me reculais pour fixer tranquillement ma collègue. Laissant quelques rires s'échapper, des rires nerveux.

  • C'est une blague ? Ce dispositif, ces questions ? Je connais les risques que j'encoure mais merde, c'est pas comme ça que je vois les choses. La force ne fonctionne pas avec elle, pourquoi vouloir continuer ? Elle ne cèdera pas, elle doit avoir confiance en nous, pas nous craindre ! La clé de cette fille c'est la confiance, mais ça vous ne paraissez pas le comprendre et vous lui faites subir des traitements inhumains... C'est juste dégueulasse...


Je détournais le regard, refusant clairement le contact visuel avec la jeune femme. Je refusais d'accorder du crédit à ces abrutis de tortionnaires. Je m'emportais ? Et si jamais ça avait été elle, aurait-elle accepté d'être traité ainsi ? C'est simplement insulter la nature d'Homme que de faire respecter cette pseudo-justice. Mais que pouvais-je faire ? Je laissais donc passer cette étape, sachant pertinemment qu'à l'heure qu'il était, Hasü était entrain de souffrir le martyr pour une chose qu'elle n'avouerait jamais. De plus si elle persévérait ainsi, et elle le ferait surement, le traitement continuerait à l'infini. Seule libération possible ? La mort...

Je finissais finalement par revenir sur mes envies et à regarder encore Yami, qui me paraissait tellement froide face à la situation, c'était dérangeant, purement et simplement. Elle n'avait donc aucun remord tant que le village survivait ? Même si ce village devenait un lieu de terreur digne de Kiri dans ses années sanglantes ? Quelle tristesse, si il y avait bien une chose de certaine c'est que je me refusais à vivre dans un lieu où les personnes étaient traitées ainsi. La tuer sans la torturer serait même largement préférable. Pourquoi la faire souffrir ? La garder serait un fardeau si on restait dans cette logique alors débarrassons nous en.

  • Je ne te pensais pas comme ça... Tu penses que j'ai mis le village en danger ? Sincèrement ? Je suis prêt à tout pour Suna, comme je le dis et que je le répète à longueur de temps. Juste que là c'est immoral. Mais franchement tuez la au lieu de la faire souffrir, si elle met autant le village en danger ! Tu veux faire quoi toi, la Yami, pas la shinobi, que voudrais-tu faire ?
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyLun 23 Fév 2015 - 19:03

    Pour obtenir des informations, il y a toujours deux voies. Obtenir la confiance ou forcer les choses. Nous lui avions laissé une chance de s’exprimer, pourquoi continuer dans cette voie ? Surtout que cela prendrait bien plus de ressources pour plus de risques. Ici, soit elle parle un jour, soit elle meurt. Dans les deux cas, nous ne perdons rien.

    « Comme tu n’as rien d’autre à faire que de rester là, écoute moi bien. »

    Et puis, elle avait commencé à parler, demandant pitié. De la comédie ou le bon moment pour lui proposer la seule voie de sortie qu’elle avait ? Sa peau devenant de plus en plus rouge, et sa voix désespérée m’avaient pincé le cœur. Mais il s’agissait là de mon devoir. Je devais aller jusqu’au bout.

    « Il n’y a qu’une seule règle : être à la hauteur, ou ne pas être à la hauteur. »

    Le serais-je pour la traiter de la sorte jusqu’au bout ? Je ferais tout pour.

    « Tu peux accepter d’avoir échoué dans ton infiltration, ou tu peux pas. Mais tes chances de t’en sortir sont nulles tant que tu ne dévoiles pas ce que tu caches. »

    Il n’y avait aucune logique à ne rien dire. Et puis, si elle disait faire tout ce qu’on voudrait… Et bien qu’elle parle ! Je m’asseyais en tailleur à côté d’elle, allant doucement poser ma main sur son épaule pour constater de l’avancée du traitement et lui faire ressentir les premières sensations de brûlures. Bien que ce ne sera en rien comparable à ce qu’elle ressentira d’ici la fin de la journée.

    « En ne disant rien, tu ne quitteras jamais Suna. Tu ne pourras donc jamais accomplir ta mission ou quoi que ce soit. Par contre, jouer franc jeu est ta seule option d’espérer changer ta situation. Pourquoi continuer à mentir ? »

    L’échec serait meilleur que l’aveu ? Or, l’aveu est son unique chance de s’en sortir, et de peut-être accomplir sa mission derrière. Mais surtout, je ne comprenais pas pourquoi elle continuait à jouer l’innocente. Elle n’avait toujours pas dit qu’elle n’avouerait pas, mais plutôt qu’elle ne voyait pas ce qu’on voulait dire. Quand la couverture était grillée, à quoi bon continuer d’essayer de sauver les apparences ? Elle pouvait plutôt argumenter son refus d’obtempérer afin de chercher à obtenir notre compréhension, et donc peut-être un peu plus de délicatesse ? Il est plus aisé de maltraiter une étrangère qu’une personne qu’on comprend, qu’on apprend à connaître… Elle n’avait rien à perdre à prendre la parole pour d’autres choses que des suppliques.
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyMar 24 Fév 2015 - 12:59

Eichi semblait tourmenté. Etait-ce par la situation ? Ses actions ? Non par ces dernières. Il avait réagi comme il avait jugé bon de le faire et n'éprouvait pas le moindre remord pour avoir écouter son instinct. Il se levait d'un pas assuré, s'approchant de moi sans que je ne bronche puisque aucune animosité guettait son regard et quand bien même, je ne me serais pas écartée pour autant.

Il observait le couloir, se rendant compte que je n'étais pas seule à le surveiller et il y allait d'un ricanement nerveux tout en parlant comme s'il se croyait dans un rêve surréaliste. Il m'exposait son point de vue sur la situation, révélant que la force ne fonctionnait visiblement pas avec elle. Je l'observais d'un ton neutre et d'une voix calme tandis qu'il évitait mon regard.

« La confiance nous lui avons attribué lorsqu'elle est entré au village mais nous avons décelé son mensonge : pourquoi crois-tu qu'elle nous divulguerait ce qu'elle sait si elle est mise en confiance plus que torturée ?! Elle a l'air faible, si elle résiste tant c'est qu'il y a une raison... »

Je laissais planer ses mots, lui laissant le temps de comprendre où je voulais en venir.

« Elle ne dit rien par la force de sa volonté. Elle a peur. Elle n'a pas peur pour elle puisqu'elle subit les traitements sans broncher mais elle craint pour ses commanditaires. Cela ne veut dire qu'une seule chose : ils ne la menace pas, ils lui sont proches. Les personnes qui ont souhaité obtenir des informations sur nous compte pour elle. Elle ne veut rien dire par peur que nous nous en prenions à eux et elle a raison. »

Inflexible, je fermais les yeux, les bras croisé et le dos contre la porte ouverte, après ma tirade.

