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 Business is business! [Yami]

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Message(#) Sujet: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyDim 25 Jan 2015 - 13:25


J'avais donné mon accord de principe à Oniri pour quitter Suna et l'accompagner lors de son voyage. Voyage dont je ne savais pratiquement rien par ailleurs. Je ne sais pas si c'était ce mystère qui me motivait ou simplement la découverte de contrées inconnues. Mais j'étais certain d'avoir fait le bon choix même si ce départ annonçait également des sacrifices. Et parmi eux il y avait Yami! J'allais être absent pendant des mois voir peut-être plus et je ne savais pas vraiment comment lui annoncer ça. Je ne savais pas non plus si ça allait l'affecter d'une quelconque manière alors que notre dernière nuit datait déjà de plusieurs semaines et que je ne l'avais pas pratiquement revue depuis sinon en coups de vents.

D'après le gosse qui était sensé la suivre, la noiraude passait le plus clair de son temps au QG du Kakumeigun. Je ne savais pas si elle l'avait rejoint ou si c'était simplement les affaires courantes qui la menaient à se rendre là-bas mais j'aurais sûrement la réponse un jour ou l'autre. Oniri ne donnait pas signe de vie non plus et j'avais l'impression que l'équipe Bushidan volait en éclat. Celle que je voyais le plus, finalement, c'était Zanshi. Mais d'un autre côté je ne courrais pas non plus après mes coéquipières et j'étais sûrement autant responsable qu'elle. À supposer qu'il y ait un responsable à tout ceci. Peut-être que nous nous éloignions simplement parce que nous en avions besoin. C'était la vie, bêtement...

Quoi qu'il en soit je devais trouver quelqu'un pour s'occuper du Heaven's Night en mon absence. Mon personnel était compétent mais je ne lui accordais pas encore ma confiance. Je n'allais pas laisser la gestion de cette mine d'or au premier venu, c'était hors de question. Aussi avais-je rapidement dressé la liste des personnes auxquelles je faisais confiance: Tsukiko, Oniri et Yami. J'allais partir avec la première, ce qui l'excluait d'office. La seconde devait encore se remettre de sa tentative de suicide et avait certainement autre chose à faire que de s'occuper d'un bar. Je ne voyais donc que Yami pour me remplacer!

Je lui avais donc fait porter un message et j'attendais à présent sa venue dans mon bureau, moins croisées dans le dos tandis que je faisais face à la baie vitrée qui offrait une vue imprenable sur la salle principale du bar. Je ne savais pas vraiment comment amener le sujet de mon départ et encore moins celui de mon remplacement. J'espérais qu'elle allait accepter car je n'avais pas vraiment d'autres alternatives. Mais je n'allais pas tarder à être fixé puisqu'elle venait d'entrer dans l'établissement. Il était encore tôt et ce dernier était plutôt vide. Elle n'eut donc guère de soucis à me trouver du regard alors que je lui faisais signe de monter me rejoindre.
- "Salut!" glissai-je en ouvrant la porte de mon antre avant de l'inviter à rentrer. "Je t'en prie!"
Je l'attrapai par la taille alors qu'elle passait à côté de moi pour déposer un baiser dans son cou. Puis je lui désignai le fauteuil en face de mon bureau avant de m'installer derrière, écartant au passage des piles de ryos qui s'y entassaient d'un revers de la main. Je sortis une bouteille de sang spécialement dégottée pour l'occasion chez un donneur consentant. Enfin... Disons plutôt un petit malin qui avait essayé de braquer le bar deux jours plus tôt. Il pendait à la cave, tête en bas. Le corps lacérés de plusieurs coups de katanas. J'attendais simplement que les blessures s'infectent pour le relâcher. D'éventuels autres petits malins y réfléchiraient à deux fois avant de tenter de venir me dérober ma fortune...
- "On doit parler de trucs importants. Mais chaque chose en son temps!" fis-je en lui servant un verre de fluide vitale. "Autant lier l'utile à l'agréable pas vrai?"
Je me servis à mon tour un verre de rhum de qualité avant de m'enfoncer dans mon fauteuil et croiser les jambes sur le bureau. Peut-être qu'il fallait que j'y aille par étape...
- "Je vais partir quelques mois de Suna! Tsukiko m'a demandé de l'accompagner lors d'un voyage et j'ai accepté! Je pourrai ainsi découvrir le monde et créer des liens commerciaux pour le futur du Heaven's Night. Je crois que c'est une opportunité que je ne peux pas refuser! fis-je en m'allumant une clope. "D'ailleurs ça me fait penser que je ne t'ai toujours pas fait visiter l'établissement, on fera ça après!"
J'avais quelques appréhensions à aborder la suite de la discussion, celle où je lui demandais de me remplacer. Alors je décidai de lancer un autre sujet. Sujet qui d'ailleurs m'intéressait au plus au point...
- "Il paraît que tu passes pas mal de temps au quartier général du Kakumeigun dernièrement? Et même quelques temps à l'hopital? Est-ce qu'il y a quelques chose que tu voudrais me dire?"
Il n'y avait pas de reproches dans le ton que j'employais, simplement de la curiosité. Je tirai une longue bouffée sur ma cigarette tout en m'installant plus confortablement...
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyLun 26 Jan 2015 - 9:37

J'avais été conviée par Shinji au Heaven Night et j'ignorais bien pourquoi. Ce n'était pas que je n'avais pas envie de le rencontrer toutefois il demeurait que des choses m'attendaient et que j'avais mieux à faire. Cependant, j'étais curieuse de connaître les intentions et les motivations de l'homme élastique quant à ma venue : peut-être avait-il envie de plaisirs charnels... sans quoi je me délectais à l'avance de ma présence...

Le soleil pointait encore haut dans le ciel et m’incommodait : je préférais la douceur et la fraîcheur de la nuit et la présence lunaire sempiternel. Il m'était gré de constater que le climat de Kaze ne sied pas à tous : et j'étais bien la première à en faire les frais. Je cessais toutefois de me plaindre, parvenant sur le lieu du rendez vous. Pourquoi m'avoir fait demandé ici ? Avait-il fait l'acquisition du bar ? Visiblement oui puisque je le voyais déjà installé dans ses quartiers à l'étage. J'affichais un sourire enjoleur tout en avançant vers lui d'un pas assuré. J'avais revêtu, pour l'occasion, un corset cintré et lacet de teinte cuivrée qui ne laissait que de place à l'imagination sur ma poitrine galbée et remontée à son paroxysme : offrant une vue plongeante et vertigineuse. Ce dernier était accompagnée d'une jupe longue rouge dans un style victorien de très bonne couture. Mes cheveux, quant à eux, étaient assez semblables à l'ordinaire, lisses, de jais et de part et d'autres de mes épaules.

A peine avais-je fais un pas dans son bureau qu'il m'attrapa par la taille pour me flanquer un baiser dans le cou : ses intentions étaient peut-être d'ordre sexuelles après tout... Mon faciès se faisait plus aguicheur alors qu'il me proposait de m'installer face à lui. J'observais la pile de ryos qui se dressait face à lui, me demandant comment il avait pu en faire l'acquisition : tout comme celle du bar...

« Les affaires marchent bien semble-t-il... »

Lui demandais-je en arquant un sourcil.
Lorsqu'il versa un liquide vermeil dans un verre tout droit sorti d'une bouteille, je crus défaillir... Du sang ? En bouteille ? Vraiment ? Il se servait un alcool de grande qualité pour sa part.

« Oui... vraiment bien... »

Même sa tenue avait changé. Il apparaissait comme un homme de bonne famille désormais et non plus comme le rustre qu'il avait pu paraître. Je me demandais jusqu'à quel point il avait pris la grosse tête car à le voir : il semblait fier de se pavaner comme un coq devant moi. Toutefois, je n'en perdais pas mon sourire... au contraire : au moins ressemblait-il a quelqu'un digne d'intérêt désormais après tout, je n'avais que faire des pleutres et des gueux. Quant à certains bourgeois... Il y en avait que j'évitais et détestais par dessus tout : surtout lorsqu'elle s'appelait Oniri Saibogu...

Shinji m'apprenait que nous devions discuter de choses essentielles... Allons bon... Comme si je disposais de temps pour écouter ses idioties... Je levais les yeux au ciel, las, avant d'attraper le verre écarlate et de le porter a mes lèvres, le sentant un instant pour apercevoir son arôme tout en prenant soin de vérifier qu'il ne contenait pas un poison quelconque : je me méfiais des apparences. Son goût exquis raviva mes papilles gustatives et me faisait fermer les yeux d'extase face à cet élixir divin à la texture unique ! C'était plaisant de se le faire servir comme un verre de jus d'orange bien que je préférais certainement déchiqueter la chair pour m'abreuver à la source...

