Un stage de formation ? Pourquoi pas, on m’avait attribué plusieurs missions de la sorte et puisque j’étais devenu Jônin, ça ne me dérangeait pas tant que ça de former un nouveau Chûnin à son rôle. Un Chûnin pouvait avoir plusieurs fonctions et pouvait même se spécialiser, c’était à voir selon son caractère et ses ambitions. Personnellement, j’avais opté plus pour une intégration dans l’unité spéciale du village. Ce n’était pas pour autant que je dénigrais les autres rôles, il n’y avait pour moi, aucun sous-rôle comme aucun sous-métier. De par certaines faiblesses au niveau social, je ne pouvais pas être enseignant et maîtriser une classe d’une trentaine d’élèves. C’était pour moi inconcevable et puis j’aspirais à être sur le terrain plutôt qu’à former nos les académiciens. Depuis quelques temps, j’avais créé une équipe et trois élèves me suffisaient amplement. Même si des départs étaient survenus sans même que je ne m’en rende compte, ce n’étaient que des leçons et des bonnes expériences.

Enfin, la personne concernée aujourd’hui se nommait Okita et se trouvait être de la famille des Kawaguchi. Un clan respecté à Suna qui avait su prendre des bonnes dispositions lors de l’attaque. En plus d’une bonne direction, ce clan était pour moi un clan pilier du village. Ils représentaient le sable et à Kaze no Kuni le sable faisait partie de notre vie, leurs capacités défensives et sensorielles nous étaient très utiles. Le Kakumeigun comptabilisait une dizaine de Kawaguchi, environs et ils nous facilitaient grandement la vie, c’était honorable de leur part.

Pour l’occasion, je portai simplement un Kimono bleu marine, il était simple et propre. Il provenait du marché et était importé de Tetsu no Kuni. Pourtant, je ne l’avais pas payé très cher du fait de sa simplicité mais ça me convenait parfaitement. Je me dirigeai alors au complexe sportif, par défaut les convocations pour un stage Chûnin se passaient là-bas. Il y avait plusieurs façons de procéder mais des méthodes avaient été mises en places par des analystes, on devait suivre plus ou moins à la lettre celles-ci. J’arrivai alors à destination, mon Katana était toujours à mes côtés. Fut un temps, Azura était entouré seulement d’un bandage mais c’était une époque révolue. Aujourd’hui, Azura arborait une garde rouge magnifique. C’était après avoir vu les armes de Tsukimi Yaeko que j’eus envie de l’habiller autrement, elles étaient magnifiques et m’avaient fait changer d’avis.

La personne qui devait être aidée était déjà présente, je le savais de par son apparence puisque j’avais pris la liberté d’examiner son dossier au Kakumeigun. Une fois arrivé à sa hauteur, il m’interpella. L’air sérieux comme toujours, j’abaissai légèrement le haut de mon corps afin de la saluer avec respect.

« Je me nomme Toshiro Ogami, intendant au Kakumeigun et aujourd’hui je vais être ton enseignant si j’ose dire. J’espère que tu es prêt ? »

Je marquai une pause de quelques secondes avant de reprendre.

« Il est important de former les nouveaux Chûnins d’après moi, il arrive des fois que la situation ne nous le permet pas mais… Malgré les récents évènements, on doit accorder du temps à des personnes dans ta situation. »

Je fis signe à Okita de me suivre, je voulais m’installer sur les gradins afin de converser convenablement, c’était plus agréable et vu que j’avais plusieurs questions à lui poser, ça me semblait plus propice. Une fois sur place, je posai à mes côtés mon Katana avant de planter mon regard sur lui. Mes expressions faciales pouvaient être trop sérieuses, trop froides de temps à autre mais c’était un de mes aspects, pourtant ce n’était pas toujours ce que je souhaitais transmettre à mes interlocuteurs.

« Pour commencer, vers quelle branche souhaites-tu te diriger ? C’est une question un peu générique je t’avoue… Tu peux vouloir enseigner aux aspirants, continuer à accomplir des missions, être assignée à l’Ergastule et j’en passe. Il y a plusieurs choix qui s’offrent à toi et il faut faire les bons qui corrèlent avec ta personnalité et tes aptitudes. »

Je n'avais encore jamais eu l'occasion de discuter avec ce jeune Shinobi nommé Shinikage, sur le dossier j'avais pourtant bien lu Okita mais dans le doute, pour moi, ça sera Okita seulement. Pour un nouveau Chûnin, plusieurs voies s'offraient aux heureux élus et aujourd'hui j'étais chargé de guider l'un d'eux. Comme je lui avais proposé, il pouvait être instructeur, être affecté à l'Ergastule, prétendre à un poste au Kakumeigun-.. Il me répondit vaguement comme s'il n'était pas décidé, comme s'il n'avait pas encore choisi sa voie. En quelque sorte c'était normal, ma présence ici n'était pas inutile mais il avait tout de même quelques idées.

