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Il y avait sûrement eu des jours sombres dans la vie de mon maître mais ceux-là devaient être biens plus forts que les précédents. J'avais appris le décès de sa compagne, je ne savais ce que ça faisait de perdre sa bien aimée, je n'avais jamais vécu ça. Mais j'avais entendu quelques frasques sur le rêveur et je peux dire que ce n'était pas jolie à entendre. Une famille disait-il, oui une famille c'était bien ce qu'il m'avait dit il y a quelques temps perché sur le toit de notre quartier général. Si il était mon frère alors il pourrait se reposer sur moi quand il le voudrait, je ne suis peut-être pas le plus sociable mais ce cas si grave me permettait de faire des concessions. Je compatissais, oui voilà le mot exact, la compassion. Je compatissais à sa douleur et à sa peine et j'allais tout faire pour atténuer celle-ci. Comment ? Je ne le savais pas, je ne peux le savoir mais le temps nous le dira. Cet homme bien qu'avec des idées utopiques, je le respectais, je le respecte et je le respecterais quoi qu'il fasse. Si jamais dans une folie je devais lui couper une main je n'en serais point dérangé.

Il était l'heure, j'avais reçu une lettre pour annoncer le début d'un voyage. Je devais accompagner mon maître à travers ses périples, j'allais le suivre jusqu'au bout du monde si nécessaire. Je ne savais par contre pas combien de temps allait durer ce voyage, je ne devais pas m'en soucier selon moi. J'observais alors ma chambre adossé à ma fenêtre, j'y voyais quelques objets de valeurs. Un piano, un pendentif, des souvenirs de missions, j'étais si pitoyable à regarder derrière moi ? Je fis un petit soupir avant de préparer mes affaires. Un grand sac allait faire l'affaire, celui-ci contenait de quoi tenir un temps et de quoi survivre tout simplement. Je n'allais pas en promenade, je mettais alors mon survêtement noir avec mon écharpe blanche autour du cou. Je n'avais rien oublié, non rien, je remettais mon pendentif à sa place d'origine avant de claquer la porte derrière moi.

Je passais par l'accueil pour vérifier n'avoir aucune lettre avant mon départ. En parlant de lettre je n'avais prévenu personne de mon départ. Un départ qui se pouvait périlleux et puis je n'étais pas le genre de personne à faire des adieux à d'autres humains. Je pensais bien à quelques personnes que j'affectionnais particulièrement. Je ne connais pas les codes sociaux, je n'en connais que les frasques et j'ai encore du temps devant moi. Les personnes me connaissant allaiêntt sûrement comprendre ma façon de voir les choses, je n'avais pas besoin de les prévenir après tout. Si l'amitié consistait à devoir rendre des comptes, je n'en voulais pas. Comme la colombe de la paix de Midorhato, j'étais libre après tout. Cependant j'avais un petit pincement au cœur pour l'habitant du manoir ensanglanté. Je ne pouvais penser que à elle après tout, je passais devant le bar où qui avait mené à sa demeure ; Quelques souvenirs me revinrent alors, je ne pouvais que esquisser un sourire face à ceux-là.

J'avais maintenant une nouvelle amie, Azura, un Katana sans garde qui était placé à mon dos, prête à tuer. Je n'avais que eu très peu l'occasion de l'utiliser, il fallait qu'elle découvre le monde en même temps que moi. J'étais quand même excité comme un enfant, c'était presque un cadeau -malgré le contexte- que mon maître me faisait. J'allais pouvoir traverser des pays à ses côtés, j'allais pouvoir découvrir de nouvelles choses. Peut-être même rencontrer des gens ? Bon, ce n'était pas ma chose favorite mais je ne pouvais le nier. Je marchais lentement en ne pas regardant derrière moi.

J'arrivais alors à la voie illusionnée où se trouvait mon maître. Il était prêt pour l'aventure, je l'étais aussi. Je ne savais comment réagir, comment parler de sa femme, comment présenter mes condoléances. Je ne savais pas si je devais le faire. Je me plaçais alors à ses côtés, j'esquissais un petit sourire des plus naturels avant de poser ma main droite sur son épaule gauche. Un geste affectif d'un frère à un autre. Je jetais un coup d’œil derrière moi, légèrement nostalgique. C'était la première fois pour moi, j'aimais mon village comme un patriote.

«  On y va, frère.  »

L'heure du départ, de nouvelles aventures s'offraient à nous. Elles allaient peut-être être périlleuses mais je m'en fichais. J'étais aux côtés d'un homme puissant je ne pouvais m'en faire. Il n'avait pas à s'en faire non plus, malgré mon niveau, je serai toujours à ses côtés.