« Autant lier l'obligation à l'agréable oui... »

Lâchais-je dans un soupir alors que je me sentais emprunte d'excitation suite à ma boisson. Je n'avais aucunement envie de me retrouver ici, dans un lieu dont je me moquais éperdument toutefois, son attention valait au moins comme un remerciement pour le déplacement.

L'Akuzu m'expliquait qu'il devait partir plusieurs mois pour une mission avec Blondie. Il me parlait d'opportunité et de ne pas vouloir refuser comme s'il cherchait à se justifier. Je lui adressais un nouveau sourire avant de lui expliquer :

« Les voyages forment la jeunesse. Si tu veux partir : pars. Tu n'as pas besoin de mon approbation. »

Il se prenait pour qui ? Mon domestique qui demandait des jours de congés ? Je ne voyais même pas pourquoi il cherchait à argumenter là dessus puisque je n'avais rien à y redire. Peut-être m'annonçait-il cela pour me prévenir et me voir peinée et affligée par le chagrin ? Oh... c'était attendrissant... Mais ce n'était pas avec moi qu'il constaterait de ce genre d'expression !
Je restais donc neutre, impassible, attendant la suite pour atteindre finalement la fin de cette discussion des plus ennuyantes et inutile. Je décidais d'ajouter mes questions histoires d'obtenir un discours plus croustillant :

« Donc tu es le dirigeant de cet établissement ? Depuis longtemps ? Comment as-tu trouvé les fonds ? Je ne pense pas que tes combats clandestins aient pu suffire pour te mener quelque part... »

Socialement parlant, je n'avais jamais eu écho que de tels pratiques puissent mener à une poussée dans la hiérarchie... A moins d'avoir des relations avec la pègre bien entendu... C'était donc ainsi ? Il souhaitait vivre en paria, étalant sa fortune comme un mafieux de bas étage ? Quelle tristesse.

Voilà qu'il parlait de ma vie privée maintenant et de mes déplacements. Ce sujet ne me plaisait pas et il dû bien le sentir puisque j'arquais un nouveau sourcil avant de les froncer :

« Tu me fais suivre désormais ? Je crois avoir mentionner que j'aspirais à la liberté : je suis donc libre de faire ce qu'il me plaît. »

Mon regard était des plus acerbes, je n'aimais pas que l'on marche sur mes plates bandes. Je décidais toutefois de lui répondre pour lui expliquer puisqu'il tenait tant à savoir les moindres détails de ma vie.

« Effectivement je passe mes journées au Kakumeigun puisque j'en fais partie depuis peu. Je suis l'intendante du chef de l'unité spéciale. Un poste à responsabilités donc. »

Avouais-je, fière de ma position.

« Pour l'hôpital je m'y rends régulièrement ces derniers temps pour parfaire ma maîtrise de la médecine, que mon chef m'a enseigné et qui s'avère bien utile pour ma maîtrise, et je m'y rends également en tant que patiente. »

Je marquais une pause avant d'ajouter, comme si je parlais de la pluie et du beau temps :

« Voilà plusieurs jours que je m'étais recluse au manoir. Oniri ne m'adresse plus la parole et ne me voit même plus comme une amie. »

Malgré ces paroles, un sourire s'étirait sur mes lèvres e mon regard pétillait de malice.

« A force d'y être enfermée, ma maladie m'a gangrené et je me suis décidée à me rendre à l'hôpital aux portes de la mort. Toutefois, je vais bien désormais. »

J'avais même eu de la visite imprévue à ce moment là. Bien sûr il allait encore certainement m'en vouloir de ne pas lui en avoir parlé, ce que j'anticipais en avalant une nouvelle rasade de sang pour me détendre.
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyLun 26 Jan 2015 - 16:53


Yami ne semblait pas ravie d'être ici et j'en fus surpris. J'avais pensé qu'elle serait contente de me revoir après tant de temps pour passer un moment que les deux. Nous nous croisions fréquemment mais ce n'était pas comparable à un tête à tête. Je l'observai un instant lorsque suite à mon annonce de départ elle répliqua que je n'avais pas besoin de son approbation pour ça. C'est moi où elle s'en foutait complètement? J'arquai un sourcil comme pour déceler une éventuelle trace de plaisanterie mais... rien. On aurait dit que je venais de lui annoncer que j'avais retrouvé ma première chaussette alors que nous allions être séparés quelques mois.
- "Je sais bien que je n'ai pas besoin de ton approbation!" répondis-je en observant l'alcool que je faisais tournoyer dans mon verre. "Si ça avait été le cas je l'aurais cherchée avant de prendre ma décision. Je me contente de t'avertir, c'est tout..."
C'était qui cette femme que j'avais en face de moi? Elle s'était laissée aller à exprimer ses sentiments plus d'une fois avec moi, allant même jusqu'à pleurer. Et voilà que j'avais l'impression de me retrouver avec une machine qui restait aussi impassible qu'un cadavre. Qu'est-ce qu'il lui était arrivé? Était-ce une façon de me montrer que notre histoire n'avait jamais été qu'un rêve et qu'il était temps d'y mettre un terme? Dans ce cas de simples mots auraient suffit, inutile de se comporter comme une véritable garce...
- "Je l'ai acquis il y a un peu plus d'une semaine maintenant, oui!" expliquai-je alors qu'elle s'intéressait au bar. "Mais je te passe les détails! C'est une longue histoire qui n'a rien de passionnant..."
Nous nous étions jurés d'être honnêtes lors de la nuit passée ensemble. Je le pensais lorsque j'avais donné ma parole mais pas Yami visiblement. Cette dernière n'avait même pas pris le temps de me dire qu'elle avait rejoint le Kakumeigun ou qu'elle se rendait à l'hopital à cause de sa maladie. Ce n'était pas en tant que conjoint que j'attendais qu'elle m'en parle mais plutôt en tant qu'ami. Mais même là il fallait croire que je m'étais bercé d'illusions puisque elle n'avait pas jugé utile de m'en parler. Elle voulait mener sa vie de son côté? Soit! Dans ce cas je n'avais aucune raison de lui confier ce que je considérais comme un secret. De toute façon Tsukiko ne souhaitait sûrement pas que son nom soit mêlé à cette affaire. La sauvegarde des apparences, tout ça...

La noiraude ne semblait pas apprécier que je la fasse suivre, ce que je pouvais comprendre. Néanmoins ça ne remettait en rien sa liberté. Depuis que je la connaissais elle avait toujours agi comme elle l'entendant, quand elle le désirait. Elle ne se souciait pas vraiment du mal qu'elle pouvait causer autours d'elle et encore moins des gens à qui elle affirmait tenir. Pour preuve? Elle était sensée avoir des sentiments pour moi d'après ses propres mots. De la façon dont elle se comportait, c'était tout bonnement impensable...
- "Ta liberté?" relevai-je. "Je ne crois pas avoir interféré avec elle il me semble? T'ai-je empêché de faire quoi que ce soit? Je me demande simplement ce que tu deviens! Et ce n'est pas du luxe de te questionner à ce sujet puisque tu ne me dis plus rien..."
Je pris une longue gorgée de rhum avant de poursuivre.
- "Mais félicitation pour ton intégration au sein du Kakumeigun! Et... intendante? C'est bien plus que ne peuvent espérer la plupart des nouveaux membres de l'unité je suppose. C'est une belle promotion!"
Quant à savoir si elle était mérité... J'avais toujours pensé qu'il fallait faire ses preuves avant d'obtenir un poste à responsabilité. Et d'autant plus dans une unité spéciale. Il devait sûrement y avoir d'excellentes raisons pour expliquer qu'on lui confie ce poste mais je ne souhaitais pas les connaître. Mais c'était plutôt ironique de l'entendre parler de liberté alors qu'elle venait d'enchaîner son destin au Kakumeigun. Mais c'était inutile de relever, je ne cherchais pas la confrontation...
- "Tu as appris la médecine?" fis-je en m'allumant une autre clope. "Et bien il s'en est passé des choses dis donc..."
Et encore une fois je l'apprenais que plus tard. Il semblait maintenant évident que je n'étais qu'une part périphérique de la vie de la demoiselle. Ça faisait mal, évidemment. Mais d'un autre côté c'était peut-être mieux ainsi. Puisque de grands changements s'opéraient dans ma vie il était peut-être temps de modifier toutes les facettes de cette dernière. Y avait-il de la place pour l'amour maintenant que je m'axais sur mon propre futur? Et, surtout, y avait-il de la place pour ce genre d'amour? La réponse je la connaissais déjà...
- "Désolé pour Oniri..." fis-je d'une voix neutre. "Je ne pensais pas qu'elle pourrait te rayer de sa vie si aisément mais si c'est ce qu'elle désire..."
Ça ne m'étonnait pas vraiment en fait en y repensant: Yami avait le don de détruire ceux qui l'aimaient. Oniri lui vouait un amour que j'avais toujours jugé comme inconditionnel. Et pourtant elle avait été poussée au suicide par la demoiselle à qui elle aurait sûrement offert tout ce qu'elle possédait. Maintenant qu'elle avait éloigné son amie sans même s'en rendre compte, est-ce qu'il allait m'arriver la même chose? Vu le comportement de la noiraude je n'avais que peu de raisons d'en douter. Mais je n'allais pas attendre gentiment qu'elle piétine mon coeur, ce n'était pas mon genre. Et je n'allais certainement pas attenter à ma vie. En fait si cette discussion me blessait elle se révélait également riche en enseignement: Yami n'était qu'une égoïste. Qu'elle en ait conscience ou non...
- "Je suis soulagé d'apprendre que tu vas mieux!" répondis-je simplement.
Puisque la demoiselle semblait occupée il était toutefois temps de passer aux choses sérieuses. Je ne voulais pas empiéter sur son précieux emploi du temps.
- "Bon... Comme je te l'ai dit je vais partir mais le Heaven's Night devra continuer à tourner à plein régime! Et j'ai besoin de quelqu'un de confiance pour ça! Tu es l'une des rares à qui je peux l'accorder et c'est pourquoi j'aimerais que tu le gères en mon absence!"
Je n'avais pas pris en compte son entrée dans le Kakumeigun ni ses ennuis de santé. Elle avait sûrement d'autres chats à fouetter, dont Méphisto! Mais je ne perdais rien à lui poser la question.
- "Ho je te rassures, ta présence ne sera pas obligatoire. Tout ce que tu auras à faire c'est t'assurer que les affaires marchent correctement et peut-être passer un jour sur deux pour vérifier que tout se passe bien. Passer un savon ou deux à des employés récalcitrants, prouver par ta présence que tu gardes un oeil sur les lieux et qu'à travers toi je continue de m'occuper de l'établissement. Je sais que tu as d'autres choses à faire mais... tu me rendrais un fier service!"
En réalité je n'étais plus certain que Yami était le meilleur choix vu sa manière d'être depuis qu'elle avait franchi les portes du bureau. Mais ça restait le seul...
- "Qu'est-ce que tu en dis?"
J'attendis sa réponse avec un mélange de curiosité et d'appréhension. Si elle était négative j'allais devoir trouver une autre alternative et ça s'annonçait plus que compliqué. Mais j'avais bien vécu sans Yami jusque là alors je pouvais bien continuer...
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyMar 27 Jan 2015 - 9:29

