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 Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptySam 17 Jan 2015 - 15:34

Elle avait donné rendez-vous à Shinji dans sa piteuse demeure – elle avait dû évacuer en expresse la demeure de Kibo suite à sa surprenante nouvelle – pour mettre en œuvre un plan qui se voulait diabolique. Le brun ne tarda pas à toquer à la porte et elle l’accueillit avec un grand « sourire ».

- Comment vas-tu Shinji ? demanda-t-elle, extrêmement « enjouée ».

Elle avait clairement une idée dans la tête mais de quelle envergue, voilà la question ! Comment la blonde allait-elle présenter son plan ? Comment l’expliquer pour éviter tout « accident » pouvant conduire à des morts ? A priori, à moins que Shinji ne commette un vrai « miracle », il n’y aura pas de mort. Ce n’était clairement pas le but.

- Assied toi, dit-elle en indiquant le sol même, devant la table basse.

Le logement, une simple pièce avec la salle d’eau minuscule à côté. Il faut dire que cela doit être étonnant pour trois quart des personnes. En effet, lorsque l’on entend le nom « Kawaguchi », on pense immédiatement aux somptueuses demeures de ces manieurs de sable – on raconte que certains l’avaient construit entièrement avec leur affinité naturelle – et absolument pas à ce taudis.

- Te rappelles-tu de notre virée forcée au désert où on a failli crever ? Je peux être bien gentille… mais je ne suis pas non plus conne. Je veux lui faire faire payer tout cela.

Voilà, la bombe était lancée.

- Et j’ai une idée, dit-elle en posant deux flacons sur la table.

L’un était très transparent alors que l’autre avait une couleur dorée. Ce n’était en aucun cas de l’alcool, et elle fit bien attention à ce que le borgne n’y touche pas –n’hésitant pas à tapoter la main trop aventureuse -.

- Voilà un poison extrait d’un des scorpions du désert. Le moins venimeux. Toute personne ingurgitant cela va souffrir d’atroces maux de ventre avant de crever. Cela prend environ trois heures. Cependant, si on donne tout le flacon, une heure est suffisante pour qu’il passe de l’autre côté.

L’autre côté ? La mort.

- Et celui-là, c’est l’antidote. Instantané. Efficace. Il suffit de boire.

Comprenait-il où elle voulait en venir ?

- J’aime la vie plus que tout et j’ai tout fait pour survivre jusqu’à maintenant. Ce con … n’a pas joué réglo. On ne joue pas réglo mais on ne tue pas, nous ! Voilà donc l’idée : on va lui faire regretter au centuple …. Et le priver de ce qu’il adore plus que tout, de ce qui lui donne tout son « pouvoir ». Le taper ne sera pas suffisant s’il détient du pouvoir encore …

Tsukiko voulait taper là où cela fait mal. Et dans le cas du « con » qui avait commandité leur mort.

- Le Heaven Night. On l’obtient, il est à la rue. On l’obtient, il sera plus que malheureux … Il adore son bar. Et il adore jouer. On va jouer avec, selon ses règles cette fois-ci. On propose une revanche, en huit clos. On lui fait boire ce truc et … on lui dit « l’acte de propriété » ou la mort.

Cédera-t-il devant deux ninjas censés avoir juré de protéger Suna ?

- Tu vas adopter les traits d’un des hommes d’affaires cruels de Suna. Moi, la serveuse. Je verse le poison, tu menaces bien … et tu obtiens l’acte de propriété. A ce moment, antidote … rouage de coup, et on le balance à la rue gentiment.

Terminons le tout sur des détails … financiers.

- L’acte sera à ton nom… donc le bar t’appartiendra. Cependant hors de question que tu te la coules douce ! Hors de question qu’on n’associe mon nom à un bar et à club de strip tease, surtout si j’ai des projets « nobles » sur les bras.

Tout était une question d’image, une notion apprise chez les Kawaguchi.

- Tu gères le bar, tu récoltes des informations de la « haute société », je récupère quelques bénéfices et … ces informations. Qu’en dis-tu ?

Si oui, ils allaient se serrer la main comme deux hommes d’affaires et se mettre au travail de l’acquisition du bar.

- Si tu as une meilleure idée. Je t’en prie.
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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyLun 19 Jan 2015 - 11:59


Tsuki m'avait demandé de passer chez elle et j'avais évidemment accepté. Je ne l'avais plus revue depuis notre peu glorieux épisode dans le désert et j'étais curieux de voir ce qu'elle devenait, tout comme de visiter l'endroit dans lequel elle vivait. Et puis je voulais savoir ce qu'elle me voulait. La connaissant c'était sûrement pour me parler de quelque chose en rapport avec nos activités illégales. Je fis rapidement un brin de toilette avant de me rendre à l'adresse indiquée et toquer quelques coups répétés contre la porte.

Lorsque la jeune femme ouvrit mon regard se porta tout d'abord sur elle puis sur l'intérieur de sa demeure. Enfin, demeure... C'était plutôt une simple pièce avec une minuscule salle d'eau. Elle ressemblait à mon chez-moi avant que ce dernier ne brûle et que je gagne un appartement plutôt luxueux mis gracieusement à disposition par les autorités de Suna. Je ne comprenais toujours pas ce qui m'avait valu un tel traitement de faveur mais je ne m'en plaignais pas! Tout ce que je savais c'est qu'un mystérieux donateur souhaitant rester anonyme avait décidé de m'offrir ce bien! Il faut croire que j'avais encore des amis dans le village et ça faisait plutôt du bien...
- "Salut Tsuki!" lâchai-je finalement. "On fait aller et toi?"
Je pris ensuite place sur le sol en face de la table basse. Elle s'assit à son tour et m'expliqua pourquoi elle m'avait fait venir. Ça concernait précisément notre abandon dans le désert et plus précisément la revanche qu'elle comptait prendre sur le type qui était responsable de tout ceci.
- "Bien sûr que je m'en rappelle! Et je veux également prendre ma revanche, évidemment!"
Ça me semblait aller de soi! Je n'étais pas le genre de type qui tendait l'autre joue et je gardais un mauvais souvenir de notre virée dans le désert! J'avais commencé à évaluer les possibilités qui s'offraient à moi pour me venger de cet affront qui ressemblait à une mise à mort différée. Mais je n'avais pas imaginé que Tsuki voudrait y participer et encore moins qu'elle avait la même opinion que moi à ce sujet. Elle avait pris en assurance ou c'était moi?

Seulement mon désir de vengeance était plus basique que le plan que la demoiselle proposait: je voulais le tuer, tout simplement! Jamais je n'avais envisagé pouvoir gagner le heaven's night dans l'affaire! Et j'étais forcé de constater que l'idée de Tsuki était plus avantageuse pour elle comme pour moi que l'idée de revanche que j'avais en tête. Elle avait de la suite dans les idées! Avec un peu de chance j'allais gagner un temps précieux dans mes objectifs et je ne pouvais qu'approuver sa proposition.

Un mince sourire s'exprima sur mon visage alors qu'elle me parlait du poison et de la manière de l'utiliser. Elle semblait avoir préparé minutieusement chaque détail du plan et je compris rapidement qu'elle avait longuement réfléchi à nos possibilités afin de me proposer quelque chose de concret. En l'état actuel des choses je n'avais qu'à approuver sa demande et non plus à l'aider à mettre au point son déroulement. J'étais surpris mais sacrément satisfait! Avec un peu de chance d'ici quelques heures j'allais être le propriétaire du bar que je convoitais depuis des mois. Ce qui signifiait la fin de la misère et le début d'une nouvelle vie...
- "J'en dis que ça me paraît tout à fait acceptable! On y gagne les deux et on règle le cas de cet enfoiré une bonne fois pour toute! Je ne vois pas quel argument je pourrais opposer à ta proposition! Faisons ça!"
Elle me demanda ensuite si j'avais une meilleure idée.
- "La tienne est tout simplement parfaite! Et sa mise en œuvre ne sera pas compliquée vu l'intérêt de ce type pour les jeux d'argent! Ha, j'ai hâte de voir sa tronche! Et de le tabasser une fois qu'il nous aura cédé le bar!"
Restait à trouver le moyen de le rencontrer à huis-clos et j'avais déjà ma petite idée sur le sujet:
- "Il y a un tournoi ce soir! J'avais dans l'idée de te demander de venir avec moi! Le type qui l'organise est un habitué du club de combat que je fréquente et il sera facilement corruptible! Quelques piécettes et il me désignera comme l'adversaire du propriétaire du heaven's night! Et on peut compter sur lui, il n'est pas du genre à parler! Je lui verserai une petite partie des recettes pour m'assurer de son silence, ça suffira!"
Restait à inviter notre cible! Et là encore, je savais comment faire:
- "Je vais envoyer l'un des gosses dont je t'ai parlés pour l'invitation en lui faisant miroiter la possibilité de se faire des gains dépassant l'entendement. Il n'arrivera pas à lutter contre l'appât du gain! C'est du tout cuit!"
On passa presque une heure à mettre les derniers détails au point et à parler de la manière façon de se comporter pendant l'exécution de notre plan. S'accorder ne fut pas difficile, loin de là! Finalement je fus chargé de l'invitation et de m'assurer que nous allions affronter l'homme à huis-clos tandis que Tsuki se chargerait d'obtenir un certificat de vente tout ce qu'il y a de plus légal. Il suffirait ensuite à l'enfoiré de le signer pour que je gagne le heaven's night pour pratiquement pas un sous. C'était presque risible tant ça allait être facile!
- "On se rejoint à vingt heures devant l'épicerie à côté de la salle de jeu, d'accord?" proposai-je avant de me diriger vers la sortie puis me raviser. "Et... merci Tsuki!"
<=====<>=====>

La journée avait été consacrée aux préparatifs. J'avais reçu l'assurance que le patron du heaven's night serait présent en fin d'après-midi et avait fait jouer mes relations pour obtenir une salle séparée pour l'affronter. J'attendais Tsuki en étant métamorphosé en homme d'affaire aux dents longues plutôt connu à Suna. L'original se trouvait à Odaichi en ce moment et je ne risquais pas de me faire ainsi démasquer. J'avais hâte de mettre notre plan à exécution et ça se traduisait par la marche en rond que je faisais depuis dix minutes maintenant. Que faisait-elle?
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyLun 19 Jan 2015 - 21:51

Sans aucune surprise, Shinji approuva le plan. Il était autant en colère que Tsukiko d’avoir été nez à nez avec la mort – voire à deux reprises nez à nez pour Tsukiko qui avait failli mourir sous une masse compacte de sable ! –. Cet homme allait regretter de s’être pris à des ninjas de Suna … Ajoutons à cela que si cette rumeur de l’acquisition se répandait parmi la vermine de Suna, au moins ces voyous se tiendront en place. Plus de racket, plus de vols inopinés de statue, plus de violences gratuites dans les rues, plus de moqueries pour les Shinobis .. Bref, les retombées de ce plan n’étaient que « bénéfiques » tant pour eux que pour leur collègue.

Ils se donnèrent rendez-vous à vingt heures près d’une épicerie. Tsukiko se contentait d’acquiescer et de se préparer adéquatement jusqu’à ce soir. Dans son cas, c’était se « calmer » et ne pas céder à la moindre émotion forte. Si elle voulait retrouver au plus vite le contrôle de sa volonté, et donc de son sable, elle se devait de brider les émotions fortes. Autrement, toute sa vie, elle serait handicapée tantôt en s’attaquant aux mauvaises cibles, tantôt en n’ayant plus aucun pouvoir sur son sable.

Elle expira, inspira longuement … pour finalement s’orienter vers sa chicha de laquelle émanait des effluves à l’odeur étrange.

***

Elle arrivait ave une quinzaine de minutes de retard. Son pas était nonchalant et sa tête un peu dans les nuages. Elle n’était guère pressée ce soir car elle savait pertinemment que son plan allait fonctionner comme sur des roulettes. Elle n’avait pas en face d’elle un Shinobi entraîné à se sortir des situations les plus désespérés ou passant ses journées à se montrer créatif pour x et y techniques. Ce n’était qu’un bon, vieux, vicieux et avare propriétaire de bar.

