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 La poésie des terrains vagues [Rena]

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Konoha
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Message(#) Sujet: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyLun 2 Sep 2013 - 16:51

L'automne en était arrivé à un point où la pluie glacée ne répugnait plus personne. Ni les oiseaux, ni les Konohajins, ni même les rares feuilles suffisamment pugnaces pour rester désespérément accrochées à leurs branches. Elle était même vue comme une intervention salvatrice de la nature pour éteindre les feux ennemis.

Après cette attaque surprise de nukenins, une partie des remparts avait été carbonisée. Plusieurs villageois, civils et shinobis confondus avaient perdu la vie. Parmi ceux-là, une quantité non négligeable s'étaient faits décapiter ou simplement priver de leur visage, remplacés alors par des nœuds de chair pourrissants. Pour Onpu, ces meurtres étaient signés Meteora. Peu importait la place qu'il avait occupé dans cette attaque, sa simple présence au village suffisait pour rendre la situation gravissime.

La disparition du Godaime laissait un trou que la Racine et Masao Nikkou allaient essayer de combler. Cette affaire était loin d'être réglée, mais la solution provisoire qu'ils avaient choisi laissait un poids en moins dans l'estomac d'Onpu. Aussi, fatigué d’œuvrer pour la reconstruction des remparts et écœuré par la destruction de son propre appartement, il avait choisi de passer un peu de temps avec Ninigi.

Son fils adoptif allait bientôt avoir deux ans, et il commençait à marcher de manière totalement indépendante. Onpu n'avait pas pu être auprès de lui pendant l'attaque, c'était Maïka qui s'était chargée de le protéger. Elle lui avait rapporté n'avoir jamais vu un môme autant pleurer de sa vie, et pourtant elle en avait vu passer à l'hôpital.

Ninigi reprenait peu à peu goût à la vie, à la marche. Équipé de son poncho imperméable vert et de ses petites bottes de caoutchouc, il déambulait tranquillement à travers les terrains vagues, de flaque en flaque, sous les trombes d'eau qui s'écoulaient du ciel de plâtre. Il ne tombait jamais, papa On' se montrait toujours présent pour le sauver d'une chute moite et douloureuse. Il marchait lentement, à ses côtés, et le laissait parfois prendre de l'avance pour lui donner l'illusion d'aller vite.

En le regardant s'éloigner une dizaine de mètres devant lui, il vit son attention captée par une silhouette qu'il ne reconnut pas tout de suite. Cette fois-ci, plus aucune barrière ne les séparaient, bien que la forêt interdite ne fut pas si loin que ça.

Il s'approcha jusqu'à distinguer les traits de son visage et le brun pétillant de ses pupilles, et lui adressa un léger sourire, fatalement mitigé par les circonstances.

- Bonjour.

Ninigi trébucha alors, mais au dernier moment il se mit à genoux pour le réceptionner. Il en profita pour le garder un peu dans ses bras et le bercer, pendant qu'il réfléchissait à la banalité qu'il allait pouvoir dire à Rena pour avoir le privilège de l'entendre parler à son tour.

- Pas facile de gribouiller dans ces conditions, hein ?

Pour ne pas changer les bonnes habitudes, sa phrase était à sens multiple. Certes, la pluie coulait à flot, mais cette attaque directe menée contre le village avait peut-être réduit son inspiration à néant.
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyMar 3 Sep 2013 - 10:23


    LA POÉSIE DES TERRAINS VAGUES

    C'était chose ardue de croiser des prunelles voilées. Des yeux dont les paupières sont mis-closes, fatiguées d'avoir à regarder. Devenir aveugle quand le monde que l'on voit n'est pas à notre goût ; devenir sourd quand on ne veut plus l'entendre. Ne plus rien sentir parce qu'il pue, les déchets, la putréfaction, la mort, le désespoir.

    La pluie n'aidait pas. Elle refoulait ces odeurs, les mélangeait, en faisait un cocktail morbide que tu appelais l'après-guerre. Toi, tu humais cette odeur, t'en imprégnais jusqu'à t'en dégoûter, jusqu'à en vomir. Toi, qui était restée spectatrice, tu ne pouvais que serrer les dents et endurer, en l'honneur de ceux qui étaient disparus.