Je l'écoutais répliquer suite à toutes les confessions qu'il attendait de ma part. Ainsi donc il ne jugeait pas avoir besoin de mon accord -Dieu soit loué – mais il souhaitait juste m'en avertir : que pouvais-je répondre à ça ?

« Eh bien je suis au courant désormais. »

Franchement à quoi s'attendait-il ?! Je ne veux pas que tu partes ! Tu vas me manquer ! Pitié...
Il m'expliquait également qu'il avait obtenu le bar il y a une semaine mais il m'épargnait les détails de son acquisition : tant mieux puisque je n'avais aucune envie de les connaître : le principal c'était qu'il lui appartenait désormais non ?

Je voyais à sa tête qu'il n'était pas heureux de constater qu'il n'avait pas eu vent de ma part de mes nouvelles attributions : je n'allais tout de même pas lui envoyer un courrier pour lui annoncer chacune des nouvelles !

« Inutile de parjurer : tu le sais pour l'hôpital et le Kakumeigun maintenant non ? C'est l'essentiel il me semble. Avec les derniers événements je n'avais aucunement envie de voir qui que ce soit et je n'avais même pas l'esprit pour en parler donc finalement peu importe. »

Et voilà qu'il ripostait sur le thème de la liberté ! C'était d'un redondant. Je levais une nouvelle fois les yeux au ciel tout en l'écoutant et en sirotant mon cocktail maison.

« Tu me laisses faire ce que bon me semble il est vrai – et fort heureusement – mais me faire suivre est une entrave que tu le veuilles ou non ! Je suis libre mais surveillée ! Je suis relâchée sous conditionnelle ou quoi ?! »

Franchement ça me dépassait ! Il ne voulait pas m'enfiler un bracelet de fabrication Saibogu pour pouvoir me tracer aussi tant qu'il y était ?

« Je ne sais pas comment tu t'y prends pour m'espionner et finalement peu importe mais je te jure que si j'en comprends le fonctionnement : je le détruis. »

Mes yeux n'étaient que noirceurs alors que mon sourire esquissé et enjôleur contrastait avec le reste. Au moins c'était clair : je n'appréciais pas du tout ses méthodes. Pour le reste je ne relevais même pas puisque ce n'était pas que je ne voulais rien lui dire mais que j'avais d'autre chat à fouetter avec mes nouvelles responsabilités et comme lui même semblait occupé... Je ne voyais pas ce qu'il y avait de mal à ne pas accourir pour révéler une nouvelle : ce n'était pas du tout mon genre. J'étais comme cela, ce n'était pas comme-ci c'était nouveau...

« Merci pour mon entrée au Kakumeigun. Je suis fière d'y être parvenue je dois dire : j'aspire à redorer le blason de mon clan et cela passe par la confiance que m'accorde le village je suis donc satisfaite de m'y retrouver. Cela me prend beaucoup de temps c'est vrai mais c'est un sacrifice pour moi même que je suis prête à assumer pour atteindre mon objectif. »

Oui un sacrifice que je faisais pour moi même. J'étais prête à me priver de ma liberté tant que la raison m'incombait moi même et pas autrui : je ne pouvais décemment pas faire de sacrifices au prix de ma liberté pour autrui, mais cela aussi il devait le savoir après tout, ce n'était pas nouveau non plus.

« Oui la médecine. Je vais pouvoir commencer à constituer ma banque de sang et à relever des informations sur chacun d'entre nous à Suna pour pallier aux traîtres puis dans le monde. Oniri va sans doute me rapporter des échantillons de sang des ennemis qu'elle aura croiser durant son périple. Le Kakumeigun estime que ce serait une banque de données précieuses pour arrêter les coupables plus facilement. »

La médecine m'était utile non seulement pour me soigner de mes propres blessures mais aussi celle des autres toutefois, elle me servirait avant tout pour synthétiser des échantillons et le cloner pour en créer une quantité plus importante.
Je tournais mon épaule dénudée vers lui pour lui montrer l'attache de cuir qui y figurait autour de mon bras lui expliquant alors son fonctionnement.

« Oniri m'a fabriqué ce dispositif. Il me suffit d'enclencher une capsule de sang ici et une aiguille perfore mon bras pour injecter le fluide. Si je dispose du sang d'un ennemi je peux rapidement intervenir et l'entraver de cette façon. »

Tu vois que je me confies à toi : j'aurais pu tout aussi bien ne rien te dire à ce propos.
Il avait lui même une grande nouvelle a m'annoncer puisqu'il voulait que je m'occupe du bar en son absence. Je n'avais aucune idée de comment ça fonctionnait ni même si j'aurais le temps de m'en occuper comme il le souhaitait mais cela ne me dérangeait pas : c'était plutôt flatteur même. Mes pupilles scintillaient d'un mélange de malice et d'excitation.

« Ce que j'en dis ? »

Disais-je, aguicheuse tout en avançant à quatre pattes vers lui sur son bureau avant de me retrouver assise sur lui.

« J'en dis que j'accepte de gérer ton bar si je commence... maintenant. »

Je lui susurrais ces mots tout en lui caressant la joue du bout des doigts. Mes lèvres venaient s'unirent aux siennes alors que ma main descendait directement le long de son torse jusqu'à sa virilité par dessus son pantalon. Je caressais la zone intime du mâle de ma paume tout en l'embrassant langoureusement.


Dernière édition par Ketsueki Yami le Mar 27 Jan 2015 - 12:35, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyMar 27 Jan 2015 - 12:13


Je me contentai de hocher la tête alors que Yami m'annonçait qu'elle prendrait les mesures nécessaires si jamais elle comprenait de quelle manière je m'y prenais pour l'espionner. Dans les faits je voulais surtout m'assurer qu'elle allait bien et qu'au cas-où il y aurait un problème je puisse intervenir. Mais elle le voyait comme une entrave et un manque de respect, ce que je pouvais comprendre. D'un autre côté puisqu'elle ne se confiait plus à moi pour une raison qui m'échappait je n'avais guère le choix. Peut-être qu'elle tuerait l'un ou l'autre des enfants chargés de la surveiller. J'en étais chagriné mais pas au point de leur ordonner de cesser leurs activités. Un gosse, c'était aisément remplaçable. Des enfants mendiants, il y en avait plein les rues. C'était presque une denrée intarissable...
- "Tu n'es pas sous conditionnelle, évidemment..." soupirai-je. "Tu n'es pas la seule dans ce cas et ça n'a traduit pas un manque de confiance!"
Enfin, pas jusqu'à maintenant en tout cas... Je ne reconnaissais pas cette Yami en face de moi. Elle me semblait hautaine et fière, peu être même trop sûre d'elle. Malgré tout elle se montrait souriante et malicieuse. Un mélange que je n'avais jamais perçu chez elle. D'un autre côté l'amour était sensé rendre aveugle alors il se pouvait que j'aie occulté cet aspect de sa personnalité, allez savoir... Je ne sais pas ce qui avait pu se passer ces derniers temps pour qu'elle se comporte ainsi. Je voyais mal son entrée au Kakumeigun expliquer à elle seule ce changement d'attitude. Est-ce que Megami y était pour quelque chose? J'avais envie de la questionner à ce sujet mais je ne récoltais que des reproches à chacune de ses réponses. Autant éviter! Si elle souhaitait m'en parler elle le ferait. Sinon tant pis...

