Quand on a touché le fond on ne peut que remonter la pente [Xaphan]

Il y a des jours où tout va tellement bien que l’on a la plus grande poisse du monde, et il y a des jours où tout va tellement mal que l’on a touché le fond. Une fois au fond, on ne peut que remonter bien évidement, et bien telles sont les circonstances qui conduisirent à cette fameuse journée.

En effet, en ce bon Vendredi, rien n’allait pour notre pauvre ami Shiwoon. Tout ce qu’il entreprenait tournait à la catastrophe. Les filles, il les emballait bien, mais finissait par tellement parler qu’elles s’en allaient le laissant en plan. Les Katon qu’il essayait d’apprendre…n’en parlons pas tellement pas concentré qu’il avait le contour des mains et de la bouche légèrement irrités, et cerise sur le gâteau il avait encore rien avalé depuis le matin. En bref, c’était une journée des moins prolifiques. N’en pouvant plus de ses malheurs en ville, il décida d’aller faire camper et rentra en catastrophe chez lui. Comme d’habitude, il était hyper pressé. Il remplit son sac avec tout ce qui lui tombait sous la main à une vitesse si ahurissante que l’on aurait cru qu’il voulait juste avoir un sac rempli, or cela n’avait rien à y voir. Il choisissait soigneusement de manière très rapide grâce à sa vision dynamique ce qu’il devait prendre. La majorité de l’attirail était constitué de parchemins contenant des instructions d’entrainement. Le ton était donc clair, le camping allait virer à un camp d’entrainement en montagne.

Une fois le sac plein, il sortit de l’appartement et descendit remettre ses clés à la concierge de l’immeuble, une vieille très gentille en qui il avait une confiance profonde et une immense affection. Cela fait, il se mit en route et informa les sentinelles qui gardaient la porte principale qu’il ne rentrerait pas de la nuit. Suite à cela il se mit en route à vitesse grand V vers sa destination qui était tout sauf la porte à côté. En effet, ses pas le menaient vers une colline très haute et vraiment éloigné du village qui possédait des sources thermales. En effet, on sortait totalement de la zone de surveillance du village pour atteindre ce lieu. Il courut toute la nuit et mit près de huit heures pour arriver de nuit au pied de cette colline aux sources chaudes. Il choisit de tenter la longue montée en utilisant le sentier avant de se reposer. Le soleil se lèverait dans deux ou trois heures, mais notre jeune ami malgré sa fatigue était bien décidé à faire le petit tronçon du voyage avant de s’arrêter.

Entamant cette longue ascension, notre jeune ami eut l’impression qu’un regard était posé sur lui, bien qu’en cette saison le lieu devait être désert. Bien que cette impression était nette, par moment elle disparaissait comme ça avant de revenir. Shiwoon, après avoir parcouru le 5/8 du tronçon abrupte du sentier s’arreta alors un moment et regarda autour de lui pour voir si quelqu’un était là, malgré cette sensation de regard, il ne vit personne. Reprenant la route à une allure plus soutenu, il acheva la montée avant de déposer ses affaires et installer son campement.

Enfin ! Enfin je pouvais quitter Shimo no kuni … Tellement … glissant ? Oui on peut dire ça je pense … Quand je pense que je n’y étais allé que pour trouver quelques info sur le village caché de Kumo … Et puis finalement je me suis retrouvé à travailler pour des Yakuzas en tant que « escort boy » pour la fille d’un chef de clan local …malheureusement c’était bien préciser dans le contrat qu’ils avaient signés « pas de contactes physique inappropriées et n’étant pas nécessaire » … bien entendu je n’avais pas vraiment lu ce contrat … Comment je m’étais retrouvé à jouer les semi-prostitués ? hu … une belle femme, de l’alcool, de la drogue … et du vomis sur une tableau d’un artiste mort ... Ralalala …je me demande vraiment pourquoi je suis le seul à me retrouver dans ce genre de situation … dépravé ? Nan… presque pas … bon, ok …