    Ceux qui n'avaient plus le courage d'affronter ni ces parfums, ni leur visions, tombaient dans une sorte de mutisme : Ils abandonnaient ce qu'ils étaient jadis, car en abandonnant son corps, l'esprit se libère également de toute forme de peine ou de douleur.

    Pour ta part, tu ne laissais rien au hasard. Les tâches de sang étaient effacées par la pluie, mais elles seraient toujours là. Comme une gravure sur bois, quelque chose de barbare, de blessant. Cette forme d'art pourtant si commune te rebutait. Mais ces ébénistes de pacotilles, à trop vouloir frotter le bois, finiraient par se blesser.

    Dégoulinant sur place, tu avançais sans prendre en compte le froid qui te mordait la peau. Ton livre serré entre tes doigts crispés. Il commençait à s'humidifier, ce qui fut la raison de ton arrêt sous un petit abris. Tes yeux se fermèrent, laissant ton esprit à l'écoute de la mélodie aquatique. Le ciel était en deuil. Il ne pleurait pas non, mais il vous offrait son plus beau cadeau, un chant de paix, calme, serein. L'eau qui rebondissait fredonnait un petit air, des voix aiguës et graves, un hymne unique. Une voix qui t'étais familière vint t'arracher à ton écoute. Cachant un léger sursaut, tu fixas ensuite avec compassion un homme dont le visage était encore plus marqué que la dernière fois. Ton menton se pencha dans un murmure inaudible, un salut qui mêlait gêne et peine.

    Le bambin qu'il tenait dans ses bras attira ton attention, à mesure qu'il lâchait une seconde phrase. Même ce gosse n'était pas épargné.

    - .. Pas facile, c'est le mot.

    Cela te faisais presque honte de l'avouer, toi qui n'avait rien vécu de ce drame. Retrouver On dans ces conditions te faisait te sentir exactement comme si tu t'étais retrouvée au milieu du champ de bataille, face à l'incapacité de protéger ni de mourir. La nouvelle à propos de Daiki avait fait le tour du village. Tu n'étais pas dupe, On devait en être très certainement affectée, comme vous l'étiez tous.

    - Mais pas impossible.

    Ta main se plongea dans tes poches, sortant furtivement un pinceau tandis que l'autre ouvrait ton carnet. Te décalant sur le côté, tu te penchas afin de tremper la plume dans la flaque la plus proche. Le reste s'enchaîna assez vite. Ton poignet virevoltant de parts et d'autres de la feuille, laissant de simples petites traînées presque invisibles. Ta tête était penchée sur le côté, concentrée, inspirée. Une dernière touche et ton regard vint slalomer entre le musicien et l'enfant qu'il tenait à la main. Tu retournas le bouquin vers eux, prenant soin de ne pas le renverser, que l'eau reste bien en place.

    - Ce qui est invisible aujourd'hui...

    Ta paume disponible s'était munie d'un petit flacon d'entre, dans lequel ta plume vint délicatement s’abreuver.

    - Réapparaîtra peut-être demain

    A peine la plume gorgée d'encre avait elle effleurée les traces d'eau que son liquide se répandit à une vitesse folle le long des tracés jadis translucides. Là, sous vos yeux, se dessinait un visage d'homme, de profil, à la fois présent et lointain. Les traits n'y sont pas, car il n'est personne, et pourtant il est tout le monde. Le sens, de nouveau, était variable. Oui, tu peux dessiner sous la pluie, car tout l'univers peut-être constructeur d'art. Oui, dans le fond, ce visage est un hommage, à ceux qui ont disparus. Oui... Daiki reviendra peut-être ?

    Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyMer 11 Sep 2013 - 3:53

Ninigi avait pu contempler l'affaire. Évidemment, dans cette ère de découverte, le déploiement de l'encre dans les traits invisibles de l'homme dessiné à l'eau n'avait rien de très spectaculaire, pas plus que les effusions sonores dans lequel le plongeaient, consciemment ou pas, son père adoptif. Des deux, c'était bien On' le plus émerveillé.