« Qu'est-ce que tu suggères après ça ? Qu'on la laisse croire en nous puis que l'on capture les personnes auxquelles elle tient ? Nous n'allons pas laisser cette fillature impunie en la renvoyant simplement chez elle ou en la laissant avoir des contacts avec l'extérieur tout comme nous ne pouvons pas laisser un groupe réitéré l'opération pour tenter d'obtenir des informations. Donc que faisons nous dans ce cas ? Je t'écoute. »

C'est lui qui se berçait d'illusions et qui ne comprenait pas. Il n'avait même pas encore émis l'hypothèse de son mutisme car il s'agissait de ses proches.

« Dans sa situation nous ferions probablement pareil et rien ne pourrait nous faire céder pour les protéger. Nous attendrions simplement la mort. »

Je voulais qu'il comprenne que les motivations qui nous poussaient à agir de la sorte en temps que membre de l'unité spéciale se faisait simplement parce que nous avions exploré toutes les possibilités et que même si nous devions tenter de passer par la confiance ou la torture, elle ne parlerait jamais. En définitive elle était perdue. Et nous n'étions pas en mesure d'aider celle qui avait chercher à nous tromper : elle connaissait les risques en acceptant cette tâche et elle devait donc en assumer les conséquences. Nous ne pouvions pas nous permettre d'accorder notre confiance à ce genre de vermines.

Je l'écoutais me dire qu'il ne me pensait pas comme ça et j'ouvrais un œil puis l'autre pour fixer son regard perdu. Il me demandait ce que moi je ferais en tant que moi même et non en tant que shinobi. Voulait-il connaître la vérité ? Je détournais la tête un instant, songeant au plaisir que j'avais retiré de la malmener avant de repenser à toute cette histoire durant la nuit et d'en être venue à la conclusion des proches.

« Je mentirais si je disais que je n'éprouvais pas une certaine compassion pour elle depuis que j'en suis venue à cette conclusion. J'admire son courage et sa force de caractère aussi, elle reste forte pour préserver les siens. Pour autant, nous ne pouvons pas la laisser partir alors qu'elle en a que trop vu. Personnellement je serais d'avis, puisque tu me le demandes, de lui effacer ses souvenirs sur Suna et de simplement la laisser dans un oasis du coin où elle se débrouillerait ensuite. »

Je ne le regardais toujours pas. J'avais dit une oasis et non pas en plein milieu du désert, il verrait dès lors que je n'étais pas non plus un monstre.

« Je sais que c'est possible puisque c'est ce qu'à fait mon chat pour Oniri mais je ne sais pas comment cela fonctionne en revanche. Et toi ? Quelle sentence lui réserves-tu ? »

Je retournais ma tête dans sa direction mes yeux pénétrant les siens.
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Mamoru Soyokaze
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyMar 24 Fév 2015 - 20:35

C'est avec un regard fatigué, souffrant, que notre protagoniste observait son geôlier en attente d'une réponse. Un silence pesant s'était instauré, mais la Koken n'osait pas le briser de peur de précipiter l'avis du Sunajin. Ce dernier gardait toujours le même visage calme, imperturbable. Impossible pour l'Espionne de deviner ses intentions et c'est ce qui troublait cette dernière. Après tout ce qu'il lui avait dit, peut-être que l’exécution de la Martyr était une option viable. Ce gars gardait, peut-être, cette possibilité quelque part dans un coin de sa tête. Après tout, une Espionne morte ne serait plus jamais une menace pour Suna. Et cette pensée fit frémir la Belle. Car oui, Hasü voulait vivre. Sa véritable existence ne faisait que commencer. Toute sa vie, la Koken s'était accrochée à des rêves stupides, superficiels. Devenir une grande chanteuse, être connue. Des rêves enfantins qui n'avaient pas leurs place dans ce monde en peine. Il était encore trop tôt pour que son esprit s'en aille au Paradis. Elle était sur le chemin de la Rédemption. Cette mission était sa façon définitive de devenir une nouvelle personne utile. Utile pour Michiki et Jaden. Ils avaient confiance en elle, Hasü le savait. Pas question de les décevoir, et interdit de trépasser ! Elle était une arme qui ne voulait pas périr. Pas encore.

Cette pensée remonta légèrement le moral de la rouquine. C'est aussi à ce moment que le blondin se décida à parler. Il parla d'un ton neutre, abordant une règle qui sonnait comme du Shakespeare : "Etre ou ne pas être à la hauteur". Pas le temps de s'interroger sur cette phrase que le jeune homme continua. Plus précis, Il insinua que la jeune femme pouvait accepter d'avoir échoué dans son infiltration... Ou non. Il ajouta qu'elle ne quitterait pas Suna tant qu'elle n'avouerait pas. Suite à cette annonce, les yeux émeraudes de la Koken se posèrent sur le sol du bâtiment. Son sort était-il définitivement scellé ? Son geôlier continua en insistant bien sur les derniers points abordés. Avouer était sa seule chance de salut si la Belle voulait à nouveau continuer à avoir une vie normale à l'écart de Suna. Mais la véritable question était : Est-ce qu'Hasü voulait vraiment quitter Suna ? Levant son faciès meurtri, la DJ se surmena afin d'articuler des paroles. Mais, elle n'eut pas le temps de parler qu'elle sentit un contact brûlant sur une parcelle de son corps. Une grimace de douleur s'afficha sur les traits de la Koken : C'était son détracteur. S'approchant du corps entravé de la Belle, ce dernier avait voulu vérifier les résultats de son traitements. Une brûlante douleur se faisait sentir sur l'épaule rougeâtre de l'Espionne. Serrant les dents, Hasü attendit, souffrante, que l'affliction s'en aille pour finalement parler d'une voix haletante, encore sous le choc de la souffrance vivace qu'elle avait enduré quelques secondes plus tôt :
— Mais... je... je ne veux pas quitter Suna.
Elle respira pendant quelques secondes, puis reprit :
— Je... je ne suis venue... que dans le but d'être une Shinobi. Que... l'on m'apprenne... à me battre !
Il y avait une part de vérité dans les paroles de la Belle. Certes, elle devait récolter tout ce qu'elle pouvait sur la situation actuelle du Sable. C'était d'ailleurs la première raison de sa venue. Mais devenir plus forte, se perfectionner était aussi quelque chose que la jeune femme recherchait de façon plus personnelle. Michiki n'avait pas eu le temps de lui enseigner des tonnes et des tonnes de Jutsus. Elle avait passé plus de temps à essayer de mentir et de connaître les règles de l'espionnage que de se perfectionner aux arts du combat.


Dernière édition par Koken Hasü le Ven 27 Fév 2015 - 14:38, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyVen 27 Fév 2015 - 9:31

Toutes ses paroles paraissaient murement réfléchies, je n'avais même rien à y redire tant Yami semblait accorder ses pensées aux miennes. Effectivement il fallait reconnaitre que l'espionne en herbe avait une force de caractère qui imposait le respect. Ses commanditaires ne semblaient pas avoir à craindre qu'elle ne divulgue des informations. Nous avions essayé tous les moyens possibles pour remonter aux maillons principaux de la chaine, sans succès, peut-être était-il temps de laisser aller et de la faire disparaitre, ou de faire disparaitre Suna, comme le suggérait la membre du Kakumeigun.