Quoi qu’il en soit, ça faisait bien deux jour que je marchais en ne faisant qu’un minimum de pause. Et pour tout dire... je m’étais perdu dans les montagnes … hum … au moins, j’étais bien au pays de la foudre … OUI JE POSITIVE ! ET ALORS ? vous préféreriez peut etre que je dise que je suis totalement paumé et que je ne sais pas comment sorti d’ici ? Hein ? AVOUEZ ! … hum … calmons-nous …

Il y avait quelqu’un là-bas … il …escaladait la montagne … alors qu’il y avait un chemin à une cinquantaine de mètres … encore une histoire de reposer ses limites pour savoir jusqu’ou notre corps peut aller ? Pitoyable … enfin débile plutôt … c’est vrai … si l’on n’arrive pas à repousser ses limites … dans le cas présent … il tomberait … donc il serait mort pour un peu de fierté mal placé … Ralala … Je m’allongeai prêt d’un arbre, dormant une heure … ou deux … ou peut être plus …

Au réveil … le soleil avait fait plus de la moitié de son parcourt visible … on devait être au milieu de l’apres midi … l’inconscient n’était plus la … tombé ? non il y aurait eu un cri pour me réveiller … quoi que … j’ai le sommeil lourd ces derniers temps … Je suivis le chemin qu’il n’avait certainement pas vu … ou qu’il avait choisi d’ignorer … et j’arrivai, après quelques péripéties sur une terrain peu praticable, à un campement … et il était là … jeune … et l’air un peu furibond. ..

Yo … tu sais que l’escalade c’est dangereux gamin ?

Son rêve était si bien, malgré cette folle longue journée. Il était le shinobi le plus adulé de son village, il était encore plus célèbre que ne le furent les Senjus et les Uchiwas du temps où ils avaient foulés la terre et éblouis le monde de leur force. Mais pourtant il se réveilla en sursaut, tout couvert de sueur. Le rêve avait-il tourné au cauchemar ? Non, la réponse était on ne peut plus simple, il s’était rappelé qu’il n’était pas dans son gros lit douillet au sein de son appartement au village dans les nuages. En effet, un shinobi ne doit pas dormir à point fermé comme cela dans la nature, surtout quand il est isolé, sous peine de se voir couper la gorge par une faction ennemie. Il se dépêcha de sortir de sa tente et fit une ronde des pièges qu’il avait disséminé un peu partout autour pour faire barrière d’éventuels assaillants. Heureusement pour lui, cette zone étant encore très ignorée du monde lui avait offerte une couverture presque parfaite. Presque pourquoi ? Parce qu’un sanglier sauvage gisait mort sur le sol un Kunai en travers de la gorge. Visiblement Il avait gagné un repas gratuit pour commencer.

Transportant la dépouille de l’animal sur son dos près de sa tente, il remarqua que la sensation ressentie la veille était complètement évanouie, il en conclut que cela avait été son imagination. Déposant la dépouille il alla à l’orée des bois un peu plus loin pour ramasser des branches sèches afin de faire un feu pour cuisiner cette manne venue du ciel. Ayant une bonne quantité de bois, il rentra au campement et déposa tout le bois qu’il avait rassemblé à côté de la dépouille de l’animal. Comme à son accoutumée, voulant associer l’utile à l’entrainement il alla sur un rocher près de là et le brisa en révisant l’un de ses mouvements de Taijutsu. Il ramassa les petits morceaux que cela avait formé et qu’il alla disposer en forme de cercle. Une fois le cercle bien formé, il disposa une quarantaine de branches au centre de ce cercle et là…. « -KATON! Goukakyou No Jutsu ». Il utilisa le jutsu qu’il arrivait le plus difficilement à réaliser pour allumer un feu sur ces branches. La technique laissait encore à désirer. En effet la boule qu’il cracha avait à peine la taille d’un ballon de foot.

