Peu après le retour de toutes les troupes konohajins de Nami. Satochi avait eu le regret d’apprendre la fin de l’aventure de Kiyômi au sein du Kiyomeru. Le Rakuzan était déçu, car il avait placé beaucoup d’espoir en cette kunoichi du clan Hyûga.
Les rapports de Nami avaient conforté cette idée. Alors ce fut avec surprise qu’il encaissât cette nouvelle.

Mais la vie devait continuer, et le départ d’un membre ne signifiait pas forcément la mort d’une équipe. Misao et Midori étaient toujours présentes et le Jônin ne pouvait pas se permettre de les mettre de côté afin de digérer le départ de la Hyûga. Il se mettrait en quête d’un nouveau membre, mais aujourd’hui, il avait décidé de porter d’avantage son attention sur les deux Genin qui lui restait.
Il avait à cœur de les préparer pour le grand saut d’autant plus que de nouvelles dispositions seraient sans doute bientôt prise pour le Pays des Vagues.
C’est pourquoi après avoir réfléchi pendant plusieurs minutes accoudé à son bureau qu’il décida de rédiger une lettre de convocation à l’attention de l’Akizakura.

Satochi a écrit:

Misao,

Je tenais tout d’abord à t’annoncer le départ de l’équipe de notre camarade Kiyômi.
En effet, les affaires de son clan semblent assez délicates à gérer et c’est pourquoi elle a décidé de nous quitter.

Mais comme un départ ne signe pas forcément notre arrêt de mort, je t’invite à me rejoindre sur le terrain d’entraînement n°5 aujourd’hui en début d’après-midi.

PS: La tenue d’entraînement est exigée.

Satochi

Les quelques heures qui séparaient l’instant présent de l’heure du rendez-vous passèrent à une vitesse folle.
Le Rakuzan prit le déjeuner avec sa famille et se prépara ensuite pour son après-midi placé sous le signe de l’entraînement.
Rejoindre la zone d’entraînement ne lui prit pas plus d’une dizaine de minutes et c’est installé au centre du terrain qu’il attendit l’arrivée de Misao.

La kunoichi à la chevelure rosée finit par se montrer et c’est avec un sourire qu’il l’accueillit prêt à passer aux choses sérieuses.

- Yo ! dit-il amicalement. Content que ma lettre soit arrivée à temps et que tu aie pu te libérer !

Satochi espérait que la kunoichi était prête car aujourd'hui, il avait prit la décision de lui apprendre la technique qu'elle désirerait apprendre et c'est pourquoi il décida de ne pas perdre de temps.

J'ai décidé d'enfin t'enseigner quelques choses, depuis la mission je n'ai pas eu le temps de me consacrer à votre apprentissage, je vais donc me rattraper. Et pour commencer je voudrais te demander s'il y a un secteur dans lequel tu aimerais t'améliorer en premier ?

Feat:

Il y avait beaucoup de shinobis de Konoha qui avaient été envoyé à Nami no Kuni, mon père m'en avait parlé puisqu'il était au courant. Mais de sa position de jônin, il préférait la discrétion pour développer ses jutsus et ses produits offensifs à base de plantes. Les siens étaient bien plus effrayants que les miens. Satochi sensei était de ceux qui étaient revenus de Nami no Kuni. Mais malgré son absence avant ça, je n'avais pas gaspillé mon temps !

Bien au contraire, j'en avais profité chaque jour pour m'entraîner à concocter des potions et des enduits en suivant les recettes de mon clan. Il y en avait beaucoup ! J'avais fouillé un livre appartenant à mon père qui en recensait une bonne partie, puis j'avais mis les mains à la pâte. Trouver les ingrédients, les bonnes plantes, les bonnes fleurs, et les choses complémentaires faisait parti du travail. Le reste n'était qu'assemblage et transformation pour obtenir un résultat. Comme j'avais déjà l'habitude de manipuler tout ça, j'étais une Akizakura quand même, je n'avais pas perdu de temps en foirant les recettes. Non non le plus difficile était de les garder en mémoire ensuite ! Si un jour j'en avais besoin loin d'ici et que je n'avais pas l'enduit déjà préparé il faudrait bien retrouver comment le faire sur place. Comme j'étais un peu extrême sur les bords, j'avais testé les effets sur moi en me coupant au bras par exemple. Après quoi j'avais appliqué l'enduit pour vérifier que cela stoppait les saignements. Voilà comment j'avais occupé mes journées, je devais devenir une Akizakura hors pair.

Aujourd'hui je recevais une convocation de la part de Satochi justement, pour un entraînement qui n'avait rien à voir avec les plantes. Je le devinais à la note supplémentaire qui précisait que je devais venir en tenue d'entraînement. J'eus le temps de prendre le déjeuner avec mon père avant de partir rejoindre le terrain du lieu de rendez-vous. Comme on discutait avec papa, je l'avais mis au courant que la Hyuga ne faisait plus parti de l'équipe. C'était une triste nouvelle, mais c'était comme ça.
Satochi me salua en me voyant arriver. J'en fis de même en inclinant la tête et faisant preuve de légèreté dans la voix.

