J'ouvre les yeux et une image splendide apparaît à mes yeux. Je sens la chaleur d'un lit douillet ou l'odeur de drap propre. Je vois mes cartes et mon bureau fidèlement disposé à leurs places. Oui je suis chez moi. Dans ma chambre de Seika. Je sors du lit et me dirige tout de suite vers le miroir. Je suis torse nu et dans le reflet j'y découvre une cicatrice. Mais impossible de me rappeler comment... Mon visage est blafard, plus glacial qu'il ne le fut jamais. Mon corps et mou et mes muscles endormis. J'ai l'impression horrible d'être dans la peau d'un hôte qui ne voudrait pas de moi. Je bouge mes mains pour sentir leurs mouvements, je les regarde fixement pour être sur que ce soit bien les miennes. Il y'a alors aucun doute. je suis bien moi. Je me remémore alors ce que je peux. Des flashs, des brides, des émotions et des impressions, mais rien d'assez concret pour être décrit et rien pour comprendre tout ce qu'il s'est passé. Puis ma main glisse à mon oreille. La boucle n'était plus là... J'avais échoué...
La porte de ma chambre s'ouvre soudainement et une jeune femme me voit devant le miroir. En la voyant elle et surtout son bandeau Konohajin une larme coule machinalement sur ma joue. Elle ne sait quoi dire sur le moment, du coup reste longuement silencieuse et cachant sa bouche avec sa main. Pour briser cet état de mutisme et lui faire entendre qu'elle ne rêve pas...
Je vis... Quand suis-je arrivé ?
La pauvre baragouinait difficilement d'un l'air déluré. Comme si l'évènement était miraculeux. Puis elle se repris enfin en me sautant dessus ou presque... Collant son machin sur ma poitrine et me trifouillant les yeux avec sa lampe. Je ne fis que regarder l'air amorphe, complètement impassible et tout simplement pas en mesure de comprendre jusqu'à ce qu'elle ne prenne la parole.
Aucune séquelle. Vous êtes quasiment remis ! Je dois prévenir l'hokage !
Je reste immobile tandis qu'elle court hors de la pièce. J'entends dehors des gens qui s'excite et des courses frénétique. Soudain je me rappelle. Oui,, pourquoi j'étais partis. Certes ce qu'il s'était passé là-bas, dans ce lieu maudit, me reste insoluble. Mais je sais ce qu'il y a à savoir. Mon visage devient plus ténébreux, une sourde haine vint habiter mon regard sans cesse. La colère me fait frissonner un moment, puis je parviens à retrouver le contrôle. Cependant, je le sens en moi. La haine m'a emporté. Et mon âme sera à jamais métamorphosé. J'entends alors le bruit des pas dans la pièce qui me firent relever le regard. Miyu... La revoir éveille en moi une joie qui ne parvient à s'exprimer. Nul sourire ne pouvait exprimer et réprimer le visage de mort que je portais. J'aurais pourtant voulu lui offrir plus. Je ne lui réserva qu'un mot...
Bonjour...
J'aurais voulu la prendre dans mes bras. Même ce n'aurait été que pour lui offrir un faciès maussade. Mais même en cet instant je demeurais Seika et son second. Et elle marié.... Je ne fis donc ensuite que de m'incliner devant sa personne. Aussi prestement que je pu le faire. Je redevins alors froid et solennel.
Pardonne ma tenu... Je n'ai pas eu le temps de m'habiller... La boucle a été prise je suis désolé... Je ne peux rien dire si ce n'est que mon échec n'entachera pas la gloire de ton village.
Miyu portait sa main à sa tête alors qu’elle avait l’impression qu’elle allait explosée, repoussant la couverture qui lui arrivait jusqu’au menton de l’autre. Elle tâtonna un moment sur le matelas afin de pouvoir mette sa main à plat et se redressée. Ce ne fut pas sans mal, elle se fit glisser contre les coussins dans son dos et laissa un soupir sortir de ses lèvres.
La demoiselle n’avait pas beaucoup dormi, elle travaillait très tard afin de régler tous les problèmes administratif qui tombait l’un après l’autre puis elle passait le reste de la nuit avec Teichiro. Elle restait à son chevet et priait longuement Kyubi afin de faire sortir le jeune homme du coma. La jeune médecin qui s’occupait d’elle ainsi que Saori s’était relayé pour faire en sorte que le brun reprenne connaissance au plus vite mais cela faisait quand même une bonne semaine à présent.
D’après ce qu’elle pouvait voir, en repoussant l’édredon vert, elle avait du s’écroulée de fatigue et son époux l’avait ramené dans leur chambre. Elle lui en voulu quelques secondes, préférant rester au côté de son bras droit, même endormie. D’un geste plus vif, elle repoussa ses jambes sur le sol glacée et couru vers la salle de bain afin de rendre ce qu’elle n’avait même pas encore dans l’estomac.