« -Tchhh…. Me faudra m’appesantir sur ce mouvement…..Il est tout sauf au point. »

A la suite de cela, il découpa le sanglier et l’assaisonna avec quelques plantes qu’il avait ramassé ici et là, avant de le mettre sur un broche de bois qu’il venait de confectionner et de laisser la viande rôtir lentement. Tandis que les senteurs de la viande qui se faisait dorée à la broche s’élevaient dans le ciel, il se mit à réviser se katas de Taijutsu. Il revisa tout son répertoire de combats au corps à corps avant de ressentir pleinement les effets de l’altitude, il eut la respiration coupée due au manque d’oxygène à cette altitude et il dut mettre genou à terre pour ne pas s’écrouler. Il choisit de s’asseoir pour méditer en essayant de récupérer son souffle. Il resta immobile environ trois heures comme cela. Il se leva après que le soleil ait dépassé son point de culminance pendant le jour, on était déjà dans l’après-midi. Il monta rapidement prendre un bain, comprenant à travers l’arôme qui embaumait l’air que la viande serait bientôt cuite. Il se prélassa si bien dans cette source chaude qu’il en ressortit avec un sourire niais… Il était au paradis ici, et le meilleur restait à venir. Il redescendit lentement de la colline torse nu entourée de vapeur.

« -Purée, c’est trop cool ça, wahahaha je dégage de la vapeur, comme si j’allais m’embraser, je devrais peut être essayé de créer une technique pour m’enflammer sans toutefois bruler moi-même. Ouaiiii, c’est décidé je vais créer ma technique à moi, mais bon ce sera pour plus tard car le plus important maintenant c’est de bien manger. » Dit-il tout souriant lorsqu’il arriva à son campement. Il déposa son sweet sur la branche au-dessus de sa tente, et allait pour retirer son sanglier du feu lorsqu’il ressenti de nouveau cette présence. Cette fois-ci, il choisit de ne pas y prêter attention, se disant que c’était encore son imagination. Malheureusement pour lui, cette fois-là, ce fut bien réel. En effet, la précédente sensation d’être épiée devint comme une présence. Cela aurait dû le mettre en alerte mais obnubilé par l’idée de manger, il l’ignora et constata peu après avoir retiré la bête des flammes quelqu’un sortir du sentier et s’avancer vers lui. Vous imaginez bien comment son regard changea instantanément. De tous les moments possibles, il fallait que cet inconnu survienne au moment où il allait passer à table...Comme s’il savait pertinemment l’emploi du temps du jeune Kumojin totalement stupéfait. Il n’y croyait pas. Malgré son horaire décalé, il aurait d’abord à savoir ce qui pouvait bien amener cet inconnu qui se rapprochait de plus en plus et lança :

« -Yo … tu sais que l’escalade c’est dangereux gamin ? »

Shiwoon écarquilla grandement les yeux à cette phrase, comment savait-il qu’il avait fait de l’alpinisme pour arriver ici se demandait-il, lorsqu’il y eut comme un déclic. Il réalisa à cet instant que la sensation qu’il avait ressentie jusque-là n’était pas fruit de son imagination. En effet, tout ce temps où il avait pensé être observé, il avait raison. Ses sens ne lui avaient point fait défaut. Quelqu’un l’observait. Et ce quelqu’un était là droit devant lui. Qui étais-ce, là résidait toute la question.

Visiblement celui-ci venait de partout sauf du pays des Nuages, car il n’avait non seulement pas le même teint que les habitants de la région, en plus il n’en avait nullement l’accent. Cela se voyait de partout. Ce qui commença à inquiéter Shiwoon dont le regard changea du tout au tout. A cet instant toute son attention était focalisée sur tous les faits et gestes de ce dernier dont malgré l’air détendu avait pourtant sa garde prête à parer n’importe quelle attaque qu’on lui lancerait. Après avoir envisagé toute une série de scénario, il lança :

« -En sortant vivant des situations extrêmes et critiques, on ressort plus fort. Donc… t’es qui ? Et pourquoi m’épiais-tu hier soir? Aurai-je quelque chose en rapport avec toi sans savoir ? »

