Je profitais du peu de temps de convalescence qui me restait et qui me forçait à ne pas reprendre immédiatement l'entraînement pour faire deux choses, principalement. La première, c’était d’élaborer. Élaborer quoi ? Un tas de choses en réalité : notre projet d’organisation mercenaire, nos objectifs à plus ou moins long terme, nos moyens pour y parvenir, nos fonds à lever pour construire quelque chose de correct. Je m’étais accoudé au comptoir de la modeste auberge où Ozaï et moi nous étions établis pour se faire un peu oublier, afin de réfléchir à tout cela. Je commandais une bouteille, m’allumais un cigare, et faisais travailler mes méninges.

Me servant un grand verre d’alcool, je grommelais seul, lassé par la piètre qualité de ce qu’on venait de me servir. J’en avais assez de vivre dans ce manque de confort. Nous avions du potentiel, un grand potentiel, j’en étais persuadé. Mais pourtant nous étions là, toujours à dormir dans une vieille auberge, boire de la pisse en bouteille et se taper des cagoles de tavernes. Je rêvais de mieux.

Le Jisetsu était parti à l’aube scruter un peu les environs, chercher un contrat à dégoter. Il avait un peu plus de moral que moi, qui étais dans une période où la lassitude emportait mon envie. Il me fallait une bonne nouvelle, un éléctrochoc, pour me remotiver et me remettre sur les rails. Heureusement que notre duo tenais le coup, il nous permettait de toujours assurer un travail fiable et régulier. Et puis, j’avais confiance en mon acolyte, j’attendais d’ailleurs qu’il revienne chargé de contrats juteux. En l’attendant, je profitais des filles qui traînaient là, entre deux réflexions que je menais.

Ces filles avaient réussi à me faire oublier la notion du temps, si bien que je passais la journée à fricoter avec, sans même m’apercevoir que mon équipier ne rentrait pas. Après tout, il était grand et savait se défendre, je n’avais pas d’inquiétude à me faire à son sujet. Si jamais je n’obtenais aucune nouvelle le lendemain, j’aurais tout le temps de m’en inquiéter.

Au réveil, je quittais la horde de filles qui remplissait mon lit, pour descendre voir si Ozaï était revenu. A mon grand étonnement, je le vis accompagné. Deux autres individus avec lesquels il était assis et discutait. Je m’approchais d’eux, plongeant successivement mon regard dans le leur.

« Je vois que tu es accompagné, mon frère... »

La nuit avait mis du temps à attraper le sommeil du Nukenin, celui-ci était resté sur le toit une bonne partie en compagnie de la pleine lune, ayant eut le temps de la voir se coucher pour se faire remplacer par le soleil, au son des oiseaux qui commençaient leur journée. Une des rares illusions qui montraient que le monde dans lequel il vivait aurait pu être une terre d'accueil et de bonheur, mais depuis les temps anciens, l'Homme a toujours été responsable d'actes qui amenaient un grand malheur à travers toute la surface du globe. Ceux qui ont amené les batailles à un niveau encore plus dévastateur ont été les quelques familles qui eurent la chance de maîtriser un pouvoir unique leur permettant de maîtriser les éléments, des pouvoirs spéciaux et/ou héréditaires. L'héritage de ces guerres et de ce pouvoir, appelé chakra, poussa les différents clans à ne plus vivre séparément des uns des autres et ce qui en découla fut la création de grands villages ninjas. Si l'initiative ressemblait à un mouvement de paix dans l'objectif du vivre ensemble, la suite des événements prouva le contraire. Les Hommes retombèrent dans le cycle de la violence et déclenchèrent plusieurs guerres, parfois internationales. À certains moments, les nations se faisaient face à cause de problèmes diplomatiques, parfois, ils devaient s'allier contre un ennemi commun. Au cours des années précédentes, la plus grande menace était incarnée par l'armée des Furyous, des êtres aux capacités inimaginables, fruit des sombres expériences des Uchihas. Leurs attaques avaient entraîné la destruction d'un village, celui de Kiri et en parallèle, il poussa des pays dits neutres à en former un nouveau, le Shūkai. Seulement, les anciens ninjas du village de la Brume n'avaient pas tous pris la décision d'en rejoindre un nouveau, certains avaient décidé de vivre en tant que ninja Errant, tentant d'assouvir leurs objectifs par leurs propres moyens. C'était le cas pour Tenbatsu Kurasa...