Elle confirma qu'elle était fière d'être entrée au Kakumeigun et je n'en fus guère surpris. La plupart des Shinobis considéraient leur acceptation dans l'unité spéciale comme un honneur néanmoins je n'en faisais pas partie. Cette section était un reflet de l'autorité et j'avais toujours eu un problème avec les dirigeants, quels qu'ils soient. Je respectais Zanshi pour son pouvoir, non pour ce qu'elle représentait. Quant aux autres, ils m'indifféraient! Mais je pouvais comprendre le point de vue de Yami et sans l'approuver je le respectais. Inutile donc de nous étendre sur ce point...

Je réfrénai ensuite une grimace lorsque la noiraude m'exposa son idée de constituer une banque de sang. L'idée était ingénieuse mais elle possédait également un échantillon du mien. Je n'avais jamais vu cela comme un danger car je n'avais jamais douté d'elle auparavant. Mais c'était une faiblesse dont je me serais bien passée. Si c'était à refaire elle n'aurait pas la moindre goutte de mon sang et peut-être qu'il faudrait que je m'arrange pour faire disparaître celui qu'elle possédait déjà. Une possibilité qu'il faudrait que j'étudie sérieusement...
- "Je vois... Ce n'est pas bête!" répondis-je en gardant mes pensées pour moi. "Pas bête du tout même..."
Mon appréhension se renforça lorsqu'elle me parla et me montra le dispositif qu'elle portait sur l'épaule. Oniri lui avait donc fabriqué cet espèce d'injecteur de sang pour lui faciliter encore la tâche. Pour dire qu'elles n'étaient plus sensées s'entendre elles coopéraient plutôt bien. Je ne comprenais pas grand chose à leur nouveau lien et au final c'était peut-être mieux ainsi. J'avais déjà assez à faire sans en plus m'occuper de leur amitié - ou de ce qu'il en restait - qui ne m'avait apporté que des problèmes...
- "Astucieux..."
Je ne voyais pas vraiment quoi dire d'autre. Ce qui m'intéressait avant tout c'était de connaître la réponse à ma demande et non pas de savoir de quelle manière elle comptait servir le Kakumeigun. De mon point de vue la noiraude allait s'éloigner des Bushidan à cause de sa nouvelle fonction qu'elle semblait prendre réellement au sérieux. Un peu trop peut-être, d'ailleurs... Et, par extension, de moi! Notre relation déjà compliquée allait s'en retrouver encore plus compliquée mais bizarrement j'en étais presque soulagé. Quand avais-je jeté l'éponge?

Yami accepta mon offre et monta à califourchon sur mon bureau, me faisant arquer un sourcil tandis qu'un sourire se dessinait sur mon visage. Ainsi donc elle voulait commencer dès maintenant? Hors de question! Elle le ferait lorsque je serais partie et pourrait jouer les assistantes jusque-là si elle le désirait. Le Heaven's Night était la prunelle de mes yeux et personne ne s'immiscerait entre lui et moi tant que je serais présent. Mais pour l'instant je n'avais pas l'envie de le lui faire remarquer puisque la noiraude glissait sa main vers ma virilité. Et puis surtout nos lèvres s'unirent donc bon, pour parler... Quelle plaisante et inattendue surprise...

Toutefois il n'y avait pas trace de la tendresse qui avait caractérisé notre première union. Je connaissais assez les femmes pour différencier leur envie de douceur de leur désir de plaisir. Et là dans mon esprit c'était plutôt clair: elle ne souhaitait pas faire l'amour, juste baiser. J'en fus à nouveau surpris, je ne pensais pas que notre relation prendrait un jour cette tournure mais d'un autre côté je n'allais pas m'en plaindre. Je me redressai et l'attirai contre moi, sur le bureau. Je soulevai d'un geste sa jupe pour lui retirer son sous-vêtements tout en laissant choir mon pantalon au sol. Le temps de fermer les stores de la baie vitrée d'une pression sur un bouton et je m’immisçai entre ses cuisses sans douceur, laissant mon côté animal prendre le dessus.

Notre étreinte fut brutale, sauvage. Mais très plaisante! Chacun de nous cherchait à assouvir un besoin ô combien humain et le plaisir nous enveloppa tandis que mes coups de reins se faisaient plus puissants et rapides. Les jambes de la demoiselles relevées contre mes épaules, je lui donnai ce qu'elle et moi désirions. Puis je la délaissai pour me rhabiller, me servir un nouveau verre de rhum et m'allumer une cigarette. Ce qui venait délicieusement conclure notre ébat...
- "Une fois que tu seras prête je te ferai visiter le Heaven's Night! Tu pourras te familiariser avec l'endroit et t'y habituer. Tu peux commencer à gérer l'établissement mais n'oublie pas que c'est à moi que revient les décisions finales jusqu'à ce que je partes!" lâchai-je entre deux tafs. "D'ici là tu seras davantage une assistante qu'une tenancière. Et ce n'est pas négociable!"
J'attendis qu'elle soit rhabillée à son tour pour la mener hors du bureau, dans la salle centrale du bar. Les tables s'entassaient devant un bar garni d'alcool de qualité. Deux barmans vêtus avec classe s'affairaient derrière un large comptoir et me saluèrent en inclinant poliment la tête à notre arrivée. J'embrassai alors la pièce de mes bras levés, faisant un tour sur moi-même.
- "Voici le bar en lui-même! Je ne t'apprends rien je suppose! La clientèle est composée presque exclusivement des personnes les plus riches de Suna, c'est sur elle que s'axe notre politique! Elle dépense sans compter et les pourboires sont plus que généreux! Il y a en permanence trois videurs dans les parages: un à l'entrée et deux dans la salle en elle-même! Pour rassurer la clientèle mais également s'assurer qu'aucun pauvre n'entre dans l'établissement! C'est le minimum! Et bien sûr, tenue correcte exigée!"
Je la menai ensuite en haut d'un double escalier, face à une teinture de velours rouge. Je la poussai pour y entrer et nous nous retrouvâmes face à un petit comptoir derrière lequel se trouvait une splendide femme très peu vêtue. Diverses chambres flanquaient le couloir tandis que des effluves musquées s'élevaient dans l'air pour conforter l'ambiance charnelle des lieus.
- "Voici le bordel!" expliquai-je avant de désigner la tenancière. "Et voici Sakura, la maquerelle. Les prostituées peuvent y venir moyennant la moitié de leurs recettes. C'est donnant-donnant. Je mets à disposition les locaux et leur offre la sécurité dont elles ont besoin. En retour, comme je te l'ai dit, je perçois une part de leurs revenus! Une formule qui fonctionne plutôt bien puisque l'endroit rapporte près du tiers des recettes du Heaven's Night! Toutefois Sakura gère comme elle l'entend ses putes et je ne m'immisce pas dans ses affaires tant que le paiement arrive à chaque fin de soirée! N'est-ce pas?"
La maquerelle confirma mes dires d'un mouvement de la tête accompagné d'un léger sourire avant de river ses yeux bleus sur Yami, comme si elle cherchait à la jauger. Je décochai une claque sur les fesses de ma pseudo-associée qui tenait plus de l'employée que de l'égale avant de mener Yami au sous-sol via une porte dérobée. La cave était pratiquement vide et plusieurs piles de caisses s'entassaient dans un coin. En son centre un homme était pendu par les pieds et portait les stigmates d'un passage à tabac en règle.
- "Voici la cave! On y stock les boissons et denrées mais aussi les petits malins qui tentent de nous faire du tort!" fis-je en désignant le prisonnier. "Celui-ci a tenté de me braquer il y a deux jours et a vite compris qu'il s'était trompé d'endroit pour ses petites magouilles! C'est d'ailleurs son sang que tu as bu! Si tu veux te resservir ou l'achever ne te gêne pas! Vois-le comme un cadeau pour sceller notre accord!"
Je me foutais de ce qui pouvait arriver à cet enfoiré à vrai dire. Faire disparaître un corps n'était pas très compliqué et surtout un investissement pour l'avenir. Un mort ne pouvait pas vous causer à nouveau du tort, pas vrai?
- "Il reste encore la zone réservée aux employés et diverses salles vides que je transformerai en salles de dégustation à mon retour de voyage, lorsque j'aurai des alcool exotiques à ajouter à la carte. Sens-toi libre de les utiliser comme bon te semble tant que ça reste dans l'esprit du lieu! Quant à mon bureau, tu le connais déjà! J'ai une vingtaine d'employés, videurs, serveurs et barmans inclus. Une quarantaine en comptant les prostituées! Ils sont payés en fin de mois et c'est à toi que reviendra cette tâche quand je sera parti..."
Je lui avais montré l'essentiel pour l'instant et le reste pouvait bien attendre. Je décochai un coup de pied dans le ventre du captif alors qu'il murmurait quelques mots pour demander qu'on le laisse partir. Il fallait réfléchir avant...
- "Tu as des questions?"
J'écrasai ma clope sur le torse de l'homme avant de croiser les bras pour attendre la réaction de la noiraude...
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyMer 28 Jan 2015 - 13:03