La surprise de cette œuvre, révélée par le seul geste de Rena, avait provoqué en lui un sursaut d'émotion qu'il extériorisa d'abord dans un petit soupir souriant. Les rares minutes qu'il passait près de cette demoiselle, malgré la banalité apparente de leurs échanges, lui paraissaient extrêmement précieuses, et le ramenaient à sa condition d'artiste frustré. « La musique, la voie du Shinobi... au fond, quelle différence ? ». Tel était son nindô quelques années auparavant, lorsqu'il n'était encore qu'un novice parmi les novices. Pourtant, avec le temps, il pensait avoir compris que rien n'était plus dissociable que l'art et le devoir. Ils ne faisaient que se compléter mutuellement, se partager son emploi du temps.

Mais avec elle, les choses étaient différentes. Son approche était si délicate, et ses mots si bien choisis... tout en elle rendait l'instant artistiquement appréciable, si bien que le mélomane se sentit envahit par un sentiment de profonde quiétude. Un accord naquit dans sa tête... avant même qu'il n'aie eu le temps de s'en rendre compte, il s'était échappé de son corps.

Le luthier synthétisait de la musique, sans y songer.


Plus aucune barrière, métallique ou professionnelle, ne l'empêchait de se livrer à elle désormais. Comme la pluie avait redoublé d'intensité, il s'approcha d'elle prudemment et fit un geste qu'il eut peur de regretter quelques instants après : il leva la main sur son carnet, comme pour le protéger des gouttes en le fermant délicatement, et le poussa doucement vers son artiste mère.

- Peut-être, mais reste à voir dans quel état.

Conscient d'avoir un peu rayé l'intimité de la jeune artiste, il éloigna tranquillement sa main pour la poser sur la tête de Ninigi, qui était en train de bailler. Il n'avait pas encore appris à mettre la main devant la bouche. La pluie froide ricochait sur son imperméable, tandis que la musique de son faux paternel le réchauffait.

Le luthier leva la tête, comme pour rafraîchir son visage, sans relâcher sa diffusion spontanée de sons synthétiques. La vision de ce dessin aqueux avait secoué son chakra et éveillé son ninjutsu. Le mélomane voyait là le point de départ d'un cycle vertueux qu'il espérait développer avec Rena. Les yeux en l'air, il lui adressa une nouvelle fois la parole.

- On dit que la plume est plus forte que l'épée. Mais je suis convaincu que c'est avec ton encre que tu peux faire des miracles. Pas vrai ?


C'était bien entendu un appel à démonstration. Peut-être serait-elle aussi sensible à son art qu'il l'était au sien. Si sa musique générait en elle un élan de chakra, quelque soit sa forme, alors c'était décidé : il la prendrait sous son aile.
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyMer 11 Sep 2013 - 14:36

LA POÉSIE DES TERRAINS VAGUES.


    Onpu se délestait d'un soupir, sous tes yeux jaugeurs. Ton message était passé, et il s’apprêtait à répondre. Avec lui, les discussions les plus importantes ne se faisaient presque plus avec les mots, ce qui avait l'avantage de te faire sortir de ton mutisme. Doucement, il renchérit avec des airs qui filaient comme le vent. Une improvisation calme et agréable, comblant à merveille le glas pluvial. Ce qui était source de douleur, serait aussi source d'histoire. L'avenir est un long passé. Cet hommage, cet appel miséricordieux, vous l'entendiez ensemble, à la fois nostalgique et sereins. C'était beau et doux, comme la peau d'un nouveau née. C'est là que ton regard se joncha sur le petit, il ne comprenait rien, pourtant son corps réagissait instinctivement. Ses joues se creusèrent, comme pour attirer lentement les paupières vers le bas. Il bailla, innocemment, de tout son petit être. Il se détendait, paisible.