- Yo Shinji. Ecoute, ce soir je prends l’apparence de l’une des serveuses. Je me suis arrangée avec l’une … La pauvre, par ma faute, s’est retrouvée le pied cassé. Pour m’excuser, j’ai promis de la remplacer quelques jours. Dans les faits, je la remplace que ce soir et tu lui paies son salaire tranquille pour les jours suivants.

Il était hors de question qu’elle se la joue serveuse. Elle risquerait de démolir le bâtiment. Sans rigoler. Tsukiko jouait donc ce soir-ci. Elle avait accidentellement bousculé et tordu la cheville de l’une des serveuses – enfin accidentellement était un grand mot – et avait promis de dédommager ainsi grâce au travail sous henge. Il semblerait que le patron soit un vrai crétin sans cœur : il virait à la moindre absence ou retard, justifiée ou non.

- Je te laisse te faire ton chemin jusqu’au jeu. Moi, je me contente de servir les verres, finit-elle par dire en prenant l’apparence de la serveuse avec une tenue des plus courtes.

Effectivement, par chance cette fois-ci, la demoiselle servait l’arrière-salle soit là où tout se passait concrètement avec le patron. Ils entrèrent donc chacun dans l’établissement, chacun avec son rôle préétablit. Tsukiko attendait donc « sagement » qu’on fasse appel à elle, servant les verres en gardant du mieux qu’elle pouvait son calme et ignorant les blagues salaces de certains clients ou encore la vulgarité d’autres.

Finalement, et enfin, on l’appela dans l’arrière-salle où se jouait cette fameuse partie de jeu de cartes. Tsukiko profita d’être seule quelques secondes pour sortir le poison et le mettre dans la coupe à l’intention du patron du heaven night. Elle s’assura au préalable que l’antidote était bien à sa place. Qu’elle ne tue pas bêtement quelqu’un, autrement tout le plan tombait à l’eau et elle se retrouverait avec un meurtre non justifié sur les bras. Ca le ferait mal à quelques semaines de la décision de la Kazekage de, peut-être, la nommer Conseillère.

- Tu peux partir, finit par dire le gérant du bar en ayant but trois belles gorgées de ce mélange empoisonné. Il a un goût étrange ...

Tsukiko resta et ferma même la porte avec la clé avec la traditionnelle technique de la chaise contre la poignée. Fort dommage que son sunaton soit non effectif …. Cela lui aurait doublement facilité et sécurisé cette soirée.

- Que … que fais-tu ?!
- Je te laisse l’honneur de commencer
, dit-elle à l’attention de Shinji.

Elle préférait dire le moins possible. Il fallait qu’elle reste calme. Très calme. Si elle parlait, elle risquait de s’emporter inutilement. Shinji n’avait pas ce genre de problème. Il pourrait exprimer tout ce qu’elle était incapable de faire à cet instant. Son pouvoir héréditaire ne menaçait pas de le tuer ou de tuer des alliés à chaque débordement de sentiments …

Elle en profita pour annuler sa technique de transformation et retrouver sa blondeur, ses formes ainsi que sa tenue - soit une tenue un tantinet plus "respectable".
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyMar 20 Jan 2015 - 15:40


Cet instant était délicieux. Tsuki avait parfaitement joué le coup et avait servi l'alcool empoisonné à notre cible avant de bloquer la porte, nous laissant seuls avec lui dans la pièce. Ce dernier avait remarqué le goût étrange du breuvage mais ne s'en était pas plus formalisé que cela. En revanche le fait d'être enfermé avec nous ne le laissait pas insensible et c'était tout à fait logique à vrai dire. Il n'y avait pas besoin d'être un génie pour comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. Et s'il trouvait déjà ça étrange, il était loin de pouvoir imaginer la suite. Je me réjouissais déjà de l'instant où il comprendrait qu'il allait perdre tout ce qui faisait sa fierté...

Tsuki me laissa l'honneur de commencer tandis qu'elle restait au niveau de la porte pour s'assurer qu'on ne serait pas dérangés. J'avais espéré pouvoir prendre les choses en main et j'en fus donc plus que satisfait. Mais j'avais envie de prendre mon temps, de savourer cet instant à sa juste valeur. J'allais devenir riche et je voulais profiter de ce tournant tant attendu dans ma vie. Je ne mesurais pas encore toute la portée de ce que nous nous apprêtions à faire mais je savais que plus rien ne serait comme avant.
- "Avec plaisir ma chère!" lâchai-je donc en écrasant ma clope dans le cendrier. "Et le mot est faible!"
J'écrasai mon poing contre le visage de l'homme. Le bruit de la chair contre la chair résonna dans la pièce tandis que ce denier était propulsé à terre. Un second coup s'abattit sur son nez, le brisant instantanément. Je me redressai finalement pour saisir l'homme par le col et le forcer à se relever. Un troisième coup en plein torse lui coupa le souffle et le propulsa contre le mur ou il s'affala à nouveau. J'agitai un instant mon poing comme pour en chasser la douleur qui s'y était propagée à chacun des impacts. Pour cette dernière frappe, je n'avais pas usé des facultés de mon clan. Comme si le plaisir que j'en tirais risquait d'être atténué par ma chair élastique.
- "Ça fait un bien fou!" avouai-je à ma partenaire de crime, lui décochant un sourire.
- "Tu devrais essayer, ça détend!"
Je m'agenouillai ensuite face au futur ex-propriétaire du Heaven's Night avant de lui tapoter la joue à plusieurs reprises et sans douceur pour lui faire reprendre ses esprits. Ce dernier tenta de me décocher un coup que je parai avant de lui écrasai à nouveau mon poing dans les gencives. Un filet de sang accompagné d'une dent quittèrent sa bouche.
- "C'est ça, essaie de résister un minimum pour rendre la chose plus intéressantes encore!" murmurai-je avec un sourire carnassier au coin des lèvres.
- "Qu'est... Qu'est-ce que que vous voulez?"
Je repris mon apparence normale et l'homme comprit rapidement pourquoi nous agissions ainsi. Il avait déjà vu Tsukiko sous son apparence réelle - dommage d'ailleurs, elle était sexy en serveuse - et en posant maintenant le regard sur moi il devait se rappeler de la condamnation à mort qu'il nous avait infligée. Mais il devait sûrement penser que nous souhaitions simplement nous venger, pas que nous avions dans l'idée de lui extorquer jusqu'à son dernier ryos.
- "Tu te souviens de nous?"
- "Vous allez me tuer?"
- "Oui! Enfin non! Disons que ça dépend de toi pour être plus précis!"
- "Comment ça?"
- "Tu te souviens de cet alcool au goût étrange que tu as ingurgité? Et bien il contenait un poison créé à partir de venin de scorpion! Un venin qui provoque une mort lente et particulièrement douloureuse par ailleurs! Normalement la mort survint en quelques heures mais vu la quantité qu'on t'a mise ton agonie ne devrait pas durer plus d'une heure, peut-être à peine plus!"
- "Pourquoi tu me dis ça?"
- "Parce que tu peux l'éviter!" fis-je en tirant de ma poche l'acte de vente que je lui présentai. "Il te suffit de signer ce document et on pourra considérer que nous sommes quittes! On t'administrera l'antidote et tu pourras continuer à vivre, ce qui est plutôt sympa de notre part vu le sort que tu nous réservais à ma partenaire et moi!"
L'homme parcourut le contrat des yeux tandis que de grosses gouttes de sueur se mettaient à parler sur son front qui devenait livide au fur et à mesure qu'il prenait connaissance du texte. Il releva les yeux vers moi et je pus y discerner un mélange de colère et de haine.
- "Jamais je ne signerai ce truc!"
- "À ton aise! Dans ce cas on va simplement te regarder cracher ton sang et t'étouffer! Bien du plaisir! Dans tous les cas tu perds ton bar, reste à savoir si tu perdras également la vie..."
Je pensais qu'il allait céder à ce moment-là mais non, il tint bon. J'en fus surpris, évidemment, mais ne laissai rien paraître. Je me redressai et allai m'asseoir sur la table pour boire une grande gorgée de bière fraîche tout en haussant les épaules à l'attention de Tsukiko. Les minutes s'écoulèrent et le poison s'insinua de plus en plus dans l'organisme de notre cible tandis que sa respiration devenait rauque et saccadée. Finalement il me fit signe d'approcher et de lui donner une plume pour parapher l'acte de vente. Ce qu'il faut avec difficulté, que ce soit psychologiquement ou à cause du poison.
- "L'anti... L'antidote maintenant!"
- "Mouais... Tu en penses quoi Tsuki, on le lui donne ou pas?"
Je me tournai vers ma partenaire tout en jetant un regard à l'acte de vente pour m'assurer une dernière fois que tout était en ordre. Nous étions riches!
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyMer 21 Jan 2015 - 0:47

Tsukiko observait la scène en gardant du mieux qu’elle pouvait son calme, cependant voilà une rude tâche.

Comment ne pas ressentir de la colère à l’égard de la personne qui les avait abandonnés pour mort au milieu du désert ? Elle aurait préféré mourir immédiatement sous le coup d’un quelconque Kunai en plein cœur que suite à une mort lente et agonisante par manque d’eau et de nourriture. Elle ne l’avait pas dit ni à Shinji ni à Yami mais à terme, ils se seraient entretués pour se repaître de la chair et du sang d’autrui. Yami aurait commencé par Tsukiko, et Shinji se serait laissé faire – amoureux qu’il était apparemment -.

Comment ne pas ressentir une trop grande joie en voyant ce lamentable cafard se faire ruer de coup ? Comment se retenir d’y participer ? Malheureusement, elle risquait de détruire tout le plan. Il suffirait qu’il l’attaque, ou qu’il soit trop misérable, pour qu’elle ne formule « l’idée » de voir son crâne ou son corps explosé dans sa petite tête pour que le sable se mette aussitôt au travail. Or sa mort n’était pas désirée et surtout une mort aussi sanglante et sale.

Il ne fallait pas oublier que le corps était constitué principalement « d’eau ». Si le corps explosait, il y aurait juste trop de sang à nettoyer et aux quatre coins du mur. Littéralement.

Elle préférait donc Shinji exprimer la colère pour deux, et taper en conséquent. Elle se contentait – comme « coup final » - qu’à donner l’acte de vente à son coéquipier pour que ce dernier convainque le vieux patron à céder son fameux bar. A l’annonce du poison, Tsukiko présenta la fiole vide – quoique avec un fond de liquide dorée comme du whisky – comme preuve de la véracité de leur dire et donc de la sincérité de leur parole.

- De plus, votre mort pourrait paraître naturelle. Plus d’un scorpion se glisse dans les maisons ou établissements.

C’était rare mais plausible. Peu de Shinobis se formalisaient lorsqu’un civil mourrait suite au poison d’un quelconque scorpion. On se contentait de faire une ou deux recherches superficielles et terminer en disant que le bonhomme n’avait juste pas de chance – bien plus poliment et diplomatiquement évidemment !.

Suite à une stupide et inutile résistance, il finit par céder et signa l’acte de vente. Officiellement, cet homme venait de signer sa retraite – il était un tantinet âgé à bien réfléchir – et léguer son « merveilleux » établissement à Akuzu Shinji en échange d’une coquette somme.

- La coquette somme … est votre vie sauve. Grâce à l’antidote.

Elle allait balancer la fiole mais se retint. Si elle lui donnait l’antidote, et s’il guérissait dans la minute suivante, il risquait de renier l’acte de vente. Il fallait autre chose. Il fallait une annonce publique.

- Mets-toi sous un beau Henge de costume de cérémonie, l’ancien propriétaire va introduire le nouveau propriétaire. Vous avez … 20 minutes. Je vais vous soulager avec une ou deux gouttes, juste pour vous offrir un teint correct. Vous êtes convainquant, vous aurez l’antidote entièrement. Vous ne l’êtes pas … Eh bien … On a toujours le bar et on posera une ou deux roses des sables sur votre tombe, dans le désert, termina-t-elle avec un clin d’œil, réadaptant son déguisement de serveuse bimbo.