« Bonjour sensei ! Haha oui. »

La lettre était en effet arrivée à temps.
Il poursuivit en expliquant la raison de cette convocation : m'entraîner à m'améliorer dans un domaine. En voilà une bonne nouvelle ! Je réajustais mes lunettes avec mes deux doigts avant de lui répondre plus sérieusement :

« Hum... je dirais le taïjutsu. J'aimerais améliorer mes capacités en combat, et j'ai remarqué que parfois il me manque de la vitesse et des réflexes. J'ai bien une seringue en réserve pour booster ces derniers provisoirement, mais ce n'est pas pareil. C'est plus pour attaquer rapidement que pour me défendre... et moi je veux pouvoir prévoir les coups. »

Tout était dit. Je n'étais pas quelqu'un qui passait son temps à ne rien faire moi, au contraire je m'entraînais ! C'était un devoir, celui de la fille de la chef de clan Akizakura même. En cette qualité je ne devais pas rester faible.

Satochi fut heureux de la présence de Misao qui lunette sur le nez et cheveux au vent arriva sur le terrain d’entraînement n°5 et s’adressa au Jônin avec une certaine joie dans sa voix.
Instinctivement, Sato’ lui demanda si elle avait des préférences d’apprentissage. Un domaine qu’elle souhaitait développer avec plus ou moins d’intensité, ou tout simplement un secteur dans lequel elle voulait évoluer en priorité.

Elle se concentra et finit par répondre que le Taijutsu était ce fameux secteur.
Manque de chance pour elle, Satochi avait depuis longtemps rangé au placard ses capacités en Taijutsu. Toutefois l’axe de développement proposée par la Genin lui laissa une brèche dans lequel il pouvait s’engouffrer avec ses talent actuels.

Misao avait à cœur de développer ses facultés défensives si nous pouvions dire ainsi… Mais des facultés tournées sur la prévention, l’analyse de l’adversaire et donc en soit l’anticipation.
C’était intéressant, mais c’était pour sur un élément essentiel pour un shinobi se battant au corps-à-corps.

Satochi songea quelques instants à la façon dont il allait procéder puis il entra dans le vif du sujet.
Ce n’était pas la première fois qu’il enseignait des techniques à d’autres Konohajin, Senwachi avait été le premier, puis Yusei l’avait suivi afin d’apprendre à maîtriser le Yôton, Misao serait donc la prochaine à recevoir le fruit de l’enseignement du Jônin.

- Très bien… Bon. Comme tu le sais, le Taijutsu n’est pas vraiment mon domaine de prédilection, mais par le passé, c’était un art que j’ai utilisé et dont je connais les bases ponctua-t-il avant de reprendre. Mais je peux t’enseigner une technique d’anticipation. Je la mets en œuvre grâce à mes dons de senseurs, mais je t’aiderai à la transcrire en Taijutsu.

Cela pouvait sembler étrange pour une apprentie, mais dans quelques minutes, elle comprendrait sans doute mieux.
Mais le brun avait reçu l’enseignement de Natsuki. Un enseignement qui avait particulièrement réussi au Rakuzan. Il était donc tout à fait naturel pour lui de poursuivre dans cette voie-là.
Ainsi, Misao devait s’attendre à être actrice de son apprentissage.

- Tu as des questions ? Si ce n’est pas le cas, je t’invite à commencer par un exercice très simple. La médiation. Installe-toi, concentres toi et essayes de ressentir au plus profond de toi tes réflexes les plus enfouis.

C'était pour ainsi dire mon premier entraînement personnel avec Satochi sensei. Si l'on considérait bien sûr que les missions n'en étaient pas. Je venais de lui faire part de mon envie de progresser en taïjutsu pour parvenir à anticiper les actions de l'ennemie. Il acquiesçait mais me rappelait que ce n'était pas son domaine de prédilection à l'heure actuelle. Cependant il pouvait très bien m'enseigner le type de technique donc j'avais besoin car l'anticipation se faisait aussi par le biais de dons sensoriels que je n'avais pas nécessairement. Pour ma part il me faudrait, j'imagine, faire appel à des réflexes, des automatismes et une analyse des mouvements et du terrain. Facile à dire tiens !
Motivée, je ne me gênais pas pour le faire sentir :

« Oui ! »

Il me demanda si j'avais des question. Euh...

« Juste une, dois-je faire appel au chakra pour ce genre de technique d'anticipation ? »

Il me répondit et après ça je pouvais commencer le premier exercice qui consistait en de la méditation. Pour ressentir mes réflexes...

« Ok... Après vous pourrez me faire une démonstration d'anticipation alors que je vous attaque ? Cela pourrait m'aider aussi ! »

Se faisant, j'allais m'asseoir en tailleur un peu plus loin. Méditer nécessitait pour moi de fermer les yeux, alors c'est ce que je fis aussitôt. Je les fermais mais j'étais submergée de pensées à base de plantes, mon père, le nouveau poison que je préparais, ma mère... les bruits alentours... Hum ces derniers étaient gênants. En se concentrant ainsi il était vrai que tous les bruits, même lointains me parvenaient jusqu'aux oreilles. Je m'évertuais à faire le vide dans mon esprit pour que la médiation soit optimale. Ce n'était pas facile car d'habitude je m'attelais à ce genre d'exercice après avoir fait usage de plantes aux effets hallucinogènes. Autant dire que méditer sans était une nouveauté.

