Cela fait déjà plusieurs jours que j’ai appris la promotion plus qu’exceptionnelle de mon pseudo sensei. Vous y croyez-vous ? Comment ce gros connard de première peut-il être maintenant chef du village ? Déjà que je détestais le village de Kumo, mais alors là… J’ai bien l’impression que le navire va faire pire que couler. Maintenant je suis sûre et certaine que je n’ai pas ma place ici, au milieu de ces débile avec la tête dans les nuages. En vrai, même si je n’ai jamais connu l’ancien Raikage, je le regrette amèrement. Je ne sais pas du tout qui il était ni ce qu’il faisait pour le village mais… ça sera toujours mieux que d’avoir le Seki en mousse au pouvoir !

Autre fait plutôt marrant, monsieur a donné la possibilité aux genins de pouvoir faire leur choix et quitter le village. Au fond, je suis quasiment sûr que cela à un rapport avec ma dernière conversation avec lui. Là où je lui aie décoché une magnifique droite sans qu’il ne dise rien, comme un gros chien soumis. Je suis même prête à parier qu’il croit qu’en ce moment même, j’ai quitté le village caché de Kumo. Enfin non, pas en ce moment même vu que j’ai demandé à m’entretenir avec lui dans exactement 5 minutes. Mais il a dû le penser pendant au moins quelques jours ou heures !

- Ohoh, mon Dieu. Je ne peux guère me pointer là-bas sans un cadeau de félicitation… Ce serait d’une impoli-… Gnagnagna connard de code de politesse que je te mettrai dans le cul. On va voir s'il va le kiffer mon cadeau digne des pétasses bourgeoises !

Ouais ouais il m’arrive de parler toute seule quand ça m’énerve. M’enfin, soit-dit en passant, je récupère un paquet de thé bien spécifique avant de prendre la route pour le palais du Raikage. Là, vous devez sûrement vous dire que y’a un truc qui cloche. Genre MOI, je vais offrir un truc à Zennosuke. La grosse blague. Et bah non, c’est bien ce qui va se passer et je peux vous assurer que vous n’êtes pas au bord de vos surprises ! Aujourd’hui sous vos yeux ébahit, je vais essayer la chose la plus courageuse de ma vie ! Enfin, à part si vous n'avez pas la même définition de courage que moi…

Enfin bref, me voilà arriver à destination. Face à la porte d’entrée, je prends une grosse inspiration et reprends mon apparence la plus innocente possible. Cheveux bruns et disparition de cornes donc, me voilà totalement humaine ! Qu’est-ce que j’ai horreur de cette apparence je vous jure… Bref, je toc à la porte. Une fois l’autorisation donné, je pénètre dans le bureau avec une mine un peu gênée. Vous allez voir à quel point je peux être une bonne actrice.

- Boujour Raikage-sama, merci de me recevoir...

Là déjà, il doit se demander s’il fait bien face à Sanae. M’approchant du bureau, je dépose le paquet sur le bureau avec un petit rictus.

- Félicitation pour votre promotion, sensei. Voici du thé rare que j’ai récolté pendant une mission. J’espérais que nous pourrions le boire ensemble afin… d’enterrer la hache de guerre.

Je baisse la tête comme une petite chienne et me retiens intérieurement de rire. MEC, attends de voir la suite. J’vous jure que je jubile d’avance. Comment voulez-vous qu’il soit méfiant ou réticent alors qu’une de ses élèves vient le voir pour s’excuser de tout ce qu’elle a fait ou dit auparavant? La joie que ses paroles aient été écouté ne peut que le pousser à aller dans mon sens !

- J'aimerai... m'excuser...

