Haletant et le souffle court, Fuusho parvient enfin sur les toits du Triumvirat. « Qui… a eu… l’idée de génie… de faire un bâtiment… si haut !? » Reprenant difficilement sa respiration, c’est vers une petite silhouette, accroupie, le dos vouté et une langue sortie qu’il se dirige finalement. La fatigue lui faisant trainer des pieds, il ne s’aperçoit que trop tard de la catastrophe en devenir et de sa mort certaine. « Hiii, j’suis désolé ! Pas taper ! » s’excuse-t-il, les deux coudes pliés tout en agitant ses mains. Mais pour plus de sureté, il recule d’un pas et s’assure d’une certaine distance entre la Samui et lui ; au moindre mouvement suspect, il décampe pour ne jamais remettre un seul orteil sur ce palais.

L’inconvénient des Capitaines comme des Bras-Droits, est la réputation qui s'attache à leur image, facilitant leur reconnaissance. Ainsi, il n’a aucun mal à deviner l’identité de la jeune femme qui se dresse maintenant devant lui, le regard assassin. Souhaitant calmer le jeu par l’unique moyen en sa possession, la logique. « À la première pluie… », après tout ils sont en automne, « …pfiou, adieu les jolis dessins. » Laissant une lueur bleutée envelopper ses doigts, il lui propose alors une solution plus… indélébile. « Faudrait les marquer au chakra… par exemple. » Il recule d’un pas de plus, sans même s’apercevoir que c’est du bord dont il se rapproche et non de la porte donnant sur la cage d’escalier.

- « Yuuryo Fuusho. Enchanté… enfin je suppose… peut-être… me tuez pas, je vous en prie, j’ai une femme et des gosses ! » recroquevillé sur lui-même, il place ses mains au-dessus de sa tête. Faible protection contre la fureur d’une femme. Sa culpabilité étant si forte, il se persuade tout seul de l’omniscience de son interlocutrice. « Bon d’accord j’ai pas de gosse ni vraiment de femme. Mais j’en voudrai, un jour. Surement, enfin je crois… . Pitié ? »

C'était mains dans les poches que notre Trentenaire arpentait les rues du Shukai. Visiblement contrarié, celui-ci venait d'être dérangé dans ses recherches par la convocation soudaine de sa Sensei. Après autant de temps d'absence, Van aurait pensé qu'elle serait au moins venu le voir mais que ni ni. Attristé par cette indifférence totale il ne savait quoi penser de cette rencontre. Mais il n'imaginait certainement pas à ce moment là que quelque chose de bien plus intéressant que ses recherches allait arriver.

Une fois au Palais du Triumvirat, le Hoheinheim fut interpellé par quelques gardes attroupés aux pieds des marches. " Si je l'ai vu escalader le palais je te dis ! " Intrigué, Van chercha à comprendre et leva la tête au ciel en essayant de distinguer les dires du garde.

Curieux comme à ses grandes habitudes, le Chunin invoqua l'un de ses scorpions sur lequel il grimpa en utilisant le konobori pour se maintenir agrippé. La monture de circonstance s'accrocha à la paroi puis grimpa tout en haut tout en transportant son maître à présent à l'horizontal. Les gardes encore plus surprit cette fois-ci pointèrent Van trouvant l'astuce plutôt ingénieuse en comparaison des difficultés du précédent.

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Ce fut une fois en haut que le Lumineux distingua Yuki et Fuusho. L'application de celle-ci à dessiner tout ces sceaux laissèrent surprit Van qui n'avait jamais vu pratiquer celle-ci l'art du Fuinjutsu. Si comme son Ninjutsu elle maîtriser l'art des sceaux alors l'observée serait une très bonne façon de s'en inspirer.

Et le plus amusant était encore Fuusho visiblement soucieux pour sa vie. Il ne fut pas bien difficile pour le Hoheinheim de voir sa faute, son pantalon était en effet recouvert d'encre. " Ohayo Yuki Sensei. Ne soyez pas trop dur avec Barbe San il ne sait plus ce qu'il dit, l'âge le rend sénile. "

Van avec quelques signaux significatifs tentaient de faire comprendre au bougre qu'il valait mieux pour lui ne pas contrarier la jeune femme sous peine de réellement se faire tuer. Son scorpion aux multiples pattes fines, se fraya un chemin sans toucher aux dessins de sa sensei jusqu'à leur hauteur.