    La paume d'Onpu referma le carnet avec délicatesse, sans pour autant te brusquer. Dans ses traits, tu pouvais lire, décrypter. « Protège-le, garde le, car je crois que je commence à y tenir » qu'il disait. Ce qui te valu une légère moue, derechef stoppée par ses mots. Un état ? L'état en soi est-il vraiment important ? Depuis longtemps tu avais abandonné l'idée de croire en une seule forme de vie. Même si ça faisait mal, le changement opérait, la roue tournait, comme le jour qui devient nuit, le vieil arbre qui en fait germer un plus jeune.

    Tes yeux tombèrent sur sa poitrine, à moitié cachée par l'enfant.

    * Tu sais, il est là, juste ici. Son état ne change pas à cet endroit *

    Tu aurais bien voulu lui dire, mais tu comprenais aussi qu'il valait mieux ne pas raviver une plaie encore trop récente. Son cou se tordit pour scruter le ciel. La pluie avait plaqué ses cheveux le long de celui-ci. Par pur mimétisme, tu fis de même, clignant un peu des yeux face à la luminosité grisonnante des nuages. Ses mots disaient vrai. Cet homme avait le don de tirer droit dans le mile, peut-être parce qu'au fond, vous aviez des similitude, et un même langage.

    Puis, cette sensation. Celle d'être un maillon de la chaîne. Cette symbiose. Celle d'entendre et de voir ce qu'il percevait lui. Les cieux vous peignaient tour à tour des images qui vous tenaient à cœur, et sans t'en rendre compte, tes doigts se levèrent, comme pour redessiner par dessus. L'encre s'agita, s'amusa, dansa dans le vide. Le signe de Konoha se distingua, longeant les traits nébuleux.

    - C'est plus qu'un miracle, c'est la vie

    Consciente que ta phrase dérivait et de loin de son interrogation, ton bras retomba en silence, et ton sérieux reprit le dessus. Cette fois, déterminée :

    - Je me sers de ce qui est vivant pour le devenir chaque jour un peu plus. Même l'art du combat est une danse, un jeu de survie. En pensant ainsi, je me sens plus libre.

    Libre, c'était le mot. Pour toi, l'issue d'un combat ne dépendait que de ta liberté d’imagination.


Dernière édition par Hyô Rena le Mer 25 Sep 2013 - 1:25, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyMer 11 Sep 2013 - 21:27

Présentation de On' a écrit:
En progressant à travers les livres et en s'initiant parmi les plus jeunes, il se rendit compte que cette voie du shinobi pouvait être une forme d'art des plus abouties.
Il y avait d'abord la sensorialité, pour écouter, avec ses oreilles ou autre chose.
Il y avait bien sûr le ninjutsu, pour compresser, façonner, colorier l'air ambiant.
Il y avait ensuite le genjutsu, pour embellir la réalité acoustique et donner encore plus de corps à l'esthétique recherchée...
Il y avait enfin le taijutsu, ou l'art de se propager tel une onde pour mieux canaliser son énergie et frapper sa cible avec élégance et efficacité.
L'eau tombait plus dru, et malgré tout la luminosité ambiante se faisait plus intense par instants ; l'élégance du symbole de la feuille n'en était que plus évidente.

Plus elle parlait, plus l'idéal qu'Onpu nourrissait dans sa jeunesse reprenait vie, comme s'il avait été dans un comma de plusieurs années. Dans ce flux d'encre que l'artiste faisait léviter et serpenter au dessus de leurs têtes, Onpu voyait déjà un potentiel de niveau de celui de Misory, et repensa au jour où elle l'avait attaquée avec un gigantesque dragon d'encre pour tester son admissibilité à la Racine. Sans la regarder, il se demanda si Rena possédait elle aussi des tatouages d'animaux un peu partout sur le corps.

Sa mélodie s'estompait. Ninigi s'était assoupi.

Une furieuse envie de prolonger sa peinture sonore le démangeait, mais cela aurait été irrespectueux pour le sommeil de son petit bonhomme. Il aurait fallu qu'il le maintienne dans une bulle de silence, et les choses auraient commencé à devenir inutilement compliquées. Ou alors... mais non, il fallait retourner travailler. Le village avait besoin de lui. De Rena aussi d'ailleurs.