L’homme entra dans son bureau d’abord pour rédiger une lettre à ses principaux fournisseurs et clients. Il continua par une annonce publique dans la partie strip tease ainsi que dans la partie bar du passage de flambeau soudain.

- Pour quelle raison ? demanda l’un des plus fidèles clients.
- Une autre opportunité à Kawa No Kuni, susurra Tsukiko de façon à être audible que de lui et Shinji.

Il répété mot pour mot … et l’excuse passa. Kawa no Kuni détenait une des plus grandes villes des environs et entièrement tourné vers le plaisir et les jeux. C’était donc totalement plausible que cet ancien propriétaire ait trouvé mieux, loin du désert de Kaze.

Ils retournèrent dans l’arrière-salle. Elle donna l’antidote, à dix minutes de la mort. L’homme tremblait tant qu’elle dut le faire boire elle-même. Petit à petit, à grosse sueur, il retrouva ses esprits. Il disait avoir soudainement envie de faire pipi. Elle se contentait de bailler et de lancer un regard à Shinji.

Un regard qui disait que l’affaire était terminé. Le bar leur appartenait –enfin à Shinji officiellement -, et l’ancien propriétaire n’avait plus sa place ici.

- Tu ne veux pas l’accompagner jusqu’à un point précis du désert ? Pas de vivre, Pas d'eau ...
- Non … non, supplia-t-il. J’ai tout fait.
- Demain matin, vous partez avec les premiers marchands et vous ne revenez plus sur Suna ou alors, je vous jure, que je vous explose, dit-elle avec toute sa grande sincérité. Et je suis une Kawaguchi … alors je ne rigole pas quand je dis que j’explose ceux qui m’énervent.


Elle quitta bien vite son henge à nouveau, et définitivement cette fois-ci.

Elle passa le reste de la soirée à suivre l’homme. Shinji et elle se faisaient un tour de garde pour s’assurer qu’il fuyait. Et le lendemain, on l’envoya avec les marchands venus de Kawa No Kuni pour deux ou trois échanges. Il pourrait se plaindre autant qu’il pouvait avec ces hommes, ces derniers s’en ficheront. Enfin, Tsukiko était assez proche avec l’un des gardes pour demander un service : signaler le retour de cet homme. Elle évitait de préciser « S’il retournait ». Elle invoqua l’excuse d’une vente ou de la transmission d’un courrier à un proche ou ami.

- Soit … associé. Nous voilà …. Riches. Adieu les galères, dit-elle en posant son bras sur l’épaule de l’Akuzu, observant du mur le départ de l’ancien propriétaire. Par contre, je te laisse gérer quelques jours le bar. Je suis un peu malade, j’ai besoin de repos.

Il fallait qu’elle retourne chez elle, qu’elle se cloître entre ses quatre murs « protecteurs ». Il y avait trop de sable autour d’elle, et elle était un tantinet sur les nerfs. Elle quitta Shinji.
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyMer 21 Jan 2015 - 12:16


♫:

3 jours après l'acquisition du Heaven's Night

J'étais accoudé au comptoir, une clope à la main. Sauf que cette fois je me trouvais du côté du barman et non celui réservé aux clients. J'avais passé une bonne partie de ma vie dans les bars mais jamais dans ces circonstances. C'était nouveau, un brin déstabilisant et surtout complètement inattendu. Je lorgnais sur le Heaven's Night depuis un moment déjà mais tout s'était précipité ces derniers jours. Avec l'aide de Tsukiko j'avais maintenant en ma possession l'un des établissements les plus prospères de Suna et ma fortune était d'ors et déjà assurée! Pourtant je me découvrais des ambitions que je n'avais jamais soupçonné jusque-là: pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Pourquoi ne pas investir dans d'autres bars et obtenir le monopole de la vie nocturne de Suna? J'avais des projets plein la tête et l'irrépressible envie de devenir enfin quelqu'un...

Pourtant ce n'était pas encore le moment de se projeter dans l'avenir! Avant de songer à ce genre de choses il fallait déjà conforter ma nouvelle situation. Le gosse que j'avais affecté à la surveillance de l'ancien propriétaire était à présent posté à l'entrée du village dans le but de m'avertir si jamais ce dernier revenait. Normalement il devait être arrivé à Kawa no Kuni et ne jamais revenir. Nous avions de quoi le discréditer si jamais il tentait de faire opposition d'une manière ou d'une autre à l'acte de vente et je doutais fortement qu'il veuille tenter un retour. Après tout nous lui avions bien fait comprendre que plus que sa réputation ou sa fortune, c'était sa vie qui était en jeu. Pourtant on était jamais trop prudent et selon le célèbre adage, il vaut mieux prévenir que guérir pas vrai?

Mais le patron déchu n'était pas mon seul soucis: j'avais souvent rêvé de posséder le Heaven's mais maintenant que j'en avais le contrôle j'étais confronté à des problèmes que je n'avais même pas envisagé! Pour commencer je n'avais aucune expérience concernant la gestion d'un bar. L'approvisionnement se révélait véritablement ardu dans un village comme Suna et l'organisation des équipes d'employés était plutôt problématique. Sans parler de la comptabilité et autres aspects financiers allant de pair avec un tel établissement. Je devais assurer la protection des prostituées en échange d'une part de leurs revenus. La moitié à vrai dire! Elles vendaient leurs corps et je m'assurais qu'elle puisse le faire dans des pièces salubres et accueillantes, sécurisée. Les revenus liés au commerce du sexe représentaient une part non négligeable des recettes du Heaven's Night et je devais y faire particulièrement attention.

Et puis je devais encore organiser le transfert des combats clandestins dans l'une des caves de l'établissement. Ca n'allait pas être aisé dans la mesure ou le propriétaire du bar qui les accueillait actuellement n'était pas très enclin à laisser partir une telle source de revenus. Mais j'avais des locaux plus grands, mieux adaptés. Et surtout je connaissais bien le milieu! Avec quelques pots de vins et un peu de patience j'arriverais à délocaliser les combats dans mon bar et accroître encore mes revenus. À nouveau je me contenterais d'une simple part sur les recettes des affrontements. Normal!

Et puis surtout je devais gérer la clientèle souvent véhémente qui fréquentait habituellement les lieux. J'avais remplacé les videurs habituels par des personnes que je connaissais, de véritables brutes qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds et qui n'hésitaient pas à cogner en cas de litige. Précisément ce que je désirais pour assurer la sécurité et la quiétude de mon établissement. Et puis surtout je pourrais utiliser ces types pour d'autres tâches moins... et bien disons conventionnelles! Plus que des videurs, c'était des hommes de main dont je m'étais attaché les services.

Finalement il restait un problème de taille: ma réputation! L'ancien propriétaire était respecté mais les gens n'avaient pas oublié mon rejet du grade de Chûnin. J'étais toujours considéré comme un pestiféré et ça se faisait ressentir sur la fréquentation des lieux. Le quart de la clientèle avait déserté et ceux qui restaient ne me considéraient pas vraiment avec respect. Et si l'on ajoutait à cela mon sale caractère on pouvait raisonnablement dire que les clients iraient lentement mais sûrement aller voir ailleurs, trouver un établissement où ils se sentiraient mieux. C'était hors de question!
*Tsuki, tu es où bordel?* me demandais-je en écrasant ma clope dans le cendrier devant moi. *J'aurais bien besoin d'un conseil ou deux, là!*
La Kawaguchi aurait sûrement quelques idées pour améliorer la fréquentation des lieux mais elle était introuvable. Elle m'avait dit qu'elle avait besoin de repos car elle était malade. Je me demandais ce qu'elle avait et espérait que ce n'était pas trop grave. Et surtout qu'elle pointerait bientôt le bout de son nez pour distiller conseils et remarques. En attendant je devais me fier à l'expérience de mes employés et comme je ne savais pas vraiment faire confiance à des quasi inconnus...
- "Hey toi! Une bière et que ça saute!"
Je levai le regard vers une table de soiffards que je connaissais de vue depuis quelques années maintenant. Le genre de types qui ne connaissaient pas le concept de respect. D'ordinaire je n'y prêtais pas attention car ça ne me concernait pas. Et puis j'agissais de manière plutôt semblable. Mais les choses avaient changées maintenant! Je tournai la tête à gauche puis à droite comme pour m'assurer qu'ils s'adressaient bien à moi avant de me pointer du doigt pour en avoir la confirmation.
- "C'est à moi que tu parles?"
- "À qui d'autre d'après toi? C'est pour aujourd'hui ou pour demain cette mousse? Bouges-toi, j'ai soif!"
Réfléchissons... Il valait mieux faire dans la diplomatie que dans la confrontation! Des clients, même cons, restaient des clients! Et donc une source de revenus! Je pris une chope avant de la remplir patiemment de bière et me diriger vers la table en tentant de faire abstraction du poing qui me démangeait. J'avais tellement envie de lui écraser sur la tronche! Mais bon...
- "Voilà!" fis-je en la faisant glisser sur la table. "Santé!"
- "C'est pas trop tôt! J'ai failli attendre! La prochaine fois tu bougeras ton cul un peu plus vite si tu veux un pourboire!"
Je me fendis d'un léger sourire tandis que ses acolytes partaient dans des éclats de rires plus irritants que véritablement sincères. Il faut croire que je n'avais pas le monopole de la connerie finalement! Mon sang ne fit qu'un tour lorsque la maigre réserve de patience dont je disposais se dissipa comme neige au soleil. J'allongeai mon bras et repris la bière avant de l'envoyer dans la tronche de l'indélicat. Il y eut un moment de flottement pendant lequel la tablée se demanda si j'avais bien fais ce que je venais de faire, sans doute. Puis ils se levèrent à l'unisson, prêts à en découdre.

Mon entraînement de shinobi me permit de prendre rapidement le dessus. J'allongeai deux types de coups dans la trachée et un troisième d'un coup de genoux dans la mâchoire avant de saisir à la gorge celui qui m'avait manqué de respect et m'apprêter à lui écraser mon poing sur le nez. C'est à ce moment qu'une personne entra dans le bar et je tournai le regard vers elle, stoppant mon mouvement! Tsukiko!
- "Tiens, salut!" fis-je en guise de salutation. "Je termine de servir ces clients et je suis à toi! Installe-toi, je t'en prie!"
Mon poing s'abattit sitôt la phrase terminée et je fis ensuite signe à un videur pour venir mettre dehors ces abrutis. Un autre employé vint nettoyer les dégâts et la bière sur le sol tandis que je retournais au comptoir pour rejoindre la Kawaguchi.
- "J'ai encore des progrès à faire concernant ma relation à la clientèle on dirait, hein?" m'amusai-je avant d'essuyer le sang qui maculait mes phalanges. "Tu vas mieux? Guérie?"
Je cherchais surtout à changer de sujet. Tsukiko m'avait fait promettre d'être respectable en me proposant son aide. Et force était de constater que ce mot ne s'accordait pas vraiment à ma personnalité. Avec un peu de chance elle passerait sur cet incident...
- "Qu'est-ce que je te sers? Pour toi c'est gratuit, évidemment!"
C'était la moindre des choses...
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyMer 21 Jan 2015 - 22:07

Elle avait pu « dormir ». Certes, elle avait fait d’affreux cauchemars – encore – mais elle avait la certitude que ce n’était qu’un rêve éphémère et non une illusion répétitive. Les bracelets sur ces deux poignets ne cessaient de pomper son chakra et ne lui laissaient qu’un fond, assez pour effectuer des actions basiques comme marcher sur l’eau ou un mur ou toute autre surface, faire deux ou trois henge ou encore une ou deux petites sculptures de sable des plus minuscules et des plus inoffensives.

A priori, elle était heureuse. Par contre, très rapidement, elle s’était rendu compte de quelque chose : elle était plus que jamais vulnérable. Elle n’était plus un danger pour ses alliés, mais elle ne l’était plus non plus pour ses ennemis. En somme, elle n’était plus d’une grande aide.