Son aventure avait commencé il n'y a pas si longtemps que cela, la destruction de son village l'avait octroyé du titre de Nukenin et il en avait profité pour débuter un tour du monde. Après une petite halte au Pays des Neiges, il était revenu dans son pays natal, celui de l'Eau, dans le seul objectif d'aller au temple de Sanbi, démon à trois queues avec lequel il avait un lien douloureux. Puis il avait décidé d'aller sur le grand continent, là-bas, il trouverait peut-être plus d'opportunité pour devenir plus puissant, plutôt que de rester sur son archipel qui n'avait plus rien à offrir hormis des combats entre petits clans pour un peu de nourriture et un toit convenable. Cependant, son parcours fut très vite arrivé quand, à Ta no Kuni, il fit la rencontre d'Ozaï. Le tempérament des deux hommes les avait amené à entamer un combat qui, n'ayant rien d'un match à mort, était juste exécuté dans le but de se tester l'un l'autre. Mais très vite le combat s'était terminé en une discussion autour de mystérieux contrats qui intéressaient Kurasa. Il se trouvait que ces derniers étaient liés à une organisation nommée « Youhei no Sekai », que son adversaire d'un soir avait créé avec un autre ninja qu'il appelait son « frère ». L'ancien ninja de Kiri, après mûre réflexion, avait décidé de rejoindre le groupe de mercenaires, estimant que ce dernier pourrait lui être bénéfique vis-à-vis de ses objectifs. Mais avant d'entreprendre quelque projet que ce soit, il fallait que Hiro, le fondateur de l'organisation, officialise son recrutement. Pour cela, la rencontre était prévue en fin de matinée...

Le lendemain matin, avec quelques heures de sommeil en poche, Kurasa s'était rendu, comme convenu, au rez-de-chaussée de l'auberge et, en compagnie d'Ozaï et de Jaga, la femme jaguar recruté en même temps que lui, ils attendaient l'arrivée du chef. Lorsque celui-ci arriva, il observa la scène et à son grand étonnement, il vit son frère accompagné de deux autres personnes qui lui étaient étrangères. Entre quelques contacts visuels, il s'adressa à son camarade pour lui en faire la remarque. Le ninja Errant se tenait debout, adossé contre un mur et malgré le fait que Hiro était pour lui un parfait inconnu, il sut tout de suite qui il était. En plus du fait que la phrase qu'il avait prononcée enlevait toute place au doute, son physique était taillé pour le métier et sans même montrer une once d'hostilité, son aura indiquait clairement qu'il était le plus puissant parmi eux. Celui qui était peut-être en passe de devenir un mercenaire, avança de quelques pas en sa direction...

« Je suppose que tu dois être Hiro n'est-ce pas ? Je me nomme Tenbatsu Kurasa. J'ai fait la rencontre d'Ozaï et il m'a parlé de l'organisation que vous avez créée. Comme je le lui ai dit, je n'éprouve aucun intérêt envers l'argent, mais, pour réaliser mes objectifs personnels, devenir un membre de votre groupe serait pour moi une chance. Peut-être même que nous pourront nous trouver des objectifs communs par la suite... »

Gekei Jaga:

Ozaï était en effet accompagné. Au vu de ce que l’on pourrait appelé leur proximité, et parce que je connaissais le Jisetsu par coeur, j’en déduisais que la compagnie était loin d’être hostile. Comme me le confirmait mon frère d’arme quelques instants après, ces deux individus étaient là en allié, prêt à se joindre à nous à plus long terme. Une bonne pêche pour nous, deux nouvelles recrues d’un seul coup, on avait de quoi démarrer en trombes. De mon côté, j’avais rencontré le gamin. J’en parlerai à mon acolyte après, au moment venu.

« J’ai moi aussi une nouvelle pour toi, Ozaï. Je t’en ferai part tout à l’heure. »

Il me présentait les deux nouveaux, un à un. La kunoichi avait l’air méfiante, par nature certainement. Elle était même craintive, mais l’ex-kirijin avait visiblement réussi à la mettre en confiance. Un de ses grands talents, ce n’était pas par hasard qu’à peine partit il revenait avec autant de troupes. Car il fallait se l’avouer, doubler l’effectif au démarrage d’une organisation n’était pas une chose négligeable, loin de là. La fille était une Gekei, une zoomorphe, un pouvoir très intéressant et que je me ferais une joie d’exploiter au mieux.

