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Comme la plupart des shinobis du Shozaichi, Fuusho se rend plusieurs fois par semaine sur le tableau des affectations -l’un des tableaux pour être exacte-, afin de savoir, si oui ou non, l’équipe dont il fait partit sera assignée à une mission. Il déroule la liste des yeux et s’arrête sur "Shijin", son regard se translate alors sur la droite et affiche une certaine déception à la vue du "Affectée : B11-6" écrit sur la même ligne.

- « Eh merde… » L’idée d’être commandé par un fou furieux ne l’enthousiasme pas vraiment. Quant au repère d’affection, en l’occurrence B11-6, il fait simplement référence au rang et numéro de mission donnée à l’équipe. Un exemplaire pour chaque membre est à disposition au Bureau des Distributions, un étage au-dessus, afin d’en expliquer le contenu. La suite relève intégralement du chef d’équipe et de la gestion qu’il souhaite opérer sur celle-ci. « Qu’il ne me choisisse pas, pitié. » Fuusho improvise une prière au Kami du Destin, pourvu qu’il existe, afin que celui-ci ne l’afflige pas d’une journée supplémentaire en présence d’Arekushi.

Un quart d’heure et un étage plus haut, le fumeur redouble d’ardeur sur ses prières tandis qu’il vient d’achever la lecture de l’ordre de mission. Des rats, ces mêmes rats qui l’avaient nargué il y a plusieurs mois de cela alors qu’il errait de bar en bar avec le Capitaine Suoh. Personne n’avait voulu les croire lorsqu’ils avaient détaillé l’homme se transformant en une vague de rongeurs, sous prétexte qu’ils étaient ivres ; c’est affligeant la vitesse avec laquelle l’alcool peut vous faire perdre toute crédibilité. Et maintenant, voilà que les rats ayant été capturés ont révélé la présence d’un sceau de contrôle sous leurs poils. Une nouvelle donnée qui ré-ouvre le dossier et ne place clairement pas le Shûkai dans une totale sérénité sur sa sécurité intérieure.

Loin de vouloir extrapoler quoi que ce soit, Fuusho attend l’arrivée de son sensei. Surtout sa décision sur la composition de l’équipe. Est-ce que le Kami du Destin a entendu ses prières ?

Un autre jour, à la fois unique et semblable à beaucoup d'autres ce qui est à la fois tout à fait normal et peut-être contradictoire. Si je n'avais pas mieux à faire, j'aurais pu réfléchir à cette idée une partie de la matinée, je vais me préparer après avoir refermé l'ouvrage que je tenais dans les mains. Tas de papier et d'encre qui rejoint mes affaires et une fois encore dans une tenue des plus classique pour un genin de l'alliance des pays neutres je vais voir une fois encore ce tableau pour voir si nous sommes affectés à une tâche particulière cette fois-ci.

Voyons ? Shijin il semble qu'aujourd'hui nous aurons autre chose à faire que les entrainements et réunions d'équipes, nous sommes affectées au B11-6 ? Mais qu'est-ce ? Et bien il me suffit d'aller voir cela pour comprendre, un étage au-dessus il reçoit le rouleau donnant les explications à avoir, je le lis et reste parfaitement neutre à la vue de ses informations. "Il n'y a pas de petits travaux" toutes les fonctions sont importantes et en plus c'est clairement plus qu'un problème sanitaire, ce sceau de contrôle pose problème pour la sécurité de notre nation.

Voyant mon collègue je le salue d'une courte révérence et m'installe à côté de lui sans un mot. Il semble particulièrement nerveux et je ne souhaite pas le gêné dans ce qui semble être une sorte de replis sur lui-même extrême, il a dû avoir de bien terrible nouvelle avant de venir faire son devoir. Ainsi je ressors mon exemplaire de "La Pierre et le Sabre" ouvrage des plus agréables biens que très romancés sur la vie d'un samouraï ayant réellement existé. Juste ce qu'il faut dans tous les domaines ou presque, encore cet équilibre que j'aime tant sous une nouvelle représentation et même sans celui-ci la lecture n'en reste pas moins plaisante, bien que j'ai un air ridicule avec ma paire de lunettes de lectures que je viens de mettre. Oui un monstre de presque deux mètres, portant une Naginata approchant les trois à quatre dans son fourreau, avec un air de briseur d'os illettré qui est affublé de lorgnons et un livre à la main cela doit être assez comique, non ?

