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 [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei]

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Katano Raion
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Message(#) Sujet: [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] EmptyMar 17 Fév 2015 - 18:27

Spoiler:
Posté aux portes du village, j’attendais mon compagnon. Lentement je m’étais perdu dans la contemplation de l’horizon, des dunes de sables qui s’étendaient à perte de vue. Il fallait reconnaître à ce village le fait qu’il avait le cachet le plus glorieux du monde. J’avais mis les pieds dans tous les villages, mais les alentours désertiques du village de Suna étaient de loin les plus beaux, les plus majestueux. Et bien que ceux-ci manquaient cruellement de vie, ils semblaient recéler des secrets inviolables sous chaque roche, sous chaque grain de sable. Il m’en devenait amusant de me prendre au jeu moi-même. Ainsi je me demandais : si j’avais été l’un des grains de ce grand désert, aurais-je réussi à garder mon secret jusqu’à la fin ? Mon compagnon, qui n’était toujours pas arrivé, lui connaissait mon identité. Il la connaissait trop bien d’ailleurs. J’avais vécu ma vie précédente d’une telle manière que la simple évocation de mon nom laissait courir l’imaginaire des hommes et déjà on m’attribuait les pires sobriquets. Heureusement, avec Hoshasei, je n’aurais pas ce problème. Il m’acceptait, me vénérait presque. Cela me faisait à la fois peur et me comblait d’une joie étrange. Avoir quelqu’un de mon côté en ces temps de conflits, c’était une aubaine. Une véritable aubaine, vraiment. Que pouvais-je inventer qui m’offrirait pareille opportunité et soutien pour mon plan final ?

Mais pour l’heure, il n’était pas question de plan final. Il fallait se concentrer sur le jour même et non sur l’avenir encore trop incertain. Je m’étais vu confié une mission et j’avais avec insistance demandée le fait que Hoshasei soit placé sous ma tutelle au cours de celle-ci. Ainsi je m’étais un peu laissé voir comme un emmerdeur par une secrétaire du village mais au moins, j’avais l’occasion d’en apprendre plus sur mon homologue cyborg.

Il arriva d’ailleurs, me perturbant malgré lui dans ma quiétude et ma contemplation paisible de ce magnifique paysage qui s’offrait à moi. Je tournais la tête vers lui et ne dit rien pendant de longues secondes. Il s’était lui-même arrêté et contemplait maintenant avec moi. Quelques secondes encore s’égrenèrent dans le sablier mondial avant que lui ou moi, nous ne cassions cette sérénité.

« C’est vraiment un paysage magnifique… » Je parlais tout en me détachant lentement de cette vision romanesque. Je me redressais sur mes jambes et me séparais du mur sur lequel je m’étais appuyé et je commençai à marcher. J’étais suivi de près par mon acolyte. « Je suppose qu’on t’a déjà mis au courant des détails de notre mission. Je dois dire que j’ai été un peu déçu du fait que le village ne nous propose pas directement de tuer ce chef d’organisation. Il faut croire que quelque part, il demeure plus doux que mon ancienne patrie. »

Je dédiais mes pensées suivantes à Kiri. Dans mon pays aujourd’hui en ruine, nous avions l’habitude de terminer chacune de nos missions par de terribles meurtres. Nous allions l’utile à l’agréable et dès qu’il était question d’une neutralisation ou d’une simple enquête, il fallait forcément faire couler le sang. Mais pour l’heure, nous devions nous plier aux règles, je m’en rendais bien compte et ne m’y opposais pas plus que cela. Ma simple plainte avait suffi à me combler.

Ainsi nous marchions vers le Nord car il nous fallait rattraper ce joyeux luron en route. Il ne nous était pas difficile de savoir par où il passerait et il y avait fort à parier que ce dernier se soit accompagné de tout un cortège. Les petits chefs d’organisations aiment souvent s’entourer de tous les hommes qu’ils peuvent trouver pour se donner de l’importance.