« Je me doute que si elle est là, c’est que tu as déjà fais ta sélection. Une présence féminine dans l’escouade sera appréciable, j’en suis certain. »

Ozaï me présentait ensuite brièvement la seconde recrue, qui reprit ensuite la parole pour me donner plus de détail. La façon dont ils me parlaient, la façon dont les choses s’étaient présentées à moi, j’avais eu une impression particulère. Mon acolyte m’avait plus ou moins surélevé au rang de chef. Moi qui avait toujours eu l’habitude de le considérer comme mon seul égal, je me retrouvais là à la voir me décrire comme le gourou de la bande. J’avais peut-être un peu plus d’intérêt que lui pour la réflexion, la stratégie et l’élaboration, mais je ne m’attendais pas vraiment à cela. En réalité, je n’y avais même pas songer. Avant d’en discuter avec lui, j’allais conforter cette idée dans les esprits des nouveaux, se contredire n’étant pas une bonne chose. J’écoutais donc le dénommé Kurasa me parler. Il avait lui aussi son propre objectif, et l’organisation était un tremplin pour lui. J’appréciais sa franchise, d’autant plus qu’il ne devait pas savoir que sonder son esprit pour voir s’il mentant ne m’aurais pris que quelques instants.

« Toi aussi, tu vois grand alors ? Si tu es prêt à travailler avec nous, nous irons loin, sois en sûr. Mais, je t’écoute. »

L'heure approchait de midi et les quelques voyageurs venus faire une pause dans l'auberge affluaient dans le coin restaurant, commandant alcool et viande rouge afin de retrouver des forces avant de retourner sur les routes. Ils étaient en grande partie responsables du bruit qui amenait un peu de vie et de gaieté dans cette pièce, il n'y en avait qu'un à qui cela déplaisait surement. En effet, Kurasa n'était pas friand d'être entouré par une foule s'abandonnant aux doux pêchés de la boisson et des filles de joie, il préférait largement rester en solitaire, à faire travailler son esprit et s'entraîner, ou alors en étant accompagné d'autres personnes dont les sujets de discussion seraient sérieux et centrés autour d'actions faisant la vie des ninjas et du monde shinobi...
Les présentations s'étaient effectuées de manière protocolaire et dans une ambiance qui semblait bonne et respectueuse. Le ninja aux allures de noble avait eu des mots flatteurs pour la Gekei et l'ancien ninja de Kiri, avant de rebondir une nouvelle fois sur une demande, auprès de ce dernier, concernant son objectif. Les quelques paroles échangées établirent une certaine forme de hiérarchie au sein du Youhei no Sekai. Hiro avait été désigné comme étant le chef, sans que cela ne pose de problème à personne, Ozaï serait son bras droit et les deux nouvelles recrues allaient être considérées comme de simples membres, qui devaient d'abord faire leur preuve. C'était une chose rare pour des ninjas, habitués à devoir se méfier des uns et des autres, surtout pour des personnes qui n'avaient ni village, ni autorité au-dessus d'eux qui pourraient les empêcher de commettre de mauvaises actions, avec une menace de punition si elle avait quand même été effectuée. Maintenant que tout le monde se connaissait, l'organisation prenait une ampleur tout à fait différente, grâce au fait que l'effectif venait de doubler, et peut-être que bientôt son nom allait résonner dans tous les pays. Pour l'instant, les deux fondateurs avaient toujours fonctionné en binôme, mais plus le nombre de membres allait grandir, plus il allait falloir réfléchir à composer des paires qui se complètent en terme de capacités. Kurasa ne savait pas encore ce qu'elle avait accomplie dans le passé, mais il pouvait espérer qu'en grandissant, elle obtiendrait des contrats importants et dangereux, ou alors elle allait complètement changer son axe de travail en se concentrant plus tellement sur l'argent. Cependant, avant de penser aux ambitions du groupe de mercenaires, c'était au fraichement recruté de s'expliquer sur son objectif. À vrai dire, il n'avait pas tant que cela envie de divulguer ses ambitions, mais il avait fait traîner le mystère depuis la veille et il ne voyait pas comment il allait s'extirper de la situation en restant muet sur ce sujet. Cela aurait pu être suspect et puis, après tout, il avait donné sa parole en disant qu'il le ferait en présence du chef de groupe...