" Vu la taille de ces runes je n'imagine pas le Fuinjutsu que vous nous préparez sensei. " Il feinta un tout autre sujet espérant parvenir à détourner la fureur de la Samui...

Pas besoin d’avoir une quelconque maîtrise dans les sceaux pour l’aider à faire des gribouillis à l‘encre noire. Un peu sévère sur son jugement, Fuusho n’en reste pas moins attentif aux explications de la jeune fille ; elle n’est pas devenue Bras-Droit pour rien, après tout.

Une sacrée ambition l’anime pour vouloir quinze points de convergence. Un projet qui plaît au trentenaire, à un détail près : faire du palais le nœud primordial de ce système de maille protectrice. Une opération très prévisible, car ne nous voilons pas la face, un assaut de front visera à coup sûr l’image du pouvoir de l’Alliance, et quel autre point à viser que celui qui culmine au sommet de la colline ? En somme, un pari fou et risqué. De quoi agiter la curiosité de Fuusho et le mouvoir d’une passion intense pour cet art qu’il étudie chaque jour davantage ; tout particulièrement ces dernières semaines.

Il quitte sa position assise pour gagner un peu de hauteur. Prenant garde de ne pas effacer une nouvelle fois le travail de Yuki, il sautille entre les lignes, sur la pointe des pieds ; à l’image de ce qu’il faisait petit dans la maison de ses parents, en évitant les traits délimitant les lattes du plancher. Sauf qu’aujourd’hui ce n’est pas un jeu et que le moindre écart peut lui couter la vie, une âme fauchée par la violence d’une jeune Bras-Droit, froide et paradoxalement sanguine.

Après quelques pas il pivote sur lui-même, mimant presque une danse, le regard volant de spires en spires, longeant les courbes noires de l’encre qui s’imprègne sur le toit du palais. Il erre entre les runes et les cercles pour comprendre la construction de ce sceau. Et petit à petit il en saisit le sens, les portions inachevées se complètent alors dans son esprit et il le voit, un catalyseur. Happé du désir de bâtir à son tour, il s’accroupit au-dessus d’une zone vierge de tout sceau et laisse la chaleur bleutée de ses mains marquer cette partie.

D’abord un cercle, large d’une vingtaine de centimètre, qu’il remplit. Puis le trait fuse, assuré, confiant, une vrille, une autre, les arabesques scintillent d’une lueur éphémère avant de rejoindre la noirceur d’un sceau inanimé. Le chakra se fige et se mêle à l’esquisse initiale. Pas d’improvisation ici, seule la logique et ses connaissances le guident vers le destin souhaité par la Samui. Un pilier central ? Qu’il en soit ainsi ! Le tout fusionne pour ne faire qu’un tandis que l’onirisme se matérialise sous le regard passionné du fumeur. Le Fûinjutsu est un art d’écriture plus que de peinture. Et ce qu’il lit sous ses pieds lui décrit un refuge pour l’espoir.

- « Grandiose… » murmure-t-il en se relevant, même si le travail demandera encore plus de sueur et d’effort. Puis il pivote en direction de Yuki. « Il faudrait probablement dissimuler tout ça des yeux un peu trop… surélevés. » À cet instant un oiseau survole le petit groupe. « Si vous voyez ce que je veux dire… » lance-t-il en désignant l’animal volant d’un hochement de tête.

Yuki parue contente de voir son élève arriver. Finalement satisfait, Van eut même droit à quelques explications de son maître qui donna la raison de son absence. Apparemment surchargée de travail, celle-ci s'excusa de ne pas avoir trouver un moment pour venir le voir. Loin d'être rancunier le Hoheinheim n'y prêtait à présent même plus attention. Jugeant l'entreprise de la jeune femme suffisamment explicite d'elle même.

" Bien merci Yuki Sensei. "

Il sourit espérant avoir rempli sa part du marché. En effet lorsqu'ils travaillaient ensemble, la même faiblesse revenait fréquemment chez le Hoheinheim. Son endurance beaucoup moins développée que ses équipiers était la principale compétence qu'il se devait d'améliorer d'après son maître.