Comme il me parlait du Kakumeigun, je pouvais l'aiguiller et lui donner des conseils. Pour vouloir intégrer l'unité spéciale, il fallait posséder non seulement des capacités mais aussi avoir une mentalité en corrélation avec nos objectifs et nos membres. Il y avait bien sûr des personnes bien particulières au sein de notre équipe, je pensais à Lenka qui appréciait grandement faire exploser tout ce qui le dérangeait. Il y avait aussi Izanaki, la femme qui ne faisait que parler pour rien dire et qui étonnement en mission ou en interrogatoire donnait l'impression d'être atteinte de mutisme ; Tout ça pour dire que si les membres étaient différents, ils suivaient les préceptes de l'organisation et un des plus importants n'était autre que : Servir Suna.

Mon interlocuteur souhaitait-il servir Suna, faire passer ses devoirs avant ses sentiments? Je ne le savais pas encore , à vrai dire je n'avais que très peu d'informations sur son caractère. Deux phrases ne pouvaient me suffire à le comprendre. J’acquiesçai d'un signe de la tête, l'air toujours très sérieux.

«  Si tu souhaites rejoindre le Kakumeigun, je demanderai à un membre de te laisser l'accompagner pendant une journée ou deux. Ce n'est pas un stage de découverte évidemment, c'est quelque chose de très sérieux mais je pense que tu le sais. Au Kakumeigun, on fait tout pour assurer la sécurité de Suna. Notre devoir est de protéger les villageois. »

Je marquai une pause de quelques secondes pour laisser le temps à Okita d'assimiler les informations transmises. S'il souhaitait un jour faire parti de l'effectif, il devait se rendre compte des bons côtés comme des mauvais, si être un Shinobi pour moi était une passion, ça ne l'était pas pour tous et toutes.

«  On s'occupe de la sécurité intérieure, on mène des enquêtes mais on ne travaille pas seul. On est souvent aidé par des personnes extérieures au Kakumeigun. Je souhaite cela dit développer l'organisation, voir plus loin et surtout plus haut. Peut-être auras-tu l'occasion dans le futur d'être à mes côtés mais pour ça il faut que tu t'en montres digne. Je n'oublie pas par contre ton deuxième souhait. »

Il avait aussi émis le souhait d'être instructeur dans une école, de ce côté là je ne pouvais l'aider directement. J'avais par contre pris une équipe de genin sous ma charge, ils sortaient tous plus ou moins de l'académie alors c'était tout comme. Une classe toute entière d'aspirants ça devait être autre chose, j'étais intervenu quelques fois mais c'était seulement en tant que membre de l'unité spéciale et ils étaient captivés ; J'avais aussi été à leur place et je savais plus ou moins comment ça se passait.

« Pour devenir professeur à l'académie, je suppose que tu devras passer une seconde formation. Si tu y tiens, tu pourras aussi être aux côtés d'un instructeur, il faut juste que tu me le dises et j' informerai une de nos académies de ton arrivée. »

Je n'avais que trop parlé et maintenant j'attendais les réponses de mon interlocuteur, s'il avait des questions, des souhaits, des rêves ? Peu importe, j'étais là pour lui aujourd'hui.

Spoiler:

S'il souhait faire parti Kakumeigun, il devait être un Shinobi compétent et exemplaire. En tant que membre de l'unité spéciale on se devait de montrer l'exemple, on contrôlait la sécurité et intervenait sur de nombreux conflits internes. Le sérieux, l'impartialité, la rigueur, l'assiduité, des valeurs qui rejoignaient finalement très bien celles des Shinobis n'étant pas membre du Kakumeigun. Ce n'était pas étonnant après tout, on se battait pour la même chose mais avions des tâches légèrement différentes. Pour autant, on se trouvait pas être supérieur aux autres, loin de là. Évidemment ce n'était pas donné à tout le monde de faire parti de l'organisation mais cette sélection ne devait pas laisser un goût amer aux autres, toutes les personnes envieuses de donner un futur à Suna trouveraient à coup sûr une place dans l'organisation de celle-ci. C'était mon humble avis, il n'était peut-être pas partagé par tous mais je transmettais celui-ci à mes équipes. Si un grain de sable avait du mal à trouver sa place dans le désert, une fois les grains réunis et l'unité établie, ça formait quelque chose d'impressionnant.