« Ce n’est que temporaire … Le temps de reprendre contrôle de tout »
pensa-t-elle en s’aventurant dans les rues de Suna. Il faut dire qu’elle n’y avait pas mis les pieds depuis presque quatre semaines – si ce n’est pour des missions ou tâches très précises – ayant passé le reste de son temps cloîtré entre les quatre murs de sa demeure. Entre toutes les sensations, émotions et informations qui l’assaillaient dues à une sensorialité trop soudainement développé ou encore le sable incontrôlable suite à ses propres émotions fortes, elle n’avait guère envie de quitter son « faux cocon » protecteur.

Maintenant, ces peurs étaient du passé. Elle pouvait à nouveau circuler dans tout Suna et même le désert sans craindre de « perdre contrôle ». Plus de manipulation subite et instable du sable environnant ou de création surprenante de sable – oui, elle en était dorénavant capable … une capacité propre aux vrais Kawaguchi. Même bâtarde, il semblerait qu’elle avait pu pousser sa maîtrise à bout jusqu’à créer son propre élément avec son chakra. C’était extrêmement triste de l’avoir développé dans de telles circonstances et de le brider …

« Tiens … le Heaven’s Night » se dit-elle en passant devant le bar appartenant à Akuzu SHinji « Je me demande comment il se débrouille » se demanda-t-elle naïvement en entrant dans l’établissement.

Ce qui l’accueillit n’était pas l’accueil chaleureux du barman ou des hôtesses habituelles mais une scène de bagarre. Etait-elle dans un établissement dédié au raffinement et aux plaisirs ou avait-elle atterri dans un bar pitoyable ? Les clients furent jeté par les videurs et Shinji commença à poser une ou deux questions tenant plus de la formalité que de la sincère inquiétude.

- Guérie ? Ah … oui, oui, répondit-elle évasivement en lançant un regard extrêmement noir à Shinji. Quitte ton bar. On doit parler.

Sans un mot supplémentaire, elle se dirigea tout droit vers le bureau du « patron ». Sans patienter, elle s’asseyait sur son siège même et lui ordonna du regard de s’asseoir en face. Il semblerait que Shinji ait besoin d’un ou deux conseils …

- Est-ce que tu es sérieux ? commença-t-elle avec une voix plus ou moins calme et le regard empli de déception. Nous avons une chance de devenir quelqu’un, de vraiment s’infiltrer à tous les niveaux de Suna et prévenir de beaucoup de choses et toi … Pourquoi t’entêtes-tu à toujours détruire tout ce qui se construit ? Tu n’es plus un stupide enfant !

Elle ferma soudainement les yeux, le souffle coupé. Elle s’était énervée – beaucoup trop – et aussitôt ses beaux bracelets en or lui avaient balancé une belle petite décharge électrique. Personne ne verrait cela – c’était assez subtil – mais elle verra clairement que Tsukiko se calmait soudainement. Car oui, le but de la décharge était de calmer un tantinet ses nerfs, lui rappeler que son émotion influençait son chakra … Si elle n’était pas bridée de chakra à cet instant, elle aurait tout bonnement broyé SHinji. Avant même qu’elle n’ordonne au sable de se « retirer », il aurait été mort .. ou blessé.

Elle inspira profondément.

- J’ai une part dans cette histoire et je souhaite en retirer quelque chose de bien. Et hors de question que tu ruines tout … Il est plus que temps d’exploiter ton potentiel Shinji. Correctement.

Elle le détailla de la tête au pied.

- Il faut travailler ton style. Lorsque tu es bar, tu dois adopter une allure classe. Lorsque tu es dans ton rôle de « Shinobi » tu dois maintenir une certaine classe. Plains-toi ou pas, on va faire du shopping ensemble pour corriger ce point. La chevelure, l’hygiène … L’apparence va devoir être remodelé.

Elle prit une feuille et commença à marquer chaque point. Premier point – et le plus facile – l’apparence.

- Ensuite, tu vas avoir des cours de langage mon beau. Tu dois savoir t’exprimer devant des gens de la haute société. JE veux des attirer des gens de ce niveau-là, pas le pauvre con qui ne joint pas les deux bouts d’un mois et qui à part dire qu’il a des cheveux blancs n’a rien à dire. Je veux les grands de Suna …. Pas les pouilleux. OR, avec une telle attitude et un tel langage, c’est tout ce que tu vas attirer dans ce bar. Allez … point positif, tu sembles savoir attirer la sympathie … sauf qu’il faut savoir maintenir la sympathie ou plutôt, calmer ce caractère trop impulsif. Tu n’as pas belle réputation pour avoir refusé ton grade par exemple…

Le potentiel de Shinji était sa capacité à pouvoir sociabiliser avec un grand nombre de monde. Il fallait exploiter ce point. Il fallait en faire une force et non un vrai boulet.

- Après … les manières. Tu parles comme ça avec mon chef de clan, je te donne une espérance de vie tant en terme de vie et en terme financière de …. Un jour. Je ne dis pas qu’il faut être lèche-cul mais faut que tu aies plus de tact. Un homme qui garde son calme, énonce les vérités et fout à la gueule avec de belles paroles la stupidité de l’autre aura toujours raison comparé à l’idiot qui se jette dans la gueule du loup à coup de poings inutiles.

Elle mit un point final sur la feuille.

- Tout à l’heure, tu aurais dû attirer ces monsieurs à l’arrière. Discuter gentiment … et sinon les taper et les jeter. Mais discrètement. Pas au milieu des autres clients. Tu t’es donné une sale image … Soit tu es sélectif dès l’entrée, en instaurant … un code vestimentaire par exemple qui nécessite un certain budget, soit tu gères discrètement les fauteurs de trouble. Les gens sont ici pour s’amuser, pas assister à une bagarre de rue. Parlant de bagarre, tu vas me virer les combats clandestins du sous-sol. Tu mets en place des jeux illégaux si tu veux ou davantage agrandir la partie strip tease , une cave à vin, une distillerie ou que sais-je … Le but est de plaire aux gens, de les dorloter histoire qu’ils balancent leur secret. Offrir le meilleur. Pas du vulgaire.

Elle savait que cela allait pas plaire à Shinji. Elle réfléchissait à une alternative.

- Si tu tiens à tes combats, fait beaucoup de poignons au Heaven en attirant les grosses têtes ou les grosses bourses … et va acheter les petits misérables bar de Suna pour des combats clandestins ou toutes autres activités vulgaires. Pour ces derniers, tu seras gentil de les acquérir anonymement limite en te donnant un surnom. Tu as dorénavant une image à construire et à maintenir, en adéquation avec le Heaven. La classe, le secret, le plaisir. Les autres bars ne doivent rien entacher.


Elle se lève et traîne sans ménagement Shinji par le bras, le traînant hors de l’établissement – confiant la tâche de gérance au barman pour la journée -. C’était l’heure du shopping.

- Je serais présente ce soir. Je t’apprendrai les manières en pratique car je doute que la théorie fonctionne avec toi.

Durant la journée, Shinji pourra se rendre compte d'une chose étrange : la rigidité de Tsukiko. La demoiselle semble en constante lutte contre quelque chose. Enfin, et plus important, ses yeux pétillants et cette énergie qui la caractérisaient avaient disparu au profit d'un regard terne ou d'une posture soucieuse.
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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyJeu 22 Jan 2015 - 11:59


Assis sur l'un des fauteuils en face du bureau - mon bureau! - je regardais Tsuki avec un mélange d'incrédulité et d'amusement. Je rêvais où elle m'avait passé un savon? Non que ça me dérange, en soi. Au contraire je trouvais ça plutôt rigolo à vrai dire même si elle avait indubitablement raison. Mais... depuis quand était-elle devenue si assurée, si autoritaire? La petite fille empruntée du désert semblait avoir laissé place à une femme qui savait ce qu'elle se voulait et comptait bien imposer sa vision des choses aux autres. C'était aussi inattendu que bienvenue!
- "Heu..." fis-je simplement lorsqu'elle eut terminé son monologue.
Il me fallut un instant pour reprendre mes esprits tandis que je tournais le regard vers la baie vitrée du bureau qui offrait une vue imprenable sur le bar en contrebas. Personne ne semblait avoir remarqué que le patron, c'est à dire moi, se faisait sonner les cloches par une personne sensée ne pas avoir son mot à dire dans la gestion du Heaven's Night. Tant mieux remarquez, ça aurait été difficilement défendable. J'allongeai ensuite le bras pour venir récupérer un cigare dans un boîtier sur le bureau. L'ancien propriétaire avait laissé une foule de choses attrayantes puisqu'il n'avait guère eu le temps de retirer des lieux ses effets personnels. Une bonne chose en soi! Je l'allumai ensuite avant de cracher un rond de fumé tandis que Tsukiko continuait de distiller ses remarques qui se rapprochaient plus d'ordres que de réels conseils.

Je ne voyais de toute façon pas de quelle manière j'aurais pu contrer les arguments qu'elle avançait. En effet, je tenais souvent plus de l'enfant rebelle que de l'adulte assagi et j'avais un merveilleux don pour détruire les rares bonnes choses que j'arrivais à construire. Tout compte fait, appelons ça une malédiction! Pourtant si la forme qu'employait la jeune femme était acerbe, le fond était on ne plus judicieux. Il était temps que je change et que je m'accorde au nouveau statut que j'avais obtenu. Changer de comportement? C'était nécessaire, en effet! Difficile, mais obligatoire! Je devais laisser le gamin derrière moi pour rentrer dans mes chaussures d'adulte. Et puisque Tsukiko semblait avoir elle aussi passé ce cap et avec brio, elle était visiblement toute indiquée pour m'y aider.
- "Du shopping? Bah c'est que je ne suis pas sûr d'aimer ça et puis..."
En fait je n'étais pas sensé parler je crois si je me base sur le regard sévère que j'obtins lors de ma tentative pour prendre la parole. Je levai les deux mains comme pour signaler que je m'excusais et qu'elle pouvait poursuivre avant de récupérer le cigare au coin de mes lèvres. Ok, faisons les magasins! Mais ce n'était pas tout, j'allais avoir droit à des leçons de bonnes manières. C'est fou mais ces derniers temps j'avais l'impression d'être de retour à l'académie ou quelque chose s'en approchant. Zanshi me donnait des cours d'orthographe et voila que Tsukiko voulait que je sois capable de me fondre dans la haute société. Je ne pus m'empêcher de me fendre de l'un de mes petits sourires en coin, du genre de ceux qui exprimaient clairement mes doutes à ce sujet. Moi? Me comporter correctement? Autant essayer d'apprendre à un chameau à maîtriser le Sunaton...
- "Et bien je sens qu'on va s'amuser!" plaçai-je rapidement. "Je te préviens direct, je ne vais pas commencer à lever le petit doigt en buvant du thé!" précisai-je toutefois, à nouveau dans le vide.
Bon, il y avait au moins un point positif: la sympathie que j'avais souvent tendance à attirer sur moi. C'était un peu contradictoire dans la mesure où je ne faisais rien de particulier pour l'obtenir. Peut-être que c'était simplement de la pitié à mon égard qui poussait les gens à m'apprécier. En tout cas quand je ne leur écrasais pas mon poing sur la tronche...

Tsukiko avança ensuite des options, notamment la mise en place d'un code vestimentaire sensé filtrer la clientèle. Est-ce qu'il valait mieux avoir quelques clients riches qu'une bande de pauvres? Sûrement, ouais! J'étais forcé de constater qu'elle n'avait pas tort mais je n'avais pas envisagé que le Heaven's Night puisse devenir une antre du bon goût. Les gens de la haute société avaient tendance à me gaver à part quelques exceptions, dont Yami et Oniri. Mais il fallait reconnaître qu'ils représentaient un potentiel économique bien plus intéressant que celui qu'offraient les péquenauds du coin. Ok, vendu!