La kunoichi passa sa main sur ventre et un nouveau soupir lui échappa des lèvres, serrant le lavabo de ses doigts avec une force qui ne manquait pas de le fissuré. Elle aurait du être heureuse de son état mais c’était loin d’être le cas. Sa santé déclinait et elle devait tenir de main de maître son village, surtout actuellement. Et elle ne pouvait pas se reposer sur sa moitié et encore moins sur Teichiro, pas dans son état encore pire que le sien. Un soupir plus douloureux s’échappa de ses lèvres à l’idée que son seul ami, pouvant très bien ne jamais se réveillé. La colère lui vibra une nouvelle fois le corps et elle tenta de la calmée alors qu’elle constatait qu’il y avait de l’agitation.
S’habillant rapidement, elle se dirigea vers la porte et fronça les sourcils en constatant que c’était la voix de Yue. Celui-ci semblait refuser l’accès à une des servantes du palais alors qu’il était des plus aimables avec celles-ci habituellement.
-« Que se passe-t-il ici ? » Demanda-t-elle d’une voix sec et cassante, déjà épuisée d’avance de la nouvelle journée qui se profilait à l’horizon. -« C’est Teichiro-sama il… » -« Il quoi ? » La demoiselle sortit immédiatement de la pièce alors que son époux exigeait d’une voix d’une froideur inégalée jusque là, qui figea quelques instant la domestique. -« Réveillé » Lâcha-t-elle sans osée regarder le shinobi et essayant de réfréner des tremblements.
Il n’en fut pas plus à l’Hokage pour quitter le couloir en quelques instants et se diriger vers la salle de son Seika. Elle rejoint la pièce en quelques minutes et ouvrit la porte avec une maîtrise qui l’étonna elle-même. La kunoichi aurait bien aimée sourire et le prendre dans ses bras mais elle n’en fit rien, parce que ce n’était pas dans ses habitudes et elle en était également bien incapable. Pourtant sa joie fut de courte durée quand elle se percuta à une barrière de froideur, ce même mur que le jeune homme essayait de briser depuis leur rencontre. Comme s’il avait compris que la demoiselle ne voulait pas rester aussi froide mais qu’elle avait ce mur et les autres. C’était comme ca. D’un pas plus lent, elle s’avança vers le shinobi et se laissa tout de même tomber à sa hauteur, elle enserra doucement et avec délicatesse la main qui était à terre.
-« Bonjour, je suis contente de voir que tu es réveillé. » Dit-elle avec une douceur dans la voix qui la surpris un peu elle-même, mais celle-ci ne tarda pas à la perdre à la suite des mots du brun. -« Chaque goutte de sang et horreur que tu as vécu, te seras rendu au centuple. » Déclara avec une voix vibrante de colère la dirigeante de Konoha, ne révélant même pas le prétendu échec de son meilleur shinobi. -« Cette boucle nous irons la rechercher et s’il le faut nous laisserons une trainée de mort » Acheva-t-elle en resserrant sa prise sur la main de son second.
Asshu Kaderik
Informations
Grade : Nukenin de rang S Messages : 1607 Rang : S
Nul mot ne réussit à me sortir de mon amure impassible. La pauvre me promit la vengeance... Cela sous entendait bien une guerre. Pourtant je ne pu m'en réjouir sur l'instant... Quelque chose d'itinérant en moi m'empêchait de recouvrir mon visage de joie... La guerre et la fin de Kiri, c'est ce que je voulais... Et pourtant le bonheur n'emporta pas... Ces gestes firent preuve d'une douceur qu'elle n'avait jamais exprimé à mon encontre. Surpris intérieur et amorphe extérieurement, ma seule réponse sur l'instant fut le silence... Une bataille s'opéra en moi. L'homme et le Shinobi luttèrent pour que l'un ou l'autre puisse enfin s'exprimer... Mais qu'il allait gagner... Mon regards se figea dans le sien avec une profondeur que je n'aurais su déterminer... Puis dans un bref élan de de tendresse, l'homme prit le pas sur le guerrier, sans demander raison ou accord, je l'emportais dans mes bras, cachant ma tête au creux de son épaule comme un enfant... Il le fallait, il le fallait oui... Un bref instant d'amour dans cette voie que nous avions emprunté pour sombrer dans la haine... Je pris quelques secondes à demeurer ainsi. Sans lui dire le moindre mot... Il y'avait là affront et subordination, mais je m'en moquais éperdument... Je tentais durant ce bref instant de lui faire ressentir toute la tendresse emprisonné que je ressentais pour elle... Tendresse entravé par notre destin et la haine...
Je la lâchais enfin par la suite... Me tenant prestement devant elle... Mon visage restait celui d'un démon angélique... Vide, beau et glaciale. Dépourvu de sa capacité à montrer toute grandeur d'âme.. Mais ma posture était celle d'un modeste... Abattu comme par le poids des années et des souffrances. La lassitude avait écroué jusqu'à mes muscles... Je d^y pourtant dire quelque chose.. Nous ne pouvions rester ainsi... Nous ne pouvions nous laisser aller à une si triste découverte... Mon ton devin doux et mort. Emparé par un équilibre se figurant être la somme de toute les émotions qu'un homme puisse connaître...