On nous avait traduit à plusieurs reprises Suna comme une famille, l'ancien Kazekage l'avait fait ; Seulement il avait lâchement abandonné cette famille. Son concept n'était peut-être pas le meilleur et pourtant j'y croyais en quelque sorte. Cela dit, on ne devait pas oublier qu'on se trouvait dans un village militaire rattaché à Kaze no Kuni. Nous devions œuvrer pour le pays et protéger les résidents de celui-ci, autrement dit nous étions des militaires. Il ne fallait pas perdre de vu cela, si la vie à Suna pouvait être paisible de temps en temps, ce n'était pas pour autant qu'on était un village comme un autre. Suna avait été formé dans un seul but : protéger les citoyens contre tous les dangers. Ce nouveau mandat allait permettre à notre village d'être aussi resplendissant qu'autre fois, je croyais en notre nouveau Kazekage et ce depuis des années maintenant. Son nouveau poste allait lui permettre d'avoir plus de portée, c'était une bonne chose.

Mes pensées rejoignaient celle de mon interlocuteur et j'en étais bien content. Il souhaitait intégrer notre organisation à long terme et voulait comme découvrir les tâches qu'on accomplissait. Ma proposition me semblait avoir fait son effet. Si ses paroles étaient aussi bonnes que ses actes, je ne voyais pas lui refuser l'opportunité de nous rejoindre. En plus, j'avais un aperçu de ses motivations. C'était une première étape, il fallait ensuite passer un examen. L'examen pouvait prendre différente forme, j'avais passé une épreuve de survie, Tetsui lui devait réussir une mission-.. Et actuellement je préparais une épreuve pour Ema et Kazushi, tous deux prétendants à un poste au sein de l'organisation du Kakumeigun. Peut-être devais-je déjà réfléchir à quelque chose pour Okita, le nouveau Chûnin ? Même si son grade était récent, ça ne me dérangeait en rien de lui donner une chance. Je préférai encore lui apporter les bonnes valeurs, lui transmettre les bonnes pratiques avant qu'il n'en apprenne des mauvaises.

Il voulait ensuite transmettre son expérience, le Kakumeigun pouvait en effet apporter beaucoup d'expérience à ses membres. C'était une bonne réflexion en soit. J’acquiesçai d'un signe de la tête avant de prendre la parole, l'air toujours sérieux voir légèrement froid.

«  C'est très bien, tu es motivé. J'aime les personnes motivées, ça me montre déjà ton envie mais il faudra ensuite passer une épreuve si tu es déterminé à rejoindre l'Unité spéciale. Elle peut prendre plusieurs formes. Pour ma part, c'était une épreuve de survie à travers le désert avec le chakra drainé . Je me suis heurté à bien des problèmes lors de mon aventure, ce ne fut pas facile mais je m'en suis sorti. »

Je marquai une pause de quelques secondes en croisant les bras.

« Nous allons donc faire ça Okita, tu vas dans un premier temps être aux côtés d'une dénommée Isaki. Elle accompagne actuellement une nouvelle recrue donc ça ne sera qu’enrichissant pour toi. Il y a des avantages et des inconvénients à être un membre du Kakumeigun, tu peux dérangé à n'importe quel moment par exemple et ce même lors de tes jours de repos. Je ne dirai pas qu'on est esclave de notre métier mais seulement passionné, tu me suis jusqu'ici ? »

Hanabi ? J’avais du mal à comprendre ce que son amie pouvait bien faire dans notre conversation, peut-être attendait-il un sourire de ma part ? Je n’en fis rien. Mon interlocuteur faisait peut-être partie des personnes souhaitant de temps en temps « détendre l’atmosphère ». Il était fort possible de me fourvoyer à ce sujet mais aujourd’hui il n’y avait rien à détendre. J’étais sérieux avec lui et j’attendais des réponses sérieuses. Je me fichais éperdument d’un semi-humour ou de tout ce qui pouvait s’y approcher. Ce n’était pas qu’une simple formalité que d’aider un promu à accomplir son rôle, pour moi je prenais très au sérieux cette mission. L’égarement terminé, mon interlocuteur reprit la parole mais pour cette fois-ci être sérieux. Tant mieux puisque je n’attendais rien d’autre de sa part.