« Comment penses-tu que nous devrions procéder ? Des idées ? Nous allons peut-être bientôt tomber sur eux… »

Et oui, nous empruntions la route la plus fréquentée du désert. En somme, une sorte d’autoroute piétonne. Un énorme sentier traversant le pays de part en part. Il y avait certes de nombreuses bifurcations mais il était pratiquement certain que nos cibles allaient emprunter ce fameux passage : il demeurait le plus court et le plus simple pour atteindre la ville portuaire d’Odaichi. Or, d’après nos sources, c’était vers cette ville que le groupuscule se dirigeait.
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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] EmptySam 21 Fév 2015 - 15:18

J'avais récemment eu un entretien avec Saibogu Yu, qui n'est autre que Katano Yusuke. La différence était frappante, mais je ne pouvais savoir ce qu'il s'était passé. Le principal sujet de conversation que nous avons eu durant ce petit laps de temps, concernait son appartenance à une organisation qui s'appelle Kurai Hikari. Le but de cette organisation, je n'en savais rien. J'étais encore en manque de réponse, et ce manque pourrait causer ma perte. Il fallait que j'avoue avoir manqué de prudence. La prochaine fois que j'allais le voir – et c'était sous peu – j'allais pouvoir lui poser les questions auxquelles je n'avais pas de réponses. Et c'était sans compter sur aujourd'hui. Une journée qui semblait être banale mais qui prit un tournant peu commun lorsqu'on m'attribuait une mission en coopération avec l'intéressé !

Le dépôt de la missive avait prit du retard. La raison de ce retard ne m'intéressait pas, seul rejoindre mon supérieur hiérarchique m'intéressait ! Je marchais rapidement dans l'unique espoir d'assouvir ma soif de connaissance. Rapidement, j'étais sur place. Il semblait être dans ses pensées et je le dérangeais malgré moi. Cela dit, ses premières paroles concernait la beauté du paysage. Un horion remplit de sable, plus qu'il n'en fallait, et un ciel bleu logeant une étoile lumineuse qui faisait grimper la température de l'atmosphère : le soleil !


« Effectivement, j'ai reçu il y a quelques minutes l'ordre de mission. Le décès pur et simple du chef aurait été une aubaine. Malheureusement, nous sommes gouvernés par des moins que rien. Nous avons le choix, mais nous allons nous plier à leurs demandes. Cela ne sera que temporaire. »

C'était une certitude pour moi : je n'allais pas rester pourrir dans ce village ! J'avais soif d'évolution, soif de pouvoir, soif de gloire ! La désertion n'était plus une option si je souhaitais avoir du résultat ! Nous débutions rapidement une marche vers la destination qui nous intéressait : Odaichi. Sur le chemin, Yu me demanda si j'avais des questions, des idées sur la façon dont nous allons procéder. Mes idées n'étaient pas toujours les bonnes et je manquais parfois du recul nécessaire. Pourtant, j'avais l'impression que ce que j'allais lui proposer aller lui plaire...

« Nous ne pouvons tuer le chef. Cela dit, sauf erreur de ma part, nous pouvons tout de même nous faire plaisir sur ses partenaires. Je propose donc de passer en force et de nous occuper du chef ensuite. »

Je profitai aussi de ce moment pour lui poser les questions relatives à notre récente discussion.

« J'ai effectivement des questions. Quel est le but de l'organisation ? Et comment tu as pu changer en si peu de temps ? Comment d'homme tu es passé à machine ? J'ai besoin de savoir... »
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Katano Raion
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Message(#) Sujet: Re: [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] EmptyLun 23 Fév 2015 - 11:30

Mon disciple était certes intrigant et particulièrement docile, mais il y avait chez lui ce besoin de connaître tout sur tout. Aussi, même si je représentais certainement pour lui une figure de pouvoir qu’il n’était pas en mesure d’outre passer, cela ne l’empêchait pas d’avoir recourt à certains stratagèmes pour me soutirer des informations. Bien sûr, il était très intelligent et j’en étais pleinement conscient. Néanmoins, je n’éprouvais pas le besoin de lui cacher quoi que ce soit. Bien que le fait qu’il ait été un espion à la solde du village depuis le début m’avait effleuré l’esprit, je me sentais curieusement attiré par ce dernier et prompt à lui faire part de tout et de n’importe quoi. Il n’était pas en mesure de m’arrêter et au moindre doute, je lui aurais coupé la tête.