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J'avais eu le malheur de faire un geste d'affection envers mon maître comme pour lui montrer que j'étais là pour lui. J'avais appris à faire ce genre de chose en quelques mois et il y avait une et seule personne à l'origine de mon changement : Kibō. Il m'avait accepté dans son organisation et m'avait montré le chemin à suivre. Un chemin difficile et j'avais essayé de ne jamais dévier ma route, aujourd'hui j'étais dans la situation contraire apparemment. Si un maître peut apprendre à son élève, j'allais lui apprendre que je n'étais pas n'importe quel Sunajin. Il ôtait ma main pour s'occuper de mes affaires et m'apposant un sceau sur mon avant-bras gauche. J'observais son geste et il prétexta alors que je devais garder mes forces pour l'entraînement, j'en avais besoin disait-il. Mes yeux étaient plantés dans les siens, il arborait un visage froid et un regard glacial. Non maître, ce regard est mien, je ne le crains pas et je suis même meilleur que vous à ce jeu là. Je changeais alors mon expression pour en prendre une bien plus sérieuse, je ne répondis pas à sa façon d'agir.

Je sentais comme un mur entre nous, empêchant toute communication. C'était la voie qu'il avait choisi, c'était sa façon d'être après le décès de sa compagne. Je ne pouvais le blâmer pour cela, j'avais fait de même après la mort de membres de ma famille qui m'étaientt très chers. Je ne savais pas non plus à quoi m'attendre avec cet homme métamorphosé, je m'imaginais même le pire. Ma présence n'avait rien de spéciale, j'étais là pour garder un œil sur lui. Moi, un simple genin garder un œil sur une si puissante personne. Cependant, même un jeune homme de mon niveau peut planter son Katana dans le corps d'une autre personne. Je n'avais pas peur, je ne savais pas à quoi m'attendre bien sûr mais je n'étais pas effrayé d'être confronté à mon frère. C'était inévitable de toute façon. Je fermais les yeux quelques secondes, profitant de la dernière vue de mon village.

Et puis le moment où on s'élança à toute hâte dans le désert, traversant les dunes de sables plus haute l'une que les autres. J'avais décidé d'être légèrement en retrait, je n'étais pas la meilleure compagnie qu'il puisse avoir. Je le suivais à quelques mètres et puis tout de même, c'était lui qui avait le chemin en tête. La lune guettait nos pas mais surtout ceux de mon maître si je peux dire, comme si il y avait une relation entre ces deux là.

Il est triste de constater qu'un homme si bon soit confronté à une telle situation. Oui je pouvais le dire mon maître était bon. Bien plus qu'une grande partie de notre précieux village, des idées saines et des objectifs louables. Ses dialogues toujours joyeux, ses gestes toujours présents, il m'avait tant appris en si peu de temps que j'avais pu le cerner facilement. Et pourtant, malgré son attitude exemplaire, la vie avait décidé de reprendre sa femme. Le monde ne tournait pas rond et ça je le savais depuis longtemps. Pourquoi la mort emportait les bonnes personnes alors qu'il y a tant à nettoyer dans ce monde. Des milliers de crimes, des femmes battues, des viols et j'en passe.. Et pourtant c'est un homme si bon comme le Sunajin à mes côtés qu'on punit, je n'y vois aucune justice.

On se bat tous les jours pour la justice mais même si le monde nous rejette, à quoi bon nous battre pour lui. Je n'appréciais pas penser de la sorte car malgré mes expressions et mon attitude exécrable, je m'étais promis de protéger les miens coûte que coûte. Je n'avais que très peu avancé depuis mon entrée dans les Midorhato au niveau puissance, j'attendais beaucoup de ce voyage. Je ne comptais pas seulement surveiller le rêveur, j'avais aussi mes propres objectifs. Je devais revenir plus fort et m'imposer dans cette si grande nation, je n'hésiterai pas à faire des sacrifices pour obtenir le pouvoir. J'étais pressé, très pressé de pouvoir manier correctement Azura, mon arme. Mon but était de pouvoir y insuffler mon Raïton et de découper à ma guise ce que je souhaitais. Ma rapidité aussi était à améliorée, j'avais quelques objectifs à réaliser pendant ce voyage.

Il y avait aussi les dangers, il allait en y avoir sans doute. Mes ceux-ci me rendront plus fort et j'essaierai de ne pas mourir pour les personnes que j'aime. Je pensais à ma famille adoptive, le vieux, la vieille et mes petites sœurs et petits frères. Je n'avais pas non plus prévenu de mon départ, je n'étais pas le meilleur enfant possible mais ils me comprendront, je suppose.

Rien ne pourra m'arrêter dans ma quête mais vous pouvez compter sur moi maître.