Au fur et à mesure que je gagnais en concentration, je me focalisais sur mon propre corps pour entendre les battements de mon petit cœur. Puis après ça je pouvais aussi discerner les différents sons de mon environnement par le simple biais de mes oreilles. Ce n'était nullement une preuve de sensorialité ninja par contre, c'était ce que tout le monde pouvait faire en se concentrant sur soi-même. C'était stressant un peu, car mon cœur à moi battait très vite ! C'est pour ça que j'étais un peu agitée des fois non ? Si je restais plusieurs minutes comme ça j'allais m'angoisser.

Misao semblait motivée pour apprendre à en juger par sa réponse énergique.
Mais ce qui le démontrait avant tout, c’était la question qu’elle posa. Cela montrait clairement l’intérêt que la kunoichi portait à la technique que le Rakuzan allait lui enseigner. Un shinobi souhaitant simplement apprendre une technique se serait contenté de dire non afin de passer directement à la case pratique sans passer par celle de la théorie.
Une erreur cruciale aux yeux du Jônin de la feuille.
L’Akizakura souhaitait savoir si elle devra faire usage du chakra pour les techniques d’anticipation.
La réponse n'était pas évidente puisque les anticipations étaient réalisables par le biais de deux spécialités.

- C’est le cas pour les techniques sensorielles… Mais pour le taijutsu, l’anticipation est plus basée sur l'instinct et l’habitude que ton corps développe à réagir à tel ou tel évènement.

La réponse donnée, le brun invita son élève à se mettre au travail en commençant par un petit exercice de concentration. Utiliser ses réflexes demandait de la concentration, et encore plus lors d’une phase d’apprentissage. Avec le temps Misao parviendrait à faire appel à eux sans soucis. Mais pour l’instant, son corps et son esprit devaient être en symbiose.

Enfin, elle termina par demander si le Jônin pouvait lui faire une démonstration.
Cela faisait partie du processus d’apprentissage, même, si en y songeant plus profondément cela ne valait pas grand chose.
La différence de niveau en était la cause, l’expérience du Jônin lui assurait sans soucis de se protéger des attaques de sa protéger. Mais pour la beauté du jeu, Sato’ se plierait au petit jeu.

Bras croisé, il observa pendant plusieurs minutes la kunoichi s’exercer à la médiation. Cela n’avait pas l’air d’être ça dès le début, mais petit à petit, l’attitude de l’Akizakura changea et sembla parvenir à trouver le point de concentration recherché.
S’étant éloignée du Jônin, ce dernier s’approcha à nouveau afin de passer à l’étape suivante.

- Bien… Tu peux t’arrêter, mais ne perds pas cette concentration, je vais te laisser m’attaquer et essayer de te montrer le principe. Certes, l’exemple est un peu faussé puisque je connais déjà tes intentions, mais on fera avec, donne tout ce que tu as.

La démonstration fut brève et le résultat flagrant puisque le brun stoppa l’offensive de la Genin d’un poigne ferme refermée sur le poignet de Misao.
Il n’y avait pas grand chose à expliquer ou à démontrer. Satochi avait de l’expérience et face aux mouvements prévisibles de son apprenti, il avait simplement anticipé et stoppé l’attaque.

- Cela ne t’a pas beaucoup aidé, j’imagine. Mais l’expérience est le point essentiel de cette technique. Plus tu auras l’habitude de voir des choses, plus facilement, tu parviendras ensuite à les prévoir.

Le Chef du clan Rakuzan croisa alors ses doigts et invoqua deux copies de sa personne.
Des clones d’ombre parfaitement réalisée qui allait être les objets de la suite de la leçon.

- Pour la suite, rien de plus simple. Je ne suis pas expert dans les techniques fulgurantes de l’art Taijutsu, mais mon niveau reste cependant supérieur au tien. Mes clones vont donc t’attaquer sans relâche et aussi rapidement de possible. Pas besoin de te dessiner l’objectif de cet exercice.

Il se recula et laissa donc place à ses clones qui se jetèrent sur la Genin, l’un de face l’autre de dos, ils alternèrent les assauts. Cela pouvait paraître barbare, mais Sato’ n’avait jamais dit que cette leçon serait facile. Apprendre dans le dur était une solution et Misao devait apprendre à encaisser. Mais pour faciliter un minimum la vie de la Genin, Sato’ instaura un cycle. Droite pour le clone 1, pied gauche pour le clone 2, genoux clone 1, gauche pour le clone 2 et pour couronner et pimenter l’exercice, tout les trois cycle les deux clones attaquaient simultanément avec leurs coudes afin de prendre la jeune femme en sandwich.

Sato’ n’avait pas espoir que Misao parvienne dès le départ à comprendre et à réussir cet exercice. Elle allait sûrment recevoir beaucoup, beaucoup de coup et dans les premières minutes, elle serait sans doute dépassée et submergée. Mais le gain d’expérience était l’unique but que Satochi voulait offrir à le membre du Kiyômeru.

Comme cela l'anticipation en taïjutsu faisait appel aux réflexes et à l'instinct plutôt qu'au chakra ! Oui mais je me demandais quand même si on ne pouvait pas mélanger le chakra avec ces choses là. Histoire de maximiser ses chances, booster le tout grâce à cette énergie naturelle que nous offre le corps quoi. Même si Satochi Sensei avait dit que c'était l'acabit des techniques d'anticipation sensorielles, je ne risquais rien d'essayer pendant cet entraînement... valait mieux prendre les risques aujourd'hui que demain en mission.