J’étais bien évidemment très surpris de devoir recevoir une personne que je n’attendais pas. Même les Kage parfois doivent composer avec certaines réalités qu’ils auraient préféré éviter. Sane. Rien que ça. La pire élève de la peu glorieuse dernière vague du Senshi. Je me souvenais de notre dernière entrevue. Haute en émotion. J’avais compris les plus profondes douleurs de Sanae. J’avais compris son mal être. Ma main lui avait été tendue. Une main que je pensais secourable. Du moins pour elle. Elle n’en avait eu cure. Préférant répondre à un acte de bonté par une violence délibérée. Lever la main sur son senseï. Dans ce contexte-là, même en rêve ou en cauchemar je n’aurai osé le faire. Elle, elle n’avait pas hésité une seconde. Je pouvais la comprendre. D'une part. Son passé difficile plaidait en sa faveur. Mais il n'excusait pas tout. J'ai moi même hérité d'un passé difficile, pourtant, jamais il ne m'est venu à l'idée de baisser les bras. De démissionner face à mes responsabilités. Dès lors, je ne pouvais souffrir de voir quelqu'un se laisser aller à toutes sortes d'erreurs à cause d'un passé prétendument... difficile. Sanae était de ce type là. Les hommes l'avaient fait trimer, sans chercher à comprendre, elle allait leur rendre la monnaie de leur pièce et même pire.

Je revois encore son départ et ses mots me revinrent en tête alors que je l’avais là, en face de moi. Elle avait clairement opté pour ce que je ne pouvais que considérer comme le côté obscur de la force : les démons. Pouvait-elle croire un instant que j’allais imaginer que sa présence ici était… véridique. Un changement. Oui, mais pas aussi vite. Dans l’ordre normal des choses, il aurait fallu une prise de conscience que seul le temps et les confrontations de tous les jours pouvaient apporter. Là, tout observateur averti pouvait nettement flairer un coup bas. J'attendais de savoir jusqu'à quel point irait sa folie.

Alors que la démone posait son colis sur le bureau, j’allais vers les fenêtres que j’ouvrais largement. Inutile de prétexter quoi que ce soit. Je restais là, près des fenêtres et proposais à la démone de ranger le colis dans le meuble à l’opposé. Je n’avais pas soif, ce que je lui avais fait clairement comprendre.

« J’accepte tes excuses Sanae. Je suis très honoré de ta visite et de ton geste ; même si, je dois te l’avouer, nous n’aurons pas énormément de temps pour discuter. Tu comprends, les urgences de la fonction de Raikage… Puis, je m'attendais à ce que tu profites de la liberté qui t'es offerte pour rejoindre les tiens comme tu disais... »

Je faisais un sourire qui répondais à son rictus et aux mimiques qu’elle faisait. Mimiques qui montraient combien elle se retenait de rire. Pour sûr elle préparait un sale coup. J’étais sur mes gardes. Je ne faisais logiquement pas le moins du monde confiance à cette petite peste. Que me réservait-elle donc ?

Non mais je vous jure, je vais vraiment pas réussir à me retenir de rire. S’il savait ce que je m’apprête à faire… Je sais déjà que je vais finir en prison, mais si j’arrive à atteindre mon objectif, j’en ai tellement rien à foutre de faire un séjour en prison ! Il passe Raikage ? Pas de problème, je vais rapidement le faire redescendre sur terre moi ! Que voulez-vous, en tant qu’élève du Godaime, je me dois de bien m’occuper de mon sensei et vu ce que je lui réserve… Bref, j’ai vraiment hâte de voir comment monsieur le Seki en mousse va régir ! Déjà, première étape du plan : Lui faire boire du thé.

Bon, première étape ratée. Quel connard celui-là. Monsieur n’a pas soif. MAIS TA GUEULE ET BOIT PUTAIN. Et en plus je dois le ranger. Expliquez-moi l’intérêt d’un thé empoisonné qu’on ne boit pas... ? AH, vous voyez, je suis pas la seule à trouver ça con ! Le mec un jour il va boire le thé et il va sentir tout ses muscles engourdis après… GENIAL. Bref, je le range alors bien sagement et gardant mon faux sourire en place et je le regarde ouvrir la fenêtre et s’approcher de cette dernière. Bah dit que je pue ça sera plus rapide connard.

Donc, je vous explique. Là y’a monsieur Zenno à genre deux / trois mètres de moi près de sa fenêtre et moi debout qui l’écoute sans vraiment l’écouter. J’en ai rien à foutre de ce qu’il a à dire en fait. Le mec croyait vraiment que j’allais profiter de cette pseudo « désertion gratuite » pour me casser ? C’est mal me connaître. Si tout était resté normalement, peut-être, mais avec son passage au titre de Raikage… Je ne pouvais pas partir sans lui faire une dernière crasse ! En tant que chieuse professionnelle, ça se comprend quand même non ?