Cet être totalement vêtu de noir lui semblait on ne pourrait plus suspect. Il avait cette présence que dégagent les shinobis, néanmoins il semblait quand même ne pas être quelqu’un de cette caste sociale. Il avait plus l’air d’un poseur de problèmes… Un inconscient qui ne prenait jamais le temps de s’appliquer à quoi que ce soit… Oui de la désinvolture dans la démarche oui c’était cela qui le différenciait de nous...Il avait tout d’un anarchiste accompli, et il se dirigeait vers moi… Galère vous vous dites hein ?... Mettez-vous un peu à ma place… Ça va être sport les amis.

Epier ? Pouvions-nous réellement appeler ça comme ça ? Après tout je n’avais fait que le voir escalader alors que je me dirigeais vers Kumo … mon dieu … les jeunes de nos jours ont vraiment du mal à faire la part des choses et exagèrent toujours … mais il avait l’air surpris de me voir ici ? Cette zone était si inhospitalière ? Enfin je pose cette question mais ça se voyait qu’elle n’avait pas l’habitude d’accueillir des voyageurs

Je baillai, ennuyé par son petit discours … devenir plus fort… ici ? Situations extrêmes et critiques ? Ahahah ! il était presque marrant ce petit … il était de ce pays … il connaissait le climat et n’était surement pas venu ici par hasard … donc niveau situation extrême, on repassera … d’un regarde je-m’en-foutiste j’essayais de comprendre ce qu’il faisait la …il pensait vraiment s’améliorer ici ? Je m’assis en tailleur devant lui, regardant ce qui nous entourait …

Tu serais presque marrant si tu n’étais pas si naïf … regarde … tu trouves que tu es dans des situations « extrêmes » là ? Tu parles … tu es à peine à quelques kilomètres de chez toi, et tu as pris avec toi pas mal de trucs utiles… Comparé aux situations « critiques » tu es dans un hôtel cinq étoiles la … Ah !

Non mais c’est vrai … partir faire de la survie avec de l’eau, de la nourriture, une tente et je ne sais quoi d’autre, ce n’est pas vraiment de la survie vous ne trouvez pas ? C’est comme si vous disiez que vous allez faire un grand voyage en allant chez votre voisin ! Ah ! Dangereux n’est-ce pas ? bon cessons de jouer avec ce gosse … il en savait peut être un peu sur Kumo, on ne sait jamais …

Reprenons depuis le début tu veux ? Je m’appelle Xaphan, et je suis un voyageur errant … j’essaye de faire un tour du monde et de récolter des informations sur chaque pays. Dans quel but me demanderas-tu ? Juste par curiosité … pour le savoir.

Le savoir, c’est le pouvoir. Voilà ce en quoi je croyais le plus. Plus nous sommes informés plus nous avons de chances de gagner … La puissance, l’argent, l’endurance … tout cela n’est rien à côté de la connaissance de son adversaire … et mon adversaire actuellement ce sont les villages et leurs ombres… huhuhu …

D’ailleurs, je présume que tu es de Kumo non ? Ca tombe bien je n’y suis pas encore allé ! Tu pourrais me dire deux ou trois trucs dessus ? Comme la description du village ? la spécialité culinaire ? Les formations de Genin ? Les attractions ?

Je sortis un petit carnet, prêt a notre tous ce qu’il pourrait me dire d’intéressant … tout.

Alors lui, non seulement il n’avait pas l’air commode, mais en plus il avait un nom qui n’existerait jamais dans le répertoire nominal de la région. J’avais donc raison. Celui c’est un parfait étranger qui m’a épié pendant que je me testais l’esprit à travers l’escalade. Un étranger qui m’est épié….pourquoi j’ai l’impression que j’ai déjà vu ça dans un de mes livres à l’académie. Tôt ou tard je finirais par m’en souvenir surement c’est juste une question de temps. En tout cas une chose est bien, il veut ne pas se battre. Comme ça au moins je ne serais pas obligé de lui mettre sa pâté avant de manger parce que sinon j’aurai eu chaud vu comment chui fatigué et affamé. Chose sure également. .. il veut manger vu comment il s’est assis, mais chose vraiment stupide…Me demander de parler de Kumo, alors que je ne te connais pas. Tu n’es même pas du village, voire même du pays et tu me poses ce genre de questions ? Soit il se croit irrésistible, soit il est fou. Je parierai sur la deuxième option mais bon voyons ce que je peux tirer de cet élément.