Il fut ensuite question de virer les combats clandestins de la cave. Sérieusement? Après tout le mal que je m'étais donné pour les accueillir dans mon antre? Ils rapportaient des sommes d'argents considérables! D'un autre côté il y avait bien d'autres façons de se faire des ryos et la plupart d'entre elles restaient légales. Tsukiko énuméra une palette d'autre possibilités et je me promis de les envisager. Finalement, tant que ça me rapportait de l'argent... Et puis je tenais à ces combats car ils avaient été une part importante de ma vie. Maintenant que la page de la misère semblait se tourner il était peut-être temps d'envisager de laisser tout ça derrière moi. Oui, pourquoi pas...
- "D'accord, je te promets d'y réfléchir! Je trouverai bien quelque chose d'autres pour remplacer les combats! C'est dommage parce que je comptais tout de même y participer à l'occasion mais bon..." soupirai-je en crachant un cercle de fumée vers le plafond. "Hey, attends!"
Trop tard, je me faisais déjà tirer par le bras vers la sortie. Je laissai simplement mon bras s'allonger avant de lever les yeux au ciel et me décider à suivre la tornade blonde. J'eus à peine le temps d'emporter l'une des bourses remplies de ryos sur mon bureau et la glisser à ma taille avant de me retrouver dans la rue. Tsukiko avait une idée assez précise de notre itinéraire shopping puisqu'elle me mena directement jusqu'à un tailleur réputé de la ville. Le genre de boutique à laquelle je n'avais jamais prêté attention. Déjà parce que ce qu'ils y vendaient était hors de prix et ensuite parce que ce n'était pas du tout mon style de porter ce genre de fringues.
- "Heu, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée!" lâchai-je en me passant une main sur le menton. "Franchement tu me vois porter ce genre de trucs? Costard et tout? Pis quoi encore? Tu veux que je porte un monocle aussi?"
À nouveau, je n'avais pas vraiment le choix! Je fus tiré sans ménagement à l'intérieur de la boutique. Les quelques clients déjà présents à cette heure-ci et le propriétaire levèrent des regards interloqués dans ma direction. Il faut dire que je n'étais pas un habitué et que les vêtements que je portais actuellement montraient clairement que quelques classes sociales nous séparaient.
- "Je peux vous aider Monsieur-Dame?" questionna le tenancier.
- "Non, merci! On ne fait que regarder! Occupez-vous donc de vos autres bourgeo..." répliquai-je avant qu'un coup de coude de Tsukiko me fasse taire.
Je fus installé sur une chaise sans ménagement tandis que cette dernière commençait son opération relooking. Inutile de préciser que je ne me sentais pas du tout à ma place en cet instant. Pourquoi j'avais accepté, moi? À mais attendez, j'avais pas eu le choix c'est vrai...
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyJeu 22 Jan 2015 - 15:20

Tsukiko avait mené Shinji tout droit à la boutique d’un tailleur réputé et admiré par la « haute société » de la forteresse militaire qu’était Suna. Cet homme était apte de confectionner des tenues de cérémonie comme des tenues quotidiennes et même tout un ensemble militaire. Tout le clan ne jurait que par cet homme et plus d’un se rendait là pour avoir les tenues les plus confortables ou les plus beaux de Suna selon les besoins.

Autant dire, Tsukiko fut étonnée par l’accueil froide et distante du tailleur. D’ordinaire, il était plus chaleureux avec elle – surtout elle – mais à cet instant, c’était à peine s’il la reconnaissait. Un miroir au loin lui expliqua bien vite la raison : adieu les belles tenues qui la caractérisaient pour un ensemble froissé et de très mauvaise qualité, elle n’avait plus que la peau sur les os et elle était passée d’une tête rose à une tête blonde.

Enfin, voilà des mois qu’elle n’avait plus mis les pieds ici. Il avait dû oublier un tantinet ou alors n’a-t-il en tête qu’une petite fille heureuse dont la vision du monde était aussi rose que sa chevelure.

Après un petit coup de coude à Shinji pour qu’il se taise – et ne détruise pas ENCORE la journée ou une opportunité – elle prit parole.

- Bonjour … ne me reconnaissez-vous pas ? Kawaguchi Tsukiko, finit-elle par dire avec un mince sourire.

Le tailleur la regarda longuement avec des yeux ronds. Il la reconnut et son attitude changea de tout en tout. Il demandait ce qu’elle devenait, pourquoi elle n’accompagnait plus son père lors des achats et tant d’autres petites questions auxquelles elle répondait évasivement. Le vieil homme s’en rendit compte et n’insista pas.

- J’aurais besoin de votre aide pour remettre cet ami sur le bon chemin … de la mode. Récemment, il a hérité du Heaven’s Night et il est plein d’idées pour en faire un lieu vraiment… respectables. Cependant, et je pense, il faut revoir la garde-robe non ?

Le vieil homme n’y connaissait rien en bar et lieu de plaisirs, par contre il comprenait très bien les mots « respectables » ou « comptants ». En effet, sans une seule seconde d’hésitation, la demoiselle récupéra une des bourses de ryo de Shinji pour le tendre au tailleur.

- Je souhaite trois ensembles pour des soirées ainsi qu’un prêt-à-porter dès ce soir. Je souhaite également trois à quatre ensembles pour le quotidien, ainsi que deux ensembles pour son quotidien de ninjas. Oh … sans oublier, c’est un Akuzu.

Le tailleur sourit. Il comprenait par ce simple mot qu’il fallait une tenue confortable, des plus souples et extrêmement adaptés aux membres élastiques du clan Akuzu. Contrairement aux Kawaguchi dont le style de combat était très « statique », les Akuzu étaient réputés pour être plus dynamiques et plus mobiles. Cependant, il gérera.

- Bien jeune homme, prenons d’abord vos mesures et ensuite, nous aviserons des différents modèles que j’ai et qui pourraient vous plaire, annonça le monsieur en poussant les deux jeunes dans le petit atelier huit-clos et les abandonnant la le temps d’aller récupérer des bobines et épingles et mesures.
- Ta mission … être sympathique avec et faire une pub correcte du Heaven. Tu es dorénavant la vitrine. Donne envie à l’autre homme respectable de venir ou de faire la pub auprès de clients qui souhaiteraient aller dans un bar classe et luxueux. Il enchaîne les gros clients, termina Tsukiko en s’éloignant, ayant entendu le tailleur approcher.

Tsukiko récupéra ce fameux catalogue qui était en fait un recueil de dessins extrêmement sophistiqués, fait par le tailleur même, représentant différents styles. Sur une petite feuille, elle nota les différents modèles, les couleurs ou encore les tissus. Pendant ce temps, Shinji se mit à nu – quoique gardant le caleçon – pour la prise exacte des mesures. De temps en temps, l’homme demanda quelques précisions sur le style de combat ou les entraînements …

Sans plus tarder, elle les abandonna dans le petit atelier pour revenir dans la boutique et commencer à piocher dans deux ou trois tissus. Il ne dira rien car il allait beaucoup gagner aujourd’hui même. Lorsque les deux hommes revinrent à la boutique, TSukiko montra les modèles et couleurs choisis. Le tailleur apporta sa propre touche et son propre avis et finalement, sans que Shinji ait réellement un quelconque droit à la parole, la décision fut prise.

- Dans trois jours s’il vous plaît.
- Cela va engendrer des frais Kawaguchi-san …
- Bien, voilà l’argent comptant. Je paierai les frais supplémentaires si je reçois la commande dans trois jours. Livrait le tout au Heaven’s Night, à cette adresse
, dit-elle en tendant un bout de papier où l’adresse du bar figura.

Ils quittèrent le lieu.

- Très bien … racontes-moi ton échange quand je n’étais pas là. J’espère ne pas avoir fait de bêtises en t’abandonnant mais je me suis dite que seuls, sans une femme dans les parages, vous serez plus à l’aise pour rigoler ou discuter.

Elle espérait avoir eu raison. Autrement …

- Il te faut des chaussures. Cordonniers !

La même scène se répéta que toute à l’heure sauf que cette fois-ci, ils achetaient directement les chaussures à disposition. A nouveau, c’était Tsukiko et le cordonnier qui décidaient, occultant complètement Shinji … Quoique, la blonde s’adressait au borgne pour lui expliquer pourquoi cette chaussure – qualité, confort…. Etc – ou comment choisir. Elle lui donnait les bases pour que plus tard, il gère lui-même et comme un grand sa propre garde de robe.

Elle laissa Shinji porter les sept paires de chaussure. Trois pour les soirées, deux pour le quotidien et deux pour les missions. Au Heaven’s Night, devant ces bourgeois, il se devait de montrer de la variété et non remettre les mêmes chaussures et tenues à longueur de soirée. Il fallait alterner au pire des cas mais jamais porter deux nuits de suite la même chose.

- Dernière étape de l’apparence, je suppose, va être tes cheveux. Direction coiffeur mon beau, que tu te plains ou pas !

Et avant qu’il ne dise quoi que ce soit, il avait les fesses posées sur la chaise dans un salon de coiffure. Le coiffeur écouta attentivement les explications de Tsukiko : ne pas trop changer, apporter une certaine allure et prestance à ce visage et à ces yeux et en faire quelque chose de sophistiqué. L’homme acquiesça longuement et proposa trois coupes différentes.

- Je te laisse choisir Shinji.

Pour le coup, elle lui laissa carte blanche. Pourquoi ? Par gentillesse … ou pour tester s’il avait appris quelque chose. C’était reparti pour une autre heure où les ciseaux s’attelaient, où les cheveux tombaient … Finalement ils sortirent.

- Cela te va bien … J’ai hâte de te voir avec le costume prêt à porter qu’on a acheté et une des chaussures. Terminons par un point important : le parfum !

Dernière destination pour l’apparence mais le plus important. Rasage, après-rasage, parfum, shampoing et gel douche … tout pour que monsieur sente bon. Non pas comme une fleur – ce n’était pas une fille !- mais bon d’une telle façon que les têtes se tournent à son passage ou qu’encore les femmes apprécient le tout.

- Allez allez, rassures-toi, tout ça juste quand tu t’occupes du bar. Quand tu fais tes entraînements et tout, je n’exigerai pas que tu sois un vrai playboy, rassura-t-elle en levant les yeux devant l’air de Shinji.

Il n’était pas particulièrement heureux de toutes ces dépenses ou encore de tous ces nouveaux produits. Cependant il devait s’y faire. C’était une nouvelle vie pour lui.

- Bien … Je te laisse te préparer pour ce soir. J’ai deux ou trois achats à faire.

Sans un mot elle le laissa sur place, emportant la dernière bourse de Shinji pour ses propres achats. Cependant, elle ne fit aucun achat immédiatement, préférant s’isoler dans un petit café, loin du sable. Elle lança un regard critique à ses bracelets et se massa les poignets endoloris par la succession de petites décharges électriques. Décidément … elle était aussi entravée qu’avant. Interdiction de ressentir la moindre peur et colère …

Elle inspira profondément et quitta le lieu pour ses achats personnels.
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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyJeu 22 Jan 2015 - 22:57


Tsukiko semblait connaître le tailleur et c'était sûrement une bonne chose. Avec un peu de chance elle obtiendrait un rabais pour des dépenses que j'imaginais déjà exorbitantes. Elle expliqua à l'homme qu'elle avait besoin de lui pour me remettre sur le droit chemin. Ce n'était pas totalement faux mais d'un autre côté j'avais l'impression d'être un enfant en pleine phase d'éducation et c'était plutôt irritant. J'avais mis un point d'honneur à me démerder seul - souvent de façon peu convenables d'ailleurs - et je m’enorgueillais d'y être parvenu tant bien que mal pendant des années. Alors se faire traiter comme un chenapan du dimanche c'était tout de même un brin vexant.