Et puis finalement, non. Trop de barrières, toujours des barrières... Ce n'était pas une dizaine de minutes qui allaient faire la différence. Pour quelques instants, il décida de s'immerger totalement dans la philosophie présentée par Rena.

Il reposa les yeux sur son bidule en ciré vert, rabattit doucement sa petite capuche sur son visage pour couvrir ses paupières.

- C'est là une approche qui mérite toute mon attention, jeune artiste.

Avec sa main libre, il enchaîna une dizaine de demi-mudras, puis s'accroupit lentement et posa sa main à terre.

- Et puisqu'elle te donne une si grande impression de liberté...

- Oublions un peu les remparts pendant quelques minutes, et voyons un peu quels pas t'inspirent cette danse-là.

C'était son clone dôton qui avait parlé. Un double qui s'était bâtit à ses côtés, à qui il remit l'enfant et demanda de s'éloigner.
Quand ils furent à une dizaine de mètres, Onpu recula un peu, retroussa ses manches, et leva sa main droite comme pour montrer à Rena qu'il y concentrait de l'énergie. Délesté du petit garçon pour quelques minutes – l'espérance de vie de son clone de boue – il pouvait maintenant tester l'inventivité de celle qu'il s'était choisie comme nouvelle disciple.

D'un mouvement de la paume, il projeta une onde très directive et très riche en basses fréquences droit vers la tête de Rena. La chorégraphie libre pouvait débuter, et ni la pluie ni la culpabilité du soldat loyal n'allait l'arrêter.
HRP:
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyJeu 12 Sep 2013 - 22:54

LA POÉSIE DES TERRAINS VAGUES.


    Et le fuinjutsu dans tout ça ?


    Cet art qui n'était ni plus ni moins que la concrétisation de tes propres facultés. Oui, l'art résidait dans ce qui pouvait être imprégné, apte à recevoir. Une feuille encrée pouvait avoir bien des valeurs, qu'elles soient d'ordre philosophiques, lyriques, créatives, offensives, défensives. Tout et rien à la fois, cette feuille épaisse comme une plume, renfermait en elle plus de force que plusieurs hommes réunis.

    Ta réponse sembla satisfaire le senin. Mais la sienne ne manqua pas de t'étonner. Ses mains enchaînèrent plusieurs mudras, dessinant des traits intrigués sur ton faciès.

    Oh oh oh, pensais-tu, alertée. Ses mains parlaient d'elles-même, Onpu ne ménageait pas ses forces, et le faisait en toute impunité. Une chose était sûre, il voulait que tu le voie venir. Et il voulait que tu comprennes cela assez vite. Une danse ? Ça ne se refuse jamais, surtout pas quand elle mêle deux artistes, deux linguistes nés pour parler une seule et même langue. La question était de savoir si vous bougiez sur le même tempo, le même groove. Oui, car le combat, c'est comme le jazz ou le hip-hop, toujours un petit rythme effréné qui vous souffle quand, et où bouger. Ce rythme on l’appelle aussi l'instinct, ou le sixième sens, chose difficile à acquérir quand on se sait pas se faire confiance.

    Or, à cet instant précis, ton instinct jouait des airs suraigus. Assez strident pour te faire grincer des dents. Assez vifs pour que tu te poses la bonne question : Comment répondre ?

    Un pas en arrière, un pas sur le côté, une rotation, des cheveux qui volent. Tu ne voyais rien, n'entendait pas vraiment, pourtant, sans que tu t'en rendes compte, ton corps entier jouait avec dame nature et ses éléments. Ta tignasse fauve s'était soulevée d'un coup dans ton mouvement, comme si quelque chose l'avait transpercée. Quelque chose qui aurait sûrement transpercé tes tympans si jamais tu ne t'étais pas décalée.

    Quelque chose comme la satisfaction commença à grandir en toi. Mais la croissance de celle-ci fut stoppée net quand d'autres alertes te revirent. Plusieurs. Nombreux. Beaucoup.