« - Xaphan ? Ce n’est pas très commun comme nom. D’où viens-tu heu…. Xaphan ? Qu’est ce qui me vaut un si chaleureux détour pour me rendre visite ? Et aussi tu crois vraiment que je vais te parler de Kumo sans même te connaitre ? Je me demande bien ce qui peut te faire penser un instant que je sois de ce village. Je peux bien aussi n'être qu'un garçon d'un des petits villages environnants. »

Nan mais c’est vrai quoi. Il est soit fou, soit il est hyper confiant en lui-même pour se comporter ainsi. Dans tous les cas, il est hors de question que moi je lui parle de Kumo à lui… Il pourrait bien être un shinobi d’un village ennemi venu pour se renseigner pour une éventuelle attaque du village. Oui, je ne pouvais et surtout ne devais pas écarter cette possibilité de ma pensée. En ces temps troubles, on ne peut savoir qui est qui et à qui se fier. Donc restons un tantinet prudent dans nos réponses, et surveillons ses gestes, il peut faire mine d’écrire ce dont on va parler, mais en réalité lancé par écrit je ne sais quelle technique d’hypnose ou sort de Genjutsu. Je dois rester méfiant sans rien laisser paraître.

Aussi je fis comme si de rien n’était, du moins comme si ses questions étaient incompréhensibles et finis par me tourner vers mon sanglier sur la broche. Je vais me régaler fortement ce soir, ça va être un repas de prince saoudien. Je commençais à découper un gros morceau dans lequel je mordis à pleine dent sans prêter attention au fait que ce soit chaud. Vous pouvez imaginer le résultat. Je viens de me bruler fortement la langue que je sors de ma bouche les larmes aux yeux, histoire que de l’air frais la refroidisse. Me tournant vers lui :

« - Si t’as faim t’as qu’à venir te servir hein, je ne finirais surement pas tout ce sanglier fraichement tué tout seul. » lui lançais-je en l’invitant à partager ma prise du jour. J’espérais qu’il accepterait afin de pouvoir analyser pleinement à qui j’avais affaire car de loin je ne pouvais avoir une opinion fixe sur cet être que je qualifierais d’apparu de nulle part. Je lui tournais en disant tout cela et profitais de cela pour déterrer un Kunai que j’avais caché sous le sable près du feu au cas où j’aurais eu de mauvaises rencontres pendant que je serais en train de manger. Je ne sais pas qui il est alors on ne m’en voudra pas d’être un tantinet trop prudent. Quand même, si c’est un ennemi, je me vois mal combattre avec une cuisse de sanglier dans la main…C’est opération impossible surtout s’il est armé.

Il semblait être étonné de ma présence … Je ne comprenais pas voyons les hommes courant dans la montagne c’est courant non ? Sérieusement ? Qu’est-ce que vous faite pour occuper vos journées alors ? Ok ok, nous ne sommes pas là pour parler de ça … Peu commun en effet, et alors ? Je préfère être unique dans ce monde, il est bien plus simple de marque les esprits comme ca ~

Ce n’est pas spécialement pour venir te voir voyons !… je n’aime simplement pas les routes, trop calme... Pas intéressantes. Naaan, il est beaucoup plus attrayant de s’aventurer hors de pistes toutes tracées ~

Oui je préférais largement ca, couper a travers champs, rencontrer les plus reculé des paysans … Ca me permettait de me rappeler de ceux pour qui je devais continuer d’avancer, de pourquoi je poursuivais ma promesse … par contre il s’était vendu … « je pourrais » *Bip* erreur. Il suppose lui-même qu’il aurait pu être un gosse des villages alentour … suppose … donc il n’est pas … enfin après, j’avais peut être tord … j’éclata de rire avant qu’il ne termine sa phrase.