  • Tu as sans nul doute raison sur de nombreux points très chère, je te l'accorde volontiers. Je te suis sur l'idée d'effacer la mémoire et de la laisser proche d'un point d'eau du désert, j'espère seulement qu'en cas de signe Sunajin, ses souvenirs ne remontent pas comme un flashback. En tout cas pour ma part, j'abandonne, je me suis trop mis en jeu pour elle, avec rien en retour.


Et oui, je devais finalement arriver à cette conclusion qui faisait plutôt mal à mon égo : Je n'avais pas su la faire plier sous la douleur, sous la pression, et non plus sous la confiance. Je m'avouais vaincu psychologiquement par une genin ayant su s'attirer ce que je ne donnais pas si souvent. Et désormais on pouvait voir où cela m'avait mené : Une semaine de mise à pied, de fortes réprimandes de mon supérieur, des choses peu glorieuses inscrites dans mon dossier et une surveillance serrée pour tentative d'aide à une espionne. Non s'en était assez.

Yami me fixait comme si mes yeux allaient lui rendre ses paroles, ses gestes, mais il n'e fut rien. Je gardais donc mes yeux fixés sur elle mais rien ne transparaissait. Je ne savais pas trop quoi dire en effet, si il y avait eu une seule personne bernée par toute cette situation, ça avait été moi. Je pouvais promettre qu'on ne m'y reprendrait plus, autant pour le bonheur de Suna que pour le bien-être des visiteurs. Je décidais de m'allonger sur l'un des lits de la cellule, sans bruit si ce n'était le craquement du sommier. Je redressais pourtant quelque peu la tête pour avoir un dernier contact visuel avec la Ketsueki.

  • Tu peux partir sans crainte, je ne bougerais pas. Cette histoire m'a pas mal fatigué. Je te dis à plus tard très chère...


Mes yeux se fermaient alors que je dirigeais mon corps face au mur à l'opposé de l'entrée pour profiter le plus possible de la noirceur. J'avais pas mal d'images à retirer de ma tête, pas mal de fatigue accumulée, morale surtout, à faire disparaitre. Même si le confort était rudimentaire, un lit n'était jamais de trop.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptySam 28 Fév 2015 - 1:18

    Il y avait plusieurs options à sa mutinerie. Certes, ses commanditaires pouvaient être des proches, et la vie ou la confiance de ses proches compteraient plus encore que sa propre vie. Mais elle pouvait très bien ne pas avoir de commanditaires, être le propre cerveau de sa tentative, et vouloir vendre les informations ensuite au plus offrant. Dans ce cas, avouer empirerait son cas, car elle serait pleinement coupable. Mais il y avait une dernière solution, option que j’espérais : les commanditaires étaient effrayants. Dans ce cas, il fallait réussir à lui insuffler plus de peur encore, ce qui arrivera sûrement à force de traitements divers et de temps. Mais dans tous les cas, tout dépendait de sa volonté. Or, celle-ci s’effrite irrémédiablement avec le temps. Quand elle n’aura plus aucun espoir, les jours s’enchaînant changeront son comportement.

    Dans ses propos, il y avait une part de vérité, mais également un mensonge. Qu’elle voulait rester à Suna, possible. Que ce soit une raison ou pour une autre : peut-être n’avait-elle simplement pas encore obtenu les informations qu’elle recherchait ? Le mensonge pouvait se porter sur le fait qu’elle veuille apprendre à se battre, ou pas. En tout cas, je m’attendais à ce que le faux consistait au mot « que ». Que dans le but qu’elle présentait…

    Bon, au moins elle commençait à parler, à exprimer quelque chose. C’était déjà un début. Un léger sourire passa sur mes lèvres : elle voulait quelque chose, et moi aussi. Peut-être avais-je enfin une occasion d’accélérer les choses et d’obtenir mes réponses ?

    « Et bien, nous pouvons continuer ainsi… Ou bien nous combattons. Atteins-moi une fois, je t’apprendrais à te battre. Mais si je te bas, tu me diras tout ce que je veux savoir. Mais si tu ne tiens pas parole, les criminels qui partageront ta cellule seront le cadet de tes soucis. »

    Elle voulait apprendre à se battre, alors un combat devrait être une bonne proposition non ? Je n’avais pas ressenti un énorme chakra émanant d’elle, et je connaissais déjà ses spécialités. Il me suffirait de faire bien attention à ses illusions, et je devrais pouvoir l’emporter sans trop de problème. Je lui donnais donc son premier espoir de s’en sortir. Allait-elle la saisir, ou se résoudre au désespoir et à la torture éternelle ?
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptySam 28 Fév 2015 - 2:23

Le soleil se faisait de plus en plus haut dans le ciel de Kaze no Kuni. Les ombres au sol rétrécissaient et la chaleur se faisait de plus en plus pressante. Couchée comme elle était, la Martyr pouvait voir les remontées floutée provoquées par cette hausse de température s'échapper du sol. De la sueur coulait par tous les pores de la peau dénudée de l'Espionne, certaines tombant sur ses lèvres gercées : Elles avaient un goût tiède et poussiéreux. Ses cheveux étaient devenus sec, les pointes rousses faisant resurgir des douleurs le long de son dos. Une odeur de brûlé commençait à se faire sentir... La respiration haletante, Hasü observait son geôlier. Elle attendait la réponse du blondin de ses yeux suppliants. Allait-il marcher dans le sens de la rouquine ? Ou allait il se montrer encore une fois impassible, fermé et clairvoyant ? Malgré cette apparence calme et inoffensive, cet homme était un obstacle que la Koken n'arrivait pas à franchir. Un obstacle qu'elle n'arrivait pas à amadouer comme elle l'avait fait auparavant avec Eichi. Et là était tout le problème.

C'est alors que son interlocuteur se décida à prendre la parole. Ce que redoutait la DJ arriva : Il n'était pas dupe. En effet, lisant clairement dans le jeu de la Koken, ce dernier annonça qu'ils pouvaient continuer ainsi jusqu'à pas d'heure ou... Se battre. C'est une Hasü surprise qui accueillit cette réponse. Incrédule, les yeux agrandis, la jeune femme observait le visage toujours posé de son geôlier, essayant de discerner un sourire ou quelconques signes moqueur, symptômes d'une blague. C'est dans ce même état qu'elle laissa le Sunajin développer son explication davantage. Le regard de la chanteuse se reposa sur le sol lorsqu'elle comprit les enjeux de cet affrontement. Un combat à double tranchant. Soit elle gagnait et elle regagnait sa liberté ainsi qu'un entraînement au sein des troupes du Sable. Soit elle devrait vider son sac : L'Organisation, sa mission, Michiki et Jaden. Hasü ne pouvait pas accepter une telle requête. Trop de risques, sachant qu'elle n'était pas en état de se battre. Certes, l'effort physique n'était pas un facteur très important pour une apprentie illusionniste telle que la DJ. Elle pourrait donc sortir deux-trois tours de sa poche... Oui, ça pourrait passer après tout...