D’après ses mots, il disait être très motivé. Si ses paroles reflétaient son caractère, il pouvait être un bon élément. Je n’appréciais pas forcément les personnes prenant tout pour acquis, certains naissaient avec plus de facilités en ce monde et c’était indéniable. Pour ma part ça n’avait pas été le cas, j’avais simplement travaillé régulièrement et avais persévéré afin d’acquérir un peu plus de puissance. Dans mon académie, il y avait des personnes possédant de bonnes aptitudes voir même excellentes, celles qui malgré leurs facilités avaient continué à s’entraîner étaient devenues de bons Shinobis pour Suna. Les autres n’étaient par contre pas parvenus à suivre le rythme. On pouvait entendre le mot « raté » sur les bancs de l’académie, les aspirants aimaient se comparer. L’humain ne pouvait s’empêcher de se comparer aux autres, c’était quelque chose qu’on avait en nous. Pour moi, raté ne voulait rien dire. C’était d’ailleurs pour cette raison que je ne refusais pas l’entrée à une personne dans mon équipe seulement à cause de son niveau.

L’académie était un premier palier à passer pour les aspirants, une fois fait ils devaient accomplir des missions aux côtés de personnes expérimentés, s’entraîner, se défendre et survivre afin d’acquérir de l’expérience. On avait beau naître Shinobi en ces terres, ce n’était pas totalement vrai. Pour moi on ne naissait pas Shinobi, on le devenait. Une formation était nécessaire, des échecs étaient nécessaires, un accompagnement était aussi nécessaire-..

L’entrée au Kakumeigun était cependant différente à mes yeux, ça permettait de connaître les acquis des prétendants à un poste. Les Chûnins et Jônins souhaitant entrer dans l’unité possédaient déjà des compétences, un leadership ou non, il y avait tant de choses à évaluer afin de pouvoir accepter une personne ou bien de la refuser. Ce que je pouvais dire à l’heure actuelle, c’était qu’Okita était bel et bien motivé et c’était un bon point.

Je décidai de reprendre la parole afin de répondre à cet élan d’enthousiasme.

« C’est une bonne chose d’être motivé comme toi. Si un jour tu as une équipe à ta charge, essaie de transmettre cette ambition, ça ne peut être qu’une bonne chose. »

Je marquai une pause, je venais d’aborder le sujet d’une équipe et si je l’avais brièvement évoqué, je pouvais maintenant en parler davantage.

« En parlant d’une équipe, peut-être que tu seras dans l’obligation d’en prendre une un jour. Te sens-tu prêt ? Pour ma part, je ne l’étais pas forcément au début. J’avais même du mal à m’imaginer à la tête d’une équipe de genin. Aujourd’hui j’en dispose d’une et elle se nomme Yunitto –l’Unité- et je souhaite qu’elle se développe encore et encore afin de devenir plus forte. »

A l’heure actuelle, Yunitto n’était composé que de deux personnes –Asuka n’étant plus des nôtres-, l’une se nommait Chikamatsu Ruri et l’autre Ketsueki Kazushi. Une marionnettiste et un Ketsueki, sur papier ça donnait déjà quelque chose d’intéressant. Je cherchais une dernière personne afin de compléter ce duo prometteur. Une équipe était quelque chose qu’on gardait toute une vie dans la plupart des cas, je souhaitais pour eux qu’elle soit la meilleure possible.

« Avec le temps j’ai appris à diriger et c’est aussi pour ça que j’occupe un certain poste dans la hiérarchie de Suna. Il te faut acquérir de l’expérience et ça ne sera qu’en pratiquant que tu monteras en compétence. Si un jour tu as une question, n’hésite pas à venir me voir. »

Notre entretien était presque terminé, mon interlocuteur avait peut-être un souhait ? Si oui, j’ésperai pouvoir accéder à sa requête.

« Souhaites-tu qu’on parle d’un sujet précis ? Ou bien tu veux pratiquer une activité ? Si tu as une envie, je veux la connaître. »

Il parlait de réaliser les rêves des membres de son équipe, des paroles qui me ramenaient deux ans en arrière lors de ma première rencontre avec Kibo. J'étais assez perdu et je n'avais pas trouvé d'équipe pour mon apprentissage. Suite à un entretien il avait finalement accepté de m'intégrer dans son organisation nommée le Midorhato. Mis à part un combat physiquement difficile et un petit arrêt à la clinique du centre, je m'en étais plutôt bien sorti. Si je mettais ces détails de côté, c'était surtout notre discussion finale qui m'avait marqué. L'ancien Rêveur avait crée une organisation afin de répandre la paix et aussi pour permettre aux personnes y participant de réaliser leurs rêves. Chaque personne avait pour mission d'aider les autres, des conseils, un combat, un savoir-faire, le partage existait pour que chacun puisse enlacer leurs espoirs. Si mon interlocuteur avait cette même ambition, son équipe allait sûrement évoluer plus rapidement que prévu ; J'allai devoir surveiller l'avancement de celle-ci, si elle pouvait devenir utile à Suna je me devais de me tenir au courant. C'était plus qu'intéressant-..