Yuki expliqua finalement la raison de cette convocation. Établir une barrière tout autour du Shozaichi était en soit un plan assez ingénieux, surtout lorsque l'on énumérait le nombre de maître du Fuinjutsu présents à la capitale. Le centre du dôme était sous leurs pieds et quatorze piliers viseraient à étendre la barrière suffisamment pour que celle-ci englobe totalement la cité. Van fit très vite le rapprochement avec les autres maîtres Fuinjutsutistes. Mamoru Ando qui venait d'arriver s'excusa de son retard après une entrée en scène des plus maladroite. Peut être était-il aveugle ?

Fuusho lui fit part d'une remarque en effet évidente. Un éclaireur venu du ciel n'aurait aucun mal à voir la présence du dôme. Peut être que l'aide d'un spécialiste sensoriel pourrait venir régler le problème. " Nous pourrions peut être résoudre ce problème en faisant appel à quelques maîtres de la sensorialité. Après tout, dissimuler les choses est leur spécialité. "

Finalement le Hoheinheim quitta le dos de son scorpion afin de s'approcher du Mamoru. " Enchanté Ando. Je suis Van Hoheinheim. "

L'homme souhaitait répondre à l’interrogation qu'il se posait concernant le dernier venu. Une main tendue, ce dernier attendait une quelconque réaction de la part du Mamoru. De ce fait il verrait si il était effectivement aveugle où non. Pour le reste Yuki devait très certainement déjà avoir une idée sur le rôle à jouer des trois membres du Shukai. Van aussi, car il supposa que chacun s'occupe d'une partie d'une Fuinjutsu et ce afin de garantir la création d'une barrière exceptionnelle.

" Nous vous écoutons Yuki sensei. "

- « Bien vu le Mamoru ! » Approuve Fuusho d’une tape sur l’épaule du jeune dompteur d’esprit. Puis se présente à lui avec un peu de retard, d’un simple murmure « Moi c’est Fuusho, enchanté. » Suivi d’un clin d’œil à son attention.

Balayant les papiers étalés çà et là par la Bras-Droit, il récupère l’un des quatorze tracés expliqués par Yuki et le détaille du regard. « J’prends çui-là ! » Leur précise-t-il, comme s’il se devait de le réserver, de peur qu’on ne le lui pique. Toutes les lignes se ressemblent, pourtant son choix reste immuable, celui qu’il tient dans les mains et aucun autre. Pourquoi ? Pour rien de bien particulier. Une petite voix dans sa tête, qui s’ennuie et tourne en rond, alors dès qu’elle se manifeste, il l’écoute. * C’est joli ! * Lui a-t-elle avoué à l’instant où son regard s’était porté sur le papier. Et effectivement, Fuusho trouve ça joli.

- « Partant à fond ! » Sans demander plus d’explication, il débute le dessin.

Une fois au bord du toit, d’un simple regard vers le bas son côté volontaire s’estompe. Lui vient alors l’idée de faire propager automatiquement le sceau, le long de la paroi. Et bien que le concept soit louable et apprécié du fumeur, il ne peut que constater son inaptitude à la réaliser. Douce rêverie qui s’envole et l’oblige à descendre le long du mur du palais, du chakra sous les semelles pour faire ventouse. Dans l’espoir fou que cela tienne suffisamment longtemps.

À deux mètres près. Deux petits mètres, une paille ! Et il réussissait. Non, à la place d’un exploit (de son point de vue, du moins), son pouvoir oscille et dans un battement de cil, disparaît, l’accroche à la paroi avec lui. Offrant une splendide cascade aux gardes proches, face la première contre au sol il s’écrase. Une chute lourde et douloureuse, l’handicapant d’une jambe pour le reste de la journée, voire jusqu’au lendemain.

Tel un vieux boiteux, il poursuit ainsi sa descente de la colline, à travers les rues de la cité, vers son objectif final : l’un des quatorze piliers, le sien !

