Citation :

Ohayo ! ♫

Alors, Kaguya S. Freya et Lilith :

Il est d'une affaire secrète en ce jour. Le temps est aux négociations dans les troubles ambiants. Le naturel est donc ce qui a mené le Daimyo de Kaminari No Kuni à se déplacer à Shimo No Kuni, au Nord de Yu et au Sud du pays de Foudre. Il y séjourne pour un traité, mais ne semble pas avoir prévu de fuites, aussi se retrouve-t-il capturé par une bande de Nukenin criminels. A vous de vous en occuper pour obtenir récompense... Ou le laisser mourir.

Jusque-là le choix de son père pour Freya s’était montré excellent, non pas que les deux femmes avaient su trouver une complicité hors pair, néanmoins, l’attitude de l’une envers l’autre semblait bonne. Parfois la brune se demandait ce qui la motivait à cette créature étrange à être aussi serviable, après tout, qui mieux qu’elle savait ce caractère insoumis qui était propre à leur origine.

-Tu y tiens donc tant que ça ?

Ce risquait-elle à demander alors que les destriers faisaient leur chemin, sans attendre de réponse puisqu’elle balayait l’air en signe de protestation à cette dernière. Il fallait avouer que ça la perturbait un peu cette affection… Car il n’y avait pas que chez la rousse qu’elle l’avait descellé. Parfois en observant son reflet, on aurait pu supposer un petit remord sur son choix… Mais ce n’était pas ça. Il aurait été plus facile de faire disparaitre quelqu’un sans lien, voilà tout, la prise par accident de cette brunette avait compliquée bien plus la tâche qu’elle ne l’était de base. Heureusement, le Mamoru maîtrisait ça d’une main de fer. Pour le moment du moins. L’idée que la Kaguya puisse la détestait l’amuser un peu, ça changeait de l’ordinaire, lui donnait tout son charme, sa valeur quelque part.

Elle en oubliait pas pour autant le pourquoi elle foulait encore l’origine qui avait vu naître la Bakushô, on pourrait se demander quel était la légitimé, après tout, pas son affaire… mais si on lui avait bien appris une chose, c’était à ne pas gaspiller les opportunités. Et niveau info, celle-ci était du premier ordre. Le duo rejoignait une ombre dans la forêt, quelques chuchotements rapidement échangés avec la brune faisaient l’état des lieux, tandis que la rousse assurait la sécurité, révélant une fois de plus un rôle tenu à sa juste hauteur. Quelques chose circulait entres les mains et les voilà repartis suivant une piste devenue plus claire. Enfin elles étaient à nouveau seules…

-Tu sais, je suis encore perplexe sur la véracité de cette info, mais si l’homme a été assez stupide réellement pour se mettre dans un guêpier pareil, ça peut être intéressant, néanmoins, si ça se trouve, c’est nous qui nous dirigeons vers un guêpier. Il va falloir être prudentes. Maintenant nous avons l’adresse de l’escale des diplomates qu’ils devaient rencontrer. Peut-être eux qui sont dans le coup… Je propose de commencer par là. Une petite visite autour d’un thé tu en dis quoi ?

Thé… ‘fin, façon de parler. C’était en milieu d’après-midi qu’elles se retrouvaient devant une immense demeure traditionnelle, qui pouvait paraître des plus banales… Mais ses sens ne trompait pas la brune, ça grouillait de monde… Il ne restait qu’à s’inviter.

-Quelle méthode tu préfères ?

Toc toc, ou Kadaboum… ?

La scène comme la sensation était étrange, jamais au grand jamais il n’avait été donné à cette femme de rester en arrière et observer, ce n’était pas dans sa nature, combien même cela aurait été de pair avec la place qu’elle occupait. Pourtant aujourd’hui c’était bien en arrière et immobile ou presque qu’elle patientait. Le temps ou l’expérience qui l’avait changé, ou simplement que maintenant elle avait bien conscience de son manque de niveau, un comble pour quelqu’un qui avait couru après la puissance toute sa vie. Cette quête là était peut-être oubliée ? Difficile à croire, en tout cas, elle était mieux modérée… Pas question de gâcher tant d’effort. On savait maintenant l’existence précieuse.

Les bruits des affrontements retentissaient jusqu’à ses oreilles, une petite part d’anxiété, mais c’était sur le potentiel succès de la Kaguya ou sur son sort. Une grimace déformait son fascié pendant de longues minutes et parfois, maintenant que ses pieds étaient à terre, souvent ils étaient tentés d’avancer en direction de l’auberge. Un dilemme qui durait longtemps jusqu’au retour de sa complice, visiblement toujours debout bien qu’un peu amochée.

-Et le seigneur, tu l’as aperçu ?

Sa silhouette sombre doublait celle de la Kaguya à moitié à terre en tirant sur le tissu de son épaule pour la faire se relever.