L'Espionne toisa alors son probable futur adversaire. Ce gars l'avait déjà démontré : Il semblait frêle, naïf. Alors qu'en réalité sa véritable nature était bien plus sévère que cette surface immature. Était-ce aussi le cas au niveau du combat ? Ou se montrait-il aussi dur et assuré dans l'optique d'un bluff ? Peut-être qu'il n'était qu'un simple bureaucrate ? Tant de questions qui traversaient l'esprit meurtri de la Belle. Elle était face à un dilemne. C'est après un long moment de silence et avec un regard résolu sous un faciès suant que la Koken posa ses pupilles de jade sur son détracteur :
— J'accepte.
C'était sa seule voie de sortie. Emprisonnée, elle ne servirait à rien. Morte non plus. Elle avait déjà perdu son honneur, son innocence. S'il fallait mentir après une plausible défaite, Hasü n'hésiterait pas. Sa parole n'avait déjà plus valeur.

De toutes manières, l'Espionne ne comptait pas perdre. Elle jouait avec sa vie bien aimée et celle de ses amis après tout...
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptySam 28 Fév 2015 - 16:12

    On dirait que malgré tout, elle n’avait pas perdu toute volonté. La simple lueur d’espoir était saisie. J’espérais sincèrement qu’elle tiendrait parole cette fois. Sinon, j’aurais d’autres choix que de sévir. Car dans l’optique où je remportais le combat et qu’elle ne coopère toujours pas, ne rien faire signifierait accepter son mutisme.

    Obligé envers ses devoirs… Tout aurait été bien plus simple si elle avait été honnête dès le début. Pourquoi donc acceptait-elle d’endurer tout cela ? Pourquoi m’obligeait-elle à lui faire subir tout ça ?

    Bon, l’important était qu’elle avait finalement acceptée, non ? A présent, il ne me restait plus qu’à la vaincre. Vu son état, ça devrait être chose aisée, mais je ne devais pas commettre l’erreur de la sous-estimer, elle qui semblait avoir une volonté à toute épreuve. J’entrepris de la détacher avant de me reculer pendant qu’elle se levait. Nue, il allait falloir que j’évite de penser à ce détail pour me concentrer uniquement sur la lutte… J’avais déjà fait appel à ma sensorialité afin de prévoir, d’anticiper ses prochaines actions. Je me mis alors en position de combat, ce à quoi elle m’envoya un regard interrogateur. Sans doute parce qu’elle n’avait ni arme ni vêtement ?

    « Un ninja doit savoir combattre en toute circonstance, ce n’est pas toujours un entraînement où il peut choisir les différents paramètres à l’avance… »

    Première leçon, alors même que le combat n’avait pas débuté. Enfin, elle vit un clone surgir devant elle, venant du sol pour lui toucher le front avant de disparaître. D’ailleurs, tout allait disparaître : elle allait entièrement perdre la vue. Pensait-elle être la seule à savoir manipuler les illusions ? L’instant suivant, je fis les signes nécessaires à la création d’un pic Doton qui viendra de derrière elle afin de transpercer l’une de ses cuisses. Sans les yeux et incapable de se déplacer, peut-être se déclarera-t-elle perdante sans que je n’aie à aller plus loin ? Mais mieux valait rester sur ses gardes, on ne sait jamais…

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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptySam 28 Fév 2015 - 19:13

C'est une Hasü déterminée qui attendait la réponse de son adversaire. Elle avait accepté le défi, et si le Sunajin n'était pas un lâche : il n'allait pas tarder à la relâcher, afin qu'elle puisse de nouveau profiter de ses mouvements. Et c'est ce qu'il fit sans attendre. Aidé par son assistant qui, lui n'avait pas bougé ou même pipé mot, sauf pour balancer un sceau d'eau glacé, la rouquine sentit alors la pression sur ses poignets et chevilles endoloris se relâcher. Ces derniers suspendus depuis un certain temps touchèrent le sol dans une chute lourde. La jeune femme mit du temps avant de sentir son sang s'écouler à nouveau dans chacune des extrémités de son corps. Ne sentant plus de "fourmis", la Martyr poussa de ses deux bras faiblards pour se redresser. Oscillant de droite à gauche, toujours nue, la Koken arriva tout de même à se mettre sur ses pattes. Elle resta là à toiser le blondin. Mais elle n'espérait pas un combat... Non. A la minute actuelle, la Belle espérait un semblant de vêtement. Une tenue plus décente dans l'optique d'un duel. Mais ce qu'elle désirait n'arriva jamais, et le Sunajin ne s'embêta pas pour le lui faire remarquer. Annonçant qu'un shinobi se devait d'être opérationnel à tout moment, il termina sa phrase en disant que l'entraînement n'était pas un paramètre suffisant pour qu'on puisse en modifier les règles d'un affrontement. Ça voulait dire que l'Espionne allait se battre sans rien ? Et que l'autre allait tout donner ? Voilà une nouvelle qui fit grimacer la DJ sous sa chevelure rêche.

Mais ce n'était pas important. En tout cas ça ne l'était pas pour une manieuse du son. Repérant un caillou sur le sol, la jeune femme monta un plan afin d'atteindre l'objectif que son adversaire avait lui-même fixé : Le toucher. Cependant ce dernier avait été plus rapide dans l'élaboration de sa stratégie. En effet, c'est surprise qu'Hasü vit une forme se dégager du sol d'une manière éthérée, fantomatique. Ce qui fut à l'origine une chevelure blonde se développa pour faire place à une réplique taille humaine de son ennemi. Ne s'attendant pas à quelque chose de doux ou de gentil, l'Espionne tenta un mouvement de recul malgré son corps fatigué. Malheureusement, elle ne put esquiver la main du simili qui toucha son front fiévreux. Serrant les dents, la Koken s'attendit à une douleur ou à autre chose de désavantageux. Mais rien ne se passa... dans les dernières millisecondes.