Music ♫:

J'étais satisfaite. J'étais parvenue à mes fins et il avait finalement répondu à mes avances : ce qu'un homme était faible... Je n'avais porté aucun intérêt à la conversation depuis le départ et il suffisait de glisser quelques paroles suffisantes pour obtenir ce que l'on cherchait dès le départ : un plaisir charnel et uniquement charnel. Les sentiments n'interféraient pas dans cet ébat bestial : nous laissions simplement nous pulsions nous dicter nos conduites sans glamour ni séduction. C'était ainsi que je me retrouvais sur son bureau à prendre mon pieds, ne m’embarrassant pas du reste et plus que comblée par les sensations que j'en retirais. Il fallait dire que j'appréciais particulièrement cet Akuzu et mon hôte aussi visiblement... Qui était qui ? Je ne le savais plus vraiment depuis quelques temps.

Sur ce, je me rhabillais d'un geste machinal, souriante et les joues empourprés par le désir et le plaisir que je venais de ressentir. Il prenait ses grands airs histoires d'affirmer sa position de mâle dominant en me confiant que je ne serais qu'une assistante tant qu'il serait là, ce à quoi je me mis à rire :

« Voyons trésor... Je n'ai pas l'intention de commencer à gérer le bar avant ton absence : c'était une façon de parler... »

Lui expliquais-je avec un sourire et un regard entendu. J'avais voulu jouer les négociatrices pour éveiller ses pulsions masculines rien de plus : j'étais prête à lui rendre service mais pour autant je n'avais aucunement envie de prendre une quelconque part à l'établissement en dehors du moment où cela serait nécessaire.

Notre tour du propriétaire débutait donc, l'endroit était chic et raffiné tout en étant parfaitement débauchée : j'en avais l'habitude... enfin Megami l'avait !
Son sang noble lui avait fait assisté à bon nombre de repas mondain et de festivités regroupant les personnes de la haute bien qu'il s'y passait souvent des choses peu orthodoxes... Surtout lorsque les Ketsueki étaient de la partie... Cela se transformait sûrement en don du sang général couplé au plaisir de la chair pour ce que j'en savais.

L'établissement disposait donc d'une tenue correcte exigée et n'était accessible qu'au plus riches pour les faire dépenser sans compter. Les barmans me saluaient d'un hochement de tête respectueux alors que je les couvais d'un regard enjôleur : j'allais finalement peut-être me plaire ici...

A l'étage, l'endroit semblait beaucoup moins noble bien que toujours emprunt d'une certaine classe. Une femme exhibitionniste se tenait derrière un comptoir : c'était celle qui gérait les prostituées. Cette garce me toisait des pieds a la tête alors que j'arquais un sourcil à son encontre en faisant ressortir tout l'égo dont j'étais capable. Je ne l'aimais pas celle là... Shinji y allait même de son « petit » geste en claquant les fesses de cette dernière devant moi : que cherchait-il a faire au juste. Je penchais la tête sur le côté en le regardant, esquissant un faible sourire qui voulait dire : vraiment... . J'adressais un regard noir envers la directrice des catins : non je ne l'appréciais vraiment pas et j'espérais qu'elle profitait pleinement de sa vision car j'étais la dernière personne qu'elle verrait avant de rendre son dernier soupir prochainement... J'esquissais un sourire mauvais et carnassier à son encontre : c'est ça sourit ma belle... Bientôt ton joli minois trahira une toute autre expression d'horreur...

Shinji me menait ensuite jusqu'à une porte dérobé où se trouvait un homme pendu par les pieds et lacéré. Il m'expliquait que c'était de lui que provenait la bouteille de sang et qu'il avait cherché à le voler. J'aimais bien ses méthodes... Je me promettais d'accroître cet espace en son absence... Si je pouvais punir et me faire plaisir en me délectant de leur fluide écarlate, je n'avais rien contre. L'homme souffrait le martyr et ses plaies étaient déjà bien infectées pour la plupart. J'avais envie de le soigner... Pour mieux le blesser de nouveau ensuite... Je recouvrais l'un de mes doigts de fuuton, rendant mon ongle des plus tranchant avant de tracer un sillon tout neuf sur la peau meurtrie du malheureux. Ses cris et son agonie étaient mes plus grandes joies et aussi mes plus grandes sources d'inspirations. Mes yeux luisaient d'une avidité malsaine alors que nulle émotion ne trahissait d'un quelconque émoi : je ne ressentais aucune compassion pour cette homme juste une envie certaine de souffrance.

Mes lèvres se retroussaient sur des crocs aiguisés que je plantais sans douceur sur la plaie que je venais d'ouvrir. J'avalais de grande rasade alors que l'homme semblait avoir perdu connaissance et que donc le bruit de succion que je faisais était la seule symphonie présente dans cette pièce. Je ne voulais pas être responsable de la mort de cette idiot, aussi, je m'arrêtais juste assez pour le maintenir en vie bien qu'il n'en aurait plus pour très longtemps s'il restait ici.
Je passais ma langue sur mes canines, béate d'extase et d'admiration alors que mes yeux vermeils luisaient dans la pénombre tant la frénésie m'emportait.

« Je sens que je vais me plaire ici... »

Dis-je simplement.

Shinji me parlait des formalités concernant le personnel ainsi que les salles pour le moment vides et auxquelles il voulait donner une fonction à son retour. La victime suppliait de partir dans un élan de voix cassée avant de se voir adresser un coup de pied dans l'abdomen ainsi qu'une brûlure de cigarette tandis que l'Akuzu me demandait si j'avais des questions.

« Hum... Non je n'en ais pas : il y a certaines choses pour lesquelles j'aviserais sur le tas j'imagine. Je dois dire que tu as beaucoup changé en peu de temps... »

Il n'était rien excepté l'homme pour lequel j'avais des sentiments et donc au final était quelqu'un malgré tout puis le voilà en parfait mafieux profitant de son pécule et de son argent à foison. Si son allure avait changé, son comportement aussi : il avait pris la grosse tête. Je ne pouvais pas vraiment le blâmé j'imaginais que les récents événements m'avaient changé moi aussi... Même si, pour ma part, cela ne semblait que temporaire.

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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyMer 28 Jan 2015 - 18:36


J'observai Yami s'occuper de prisonnier. Les bras croisés, la tête légèrement penchée de côté comme pour mieux apprécier le spectacle et l'analyser en même temps, je me demandais si elle allait achever le captif ou le maintenir en vie. De toute façon il était condamné depuis que je l'avais offert à la noiraude. Que ce soit elle ou moi qui nous chargions de lui ôter la vie, le résultat serait le même: il avait connaissance de cette salle mais avait surtout posé le regard sur la noiraude. En le relâchant il pouvait non seulement aller se plaindre mais en plus l'incriminer en retour. Bon bien sûr il devrait avouer sa tentative de braquage et n'échapperait pas à Ergastule. Mais cet épisode avait pu être si traumatisant pour lui qu'il pouvait fort bien préférer la prison par envie de vengeance, juste pour nous mettre des bâtons dans les roues et obtenir une forme de dédommagement pour ce que nous lui avions fait subir.

Il tomba dans l'inconscience, que ce soit à cause de la douleur ou de sa faiblesse physique. Pendant un instant le seul bruit qui se répercuta dans la pièce fut celui des gorgées de sang que la Ketsueki lui prélevait. J'espérais qu'elle pouvait ainsi sustenter une soif que je n'avais pas imaginée aussi grande. Elle s'arrêta néanmoins avant que la vie ne quitte son corps comme je pus m'en assurer en apposant deux doigts sur la carotide de la victime. Elle me confirma ensuite qu'elle n'avait pas de questions et je hochai la tête positivement. Une bonne chose! Elle me fit ensuite remarquer que j'avais changé! Je n'en avais pas vraiment eu conscience mais après une rapide introspection je fus forcé de constater que c'était le cas. J'étais fier du chemin accompli en peu de temps et peut-être que ça se ressentait sur mon comportement.

