Les tempêtes de sables sont dangereuses, mais pas que ça, elles sont aussi très encombrantes. De nombreux tas de ce trésor se sont accumulés dans différents coins de la ville. A vous d'allez faire le ménage et de chasser les nuisibles qui auraient pu s'y glisser.
Les tempêtes de sables ne sont propres qu’à ce village impromptu et tolérant, remplie de gens en tout genre mais surtout bercé par une culture propre et très différente des autres villages tant le lieu est par nature contre la vie. Il se trouvait que des tâches ménagères nous attendaient moi et Taku. Nous dormions tout deux au-dessus du restaurant et devions nous levés tôt pour remplir notre devoir. Je n’étais pas spécialement fainéant car nous étions deux à faire cette mission mais je ressentais un pincement. Cela ne se voyait peut-être pas dans mon expression du matin : un air maussade et peu enclin à réfléchir à l’orée du ciel, mais il y avait bel et bien matière en moi à s’exprimer. En effet ce pincement n’était dû qu’à mes démons qui me rongeaient, cela même qui me poussait à m’exercer le soir venu. Nous étions dans une chambre commune et il était difficile les soirs de ne pas réveiller celui que je considérais comme un frère lorsque ces même cauchemard me réveillait et qu’incapable de m’endormir je pratiquais mon taijutsu dehors. Peut-être qu’au fond je désirais toujours devenir chuunin ou monter en grade mais je ne pouvais pas oublier mes devoirs envers le restaurant et mon père. Si seulement je pouvais accéder à un moyen de progresser tout en étant serain pour l’avenir du restaurant je n’en serais pas là à me ronger de faire une simple mission de nettoyage à nos jours creux. Au fond ce pincement provenait de mon égoïsme à ne penser qu’à moi et à ne pas réussir à oublier ce rêve de monter en grade. Et pourquoi vouloir revenir à la guerre et au combat ? Avais-je véritablement cela dans le sang ? Ce passé lointains nous avait-il marqué à ce point ?
En tous les cas j’étais maintenant habillé et prêt à nettoyer tandis que nous n’avions échangés que quelques mots de courtoisies entre nous tandis que mon père était déjà levé. Je le regardais son cul sur sa chaise roulante et comme à l’habitude cela m’agaçait. Ces derniers temps il n’utilisait plus trop ses béquilles et paressait plutôt sur cette chaise en demandant aux cuisiniers déjà présents de l’aider pour les corvées minimes comme ranger la cuisine ou autres. Etais-je si méchant de me sentir aussi concernés et énervé par un handicapé ? C’était horrible il n’y avait pas à dire et je me dégoutais. Je regardais Taku l’air exaspéré par ces scènes mineures et me levait de mon siège pour aider à ranger la cuisine ainsi que placer les aliments aux frais. J’enjoignais Taku de partir devant, je le rattraperais. De toutes les manières nous avions toute la journée pour cette mission.
C’est ainsi que je le rejoignais aidé de ma balayette à long manche et regardant avec effroi ce que Dame Nature nous avait laissé. La bonté de cette dernière était telle que le mot « générosité » prenait tout son sens. Nous n’avions pas le choix de toutes façons et je n’avais pas le droit de me plaindre. Ne regardant même pas Taku je pris ma balayette et commençait déjà à ramasser le sable fin au creux de mon arme de nettoyage.
C’te mission trop blasante … Genre ils avaient que ça à faire. Mais bon un boulot était un boulot. Enfin bon on aurait pu leur donner une mission plus dans leurs cordes. C’était pas comme si on avait un clan ici spécialisé dans le Sunaton qu’aurait pu faire ça en deux temps trois mouvements naaaaan … Pfff. Bon un boulot était un boulot après tout, le plus important était la paye et la paye … Ils en avaient clairement besoin. Financièrement depuis la mort de sa tante et avec l’infirmité de son oncle … D’autant que le resto marchait pas super bien en ce moment …
’Tin fait chier …
Muni de sa pelle et de sacs, le gamin avait l’impression d’être un vulgaire larbin. Bon Eimishi avait clairement pas l’air plus motivé que lui. Peut-être qu’il était juste dégoûté de faire un truc avec si peu d’intérêt … Il ne cachait qu’il voulait devenir un vrai Sunajin depuis quelques temps mais pas mal de choses l’empêchaient de vivre clairement son « rêve ». Enfin si son rêve était de se faire tuer … Taku quant à lui avait mis en pause quelque peu ces délires de devenir ninja et faire honneur à ses parents biologiques. Ayant très mal vécu la trahison suprême de celui qu’il avait considéré comme son mentor, qui l’avait aidé à s’améliorer psychologiquement et techniquement, le gamin avait décidé de se focaliser sur le resto et sa famille.