Nous marchions depuis quelques minutes déjà. Hoshasei m’avait proposé de foncer directement dans le tas au lieu de s’attarder à trouver un stratagème. Nous tuerions tous les disciples de cet illuminé politique et nous garderions le chef en vie. Ses paroles me firent sourire et mes yeux, toujours plongés dans la contemplation admirative du désert se fermèrent quelques secondes. Je pris le temps de respirer, de savourer l’instant présent. Cette journée promettait d’être amusante et agréable sur tous les points. Je n’étais entouré que de mon allié, je n’avais pas à jouer la comédie. Quelque part cette libération éphémère avait quelque chose de pure. Presque aussi pure que le combat qui m’attendait.

« Je suis d’accord avec toi, en plus ça me permettra de voir où tu te situe niveau combat… et vice versa. »

Hoshasei sembla réfléchir un long moment avant de reprendre la parole. Cette fois, il avait décidé de poser une question. Je dois avouer que sur le moment, j’étais quelques peu surpris. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse mention de ces informations au beau milieu d’une mission. Mais je comprenais ses doutes et avais bien l’intention de les remplir de certitudes. Que ma réponse lui plaise ou non, je me refusais à lui mentir.

« L’organisation n’a en réalité pas de but précis si ce n’est celui de ramener le monde à un état plus primaire. Les hommes sont des créatures d’instincts, ils se battent, s’entretuent et aiment ça par dessus le marché. Mais la domination des faibles au dessus des puissants à créer la diplomatie et la diplomatie a entrainé la création du mensonge collectif. L’homme s’est mis à renier ses origines de tueurs et est devenu un simple instrument pour des hommes et des femmes qui ne le méritent pas. Moi et mes compagnons estimons que l’homme ne se complait vraiment que dans le chaos le plus total. Nous voulons ramener le monde à cet état naturel et réveiller les instincts de chacun. Ainsi on pourra se battre parce qu’on le veut et tuer parce que c’est ce qu’on est. Il ne faut pas de grandes analyses philosophiques pour savoir que l’Homme est juste un récipient de haine et de vice. Nous voulons un monde de vérité où l’hypocrisie et le mensonge n’existent plus. »

Je pris une profonde inspiration. Je venais de faire part de tout l’idéal de mon groupuscule qui à l’heure qui l’était, devait penser que j’étais mort et enterré. Les pauvres s’étaient retrouvés sans leader ou au contraire, avec un seul leader. Le grand Goren allait les mener à la destruction totale du monde ce qui, je devais l’avouer, n’était pas plus mal. Il fallait faire quelque chose et ma mort à dû les réveiller suffisamment pour qu’ils s’activent l’arrière train.

« Pour ce qui est de mes changements personnels. Je ne pourrais pas trop t’aider sur ce point là, c’est Saibogu Mitriya qui a contribué à me modifier complètement. Il a retiré ma tête et mon cœur de mon cadavre et les a implantés à un corps fait de métal. Etant mort pendant l’opération, je ne sais pas comment il s’y est prit. Mais sache que le sentiment n’est pas des plus agréable… Quelque part j’ai l’impression d’avoir perdu quelque chose. »

Je m’étais arrêté de parler. Au loin se dessinait maintenant une silhouette. Elle était unique dans le paysage désertique mais j’avais comme le sentiment qu’elle allait nous en apprendre un peu plus sur ce que nous voulions découvrir à propos de la mission. Bien vite nous nous retrouvâmes en face de l’homme inconnu, il nous salua machinalement avant de se rendre compte des deux robots qu’il avait en face de lui. Il baissa les yeux et tenta de passer inaperçu.