-Arrête de faire ce genre de cérémonie, c’est un peu ridicule Freya, on finira peut-être un jour par être mieux qu’un contrat nous deux…

Comme lui avait suggérait la rousse, la brune m’était en application ses dons de sensorialité, mais c’était quelque chose d’encore assez flou, un talent propre à Miaê, quelque chose que l’âme qui la dévorait, avait encore du mal à s’approprier. Comme tout le reste.

-Tu as raison, malheureusement, sache que sur Kumo je ne sais que peu de chose, mis à part le fait qu’il y a pas si longtemps encore, je ne pensais qu’à raser ce village, une vieille rancœur. Ceci dit… Y vivre même à travers les yeux d’une autre m’a montré que peu de différences existent au final entre les villages.

Un sourire timide en se retournant vers la Kaguya illustrait sa pensée. Tous aussi pathétique les uns que les autres.

-Bon je vais te confier une aventure. Il y a quelques mois je n’avais pas encore le contrôle de ce corps, je ne pouvais que le suivre sans vraiment réagir. Une mission a été confiée à la Kumojins qui m’hébergeait, sans le savoir encore. Dans cette dernière elle devait escorter la fille du seigneur chez un de ses oncles. Ce même homme avait organisé une embuscade. Bien sûr, la genin n’y a vu que du feu quand il fait porter le chapeau à la garde du corps de la princesse, une femme louche certes, mais surtout utilisée. Ne pense-tu pas qu’il pourrait y avoir un lien avec notre affaire ?

La femme reprenait son chemin vers l’auberge visiblement pas inquiété pour les fuyards, il était facile pour les deux kunoichis de les retrouver de toute façon et arrangeant de voir où ils fuyaient.

-Par chance j’ai retenu la signature chakratique de l’oncle ce jour-là… Si je te disais qu’elle taquine mes narines là. Concentrons-nous sur sa capture. Mon petit doigt me dit que tous ces gens sont à sa botte au final, en étant conscient ou pas.

Sa marche déviait vers la gauche de l’auberge, à l’opposé des fuyards.

-Par ici.

Elle n’avait semblait-il pas été la seule à se caler pour observer.

-On doit nous attendre ceci dit.

Un henge simple et la voilà semblable à un des spécimens d’en face, la Kaguya aurait la même facilité non ? Le duo arrivaient aux pieds d’une pente, à son sommet le fascié de l’homme que la brune suspectait s’afficher et leur accueil fut armé. Henge ou pas. Un senseur à leur côté ? En tout cas quelques esquives étaient largement suffisantes pour se protéger des projectiles, la tâche se présentait plus ardue en face quand volontairement, une explosion d’un kunai Bakushô les rabattait vers l’avant en les soufflant. Un homme agé et bien habillé roulait le long de la pente, vite suivi de son escorte pour l’arrêter ou le protéger. L’association explosive des deux femmes était prometteuse et efficace. Une arme sous la gorge du chef de meute calmait cette dernière.

-Qui êtes-vous ! Que voulez-vous !
-Je crois que le choix des questions nous revient. Comment avez-vous fait pour convaincre le seigneur de ce pays à sortir seul ?

Dans quel but ? Aucune importance pour la brune, avant toute chose, elle avait besoin de voir la faille.

Une armée et un échec face à ce seul élément ? La brune réajustait sa tignasse en silence, puis ses vêtements qui avaient tirés dans tous les sens suite à leur fuite. Etrangement, pas de contrariété sur son visage.

-Une armée entière ne rentre pas dans une chambre…

Un sourire mesquin sur le visage de la femme qui se redressait en changeant d’apparence, une gracieuse et royale, la princesse du pays de la foudre. Elle se relevait pour s’exposer un peu auprès de l’ancienne rousse.

-Assimile bien cette image… Nous allons prendre sa place, la princesse est de loin la mieux placé pour le coup d’état, dommage que de base elle soit si inoffensive.

Un ricanement et la brune semblait particulièrement concentrée pour retrouver la trace de leur sésam… Trop loin d’elle, pourtant elle avait eu le temps la dernière fois de la mémoriser avec talent. Un signe pour sa compère et son vrai visage –si on peut dire- revenait.

-Nous allons faire le tour à distance des grandes demeures pour repérer où se tient la princesse. Une fois localisée… Nous la ferons disparaitre, tu emporteras son corps et moi je prendrais sa place, je suis capable de passer pour une simple civil avec un chakra aussi ridicule que celui de ta dulcinée.

Son sourcil s’arquait. Garce ? Peut-être, mais n’empêche que le marché imposait qu’on la supporte, une façon comme une autre de tester les limites aussi et leur quête s’entamait à pas de chat après une pause méritait, les blessures ne lui avaient pas échappés… Mais de là à en faire cas. Pas dans ses habitudes. C’était qu’on regrettait de ne pas avoir accès à la mémoire de la Bakushô, cette patrouilleuse de nombreuses années aurait été capable de désigner tous les lieux susceptibles d’abriter la princesse. La femme se stoppait net un sourire en coin…

-Tu veux revoir Miaë Freya ?