    Cette fois-ci, difficile de tout anticiper. La première était gratuite, elle était venue à toi avec un message codé «  J'arrive, doucement mais j'arrive. Dansons un peu, j'en ai envie » Les autres, n'était plus des pas, et celui de vous deux qui ferait le meilleur combo, l'emporterait. Or, tu étais désespérément et implacablement moins rapide que le son, c'était évident. Ce qui t’amena à une pure notion de survie. Tes doigts s'amusèrent juste à s'arquer de droite à gauche, dans un bruissement léger.

    Et la danse continue. Un rat s'était levé, glorieux, et trônait sur ton épaule. Ses oreilles s'agitaient de droite à gauche, son museau frémit. Droite. Gauche. Derrière. Tourne un peu. C'était comme s'il te dictait la chorégraphie, t'indiquant les faux-amis et les traquenards. Ses moustaches tremblèrent. Oui tu as raison, c'est le moment.

    De nouveau, un poignet flottant, et des traits décidés et précis.
    La seconde qui suivait valait le détour. Un sol de cristal. Nappé de billes noires, roulant, encerclant, dessinant sous vos pieds. Les perles étaient robustes et empêchaient d'être stable dessus. Toi, tu pouvais t'approcher, mais lui, devrait sauter ou... employer la manière brute afin de dégager les environs.

    Le réflexe fut instinctif, courir, à mesure que tes doigts dessinaient un nouvel arrivant, le serpent.
    Il s'enroula légèrement autour de ta taille, attendant son heure.

    Ton poing abandonna son carnet pour se munir d'un simple kunai. Que disait-il d'un duo rapproché ?

    HRP : Techniques employées

    Spoiler:


Dernière édition par Hyô Rena le Mer 25 Sep 2013 - 1:26, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyVen 13 Sep 2013 - 6:14

La scène prenait son sens peu à peu. Son esthétique se déployait juste sous les semelles des artistes, et sur l'épaule de la peintre.
Dans le mouvement, On' ne put que vaguement distinguer la forme du rongeur artificielle, mais sa jugeote lui suffit pour comprendre qu'il s'agissait là d'un troisième œil, ou plutôt d'une troisième oreille, permettant à Rena de se caler sur le tempo du chef d'orchestre. Cela ne l'avait pas empêchée de faire preuve d'une spontanéité renversante et de profiter de la dynamique par le feu d'artifice sonore pour improviser de minuscules billes noires au sol.

Après la sensibilité artistique, le déploiement du chakra, c'était maintenant son explosivité physique et son inspiration qu'elle exhibait, confortant Onpu dans la sensation qu'il avait trouvé l'élève idéale. Pour autant, il refusa de sombrer dans son piège et joignit ses mains sous le signe du buffle puis du cheval. Le sol trembla d'abord sous ses pieds, puis ce fut une violente secousse qui agita le terrain, faisant bondir la totalité des billes à quelques centimètres de hauteur.

On' profita de cet instant où elles étaient en l'air, flottantes, pour fuser sportivement vers Rena et l'atteindre en trois enjambées, puis se saisir d'un kunai à son tour. A l'instant précis où les billes retombèrent, son arme entra en contact avec la sienne, éjectant quelques étincelles dans l'air humide. L'artiste avait voulu donner une teinte taïjutsu à la toile, et Onpu avait décider de jouer le jeu jusqu'au bout en rendant l’œuvre encore plus complète qu'elle ne l'était déjà: à la musique et la peinture, la sculpture se superposerait à merveille.

Aussi, pour donner plus de sel à l'instant, il frappa le sol du pied ; une fraction de seconde plus tard, un gigantesque pilier de terre émergeait du sol, emportant les deux combattants droit vers le ciel. La pluie sur ses cheveux lui parut plus violente pendant l'ascension. Plus d'esquive possible pour qui que ce soit désormais, à moins d'assumer une chute d'une quinzaine de mètres. Il appuyait toujours contre son kunaï avec le sien, forçant quelque peu.

