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 [C] A true hunter never rests

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Konoha
Yamanaka Ayumi
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[C] A true hunter never rests Empty
Message(#) Sujet: [C] A true hunter never rests [C] A true hunter never rests EmptyDim 28 Déc 2014 - 12:36

    Je m’étais levée difficilement ce matin-là. Comptez genre… Une heure depuis que ma mère m’avait dit que j’avais de la visite. Un petit « Hmmmm…. » plus tard, signe sonore indiquant que j’avais entendu. Mais je me rendormis assez rapidement, et ce ne fut que trois appels plus tard que je me décidai à aller voir qui pouvait bien vouloir de ma personne de si bon matin. Enfin, de si bon matin… On s’entend hein. Il était presque midi, quoi. Mais sans mes treize heures de sommeil, je suis irascible et de mauvaise humeur. Si si, d’habitude je suis souriante, heureuse, joviale et d’une compagnie plus que conviviale !

    Les cheveux en pétard, la tête dans le brouillard, habillée d’un short et d’un débardeur vachement trop grands mais qui me permettaient d’être à l’aise pour dormir, je débarquais dans le salon, cherchant des yeux la personne de plus qui n’était pas censée habiter ici. Il y avait ma mère, mon père et Tata Miko. Le désespoir m’envahit alors : mon senseï ne vient jamais chez moi pour me dire juste bonjour, ou pour me dire qu’elle partirait pendant six mois et qu’il fallait donc que je prenne du repos bien mérité (et je le méritais, pourtant. Genre typiquement, là, j’ai pas dormi assez), non non. Elle venait toujours me demander de me dépêcher parce que j’avais entrainement, ou mission, ou les deux (elle est très forte pour faire des trucs dont personne ne se doute).

    A peine avais-je atterri dans le salon qu’elle se leva, ainsi que mes parents. Miko avait toujours cet air austère et peu chaleureux qui vous disait à chaque seconde qu’on la gonflait, mais elle était consciencieuse, du coup elle ne le disait pas et restait à faire ce qu’elle devait faire, mais en nous faisant comprendre qu’on avait intérêt à marcher droit si l’on ne voulait pas subir ses foudres.

    - Hey, Tata Miko, que me vaut l’honneur de si bon matin ?

    Pour être tout à fait honnête, j’ai pas tout tout écouté. J’me souviens vaguement qu’elle m’ait donné un ordre de mission que le chef de clan m’avait confié. Je crois aussi avoir eu le droit à un sermon sur l’importance d’une hygiène de vie saine pour un ninja, mais je suis pas sûre. J’avais choisi de retourner me coucher et de m’intéresser à ça plus tard.

    Plus tard, donc, c’était environ trois heures après. J’avais fini ma nuit, je m’étais douchée, je me sentais bien mieux. Descendant deux à deux les escaliers qui menaient au salon, j’empoignais mon ordre de mission, quelques sucettes (important les sucettes) et, saluant mes parents, sortis dans la rue en direction de la porte du village. J’étais habillée comme à mon habitude, en rouge alternant entre le clair et le foncé, une sorte de short moulant recouvert jusque derrière les genoux par ma veste qui descendait plutôt bas. Mes cheveux étaient attachés en une seule queue, et mon bandeau frontal ne l’était plus vraiment, ayant préféré descendre jusqu’au cou. J’avais dans mon sac, en plus des sucettes indispensables à ma survie, l’attirail complet d’une bonne kunoichi. Oui, même si je partais en retard, je voulais bien faire.

    Sur la route de la sortie, je pris la peine d’enfin lire ce qu’on me demandait (oui, voyez-vous, je me dirige vers la sortie sans penser une seule seconde que la mission pourrait se passe A L’INTERIEUR du village. Non mais c’est un sixième sens, hein, allez pas croire que je suis chanceuse) : tuer une espèce de guignol qui extermine la faune dans un bosquet près d’une frontière du pays du feu. Le rapport préliminaire indique qu’il n’a rien de spécialement dangereux, que c’est juste un détraqué qui fait ça pour son plaisir personnel, et que je devais l’exterminer.

    J’avais atteint les portes du village et déjà je me posais quelques questions sur cet ordre bien étrange. S’il n’avait rien de dangereux, pourquoi devoir le tuer ? Et s’il ne savait juste pas que ses actions avaient des conséquences néfastes ? Je me trompais peut-être, mais si ça se trouve, le gars n’avait rien de méchant ni de nuisible pour Konoha – ou en l’occurrence, pour les Aburame… Alors, pourquoi ?