Alors la guerre frappe à nos portes.. Miyu j'ai une faveur à te demander... Accorde moi trente jours... Ou je serais libérer de toute responsabilité et obligation... Alors je reviendrais à toi et à Konoha en nouvel homme.. Aujourd'hui je ne suis qu'un pâle reflet de ce que je fus.. Mais à mon retour, nous pourrons réunir le conseil... Toi, moi, Ryoken et Hitomi.. Et laisse moi me charger de cette guerre. Laisse moi en être le bras et la main... Dans ce village et en dehors... La responsabilité de cette évènement si terrible me revient... Je t'en prie accorde la moi...
Ma tête s'abaissait devant elle en signe de respect. Totalement soumis et dévoué à sa personne de nouveau... Je lui avais fait découvrir tout mon amour par défaut.. Et maintenant je lui découvrais une nouvelle fois tout mon dévouement. Se rendrait-elle compte que ma demande n'était pas pour preuve de gloire ou d'arrogance. Savait-elle que je ne cherchais pas à l'évincer ou étancher ma soif de sang... Je voulais être celui qui terminera ce passage du monde shinobi car j'en étais la cause... Je voulais voir mon âme vide devenir le réceptacle des maux que notre village subirait. Je voulais être l'homme sur qui toute l'honneur ou toute la honte retomberait selon l'issu. Car elle, elle devait rester maîtresse de son village quelque qu'en soit l'issu...
Nous pourrons annoncer la guerre après le conseil si tu l'accepte. Et c'est moi-même qui m'en chargerait. Fait seulement l'annonce de mon retour et de mon départ. Le Village aura le temps de réfléchir à ce q'il se passe ainsi... C'est mon conseil
La kunoichi accepta l’étreinte et profita de celle-ci, elle aurait aimé passer ses doigts dans les cheveux ébènes et lui murmurer des mots de réconfort mais cela resta coincé dans sa gorge. Ainsi, elle se contenta juste de lui rendre son étreinte avec force et attendit que celui-ci s’écarte d’elle.
La demoiselle voyait bien dans ses yeux que ses promesses de sang, de mort et de rendre chaque coups donnée n’avait pas rallumée la flamme dans son regard. Cependant, il n’y avait rien et quelque chose pinça le cœur de la jeune femme. Actuellement, elle pouvait aussi bien lui dire que le sang recouvrerait Kiri, son expression n’aurait pas changé. Quelque chose là-bas avait certainement définitivement fissuré le jeune adulte.
Gardant sa main dans celui du Seika, comme pour être sûr que celui-ci avait bien son corps devant elle, que ce n’était pas juste un cauchemar. Elle écouta chacune de ses requêtes et au fur à mesure même si elle gardait le membre dans sa main, la dirigeante reprenait peu à peu sa place. La peur, le soulagement et autres sentiments qui bouillonnait en elle, sembla se glacer et le mur refit de nouveau surface. Cette attitude professionnelle, la seule qu’elle pouvait offrir en pareil circonstance il semblait. Faisant de son mieux pour ne pas soupirer, la jeune femme fini par se lever, lâchant finalement le jeune homme à contre cœur.
Elle fit de suite apparaître un bouton de rose, qu’elle donna à son second et resta à un bon pas de lui. Sa voix était neutre, ni froide ni même chaleureuse. Pareil à elle-même.
-« Après une telle épreuve, je ne peux que t’accorder le temps de te remettre, à ta manière. Cependant, je veux que tu imbibes cette rose de ton chakra, si tu as le moindre souci, cela sera transmis à cette plante. Tu garderas toujours une graine sur toi, afin que je puisse te localisé en cas de complication. Ce sont les deux seules conditions pour t’accorder ce mois de retraite. » Déclara la jeune femme ses quelques mots ne trahissait pas l’anxiété dans laquelle elle avait été plongée pendant l’absence du brun.
-« Je ferai une annonce pour parler de la situation dans lequel se trouve Konoha et Kiri. Rien ne sera hormis, je ne souhaite pas de faux semblant. En tant que mon second, je te laisserai mener les shinobi à la guerre et le discours qui t’incombera à ce moment là. Cela sera ton seul rôle, je me charge du reste. » Lui confirma-t-elle souhaitant garder sa position également, elle faisait l’administratif et elle savait que même si son discours aurait de l’impact, Teichiro serai plus à mène de les convaincre juste avant la bataille.
Miyu n’était pas impatiente de remettre ses mains dans le sang mais trois ans de paix n’enlevaient en rien les habitudes et bientôt, elle devrait de nouveau être une machine de guerre. Intérieurement, elle souriait presque en imaginant la tête de l’élève de son ami, en constatant qu’elle était loin d’être une enfant de cœur sur le champ de bataille.