Tu es trop sur la défensive petit ! Et puis en plus je ne te demande pas des secrets d’Etat ! Enfin comme tu veux apres tout. Je n’aurais qu’a aller à Kumo et voir par moi-même huhu ~

Apres tout, ne dit-on pas que l’on est jamais mieux servis que par soit même ? Et puis kumo n’était pas si loin que ça ! Je … crois. Et enfin vinrent les politesses ? Manger ? Man…ger ! Bon sang j’avais oublié de manger depuis que j’avais quitté Ta no Kuni … comment j’ai fait pour oublier ça ? … sincèrement …

Hum … avec plaisir ! Ça fait un certain temps que je n’avais pas mangé …

J’allai m’installer avec lui prêt du sanglier rôtissant … pauvre créature … bon d’accord, je préférais le manger plutôt que de mourir de faim, mais je suis un ardent défenseur de la nature ! Je vous le promets ! Pourquoi vous riez ? Ça en devient blessant … Mmmmh, la viande rotie c’est bien bon, mais je crois qu’il devait me rester un peu de sauce salé du dernier restaurant du lequel je fus … Mais pour accompagner la viande quoi de mieux qu’un peu de sake … est-ce que j’en avais encore au moins ? … Ah oui ! Dans ma gourde, je pris une gorgée puis la lança vers mon hôte

Kenpai mon cher !

Je me demandais bien ce qui pouvait motiver ce mec vu qu’il maintenant ne pas m’avoir suivi, qu’est ce qui pouvait l’avoir poussé à venir dans ce lieu tout pommé. C’était totalement illogique pour moi. Choisir de son plein gré de quitter les routes pour emprunter des chantiers sinueux et tordus où le danger peut surgir de partout sous n’importe quelle forme. Vu sous cet angle, c’est sur qu’il est venu s’entrainer comme moi alors. Oui ça devait être cela vu comment il maintenant qu’il ne m’espionnait pas. Il fait genre pour que je ne le gêne pas dans son entrainement quand je m’entrainerais de mon côté… rholalala… quel piètre menteur il fait…. En plus qu’il me faisait la morale sur ma présence ici… Alors qu’il est là pour la même raison, il n’est vraiment pas doué du tout. Mais bon, l’heure n’était pas aux prises de têtes mais à la dégustation.

Je mordais à pleine dent dans mon premier repas depuis hier. C’était vraiment trop bon, j’en aurais pleuré de joie et après ma dure matinée, ça faisait un bien fou ce mets. Alors ça ne me surpris pas vraiment que mon interlocuteur laisse ses discours et se jette à pleine dent dans la dégustation lui aussi. Nous étions là à manger sans rien dire. Nos esprits ne pensaient qu’à se remplir l’estomac. On aurait dit que le concours du meilleur mangeur de sanglier avait lieu à cet instant précis vu comment les os s’entassaient à une vitesse ahurissante. Alors que la dégustation battait son plein, j’eus un de ses propos qui me revint en tête :

« - Tu es trop sur la défensive petit ! Et puis en plus je ne te demande pas des secrets d’Etat ! Enfin comme tu veux apres tout. Je n’aurais qu’a aller à Kumo et voir par moi-même huhu ~ »

Moi sur la défensive ? Avais-je tort vu la manière avec laquelle il s’est présenté à moi? Non, on ne croirait jamais qui est le chef du village de Kumo en le regardant comme ça. Il ne dégage aucune présence, mais est néanmoins le Raikage. De quoi dire que les apparences sont trompeuses en bref donc j’ai le droit de me méfier… Qui me dit qu’il n’est pas un assassin surpuissant venu tenter un coup d’Etat ? Rien. Cette pensée me rendit encore plus froid et je demandai alors à mon interlocuteur :

«-Quel est le motif de ta visite dans ce village-là, Kumo ? Pas que ça m’intéresse trop mais bon, manger en silence ce n’est pas trop top de chez top non plus, alors ça te dirait pas de papoter un peu en finissant si tu veux bien biensur.»