C'est alors qu'il remarqua le serpent autour de la taille de Rena. L'effet de surprise était d'humeur à faire des allers-retours...

Il tendit sa main libre, et avec le chakra dôton qu'il lui restait en stock, fit pousser de la plate-forme cylindrique un petit Katana minéral qu'il attrapa avec sa main libre, et le brandit comme pour délester Rena de sa ceinture reptilienne en la sectionnant.

Toute cette effusion de dôton lui rappela, une nouvelle fois, le jour où Misory était venue le chercher pour l'évaluer. C'était justement alors qu'il développait ces techniques-là qu'elle s'était montrée à lui. Rena avait-elle également un aigle tatoué quelque part, qui lui permettrait de s'envoler du pilier ? A moins d'une autre surprise hydro-animale, ou juste davantage d'ingéniosité et de spontanéité...

Citation :
Techniques: une secousse du sol rang D, un pilier rang C, et une synthèse d'arme doton rang D.
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyMar 24 Sep 2013 - 22:16

LA POÉSIE DES TERRAINS VAGUES.


    Boum. Tchhhh.

    Un bruit sourd fait place à un ruissellement cristallin. Les billes s'envolent, nacrant le ciel de teintes ombragées. Le sol fut comme percé, son grondement fit frémir les perles noires. En cet instant, unique instant, le temps était résolu. L'air englobait la scène, scellant la beauté de l'action. Qui l'aurait cru, qu'un jour ton visage soit caressé par tes propres création. Quelle danse, quelle scène !

    Toute la nature vous prêtait son attention, soufflant au bon moment, chantant quand il le fallait, tournoyant à la manière de l'encre.

    Le membre de la Racine s'était rapproché, peut-être un peu trop vite pour que tes yeux se l'avouent.

    Boum. Crack.

    Son pied frappa de nouveau le sol, qui lui répondit par une légère fissure. Puis une plus grosse, plus imposante, plus...Déstabilisante. Assez pour que tu daignes reculer d'un pas. Mais il était trop tard, celui-ci ne rencontra que du vide dans son mouvement. Le vide se creusait, comme ta vision qui se troublait. Une forme de vertige, sûrement dû à l'effet de surprise, s'empara de ta poitrine. Au même instant, les billes retombaient une à une, dans un crépitement sauvage. Elles avaient enjolivé la pluie, un instant, puis s'étaient fendues, aplaties. Elles disparurent, lavées par le ciel.

    La main de ton « adversaire » s'était munie en instant d'une arme élémentaire, et visa sans scrupule le reptile qui te ceinturait les hanches. Cette fois-ci, ton corps recula réellement, dans l’inquiétude de défendre l'animal. Celui-ci n'en réchappa malheureusement pas, il disparu dans un sifflement, sans douleur ni peine.

    Mais ton corps reculait. Plus que ça, il penchait dangereusement vers l'arrière.
    Tes cheveux furent soulevés, voltigeant le long de ta joue, dissimulant ton expression derrière une toile auburn.

    Cette expression n'était qu'appréhension. Pas question de te rattraper à lui. Pas non plus question de le laisser te rattraper. S'il avait lui même créé cette difficulté, ta seule option était d'y faire face avec lucidité. Tomber. C'était parfois désagréable. Chuter, rien de bien entraînant.

    Et pourtant, te voilà la tête basculante. A mesure que tes genoux remontent au niveau de ton visage, tes pensées vaguent. L'atterrissage d'une hauteur pareille était improbable. Tu n'avais pas non plus de moyen de rattache.

    Ou du moins, tu n'en n'avais pas encore.

    Souviens-toi, c'était quelque chose comme... chat, tigre, singe. Chat tigre singe. Un soupir, un bond félin, et un poids féroce. Le tout y  était. Tes mains se joignirent, ignorant le reste de ton corps instable. Ton chakra parut bouillant, tourbillonnant. L'improvisation portait ses fruits, car tout ton être était aux aguets.