- Je comprends que vous soyez occupé Raikage-sama. Avec les responsabilités que vous avez maintenant…

J’avance alors de quelques pas, prenant mon air le plus mélodramatique de ma vie. J’aurais dû faire du théâtre moi je vous dis ! Un simple regard vers lui et une dernière phrase, alors que je me trouve à seulement un mètre et demi de lui. Deuxième phase du plan réussit : M’approcher de lui.

- …Je suis vraiment heureuse que vous acceptiez mes ex-…

Et là, c’est le drame. FUSEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE. Plus rapide que la lumière, rendez-vous tous ou ce sera la guerre, guerre, guerre ! Même pour un Raikage, il est difficile de pouvoir anticiper une vitesse pareille. Que voulez-vous, ma putain de transformation totale trop cool me permet de me déplacer à environ 35 mètres par seconde alors en étant à même pas deux mètres de lui… Je me retrouve face à lui, essayant tant bien que mal de profiter de ma vitesse et de l’effet de surprise dû à l’attaque, ainsi que le fait d’avoir interrompu ma phrase.

Seulement, c’est bien gentil de foncer sur lui en essayant de mettre tout à mon avantage, mais c’est bien pour quelque chose ! Dernière étape du plan les gueux : Lui appliquer la marque de serviteur ! À travers son vêtement et profitant de ma vitesse, j’essaie de lui signer dans la chair de son torse, le fameux F que j’ai sur la langue.

Spoiler:

J’étais sur mes gardes bien entendu. Cette élève est la dernière en qui je placerai ma confiance. Je savais pertinemment de par ses propos et de par ses actes qu’il était impossible de lui faire confiance. Cette bonté soudaine à mon égard… Même un sot n’y accorderait pas le moindre crédit. Elle devait me prendre pour cela d’ailleurs. À n’en pas douter. Son cadeau, ce thé. J’avais toutes les raisons de croire qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Je parle dans le vrai sens du terme d’ailleurs. C’est pour cette raison que j’avais ouvert les fenêtres de mon bureau et que je m’étais placé à côté. Humer l’air frais. Une nécessité à mes yeux en cet instant précis.

Voyant la Genin aller déposer son colis avec un air malsain malgré son faux sourire, je me décidais d’appliquer des restrictions à l’entrée de mon bureau à l'avenir. Certaines personnes ne devaient jamais entrer ici. Surtout pas sans autorisation. Sanae en faisait partie. Imaginez qu’elle ait en tête de foutre le bordel en ce lieu ?

C’est donc avec une certaine crainte –Eh oui ! Même le Raikage peut craindre quelqu’un de plus faible que lui – que je la voyais s’approcher de moi. Sa manœuvre ne m’agréait pas le moins du monde car je savais pertinemment que tout ça cachait un dessein tendancieux. Quelque chose qu’elle et moi aurions à regretter tôt ou tard. Car si elle n’avait pas compris qu’attaquer le Jonin et chef d’équipe que j’étais pouvait se révéler sans conséquences, toucher à un Kage relevait d’un niveau tout autre dans la hiérarchie des erreurs à ne pas commettre.

Mais que pouvais-je faire en l’état ? Reculer encore ? Ce serait ridicule, d’autant plus que mes fesses collaient déjà le mur. On aurait dit une souris tassée dans un coin, craignant l’assaut du chat se mouvant en droite ligne vers elle. Incroyable mais vrai. À chaque pas, je m’attendais au pire. À chaque nouveau pas, je lui faisais un peu plus face prêt à subir sa prochaine effronterie que je voyais arriver de loin.

Drôle de situation que celle où je me trouvais. Savoir que quelque chose va se passer et ne pas pouvoir anticiper. Il me semblait que quoi que je dise, quoi que je fasse à priori, serait ridicule. Et c’est là qu’elle frappa !