Pour ma part, mes objectifs corrélaient avec ceux du Midorhato. Aujourd'hui, je ne souhaitais que la paix pour Suna et devenir un des plus forts. Acquérir de la force pour frimer, non ce n'était pas mon genre. J'aspirais seulement à en obtenir pour pouvoir au mieux servir Suna et ma nation. Pourtant, la force n'était pas le premier facteur à avoir pour pouvoir servir son pays. Chaque personne avait son utilité au sein d'une société, du boulanger au tailleur de pierre, du Shinobi aux hommes politiques, on disposait tous d'une place. Un Shinobi ne devait pas être nécessairement très fort, le plus médiocre pouvait faire la différence, le plus fort ne le faisait pas toujours-.. Tout ça pour dire qu'en plus de savoir utiliser sa force intelligemment, il fallait en acquérir pour de nobles buts.

Motivé et persévérant, plus j'apprenais à connaître mon interlocuteur et plus je voyais une force armée prometteuse. J'esquissai un sourire avant de répondre à ses paroles.

«  Je suis donc pressé de voir ça Okita et te souhaite par avance bonne chance, si tu restes autant motivé, ton équipe aura un beau futur devant elle. »

Le dirigeant d'une équipe n'était en effet pas le seul facteur mais par sa qualité de responsable et de tuteur, il pouvait amener les genins dans une bonne direction. Tuteur était le mot juste, il pouvait en quelque sorte éduquer les militaires afin de leurs faire une ligne directrice. Il n'allait sûrement pas être un second père pour ses élèves mais plutôt un exemple. Il pourra aussi apprendre à chacun d'eux à maîtriser leurs capacités, à en apprendre des nouvelles. Un senseï pouvait impacter du tout au tout une équipe, il fallait seulement le vouloir. Le nouveau Chûnin me parla alors de son style de combat et en venait au sujet de la sensorialité. Souhait-il se spécialiser dans cette branche ? C'était une bonne idée à vrai dire, un Kawaguchi disposait de facilités dans ce domaine. Actuellement, le village et le pays était protégé par des senseurs Kawaguchi et Yamada, ils nous étaient indispensables afin de le protéger. Pour ma part, je ne disposais pas de dons sensoriels mais avais quelques bases, je pouvais donc l'aider que « très légèrement ».

«  Je ne suis pas le meilleur dans ce domaine, loin de là. Je peux seulement anticiper mes adversaires, comprendre leurs mouvements. De temps en temps je peux avoir des intuitions aussi mais c'est autre chose. »

Je marquai une pause de quelques secondes avant de reprendre la parole.

«  Sais-tu que les Kawaguchi sont un des piliers de notre village ? En plus de cela, une branche est spécialisée dans la sensorialité et ils nous protègent en temps réel. Le sable est la base du désert et vous contrôlez ce sable, le ressentir est une chose mais ressentir ce qui le foule en est une autre. Je ne peux que te faire un cours théorique pour le moment, j'en suis navré d'avance. Dans le futur, tu seras amené à pouvoir détecter tes adversaires, camouflés ou non ; Remarquer le vrai du faux et comprendre les mouvements adverses. En plus de cela, tu pourras toi aussi te camoufler, dans le désert tu serais imperceptible. »

Le désert était déjà le terrain préféré des manieurs de Sable, ils disposaient de toute la matière souhaitée afin de combattre leurs ennemis. Un Shinobi sensoriel était donc doublement avantagé.

«  Tu vas devoir beaucoup travailler sur toi même, comprendre ce qui t'entoure et le ressentir. Je peux t'en dire plus mais la théorie est à mon sens qu'une petite partie et sûrement pas la meilleure dans un apprentissage. Pour le reste, je peux te diriger vers des Kawaguchi sensoriels mais aussi vers une amie et partenaire nommée Zenzaburô Ema. Elle est douée et vous pourrez sûrement vous entraider. »