Juste avant que j'angoisse en pleine méditation et écoute de mon environnement, ou de mon corps, mon prof donnait le signal de stopper l'exercice. Sauvée ! Entendre mon corps naturellement et sans le biais de plantes me faisait tout drôle, je n'aimais pas ça oh non.
Il était venu le moment d'avoir un exemple. Je me mettais debout face à lui, séparée de plusieurs mètres, pour préparer une offensive. Se faisant je tentais de garder la concentration acquise pendant la méditation mais c'était moitié réussi. Je m'élançai vers mon sensei devenu adversaire en chargeant du plus vite que je pouvais pour asséner un coup de griffe. Je me donnais à fond car j'étais certaine qu'il allait l'arrêter. Je ne m'étais pas trompée ! Mon poignet fut arrêté net. Il le lâcha et je me reculais, surprise et admirative.

« Wow et ben ! Pourtant j'étais à fond là ! » dis-je avec étonnement.

J'acquiesçais aux paroles qui suivirent. L'habitude semblait être l'une des clé de l'anticipation. Il s'agissait de prévoir. Et pour prévoir il fallait déceler des paramètres comme la distance, la vitesse de l'adversaire, son attaque. Hum... Trop faci... trop dur.
Pourtant il annonçait une suite des plus simples. Pour lui oui ! Des clones qui m'attaquaient sans relâche ? Autant dire que j'allai prendre des coups. Dieu sait si ma peau resterait aussi pâle ou si elle sera couverte de bleus après ça... Misère de misère.

En plus ça commençait tout de suite. Deux clones me rouaient déjà de coup et pourtant j'avais tenté de faire marcher ma concentration pour les voir venir. Ce n'était pas encore trop ça. Un coup, deux coups, trois coups, quatre coups et rebelote. J'avais la terrible impression d'être un mannequin d'entraînement.

« Aïe ! Ouille ! Mais ! »

Heureusement pour eux qu'ils ne visaient pas ma tête et mes lunettes. Les précieuses. Mes bras ou mes mains tentaient parfois de contrer les attaques, elles y arrivaient de temps en temps bien que ce soit trop aléatoire pour parler de véritable anticipation. La douleur survenait à chaque coup que je prenais. Suffit !

Je dégainais mes deux poignets-griffes et tranchais les deux clones entre deux de leurs attaques. Ils disparurent chacun dans un nuage de fumée. Et je pouvais souffler puis reposer mon corps.

« Ah la la ça fait mal et c'est dur d'anticiper... »

Je serrais les poings pour montrer mon mécontentement.

Bien, aujourd'hui et comme depuis souvent ces derniers temps j'avais rendez-vous aux terrains d'entraînement. Cette fois-ci ce n'était ni avec Senwashi, ni avec Natsuki, ni avec Yusei, mais bel et bien avec Satochi, le chef d'équipe, Kiyomeru. Le terrain d'entraînement auquel j'ai rendez-vous est le numéro cinq. Je prends donc toutes mes affaires qui font de moi une kunoichi. Pinceau, kunaïs, shurikens etc. Bien sûr ce qui est le plus important pour une Hyô, sont ces pinceaux. Si lors d'un combat je n'ai pas mes pinceaux et bien je ne pense pas faire long feu. La volonté du feu s'éteindrait aussi vite qu'elle est arrivée lors de ma naissance.

Comme souvent, je lance à mes parents en sortant de la maison, le lieu et avec qui j'ai rendez-vous, simple précaution.

"J'ai un entraînement avec Satochi aux terrains d'entraînement ! À ce soir !"

Je n'attends pas de réponse, je sais qu'ils entendent et cela me suffit. Le long du chemin je me pose quelques questions concernant cet entraînement, qu'est-ce que le Rakuzan va bien pouvoir me proposer ? Il maîtrise tout ce qui a attrait au feu et à la lave, le dôton n'est pas si éloigné de la lave finalement. Je pense que je vais avoir droit à une technique dôton, comme lors de mes trois derniers entraînement. Senwashi m'a enseigné un pilier dôton afin de déstabiliser l'ennemi, Natsuki lui m'a enseigné un maelström dôton, techniques de zone infligeant des dégâts et le dernier, Yusei m'a enseigné un mur défensif. J'aime bien utiliser le dôton lors de mes entraînements, tout le monde connait et cela me permet de ne pas dévoiler mes arts au premier venu. L'art doit être respecté et surtout j'utilise cette force qu'est l'inkûton uniquement en combat ou en entraînement.

J'arrive aux terrains d'entraînements numéro cinq et je remarque Misao ainsi que Satochi en train de s'entraîner, j'attends la fin de leur exercice pour faire mon apparition.

"Bonjour !" Dis-je en souriant. "Tu m'as demandé de venir ici pour un entraînement et bien me voilà !" Toujours en souriant.

Maintenant les choses sérieuses vont débuter, l'entraînement, l'apprentissage de nouvelles techniques et de nouveaux gestes à apprendre par cœur afin de réaliser parfaitement mes nouvelles techniques de cet art ninja qui est le ninjutsu.

Comme il pu s’y attendre sans beaucoup de réflexion, Satochi parvint sans difficulté à éviter l’assaut de son élève lorsque cette dernière l’attaqua de toutes ses forces.
Cela ne pouvait pas être considéré comme une réelle démonstration tant la différence initiale des deux shinobis était grande. Cependant, Misao pu se faire une petite idée de ce qu’elle allait pouvoir faire après de longues heures d’entraînement.