La nuit avait été fructueuse pour le Jisetsu, il l'avait passé dans le quartier rouge entre filles de joie, alcool et drogue. Il avait aussi participé à quelques combats clandestins contre des pauvres types pensant pouvoir se défaire d'un ninja. Je m'étais fait un joli paquet de ryos que j'avais décidé de dépenser en alcool. Je n'avais pas l'habitude de boire et je me saoulais à en perdre l'équilibre, vomir, toucher à tout, passer de femme en femme, revomir et boire de nouveau. Une nuit de débauche des plus rare mais qui était nécessaire pour calmer certaines pulsions meurtrière du Jisetsu. Je n'étais plus le même depuis le retour de l'île et je devais m'en accommoder. C'était le petit matin et je vidais une jarre de saké tout en prenant quelques herbes qui accentuait l'état de débauche dans lequel j'étais. Je n'avais cependant pas oublié que je devais me rendre au bureau des missions afin de rejoindre ma team pour une mission.

Bordel, c'était pas le jour... Je n'avais pas envie de voir la tête d'enterrement de Dewa, la fainéantise de Fuusho et la joie et la bonne humeur de ce gosse de Hiko. Je déambulais à travers les rues tout en titubant, vomissant parfois et mettant mes mains aux fesses des filles que je trouvais acceptable à ma vue. Il en va de dire que c'était un comportement complètement hors norme, surtout vu le statut de mon personnage, mais il n'y avait pas grand monde à cette heure, sauf marchands et autres déchets de la nuit, mais j'en faisais de même car elle était d'une laideur hors du commun. Je montais alors difficilement les marches qui me mènerait aux membres de ma team, j'espérais pour eux qu'ils étaient là, sinon je partirais seul... J'arrivais alors en haut des marches.

Je voyais, de manière flou... Dewa et Fuusho, mais quelque chose me frappait encore plus, je voyais un type me ressemblant comme deux gouttes d'eau !. On avait usurpé mon identité... trahison, sacrilège, blasphème... J'étais en rage et je fonçais vers ce type a pleine vitesse avant de me casser la tronche lourdement au sol... Je me relavais tout aussi vite et je lui décochais une droite puissante en pleine poire avant de m'effondrer de nouveau. Je me relevais alors et je m'écrouler sur Fuusho avant de vomir mes tripes sur lui... Je m'essuyais alors la bouche en souriant avant de lui laisser un mouchoir usagé sur la tête.

« C'est quoi ce bordel, qui se prend pour moi ! Pour la peine vous allez porter des sacs de pierre tout le long de notre mission, bande de fainéant ! »

Je me laissais alors tomber dans un des fauteuils. Je regardais le type qui avait pris mon apparence. Le coup avait eu pour effet de retirer son henge, il s'agissait d'un jeune Hiko et je rigolais !

« Et toi jeune inconscient ! Tu feras la mission en marchand sur les mains !! Si tu ne le fais pas je te coupe les pieds !!!! »

Fuusho répond à la salutation silencieuse de Masamune d’un simple signe de main, tout aussi réservé. Ne pouvant s’empêcher de lire le titre du livre que sort le samuraï, il opine du chef et passe sa tête sur le côté du livre, pour attirer le regard de son camarade.
- « Sympa pas vrai ? Mon passage préféré reste lorsque Takezō trouve un pauvre boken miteux dans le faux plafond de la voleuse et y voit le plus beau de tous les sabres. » Une scène initialement pathétique mais qui, pour Fuusho, reflète simplement la faible part d’enfance qui restait dans ce personnage : l’émerveillement en toute circonstance.