    Il me fallut quelques heures pour atteindre le fameux bosquet, et la première chose que je notai était qu’effectivement, la faune était bel et bien absente de cet endroit : la forêt de Hi no Kuni regorge de bêtes et d’insectes, d’oiseaux et de poissons, aux couleurs, aux formes, aux tailles, aux poids ou aux cris différents. Le tout est harmonieux, et produit un son d’ambiance agréable lorsque l’on se balade dans ces contrées. Ici, cependant, seul le silence régnait. On aurait dit qu’il n’y avait plus personne, et quand bien même certaines espèces seraient restées dans les environs, rester calme, et ne pas faire de bruits, devaient être la première chose à faire s’ils voulaient survivre.

    Discrètement, je sautais d’arbre en arbre, tentant de localiser la seule personne humaine qui devait habiter ces lieux. Je finis par atteindre une espèce de cabanon en bois, que j’observai quelques temps, cachée derrière un massif feuillu. La nuit était tombée partiellement déjà, et la cabane semblait déserte : aucun feu, ni aucune chandelle ne luisait à l’intérieur. J’enlevai mon bandeau, le mis dans mon sac et descendis de mon arbre avec la ferme attention de découvrir ce qu’il se cachait à l’intérieur. Je frappai à la porte une fois, deux fois, puis, sans réponse à la troisième, pénétrai dans ce taudis.

    De l’intérieur, il ne semblait que plus lugubre. Un seul fauteuil rongé aux mites trônait au milieu de la pièce, devant lequel se trouvaient une table et un chandelier. Le reste n’était que bordel : des détritus jonchaient le sol, une odeur nauséabonde embaumait l’air et les murs comportaient des dizaines d’étagères toutes remplies de tête d’animaux divers. Pas de doute : la personne qui vivait là était ma cible. Et que dire de la personne en elle-même, qui rentra quelques minutes après moi : il était maigre, avait une barbe de plusieurs semaines, si ce n’est mois, portait une trop longue chemise initialement blanche déchirée d’un peu partout et surtout dégueulasse, et l’odeur s’était amplifié à son arrivée. Lorsqu’il me vit, il pointa une sorte de longue machette vers moi.

    - Qui t’es, toi ? Qu’est-ce tu fous chez moi ?

    Sa voix était rauque et grave, mais on sentait un léger tremblement dans son timbre. Avec du recul, je suis persuadée qu’il avait bien plus peur que moi à cette rencontre. Enfin, non pas que j’avais peur, mais disons que j’étais pas non plus dans une posture qui pouvait vraiment être avantageuse (les frustrés diront : « Mais t’es une NINJA !!! »… Oui, remarque pertinente, ce à quoi je répondrais que je ne peux pas penser à tout).

    - Je… Désolée, je suis une voyageuse et je cherchais un endroit pour dormir et… J’ai frappé et je pensais que c’était désert… Désolée.

    Je souris en mettant ma main derrière ma tête, comme pour prendre l’air gênée. Ca fait niais en plus, c’est parfait pour amadouer l’adversaire : et ça marcha d’ailleurs à merveille, puisqu’il baissé sa machette, renifla bruyamment et dit :

    - Ouais. Tu peux rester ici, mais j’veux plus te voir demain.
    - Je n’en avais pas l’intention. Merci.

    La soirée fut des plus sinistres. J’étais assise dans un coin, évitant tant bien que mal ce nouvel écosystème que représentait le sol du cabanon et refusant poliment le serpent grillé qu’il m’avait proposé pour manger. Paraît que c’est plein de protéines, qu’il a dit. Mais non merci. Je ne sais pas ce qui me retenait de le tuer, là, pendant qu’il avait le dos tourné, comme ma mission me l’ordonnait. Sans doute les questions que je m’étais posée plus tôt dans la journée, et ce besoin compulsif de tout savoir. Il fallait que je sache pourquoi il faisait ça…

    - Je peux vous poser une question ?

    Il tourna le regard vers moi, mais ne broncha pas. Je pris ça pour un oui.

    - C’est quoi toutes ces… têtes ?
    - Des trophées.

    Il sourit, montrant alors ses dents jaunes et brisées pour la plupart. Il se leva, visiblement fier de ses reliques, et commença à m’expliquer chacune de ses prises. Comment il avait tué l’animal, quand est-ce que c’était, les difficultés qu’il avait rencontré : et c’est là que j’ai su qu’il était fou. Bien plus fou que dangereux, en réalité : l’extase qu’il avait à m’expliquer comment il avait tué un simple écureuil, rendant le récit dramatique et époustouflant alors qu’il ne s’était rien passé le prouvait : quelque chose n’allait pas chez lui.