En parlant de ça, Satochi eu une bonne idée d’exercice même si au final, cela s’apparenta plus à un séance de sac de frappe qu’autre chose.
Misao avait un bon esprit d’analyse d’ordinaire, mais la pression et la fréquence des coups portées par les clones de Satochi l’empêchèrent clairement de trouver la faille dans les enchaînements du Jônin et c’est lorsqu’elle fut agacée d’être tabassée qu’elle découpa les clones en morceaux avant de reconnaître que l’exercice n’était pas simple.
Mais après tout qui avait dit le contraire ?

- Tu te focalises beaucoup trop sur la défense, cela t'empêche clairement de laisser tes instincts s’exprimer. Repose-toi cinq minutes. Tu recommenceras l’exercice après.

C’est à ce moment, qu’une nouvelle tête fit son apparition sur le terrain d’entraînement. Midori du clan Hyô que le Rakuzan avait visiblement contacté venait de pointer le bout de son nez ou de son pinceau pour rester dans le thème.
Elle était souriante et avait l’air disposé à apprendre. Bien… Puisque le Koyomeru était au complet. Autant profiter de cela est rendre cette après-midi pédagogique sur tout les plans.

- Bonjour Midori ! Content de te voir, tu es prête à commencer ?

Satochi avait pendant longtemps cherché quelques choses à enseigner à sa plus récente élève, mais il paraissait clair à présent que la technique qu’il allait lui proposer lui serait sans doute très utile pour son avenir.

- Je pense t’enseigner une technique de mon répertoire que tu pourras sans soucis adapter à ton affinité primaire. Il s’agit de la technique de la coulée de lave. Un jutsu de rang B qui peut s’avérer dévastateur.

Et comme tout enseignement la démonstration fut de mise et après une rapide enchaînement de mudras, Satochi s’accroupit et déversa son chakra dans le sol qui dans un premier temps de transformé en lave avant de se déplacer rapidement dans une direction donnée par le Rakuzan.

- Cela ressemble beaucoup à une technique raz-de-marée, à la différence, c’est que cette technique modifie la structure du sol et c’est ce sol modifié que l’on dirige ensuite là où on le souhaite. Les seules instructions que je peux te donner avant de te laisser essayer, c’est qu’il faut impérativement déverser ton chakra assimilé directement dans le sol. Dans un premier temps, essaye de juste modifier le sol. Nous verrons ensuite pour la direction.

Le Chef de clan tourna alors son attention vers l’Akizakura qui avait largement eu le temps de récupérer depuis tout à l’heure, il s’approcha de cette dernière et fit sortir un rouleau de parchemin d’où il fit sortir une corde.
Il noua les mains de la Genin et les attacha dans le dos de cette dernière avant de reculer de plusieurs pas pour faire apparaître non pas deux, mais trois clones d’ombres.

- On va compliquer l’exercice, en attachant ainsi tes mains, tu peux oublier la défense. Focalise-toi sur l’analyse et fait fonctionner tes instincts cachés.

Il regarda ses clones

- Allez-y.

Et les clones s'élancèrent vers l’adoratrice des plantes avec pour même plan l’enchaînement proposé précédemment. Misao arriverait-elle à faire marcher son sens de l’observation. Il y avait intérêt qu’à désormais. Les clones ne rigolaient plus et osaient s’attaquer au visage de la kunoichi.

Et patati et patata, selon Satochi-sensei je me focalisais trop sur ma défense ! Je repris un peu de mon calme pour ne pas paraître énervée et laisser monter ma colère d'avoir échoué à l'exercice. Si je cédais à cela, le travail sur la méditation n'aurait servi à rien. Franchement c'était compliqué les mécanismes du ninja quoi. Tantôt on demandait d'avoir la hargne, tantôt il fallait se montrer hyper concentrée avec son environnement et méditer un coup. Je n'en avais pas fini... Mes poisons étaient beaucoup plus simples pour moi ! Ingrédients, injection, effets, bonheur.
Ce fut alors que Midori arriva sur le terrain d'entraînement, convoquée elle aussi apparemment. Je la saluais de là où j'étais.

« Bonjour Midori ! »

Ensuite je me reposais, en croisant les bras et en regardant les mouches voler, tandis que le sensei lançait l'exercice de Midori. Nous nous entraînerions séparément. Il revint ensuite vers moi et, ô grande surprise, me noua les mains à l'aide d'une corde. Lesquelles étaient qui plus est dans mon dos. C'était bien pratique... Trois clones d'ombres en plus de ça : le pompom. Déjà que je n'avais pas réussi avec deux et sans la corde je rigolais nerveusement...

« Hmm, ok.... je vais essayer. »

Me focaliser sur l'analyse et sur mes instincts cachés. Je me répétais ça deux fois dans le crâne, mais c'était bien ça le soucis, ils étaient cachés ces instincts. S'il fallait les trouver c'était encore une grosse galère pour Misao, avec ma myopie et tout. Top signal, les clones s'élancèrent et reprirent de plus belle leurs enchaînements. J'esquivais les premiers coups avant de me prendre les suivants. J'essayais même de contracter les abdos pour faire barrage, mais je n'étais pas une femme muscle. J'étais grande et svelte, tout le contraire de ça.