Spoiler:

L'idée semblait bonne et ériger une barrière protectrice à l'aide de quatorze points différents offrait une garantie de protection impressionnante. Van se laissa gagné par l'engouement de ses camarades et décida de mettre lui aussi main à la patte. Alors que Mamoru leur fit une petite démonstration de ses capacités, Fuusho quant à lui prit la direction de l'une des tours afin de débuter le projet.

Alors que Mamoru se chargea d'englober d'une barrière le Palais du Triumvirat tout entier, le Hoheinheim du haut de son scorpion s'empressa de soulever la précédente remarque du Manipulateur d'esprits. " En effet, couvrir les souterrains serait plus prudent. Il nous suffit pour ça de modifier quelques runes et le tour sera jouer. L'écriture des Fuinjutsu est subtil, le langage reste une capacité primordial que se doit de posséder un maître en la matière. "

Peut être pourraient-ils ajouter ce détail ci dans leurs sceaux afin de gagner en portée. Dans tous les cas et tout comme le précisa Yuki, ils devaient de procéder par étape et donc dans un premier temps de marquer chacune des quatorze tours de leur Fuinjutsu.

Après que le Barbu soit parti visiblement enthousiaste à l'idée de parcourir la ville pour y laisser ses sceaux, fut rejoint rapidement par le Hoheinheim qui prit à son tour l'une des tours désignées. Le scorpion bondit alors en contre bas avant d'atterrir sur le sol. Il partit finalement en ne laissant derrière lui qu'une traînée de poussière engendrée par le rythme endiablés des pattes de sa monture. Sur place et en voyant l'une des grandes tours dont parler sa sensei, Van attira l'attention de plusieurs passant qui le regardèrent en le pointant du doigt l'air étonné de voir un tel spectacle.

Une fois qu'il en atteignit le sommet, Van composa plusieurs mudras puis débuta le tracé de ses runes. Il tenta d'intégrer un maximum de protection au sceau lui même. Tout cela dans l'unique but de dissuader ceux qui pourraient essayer de le désactiver tout simplement. Ses connaissances en la matière lui permirent de crypter ses runes afin que celles-ci ne se révèlent pas au premier venu. Il fignola son travail avec beaucoup de soin avant de frapper d'une main sûre l'emplacement de son fuinjutsu.

Lorsqu'il se releva, l'homme essuya d'un revers de manche la sueur naissante sur son front. Le chakra qu'il lui faudrait pour faire l'intégralité des tours restantes demanderait une quantité incroyable. Il sourit en pensant à ses camarades qui tout comme lui remarqueraient très vite que le labeur ne serait pas facile. Après tout le Shukai était grand et fournir assez de chakra pour en recouvrir tout un quartier demandait bien plus d'efforts qu'il n'y paraissait. En se divisant les zones par trois, chacun d'entres eux devraient s'occuper de tracer quatre sceaux au minimum. Les deux restants seront donc pour les plus rapides d'entre eux.

Yuki quant à elle se chargerait très certainement du dernier sceau sur le toit du Palais du Triumvirat. Poursuivant sa route le trentenaire descendit de son perchoir toujours à l'aide de son scorpion afin de gagner la position de la seconde tour.

Les lignes progressent lentement et avec précision. En prenant un peu de hauteur, le schéma global prend forme. Des quatorze objectifs, il n’en reste plus que huit, et bientôt sept, si l’on compte celle qu’achève en ce moment-même Fuusho. La cigarette coincée entre ses lèvres, il laisse son doigt suivre les dessins de la jeune Samui ; et encore une fois, il les trouve ingénieux. L’apprentissage ne s’arrête jamais, après tout.

Sentant la fatigue le gagner, il s’autorise une pause entre deux piliers, au restaurant de nouilles préféré d’Hiko. Là où son ami Daiki travaille à nettoyer les tables comme les cuisines. Une accolade simple et rapide lorsqu’il passe la porte, avant de s’installer à une table. La commande se veut des plus concises : une tasse de thé et une brochette de ces fameuses boulettes de poulet, un menu essentiel pour reprendre des forces et poursuivre la mission du jour. Tandis qu’un nouveau client passe la porte du restaurant, celui-ci reconnaît le trentenaire, et s’attable à ses côtés.