Je poussai un soupire et adressai un vague signe de la main au tailleur avant de détourner le regard, un brin honteux de la situation. Ce dernier semblait être d'accord sur le fait qu'il fallait faire quelque chose pour ma garde-robe, ce qui m'irrita davantage encore. Quand je voyais ce qu'il vendait je n'avais pas du tout envie de porter l'un de ces costumes sensés être classes. J'aimais être décontracté, à mon aise. Et pour ne rien arranger Tsukiko se saisit de l'une de mes bourses pour la donner au propriétaire de la boutique.
- "Heu... tout ça, tu es sûre? Non parce qu'un ou deux costume ça suffira hein? Je vais pas en porter tous les jours non plus!"
Ben non, la Kawaguchi en voulait carrément sept en tout! J'avais à peine empoché une somme d'argent convenable qu'elle me filait déjà entre les doigts. Et ce n'était que le début de la journée... Merde! Je soupirai à nouveau et me renfrognai en me demandant ce qui m'avait pris de suivre la demoiselle. Quand on savait le don qu'avait la gente féminine pour dépenser des ryos, c'était une sacrée mauvaise idée de faire mes courses avec elle. Elle était efficace, ça je n'en doutais pas. Mais elle allait me ruiner!

On fut invités dans un petit espace à huit-clos par le tailleur et ce dernier s'absenta un instant pour aller chercher son matériel bizarre. Je n'étais tellement pas dans mon élément... Et en plus Tsukiko voulait que je sois aimable et que je fasse de la pub pour le Heaven's Night à ce type. Pourquoi ne pas distribuer des tracts, hein? C'était une méthode qui avait fait ses preuves et puis c'était nettement moins fatiguant. Nooooon, fallait que je le fasse moi-même! J'avais jamais pensé qu'être riche était aussi fatiguant...
- "Heu... Bon! Vous connaissez le Heaven's Night ou vous êtes plutôt du genre à rester péter dans la soie chez vous?" demandai-je quand la demoiselle s'en alla.
- "Je vous demande pardon?" rétorqua l'autre en levant un regard étonné vers moi.
- "Pardon, je me suis mal exprimé! Est-ce que vous sortez de temps en temps? À en juger par votre air respectable vous fréquentez sûrement des établissements qui sont... heu... adaptés à des gens... ben comme vous?"
- "Des gens comme moi?"
- "Oui, un peu... beau chic beau genre!"
- "Et bien ça m'arrive oui! Vous savez ce n'est pas parce qu'on a de l'argent qu'on aime pas s'amuser!"
- "J'espérais que vous alliez me dire ça! Alors puisque vous avez des ryos à perdre vous pourriez peut-être venir vous prendre une cui... Je veux dire, vous alléger l'esprit de temps à autre au Heaven's Night? Depuis que je l'ai repris nous essayons d'attirer une clientèle plutôt ciblée et vous entrez clairement dans la catégorie que nous souhaitons favoriser!"
- "La catégorie?"
- "Ouais les richtons... Les gens aisés quoi! Vous savez on a aussi de très belles femmes si jamais la vôtre vous casse un peu les... heu... genoux!"
Ben dis donc, j'allais devoir faire de sacrés progrès. C'était plus fort que moi: j'étais tellement habitué à parler comme je pensais que je n'arrivais pas à m'exprimer comme Tsukiko attendait que je le fasse. La fin de ma phrase ne voulant absolument rien dire, le tailleur se contenta d'esquiver la remarque et poursuivit la prise de ses mesures.
- "Quoi qu'il en soit ce serait un honneur de vous compter parmi ma clientèle! Passez donc ce soir et je vous assure que vous ne serez pas déçu! Et en échange je souhaiterais passer une commande supplémentaire d'une dizaine de costumes pour mes videurs, ça vous irait? Disons noirs et sobres, comme il se doit! Marché conclu?"
L'autre hésita un instant avant d'acquiescer. Visiblement il avait compris qu'il n'avait pas grand chose à perdre et surtout pas mal de ryos à gagner avec cette offre. Dans le même temps je relookais également mes gros bras en accord avec la politique proposée - enfin, imposée - par Tsukiko. Je me retrouvai rapidement en caleçon et si ça arrivait constamment, ce n'était en revanche jamais face à un homme. J'étais mal à l'aise tandis que l'autre parlait et parlait encore, me demandant des précisions sur mes entraînements ou mon style de combat.
- "Je fonce dans le tas!" expliquai-je simplement en haussant les épaules.
La séance de torture se termina enfin et j'en fus plus que soulagé. Je me rhabillai en vitesse et quittai la boutique alors que Tsukiko réglait les derniers détails avec l'homme. J'avais absolument besoin de fumer une clope après cette immersion dans la haute société et je savais que ce n'était pas terminé. Une cigarette trouva donc rapidement place entre mes lèvres alors que la demoiselle me rejoignait pour me demander comment s'était passé mon échange avec le type. Lorsqu'elle ajouta qu'elle nous avait exprès laissé seuls pour nous mettre plus à l'aise, je ne pus m'empêcher de lui jeter un regard noir.
- "Parce que me retrouver seul et presque nu avec un mec c'est sensé favoriser les échanges?" relevai-je sèchement. "J'ai cru qu'il allait me violer ouais à force de mesurer toutes les parties de mon corps!"
Je tirai une longue bouffée sur ma clope, crachai la fumée vers le ciel et reportai mon attention sur elle.
- "Enfin bref, c'est fait! Il viendra ce soir! Mais en échange je dois lui acheter une dizaine de costumes pour mes videurs! Je fais d'une pierre deux coups comme ça et il verra de ses yeux ce que le Heaven's Night vaut! Il ne pourra pas s'empêcher de revenir surtout que je vais lui foutre des putes sur les genoux! Il va vite devenir accro machin, je te le garantis!"
Je fus ensuite entraîné chez le cordonnier ou j'eus droit à également sept paires de chaussures différentes et adaptées à mes différentes activités. Des classes pour le bar, des fonctionnelles pour le combat et des plus simples pour le quotidien. J'avais l'impression de marcher en canard tellement j'étais serré dans ces trucs! Mais de nouveau je fis compte mauvaise fortune bon coeur et restai silencieux et malgré tout renfrogné avant de passer à la dernière étape de la journée: le coiffeur!
- "Je te le dis tout net, je mets pas de laque dans les cheveux ou je n'sais quel truc de bourgeois mal léché! Et on oubli les cheveux coiffés sur le côté!"
J'avais à peine fini ma phrase que j'avais mon royal fessier posé sur la chaise d'un salon de coiffure. Je foudroyai du regard le coiffeur alors qu'il s'approchait avec ses ciseaux de torture, l'avertissant silencieusement qu'il avait pas intérêt à me foirer. J'allais pas me balader avec une crête ou la boule à zéro, ça non! Il y avait des limites et spécialement lorsqu'il s'agissait de mes cheveux!
- "Trop aimable!" ronchonnai-je quand Tsukiko me laissa le choix de la coupe avant de donner mes indications à l'artisan: "Pas trop court, pas trop long, dégagé sur les oreilles et la nuque! Un truc qui laisse les cheveux libres et en bataille, les filles adorent ça! Enfin je crois..."
Simple, concis et efficace! Moins d'une heure plus tard on était dehors et mon humeur ne s'améliora pas lorsque je compris que c'était l'heure du parfum maintenant. Le seul que je connaissais c'était celui du sang et de la sueur, celui qui régnait en maître dans la cave ou je combattais. Je ne puais pas mais je ne m'amusais pas non plus à me parfumer avec des produits bizarres et à me pouponner devant mon miroir. Je laissais ça à la noblesse et tous ces gens bizarres. En arrivant dans la parfumerie je cru que j'allais vomir tellement ça sentait la cocotte. Mais comment ces gens faisaient pour bosser là-dedans?

Je choisis un parfum musqué et sûrement viril avant de quitter prestement les lieux, mains dans les poches tandis que je shootais chaque petit cailloux sur mon passage. J'avais dépensé une somme considérable avec toutes ces conneries et tout ça pour ressembler à un épouvantail ou fois que je porterais le tout ensemble. Et Tsukiko de son côté avait hâte de me voir dans mon costume alors que c'était précisément la dernière chose que je souhaitais.
- "C'est ça, ouais! J'aurai surtout l'air d'un clown!" maugréai-je en fumant nerveusement une autre cigarette. "Tout le monde va se foutre de moi! Enfin bref, merci! Je suppose en tout cas..."
On se quitta finalement après avoir convenu de se croiser en soirée pour la partie pratique, celle que je redoutais le plus...

<=====<>=====>

On m'avait livré le costume pour la soirée en fin de journée et j'avais passé presque une heure devant mon miroir. Chose qui était arrivée à tout casser une fois dans ma vie avant un rendez-vous avec Yami. Je m'observais sous toutes les coutures sans vraiment savoir si j'avais l'air con ou simplement l'air niais dans mes nouvelles chaussures et mon prêt à porter. Je m'étais aspergé de parfum avant d'aller me doucher à nouveau. J'en avais trop mis je crois, ça empestait!

Finalement j'étais descendu dans la salle principale du Heaven's Night d'une démarche presque robotique pour ne pas froisser mon nouvel attirail. Il avait une coupe sûrement parfaite mais j'avais surtout l'impression d'être un véritable épouvantail. Je n'osais même pas regarder dans les yeux mes employés alors que je leur donnais les instructions pour la soirée: pas de pauvres dans le bar, que des gens d'un certain standing! J'avais envoyé mes espions distribuer des tracts pour ce que j'avais décidé d'appeler l'inauguration du bar! Restait à voir si le monde allait répondre à l'appel mais vu que le cocktail et le reste de l'alcool était offert pour la soirée normalement ça devrait le faire...

Rigide dans mes vêtements, droit comme un I, j'attendis alors Tsukiko en résistant à l'envie de fuir dans le désert. Je devais vraiment avoir l'air con. Heureusement Yami n'était pas là et ne me verrait pas fringué comme ça! C'était toujours ça de pris...
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyVen 23 Jan 2015 - 13:33

Tsukiko avait acheté le strict minimum pour paraître correctement dans le bar – et ainsi faire comprendre clairement le standing qu’elle attendait -. Durant cette phase de préparation, elle ne put s’empêcher de réfléchir à plusieurs autres projets. Un projet pour la haute société de Suna qui se résumait par les plus hauts gradés et les vieux avec une très longue carrière derrière eux mais également un tout autre projet de bar pour des Shinobis au sang chaud. Il fallait s’infiltrer à tout niveau, et c’était bien connu que l’alcool dénouait les langues !

Elle se promit d’en faire part à Shinji ce soir même. En cours de chemin, elle réfléchissait à la soirée qui s’annonçait. Il faudrait qu’elle soit attentive à ce que le borgne ne commette pas une autre grossière erreur comme briser les nez et les côtes des clients devant d’autres ou encore parler de manière simpliste et vulgaire …

Et soudainement une délicieuse idée lui vint à l’esprit. Son chakra était plus qu’entravé mais elle avait assez de réserve pour marcher sur toutes les surfaces ou encore se transformer en n’importe quoi. En soit, les manœuvres de base et totalement inoffensives apprises à l’Académie. Elle adopta aussitôt une allure d’une cliente lambda et trouva une personne dans la file d’attente du Heaven’s Night assez fou pour accepter un petit marché : elle le payait gracieusement et en échange il devait jouer le client chiant. Elle le rassurait qu’elle connaissait le patron et que c’était un petit bizutage pour sa nouvelle acquisition … Bref, il ne fut guère compliqué à convaincre.

Avant de rentrer au bar, elle glissa une bourse de Ryo supplémentaire pour jouer le jeu.

A peine étaient-ils rentrés qu’ils commencèrent leur petite mise en scène.

- Ah non ! J’insiste à être à cette table, la meilleure ! Je ne desserve que le meilleur n’est-ce pas mon chou ?
- Mais oui ! Tu es la meilleure et la meilleure ne mérite que quoi ? demanda-t-il au serveur.
- Le … meilleur ? Répondit le pauvre homme.
- "Monsieur" à la fin, quelle impolitesse! Eh bien , nous voilà d’accord sur un point ! Dégagez ces clients de là, hop hop ! ordonna le comédien improvisait en claquant des doigts.

Bien entendu, c’était impossible et le serveur tenta de leur expliquer cela. Tsukiko, déguisée, prononça la fameuse et tant attendue phrase « appelez-moi le patron ». Le serveur pâlit soudainement – sûrement conscient que la situation allait se dégénérer et non s’améliorer – et tenta désespérément de raisonner ou trouver des alternatives.