D'un autre côté j'avais galéré pour en arriver là, allant jusqu'à être proche de perdre la vie à plusieurs reprises. Mon passé m'avait coûté un oeil, le peu de réputation que j'avais acquise et même ma jeunesse. J'en étais responsable et je ne me voyais pas comme une victime qui préfère s'acharner sur le destin et lui accorder le crédit de mes malheurs. Tsukiko m'avait aidée pour acquérir le Heaven's Night et je lui devais une partie de ma réussite. Mais pour le reste c'était à force de travail et d'acharnement que j'avais à présent une situation. Il m'avait fallu des années pour en arriver là et je crois que c'était mon droit le plus élémentaire que d'être fier du chemin parcouru.

Je tirai mon katana et le fit tournoyer un instant machinalement dans ma main en jouant simplement du poignet. Puis je m'approchai de la noiraude pour essuyer de mon pouce le filet de sang qui perlait sur le côté de sa bouche avant de l'embrasser à pleine bouche. À nouveau sans douceur et uniquement pour satisfaire un besoin tenant plus du règne animal que de la conscience humaine.
- "Ho oui, j'ai changé!" confirmai-je avec neutralité. "Et tu n'as pas idée à quel point!"
Je plantai Malaise dans le coeur de l'homme pour lui ôter la vie. Une mort rapide et indolore puisqu'il n'était même plus conscient. Je n'avais pas le moindre remord à traiter ainsi celui qui avait osé s'en prendre à mon établissement et, par extension, à ma personne. Les affaires étaient les affaires et ce genre de désagréments y trouvait parfaitement sa place. Il fallait que j'annonce la couleur! On allait retrouver le corps dans une des ruelles des quartiers malfamés de Suna demain, au lever du soleil. Sans que rien ne puisse le relier à moi ou au bar hormis pour ceux qui avaient connaissance de ses projets. Un avertissement silencieux qui trouverait écho uniquement parmi les éventuels autres associés de cet homme: j'étais dans la place et il ne serait pas aisé de m'en déloger!
- "Mais je ne suis pas le seul!" repris-je en observant la demoiselle. "Toi aussi tu t'es écartée de ce que tu semblais être quelques semaines plus tôt! Je ne sais pas si c'est bien ou non, c'est juste... différent!"
C'était un simple mot qui m'avait confirmé ce changement: trésor... C'était un qualificatif qu'elle ne m'avait jamais donné et qui se rapportait au champ lexical d'une prostituée envers son client ou alors de celle d'une femme ou d'un homme entretenant uniquement une relation basée sur le sexe. Ça ne me dérangeait pas vraiment pourtant, c'était juste surprenant. Je n'avais pas relevé sur le moment mais ça avait achevé de me convaincre que la femme que j'avais en face de moi n'était plus celle dont j'étais tombé amoureux.

Je l'attirai contre moi sans douceur, mon désir pour elle se ravivant en même temps que ma virilité. Je la plaquai contre un mur, capturant avec un mélange de douceur et de fermeté ses poignets contre la paroi. Ce n'était pas vraiment le lieu rêvé pour ce genre de rapports, sous les yeux d'un cadavre. Même s'il ne pouvait pas nous voir ce n'était pas pour autant décent. Mais la décence, après tout, on s'en foutait! Cette situation avait même tendance à m'exciter comme si nous atteignions une nouvelle étape dans notre relation, axée sur la débauche plus que la tendresse. J'avais envie d'elle et surtout de son corps...

Je m'insinuai en elle sans douceur, relevant d'une main sa cuisse sur mon flanc en glissant l'autre sous ses fesses pour la maintenir contre le mur. Notre étreinte se fit sauvage, violente, chaque coup de rein rythmant une symphonie charnelle qui ne laissait plus de place à la douceur. J'assouvissais un instinct et mes râles de plaisir témoignaient aisément de la satisfaction que j'en tirais. Les minutes s'écoulèrent alors que j'enfouissais tantôt mon visage dans le creux de son cou ou que j'unissais mes lèvres aux siennes. Que c'était bon...

Puis une décharge parcourut mon échine et ma paralysa quelques instants, me faisant définitivement perdre la notion du monde qui nous entourait. Quelques secondes plus tard je reprenais mes esprits à regret avant de fermer l'attache de mon pantalon au moment où l'un de mes hommes de mains - officiellement videur - descendait les escaliers pour venir à notre rencontre. Il tombait bien celui-là! Je désignai d'un regard le cadavre:
- "Débarrasse-moi de ce type au milieu de la nuit! Qu'on ne puisse pas le relier au bar! Et déchiquette l'endroit où la demoiselle l'a mordu pour qu'on ne voit plus de traces de dents..." ordonnai-je avec indifférence. "Tu viendras ensuite me voir au bureau pour recevoir un petit extra!"
Tout travail méritait récompense, je l'avais appris au cours de mes années ou je n'étais rien de plus qu'un être insignifiant. Je me tournai ensuite vers la demoiselle:
- "Suis-moi, je t'offre un verre!"
Je la menai à nouveau au bat et captai l'attention d'un serveur d'un signe nonchalant de la main. Un verre de rhume termina sa course devant moi tandis qu'on servait à Yami ce qu'elle désirait sauf du sang, évidemment. Les clients commençaient à affluer et ce n'était guère le lieu pour ce genre de boissons:
- "Pendant mon absence on se donnera des nouvelles par courrier, histoire de savoir comment vont les affaires et où nous en sommes dans notre progression! Tu recevras également des chargements d'alcools étrangers que je voudrais que tu ajoutes immédiatement à la carte. Tu fixeras les prix comme tout le reste par ailleurs, tu as carte blanche! Je sais que tu seras à la hauteur! Maintenant laissons les affaires de côté et amusons-nous! À moins que tu doives déjà t'en aller?"
Je ne la retenais pas, elle avait sûrement des choses à régler avec le Kakumeigun et son absence pouvait peut-être être mal perçue. À vrai dire je ne savais pas quel emploi du temps elle avait ni même si elle pouvait s'éclipser aussi longtemps de son lieu de travail. Après tout elle était intendante et avait des responsabilités. J'espérais simplement qu'elles n'empiéteraient pas sur la gestion du Heaven's Night et qu'elle arriverait concilier ces deux taches...
- "Ceci dit je me pose une question: est-ce que je suis en train de m'adresser à Yami... ou à Megami?"
Je voulais en avoir le coeur net avant qu'elle s'en aille. Si c'était la seconde option ça pouvait expliquer des choses. Mais loin d'avoir peur, je crois que je commençais à apprécier l'entité qui dévorait celle que j'aimais. Peut-être même plus que l'originale...
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyJeu 29 Jan 2015 - 10:34

La vie de l'homme fut ôté là, sous mes yeux et sans raison. Je n'en avais rien a faire de cette homme ni même des principes peu éthique dont s'affublait désormais l'Akuzu toutefois en d'autres circonstances... Si j'avais été tel que je l'étais d'ordinaire, Ergastule serait déjà en train de l'embarquer pour ses crimes et ses magouilles : j'avais des sentiments pour lui mais il y avait des limites à ne pas dépasser et assassiner des sunajins sans raison ni même lui laisser passer en procès en faisait partie. Toutefois, au jour d'aujourd'hui je m'en moquais : il avait donc de la chance et cet homme... de la malchance. J'aurais même pu le sauver en fait... oups... je suppose.

J'étais née pour faire couler le sang mais lui, quand avait-il emprunté ce chemin sinueux ? J'imaginais que cela ne datait pas d'hier mais à le voir ce comporter de la sorte nul doute qu'il remettait sa condition de shinobi en jeu : les deux n'étaient pas vraiment compatibles mais ce n'était pas comme si il se moquait éperdument de son statut de shinobi...

Il répliquait en soulignant que j'avais moi même changé : non tu crois ? Tu avais deviné cela tout seul ? Remarque cela n'avait pas l'air de lui déplaire à voir le ton qu'il employait pour en parler ou même à travers le fondement de ses propos : c'est juste différent... Je ne savais pas que tu aimais ce genre de comportement et à vrai dire... une part de moi était déçue... Qu'il se rassure : je la faisais taire.