Mon œil n’avait pu que constater le vide à l’endroit où la démone de Sanae se trouvait moins d’une seconde plus tôt et cette pression sur ma poitrine. Totalement métamorphosée, la démone avait commencé à écrire sur mon torse avant que je ne put réaliser. Sans réfléchir : Du chakra se dégagea tout autour de moi, faisant dévier cette main agressive de mon corps. Je profitais de l’ouverture qui s’offrait à moi, alors que cette main déviait de sa trajectoire, pour saisir le cou de la malheureuse, lui faire un croc en jambe avec mon pied gauche tout en la plaquant au sol. Elle allait ressentir tout mon poids sur son cou sans compter l’impact du choc. Elle n’en mourrait sûrement pas. Surtout pas dans son état actuel.

Les gardes étaient entrés dans mon bureau alertés par le bruit. La kunoichi est dans de sales draps et moi je disposais sur le torse d'un "F" incomplet. Il en manquait un trait, celui horizontal du bas. A cet instant précis, je me demandais d'ailleurs si son effronterie aurait pu avoir un quelconque impact ? Allez savoir !

Spoiler:

Quel enfoiré de petit con nous avons là. J’aurais dû m’en douter que ça ne passerait pas ! Une microseconde de plus et j’aurais réussi mon œuvre ! Mais nan, il a fallu qu’un seul de mes paramètres soit mis en l’air par des putains de suspicions ! Bah ouais quoi, si ce débile avait pu de mon thé empoisonné, il n’aurait pas été aussi réactif et j’aurais pu à coup sûr terminer le fameux F. En plus, j’ai bien fait exprès de le faire sur son torse, un endroit ou quoi qu’il arrive il ne pourra pas s’en débarrasser. Surtout que de base, on se ne sait même pas si se sectionner l’endroit où il a la marque fonctionne ou non, et honnêtement, j’ai pas envie de me couper la langue pour le savoir ! Surtout que moi je l’aime bien ma marque…

Enfin bref, pour vous résumer la chose, CE CONNARD DE RAIKAGE EN MOUSSE, m’a repoussé par la magie du Saint-Esprit alors qu’il ne me restait qu’une ligne à tracer ! À mon avis, ça doit être un truc de seki cette histoire de répulsion de chakra ! Quel clan de merde. Le pire, c’est que je n’ai pas vraiment le temps de comprendre ce qui m’arrive ensuite. Je savais très bien qu’en m’attaquant à un Kage je risquais gros en retour, mais j’étais prête à subir son courroux ! Enfin… J’AI QUAND MÊME GRAVE LA MORT LA HEIN. Putain j’ai pas réussi mon coup, chui dégoûté ! Limite j’en ai rien à foutre qu’il soit en train de me défoncer ma gueule et de limite m’étrangler. Je pense qu’à une chose : Le dégoût.

Quoique, j’aie beau en avoir rien à foutre, n’empêche que je finis grave mal-en-point et que ça fait putain de mal ! Monsieur le sensei en mousse semble plutôt bien se démerder au taïjutsu en fait. Genre il m’a immobilisé et blessé avec une vitesse fulgurante, limite aussi rapide que quand je suis sous transformation totale.

Oh et puis voilà nos chers gardes qui pénètrent dans le bureau affolé. Ils ne tardent pas à m’immobiliser au sol de façon plutôt sûr. Sceaux et immobilisation physique, rien que ça ! Que voulez-vous que je fasse contre ça ? Rigoler vous dites ? Ouais bah ouais, c’est le mieux à faire j’ai envie de dire. Un magnifique rire démoniaque alors que je pose mon regard sur mon sensei de pacotille. Par contre, petit détail gênant… vu qu’ils m’ont bloqué mon chakra, je me retrouve dans ma forme humaine la plus totale. Même mes cornes et mes cheveux blancs ont disparu et ce, malgré le fait que je les garde constamment ces derniers temps. Me revoilà avec cette apparence qui me rappelle tant la faiblesse des hommes.

- Une gorgée de thé et j’aurais pu terminer mon œuvre… T’as eu de la chance monsieur le Seki de merde.