Qui l’aurait cru d’ailleurs que le Yondaime était en réalité ce fameux Homme Masqué … S’il n’était plus un petit coincé timide c’était en parti grâce à cet homme. Et pourtant il avait trahi tant de personnes dont lui. Enfin lui attribuer tout le mérite aurait été faux. Il avait été certes été un excellent sensei mais Tawako la folle dingue et Fleur de patate étaient pour beaucoup dans son évolution également. Et même s’il était toujours aussi peu rassuré sur ses talents de shinobi, il marchait enfin la tête haute. Ses cheveux avaient bruni et son corps avait grandi. Il n’avait plus rien du bambin hésitant d'autre fois.
Tapant dans le tas de sable, il réveilla la fille endormie là. Hmmm elle était pas très très jolie à regarder … vraiment pas folle. Des cicatrices, un air lugubre et méchant, on aurait dit un de ces monstres de Ketsueki… Faut croire qu’ils avaient tous des sales gueules, pas très chanceux les pauvres … m’enfin visiblement ils arrivaient quand même à continuer à se reproduire, sûrement par un Genjutsu ou quelque chose du genre.
Eh toi debout, t’as fait une overdose de sucre ou quoi ? Bouge de La, y en a qui essaient de bosser ici.
D’une humeur massacrante alors que d’habitude il était plus guilleret, l’Ishikawa regarda son cousin. Il tirait visiblement toujours la tronche. Attendant que la fille sorte du tas de sable visiblement pas très réveillée, le brunet soupira. Mais c’était pas possible sérieux, elle avait bu ou quoi ? Elle devait pas être beaucoup plus vieille que lui ! Qu’est-ce qui pouvait amener quelqu’un à finir dans un état pareil ? … Enfin … Il aurait eu quelques années de plus, il aurait peut-être sombré dans la bouteille après la révélation sur l’homme en qui il avait eu jusqu’à ce jour le plus confiance ici à Suna.
Ça va t’as l’air perturbé ?
Ouvrant un sac, il commença à pelleter. En espérant qu’il ne trouve pas d’autres personnes ivres mortes dans le tas de sable …
Une vie sinueuse et chiante après tout. Je m'emmerdais à mourir à déplacer ces putins de tas de sable mais je ne disais rien. Taku ressentait mon agacement mais un évènement vînt à clore cette morosité. En effet une jeune fille avait été retrouvé dans un tas de sable par Taku. Je n'avais pas entendu ce qu'il pouvait dire mais je m'empressais de le taquiner par une raillerie suffisante.
On fait dans le viol cousin ?
Je n'avais pas vu les évènements d'auparavant, juste que la jeune fille était là dans le tas de sable devant lui. J'attendais sa réflexion tandis que le soleil remontait haut dans le ciel. Une fois cette intermède entrecoupé par les paroles de mon homologues je partais un peu plus loin et seul lui indiquant la portion de la ville que je ferais. Le temps passait inlassablement et cette mission commençait à se faire longue mais j'étais un homme consciencieux. Quand bien même la tâche que l'on m'avait incombé était des plus ennuyante je l'exécutais. C'était le genre d'homme que j'étais après tout. Taku avait plus de joie en lui mais aussi une véritable peine de par les évènements passé du fait de mon oncle et tante, ses parents. Pour ma part j'avais toujours les images d'avant la création des villages et de ces conflits sans cesse qui auront emportés la mobilité de mon père et la mort de ma mère. Il fallait savoir qu'à l'époque la mortalité avait un taux bien plus élèves que depuis ces dix dernières années. La nouvelle génération de shinobis n'avait pas conscience de cela forcement.
La nuit rattrapa mes pensées et cassa mon moment de solitude afin que je retourne voir Taku. Je ne le trouvais plus mais tout avait été nettoyé. Je ne m'inquiétais pas plus que cela, qu'Est-ce qui pourrait arriver dans notre village après tout ? Je rentrais à la maison.