Non cela n'avait vraiment pas l'air de le déplaire... Puisque sinon comment expliquer qu'il m'attirait à lui brusquement comme un animal alors que je saisissais parfaitement ses intentions ? Mon regard s'animait d'une nouvelle fougue, flamboyant avec incandescence dans l'obscurité de la cave. Le cadavre ? Je n'en prenais pas cas. Qu'on se le dise : j'aimais voir sa bestialité, cela ne faisait que croître mon excitation. Je fus plaquée contre le mur sans ménagement, les poignets captifs de ses mains m'ôtant toute possibilité de fuir... Qui avait dit que j'en avais envie ? Je n'appréciais pas être dominée puisque c'était d'ordinaire moi qui avait tendance à imposer cette hiérarchie mais en matière de sexe cela s'avérait plutôt plaisant d'être la proie d'un animal se laissant guider par ses plus bas instinct... Les coups de reins se faisaient frénétiques, sauvages, il n'y avait aucune place pour les sentiments dans cette intimité dévoilée et indécent : qui s'en souciait ? Mes gémissement d'extase témoignaient du plaisir que j'en retirais tout comme ma satisfaction alors que j'unissais mes lèvres aux siennes dans des échanges langoureux et avides... Tu étais sûr de vouloir partir plusieurs long mois alors que pourrions nous amuser encore, encore et encore tous les deux ? Je pouvais toujours aller en voir d'autres pour ça : les mâles en ruts ce n'étaient pas ce qu'il manquait mais ils n'étaient pas Shinji.

Sitôt nous venions de terminer qu'un employer s'avançait dans la cave. Ce petit jeu du : « pas vu pas pris » me gonflait d'excitation si bien que je m'en mordais la lèvre inférieure. L'homme était chargé de se débarrasser du corps et traînait donc dans les affaires louches... Ce n'était pas un simple videur si je voulais exprimer mon avis...

Nous allions finalement boire un verre, quittant ce lieu témoin de notre débauche pour nous rapprocher du comptoir tandis qu'il prenait du rhum et que je demandais un whisky : j'avais une préférence pour les alcools forts...

Shinji me parla alors de nos correspondances pendant son absence. Nous nous tiendrons au courant des avancées bien que j'ignorais comment j'allais pouvoir le contacter s'il s'aventurait à travers tout le continent shinobi... Peut-être qu'il stagnerait plusieurs jours au même endroit.
J'avais le libre arbitre pour fixer les prix du nouvel arrivage et les ajouter à la carte du bar : j'allais pouvoir démontrer mes talents de négociatrice : il n'aura jamais eu a payer ses fournisseurs aussi peu cher que depuis que je tiendrais l'établissement... Et je ne pensais pas a les corrompes sexuellement non... je n'étais pas non plus une traînée : j'avais d'autres... méthodes de persuasion.

Il parlait de s'amuser... Voilà qui éveillait ma curiosité... Que comptait-il faire ?

« J'ai encore un peu de temps devant moi... »

Je plantais mon regard provocateur dans le sien, n'étant même pas perturber quand il me demanda s'il avait eu affaire à Yami ou Megami aujourd'hui... Alors... il avait compris ? Cela me faisait esquisser un sourire. Bien sûr qu'il avait deviné... La Yami d'avant n'aurait jamais agit de cette façon mais... malgré son « amour » pour moi cela ne l'avait pas empêché de profiter de la situation sans chercher à comprendre les tenants et les aboutissants... Encore un fois : qui s'en souciait ?Visiblement pas lui. Décidément, ce garçon était un indubitable connard... mais j'aimais ça.

« A ton avis ? »

Lui demandais-je tout sourire en avalant une rasade de mon whisky.
Il me connaissait. Il savait que je n'étais pas dans mon état normal. Megami n'avait pas pris possession de mon corps car, si tel était le cas, Suna serait déjà dévasté par ses soins, pour autant, son caractère déteignait grandement sur le mien... C'était donc un peu des deux bien que LA Yami n'avait pas survécu aux derniers événements.
Qui s'en souciait ?
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyVen 30 Jan 2015 - 20:59


Yami - Megami? - semblait plutôt amusée par la situation. Je suppose que si je lui avais parlé de sa Némésis en d'autres circonstances elle aurait sûrement désapprouvé ou aurait été mal à l'aise. Il n'y avait rien de tout ça dans son regard, juste de la malice. Son large sourire témoignait de son détachement vis-à-vis de ma question et si ce n'était pas assez clair que Megami avait déteint voir complètement pris le contrôle de son hôte maintenant, ça l'était! Je pris à mon tour une gorgée de rhume avant de reposer sans douceur le verre sur le comptoir et l'observer avec neutralité.

Il y avait plusieurs options à vrai dire et je ne savais pas laquelle croire. J'avais toujours perçu Megami comme une salope qui rêvait de faire le mal et tuer tout ce qu'elle croisait. Par caprice, par plaisir, par nature... Peu importe les raisons finalement, seul importait le résultat. Yami me l'avait décrite comme une psychopathe doublée d'une tueuse au sang-froid et j'avais toujours pensé que sa rencontre avec elle serait bien plus... musclée! Moins charnelle en tout cas! Quelque part j'étais déçu, je m'étais attendu à mieux. Enfin, à pire plutôt...

Ce que je savais en revanche c'est que ce n'était pas Yami! Cette dernière n'était pas un exemple dès qu'il s'agissait de relations sociales mais avait souvent été douce en ma présence. Je la voyais mal succomber à un désir de sexe sauvage même si Oniri puis moi avions fort bien pu éveiller des instincts aussi animales que naturels en elle suite à son passage dans nos lits respectifs. La noiraude pouvait très bien s'être laissée grisée par la découverte du plaisir et en avait fait l'un de ses objectifs. Mais ça sonnait encore faux. Cette explication restait trop facile...

Un mélange des deux peut-être? Yami gardant le contrôle mais se faisant influencer par son parasite? Ce qui pouvait expliquer sa part de retenue et celle de débauche ou de ce que je jugeais comme tel. Toutefois si j'étais étonné du comportement de la Ketsueki il en était de même pour le mien. Se pouvait-il que Megami m'attire plus que Yami? Si j'en jugeais par ce qu'il venait de se passer dans mon bureau puis à la cave, je trouvais plus mon compte avec la première que la seconde. C'était plutôt étrange de raisonner ainsi. Et pourtant...
- "Je dirais un mélange des deux!" répondis-je finalement après avoir à nouveau trempé mes lèvres dans mon verre. "Ce qui m'étonne c'est que Yami est sensée pouvoir maîtriser Megami pour peu qu'elle ne soit pas en manque de sang! Ou alors je me suis trompé, c'est possible voir probable quand j'y repense!"
Pourquoi dès lors Megami avait pu prendre autant d'influence? Yami s'était-elle ramollie? J'en doutais! Alors quoi? Peut-être qu'elle avait tout simplement jeté l'éponge ou qu'elle avait trouvé un réconfort en laissant sa partenaire se manifester ou se mêler à son esprit? Après tout il y avait eu la tentative de suicide d'Oniri récemment. Cette dernière avait sûrement laissé des séquelles au plus profond de son âme. Ou alors la noiraude avait tout simplement décidé d'arrêter de lutter voir était en train de perdre un combat qu'elle menait depuis des années. Peut-être même qu'elle appréciait ce qu'elle était devenue. Comme si Megami lui donnait la force d'avancer ou d'agir comme elle n'avait jamais rêvé le faire?
- "En tout cas si c'est à Megami que je m'adresse laisse-moi te dire que je suis déçu! Tu n'as rien de cette grande vilaine sensée terroriser chaque personne qu'elle croiserait!"
Mais après tout pourquoi cette entité serait différente de bien des dangers qui régnaient sur Yuukan? Ce ne serait ni la première ni la dernière à vouloir terroriser son monde et à s'élever sur un monceau de cadavres. Les Furyous n'étaient-ils pas en train de faire pareil? N'étaient-ils pas plus à craindre que Megami? Et pourtant Suna était toujours debout! Non, décidément, cette comtesse déchue était plutôt surfaite...
- "Si c'est à Yami ou plutôt à la nouvelle Yami que je m'adresse, je suis également déçu! Quand est-ce que tu as arrêté de te battre? Quand as-tu abdiqué?" repris-je en me roulant une clope. "Ou alors tu l'as sciemment laissée prendre le dessus?"
Que devais-je faire? M'inquiéter? Elle m'avait volontairement exclu de ce changement de personnalité et traçait désormais sa route de son côté. Devais-je continuer à me soucier d'elle? Ou plutôt profiter de la situation? Pourquoi essayer de lutter à ses côtés contre Megami si elle même avait abandonné? Devais-je courir comme un chien derrière sa maîtresse et en oublier mes propres désirs, mes propres besoins? Les relations à sens unique, très peu pour moi... Je crois que je commençais à comprendre pourquoi Oniri lui avait tourné le dos. En tout cas ça pouvait expliquer bien des choses!
- "Disons que tu es un mix des deux d'accords? Que pense-tu de Megyami? Ça sonne plutôt bien pas vrai?"
Je me sentais un peu coupable d'agir avec autant de détachement, comme si mes sentiments prenaient le pas sur la logique. On ne pouvait pas effacer un amour comme le mien, on pouvait seulement tenter d'en faire abstraction quelques temps. Mais j'avais la conviction que c'était dans mon intérêt. J'avais souvent placé Yami avant ma propre personne lorsque je devais prendre des décisions. Le résultat? Et bien je n'y avais rien gagné ou presque! Il était temps que je pense à moi désormais! Et que j'oublie Yami si elle continuait sur cette voie...
- "Et bien Megyami tu m'excuseras mais finalement j'ai du travail! Tu dois sûrement avoir des gens à vider de leur sang ou des choses à faire pour le Kakumeigun!" fis-je en me levant pour m'incliner poliment devant elle. "Je ne te retiens pas plus! Si tu désires mon aide pour quoi que ce soit tu sais où me trouver! Mais on sait toi et moi que tu n'en as pas envie ou même besoin n'est-ce pas?"
J'écrasai ma clope dans un cendrier d'un geste nonchalant avant de faire un signe de la tête au serveur en désignant le verre de la demoiselle pour lui confirmer que c'était offert par la maison. Puis j'emportai le mien à l'étage. J'avais bien besoin d'en fumer un petit, moi! Ne serait-ce que pour soulager ma conscience et oublier que Yami m'avait définitivement glissé entre les doigts...
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyVen 30 Jan 2015 - 23:27