Finalement, le clone se dissipa dans un nuage de fumée et disparu. Soudain, la vision d'Hasü s'éteignit. Poussant un cri d'exclamation, cette poussée vocale se transforma rapidement en douleur. En l'espace d'un instant, alors qu'elle était privée de la vue, la Martyr sentit quelque chose lui transpercer la cuisse gauche. Criant à la mort, Hasü tenta de se dégager de ce qui la faisait tant souffrir. Ses mains entrèrent en contact avec quelque chose de dur. Rugueuse, cette matière était recouverte d'un liquide : Probablement son sang. Tentant de se dégager, c'est grâce aux forces du Désespoir que la chanteuse arriva à se retirer de cette masse solide. Tombant à genoux, les dextres au sol, la rousse tentait de faire face à cette violente affliction. Le corps tremblant elle posa un regard dans la direction du Sunajin. Elle ne le voyait pas, mais elle espérait qu'il n'avait pas bougé depuis le début du combat. Un visage remplit de haine, Hasü se décida à parler :
— Ce... Ce n'est pas fini !
Son propre Genjutsu était désormais lancé. En effet ses paroles, en plus d'être informatives étaient bourrés de chakra Onkyoton. Laissant une image mouvante d'elle même à sa position, Hasü se servit de ses forces restantes pour avancer. Sa jambe gauche étant hors service, la Koken devait se servir de ses bras. Tâtonnant dans l'obscurité, la jeune femme sentit alors une légère élévation du relief, c'était une pierre. Peut-être celle quelle avait vu précédemment ou une autre, en tout les cas le minéral lui serait d'une grande aide. Une prolongation nécessaire pour un bras qui n'atteindrait pas sa cible.
— Ca... ne... fait que commencer...
Bam. Cette fois c'était bien deux illusions qui entraient en scène. La première allait faire résonner sa voix de manière à ce que ce Sunajin ne connaisse pas sa position. La deuxième était déjà plus offensive : Son adversaire n'allait pas tarder à sentir une légère immobilisation sur l'un de ses bras. Elle était consciente que son image miroir devrait se dissiper lors de ce jutsu... Il était désormais temps de conclure cette stratégie au plus vite. C'est en souffrant que la jeune femme se dressa sur ses genoux et se mit en position de tir. Caillou, Kunais, c'était le même délire ! Le dernier trick de la rouquine se dévoila.
— Derrière toi !
Dernier tour de la Belle, qu'elle avait déjà fait à Eichi à son arrivée à Suna. Son adversaire allait entendre les dernières paroles de la Koken là ou elle n'était pas : Dans son dos. Elle espérait fortement qu'il se laisse abuser par cette fourberie. Et de sa véritable position, Hasü lança, de toutes ses maigres forces, son projectile vers la dernière position connue de son adversaire.



Dernière édition par Koken Hasü le Dim 1 Mar 2015 - 5:02, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyDim 1 Mar 2015 - 0:53

    Une jambe en moins, la demoiselle voulait tout de même continuer le combat. Quand comprendra-t-elle quand il faut abandonner ? Surtout que je connaissais ses spécialités, et j’étais un maître senseur. Il s’agissait même de la première branche que j’avais suivie. A son grand damne, je n’étais pas un simple bureaucrate, mais un véritable ninja avec son expérience bien à lui. J’aurais pu me faire avoir jusqu’à un moment : la racine empoignant mon bras. J’avais déjà pressenti un coup fourbe, mais sachant qu’elle maniait les illusions… J’usais donc de suffisamment de chakra pour m’assurer de me libérer de toute illusion. Je ne me retournais même pas vers cette voix qui retentissait derrière moi. Peut-être qu’elle aurait pu berner quelqu’un d’autre que moi, mais je connaissais déjà cette astuce. Mon élève maniait le son, et je ne comptais plus les fois où il déporta sa voix autre part. Or, j’étais au courant qu’elle en était capable également. Les informations et l’expérience : deux choses qui façonnent le ninja.

    Tout avait disparu, revenant à la réalité. Tout sauf un caillou volant dans ma direction que j’évitais en me mettant de profil… Fiou. Au moment où elle entendra le projectile ricocher sur le toit, et donc quand elle apprendra son échec, un autre pic de terre vint percer le bras qui avait osé lancer cet assaut. Un autre cri, mais avant qu’elle ne puisse le toucher de sa main valide afin de vérifier ce qui venait de lui arriver, c’est un autre pilier qui immobilisa le bras restant. Une goutte de sueur perla sur mon front en entendant les hurlements de la demoiselle dénudée et ensanglantée, mais je ne pouvais m’arrêter tant que je n’étais pas certain de l’avoir entièrement ôté toute volonté. Sinon, je serais obligé de la blesser à nouveau… Ainsi, pour éviter qu’elle ne se recule pour libérer ses bras et retenter une vaine chance, une autre structure de pierre vint transpercer la cuisse indemne. On entendit distinctement l’os se briser malgré les cris de la demoiselle. Et pour être certain de ne plus avoir à la maltraiter de la sorte, un énième pic revint planter la première jambe.

    Il fallut plusieurs minutes encore pour que ses cris commencent à s’amenuiser. La douleur ne s’en était pas allée pour autant, c’était sûrement la fatigue qui était à l’œuvre ici. Aveugle et nue, elle avait ses quatre membres brisés. Ses pieds trempaient dans son propre sang et sa peau avait perdu de sa blancheur, recouverte par un liquide rougeâtre à bien des endroits. Sauras-tu me pardonner pour tout ça ? Jamais je n’aurais voulu aller jusque-là. Tout ça pour un village, pour protéger les miens. J’étais le chef de l’unité spéciale, et le chef de mon clan. On attendait certaines choses de ma part, mais je gardais tout de même un cœur en moi. Sans nul doute cette image me pourchassera plusieurs nuits durant… S’ils savaient ça. S’ils savaient ce que je faisais pour préserver leur sécurité, comment me verraient-ils ? Mais je devais le faire…

    J’y étais obligé.

    Ravalant ma salive, je tentais de reprendre mon calme malgré la scène. J’avais attendu que ses râles s’amenuisent suffisamment pour ne pas avoir besoin de crier afin d’être entendu.

    « Tu t’es bien battue… Mais à présent, tu dois me donner toutes les raisons qui t’ont poussé à venir à Suna, sans n’en omettre aucune… »

    Je me retins de la supplier pour qu’elle le fasse, même si l’envie était là…

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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyDim 1 Mar 2015 - 6:03



C'est dans l'obscurité la plus totale qu'Hasü attendit, l'oreille aux aguets. Le temps semblait s'écouler au ralenti. L'Espionne pouvait sentir la sueur accompagner son geste de lancer, ses cheveux virevolter dans ce mouvement. Ce dernier mouvement. Le sol crissait sous ses genoux suite à l'élan demandé. Et son souffle n'avait fait qu'une simple, mais brusque expiration. Désormais, tous ses espoirs se trouvaient dans un malheureux minéral qui se devait de toucher le corps d'un ennemi dès plus retors. Elle l'avait entendu siffler, puis de façon decrescendo, le bruit s'était effacé petit à petit. Elle était sûre que son plan allait fonctionner, elle était sûre de gagner.

C'est alors qu'elle entendit un bruit. Ou plutôt deux. Elle n'eut pas le temps de découvrir leurs origines qu'une douleur inhumaine traversa son bras lanceur, toujours tendu. Un craquement écœurant résonna sur le toit de l'Ergastule, mais le cri qui suivit fut bien pire. Hasü pouvait sentir un solide lui passer à travers le bras. Un os était brisé et le sang chutait en grande quantité de la plaie, se rajoutant aux centilitres, que la jeune femme avait déjà perdu au niveau de sa cuisse transpercée. Hurlant de souffrance, la DJ tenta d'utiliser son autre main toujours libre pour se libérer de cette matière. Malheureusement, l'auteur de cette boucherie en avait décidé autrement : Réitérant l'opération, une nouvelle affliction se fit sentir sur sa seule dextre valide, la rendant elle aussi inutilisable. Sentant sa peau et l'intérieur de ce membre se déchirer, faisant surgir une nouvelle source d'agonie, Hasü ne pouvait que redoubler de force dans son cri. C'était la seule manière d'évacuer ce qui lui arrivait.