« Attendez ! Venez ici ! Nous recherchons un groupe important d’individus, vous savez quelque chose ? »

« Je ne vois pas de quoi vous parlez ! Laissez moi tranquille ! »

L’homme s’était mis à courir. Je fis un signe à mon camarade, il était clair que notre homme mentait. C’était à lui de jouer, qu’il me montre ce qui était si particulier chez lui : je voulais voir l’absence totale de morale humaine.
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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] EmptyMar 24 Fév 2015 - 19:06

Il venait de m'expliquer en quoi son organisation consistait. Aucun but précis si ce n'est de privilégier l'animal qui était en chacun de nous. J'adhérais au principe. En revanche, je ne me sentais pas concerné, me qualifiant de machine plus qu'un animal. Nous fûmes rapidement interrompu par un individu qui semblait pressé. Encore plus pressé lorsque Yu lui demanda des informations sur le groupuscule. En effet, après avoir répondu dans la négation, il commença à prendre les jambes à son cou et à décamper comme si la mort le suivait. Je souriais derrière ce masque : ce n'était pas faux. D'un simple regard, nous nous étions compris et de toute évidence, il souhaitait que ce soit moi qui intervienne. Avec un geste vif, je saisis une boule – qui ressemblait plus à un petit cochonnet – et, avec un certain élan, le lançai dans la direction du fuyard. Ma cible ? Ses jambes. Avec aisance, le projectile vint frapper son mollet avant de se couper en deux libérant une ficelle solide. Celle-ci fit le tour de ses tibias avant de se resserrer. Le projectile était relié par une très fine corde relié à mon avant bras. Je la saisis et commençai à tirer l'individu vers moi.

Il pesait son poids, mais je continuais de le hisser. Son visage grimaçant traînait dans le sable. Il crachait tant le goût et la texture du sable était désagréable dans un endroit aussi humide que la bouche. Une fois à notre hauteur, mon pied vint le heurter au niveau du thorax. Un jet de sang fut propulsé de sa bouche tandis que je maintenais une certaine pression, évitant une seconde fuite. Mon regard se leva vers Yu. Amusé, je lui fis remarqué une chose.


« Je pensais pas cette ficelle aussi solide. Elle s'est littéralement enfoncé dans sa peau et enroulé autour de l'os... »

Je tirai un petit coup, jouant avec la douleur de mon ennemi. Il hurlait. Ses yeux perlaient tant la souffrance était insupportable. Après tout, la ficelle commençait maintenant à ronger l'os...

« Mon collègue t'a posé une question. Ne l'oblige pas à se répéter : il ne sera peut-être pas aussi clément que moi... »

Son souffle fort et rapide, l'envie d'en finir au plus vite et probablement la chaleur du désert n'arrangeait en rien son bilan. Il allait de toute façon mourir puisqu'il n'était plus en mesure de marcher. Il laissa sa tête tomber en arrière, laissant les rayons du soleil frapper son visage. La sueur coulait le long de ses joues, de son front... Et il craqua...

« J'ai vu... Un groupe... Il se dirigeait... Vers Odaichi... Pitié, finissez moi... Je préfère de loin la mort plutôt qu'endurer ce supplice plus longtemps ! »

Je me mis accroupie à sa hauteur. Mon masque vint l'observer droit dans les yeux. Il me fixait lui aussi. Il tremblait, il avait peur. On distinguait clairement son cœur battre sous sa poitrine. Il était sérieux et il avait dit la vérité. Cela dit, je n'étais pas du genre à accepter les doléances de mes ennemis. D'un rapide geste, j'ôtais la ficelle de ses tibias. L'os venait de rompre. Il était désormais démis de ce qu'il lui permettait de marcher... A l'endroit où il était allongé, le sable blanc s'était transformé en un tapis de sang.