Je vis que ma question allait lancer une longue explication vu comment il rectifia sa position en avalant ce qu'il avait dans la bouche. J'allais en savoir un peu plus sur mon bon visiteur.Héhé, les rôles étaient inversés.

Il mangeait comme un prisonnier qui venait de sortir de cabane … on aurait cru qu’il n’avait pas dégusté de la viande depuis des mois … aucune classe, aucune grâce … presque répugnant ralala … ils n’apprennent donc pas la politesse ? Et surtout a profiter ? A ingurgiter trop vite la nourriture ont fini par presque la gober, et cela, ce n’est pas bon … bon, je vous l’accorde, ce genre de notions sont surtout utilisées pendant les temps de récession … et en pleine nature il n’y a pas d’édit limitant la quantité de nourriture que l’on peut digérer …

Mmmh … sinon, il était bête ou … ? Je lui avais répété je ne sais combien de fois ce que je venais faire ici … après peut être me croyait-il pas ? Pourtant j’inspire la confiance non ? Sérieusement ? Ah … il faudra que je change de look vestimentaire alors non ? ouais … le noir ça doit surement faire peur aux gosses de son genre … pauvre petit truc perdu au milieu des montagnes … Je soupire … presque méprisant … dédaignant généralement ce genre de … personnages … enfin … au moins il m’offrait un repas …

Je t’ai déjà dit plusieurs fois ce que je venais faire a Kumo … Je fais une sorte de tour du monde actuellement, et je prends des infos sur tous les pays et village que je visite … mais ce sont juste des informations lambda que l’on peut obtenir dans des bâtiments administratifs …

Je terminais ma part, je n’en avais pas mangé tant que ça, après tout, il ne s’agit pas de ma viande, je ne l’ai pas chassé, pas tué … je n’avais aucun droit dessus, bref, revenons a nos sanglier … pourquoi était-il si méfiant envers moi ? Je n’avais pas vraiment envie de lui demander … la flemme … si c’était pour qu’il ne comprenne pas une nouvelle fois là où je voulais en venir cela n’en valait clairement pas la peine…

Au faite, c’est un interrogatoire ? Car il me semblait avoir déjà répondu à toutes les questions que tu es en train de me poser la...

Je me relevais pour me faire craquer le dos, je n’aimais pas être assis comme ça trop longtemps, c’était inconfortable, surtout sur de la roche brute comme ca … Et puis lui, qu’allait-il faire maintenant, me sauter dessus pour m’égorger ? Me demander ce que je voulais faire à Kumo – une nouvelle fois – alors que je lui avais déjà répondu ? ….

Finalement, il semble qu’il n’en avait pas vraiment autant que ça après ma viande car il n’en avait pas beaucoup mangé. A vrai dire, c’était comme s’il essayait de se réserver. Pour quoi ? Là était la question à se poser. Néanmoins, cette question, j’essaierais d’obtenir quand j’aurai fini, car là faut pas dire mais je jouissais en mangeant. Quel diable a bien pu m’envoyer ce si bon sanglier. Sa viande n’était pas trop dure, ni trop tendre, elle avait la parfaite élasticité recherchée, un vrai régal. Sur ce coup, j’avais vraiment fait la bonne affaire question cuisine. C’était vraiment divin. Si bon que j’engloutissais quasiment tout ce qui passait devant mes mains. Le spectacle ne devait pas vraiment être de première qualité mais bon, l’essentiel c’était que je puisse combler le vide causé par cette journée entière sans manger.