Rien à faire, la demoiselle voulait le « patron ». Elle se fichait du serveur. C’était Shinji qu’elle voulait voir à l’œuvre. Va-t-il faire des efforts ou pas ? Elle était bien curieuse de le voir.

On les plaça au bar, promettant que le patron allait venir d’une minute à l’autre. Le barman de la soirée vint quérir la commande. Tsukiko lança un regard à la carte et émit un rire insolent.

- Vous vous dites un excellent bar avec une carte aussi … fade ? Oh chérie … Allez bon, le cocktail du désert semble plutôt pas mal n’est-ce pas ?

Le patron finit par rapprocher. Ses yeux se mirent à briller. Elle pourrait passer à la vitesse supérieure donc …

- Vous êtes le patron ? Vous ? Vous avez à peine du poil sur le menton … tsk. Arrêtez votre blague et appelez le « vrai » patron. ordonna Tsukiko sous Henge.
- Oui et allez aider le barman. Il est sacrément long pour deux pauvres cocktails. , ne put s'empêcher d'ajouter l'accompagnateur.

Le pauvre barman lança un regard interloqué. Le couple n’avait passé la demande qu’à l’instant ! Il voulut se défendre en disant que le bar n’offrait que des cocktails de qualité et « fait maison » mais se tut. Le patron était là, c’était sûrement à lui de gérer ce genre de petits « problèmes ».
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptyVen 23 Jan 2015 - 16:54


Pour l'instant tout se passait pas trop mal. Les clients arrivaient à rythme soutenus et correspondaient au profil que l'on recherchait: riches, prêts à dépenser sans compter et avec un style vestimentaire qui ne laissait aucun doute sur leurs revenus. Je trouvais cette tranche de la population particulièrement ennuyeuse et surtout exigeante. Là où j'avais espéré une ambiance festive et presque grivoise voilà que je me retrouvais avec des gens discrets et bien éduqués. Mais je n'étais pas le seul à être un peu paumé: les serveurs semblaient également perdus et s'ils faisaient de leur mieux pour se comporter de la façon dont la clientèle désirait, il y avait certains souci. Mais dans l'ensemble tout se passait bien et la salle se remplissait. Que demander de mieux?

Les clients étaient en majorité masculins et le fait qu'ils sachent qu'il y avait une partie réservée aux plaisirs de la chair n'y était sûrement pas étranger. Combien d'eux n'avaient pas avertis leurs femmes de leur présence en ces lieux, prétextant peut-être un souper mondain chez quelques amis? Un bon pourcentage sans doute! Pour le moment je me tenais à l'écart, les mains croisées derrière le dos face à la baie vitrée de mon bureau. J'avais vite quitté la salle pour ce point d'observation afin d'avoir une vue d'ensemble sur la situation. J'étais fier, droit et mon regard pétillait de satisfaction. Qui aurait pu prévoir il y a encore une semaine de cela que je me tiendrais dans les chaussures d'un responsable d'établissement? Pas grand monde certainement puisque j'étais le premier surpris d'occuper cette position...

Mon regard vagabondait sur les personnes présentes à la recherche du moindre problème. Je voulais voir les gens sourire, être décontractés, chez eux. Et pour la grande majorité d'entre eux ça semblait être le cas. Un orchestre réputé se trouvait dans un coin de la pièce et inondait la salle de notes douces. Une musique d'ambiance parfaite pour ceux habitués au luxe et aux richesses. J'avais d'autres surprises en réserve pour cette clientèle exigeante mais pour l'instant c'était l'heure des cocktails. Il y en avait trois au choix et ils semblaient avoir un certain succès. Pour obtenir des ryos, il fallait pousser un peu la clientèle à les dépenser. Et il n'y avait rien de mieux qu'un peu d'alcool dans le sang pour ça. J'avais déjà hâte de faire les comptes en fin de soirée...
*C'est ça bande d'imbéciles! Dépensez, ne vous gênez surtout pas!* les incitai-je en silence avec un sourire mesquin au coin des lèvres.
Malgré tout il y avait quelques chose qui ne semblait pas tourner rond: un couple faisait un début de scandale et je fronçai les sourcils en me demandant ce qu'il se passait. Je n'entendais pas leurs propos mais leur gestuelle ne trompait pas: quelque chose leur déplaisait. Il fallait que j'intervienne avant que le reste de la clientèle soit dérangée. Cette soirée était cruciale et le moindre soucis pouvait me faire perdre une partie de la clientèle que je m'acharnais à gagner. Et, par extension, des recettes...

Je descendis donc dans la salle pour aller à la rencontre des deux troublions. En arrivant dans la salle ces derniers avaient été installés au bar. Le serveur avait bien réagi et s'était montré aussi avenant que possible. Ce dernier m'approcha pour m'indiquer que les deux fauteurs de troubles souhaitaient me parler. Parfait, c'était dans mes intentions! Je comptais bien régler ce soucis. J'espérais simplement que j'arriverais à garder mon calme et que ça n'allait pas dégénérer...
- "Merci!" fis-je à l'attention du serveur. "Va t'occuper de la table quinze, ils ont presque fini leur bouteille de champagne. Amènes-en deux dont l'une offerte par l'établissement avec mes compliments!"
Il fallait parfois offrir pour mieux recevoir. Ça, je le savais déjà depuis un moment mais ça n'avait jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui. J'ajustai mon costume avant de m'approcher des deux client réfractaires avant de leur adresser un sourire aussi éclatant qu'hypocrite.
- "Monsieur-Dame, bonsoir!" lançai-je en préambule avant de leur tendre la main. "Vous avez demandé à me voir? J'ai cru comprendre qu'il y avait un problème?"
En retour j'eus droit à une remarque sur ma jeunesse qui sous-entendait que je ne pouvais pas être le vrai patron. Mon sourire ne s'estompa pas même si mon poing se serra dans mon dos. L'homme ajouta qu'il fallait que j'aille aider le barman qui était étrangement long à leur apporter leurs cocktails. J'allais vite leur faire comprendre qui était le vrai patron s'ils continuaient ainsi. L'insolence pouvait se guérir aisément par la violence. Néanmoins ce n'était pas le but recherché et j'imaginai Tsukiko en train de me passer un savon en agitant le doigt sous mon nez d'un air menaçant. Je comptai rapidement jusqu'à dix en silence avant d'émettre un petit rire chaleureux.
- "Je suis jeune, en effet!" confirmai-je d'une voix calme. "Mais l'habit ne fait pas le moine pas vrai? Regardez, vous par exemple: vous êtes élégants et exigeants ce qui pourrait laisser supposer que vous êtes de vrais cons! Et pourtant il semble évident que ce n'est pas le cas! Vous avez cherché à arranger les choses alors même que nous étions en tort ce qui laisse supposer un esprit de conciliation dont, d'ailleurs, je vous remercie!"
Je les laissai un instant cogiter sur cette insulte voilée jusqu'à ce que l'homme se mette à lâcher un rire un peu trop forcé pour être vrai. S'ils rajoutaient une couche ça ne ferait que confirmer alors que je leur laissais une porte de sortie. Il fallait savoir manipuler. Et ça c'était Tsukiko qui me l'avait appris. Si elle avait pu me voir en cet instant elle serait sûrement fière de moi, à n'en pas douter.
- "Quant aux cocktails je vous prie de me pardonner! Cela vient du fait que nous sommes un jeune établissement qui cherche avant tout à satisfaire ses clients. Nous privilégions la qualité à la quantité et je puis vous assurer que vos palais apprécieront le breuvage qui va vous être servi! Néanmoins je conçois que cela vous dérange. Aussi pour vous témoigner notre intérêt je vous prie d'accepter une bouteille du meilleur crû, réservée exclusivement à nos meilleurs clients. Ce que j'espère vous allez devenir car Madame valorise ce lieu par sa grâce tandis que vous, Monsieur, brillez par votre élégance!" fis-je en claquant des doigts pour que le barman amène avec les cocktails l'une des bouteilles les plus chères du bar. "Dès qu'une place se libérera nous vous avertirons, vous avez la priorité! Je vous prie à nouveau d'accepter mes excuses et vous souhaite une excellente soirée. Je me tiens évidemment à votre disposition à tout moment. Veuillez m'excuser!"
J'inclinai respectueusement la tête avant de tourner les talons. Je crois que je m'en étais pas trop mal tiré même si j'avais été à deux doigts de leur écraser le nez. C'était souvent la première fois la plus difficile mais les suivantes devenaient plus faciles. C'était vrai pour les meurtres alors pourquoi en serait-ce différent dans ce contexte? Je lançai un regard autours de moi en recherchant Tsukiko puis un éventuel autre problème à régler avant de remonter dans mon bureau. En y arrivant je frappai puissamment dans le punching-ball que j'avais fait installer. Une manière d'évacuer la pression sans pour autant massacrer la clientèle.
*Je t'en foutrai du poil au menton, connard!*
Je saisis un cigare, coupai son bout avant de le porter à mes lèvres et l'allumer. Tsukiko n'allait sûrement pas tarder à rappliquer et je voulais l'accueillir dès qu'elle arriverait. En attendant je restai à mon poste d'observation avec une étrange sensation du devoir accompli. Allais-je pouvoir poursuivre longtemps dans cette voie ou allais-je céder à un moment? Après tout ce n'était que le premier jour...
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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptySam 24 Jan 2015 - 0:07

Akuzu Shinji jouait un tout autre jeu comparé à la matinée. Au lieu de prodiguer des coups de pied et de poings sanglants sur la face des clients - ou les jeter -, il préférait jouer sur la carte de la moquerie sous des paroles soyeuses et de bouteilles offertes gratuitement. Soit, hormis le dernier point trop généreux à son goût, le reste était parfait à son sens.

« Je ne me savais pas si … persuasive » s’étonna-t-elle.

Il finit par s’éloigner. La surprise passée, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire et d’en avoir les larmes aux yeux. Des semaines que ces yeux n’avaient pas connus des larmes de joie … Cela faisait du bien. Sans tarder, elle indiqua à son partenaire de soirée que le jeu était terminé et qu’il pouvait apprécier la soirée dorénavant, qu’elle allait s’excuser auprès du patron pour pas qu’il le prenne en grippe et plusieurs autres et nombreuses assurances dont Tsukiko ne se souvenait plus de la moitié dès l’instant où elle l’a quitté.

Toujours sous Henge, elle se dirigea tout droit au bureau du « patron ». Elle savait comment y entrer et elle ne rencontra pas le personnel qui certainement ne la reconnaîtra pas sous ce henge. Ainsi, elle y entra sans grand encombre, faisant son entrée à coup d’applaudissement.

- Quelle allure ! Cigare, costard cravata … vraiment, tu devrais te montrer comme ça cette « Yami ». Elle pourrait te violer. Je suppose, conclut-elle en arquant les sourcils devant ses paroles.

Comment était-elle au courant pour cette histoire avec Yami ? Suite à une petite confidence sur un mur avec la Vampiresse de Suna. Cependant, elle n’avait jamais cherché à savoir si c’était vrai ou pas, si elle fantasmait toute seule dans son coin ou pas – quoique, elle ne semblait pas être le genre à fantasmer sur des idylles inexistantes … .

Elle savait qu’elle surprendrait le jeune homme vu qu’elle était encore sous ce déguisement de cliente chiante, et elle aurait voulu continuer le jeu mais elle ne le fit pas. Il ne manquerait plus qu’il envoie un bon coup de poing à l’abri des regards … injustement.

ET elle n’avait rien pour se défendre. Actuellement, un simple Genin pourrait la mettre KO en une ou deux manches. Deux, si le Genin se contentait d’une technique support, favorisant l’observation.

- Surprise, finit-elle par dire en quittant son Henge pour apparaître telle qu’elle était soit Kawaguchi TSukiko, blonde, avec une robe noire adaptée pour le club. Tu as plutôt bien géré, mais évite de distribuer le champagne gratuitement à droite et à gauche ! Sauf si on te rapporte beaucoup d’argents !