« Patience. Le soleil et la chaleur favorise l'infection. Ta jambe souffrira bientôt d'une gangrène, et cette gangrène à la septicémie. Tu vas mourir, ne t'en fais pas. » Je me relevai vers mon compagnon. « Bien, la destination est confirmé, nous allons pouvoir y aller sans tarder... Nous avons encore du boulot ! »
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Message(#) Sujet: Re: [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] EmptyMer 25 Fév 2015 - 10:25

Hoshasei n’allait pas me décevoir, il avait dans ses pupilles mécaniques bleues une lueur qui témoignait de sa détermination. A vrai dire, il n’y avait absolument rien dans ces mini hublot bleus, mais à la manière dont il parlait, dont il se déplaçait, je savais qu’il serait en mesure de faire n’importe quoi. Aussi, lorsque je lui fis signe de s’occuper de notre fuyard, je fus agréablement surpris de la voir régler la situation en deux temps trois mouvements. Il ramena rapidement notre témoin jusqu’à nous à l’aide d’une sorte de filament de fer et commença à l’interroger. Il y avait dans sa voix un certain plaisir, une certaine noirceur propre à ceux qui sont capables de faire le mal comme on cuisinerait une omelette. Le pauvre homme agonisait, la ficelle lui avait déchiqueté la peau au niveau des pieds et grattait maintenant l’os de ces derniers. Il souffrait le martyr et pleurait presque. Ses jambes étaient surement inutilisables.

Tout en nous donnant les informations que nous désirions, il demanda qu’on l’achève. Hoshasei n’était pas de cet avis. Il voulait le faire souffrir. Il voulait me montrer qu’il était issu du plus pure des abysses de ce monde. Je ne réagissais pas. Une partie de moi me disait de sauver ce pauvre homme des griffes de mon compagnon. Mais le véritable monstre en moi, celui qui depuis si longtemps avait prit le contrôle, lui ne disait rien. La situation était banale et la souffrance d’un homme n’était rien comparée au nouveau monde que j’allais créer. C’est à cet instant que je compris que quelque part, j’étais peut-être un illuminé.

Nous avons continué notre route, vers le Sud cette fois. Il nous fallait rejoindre la ville portuaire avant nos opposants. Il était capital pour l’accomplissement de notre mission qu’aucun de ces révolutionnaires ne passe la frontière du pays du vent. Mais en regardant mon compagnon faire, je me disais plutôt qu’ils seraient chanceux de revenir de leur périple vivant. Cette bête, cet animal enfermé dans un corps humain, c’était plus qu’un simple individu. Il y avait chez Hoshasei une certaine pureté dans l’inhumanité. Plus que moi encore, il ne voyait pas la souffrance qu’il causait. Ou plutôt il l’a voyait, mais il s’en contrefichait. C’était beau et effrayant à la fois.

« Nous allons tomber sur eux bientôt… Regarde. »

Je pointais du doigt l’horizon. Un petit nuage de poussière se déplaçait en s’éloignant de nous. C’était notre petit groupe. A vue de nez sur le nuage, j’aurais dit qu’il y avait environ trente personnes. L’ordre de mission ne spécifiait pas s’il s’agissait de combattant mais seulement qu’il n’y avait dans leurs rangs que des non-ninjas. Aussi j’étais confiant. J’aurais décimé un régiment de ninja alors un régiment de simple civils ? Tout en lançant un regard à mon acolyte, j’accélérais le pas. Petit à petit, la marche rapide se transforma en course et la course en course effrénée. Les pauvres allaient subir un véritable carnage. Néanmoins, à quelques dizaines de mètres d’eux, je spécifiais un élément important à mon camarade.

« On ne sait pas encore qui est le chef, on ne tue personne avant de le savoir. Je te laisse le débusquer, impressionne moi ! »

Tout en finissant ma phrase, j’effectuais les mudras spécifiques à l’une de mes techniques préférées. Les caméras sur mon corps sortirent de sous mes protections métalliques et les capteurs de derrière mon cou. En quelques secondes, la lumière se réfléchit sur mon corps de métal et je devenais invisible. Tout en me séparant de la course de mon camarade, je lui fis comprendre une partie de mon plan :

« Je vais tenter de m’infiltrer au milieu, ce sera plus simple pour agir si on ne me voit pas. Toi tu passes de manière directe ! Allez ! »