Alors que je finis mon intervention orale, les garde me relève pour que je fasse face au Raikage. Ces derniers attendent que leur chef leur indique de m’embarquer. Crachant une gerbe de sang, j’essaie de ne pas montrer qu’il ‘ma salement esquinté. Si je n’étais pas une kunoichi et une spécialiste du taïjutsu, il m’aurait peut-être tué sur le coup. Dommage pour lui, je suis plus endurant que ça !

- Un Kage même pas capable de s’occuper correctement de ses élèves, c’est un peu honteux non ?

Un nouveau rire et c’est reparti !

- Je vis pour dominer, tuer et… te faire chier ! Ne l’oublie pas !

J’essaie tant bien que mal de lâcher un nouveau rire diabolique mais je finis par tousser et cracher encore du sang. Ouais bon, là je domine rien mais ça va pas tarder hein…

J’étais déçu. Je me redressais lorsque les gardes faisaient leur boulot immobilisant la démone au sol. On lui appliquait un sceau perturbant son chakra. Pendant un moment, elle ne serait plus apte à l’utiliser. Pour ma part, je m’époussetais, regardais mon torse sur lequel du sang perlait. Cette salope était presque au bout du compte. Moins d’une et elle aurait probablement fait de moi un serviteur. Je repensais à Sho. Cet élève qui avait été fait serviteur, malgré lui, par les furyous eux-mêmes. Même lorsque la marque est apposée par quelqu’un d’autre, quelqu’un de lié à ces êtres, à priori, il y a des chances que cela fonctionne.

Je jetais un regard sur Sanae qui était redevenue humaine. Elle en avait repris la forme du moins. De son beau petit minois, sortait les absurdités les plus inimaginables. Des insultes, des contre-vérités. Dans sa rage de voir son plan échouer, elle n’avait pu trouver mieux pour tenter de salir mon nom, ma stature.

Je sortais un kunai de ma manche et détruisait son œuvre en dessinant sur ma chair d’autres lignes s’entrecroisant avec celles laissées par Sanae. J’observais le fruit de cette œuvre. On aurait dit un tatouage sanglant. Faut voir ce que ça donnerait plus tard. Je regardais Sanae. Puis je m’approchais à pas lents. Mon calme à cet instant-là m’impressionnait. En d’autres temps, j’aurai dû être bien plus furieux. Mais à quoi bon ? J’anticipais les pensées de cette kunoichi. Je savais par avance quelles étaient ses motivations générales rien qu’en la voyant agir, rien qu’en l’écoutant parler. L’intonation de sa voix, son regard, certains gestes la trahissant. C'est probablement pour cela que je parvenais à rester maître de moi.

J’étais tout proche d’elle. Les gardes l’avaient relevé. Elle me faisait face. Elle l’avait perdu, elle le savait, bien que son esprit combatif probablement lui inspirerait le contraire histoire de lui donner courage. Pour ma part, je devais trancher. Décider de son sort.

« T’attaquer à ton senseï… Je peux le comprendre. T’en prendre à ton Kage ! SANAE ! »

Mon regard était dur, froid. Elle n’était plus du Senshi. A mes yeux, elle n’était plus kumojine pas même une kunoichi digne de ce nom. Ma main se levait, le kunai menaçant. Il m’apparaissait que la seule sanction face à son acte était celle que je m’apprêtais à lui donner. Que faire avec des êtres aussi néfastes, aussi négatifs ? Que faire avec un homme de pouvoir incapable de cohabiter avec ceux de son espèce ? Sanae pouvait-elle encore être considérée comme appartenant à la race humaine ?

« Pour le peu de temps qu’il te reste à vivre… »

Je lui assénais deux énormes balafres sur le visage. Une croix. Qui serait bien visible même après cicatrisation. Elle détestait l’humanité ? Fort bien ! Je lui donnais l’occasion d’éviter de garder sa forme humaine.

J’aurai pu la tuer, mais, dans mon esprit, venait de germer l’idée de la remettre à Goren, de manière indirecte. Oui. C’est ce que je ferais. En attendant…

« Amenez-la dans les geôles. Je la ferai mourir demain ! »

Puis je tournais le dos à cette ingrate tandis qu’on la trainait vers Dee Saigo.

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