« Comme le sait Ozaï, je viens de Mizu no Kuni et je suis un ancien ninja de Kiri. Je passerais les détails sur mon passé, mais, les expériences que j'ai vécues et les horreurs que j'ai pu voir m'ont permis de comprendre la triste réalité de ce monde et de l'être humain. Le monde entier s'accorde pour dire que le dessein de l'humanité est d'avancer vers la paix... Et c'est ce but qui a, d'une certaine manière, tué mes parents. Ils sont tous les deux morts avec l'idée qu'il fallait à tout prix vivre sa vie dans la voie de la paix, puis mon village a été détruit par l'armée des Furyous... »

Tout en parlant, Kurasa jetait un œil aux réactions que suscitaient ses paroles. Il en avait fini avec ce qui lui servait d'introduction, il allait maintenant passer aux informations plus concrètes. Celles qui intéressaient les mercenaires ! C'était la première fois que le ninja Errant parlait ouvertement de son nindô à d'autres ninjas, il était certain que ses prochains mots ne pouvaient être adressés à n'importe qui. Il avait marqué une petite pause avant de reprendre...

« Ce monde est imprégné, jusqu'à l'os, de violence et le seul moyen de s'en sortir est de vivre en harmonie avec elle. C'est ce que je me suis efforcé de faire depuis vingt ans. Mais à présent, je veux passer au stade supérieur, j'ai envie d'apporter un semblant de Justice à ce monde... L'être humain n'est pas capable de vivre en dehors de la violence et de la haine, c'est un cycle éternel dont il est impossible de s'extraire, la promesse d'un monde en paix ne sera donc jamais réalisée. J'ai, petit à petit, commencé à haïr tout ceux qui protègent et soutiennent, malgré tout, cette idée, les organisations pacifistes, les grandes nations, les villages cachés, etc... C'est pourquoi je me suis fixé le ferme objectif de les éliminer ! Cela m'amènera forcément à devoir me battre contre les piliers des villages ninjas, que sont les Kages et peut-être qu'ainsi, je pourrai provoquer la chute du système shinobi pour laisser place à un nouveau monde ! »

Il avait enfin dévoilé sa grande ambition, il ne savait pas encore la réaction que ça allait provoquer, s'il allait être pris au sérieux ou encore, si ça pouvait intéresser Hiro, Ozaï et la jeune femme jaguar. Il n'en avait pas encore fini...

« Certes, ça sera un monde où régnera le chaos et ça ne durera qu'un temps avant que de nouvelles alliances fassent surface, mais au moins j'aurais passé mon message et agit selon ce que me dicte mon sens de la Justice, mon nindô. »

C'était à présent au tour de ses nouveaux camarades de s'exprimer...

J’avais face à moi un gars déterminé. On lisait dans ses paroles les convictions qui le poussaient à agir. Il était animé par un sentiment fort, mélange de haine, de tristesse et de soif de vengeance. Il disait vouloir haïr ceux qui prônaient la paix, les villages et tous ceux présentant une mascarade trop illusoire. Son discours tenait la route, il n’y avait pas de doutes à avoir là dessus. Bien qu’il n’était pas avide d’argent, ni même des autres vices dont je pouvais souffrir, si on pouvait employé ce terme, il se montrait convaincu par nos objectifs. Dévoiler notre puissance, grandir, régner. Nos projets étaient ambitieux, les siens aussi. Tout concordait.

Kurasa était un ancien kirijin, comme Ozaï. Je ne savais pas où ils s’étaient trouvés, mais j’étais convaincu d’un chose : si le Jisetsu m’avait présenté ce type, malgré sa rage envers son défunt village, c’est qu’il avait perçu en lui quelque chose de noir, que nous pourrions exploiter. Il avait le profil parfait. Je ne prenais même pas la peine de lire dans son esprit, j’allais apprendre à le connaître à l’ancienne, au travers d’un entraînement, à la première occasion. Je demeurais méfiant, mais j’envisageais déjà de le porter avec nous au sommet, sans aucun doute.