J’eus à un moment l’impression que mon interlocuteur était comme qui dirait surpris, voire dégouté par ce que j’offrais comme image. Néanmoins, j’avais au moins pu obtenir une réponse à ma principale occupation, ce qu’il voulait à Kumo. Il disait collecter des informations banales, histoire d’en savoir un peu sur le village. Le genre de truc que l’on pouvait retrouver un peu partout dans des bibliothèques et autres librairie bien garnie. Bien que cette réponse me laissa un peu perplexe par sa simplicité, je choisis d’y croire pour le moment. On venait de partager le repas de l’amitié ensemble même si on était bien loin des repas habituels pour célébrer l’amitié. Mais bon, on avait déjà partagé un repas ensemble sans qu’il y ait eu mort d’homme. Je pouvais de relâcher ma garde pour le moment, chose que je choisis de faire. Mais je crus comprendre à ce moment précis que mes questions avaient un tout petit peu gêné mon interlocuteur qui les avait comparées à un interrogatoire.

Que pouvais-je bien répondre à cela ? Dans le cas actuel, rien. Je choisis alors de répondre à sa question par un léger sourire que j’accompagnai d’un geste de politesse. Après avoir mangé, faut boire un coup. J’entrais donc sous ma tente, et en ressortis quelques minutes plus tard avec une gourde pleine, que j’ouvris avant de m’asseoir non loin de mon nouvel ami. Je lui proposais de trinquer avec moi, vu qu’il avait lui aussi sa propre gourde, mais je préférais m’abstenir et lui proposait plutôt de boire à ma bouteille. Suite à cela, je bus moi-même une grande gorgée de ce liquide rafraichissant, qui me requinqua pleinement. De nouveau plein d’énergie, je me reconcentrais en me tournant vers mon interlocuteur.

« -On est parti sur de mauvaises bases. Reprenons si tu veux bien. Je suis Shiwoon du clan Dentô de Kumo. Enchanté !»

Repartir sur de bonnes bases ? Sérieusement ? Au moins il ne manquait pas de toupet ! Il remet en cause tout ce que je dis et quelques temps après, reviens comme une fleur, essayant de faire ami-ami… Il croyait vraiment que c’était aussi simple que de se jouer de passé ? si seulement ca l’était, plus personne n’aurait a endurer les fantômes qui viennent hanter nos rêves.

Je me levai, lui souriant en coin, jetant l’os de ma pitance au loin. Il commençait à m’ennuyer… déjà qu’il m’avait posé exactement les mêmes questions durant trois heures et désormais il voulait recommencer la conversation depuis le début ? Je suis patient et, d’une certaine façon, sociable, mais je n’aime pas perdre du temps inutilement, surtout sur des sujets aussi futiles.

Bon, je ne vais pas m’accaparer ton temps plus longtemps, j’ai encore de la route à faire, et je préfère voyager de nuit !

Comment ca lui dire qu’il m’ennuyait ? Roh voyons, la vérité à souvent un gout amer, et c’est de plus en plus vrai pour les gosses de son genre … Voyager la nuit… je suis certain que ça l’intriguerait … et vous aussi non ? Pourquoi préférer la profondeur de la nuit à la sureté du jour ? Le jour m’effraie, trop de confiance, trop de bienveillance … le jour … le soleil… la lumière… Tout cela sonne faux vous ne trouvez pas ? Non ?

Bon ! Je pense que je vais me mettre en route vers Kumo maintenant, il commence à se faire tard !

Bon, en vérité nous étions à peine en début d’apres midi… Mais tout est relatif non ? bien que techniquement cette phrase ne l’est pas vu que l’on impose la relativité et la rendons donc absolu… ce faisant, tout n’est donc pas relatif vu que la relativité serait absolue… bref, je m’égare un peu … encore en fait … Je me secouai, me débarrassant de ce fait de la poussière qui c’était rependue sur mon manteau.

Ravis d’avoir pu parler durant mon petit voyage vers Kumo, ca me change un peu, je voyage seul et ne parle qu’a peu de gens, mieux vaut être seul que mal accompagné non ?

Spoiler:

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