La pause est de courte durée, lorsque leur sensei déboule comme une furie. Encore plus remonté que d’ordinaire. S’il n’avait pas plongé dans l’apologie du jeune Hiko, cet Arekushi d’apparence aurait très clairement pu leur faire faire ce qu’il voulait. Mais il n’en fut rien. Arekushi, le vrai cette fois, ivre jusqu’à la moelle débarque et les ennuis avec lui. Scène d’horreur pour le fumeur recouvert de vomi… . Et puis n’est-ce pas là un juste retour des choses après qu’il ait lui-même vomi sur un enfant ?⁽¹⁾

* * *
* * * *

Depuis vingt minutes, un quatuor de choc déambule dans les rues en direction d’un grenier qui garde tout un stock de céréales pour la période d’hiver qui s’annonce. Arekushi, encore salement imbibé, dont l’odeur d’alcool et de transpiration recouvrerait presque celle de vomit que porte et supporte difficilement Fuusho, en plus d’un sac de pierres… . Juste derrière Hiko, dans un état lamentable, un œil complètement fermé et bleui, avec, lui aussi, des cailloux à porter. Et enfin, Masamune, lui… on pourrait presque croire qu’il y trouve son compte à soulever de la roche.

- « On va perdre en efficacité… à force de porter… ces sacs… plutôt que… d’œuvrer… pour la mission… Arekushi sensei. » Il lutte, très clairement, pour ne pas s’effondrer lamentablement. L’échine courbée et les yeux rivés sur le sol, il avance et se place au niveau de l’entrée du grenier en question.

Un couinement familier s’échappe alors d’entre ses pieds en même temps qu’un petit rongeur. Ce-dernier se faufile et zigzague entre les quatre shinobi avant de disparaître, avalé par un trou de souris, à la base du mur. Cette fraction de seconde et la vitesse de déplacement du nuisible arrachent un hoquet de surprise à Fuusho, qui, malencontreusement, lâche son sac. Les pierres s’écrasent alors sur ses chaussures et lui arrachent un cri de douleur, très vite transformé en cri de rage.

- « Il va me le payer !! » Grogne-t-il en déboulant dans le bâtiment, à travers la porte d’entrée.
________
⁽¹⁾ C’était la faute d’Are en plus, lors de notre première rencontre dans une bibliothèque.

Les apparences sont trompeuses et cela en plus d'un point, aussi trompeuses qu'un enfant-ninja qui s'amuse avec son pouvoir de changement illusoire, son Henge, qu'un sensei qui semblait plutôt strict au point d'envoyer un homme à l'hôpital simplement pour avoir transgressé une règle tacite arrive dans un état d'épave à une réunion ou qu'un homme semblant simplement fainéant est en réalité au moins de bon goût, peu être une personne qui préfère la lecture et la réflexion aux aspects plus physiques de la profession.

Étrange comme certains événements peuvent en plus se superposer à une vitesse effrénée simplement pour vous désorienter, comme si tout cela était fait exprès et même s'il n'en est rien. Enfin soit, tout d'abord le commentaire de Fuusho, sans extirper de réponse audible, m'arrache un grand sourire montrant mon approbation à son commentaire et montrant mon intérêt relevé pour cet homme. Il n'est pas forcement facile de trouver une personne de bon goût pour discuter d'une bonne lecture et je pense l'avoir maintenant trouvé et au sein de notre équipe.

Mais, l'arrivée d'un chef d'équipe des plus énergiques nous arrête; je range mes lunettes à ses ordres et mon livre dans mon sac, jusqu'au moment ou la suite d'éloges sur le plus jeune de notre groupe révèle la supercherie, mais tout de même moins violemment que le coup qu'il reçoit juste après. On a donc un chef de groupe dans un état des plus lamentable, à l'odeur de vomi, d'alcool et je n'ai pas envie de savoir la raison de tout cela.

"Bien..."