Nous étions maintenant proches du petit groupe. Caché par la poussière qu’Hoshasei laissait derrière lui, je pus aisément me placer entre quelques membres du groupuscule sans me faire repérer. Mon acolyte lui s’était placé devant le groupe et leur barrait maintenant la route. Il allait une fois de plus pouvoir me prouver qu’il savait gérer toute sorte de situation. Ça promettait d’être intéressant.
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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] [B] Comment travailler quand on ne peut pas tuer? [Hoshasei] EmptyMer 11 Mar 2015 - 12:49

Les directives furent données. Je devais passer en force et d'une brutalité que je savais utilisé tandis que mon acolyte, mon allié passerait en finesse. Cette même caractéristique qui le caractérisait tant ! Pour ce qui concerne le passage en force, je n'étais pas friand de cette manière de faire, préférant la jouer tactique. Malheureusement, je me devais d'obéir : il était hiérarchiquement mon supérieur. Même si le fait d'obéir aveuglément n'est pas l'un des traits formant mon caractère, j'en reste pas moins un joueur, un très bon joueur. Aussi, j'allais jouer le jeu et j'allais me plier à sa volonté – pour l'instant...

D'une manière peu banal et avec une agilité déconcertante, il devint invisible après l'apparition de différents capteurs sur son corps bionique. Je l'observais arborant un air indifférent tandis qu'intérieurement, je l'admirais ! Je n'avais jamais pensé à créer des capteurs m'offrant la possibilité d'être invisible aux yeux de tous ! Il était évident qu'il allait rester derrière moi le temps que je fasse le ménage. D'un signe de tête en guise d'acceptation, je me mis à exécuter une course effrénée en direction du groupuscule. Tout en maintenant une vitesse constante, je saisis dans ma poche une sorte d'objet ovale et épais de deux bons centimètres.


« Première essaie de ce dispositif. » Me dis-je tandis que je le lançais en direction du groupe d'homme.

L'objet tomba au milieu de tous ces individus. Ils s'arrêtèrent tous en observant ce dernier avec beaucoup de curiosité. Soudain, un bruit strident retentit. Tous se mirent les mains sur les oreilles tentant de réduire les décibels. Je souriais. Ce dispositif fut construit sans une once de chakra. Seul quelques enceintes, deux-trois fils électriques et une programmation pointilleuse avaient suffit à émettre ce son. Ce n'est qu'une fois que j'arrivais devant le groupe et que j'allais les empêcher de fuir que mon dispositif commença à grésiller avant d'exploser formant plusieurs petits arcs électriques. C'est un échec... Je restais là... Devant eux... Devant l'échec... J'étais un peu dég', c'est sur mais au fond, mon émetteur devait juste être soumis à davantage d'essai, de mise à jour...

« Vous êtes donc le groupe qui se dirige vers Odaichi. Votre rébellion ne peut être tolérer. Le chef de ce groupuscule doit immédiatement se rendre, sans quoi je vais devoir prendre les décisions qui m'incombent ! »

Tous se regardèrent les uns les autres. Un simple bruit de métal retentit dans l'atmosphère désertique dans lequel nous nous trouvons. L'un d'eux venait de dégainer son sabre et de toute évidence, l'effet de groupe fit en sorte que tous sortirent une arme qui lui est propre. Je voyais une hache, un sabre, un boulet accroché par une chaîne métallique à un manche en bois, une lance... Autour des différentes personnes armées, un individu qui semblait être sans arme... Serait-ce le VIP que ces sous-fifres protègent ? Mon index pointa l'intéressé.

« Le Chef, c'est toi ! »

J'en étais sur. C'était une évidence. Dans ma poche, un second dispositif. Celui-ci avait un but tout simple : générer un hologramme de moi-même. Je le laissais tomber discrètement à terre et lors de l'impact et de l'apparition de l'hologramme, je disparus dans la nature, sans que personne ne s'en rende compte – sauf peut-être Yu.

J'apparus derrière le chef. Un fil de fer l'entoura et je le tirais en arrière, hors du groupe. Des coups rapides mais pourtant violents ont suffit à disperser la troupe. Tous était à terre. Où était Yu ? Même moi je ne le savais pas, mais je me préparais dès maintenant à me battre contre une horde d'ennemis assoiffées de vengeance après leur humiliation...

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