« Tu fais de beaux discours, dis moi. Tes paroles sont tout ce qu’il y a de plus censées, et j’apprécie cet état d’esprit. Nous avons de grands projets, et tu pourras sans mal apporter ta pierre à l’édifice. Nous serons bientôt riches, puissants et craints... »

Tout cela faisait bien évidemment parti de nos objectifs, mais je rappelais cependant à notre futur collaborateur ce qui l’attendais bientôt.

« Néanmoins, il y a un revers à la médaille, tu t’en doutes. Nous serons des ennemis de l’ordre instauré, nous serons surveillés, guettés, et certainement même traqués. A l’heure actuelle nous avons déjà Kumo et Konoha à dos, mais en voyant le danger que nous représenterons approcher, les autres villages nous aurons aussi en ligne de mire. Es-tu conscient de ces risques ? Es-tu prêt à vivre comme nous ? »

La discussion touchait bientôt à son terme pour le moment. J’avais pris l’initiative de parler avec Kurasa directement pour m’entretenir ensuite avec Ozaï et Jaga, que le Jisetsu avait déjà pris sous son aile. J’attendais la réponse finale de l’ex-kirijin. Était-il prêt à nous suivre ? Si oui, un grand avenir se profilait devant nous...

Le discours de Kurasa avait fait positivement écho dans les oreilles de son nouveau chef et, peut-être, aussi dans ceux de ses nouveaux camarades. Il semblerait qu'il ait été séduit par le profil du ninja Errant et que ses ambitions personnelles ne poseraient en aucun cas problème à l'organisation de mercenaires. Après l'avoir écouté avec attention, Hiro se chargea de lui répondre et lui exprima la sympathie qu'il avait pour les paroles qu'ils venaient de prononcer et pour son état d'esprit. La promesse qui s'en suivit était-elle aussi alléchante, car elle destinait au groupe un avenir de rêve, plus vite qu'ils ne le pensaient, leur organisation se développerait en puissance, financièrement et juste la prononciation de son nom suffirait à faire trembler le monde ninja. S'il y en avait quelques-unes dont la réputation avait augmenté en flèche au cours des années, comme le Kurai Hikari ou le Shoraizen, de nouvelles têtes allaient faire leur entrée dans le sommet du classement des criminels. D'ailleurs, l'ancien ninja de Kiri espérait que, dans un futur proche, il aurait l'occasion de rencontrer les membres ou même les leaders de ces groupes pour en savoir plus sur leurs objectifs, afin de s'en faire de possibles alliés si jamais leurs objectifs respectifs se trouvaient des points communs. D'ailleurs, l'ancien ninja de Kiri espérait que, dans un futur proche, il aurait l'occasion de rencontrer les membres ou même les leaders de ces groupes pour en savoir plus sur leurs objectifs, afin de s'en faire de possibles alliés si jamais leurs objectifs respectifs se trouvaient des points communs. Il s'exposait à d'énormes risques et c'est justement le point que souleva son interlocuteur. Le trentenaire lui rappela, entre deux bouffées de cigare, qu'ils seront bientôt considérés comme les grands méchants qui secouent le monde et qu'ils allaient donc avoir les villages à dos. Il lui apprit même que lui et son co-fondateur étaient déjà sur la liste des criminels répertoriés dans le Bingo Book de Konoha et Kumo et il voulait s'assurer que le nouveau venu aurait les épaules assez larges pour supporter la pression et les traques qu'allait lui offrir cette nouvelle vie.

« Mon objectif est très clair et je ne dérogerai pas à mon nindô. Mon adversaire est une idéologie, un système, mais son garant sont en grande partie les villages cachés et les ninjas qui croient à ce mensonge, la voie que j'ai choisi m'aurait forcément amené à la vie que tu nous destine. Je suis prêt à affronter cet ordre instauré dont tu parles et ensemble, nous le briserons ! »

Je suis prêt à affronter cet ordre instauré dont tu parles et ensemble, nous le briserons ! Peut-être que les espérances de Kurasa venaient trop tôt et que dans un premier temps, il allait devoir les mettre de côté, devant prioritairement se consacrer aux contrats ou aux entraînements qu'on allait lui assigner, mais ce n'était pas grave. Au contraire, il devait en profiter au maximum pour devenir plus fort avant que le temps du Chaos n'arrive.
S'il se demandait ce que la suite lui réservait, il pouvait considérer qu'il avait fait le plus grand pas dans l'optique d'être considéré comme un membre à part entière du Youhei no Sekai !