    Ton dernier mouvement sur le socle de pierre fut un coup de pied acharné. Assez fort pour te faire décoller définitivement en arrière. Par pur réflexe, le mouvement se transforma en une rotation sur toi même. La tête à l'envers, la colonne tendue, tu arborais une posture d'un croissant de lune. Inspirant, soupirant, inspirant. Tout reposait dans l’équilibre, le flux. Tes paupières se fermèrent, laissant la danse opérer d'elle même. Ta rotation était presque terminée, tu flottais dans le vide, légère.

    Boum. Pfff.

    Et tes pieds retrouvèrent un contact terrestre.
    Un bloc de pierre, similaire à celui du luthier, s'élevait, grandissait, mûrissait.

    Il s'arrêta un poil en dessous de celui d'On', t'obligeant à lever le menton. Dans tes prunelles brillait la surprise ; la fierté d'avoir ainsi fait confiance à cette partie de toi qui te réussissait toujours. Et comme un miroir, tu reflétais des mouvements, imitant avec zèle les pas du senin.


    Tu souriais, c'était plus fort que toi. C'était génial, imprévu, drôle. C'était le genre de chose qui te faisait vivre, revivre, survivre.
    Tes doigts se levèrent en direction de la silhouette qui se dessinait à contre-jour. Les rayons de soleil commençaient à percer. Ton cœur battait la chamade :

    - Ca c'était cool !
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La poésie des terrains vagues [Rena] La poésie des terrains vagues [Rena] EmptyVen 25 Oct 2013 - 4:06

Du rythme ! De la dynamique ! De l'impro. Cette confrontation d'artistes s'était révélée plus qu'à la hauteur de ses espérances.
Dôton Hashira. Elle s'était appropriée les mudras, le concept, et le mouvement tout entier en quelques instants. Pas de doute, c'était une visuelle. Mais pas que. La peintre avait aussi un goût du risque très prometteur, qui la guidait déjà vers les sommets de son potentiel. La fluidité de ses mouvements avoisinait celle de son pinceau.
De l'adaptation. De l'entrain.
Inutile de chercher plus loin.

- Je te le fais pas dire, lui fit-il alors qu'il formait à nouveau le mudra du tigre pour activer la technique inverse. Son pilier s'enfonça tranquillement dans le sol... ainsi que celui de Rena. Toujours ranger son plan de travail à la fin d'une séance.

Il la regarda, rayonnait de l'intérieur, tout comme l'astre du jour qui s'était fait une place sur la scène. L'intuition du premier jour aux frontières de la forêt interdite n'était pas simplement confirmée, elle s'était muée en un début de révélation. Quelque chose qui allait à l'encontre de tout le cynisme que lui avaient enseigné certains camarades de guerre. Un retour aux sources.

- Considère-toi comme mon apprentie, Hyô Rena. On pourra remettre ça quand tu veux, je pense avoir de nombreuses choses à t'apprendre... et réciproquement.

La doublure de dôton revint de son petit tour, le tout petit Ninigi entre ses bras. Son minuscule imperméable était tâché des bras du clone, dont la composition boueuse s'était fluidifiée davantage avec la pluie. Le luthier premier du nom l'attrapa, laissant à son double le loisir de s'effondrer sur lui-même, dans une implosion silencieuse. Le bambin, lui, était ailleurs, sans doute dans un monde rempli de couleurs et de sons étrangers. Il le berça, presque par réflexe, et commença à s'éloigner doucement de la révélation artistique du jour.

- Si tu me cherches, quelque soit le motif, tu pourras me trouver dans ma lutherie. Il n'y en a qu'une, tu ne pourras pas la rater. Mais quelque chose me dit que c'est plutôt par ici qu'on risque de se recroiser.

Il la laissa sur ces mots, bien loin de se douter que ces jours-ci figuraient parmi les derniers où il pouvait se soucier de sa précieuse lutherie plus que de son village. S'il avait su ce que l'avenir lui réservait pour les prochaines semaines, il aurait sûrement pris le temps de la regarder un peu plus longtemps, et de la laisser voir son visage lisse de grand enfant un peu plus longtemps. Une poignée de secondes aurait suffit.
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