Malheureusement sa panique la rendait totalement folle. La rouquine tentait comme elle pouvait de se libérer en se débattant avec ses dernières réserves. Evidemment, ses efforts étaient totalement vains, ne faisant qu'aggraver l'ampleur des blessures qui parcouraient son corps désormais méconnaissable. Les hurlements de cette dernière s'amplifièrent lorsque son dernier membre valide fut lui aussi neutralisé. Quelque chose se cassa à nouveau dans le même son caractéristique. Voilà. On y était. La rouquine ne pouvait plus se servir de ses bras et jambes. Seul son coeur battant en accéléré, son visage souffrant à la mort montrait que l'Espionne était encore en vie. Heureusement que sa cécité était encore présente, la Martyr n'allait pas voir l'ampleur des dégâts. Ses formes ensanglantées, ses membres tordus dans des positions à vous faire vomir et sa peau désormais pâle... Elle n'aurait pas tenu le choc et serait tombée dans les vapes en un instant.

Elle commençait à se déconnecter du monde quand une énième douleur s'empara de sa première cuisse déjà bien amoché. Les larmes se mélangèrent au sang et aux poussées vocale désespérée de la rousse. Hasü pouvait sentir l'odeur de l'hémoglobine embaumer l'air chaud et ambiant qui régnait sur le toit de la Prison de Suna.

Peu à peu, les cordes vocales de la Martyr se brisèrent sous l'effort. Les supplications de la Koken laissèrent place à de puissante toux expulsant de temps à autre du sang, de fortes respirations saccadées et des râles. Globalement, les décibels diminuèrent. Ce fut uniquement à ce moment là, après toutes ces horreurs qu'elle entendit la voix du blondin à travers les tambourinements de son crâne : Il réclamait son dû. Levant ses yeux toujours aveugle, elle fit mine de le regarder. Son visage était méconnaissable. Gardant ses traits de souffrance, le faciès était d'un blanc fantomatique, le liquide écarlate cachant en partie cette tête zombifique. De la mousse dégoulinait de sa bouche jusqu'au menton. Elle n'était plus la belle jeune femme qui s'était présentée aux portes de Suna il y a de ça un jour. Cette personne empalée à quatre endroits n'était plus que l'ombre d'Hasü Koken.

Toussant à en cracher du sang, la DJ, haletante, tenta de plonger ses yeux non-voyant dans ceux de son bourreau :
— A... Al... Allez... au diable...
Ses paupières étaient à demie fermées. Elle était au bord du coma et sur le chemin des Portes de la Mort.
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyDim 1 Mar 2015 - 23:17

    Pourquoi ?

    Pourquoi ne tenait-elle pas parole ? N’avait-elle strictement plus rien ? Ni pureté, ni corps, ni honneur ? Pourquoi tenait-elle plus à sa mission qu’à sa propre vie ? Mourir ne servirait à rien ! Il n’y aura plus rien ensuite, pas de retour possible, et un échec cuisant ! Une telle loyauté, je ne parvenais pas à comprendre. De quelle façon l’avait-on endoctrinée ? Sans doute cet enseignement lui venait de sa tendre jeunesse. A quoi pouvait bien ressembler son passé ?

    Pourquoi ?

    Pourquoi mes jambes frémissaient-elle sous mon poids ? Pourquoi mes yeux cherchaient-ils à fuir cette image ? Pourquoi mon cœur battait-il si fort dans ma poitrine au point que je l’entende distinctement ? Mon corps tout entier rejetait mes actions, ce que je faisais.

    Pourquoi ?

    Alors pourquoi le faisais-je ? Je n’avais pas vraiment le choix. Je le devais. Les informations sont des armes dans ce monde. Plus on en a, plus on est fort. Donc, en l’interrogeant, je protège Suna, et par conséquent les miens. Je faisais ça pour eux, mais mon cœur ne parvenait pas à le comprendre. Tout comme plusieurs proches me rejetteraient sans doute en apprenant ce que je venais de faire. Sauf que mes remords se transformèrent en colère. Les tremblements devinrent des muscles crispés, des poings serrés.

    Pourquoi ?

    Parce que tout était de sa faute. L’étrangère m’obligeait par son mutisme d’agir de la sorte, et même à continuer car elle ne disait toujours rien ! Si elle avait mal, si je lui faisais mal, c’était purement et simplement à cause d’elle-même ! Si mon corps réagissait de la sorte, c’était également son tort !

    « Tu découvriras l’enfer bien avant moi ! »

    Je recrachais cette colère à peine dissimulée, me tournant vers mon camarade qui m’avait assisté jusque-là :

    « Qu’elle reste ainsi le restant de la journée. Perfusez-lui le strict minimum pour la maintenir en vie. Puis, la nuit venue, enfermez-là dans la plus grande cellule que nous ayons, et invitez-y un maximum de criminels. Rappelez-leur l’unique consigne : qu’elle reste en vie ! »

    Ainsi, sans nul doute qu’il y aura suffisamment de contacts de toute sorte pour qu’elle ressente bien ses nombreux coups de soleil, et même ses os brisés. Pour ma part, je devais aller me calmer. Et de toute façon, il semblerait qu’elle ne parlera pas aujourd’hui. On verra bien comment se passera le lendemain.

    « Tu me diras demain si le diable t’est plaisant ! »

    Et un dernier seau d’eau pour nettoyer ce sang coagulant faisant obstruction aux rayons du soleil attaquant sa peau, avant de m’en aller sans me retourner.
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyLun 2 Mar 2015 - 10:24

La Martyr ne bougeait plus. Ses membres, seulement retenus par les pics, pendaient misérablement. Un filet de sang coulait le long des doigts de la rouquine et ses pieds inanimés nageaient dans une flaque tout aussi écarlate. Le visage incliné, caché par sa chevelure ensanglantée, Hasü était crucifiée. Sa poitrine s'élevait légèrement à chacune de ses inspirations, montrant encore que la jeune femme était vivante. Sans ce bref signe visuel, la Koken était semblable à tous les macabés que vous pouviez croiser dans une morgue. Mais oui, la Chanteuse était encore de ce monde. Elle s'accrochait comme elle le pouvait à sa précieuse existence.

Du sang mélangé à sa salive coula à travers ses lèvres rougeâtres lorsqu'elle repensa à tous ses projets de gamine : Etre une star, avoir une famille heureuse et des enfants, une belle maison qu'elle aurait acheté avec l'argent de sa tournée. Bref une vie de civile pleine de bonheur... Mais quand on était très fidèle à la communauté familliale, prête à faire d'énorme sacrifice pour laver les erreurs du passé, le destin d'une personne pouvait changer. C'est ce qui se passa avec notre protagoniste. La DJ était prête à tout pour laver le nom de ses parents et réconcilier les deux branches des Koken.