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Je lui avais retourné la question ce qui semblait le laissait perplexe et interrogatif alors que j'étais curieuse de connaître sa réponse et sa vision des choses...
Il devinait juste en y voyant un mélange des deux pour autant il ne semblait pas avoir compris à quoi mon changement était dû... Cela m'amusait au fond.
Je me délectais de mon whisky tout en l'entendant émettre ses hypothèses et se poser des questions. Finalement, je finissais par lui apporter des réponses, ne laissant pas un seul instant mon sourire se gâcher par la vérité des faits pourtant troublants, même pour moi.

« Tu le dis toi même : je peux maîtriser Megami si je ne suis pas affaiblie ou en manque de sang... Peut-être que je l'étais justement... A force de rester recluse dans le manoir à brouiller du noir... Je n'ai pas pu renouveler mon sang et ma maladie m'a affaibli. Ceci explique cela. »

Je sirotais une nouvelle fois mon verre avant de reporter mon regard vers lui.

« Si j'étais vraiment Megami ton bar n'existerait déjà plus, tout comme tes employés... »

Disais-je en adressant des yeux provocateurs à l'encontre des barmans qui avaient sûrement entendus mes paroles.
Shinji se roulait une cigarette avant de s'adresser directement à moi et je ne pus m'empêcher de montrer un instant l'amertume que je ressentais envers ses propos et envers moi même.

« Quand est-ce que j'ai arrêté de me battre... »

Une unique larme roula le long de mes joues alors que mon regard gardait le sien captif sans chercher à fuir.

« Jamais... Il faut croire que j'ai beau faire tout ce que je peux je ne parviens pas à la contrôler vraiment. Si je n'avais pas traversée toutes ces épreuves cela aurait sûrement été plus simples mais ça n'a pas été le cas et ce n'est pas prêt de se terminer : on ne m'accordera pas le repos avant un moment... »

Je lui adressais un mince sourire qui n'avait rien avoir avec tous ceux que j'avais adressé jusqu'ici. La suite de ses paroles je ne les écoutais plus vraiment... Je ne voulais même pas entendre son surnom débile qu'il s'évertuait à employer à chaque fois.
Je le regardais avec dédain, affichant de nouveau mon nouveau masque qui me suivait depuis quelques temps. Je n'avais pas envie de m’apitoyer sur mon sort ni même à lui balancer des reproches sur son attitude alors qu'il enfonçait un peu plus les clous, qui me maintenait crucifiée, dans ma chair sanglante. Si lui même n'était pas capable de me venir en aide alors qui ? Je ne comptais définitivement plus pour personne ? Alors que j'avais toujours vécu en solitaire, ne me servant que de moi même sans m’embarrasser de tous ces sentiments frivoles, j'avais appris à les ressentir et maintenant que je commençais à les maîtriser un peu mieux on me coupait simplement les ailes ?

« Très bien. J'ai également du travail qui m'attend. Fais moi signe quand tu auras besoin que je reprenne le bar. »

Oui malgré tout ça je voulais t'aider alors que tes propos acerbes me donnaient juste envie de te dire de te débrouiller sans moi pour le temps où tu t'absenteras. Megami n'aurait même pas acceptée ta demande, mais Yami elle, le faisait.

Il se tenait à ma disposition en précisant toutefois que je ne viendrais sûrement pas le trouver pour lui quémander de l'aide. A ces mots, je me levais et me dirigeais vers la sortie et alors que je lui tournais le dos je lui disais ces derniers mots, presque dans un murmure, tout en poursuivant ma route sans même me retourner :

« J'étais venue la demander aujourd'hui. »

Il ne pouvait bien sûr pas le voir mais une nouvelle larme s'était échappée...
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Message(#) Sujet: Re: Business is business! [Yami] Business is business! [Yami] EmptyDim 1 Fév 2015 - 17:04


♫:

Les larmes d'une demoiselle... Parfois il n'en fallait pas beaucoup plus pour vous pousser à vous remettre en question et à regretter des propos qui semblaient justifiés sur le moment... Le regard rivé sur le liquide ambré au fond de mon verre, les pieds sur le bureau et la clope vissée au coin des lèvres, je me repassais en boucle les derniers moments de ma discussion avec Yami. J'étais convaincu que je n'avais pas réagis de la meilleure des manières à sa façon d'être. Mais d'un autre côté j'étais toujours enclin à penser que je n'avais fait que suivre le seul choix qu'elle m'avait alors offert...
*J'étais venue la demander aujourd'hui...* ne cessais-je de me répéter.
Sa dernière phrase avait été la plus destructrice et avait fissuré les défenses que je m'étais employé à ériger pour me protéger d'un amour que j'estimais - et estime toujours - à sens unique. J'avais beau retourner le problème sous tous les angles mais je ne voyais pas quelle aide elle était venue me demander. Elle m'avait évité ces derniers temps et n'avait pas estimé nécessaire de partager avec moi les derniers événements marquants de sa vie. Sans mes espions je n'aurais même pas su qu'elle était du Kakumeigun par exemple. Puis elle m'avait pratiquement sauté dessus pour une relation charnelle sur mon bureau non sans avoir argué qu'elle n'avait pas besoin de ma permission pour quoi que ce soit. Sur ce point, j'étais évidemment d'accord avec elle...

S'en était suivi une présentation du bar qui avait abouti à la mort du prisonnier qui avait tenté de me braquer et un corps à corps bestial contre le mur. Pendant tout ce temps elle n'avait pas abordé ne serait-ce qu'une seule fois Megami ou le mal être qu'elle semblait en tirer. Alors qu'étais-je sensé deviner dans tout ça? Devais-je interpréter ses actes et m'inquiéter pour elle alors qu'elle s'acharnait à me maintenir hors de sa vie? Devais-je deviner ce qu'elle ne me permettait pas, justement, de deviner? Mon aide, elle savait qu'elle pouvait compter dessus. Je le lui avais pourtant répété des dizaines de fois, inlassablement. Et pourtant elle se contentait de se draper dans sa fierté tout en espérant que je lise entre les lignes? Était-ce constamment à moi de chercher ce qui n'allait pas et non à elle de simplement m'avouer ce qui la perturbait?

Je savais que mon comportement n'était pas à blâmer, loin de là. Je me contentais de réagir puisqu'elle ne me laissait pas agir. Je cherchais la vérité où je pouvais la trouver, l'interprétant du mieux que je le pouvais en fonction des maigres indices qu'elle me laissait. Pouvais-je être le fautif alors que je ne percevais plus la demoiselle qu'elle était dans son nouveau comportement? Avait-elle oublié que pour obtenir l'aide des autres il fallait d'abord accepter de s'ouvrir à eux?

Malgré tout je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable sans réellement savoir pourquoi. Avais-je manqué quelque chose de pourtant évident? Est-ce que j'étais responsable de tout ceci sans même m'en rendre compe? Et puis, me montrais-je trop exigeant? J'avais fais de mon mieux pour l'aider, pour lui laisser toute la latitude possible. J'avais même accepté à demi-mot qu'elle s'offre à d'autres sous le simple prétexte qu'elle avait besoin de sang... D'aucuns auraient simplement préconisés des moyens plus simples: se nourrir sur des vieillards voir des animaux, s'arranger pour avoir à disposition des poches de sang en provenance de l'hopital ou d'autres endroits moins recommandables. Elle érigeait sa liberté comme un dogme et s'étonnait que je ne veuille pas m'immiscer dans ses soucis sans son accord?
- "Ha les femmes..." soupirai-je.
Je posai la lame sur mes genoux avant d'ouvrir un tiroir et en sortir le nécessaire pour l'entretenir. Ce que je m'employai à faire non sans avoir roulé un joint monumental. Ma décision était prise et si ce n'était certainement pas la meilleure elle restait cependant la seule que je pouvais prendre: tant que Yami s'évertuerait à placer des barrières entre nous je ne chercherais plus à les briser. J'en avais marre de courir après un fantôme...
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