…

Ce n'est qu'après 548 coups reçus ou évités, plus ou moins, que je parvenais à faire marcher mes réflexes primaires pour anticiper les attaques et les esquiver. Le trop de joie me fit des papillons dans le ventre puis je reprenais un coup dans la joue. J'aurais voulu détruire ce clone. Mais mes mains étaient toujours nouées. Puis les coups pleuvaient, et je les anticipais à nouveau. La mécanique semblait rentrer petit à petit. J'avais compris bien des choses. Alors je continuais, je continuais, me demandant même à un moment comment on faisait pour arrêter le truc ? Parce que je ne pouvais même pas détruire les clones de moi-même. J'anticipais, et je criais à l'intention du sensei :

« Help ! Stop ! J'ai compris ça y est ! »

Prête pour la suite, s'il y en avait une. Enfin, c'était sûr qu'il me faudrait pratiquer encore pour gérer l'anticipation dans 100% des cas dans le futur.

Misao ainsi que Satochi m'ont saluée et c'est donc sans attendre que celui-ci s'est dirigé vers moi. J'ai l'impression que depuis que j'ai obtenu mon diplôme de genin, je passe mon temps ici. Enfin, il est vrai que j'ai passé trois mois chez Natsuki afin de lui peindre sa pagode, travail acharné et très compliqué. Mais aujourd'hui, c'est autre chose, c'est un entraînement shinobi comme j'ai déjà eu l'occasion d'en réaliser trois. J'écoute donc attentivement mon senseï et instructeur du jour. Il souhaite m'apprendre la technique de son répertoire, la coulée de lave, que je vais devoir adapter à mon affinité dôton. Selon lui, cette technique est très semblable à la technique du raz-de-marée.

D'après le Rakuzan, l'entraînement va débuter par beaucoup de concentration afin de relâcher mon chakra assimilé directement dans le sol.

"Bien, merci, je vais essayer alors !" Lui répondis-je en souriant.

Ce que j'ai appris de mes anciens entraînements, c'est qu'il ne sert à rien de se précipiter et de vouloir brûler les étapes, ce qu'il faut faire, c'est se concentrer et y aller pas par pas, marche par marche. Ne jamais en sauter une, sinon on chute et doit recommencer depuis l'étape précédente. Je m'écarte un peu de Misao qui apparemment s'entraîne au taïjutsu et plus précisément à l'anticipation. Les mains attachées derrières le dos et trois clones qui la frappe. Je suis bien contente de ne pas faire de taïjutsu, ce n'est pas fait pour moi. Je souris intérieurement avant de me concentrer à nouveau sur mon entraînement.

Je le répète encore une fois, concentration. Je réalise donc les quelques mudras nécessaires à la réalisation de la technique que le jeune jônin souhaite m'enseigner et, à la suite, concentre mon chakra avant de le déverser dans le sol. Les premiers essais ne sont vraiment pas très concluant et j'arrive à peine à modifier le sol sur trois centimètres carrés. Je me concentre à nouveau et réessaye, encore encore et toujours. Chaque essais est un peu mieux que le précédent. Mais je ne suis pas contente, ce n'est toujours pas assez. Jusqu'à maintenant, la technique la plus compliquée que j'ai eu à apprendre est celle apprise par le Natsuki, mais celle-ci risque bien d'être un peu plus compliquée. Cela doit bien faire deux heures que j'essaye et je ne vois plus vraiment d'amélioration. Je décide donc de demander un conseil au Rakuzan.

"Excuse moi, tu n'aurais pas un petit conseil à me donner ?" Lui dis-je en faisant un sourire gêné.

C'est la première fois que je demande de moi-même un conseil, preuve de la difficultée de l'apprentissage.

Après avoir un peu réorganisé la séance du jour, Satochi n'avait plus à faire grand chose.
Durant plusieurs minutes, il s'écarta tout simplement des deux Genin du Kiyomeru et les observa bien à l'ombre des grands arbres avoisinant le terrain d'entraînement.
D'une part, l'Akizakura faisait face à une nouvelle étape de son entraînement, mains liées et face à trois clones du Rakuzan, la jeune kunoichi tentait de mettre tout en œuvre pour faire éclore ses réflexes intérieurs.

D’autre part, Midori du clan Hyô s'attelait à apprendre la technique de la coulée de boue. Une variante de la coulée de lave maîtrisée par le Jônin et Chef du clan Rakuzan.
Toutes les deux semblaient bien préoccupées mais également extrêmement concentrées et il n’y avait rien de plus plaisant pour un instructeur que de voir ses élèves redoubler d’efforts pour parvenir à leurs buts.

Cela prit plusieurs minutes qui devinrent rapidement des heures, mais après un certain temps. Misao sembla capter l’essence de l'exercice cela n’était pas parfait et les évitements n’étaient pas systématiques, mais elle avait visiblement capté le truc.
À la demande de la kunoichi, le brun ordonna à ses clones d’arrêter. En une fraction de seconde, il usa du shunshin pour apparaître juste à côté de son étudiante, la félicitant pour son entraînement.

- Très bien… Tu sembles avoir compris l’essence du mécanisme. A présent, il n’y a que la pratique qui t’aidera à maîtriser l’anticipation à la perfection.

Il marqua une pause avant de tapoter plusieurs fois dans ses mains.