Perdue dans ses pensées, Hasü entendit alors une voix. Difficile de croire que ce ton haineux était celui de l'homme maîtrisé et calme qu'elle avait côtoyé depuis déjà plusieurs heures. Ce blondin là, était hors de lui. Elle pouvait entendre ces dents grincer entre elles. Qu'allait-il se passer désormais ? Allait-il la tuer sous le coup de cette rage ? Malgré sa réticence à perdre la vie, l'Espionne ne pouvait qu'attendre le jugement final du Sunajin. Finalement, il n'en fut rien. Le geôlier s'adressa à son acolyte qui n'avait pas montré signe de vie depuis un moment. Il lui ordonna de laisser la rouquine ici, de faire juste le minimum pour que la jeune femme soit maintenue en vie et lorsque le Soleil se coucherait, de l'envoyer à nouveau derrière les barreaux avec une compagnie masculine. La plus nombreuse possible. Hasü n'avait même plus la force de s'étonner ou même de pleurer. Seul un tremblement qui l'a parcourut de haut en bas montrait sa peur. Ce cauchemar allait durer une éternité. Mais avec son refus de coopérer, la Koken aurait dû s'attendre à pareille conséquence.

Un liquide gelé au goût neutre s'écrasa sur le corps douloureux d'une Koken totalement inerte. Face à cet assaut, son torse s'écrasa brièvement comme privé de muscle, accompagnant l'eau dans son élan. Elle était flagellée, molle. Hors service. Seul son cerveau tentait encore de tenir la route. Elle regagna la vue quelques minutes plus tard, suite au départ du Sunajin. Remarquant qu'elle était seule avec le second de son geôlier, Hasü vit ce sous-fifre avec une barre métallique verticale. Tenue par des roues, une poche de couleur rouge pendait au sommet de ce poteau. Elle allait être transfusée. La piqûre de l'aiguille ne fit même pas broncher la rouquine. En effet, Hasü avait actuellement des sources de douleur bien plus importantes aux quatre coins de son corps. La DJ sentit l'hémoglobine étrangère s'écouler dans son artère. La vision extrêmement troublée, l'Espionne tenta d'analyser l'ampleur des dégâts. Elle ne vit que des couleurs floutées et les formes bizarre que ses membres adoptaient, traversés par les solides. Cette vision suffit tout de même à la faire vomir violemment. Ses sucs gastriques, mélangés à son sang encore présent dans sa bouche, s'écoulèrent sur son torse et sur le sol déjà bien recouvert de rouge. Et finalement c'est sans avoir la possibilité de bouger que la jeune femme resta ainsi pendant tout le restant de la journée.

Lorsque le Soleil se couchait, le toit de l'Ergastule était devenu une mare où eau, sang, pierre et vomi se mélangeaient dans un spectacle abominable. Hasü était portée par le second du blondin comme un vulgaire sac de patate. Sommairement bandée au niveau de ses plaies afin d'éviter qu'elle ne meure suite à une trop forte hémorragie, la peau d'Hasü, bien que lavée de la majorité du sang qui la recouvrait, était totalement rouge et fripée. Son dos était la partie qui avait le plus subit la haine du Soleil. En effet, légèrement pliée comme elle avait été, Hasü avait pu limiter les dégâts sur sa façade et son visage grâce à son verso. Il était d'ailleurs encore fumant. Un fièvre monstrueuse s'ajoutant au reste de ses symptômes, la Belle arrivait quand même à rester éveillée à cause des efforts de son nouveau surveillant. Ce dernier avait tout tenté pour garder la Koken consciente et vivante. Et il avait parfaitement réussit sa mission. Tenant la rousse d'un bras et la perfusion de l'autre, l'homme amena la chanteuse dans les profondeurs de la prison de Suna. Les pas du shinobi agissaient comme un métronome, résonnant dans les couloirs poussiéreux du pénitencier. Quant à Hasü, ses yeux vides ne voyaient qu'un cycle successif de pierre et de sable qui pavaient le sol de l'Ergastule. La balade s'arrêta lorsque la jeune femme fut lancée dans une pièce sombre et vaste. Bien plus grande que sa toute première cellule.

Entendant le claquement métallique proche de la barre supportant la poche de sang qui la maintenait en vie, la Martyr perçut la fermeture de la porte. Celle ci se verrouilla dans un nuage vaporeux. Ne pouvant même pas bouger à cause de la gravité des blessures, Hasü ne pouvait que rester dans la même position qui avait résulté de son atterrissage dans la pièce. La Koken, malgré les tambourinements de son crâne qui menaçaient de le faire exploser, capta des sons proches. A bout de force, la DJ n'eut même pas l'énergie nécessaire pour relever sa tête. Les bruits se firent alors plus précis : C'était des voix. Masculine. Ses yeux s'humidifièrent lorsque son corps inerte fut soulevé. Les cordes vocales mortes, Hasü ne put que pousser un minuscule râle suite au réveil de ses souffrances. Sa peau brûlée, ses plaies, son mal de crâne, tout s'était intensifié lorsqu'elle sentit le contact de plusieurs autres mains étrangères parcourir son épiderme. Les criminels qui avaient attendus la Dame pendant un moment furent ravis que cette dernière soit aussi peu rebelle. C'était une poupée. Ils faisaient ce qu'ils voulaient. La rouquine ne pouvait rien dire, rien faire. Elle tomba dans l'inconscience durant cette barbarie. Ce fut donc avec un corps comateux que les pervers continuèrent plusieurs heures plus tard. L'acte qui se passa dans cette pièce ignoble lors de cette seconde nuit aurait pu s'apparenter à de la Nécrophilie.

Le matin se leva sur Suna. La cellule était désormais vidée. Les criminels, repus, avaient dû regagner leurs propres chambres à cause des gardes qui les avaient évacués avant l’émergence de l'Astre Solaire. La Koken était encore dans la pièce. Rouge, la rouquine était couchée sur le ventre, immobile. Son corps nu était poussiéreux et ses bandages avaient été légèrement défaits laissant filtrer de l'hémoglobine. Seule la perfusion était en état. Elle avait même était changée quelques minutes plus tôt. Pourtant à la voir rien n'indiquait que la femme était encore en vie. C'est alors que son index s'agita dans un spasme. Hasü venait de se réveiller...

De retour dans ce cauchemar.
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyLun 2 Mar 2015 - 12:17

J'avais passé une nuit plutôt convenable dans les géoles de l'Ergastule, convenable principalement grâce à mon grade qui m'autorisait par magie d'avoir ma propre cellule. Dans le couloir il y avait eu des shinobi du sable se relayant toute la nuit, comme si ils avaient en leurs murs un fugitif recherché depuis des lustres. J'avais malheureusement passé la nuit à ressasser dans de multiples rêves les évènements de la journée et ce n'était pas fameux, j'avais été idiot, dupé, j'étais en colère mais elle avait joué son jeu, et j'étais resté fidèle à mes idées, cela valait la peine d'une petite nuit au frais ?