Une vraie question à laquelle elle ne laissait pas venir de vraie réponse tandis qu’elle choisissait un chemin les faisant revenir au campement de base. Avait-elle choisi la retraite ? Non. Juste qu’un animal était resté campé là non ? Un loup… Tous ceux qui connaissaient l’ancienne kirijins savaient pour son compagnon poilu, mais ce dernier n’était plus que la prison et le camouflage de celle à qui elle avait volé la place. Sur place elle murmurait une promesse comme une demande au loup, si la kumojins coopérait, sa voleuse dévoilerait que l’animal l’abritait à son amie. Un choix pénible qui était longuement réfléchit, mais la femme perdue au final saisissait la chance aussi minime soit-elle. Le loup ouvrait la marche et la brune lui emboitait le pas sans rien expliquer à la rousse. Plusieurs tentative et le temps d’une journée s’écoulait, de loin les sens de senseurs étaient aux aguets et finalement à la nuit tombé…

-Elle est ici Freya.

Déclarait la brune au sourire carnassier tandis que le loup baissait la tête indigné de ce qu’elle ferait de cette aide. Un marché était un marché.

-Ta Miaë a été scellé dans le corps de feu mon loup et fidèle compagnon. Tu es contente de la retrouver en avant-gout ?

Cela la faisait rire, mais il n’y avait pas de quoi pourtant, ça ne changeait rien au plan.

-Miaë, au besoin tu feras diversion, quant à nous, il est temps de prendre nos places sur scène. Fais ce que tu veux de la princesse tant qu’elle nous gêne pas dans notre plan. Quand j’aurais éliminé son oncle, tu prendras sa place Freya… Tu te doutes pourquoi hein.

De loin la dite princesse Zombie surprenait un bout de la conversation entre ce qui fut jadis la brune occupant son corps. Un sourire en coin pour seule inspiration sadique, Freya ne mentait pas, la question était quand et comment retrouver sa douce et surtout comment convaincre la maîtresse boureau de la lui rendre, puis le père. Une tâche compliquée en somme, mais la volonté de la rousse la rendait admirative de sa personne. La Kaguya avait rarement vu pareil fidélité envers une personne, le genre de chose qu'elle était capable de donner, mais qu'elle ignorait que d'autres sauraient lui faire observer. C'était beau et triste à la foi, admirable et pathétique... Ce qu'elle inspirait elle-même ? Voilà qui lui décrochait un sourire et faisant mine de rien n'avoir entendu, elle dévoilait sa présence proche.

-Tu as vraiment le goût du carnage une vraie Kaguya....

Ses bras se croisaient quand elle se stoppait à son niveau, elle qui n'avait absolument rien fait, voilà quelque chose qui ne changeait pas au moins. En mission comme en général, dès que l'écho équipe raisonnait dans un travail jusqu'à ses oreilles, cette fille avait tendance à s'armer de la plus mauvaise foi du monde, en plus de feignantise. Déléguer et observer, malgré tout, récolter... Il n'y avait que ça de vrai.

-Un corps muet et soumis à jamais si tu réussies cette mission là Freya, une poupée sur mesure, qui gardera sa vie tant que tu sauras la garder en laisse près de toi. Un marché acceptable ?

Son regard croisait celui de la Kumojins. Vieille rancune, elle méritait vraiment ça ? Qu'importe. Et elle alors, la Kaguya, avait-elle eu du mérite ? La vie n'était pas faite ainsi et tant de vie et de destin se scellaient ici sous le caprice d'une enfant un peu prise dans sa folie et la puissance abusive que lui laissait un père aveuglé par l'affection. Voilà qui était semblable à Kiri d'ailleurs. Aoji' s'avérait un poison bien plus tenace et moins maîtrisable qu'elle ne l'aurait voulu, mais un jour on lui avait dit, quitte à faire du mal et être tachée dans le côté noir et détestable, autant l'être jusqu'au bout et se donner des airs d'ange. Sans état d'âme, parce que ça lui tardait, elle approchait la vraie princesse des nuages en « sauveuse » face à ce chaos, cette dernière reconnaissait la kumojins d’antan qui l'avait protégée et amusée...

Le loup sous sa cape de brebis, elle lui tendait la main rassurant les gardes, se laissant ainsi davantage et plus facilement approcher, le contraste dans leur regard saisissait alors un sourire en coin et dentée chez la brune et le reflet brillant du regard bleu d'une jeune fille. Un plein d'espoir avant l' effroi quand le liquide tiède de son propre corps caressait son ventre.

-Que.... quoii... ?!..

Un geste plus vif qui égorgeait et la garde trop lente ou impuissante ? Disons prise de court et maîtrisée, Freya se montrait particulièrement fatale. Elle l'aimait bien, était-on obligé d'assassiner ? Bien sûr que non...

-Assure toi qu'elle ne meurt pas, je tiens à ce qu'elle rapporte à son Kage adoré que sa kunoichi l'a trahie.

Peu importe que la vérité ne soit pas si exacte.

-Voilà ta belle liée à toi à jamais. Heureuse ?

Elle entamait déjà de déshabiller la princesse inconsciente pour changer les rôles de la scène macabre qui allait suivre encore dans le prochain acte.