Dire que c'est exagérer serait inutile tellement c'est évident, pourtant, c'est avec un sac de pierre sur le dos que nous allons vers notre mission, vers un grenier à grain pour y trouver ces satanés rongeurs. Je ne sais pas qu'elle mouche à piquer Arekushi pour qu'il arrive dans un tel état, mais il a grandement baissé dans mon estime ce qui doit lui faire une belle jambe de toute manière. Autant dire que je fais la gueule, aucune différence ? Oh si ! Avant, on aurait dit que j'allais frapper tout ce qui bouge, maintenant les mères cachent leurs enfants à ma vue, on pourrait croire que je vais croquer des chiots ou des chatons ou peut-être piller, tuer et violer tous les environs dans un excès de rage...

État volé par un Fuusho énervé par une chute de pierre involontaire à cause d'un rongeur et qui court vers l'entrée. Je le suis, avec mon sac de corvée sur le dos en plus de mes affaires et de ma lance en étant passablement en état... Je marche, car, je suis trop essoufflé pour faire mieux en réalité.

"Au pire, on jettera les pierres contre les rongeurs pour les assommer."

Le ton est des plus sarcastiques et a raison, je pense. J'entre donc dans le nouveau loft des rongeurs du coin, envahi de bestioles bien cachées et avec des crottes partout. Très propre tout cela n'est-ce pas ? Je sors mon outre d'eau et la tends à Fuusho pour qu'au moins il puisse retirer le vomi sur lui a grande eau...

"Mh..."

Une partie de plaisir n'est-ce pas, pas que je me sens sous-évalué ou autre, mais je ne m'attendais pas en tant que ninja à jouer les deratiseur avec un sac de pierre sur le dos. Mais il n'y a pas de basses besognes, surtout quand la sécurité de son pays est en jeu. C'est ce que je me dis alors qu'avec la grâce d'un chien dans un jeu de quille je m'élance pathétiquement derrière une souris.

Je m'affalais dans un fauteuil pendant que des personnes s'occupaient de Hiko, il avait oser prendre mon apparence, il avait eu ce qu'il méritait après tout et avoir de temps en temps un bon coup ne faisait pas de tord. Après ce bref accident, je me relevais difficilement et je voyais mes élèves se charger de sacs de pierre. Le fait d'avoir vomi plusieurs fois me faisait reprendre un peu mes esprits et je rigolais un peu de la scène. Mais j'étais un ancien nukenin, j'ai toujours du me débrouiller seul et on m'avait entraîné à la dur... C'était le meilleur moyen pour eux de s'endurcir pour survivre dans ce monde. Je savais bien qu'ils allaient me haïr, se plaindre, vouloir abandonner... mais au final ils me remercieront de ce que j'ai fais pour eux quand ils se retrouveront dans une situation des plus critiques.

On déambulait dans les rues depuis vingt minutes et j'avais du vomir encore trois ou quatre fois pour vider mon estomac de toutes les toxines afin de redevenir plus ou moins correct, du moins pas saoul, mais je puais toujours l'alcool et je n'avais pas pu me changer. Je jetais alors ma veste au passage pour me balader à moitié nu avec mon équipe. J'entendais alors Fuusho râler... Je prenais la peine de m'approcher de lui doucement en regardant le sac qui devait peser environ quarante à cinquante kilos...

« Bah... le but est d'augmenter votre endurance... j'ai connu bien pire lors de ma courte existence... »

On avançait alors vers le grenier en question...Je voyais alors un rat passer entre les jambes de Fuusho et cela semblait l'avoir surpris car il lâchait son sac qui tombait sur ses pieds laissant échapper un cri... Alalala, il devrait contrôler sa douleur... mais bref, les sacs n'avaient maintenant plus aucune utilité. Et dans un mouvement de rage il se mettait à courir après le rat...en déboulant vers la porte d'entrée. J'écoutais alors Dewa qui disait que l'on pourrait se servir des pierres pour les lancer sur les rats...

« Bonne idée, ça pourrait être un bon exercice de dextérité. »

Je regardais alors mes trois élèves.

« Vous pouvez laisser les sacs, on ne va pas s'encombrer plus que ça. »

Le jeune Hiko, qui était toujours aussi joyeux alors que je lui avais porté un sale coup, voulait jouer... Pourquoi pas, autant rendre cette mission agréable...