Le lendemain matin, les gardiens vinrent m'informer du retournement de situation concernant l'espionne et que ma présence était requise vers la cellule de la demoiselle. Je savais que contrairement à ma petite personne, sa nuit avait dû être... comment dirais-je, agitée ? Je sortais donc de mon espace de vie pour me diriger doucement vers les étages inférieurs : ils l'avaient conduit au fin fond de la prison, là où les pires criminels étaient retenus, j'imaginais donc que de voir une jeune fille dans le même espace qu'eux avait été une aubaine.

Dans le couloir face à la porte se trouvait le chef du Kakumeigun, Kioshi, que je dévisageais allègrement. Pourtant j'arrêtais rapidement, son visage avait quelque chose de changer, plus... grave et énervé que la veille où il avait défendu son point de vue avec véhémence, désormais il semblait loin de ses standards de neutralité.

  • Tu diras au revoir à ton amie, même adieu...


Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait, mais je prenais tout de même mon air supérieur, rigolant facilement derrière ces paroles tout en usant de mimiques faisant croire que j'étais détaché de ce qu'il se passait, que je ne prenais pas tout ceci au sérieux. Pourtant la présence du Yamada pouvait largement m'indiquer le contraire. J'étais donc considéré comme ennemi de la nation ? Moi ? Hilarant. On ouvrait la porte de la pièce en me laissant voir dès le premier coup d'œil la demoiselle encore en piteux état. Tandis que je pensais pouvoir entrer en toute quiétude, je reçus un coup de poing dans le bas du dos qui me plia de douleur, je me retournais donc avec un air loin d'être sympathique mais automatiquement les shinobis présents avaient prit les armes contre moi, je me ravisais avant de les maudire un à un.

  • Je vous jure, si je sors d'ici, vous le regretterez.
  • Ouais, si tu sors ahahahah !


La porte se ferma dans un claquement, je laissais aller mon pied frapper celle-ci, faisant un bruit de métal immense dans la salle. Je ravalais ma colère alors que j'approchais d'un corps semblant inerte. Je savais parfaitement la politique de Suna et ce qu'elle impliquait pour les personnes soupçonnées de traitrise, comme ça avait l'air d'être le cas pour moi. Je m'asseyais lourdement, tête basse, à côté de la Koken, presque déçu, triste de la situation. Je préférais relever la tête pour tenter d'apercevoir son visage, ce serait le dernier visage gentil ou neutre que j'apercevrais avant les vraies punitions.

  • Je te le dis, s'en est fini, de toi comme de moi. Nous sommes des morts en sursis ma belle... Putain, comment j'ai réussi à me retrouver dans cette situation moi ?


Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] L'ombre d'elle même... [ft. Hasu] EmptyMar 3 Mar 2015 - 17:53

J'avais été appelée par Kioshi : il jugeait les actes de Eichi répréhensibles vis à vis de la nukenin. Il avait déjà passé la nuit dans une cellule histoire de le remettre sur le bon chemin mais visiblement cette seule nuit ne suffisait pas... Avait-il eu un nouveau comportement inacceptable ou bien en avait-il simplement été décidé ainsi je n'en avais pas la moindre idée mais cela me peinait de devoir me comporter ainsi vis à vis d'un camarade mais les ordres étaient les ordres et je comprenais : nous ne pouvions pas nous permettre d'avoir de dissidents parmi nos rangs... Il devait se repentir, comprendre qu'il avait mal agit envers une fille qui restait terrée dans son mutisme malgré les divers châtiments.

Je m'étais donc rendue à Ergastule, c'était le troisième jour pour la jeune femme. Elle avait encore été affectée à une cellule différente, aux étages inférieurs, réservés aux grands criminels... Lorsque j'appris ça, je comprenais que Kioshi avait été exaspéré par son comportement et qu'il s'était probablement emporté sous un excès de rage... Je l'imaginais mal aussi en rogne ni même capable de telles directives mais c'était pourtant visiblement ce qu'il s'était passé.

Je m'arrêtais finalement devant la cellule, soupirais et faisais signe aux gardes d'ouvrir la porte. Cette dernière laissait place à un écran de fumée avant que je ne puisses apercevoir discernement ce que j'avais sous les yeux. L'étrangère était nue, brûlée par le soleil, souillée de griffures et de martèlements, tant et si bien que j'éprouvais désormais presque de la peine de la voir dans cet état maintenant que j'en avais tirée la conclusion qu'elle se taisait pour protéger les siens. C'était noble de sa part mais je devais me montrer inflexible. J'avisais Eichi du coin de l’œil, sévère à son égard et empli d'incompréhension. Je lâchais un nouveau soupir avant de prendre la parole :

« Te voilà dans de beaux draps... Qu'est-ce qui t'a pris bon sang ?! »

Le ton de ma voix était autoritaire.

« Tu sais très bien ce que tu encours ! Pourquoi avoir gâché ton existence pour elle ?! Tu crois qu'elle en vaut la peine ?! Regarde là ! Elle est pitoyable et toi tu ne vaux pas mieux ! »

J'étais acerbe. Les gardes s'étaient eux aussi positionnés dans la cellule, supervisant les événements.

« Tu es accusé de haute trahison envers le village. Ta sentence ? La mort. Profites de tes derniers instants pour te repentir... »

J'étais aveuglée par la colère mais j'étais aussi profondément déçue de son comportement et de ce qu'il m'obligeait à faire. Si j'étais sans pitié envers ceux en qui je n'avais pas confiance, je vouais en revanche une grande affection pour les autres : Eichi en faisait partie et il l'avait bafoué...

Les gardes s’avancèrent et attachèrent mon camarade sans qu'il ne bronche vraiment : il savait qu'il n'avait plus le droit de riposter, il avait déjà apposé suffisamment de résistance à son village. Ainsi entravé et maintenu sur une chaise, j'attrapais la nuke par le bras sans ménagement, la plaçant contre le mur du lit, assise, alors qu'elle ressemblait à une poupée de chiffon.

« Vous êtes au bout du chemin... Vous allez sûrement mourir tous les deux ! Eichi perdra sa vie à cause de toi j'espère que tu en ais au moins consciente ! Tu as de la chance, tu vas pouvoir le voir souffrir devant tes yeux ! »

Là dessus, je tirais un kunai de ma sacoche et sans état d'âme ni même aucune hésitation, j'enfonçais sa lame entièrement dans la cuisse de mon ex camarade, lui arrachant des cris de douleurs tandis que son sang suintait déjà. Il n'y avait plus de compassion possible, je devais m'y résoudre, j'avais un dissident en face de moi et je devais mener la sentence comme pour n'importe quel autre traître.

Je retirais d'un geste le kunai, léchant le sang qui y perlait avant d'empaler l'une de ses épaules, avisant la nukenin du regard.

« Tu entends sa souffrance ?! Tu vois ce qu'il subit par ta faute ?! »

L'un des gardes lui administra une violent coup de poing sur la joue alors que le second lui en décochait un dans le genou. Pourquoi devions nous en arriver là ?
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