- Ton entraînement est terminé, tu peux rentrer, te reposer ou bien rester ici avec nous si tu le souhaites, si tu as d’autres questions, n’hésites pas bien évidemment.

Misao avait très bien travaillé, elle avait gagné le droit de se reposer. Ce n’était par ailleurs pas le cas pour Midori qui avait bien plus de mal à assimiler la manière dont elle devait insuffler son chakra dans le sol afin d’en modifier la consistance.
Elle vint d’ailleurs d’elle-même trouver le Rakuzan alors que ce dernier venait tout juste d’en terminer avec l’Akizakura.

- Hum… La clef est de parvenir à insuffler ton chakra directement dans le sol. Quand tu grimpes aux arbres par exemple. Ton chakra parcourt l’arbre et maintient ton corps. Ici, le but est que tu transformes ton chakra en Dôton et que tu le places directement dans le sol via la paume de tes deux mains.

En guise de démonstration, il effectua la série courte de mudra et s’accroupit au sol.
En quelques instants, il transforma une zone parfaitement terrestre en une marre de lave qui réchauffa la température ambiante.

- Je sais ça à l’air facile comme cela, mais dit toi que le sol est un mur que tu dois rendre plus malléable. Injectes directement ton chakra assimilé et prend ton temps pour bien visualiser le résultat que tu veux obtenir.

Il ne pouvait rien ajouter de plus, le ninjutsu était un art permettant la maîtrise de son chakra et de ses affinités. Le reste n’était qu’une mise en pratique, mais dans les faits. Tout était qu’une question de maîtrise, une question de quantité de chakra insufflé et pour finir une question de volonté.

Comme je le demandais, gentiment, Satochi fit disparaître ses clones puis arriva par le biais d'un shunshin no jutsu. Je soufflais un grand coup alors, pour signifier que j'avais fais beaucoup d'efforts jusqu'à maintenant. Cet entraînement travaillait aussi mon endurance aux coups ! Indéniablement, puisque j'avais dû en recevoir plusieurs bonnes dizaines voire plus encore pour parvenir à anticiper correctement. Tellement déçue de me dire qu'il faudrait encore bosser pour que ce soit parfait... c'était du temps que je perdais à peaufiner mes talents en médecine offensive. Mais je me rendais à l'évidence, il fallait du temps pour tout si je voulais devenir une kunoïchi accomplie.

« Merci. »

Le sensei tapota dans ses mains en guise d'applaudissement, voilà qu'il me félicitait. Il était sympa.

« Oh c'est terminé ? »

Je marquais un temps d'arrêt, réfléchissant un peu.

« Je veux bien me reposer quelque temps en restant ici puis reprendre l'exercice ! Mais sans les mains liées cette fois... »

Voilà que je demandais toute seule à continuer l'entraînement... parce que je me disais que c'était nécessaire à ma progression. Ne m'étais-je pas faite la promesse un jour de ne plus être un poids dans une équipe ? Alors je devais devenir plus forte.
Satochi sensei accepta sûrement, peut-être était-il content que je veuille continuer. Je me reposais donc en allant m'asseoir sous un arbre, à l'ombre, et massais quelques muscles endoloris. Il y avait quelques bleus sur ma peau ci et là. Les clones ne m'avaient pas loupé ! D'ici, je suivais l'entraînement de Midori, n'entendant pas ce qui se disait. Je regardais sans trop regarder car je méditais encore quelques trucs concernant l'anticipation que je venais d'apprendre. Plusieurs minutes passèrent et je me relevais en ayant retrouvé de la motivation et de la force pour poursuire l'exercice !

« Je suis prête à recommencer ça y est. » dis-je en me rapprochant à nouveau.

Avoir les mains détachées étaient bien mieux d'ailleurs. Satochi invoqua ses clones, et voilà que nous étions repartis pour plusieurs tours où eux frappaient tandis que j'anticipais. Je parvenais à éviter le premier coup, c'était déjà un bon début non ? J'étais certaine que ça allait rentrer en persévérant !

HRP:

Comme je le pensais, il n'y a pas douze mille façon de maîtriser cette technique de ninjutsu, la concentration ainsi que la visualisation sont les clés pour réussir à maîtriser cette technique. Le Rakuzan m'offre un nouvel exemple pour qu'encore une fois, je puisse me rendre compte de moi-même de l'importance de ce jutsu. Misao se repose et va certainement reprendre son entraînement, malgré que Satochi lui ai dit qu'elle pouvait s'en aller, remarquable de la part de la jeune kunoichi du clan Akizakura.

"Bien, merci, je vais réessayer."

C'est ainsi que comme tout à l'heure, je me concentre. Encore plus. Toujours plus. Je concentre mon chakra afin de le transformer dans l'élément qui est mon affinité, la terre. Je visualise aussi la marre que j'aimerais créer afin d'avoir une idée précise de l'exercice. Après avoir réalisé les quelques mudras nécessaires à l'invocation d'une telle technique, je lâche tout le chakra concentré et modifié dans le sol, à l'aide de mes deux mains que j'appose sur celui-ci.

C'était la première fois que j'avais autant de mal à assimiler les bases d'une technique et je dois vous dire que cela me frustre énormément, mais cette fois-ci j'ai réussi à créer quelque chose d'intéressant. Ce n'est que le début' mais un bon début. L'entraînement continua de cette façon pendant dix bonnes minutes et comme je le pensais, Misao a reprit l'entraînement avec notre senseï et chef du Kiyomeru.