Elle attendait encore quelques secondes – le temps que le coup soit assumé – pour continuer.

- Allez, ne fais pas cette tête. Il faut bien te tester, voir si tu as appris deux ou trois trucs ! Il semblerait que oui. Bravo, tu as géré ! Même très bien j’avoue, je suis surprise. Tu en réserves des surprises…

Elle regarda la foule que les deux Shinobis surplombaient. Pitoyable mais nécessaire.

- Regarde-moi ça. Je t’ai dit la haute société mais j’ai pas dit un gala. .. . Les gens veulent s’amuser et se lâcher. N’hésites pas. J’y ai réfléchi et les combats … pas une mauvaise idée. Nous avons beaucoup de ninjas, vu que nous sommes un village caché mais … je pensais à un autre bar. Le Heaven’s Night sera plus dans la classe, la détente et ces choses là. Un autre bar sera plus pour nos chers militaires … toute la vulgarité, tous les combats et paries … tout y sera là-bas. On aura les rumeurs de nos petits riches, et celles de nos militaires de tout rang. Deux bars seulement et Suna est presque à nous mon ami.

Les militaires appréciaient les alcools et bars. Certains aimaient pour se détendre, beaucoup adoraient pour oublier. Toujours est-il que les langues se déliaient …

- Tu peux gérer le second bar et toutes ces choses là. Tu verras, carte blanche « Patron », ne put-elle s’empêcher de dire en éclatant de rire définitivement.

Enfin, elle vit ses poignets et vit également l’heure. Il commençait à se faire un tantinet tard et si elle traînait trop … Elle n’était plus une Kunoichi avec toutes ses capacités. Elle était à nouveau toute vulnérable.

- Shinji … Je voudrais peut-être partir un moment. Pour un certain temps, je ne sais pas quand. Le voyage sera long, un peu aux quatre coins du monde. Je veux être accompagné d’une personne en qui j’ai confiance, et qui a du temps. Kioshi-sensei est chef du Kakumeigun, mon coéquipier a un mariage à gérer … et toi des bars. Mais, je me dis, que tu as plus de chance de quitter cela un peu. Qu’en dis-tu ?

Elle n’avait jamais envisagé un tour du monde – si ce n’est se recueillir sur la tombe de ses défunts à Konoha – mais suite aux récents événements tant dans sa vie privée que dans sa vie « professionnelle », elle avait un vrai besoin de quitter un certain temps Suna. Voir du monde, s’informer des derniers événements ou des futurs événements … et se réconcilier avec soi-même.

Il fallait qu’elle s’éloigne de ce désert, pour vraiment savoir où elle en était. Cependant, quand, et dans quelle circonstance, elle n’en savait rien. Elle aurait éventuellement être seule mais ce n’était guère possible au vue de son « handicap ». Ensuite, réflexion faite, peut-être qu’un voyage solo n’était pas une bonne idée. Une compagnie n’était jamais de trop.

- Ne me demande pas pourquoi. Je ne le dirais pas. Je dois juste partir, et dès que je peux, j’y vais. Et ne me demande pas pour quoi faire, je déciderai en route exactement.

Les affaires étaient nombreuses et c’était un à un qu’elle devait s’en occuper. Par contre elle se jurait de ne pas mettre inutilement en danger Shinji.

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Message(#) Sujet: Re: Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji] Les affaires, à la vie et à la mort [Shinji]  EmptySam 24 Jan 2015 - 13:40


J'étais en train de poursuivre mon observation de la clientèle quand la porte de mon bureau coulissa pour laisser apparaître... la femme avec qui je venais de converser. Vous savez, celle qui avait failli se prendre un poing dans la tronche à cause de sa façon détestable d'être? Je fronçai les sourcils en tournant la tête vers elle, me demandant ce qu'elle faisait là et surtout comment elle était parvenue à arriver jusqu'ici. Peut-être qu'il faudrait que j'engage un videur supplémentaire pour garder l'entrée de mon havre et empêcher les visites aussi impromptues que désagréables. Je réprimai un soupire tout en me demandant quelle était la meilleure manière de la virer de mon domaine sans pour autant paraître désagréable. En avais-je seulement envie à vrai dire? Peut-être que je pouvais me passer de ses ryos, à celle-là. Elle n'avait causé que des problèmes depuis son arrivée...

Néanmoins la demoiselle prit la parole en premier et vanta mon allure tout en parlant de... Yami! Mais!? Comment est-ce que cette femme pouvait connaître la noiraude? Et de quel droit se permettait-elle de parler d'elle en ces termes? Me faire violer, moi? Allons bon! Comme si c'était mon genre! Bon, remarquez avec Yami on est sûrs de rien... Et si ça venait à arriver je ne serais certainement pas le premier à me débattre. Toujours est-il que cette intervention restait irritante et déplacée. Mais j'allais donner une dernière chance à la femme de s'en aller sans quoi c'est moi qui la ferait partir! Et, Tsukiko ou pas, ce ne serait pas d'une manière que la morale approuvait...
- "Veuillez m'excuser mais cet endroit est exclusivement réservé au personnel!" répondis-je simplement pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue. "Et merci pour vos compliments, ils sont pris à leur juste valeur..."
Tu parles, ouais! Néanmoins la demoiselle se transforma pour prendre les traits et l'apparence de... Tsukiko? Han la coquine, elle m'avait bien eu. J'écarquillai les yeux de stupéfaction, la bouche entrouverte sous le coup de la surprise. Elle avait osé? Bon remarquez, c'était plutôt malin comme manière d'agir! Elle avait pu m'évaluer sous couvert d'anonymat et le fait que je m'en sois plutôt bien sorti me rassura quelque peu. Ce n'était pas un regard sévère qu'elle m'adressait mais plutôt d'approbation. Un bon point! Comme quoi j'avais réussi dans la mission qu'elle m'avait confiée. Du moins en partie... Elle semblait désapprouver l'offre de champagne à tout va...
- "N'est-ce pas là la base de la fidélisation des clients? Leur faire croire qu'ils sont important et que leur bien-être est notre seule préoccupation? Je vois ça comme un investissement sur le long terme." répondis-je en haussant les épaules. "Ceci dit tu as peut-être raison, je vais me calmer un peu sur ce genre de présents!"
Mais ce n'était pas tout: elle approuvait finalement l'idée d'organiser des combats même si ce serait dans un second bar. Après quelques semaines j'aurais sûrement les moyens de m'offrir un autre établissement plus miteux que celui-ci. Et en visant cette fois-ci les shinobis nous faisons coup-double: deux fois plus de clientèle et surtout de sources d'informations. Le tout en séparant bien le Heaven's Night de cette nouvelle activité disons moins... relevée. Avec ces deux bars nous toucherions la grande majorité des gens de Suna et ça ne pouvait qu'être bénéfique. Un lourd investissement supplémentaire, donc. Mais dont les bénéfices surpasseraient bien les dépenses...
- "Excellente idée, oui! Faisons ça! Je vais d'abord me concentrer sur le Heaven's Night et dès que nous aurons acquis une clientèle et leurs ryos nous envisagerons de lancer cette... antichambre. Pourquoi pas l'appeler le Hell's Night, hein?"
Je détournai finalement mon attention de la baie vitrée pour venir prendre place derrière mon bureau et y poser mes jambes croisées. Mon fauteuil était plutôt confortable et je ne doutais pas que j'allais vite m'y habituer. Je déposai la grosse cendre de mon cigare de la massif cendrier avant d'inviter Tsuki à prendre place. Cette dernière changea de sujet pour me parler d'un voyage. Ainsi donc elle comptait quitter Suna quelques temps et m'invitait à l'accompagner.
- "Je ne sais pas trop Tsuki..." répondis-je en préambule.
Je n'aimais pas l'idée de m'éloigner de Yami et de mon nouveau bar. J'avais encore tant de choses à faire ici... L'équipe Bushidan, le perfectionnement de mes compétences martiales, l'amitié retrouvée avec Oniri... Je n'étais qu'à l'aube d'une nouvelle vie et je me voyais mal la quitter pour aller courir le monde. D'autant plus que je n'avais jamais quitté Kaze et que je n'en avais jamais éprouvé le besoin à vrai dire...

Mais d'un autre côté c'était une occasion de découvrir le monde et surtout de nouveaux alcools que je pourrais ajouter à la carte du Heaven's Night. Ça nous démarquerait encore plus des autres établissements et nous apporterait de la clientèle supplémentaire. Je pourrais tout autant poursuivre mon entraînement. Et une coupure avec Yami pourrait nous faire le plus grand bien à tous les deux. Qui sait, peut-être qu'elle se rendrait compte qu'elle avait de la peine à se passer de moi? Et je pourrais vérifier la profondeur de mes sentiments à son égard. Si la Kage était d'accord je ne voyais pas vraiment d'occasion de m'opposer à ce voyage. J'en avais même plutôt envie à vrai dire. Et puis la Ketsueki pourrait gérer le bar en mon absence vu qu'elle avait les épaules pour ça. D'autant plus qu'elle avait la prestance pour gérer ce genre de clientèle. Certainement bien plus que moi à vrai dire...
- "Quoique... Pourquoi pas..." repris-je en me massant le menton. "Ce serait une excellente occasion de découvrir le monde. C'est d'accord! Le temps de prendre les dispositions nécessaires et nous pourrons partir! Laisse-moi au moins quelques jours d'accord? Je dois obtenir l'approbation de la mère Zanshi avant toute chose!"
Tsukiko ne semblait pas décidée à me dire pourquoi nous nous en allions. Mais ça rajoutait encore plus d'intérêt à la chose à vrai dire! J'aimais bien les surprises et puis je me contentai du fait qu'elle me fasse confiance. Ça faisait extrêmement plaisir.
- "D'accord, pas de questions! Tu me le diras le moment venu... ou pas!"
J'ouvris l'un des tiroirs de mon bureau pour en sortir du rhum d'excellente qualité laissé par l'ancien patron déchu du bar. Je sortis deux verres et les remplis avant d'en saisir un et proposer l'autre à ma partenaire de crime.
- "En attendant je crois bien que nous pouvons fêter notre nouvelle acquisition!" fis-je en souriant avant de tendre mon verre pour trinquer. "À l'avenir!"
<=====<>=====>

La soirée s'était écoulée très vite. Entre la longues discussions avec Tsukiko sur le voyage et sur les différentes possibilités qui s'offraient à nous pour améliorer le bar, le temps avait passé à une vitesse folle. Tant et si bien que l'heure de la fermeture était arrivée et que les clients quittaient gentiment les lieux. Les videurs chargés de la sécurité montaient dans le bureau amener des bourses remplies de ryos que je déversais sur le bureau avec un large sourire carnassier. Je m'étais fait bien plus en une seule soirée que ce que je me faisais d'habitude en un mois, mission comprises. Tsuki avait vu juste: en visant la clientèle aisée nous allions devenir rapidement riches. Ô joie, ô bonheur incommensurable...
- "Regarde-moi ça!" soufflai-je en saisissant l'argent à pleine main. "C'est tellement beau un tas de pognon!"
Je m'émerveillai encore un instant avant de finalement proposer à Tsukiko de la raccompagner à l'extérieur après lui avoir donné quelques bourses, comme convenu. Il se faisait tard et j'avais dans l'idée de siroter tranquillement le reste de la bouteille en écoutant dans la musique dans mon bureau. Je dormirais sur place afin de veiller sur tous ces ryos malgré la présence d'un coffre imposant. On était jamais trop prudent!
- "Tiens-moi au courant pour la suite des événements d'accord? Et repasse quand tu veux chère partenaire, c'est toujours un plaisir!"
Après un signe de la main et un clin d'oeil je remontai ensuite dans mon bureau pour compter les bénéfices de la soirée. J'adorais ma nouvelle vie. Et je n'oubliais pas que c'était en grande partie grâce à Tsuki que j'étais arrivé où j'en étais. Et dire que ce n'était que le début...
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