    - Et pourquoi vous chassez tous ces… animaux ?

    Le sourire qu’il avait lors de ses récits disparut, et il retourna s’assoir.

    - Quand j’étais p’tit, on vivait dans la jungle, mes parents et moi. Ils étaient pas bien riches, mais on manquait de rien, parce que mon père était un grand chasseur. Ca ouais ! On avait de la viande deux à trois fois par jour, et qu’est-ce qu’on se régalait !

    Je ne le connaissais pas, mais il se livrait à moi comme si j’étais sa meilleure amie. Au fond, son histoire me fit mal au cœur, parce que je ressentais la solitude de ce type. Le genre de personnes qui perdent la raison quand ils n’ont rien ni personne. Le moment fut encore plus gênant quand des larmes coulèrent de ces yeux chassieux pour se perdre dans sa longue barbe.

    - Mais un jour, mon père n’est pas revenu. Et ma mère, partit à sa recherche, non plus… Yavait une grosse bête qui les avait tués. Et je cherche depuis ce temps cette grosse bestiole pour qu’à mon tour, je puisse la déchiqueter.

    C’était assez banale, comme raison, au fond, mais largement compréhensible. Enfin, je ne suis pas psychologue, hein, mais je peux saisir les raisons qui poussent les gens à devenir ce genre de personnes. Mais le problème, c’est qu’il était malade. Devrais-je vraiment tuer un homme malade ? Je savais que des milliers de personnes s’étaient déjà retrouvées face à ce dilemme, entre éthique et devoir, mais moi, jamais je ne m’étais posée la question. Puis, j’utilise les insectes, c’est assez horrible de tuer cet homme avec des animaux. Puis les bains de sang, très peu pour moi : d’autant qu’il était sans doute plus fort que moi.

    - Je sais comment venger vos parents… La bête dont vous parlait, je l’ai vu en arrivant.

    Hey Mizuki, tu délires aussi, là. Genre c’est crédible, ce que tu viens de dire… Ok, les yeux du type s’illuminèrent, et il se rapprocha de moi, très proche.

    - Ah bon ? Où ça ? Dis-moi, vite !
    - Un peu plus au sud, si vous suivez le sentier. Mais ce n’est pas n’importe quelle bête, il faut faire attention. Vous êtes prêts à écouter tous mes conseils ?
    - Tous, pourvus que je tue cette misérable bête.
    - Bien. Vous devez toujours être silencieux, l’attaquer par derrière si possible. Ne rien boire que vous n’avez pas vérifié avant, ne rien manger que vous n’avez pas vérifié avant. Ne vous précipitez pas, soyez vigilants… Et attaquez-le à la gorge. C’est clair ?

    Aux premières lueurs du jour, il partit, me laissant seule dans cette cabane étrange. La solution que j’avais trouvée entre devoir et éthique se révéla assez simpliste : je lui avais donné la façon d’éviter de mourir. A lui de décider (Oui c’est de la philosophie de comptoir, et alors ? Vous êtes philosophe ? Oui ? Non ? Non. Bah voilà).

    Il réapparut deux jours plus tard, en sueur, blessé de partout. Ses yeux pétillaient, et la tête d’une espèce de gros sanglier dégoulinait de sang et de pus dans sa main.

    - J’ai réussi ! J’AI REUSSI !

    Il était essoufflé, et il finit par s’assoir. Je lui ramenai quelque chose à boire, et m’assis à ses côtés.

    - Ca s’est bien passé ? Vous avez écouté tous mes conseils ?
    - A merveille. Merci, merci, merci. Tous tes conseils ont été précieux, je les ai suivis à la lettre.
    - Tous ? Même celui de ne pas boire ce que tu n’as pas vérifié ?

    Le verre du vieil homme était vide, et il le regarda d’un air interloqué, puis finalement absent…

    C’était la meilleure façon de procéder. Il aurait pu ne pas mourir, mais l’euphorie l’avait gagnée (puis, je n’avais pas non plus été des plus claires) : j’avais donc apaisé ce fou tout en réussissant ma mission d’une façon la moins cruelle possible. Mais pas de doute : la vie d’un ninja est semée d’embuches et de choix difficiles à faire. Croyez-moi : je demanderais pourquoi Tata Miko m’a fait faire ça…
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