- « Yuuryo-sama. Comment allez-vous ? » S’enquiert-il de la santé du fumeur.
- « Oh, vous ! » Oui, lui. Le petit vieux à la voix nasillarde. Le propriétaire de la maison verte que visite plus ou moins régulièrement Fuusho pour bénéficier des charmes de l’une des employées. Il le reconnaît, c’est déjà ça, mais ignore son nom. « Comment va Hokuto ? » Lui demande-t-il, plutôt que de lui retourner sa question, parce qu’au fond, il se fout royalement de cet homme. Mais celui-ci semble surpris par la demande. Non pas que le fumeur l’ignore, non, ça il y est habitué, la plupart des clients de son établissement le font. Mais plutôt du fait qu’il n’ait pas connaissance de l’état de sa préférée.

- « Eh bien… » Il en est presque gêné d’en être l’annonciateur. « Elle est en arrêt depuis quelques temps maintenant. Mais… vous ne l’avez pas revue depuis votre dernière visite, il y a un peu plus de huit mois ? »

- « Pas vraiment eu le temps, non. J’espère que ce n’est pas trop grave, sa maladie. » L’autre homme éclate de rire, bien malgré lui. Avant de le rassurer.
- « Oh non, ne vous en faites pas. Ce genre de maladie s’attrape plus couramment qu’il n’y paraît, mais ne dure jamais plus de neuf mois, croyez-moi. » L’indice des neuf mois⁽¹⁾ tout comme le clin d’œil ne semblent pas faire mouche chez le trentenaire. Celui-ci se contente de finir son thé et la dernière boulette encore embrochée sur la petite pique de bois, avant de laisser là le propriétaire de la maison verte, seul avec ses sous-entendus. Il est en mission, après tout.

Vingt minutes se sont écoulées, vingt minutes bien suffisantes pour recharger son enthousiasme. Motivé comme jamais, il s’élance –à son rythme hein, faut pas déconner non plus-, vers l’un des piliers en devenir.

Spoiler:

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⁽¹⁾ Il va être papa, mais ne l’a pas compris, bwhahaha c’te blague (…pauvre gamin °°).

Le scorpion marchait en direction du second pilier. Van à présent assit en tailleur sur sa propre monture croisait les bras et semblait être en pleine réflexion. Le regard levé vers le ciel il ne tarda pas à voir la technique de son sensei s'établir. La barrière surplombait celle de Ando venant la renforcer dans sa portée. Le dôme avait prit plusieurs mètres de hauteur avant de se stabiliser. Impressionné des performances de ses partenaires sa tâche à lui était encore loin d'être terminée.

Il arriva finalement à son second pilier. Il reproduit son travail précédent et prit soin de bien relier ses sceaux aux liens de Yuki. Une barrière s'érigea alors entre le premier pilier et celui sur lequel Van se trouvait. Les deux se lièrent du sol, s'élevant depuis la terre comme un pan de mur transparent. Lorsqu'il descendit, le Trentenaire tapota du bout des doigts sa création. Satisfait de sa rigidité, il poursuivit son chemin jusqu'à la troisième.

L'opération se déroulait plutôt bien. Les points lumineux au dessus des tours activées permettaient à tous les Fuinjutsutiste de connaître l'avancée de l'entreprise. Ils en étaient à présent à la moitié et leur tâche demanderait tout autant de temps pour être complétée.

En chemin pour la troisième tour le Lumineux fit un détour par chez lui, manquant de fournitures à la mise en place de ses sceaux. Il se réapprovisionna en parchemins ainsi que de quelques notes. Il souhaitait intégrer à la barrière un système qui lui permettrait de la décrypter plus facilement. Si ils se contentaient de ne créer la barrière que pour résister à de petits assauts, il ne doutait pas un seul instant que plus tard, ils chercheraient à la faire évoluer. Savoir comment la modifier tout en l'améliorant nécessitait donc une prise de note assidue du moindre détail. Une trace écrite faciliterait leurs travaux lorsqu'ils auraient besoin d'y revenir.

Prêt il avait prit quelques minutes à déjeuner avant de quitter son appartement. Son scorpion l'attendait et tout deux partirent rejoindre le troisième pilier.