La suite, pendant trois heures j'ai répété les mêmes gestes, les mêmes mouvements afin de maîtriser parfaitement cette première partie de l'entraînement. Concentration, visualisation et ainsi de suite. Sans jamais relâcher ma concentration, je continue cet exercice pour enfin le maîtriser. Je me tourne donc vers Satochi pour lui demander si cela lui convient.

"C'est bon ? Ou faut-il que je reprenne quelque chose ?"

Tout semblait indiquer que les deux Genin de Satochi avaient compris le truc pour avancer dans leurs apprentissages respectifs.
Akizakura Misao après avoir assurément reçu une dérouillée par les clones du Jônin avait commencé petit à petit à percevoir à l’avance les intentions de ses trois adversaires.
Elle avait gagné le droit de se reposer, et même de rentrer chez elle si elle le désirait. Elle préféra cependant prendre plusieurs minutes de repos avant de repartir au combat face aux clones du Rakuzan.
Un bel état d’esprit que Satochi ne pouvait que louer avec admiration.

Ainsi, à la demande de la kunoichi. Satochi invoqua à nouveau ses clones et ces derniers se lancèrent à nouveau à l’attaque de Misao qui cette fois-ci se défendrait en pleine possession de ses moyens.

Ce fut parallèlement, un peu plus compliqué pour Midori. La modélisation de la surface de la terre. Le mixage avec le chakra menant à la création désirée, puis la libération de l’ensemble pour donner naissance à la coulée de boue imaginée.
Peut-être que cet exercice était un poil au-dessus des compétences de la Hyô. Ainsi pendant les très longues minutes d’essais de sa jeune apprentie, le Rakuzan songea à un plan de retrait pour aider la Genin.

Peut-être serait-il plus intéressant de modifier légèrement la technique qu’il souhaitait enseigner à la base… Une technique qui nécessiterait moins d’étapes pour être utilisable.
Le moment où Midori questionna le brun fut l’occasion rêvée pour ce dernier d’exposer cette proposition.

- Je ne pense pas qu’en l’état actuel des choses, tu parviendras à lancer cette technique… Ne t’en inquiète pas, tu n’es qu’au début de ta formation et je vais d’aider à avancer dans ce sens.

Il sortit un rouleau de parchemin qu’il donna à Midori sans attendre.

- Ce rouleau contient différents exercices permettant d’apprendre à contrôler son chakra. Je pense que cela pourra t’être utile. Il marqua une pause. En ce qui concerne la technique d’aujourd’hui. On va oublier le côté modification de l’élément. Tu vas en revanche, essayer de concentrer de grandes quantités de chakra dans tes mains. Puis comme tu l’as fait depuis tout à l’heure, tu vas la libérer avec force dans le sol, tout en imaginant que tu en décollera des morceaux pour les projeter vers une cible. Disons… Cet arbre là-bas.

C’était un exercice bien plus simple. Midori devrait sans doute s’y retrouver avec plus de facilité.
L’entraînement n’allait pas tarder à se terminer. Le Soleil se couchait déjà et Satochi était très fier des efforts que ses deux élèves avaient réalisé lors de cette journée, en poursuivant dans cette direction. Ils deviendraient sans doute de grands ninjas.

Fin:

Cet exercice s'avère compliqué, bien trop compliqué même. Je suis énormément vexée de ne pas réussir à la maîtriser d'ailleurs. Je m'exerce encore et toujours et pourtant je n'y arrive pas. Satochi lui, m'a tendu un parchemin qui comporte un bon nombre d'exercice de ninjutsu afin de maîtriser parfaitement la transformation de mon chakra en élément. Je jette un rapide coup d'œil à celui-ci avant de remercier le Rakuzan ainsi que de me concentrer à nouveau sur l'exercice.

"Je te remercie, j'en ferais bon usage." Lui dis-je en souriant.

J'allais reprendre l'exercice lorsque je fus coupée par une explication de Satochi. Selon lui, je ne vais pas pouvoir maîtriser cette technique aujourd'hui, mais que cela est normal étant donné que je débute à peine l'entraînement et me donne donc un nouvel exercice, qui devrait être plus facile à réaliser. En effet, je dois uniquement déplacer une grande quantité de terre afin de l'envoyer dans la direction voulue, comme une coulée de boue, mais sans modification du chakra, finalement cela est une petite adaptation de la technique apprise par Natsuki en fait. Je devrais pouvoir y arriver.

Je me concentre donc une nouvelle fois et visualise la technique et, à force d'essais infructueux et de persévérance, j'y arrive enfin. Il m'a fallu deux bonnes heures pour maîtriser cet exercice, mais j'ai réussi. Je m'écroule au sol, morte de fatigue et ressent quelques douleurs à la poitrine, assez forte, mais rien de bien grave... à mon avis.

"Encore merci Satochi, je vais rentrer me reposer maintenant, je suis exténuée. Merci."

Je lui tourne donc le dos afin de récupérer mes affaires et de retourner chez moi. Lors du chemin de retour, les pointes de douleurs se firent de plus en plus puissantes et rapprochées, à tel point que j'ai été obligée de m'arrêter quelques instants sous un arbre afin de me reposer.