Je regardais Hiko courir pour tenter d'attraper un rat, quand j'en voyais un arriver vers nous avec un bout de papier...

« Éloignez vous tout de suite ! »

Le rat explosait alors, laissant des bouts de viande s'éparpiller un peu partout sur nous alors que plusieurs rats commençaient à arriver pour manger le défunts...

« A mon avis, on n'est pas les bienvenu... Dewa... fais attention à l'entrée... Hiko, sonde un peu les différents chakra... Fuusho... dis nous tout ce que tu sais ! »

- « Crève ! Crève ! CREVE ! » Hurle-t-il en tapant frénétiquement du pied. Dans l’espoir presque naïf d’écraser l’un des rongeurs, plus par mégarde qu’autre chose. L’alerte de son sensei l’oblige à un mouvement de repli, une simple pirouette tout en protégeant sa tête entre ses bras, avant que la chair du rongeur ne se colle sur ses habits. Sang et vomi se mêlent alors sur lui, et ce, malgré le nettoyage par la gourde de son colosse camarade Masamune.

Et puisque son sensei lui demande de tout leur dire, il dit tout, vraiment tout. « Je sais…. Je sais qu’il faut quatre minutes pour cuire des pates cuisson trois minutes. Je sais que les étoiles sont de petites lucioles plantées sur une toile tendue et noire. Que trois et trois font six et que six et six font onze. Je sais que… que… fumer tue, mais je sais aussi qu’on meurt forcément de quelque chose. Je sais… je sa…» BIM ! Le poing d’Arekushi l’arrête dans sa connerie pour le ramener au sujet dans lequel tous les quatre baignent.

- « ze zais pas grand zoche… » zozote-t-il, une dent ayant sauté sous l’impact. « Les rats zont contrôlé par quelqu’un. Za z’est zur ! Un mec qui peut les invoquer et même ze tranzformer en eux. Et pour qu’un gars z’emmerde à nous pourrir depuis zi longtemps… za zent mauvais z’t’hiztoire ! » Attrapant l’un des cailloux qu’ils portaient dans leur sac, il l’envoi de toute ses forces et intercepte un rongeur dans sa course. Coup de chance ou pas… l’ensemble des rats se figent pour pivoter vers les quatre hommes. Un moment d’attente, très court, trop court pour qu’aucun ne comprenne. Les rongeurs convergent alors vers eux, leurs petites dents aiguisées claquantes, prêtes à déchiqueter la chair de ces pauvres shinobi de l’Alliance.

- « Aaaaah ! » Braille le trentenaire en voulant quitter la pièce.

Décidément depuis que je suis au Shukai, plus rien n'est simple. Mais en même temps les surprises sont un bien pour éviter une routine des plus déplaisante, car, ennuyeuse. On est donc face à une petite armée de rongeur, certainement contrôlés par un ninja ou assimilés avec des notes explosives qui n'attendent qu'un moment d'inattention pour nous faire notre fête. Un véritable contingent d'animaux kamikazes...

Heureusement que j'ai heu la folie, ou la bonne idée de prendre en plus du sac de pierre, mon arme. Ma Naginata dépassant les 3 mètres de long risque de taper les murs, les caisses et tout le tralala si je joue trop avec, mais ça me permettra d'avoir assez d'allonges pour réduire le nombre de rats pouvant approcher.

"Une rivière de rat..."

Cela me rappel l'entrainement de la rivière, avec un certain nombre d'objets flottant à frapper arrivant vivement vers moi tout en ayant un mouvement plus que restreint. Fuusho est en mauvaise posture, je ne peux pas décemment le laisser face à une nuée de rongeur, surtout que le taïjutsu ne semble pas être sa spécialité. Je n'ai pas le choix, alors que des dizaines, non des centaines d'yeux m'observe, je fonce vers lui, alors qu'il est entouré et me sert de l'allonge de mon arme pour en faire une perche à son attention... Bon le mouvement a été un peu brusque et ça a dû lui faire mal aux côtes, mais la douleur vaut mieux qu'une mort stupide et vraiment douloureuse.

Plus ou moins projeté dehors, je sais qu'il arrivera sur ses deux jambes à passer l'entrer, c'est un ninja après tout... Bon le problème c'est que maintenant je suis seul face à eux et même si j'en tue un certain nombre alors que la horde approche, j'ai de plus en plus l'odeur de sang sur moi ce qui en fait venir encore d'avantage et ça, c'est sans parler des explosions quand inévitablement certains passent ma garde. Je ne suis qu'un homme et juste à l'arme blanche je ne ferai pas de miracle face à une multitude de cibles et l'idée même d'utiliser le katon serait stupide : entre le grenier en bois et les notes explosives, je me condamnerai à mort.

Un court instant de répit et de réflexion, c'est tout ce que je peux vous offrir, je gagne du temps alors que certains rongeurs sortent tout de même. Plusieurs autres explosions, j'ai atteint mes limites je dois sortir.

"Jehearg !!!"

Hum... Ceci est le mélange entre "j'arrive", un cris de guerre pour me donner la force et... Une plainte de douleurs, car en sortant j'ai était une cible trop tentante de toute évidence. Plus que de la chaire de rat, du sang, des vêtements brulés et mon arme, je m'effondre près de l'entrer avec un Fuma Shuriken dans le flanc et je peu vous le dire... ça fait mal.

"Aïe..."

Je suis sortie de l'hopital depuis combiens de jours déjà ?

J'avais l'impression de me retrouver dans un élevage de rat que certains restaurateur des quartiers rouge n'hésitaient pas à servir à une clientèle peut difficile pour se faire de l'argent facile. Mais ce qui m'énervait le plus, était les cris de Fuusho qui commençait à perdre son sang froid comme pour rien. Alors que je lui avais posé une question simple, il me disait tout un charabia qui m'énervait encore plus pour me dire qu'il ne savait pas grand chose... l'idiot. Il balançait alors un caillou qui tuait l'un des rongeurs et ensuite tel une rivière il fondait sur nous et j'ordonnais une retraite. C'était bien trop dangereux, non par leur taille, mais par leur nombre. Je vois alors Dewa qui aide Fuusho à s'en sortir, en tout cas cela à le mérite de montrer une certaine organisation et intelligence de la part de certains de mes élèves.

Les explosions deviennent de plus en plus précoces... Je voyais alors tout mes élèves dehors et je balance à mon tour une série de kunai avec des parchemins explosifs que j'avais au préalable piqué à mon cher sensei Yanosa, je me disais que cela serait toujours utile et ça nous permettait de quitter le lieu alors que je voyais une chose assez anormal dans tout ce bordel. Dewa sortait, mais il y avait quelque chose qui n'allait pas et en effet, il était blessé...Je voyais alors un fuma shuriken planté dans son flanc... Il devait s'agir de l’œuvre d'un ninja, expérimenté car je n'avais presque rien vu. Cela devenait bien trop dangereux et alors que le jeune Hiko me disait qu'il était toujours en vie, je me précipitais vers Dewa et je le portais sur mon dos.

« Nous ne faisons plus rien, la preuve est là que ces rats sont dirigés par un shinobi et dans ce chaos on ne peut pas prendre le risque de le poursuivre ou de continuer nos investigations. »

Je le bloquais bien sur mon dos et je regardais que mes deux autres élèves n'aient rien.

« Hiko, Fuusho, vous allez faire un rapport d'urgence et dire qu'on a un instrus dans nos murs, un shinobis manipulant les rats...aussi fou que ça puisse l'être, c'est tout à fait possible. »

Je bondissais alors sur l'un des toits.

« Pour ma part, je me rends à l'hôpital, il a besoin de soin urgent, même si il devrait s'en remettre rapidement, il a déjà connu pire, mais je ne préfère pas prendre de risque, sans savoir si il n'y a pas de poison sur ce shuriken. »

Sans attendre plus longtemps, je me dirigeais vers l'hopital afin de porter le pauvre Dewa qui avait du prendre une carte d'abonnement à ce dernier, à moins qu'il ne voulait y aller pour voir l'une des jolies infirmières.